Politique provinciale

Le Quebec va ressortir gagnant de ne plus avoir cet individu au conseil des ministres. Autant que je ne suis pas fan de la CAQ, il y a quand même beaucoup de gens plus compétents que lui dans le caucus qui feraient un bien meilleur job dans ce poste. C’est un cas classique d’un choix de ministre qui découle de la séniorité et fidélité au parti plutôt que de la compétence.

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pour avoir travaillé dans des projets TI au Gouvernement, j’aurais bien des choses à dire sur le ministère de la Cybersécurité et du Numérique (MCN) dont il était responsable depuis que la CAQ est au pouvoir

Les déboires de SAAQClic sont surtout liés à Service d’authentification gouvernementale qui relève du MCN. C’est une solution que le MCN veut imposer à tous les ministères et organismes. Si on veut faire sans, il faut vraiment avoir de bons arguments sinon le projet ne passe pas au Secrétariat du Conseil du trésor sans un avis favorable du MCN.

Ce n’est pas seulement le ministre Caire qui tombe dans un scénario classique dans cette saga, mais aussi Legault qui perd de sa crédibilité pour avoir supporté cet incompétent durant toutes ces années.


Fiasco SAAQclic Après Caire, deux ministres sur la sellette

Embourbé dans la controverse, le ministre de la Cybersécurité et du Numérique, Éric Caire, a remis sa démission, jeudi. Le scandale du virage numérique à la SAAQ n’est pas terminé pour autant. Le premier ministre François Legault songe à lancer une nouvelle enquête pour confirmer les dires de ses ministres Geneviève Guilbault et François Bonnardel, qui soutiennent avoir été tenus dans l’ignorance du fiasco.
Publié hier à 23 h 49

On va aller au fond des choses », dit Legault

Une carrière parsemée de frasques

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Éric Caire en octobre 2009, en marge de la course à la direction de l’ADQ

De l’ADQ à la CAQ, le député de La Peltrie s’est retrouvé dans l’embarras à quelques reprises.

Publié hier à 23 h 49

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Fanny Lévesque La Presse

](La Presse | Fanny Lévesque)

Un CV embelli

En 2009, des médias rapportent qu’Éric Caire a embelli son curriculum vitæ, quand il a brigué la direction de l’Action démocratique du Québec (ADQ), en laissant croire qu’il était titulaire d’un diplôme universitaire, ce qui n’est pas le cas. Ce dernier a toujours assuré qu’il s’agissait d’une erreur de transcription. Éric Caire est programmeur-analyste de métier.

Le « shérif » de La Peltrie

En mars 2022, Éric Caire accuse le maire de Québec, Bruno Marchand, de « polluer l’existence des conducteurs » avec son projet de tramway. Cette déclaration survient alors que le gouvernement Legault ajoute une énième condition au financement du projet. M. Caire se rétracte ensuite sur X. Le premier ministre reconnaît que son ministre est « allé trop loin ».

Un siège en jeu Éric Caire est un ardent défenseur du troisième lien entre Québec et Lévis. En 2018, avant la campagne électorale, il met son siège en jeu si la construction du projet ne va pas de l’avant. Quand le gouvernement Legault débranche le troisième lien autoroutier, en avril 2023, il reste en poste malgré sa promesse de démissionner. Le projet ressuscitera par la suite.

Le fiasco SAAQclic

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Une autre enquête

Le fiasco SAAQclic a plongé le gouvernement Legault dans la tourmente depuis la sortie du rapport de la vérificatrice générale, Guylaine Leclerc, le 20 février. Elle révèle que des dirigeants de la SAAQ ont transmis des informations incomplètes ou erronées aux « décideurs » – comme le conseil d’administration et la Commission parlementaire de l’administration publique où siègent des députés – concernant les échéanciers, la qualité des travaux informatiques et les coûts (dont une augmentation de 500 millions de dollars).

Le gouvernement a-t-il eu des indices au sujet de ces problèmes et a-t-il failli à intervenir ? Toute la controverse porte sur cette question depuis.

De leur côté, les trois partis de l’opposition réclament une enquête publique. Samedi, le chef intérimaire du Parti libéral, Marc Tanguay, a présenté une proposition de mandat pour une telle commission d’enquête. Il voudrait un rapport au plus tard le 30 septembre.

Réactions des autres partis

Déclencher une commission d’enquête publique sur le fiasco SAAQClic était la seule façon pour François Legault d’éviter d’entacher son intégrité et de faire la lumière sur le gaspillage de 500 millions d’argent public. Pour aller au fond des choses et éviter d’autres fiascos, il faut que le mandat de la commission d’enquête publique soit élargi à l’ensemble de la transformation numérique des services de l’État.

La porte-parole de Québec solidaire, Ruba Ghazal

C’était la seule décision à la lumière des révélations tout au long de la semaine et de la réticence constante du gouvernement à fournir de l’information fiable et véridique. Les Québécois méritent et veulent une vraie enquête pour aller au fond des choses.

Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon

Ça s’imposait ! Faut maintenant s’assurer que le travail se fera rapidement. Pas question d’une enquête qui dure 2 ans, avec une longue liste de recommandations bureaucratiques, sans nommer, ni accuser, les responsables politiques. Ça doit être une opération pour aller au fond des choses, pas un prétexte pour que le gouvernement ne réponde plus aux questions sur le sujet et affirme attendre les conclusions avant de se prononcer.

Le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime

L’entrevue de François Legault au Téléjournal

François Legault sur le fiasco de SAAQclic, les tarifs et Santé Québec

Embourbé dans le scandale SAAQclic qui a éclaboussé son gouvernement, François Legault a réclamé dimanche une enquête publique et indépendante sur le « fiasco » du projet de transition numérique de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ).

La veille, le quotidien La Presse révélait que son ministère, le ministère du Conseil exécutif, avait été mis au courant des défis qu’éprouvait l’agence gouvernementale, dès 2022.

Au lendemain de l’annonce du déclenchement de l’enquête publique, le premier ministre s’entretient avec Patrice Roy pour parler du fiasco de SAAQclic, mais aussi des tarifs douaniers américains qui devraient être imposés aux produits canadiens dès mardi. Son gouvernement promet par ailleurs de venir en aide aux entreprises touchées par les tarifs.

Les Québécois jugent durement la CAQ, à juste titre. Elle a failli à la tâche tant en matière de finances publiques que de développement économique… pensez seulement à Northvolt. Ce n’est pas en biberonnant les entreprises aux subventions qu’on fait des enfants forts.

Résumé

Osons remettre le Québec en question !

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

« Soixante ans après la Révolution tranquille, on peut être très fiers du chemin parcouru. Mais aujourd’hui, le contexte géopolitique, économique, démographique et climatique force le Québec à sortir de sa zone de confort », écrit notre éditorialiste en chef.

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Stéphanie Grammond La Presse

](La Presse | Stéphanie Grammond)

Dans une grande série qui vous a fait voyager jusqu’en Suède, La Presse s’est penchée durant deux semaines sur une question difficile, mais essentielle : le Québec a-t-il encore les moyens de son État-providence ?

Publié à 5 h 00

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Notre analyse se voulait lucide et constructive. L’intérêt public pour notre démarche a été manifeste, à en juger par le millier de courriels, largement positifs, que nous avons reçus de votre part, chers lecteurs.

Les Québécois s’entendent sur une chose : leurs services publics ne méritent même pas la note de passage, selon un sondage SOM-La Presse dévoilé la semaine dernière.

Ce constat d’échec est très grave, car les services publics sont l’interface entre les citoyens et le gouvernement. Quand ce lien est rompu, c’est la confiance envers l’État et ses institutions qui s’érode. C’est la démocratie qui s’effrite.

Il est donc impératif d’agir. Mais le défi est immense, car le Québec accuse un déficit historique de 11 milliards.

Le premier ministre François Legault ne le dit pas trop fort, mais il prévoit une croissance annuelle des dépenses de 2,2 % pendant quatre ans, pour retrouver l’équilibre budgétaire⁠1. Après inflation, il s’agit pratiquement d’un gel. Cela exigera un effort colossal, une rigueur encore plus soutenue que celle du gouvernement de Philippe Couillard, qualifiée d’« austérité » il y a 10 ans.

Notre État-providence est pris en étau.

Comment améliorer les services tout en assainissant notre budget ? Tout cela alors que Donald Trump menace notre croissance économique ? Alors que le vieillissement de la population et les changements climatiques haussent nos dépenses ?

Ce n’est pas en laissant ces questions sous le tapis qu’on trouvera des réponses.

Pour qu’un changement profond et durable s’opère, le gouvernement doit être clair et transparent afin d’obtenir la confiance et l’adhésion de la population. Mais en ce moment, il esquive le débat et les gens se braquent lorsqu’ils découvrent des coupes en santé, en francisation, en éducation…

Le Québec est à l’heure des choix. Une vraie discussion sociale est nécessaire pour déterminer la voie à suivre.

Face à l’ampleur du défi, le Québec devrait-il repousser son objectif de retour à l’équilibre budgétaire ?

La Loi sur l’équilibre budgétaire que le gouvernement vient tout juste de moderniser lui donne déjà une marge de manœuvre, en cas de choc économique. Mais il ne faudrait pas que les menaces de Trump servent de prétexte pour retarder indûment les efforts d’assainissement.

Seule une province est plus endettée que le Québec. Il doit tout de même garder en tête l’équité intergénérationnelle. Nos enfants et petits-enfants n’ont pas à payer la facture des services que nous n’arrivons pas à payer aujourd’hui.

