Politique municipale Ville de Québec (région métropolitaine)

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Source : wikipédia

La Ville de Québec, étant la deuxième ville en importance au Québec, mérite son propre fil, surtout que sa politique interne a une grande influence sur sa région immédiate, tout autant qu’auprès des autres municipalités de la province, ainsi qu’auprès du gouvernement provincial.

La construction des minimaisons pourrait aller de l’avant à Québec

Une minimaison entourée d'arbres.

Une minimaison pourrait être construite à l’arrière du terrain de la résidence principale, selon un règlement envisagé par la Ville de Québec.

Photo : iStock / Istockphotos

Publié hier à 18 h 48 HNE

La Ville de Québec souhaite adopter une nouvelle réglementation afin d’autoriser l’arrivée de maisons miniatures sur son territoire. Par exemple, un propriétaire de bungalow aurait le droit d’ajouter sur son terrain une minimaison. Une piste de solution pour la Ville de Québec pour combattre la crise du logement.

Initiative amorcée par l’administration Labeaume, cette nouvelle réglementation devrait être adoptée le mois prochain, selon la conseillère municipale Marie-Pierre Boucher, et qui sera suivie par la tenue de consultations.

L’objectif, c’est de l’adopter [cette règlementation] rapidement pour que les gens qui souhaitent [le faire] au printemps, puissent le faire.

Si le tiers des bungalows avait une minimaison, on réglerait la crise du logement, croit Mme Boucher. Je le sais, c’est pas ce qui va arriver, convient-elle, mais la conseillère affirme que c’est nécessaire dans le contexte où la ville veut favoriser la densification.

Marie-Pierre Boucher, élue responsable de l'aménagement du territoire à la Ville de Québec

Marie-Pierre Boucher, élue responsable de l’aménagement du territoire à la Ville de Québec. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada

L’arrivée de ces maisons, plus petites en superficie et souvent situées dans la cour arrière des résidences, devrait se faire graduellement selon la conseillère municipale. Des lieux de la ville seront aussi plus propices à cette nouvelle réglementation.

On a plusieurs endroits en banlieue où c’est très propice à ça, donc on va commencer par ces secteurs-là.

Une citation de Marie-Pierre Boucher, conseillère municipale

À lire aussi :

La Ville de Québec met en place un crédit de taxes pour la construction de logements

Ça brasse à Québec!

Le maire Bruno Marchand lance l’idée de la création d’un nouveau rassemblement d’acteurs influents pour promouvoir les intérêts de la Capitale, 26 ans après la création du comité Québec Capitale.

Dans une publication sur Facebook, le maire de Québec a réagi à la chronique du président et chef de la direction de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec, Steeve Lavoie, publiée vendredi matin dans le Journal de Québec. Celui-ci rappelait l’importance pour le gouvernement de favoriser la création d’emplois et de retombées économiques directs et indirects à Québec, siège principal du gouvernement, des ministères et organismes publics, de la fonction publique et des sociétés d’État.

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13 % des élus municipaux de Chaudière-Appalaches sont partis depuis les élections

126 postes d’élus municipaux étaient vacants en Chaudière-Appalaches au début du mois d’avril, soit 13 % des postes existants. Cette région se trouve au deuxième rang du plus grand nombre de départs d’élus municipaux depuis les élections de 2021, selon les plus récentes données d’Élections Québec.

(Québec) Les promoteurs de la capitale ne seront plus tenus de prévoir des cases de stationnement dans leurs nouveaux projets. La mesure adoptée mardi doit stimuler la construction et favoriser la mobilité durable à Québec, mais un élu de l’opposition craint qu’elle n’« oblige » des gens à prendre les transports en commun.

Résumé

Actualités

Québec tourne le dos aux stationnements obligatoires

PHOTO PATRICE LAROCHE, ARCHIVES LE SOLEIL

Un nouveau règlement municipal à Québec abolit le seuil de cases de stationnements à aménager par les promoteurs immobiliers. Certains élus de l’opposition craignent que les résidants de la ville ne puissent se stationner de manière convenable.

(Québec) Les promoteurs de la capitale ne seront plus tenus de prévoir des cases de stationnement dans leurs nouveaux projets. La mesure adoptée mardi doit stimuler la construction et favoriser la mobilité durable à Québec, mais un élu de l’opposition craint qu’elle n’« oblige » des gens à prendre les transports en commun.

Publié à 1h51 Mis à jour à 5h00

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Gabriel Béland
Gabriel Béland La Presse

Ce qu’il faut savoir

La Ville de Québec a aboli les ratios de stationnement minimaux sur une bonne partie de son territoire.

Les nouveaux immeubles résidentiels des quartiers denses et ceux dans certains axes ne devront plus obligatoirement compter des cases.

L’industrie immobilière salue ce changement, qui selon elle permettra de livrer des logements à moindre coût.

« On a la possibilité d’accélérer les projets de logements. Quand on est rendus à dire que le stockage du véhicule empêche le stockage des humains, il faut redéfinir les priorités. Là, on vient donner la priorité aux personnes, aux logements », a lancé mardi soir au conseil municipal le bras droit du maire Bruno Marchand, Pierre-Luc Lachance.

Jusqu’à maintenant, un règlement municipal obligeait les promoteurs à aménager un nombre minimal de cases de stationnement. Ce seuil minimal allait de 0,5 à 1,2 case par logement. Les promoteurs qui ne respectaient pas la norme devaient payer un dédommagement à la Ville.

Le nouveau règlement adopté à la majorité mardi soir prévoit l’abolition pure et simple du seuil dans les parties les plus denses de Québec, où des options de transports en commun existent.

IMAGE FOURNIE PAR LA VILLE DE QUÉBEC

Carte des secteurs de Québec où les ratios de stationnement ont été abolis.

Un seul parti, Équipe priorité Québec, a voté contre la modification du règlement. Québec manque d’espaces de stationnement, a clamé le conseiller Stevens Mélançon.

« C’est bien beau, promouvoir les transports en commun, mais on ne peut pas obliger ses futurs locataires à les prendre, dit-il. C’est comme dire à un propriétaire : tu peux construire du logement, mais les futurs locataires ne peuvent avoir de voiture. »

Les deux autres partis de l’opposition ont soutenu la modification présentée par l’administration du maire Bruno Marchand.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Claude Villeneuve, chef de l’opposition officielle de la Ville de Québec

Si j’ai le choix entre placer du monde et placer des autos, je choisis de placer du monde.

Claude Villeneuve, chef de l’opposition officielle

« On veut des logements ou des stationnements ? Je pense que le choix est clair », a quant à elle fait valoir la chef de Transition Québec, Jackie Smith.

Environ 60 000 $ le stationnement

L’Institut de développement urbain du Québec (IDU), un organisme regroupant les grands acteurs québécois de l’industrie immobilière, salue la décision de la Ville de Québec. L’IDU demandait depuis une décennie que ce règlement soit revu.

On est rendus autour de 60 000 $ de la case de stationnement souterrain. Ça a un impact important sur l’abordabilité des logements. Ça permet d’avoir des unités à moindre coût.

Stéphane Dion, directeur régional de l’IDU pour Québec

« Il y a très peu de villes au Québec qui ont fait ce pari-là. Québec serait même la première ville d’importance dans la province », dit M. Dion. À Montréal, certains arrondissements ont aussi abandonné les ratios de stationnement, dont Ville-Marie, Le Plateau-Mont-Royal, Le Sud-Ouest et Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce. L’administration Plante propose toutefois de retirer ces ratios entièrement dans son projet de Plan d’urbanisme et de mobilité 2050, présentement à l’étude.

Des citoyens s’inquiètent de la disponibilité du stationnement sur rue avec la nouvelle mesure. M. Dion précise que l’abandon des minimums ne signifie pas que les promoteurs vont cesser du jour au lendemain de construire des cases. Mais ce sera du cas par cas.

« Il y a la crise climatique et il y a la crise du logement. Si on veut plus de logements, et la Ville de Québec en veut 80 000 de plus d’ici 2040, il faut lever les obstacles. »

Lors d’une récente consultation publique de la Ville sur la modification réglementaire, une citoyenne en faveur du changement a donné un exemple parlant.