Serait-il préférable de relever les impôts que la Coalition avenir Québec (CAQ) vient d’abaisser ? Il existe une meilleure avenue…

À chaque budget, les gouvernements déballent des mesures fiscales « bonbon » pour faire les manchettes. À la longue, ça donne des caries ! Ça coûte cher à l’État. Et ça complique la vie des contribuables qui doivent se dépêtrer à travers quelque 300 mesures fiscales.

Il serait temps de faire un grand ménage, comme en Suède. Là-bas, les impôts sont devenus si simples qu’on peut régler sa déclaration de revenus par texto !

Ici, on peut s’inspirer du travail de moine que vient d’accomplir la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques de l’Université de Sherbrooke⁠2. Ses suggestions pour optimiser notre régime fiscal permettraient d’économiser deux bons milliards par année.

L’une des recommandations consiste à relever doucement la taxe sur les carburants qui n’a jamais été indexée depuis 2013, ce qui est anormal. Or, une majorité des Québécois rejettent l’idée (62 %).

D’accord, une hausse du fardeau fiscal n’est jamais agréable. Mais une mesure écofiscale qui encourage de meilleurs comportements vaut beaucoup mieux que des impôts sur les revenus qui découragent le travail.

Sinon, l’État pourrait-il réduire ses dépenses ? C’est l’option préférée des deux tiers des Québécois. Ça se comprend : on a tous mal au cœur en voyant les dépassements de coûts d’un demi-milliard de dollars pour l’implantation du système informatique SAAQclic.

Réduire le gaspillage ? À la bonne heure ! Mais pour cela, il faut avoir le courage d’analyser la performance et la pertinence des programmes gouvernementaux. Cela est plus facile à dire qu’à faire, car les nouvelles mesures se transforment vite en droits acquis.

Voyez comment le retrait récent des bourses Perspectives a soulevé la colère des étudiants. Mais aurait-il fallu qu’on laisse en place ce programme qui ne donnait pas les résultats espérés, soit d’attirer des étudiants dans des secteurs en pénurie de main-d’œuvre ?

Dans un monde idéal, chaque programme viendrait avec son propre coffre à outils d’auto-évaluation. Cela forcerait les politiciens à préciser leurs objectifs dès le départ et à ajuster ou retirer les mesures qui n’atteignent pas leur cible, en plaçant les intérêts collectifs devant les pressions particulières.

C’était la philosophie qui animait la Commission permanente de révision des programmes, mise en place il y 10 ans. Malheureusement, cette commission n’a été permanente que de nom.

Québec devrait se doter à nouveau d’un mécanisme d’amélioration continue, à l’image du jardinier qui taille ses arbustes chaque année pour qu’ils fleurissent davantage.

Qui aura le courage de s’attaquer de front aux défis de notre État-providence ?

Les Québécois jugent durement la CAQ, à juste titre. Elle a failli à la tâche tant en matière de finances publiques que de développement économique… pensez seulement à Northvolt. Ce n’est pas en biberonnant les entreprises aux subventions qu’on fait des enfants forts.

Quand on demande aux Québécois quel parti incarne le mieux la saine gestion des finances publiques, la CAQ n’obtient qu’un maigre 10 %. Et la réponse la plus populaire est : Je ne sais pas. C’est le signe qu’il y a un vide à combler sur l’échiquier politique.

Qui prendra la balle au bond ?

Soixante ans après la Révolution tranquille, on peut être très fiers du chemin parcouru. Mais aujourd’hui, le contexte géopolitique, économique, démographique et climatique force le Québec à sortir de sa zone de confort.

Sans renier nos valeurs, on peut être plus ingénieux… pour faire encore mieux. C’est en osant sortir du statu quo que le Québec deviendra plus efficace et plus prospère. Et c’est ce qui nous permettra de pérenniser le filet social qui fait notre force.

Osons nous remettre en question. Pas juste pour économiser, mais aussi pour être plus efficaces.

1. Consultez le mémoire « Un coup de barre nécessaire malgré la tourmente » 2. Consultez le mémoire « Conserver le socle de nos finances publiques saines en période d’incertitude : des pistes d’actions pour y contribuer » Lisez les textes du grand dossier sur l’État-providence

1ere femme élue députée en politique provinciale au Québec, Marie-Claire Kirkland-Casgrain, sous le gouvernement de Jean Lesage, le 14 décembre 1961. Ici représentée dans le gouvernement de 1962. Tableau original en démonstration au musée Pointe-à-Callière.

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Fascinants documentaires sur les lieux de pouvoir du gouvernement du Québec.

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Je ne connaissais pas le Bunker. Je trouve que c’est un exemple magnifique de brutalisme, avec de très belles lignes - même si je comprends que d’y travailler au quotidien ne devait pas toujours être agréable :sweat_smile:

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Radio-Canada prédit la victoire du PQ à Terrebonne

J’ai hâte que la CAQ annonce le 4e lien en réaction à cette défaite.

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#rip PSE :sweat_smile:

Élection partielle Terrebonne.