« Je me souviens d’un projet de tour de logements au cégep de Sainte-Foy, a ainsi raconté la dame. Pour 172 logements sur un campus collégial, le promoteur devait construire 130 cases de stationnement. Quand on sait que ce sont des étudiants qui logent là, et que des autobus passent là, je trouvais ça exagéré. »

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tu peux construire du logement, mais les futurs locataires ne peuvent avoir de voiture.

Bien sûr qu’ils peuvent en avoir une s’ils ont besoin. C’est simplement réaliser qu’une grosse part de ces locataires n’en auront pas besoin et pourront économiser une tonne d’argent en ne payant pas un stationnement. C’est fou de penser qu’il est raisonnable d’ajouter des dizaines de milliers de dollars au prix d’un logement juste “au cas où l’on veut spécifiquement un stationnement privé”, à tout le monde.

Résident du Plateau, édifice de plus de 100 logements, pas de parking privé, et 0 problème à stationner la voiture de ma conjointe. Les deux édifices récents construits sans aucune obligation de stationnement à côté de chez nous en ont quand même fait un peu sous terre, juste à un nombre raisonnable laissé au marché. Le monde à Québec va encore avoir le choix. Ils perdent une contrainte.

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J’ai longtemps habité dans les tours au centre-ville de Montréal et n’ai jamais eu de voiture durant toutes ces années parce que justement je faisais tout à pied. Quand j’avais besoin d’une auto je louais les weekends et ainsi j’économisais beaucoup d’argent en assurance et autres frais.

En déménageant en banlieue mes besoins ont changé pour une question de distance, et encore davantage en m’installant dans Charlevoix à ma retraite. Après 13 ans dans cette magnifique région le temps était venu de retourner en ville, cette fois à Québec. Toutefois dans le quartier Moncalm j’avais vraiment besoin d’un espace de stationnement puisque les rues avoisinantes devenaient un défi surtout l’hiver.

Donc très content de cet espace souterrain même si je privilégie dorénavant le plus souvent les transports actifs. Ma voiture me servira toutefois pour sortir de la ville notamment pour continuer à fréquenter mon cercle familial et mes ami(e)s à l’extérieur de la capitale.

Dans mon immeuble années 80 (105 condos) tous les appartements viennent avec un stationnement. Cependant il est possible de louer facilement cet espace mais à un autre résident.e de l’édifice seulement, selon le règlement interne du syndicat des propriétaires.

En face de mon immeuble un édifice d’importance est en transformation et en agrandissement pour du logement de luxe. Néanmoins aucun espace de stationnement supplémentaire ne sera ajouté, puisque le nouveau règlement de la Ville de Québec ne l’exige plus depuis récemment. Surtout que l’éventuel tramway répondra aux besoins de mobilité des gens du secteur.

À noter aussi que Communauto est très utilisé à Québec, une formule économique autant pour les déplacements urbains que pour sortir de la ville en weekends. Une formule à laquelle je réfléchis pour un avenir plus ou moins rapproché.

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Les cols blancs de la Ville de Québec ont voté à 91,8 % en faveur de l’entente de principe intervenue le 18 juin qui vise le renouvellement de leur convention collective jusqu’au 31 décembre 2028.

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Les cols blancs de Québec votent en faveur d’une nouvelle convention collective

L'hôtel de ville de Québec en été.

L’hôtel de ville de Québec en été

Photo : Radio-Canada / Marie-Ève Trudel

Publié à 6 h 42 HAE

Les cols blancs de la Ville de Québec ont voté à 91,8 % en faveur de l’entente de principe intervenue le 18 juin qui vise le renouvellement de leur convention collective jusqu’au 31 décembre 2028.

Les quelque 2000 membres du syndicat ont été appelés à se prononcer mercredi soir lors d’une assemblée syndicale.

Nous sommes très heureux des résultats obtenus à la table de négociation. Dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre, les avancées obtenues permettront à la Ville d’être plus attractive dans le recrutement des nouveaux talents. D’un autre côté, le Syndicat a obtenu des gains significatifs afin de consolider les employés déjà à l’emploi en leur accordant de meilleures conditions de travail, et ainsi améliorer la rétention du personnel. Nous sommes confiants qu’avec cette nouvelle convention collective, la Ville de Québec redeviendra un employeur de choix, indique Réal Pleau, président du SFMQ, dans un communiqué de presse.

Le syndicat ajoute que la signature de la nouvelle convention collective devrait avoir lieu à la fin de l’été.

Les cols bleus en grève

Pendant ce temps, les cols bleus poursuivent leur grève amorcée mercredi et prévue jusqu’à lundi. Plusieurs services sont perturbés en raison de ce débrayage.

Les cols bleus, les policiers et les pompiers de Québec n’ont toujours pas d’entente avec la Ville de Québec pour leur convention collective.

Publiquement, Sam Hamad se dit toujours « en réflexion » quant à son possible saut dans l’arène municipale pour arracher la mairie de Québec. En privé, cependant, l’ancien ministre responsable de la Capitale-Nationale s’active, sonde ses appuis et met en marche ce qui a tous les airs d’une candidature visant à déloger Bruno Marchand en novembre 2025.

L’ancien député de Louis-Hébert ne le nie pas : dans la capitale, plusieurs l’accostent pour l’inciter à se lancer. « Je suis sollicité à Québec, pas mal, même, je dirais… avance le principal intéressé. Mais je réfléchis encore, il n’y a aucun changement de ce côté-là. »

Les projecteurs se braquent pourtant à nouveau sur lui. Son ancienne collègue dans trois gouvernements Charest Nathalie Normandeau affirmait lundi, sources anonymes à l’appui, que Sam Hamad briguait l’hôtel de ville de Québec.

Une bonne opposition est un plus en démocratie, mais il faut plus pour appuyer un candidat. J’appuie personnellement Marchand parce qu’il a démontré un grand intérêt pour le développement de la ville de Québec, l’environnement durable, les transports en commun et particulièrement le dossier du tramway.

Bien qu’il soit encore tôt avant le prochain scrutin, je favorise les candidats qui ont une vision sociale claire et progressiste. Il se pourrait alors que je me propose à titre de bénévole pour aider à la réélection du maire actuel.

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Le nouveau rôle foncier que s’apprête à déposer l’administration Marchand doit refléter l’impact de la pandémie sur le marché immobilier de Québec. Certains analystes s’attendent à des hausses de valeur records.

“C’est une situation exceptionnelle”, admet Charles Brant, directeur de l’analyse de marché à l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ).

D’ici quelques semaines, la Ville de Québec doit dévoiler son prochain rôle d’évaluation 2025-2026-2027, lequel tentera de se rapprocher le plus possible des valeurs marchandes sur le territoire.

Résumé

Nouveau rôle foncier : vers des hausses de valeur « records » à Québec?

Une pancarte se trouve devant une maison vendue.

Une pancarte devant une maison vendue

Photo : Radio-Canada

Publié à 5 h 36 HAE

Le nouveau rôle foncier que s’apprête à déposer l’administration Marchand doit refléter l’impact de la pandémie sur le marché immobilier de Québec. Certains analystes s’attendent à des hausses de valeur records.

C’est une situation exceptionnelle, admet Charles Brant, directeur de l’analyse de marché à l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ).

D’ici quelques semaines, la Ville de Québec doit dévoiler son prochain rôle d’évaluation 2025-2026-2027, lequel tentera de se rapprocher le plus possible des valeurs marchandes sur le territoire.

Nouveau rôle foncier : vers des hausses de valeur «records» à Québec?.ÉMISSION ICI PREMIÈRE.Première heure.

Nouveau rôle foncier : vers des hausses de valeur «records» à Québec?

Précisons que le nouveau rôle reflétera les conditions du marché au 1er juillet 2023. Le rôle actuel est basé sur un relevé datant de l’été 2020.

Selon Charles Brant, les années 2021 et 2022, caractérisées par une véritable frénésie immobilière en raison de la pandémie, vont inévitablement tirer les valeurs d’évaluation vers le haut.

Il est fort possible que ce soit un record d’augmentation.

Une citation de Charles Brant, directeur de l’analyse de marché à l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ)

L’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec évalue que le prix médian des maisons unifamiliales a fait un bond de 30 % entre 2020 et 2023 dans la capitale, pour atteindre 350 000 $ l’été dernier.

Les condos se sont appréciés de 26 % sur la période, contre 24 % pour les immeubles de type plex.

Pour les données ventilées par ville et arrondissement, veuillez vous référer au bas de cet article


Québec, c’est davantage un marché de maisons unifamiliales, constate Charles Brant.

La Haute-Saint-Charles en tête

C’est dans l’arrondissement de La-Haute-Saint-Charles que les hausses de valeur sont les plus frappantes, avec une appréciation de 32 % du prix médian des maisons unifamiliales et de 31 % pour les copropriétés entre 2020 et 2023, selon l’APCIQ.

Une pancarte à vendre devant une maison unifamiliale à Québec.

Une maison récente à vendre dans la banlieue nord de Québec.

Photo : Radio-Canada

Cette hausse se traduisait par un prix médian de 330 000 $ pour les maisons unifamiliales et de 216 000 $ pour les copropriétés en juillet 2023.

L’arrondissement des Rivières arrive au 2e rang avec une hausse de la valeur médiane des unifamiliales de 30 %. Beauport complète le podium en revendiquant une hausse de 28 %, toujours pour les résidences unifamiliales.

Les immigrants attirés par la banlieue

L’APCIQ constate par ailleurs que les nouveaux arrivants sont de plus en plus nombreux à choisir la périphérie de Québec, ce qui contribuerait à faire gonfler les prix en dehors du centre-ville.

Charles Brant cite un rapport de la firme Raymond Chabot Grant Thornton daté du printemps dernier qui évalue à 70 % la croissance de la population issue de l’immigration dans l’arrondissement de La-Haute-Saint-Charles entre 2016 et 2021.

Une jeune famille d'immigrants dans un parc.

Une jeune famille d’immigrants dans un parc.

Photo : iStock

L’arrondissement de Sainte-Foy-Sillery-Cap-Rouge fait à peine mieux, avec une croissance de 72 %, malgré la présence de plusieurs établissements d’enseignement supérieur qui attirent de nombreux étudiants internationaux.

Selon l’analyste, l’arrivée des immigrants dans la périphérie de Québec n’est pas en voie de s’essouffler.

C’est un phénomène qu’on sous-estime et qui est nouveau à Québec. Ça explique aussi cette pression sur les prix, explique Charles Brant.

Quel impact sur les comptes de taxes?

Lors de l’entrée en vigueur d’un nouveau rôle triennal, il est de coutume que les villes réduisent leur taux de taxation en cas de forte augmentation de la valeur foncière.

En 2012, constatant une augmentation de 23 % de la nouvelle évaluation, le maire Labeaume s’était engagé à protéger les citoyens contre une explosion des comptes de taxes.

Régis Labeaume lors d'une mêlée de presse.

Le maire de Québec, Régis Labeaume, en 2012.

Photo : Radio-Canada

La Ville ne fera pas une cenne au total, pas une cenne de plus!

Une citation de Régis Labeaume, septembre 2012

Dans le contexte actuel de ralentissement de l’économie, l’évaluateur agréé Martin De Rico estime que l’approche du maire Marchand sera intéressante à surveiller, alors que les charges fiscales des entreprises ont beaucoup augmenté à Québec depuis une quinzaine d’années.

La grande majorité des unités d’évaluation, c’est des maisons unifamiliales, rappelle-t-il. Les propriétaires vont peut-être être appelés à faire leur part un peu plus que lors des dépôts des 3 ou 4 derniers rôles fonciers.

Perte de valeur des immeubles à bureaux

Martin De Rico souligne que la baisse de valeur des immeubles à bureaux en raison du télétravail devrait se confirmer dans le prochain rôle d’évaluation, ce qui se traduira inévitablement par des pertes de revenus pour la Ville.

La Ville de Québec vue du sommet du Concorde.

Les vacances sont à la hausse dans les immeubles à bureaux du centre-ville de Québec.

Photo : Radio-Canada / Maxime Corneau

À l’inverse, le manque de terrains industriels à Québec devrait gonfler la valeur de plusieurs immeubles commerciaux.

Martin De Rico voit l’élaboration du prochain compte de taxes comme un exercice d’équilibre pour l’administration Marchand.

S’il reconnait que l’inflation des dernières années a sapé les économies des ménages, il note que la valeur du patrimoine des propriétaires résidentiels est en forte hausse.

Il s’agit de voir si ces gens-là vont être appelés à contribuer à ce que j’appelle la tirelire de la Ville de Québec, conclut-il.

La Ville de Québec, qui compte sur sa propre équipe d’évaluateurs, dévoilera son nouveau rôle foncier vers la mi-septembre.

Les comptes de taxes seront envoyés par la poste au début de l’année prochaine.

Olivier Lemieux](https://ici.radio-canada.ca/profil/24182/olivier-lemieux)

Pour voir les tableaux

Sur le sujet au Téléjournal Québec

Rôle foncier : l’opposition dénonce le silence de l’administration Marchand

Dans un contexte où le renouvellement du rôle foncier laisse présager des hausses de valeurs records, l’opposition à l’Hôtel de ville déplore qu’aucun élu du comité exécutif n’ait répondu aux questions des médias.

Si des élections avaient lieu aujourd’hui à la mairie de Québec, M. Marchand recueillerait 39 % des voix, contre 37 % pour M. Hamad, s’il faut en croire un sondage Léger/Le Journal mené sur le web auprès de 505 répondants.

Le coup de sonde révèle une capitale divisée, avec 46 % des répondants satisfaits du maire actuel et 44 % insatisfaits.

« Je trouve ça bon pour quelqu’un qui n’est pas encore candidat. Ça m’encourage dans ma réflexion », a indiqué M. Hamad lors d’un bref appel téléphonique mardi.

M. Hamad a aussi retenu du sondage que 53 % des répondants aimeraient un changement à la mairie. « Il y a une volonté de changement », dit-il.

C’est quand Sam Hamad aura pris position sur les dossiers de l’heure que l’on aura un tableau plus crédible de ses appuis auprès de la population. Pour le moment ce n’est qu’une vague parmi tans d’autres dans l’océan politique de la Capitale.

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En effet. J’ai hâte d’entendre Sam Hamad au sujet des dossiers de l’heure comme l’abolition des ratios de parking sur et près des axes majeurs de transport en commun à Québec. De plus, puisqu’il semble encore en réflexion, nous verrons s’il est un NIMBY ou un YIMBY. Est-il pour une densification douce des quartiers résidentiels de Québec avec des multiplexes ?

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Entrevue avec Régis

Québec vue par le citoyen Labeaume

« Je ne l’ai jamais retrouvée comme maintenant. » Après avoir dirigé la Ville de Québec durant 14 ans, l’ex-maire Régis Labeaume a désormais l’occasion de profiter de la ville à titre de citoyen. Une perspective qui l’amène à aimer la municipalité « encore plus » qu’avant. En entrevue avec Bruno Savard dans le cadre du segment « J’aime Québec », l’ancien élu partage son amour pour la ville, qu’il ne quittera « jamais ».

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La possible candidature de l’ancien ministre libéral à la mairie de Québec a fait saliver les deux partis d’opposition officielle à l’hôtel de ville de Québec dans les derniers mois. En quête d’un candidat vedette pour mousser leur notoriété, ils pourraient toutefois devoir attendre jusqu’au printemps avant de connaître les intentions de Sam Hamad.

Trop tard pour Québec d’abord qui renonce à le recruter comme chef, alors qu’Équipe Priorité Québec met tout sur la glace en attendant un signe de sa part.

En tant que propriétaire d’une voiture à Québec, bien qu’elle ne me serve que pour sortir de la ville, je suis d’accord avec cette taxe sur l’immatriculation. Parce que le transport en commun a besoin d’un véritable coup de pouce financier, si on veut enfin changer les chose et augmenter l’offre de transport en commun, seule option pour améliorer durablement la mobilité dans la capitale nationale.

Donc rien de surprenant dans ce sondage puisque Québec est une ville de chars, mais à un moment donné il faut briser le cercle vicieux dans lequel la Ville est engluée et favoriser les intérêts supérieurs de la population avant les intérêts particuliers.

Résumé

SONDAGE | «Non» ferme à la taxe sur l’immatriculation

Par Émilie Pelletier, Le Soleil

4 novembre 2024 à 04h00

Presque la moitié des citoyens sondés sont opposés au principe même d’une taxe supplémentaire à payer sur leur immatriculation pour financer le transport collectif à Québec. (Jocelyn Riendeau/Archives Le Soleil)

La taxe sur l’immatriculation qu’imposera l’administration Marchand aux automobilistes à compter de janvier est loin d’enchanter à Québec. Près des deux tiers des gens s’opposent à l’idée ou jugent le montant supplémentaire de 60 $ à payer «trop élevé», selon un sondage SOM-Le Soleil-FM93.


Le maire de Québec, Bruno Marchand, s’y attendait: à la veille d’annoncer aux automobilistes du territoire qu’ils seraient plus taxés dès 2025, il prédisait déjà une levée de boucliers.

Voilà que cette vague d’opposition se reflète dans le plus récent coup de sonde SOM-Le Soleil-FM93 mené du 22 au 27 octobre, un peu plus d’un mois après la confirmation du montant à prélever.



Et les résultats sont sans équivoque.

Pas moins de 43 % des répondants se disent «totalement opposés» à une taxe sur l’immatriculation pour financer le transport en commun. S’ajoute une proportion deux fois moins grande (21 %) qui se montre d’accord avec l’idée, mais qui juge le montant choisi «trop élevé».

Ensemble, les détracteurs de la taxe sur l’immatriculation de 60 $ représentent donc tout près des deux tiers des personnes sondées.

Une opinion qui s’exprime de façon majoritaire dans plusieurs tranches d’âge. «Les jeunes et les 65 ans et plus comprennent mieux pourquoi, mais les 45-54 et les 55-64 ans sont les plus nombreux à être opposés à la taxe, et ce, peu importe le montant», analyse le vice-président et chef de la stratégie d’affaires de la firme SOM, Éric Lacroix.

«Un ajout sur la tartine»

L’administration Marchand puisera cette somme l’an prochain dans les poches de quelque 300 000 propriétaires de voitures de Québec pour contribuer à résorber le déficit anticipé au Réseau de transport de la Capitale (RTC) et pour l’ajout de nouveaux services, surtout dans les banlieues.

Déjà, les automobilistes payaient 30 $ à ces fins au renouvellement annuel de leur immatriculation. Pour 2025, la dépense totale s’élèvera ainsi à 90 $ et la taxe sera par la suite indexée chaque année.



Quelque 300 000 automobilistes de la ville de Québec paieront 60 $ de plus sur leur immatriculation — pour un total de 90 $ — à compter de 2025. (Caroline Grégoire/Archives Le Soleil)

Dans une tout autre situation économique pour les ménages, les résultats du sondage auraient pu être bien différents, présume le sondeur. Mais l’inflation n’a pas aidé.

«Ça représente juste 5 $ de plus par mois, mais ça arrive dans un contexte inflationniste et c’est une goutte qui s’ajoute alors que les gens paient de plus en plus pour tout. Ce n’était peut-être pas la chose la plus habile à faire en ce moment», estime M. Lacroix.

«C’est un ajout sur la tartine du logement, de l’épicerie et de tout le reste qui coûte plus cher.»

— Éric Lacroix, vice-président et chef de la stratégie d’affaires de la firme SOM

De même, l’expert en sondages avance l’idée qu’une partie de la population considère que d’autres mesures auraient pu être prises avant d’en arriver à la solution d’une nouvelle taxe. «Les gens ne la reçoivent pas nécessairement bien, alors qu’il y a cette perception qu’un ménage n’a pas été fait dans les finances du RTC.»

Mal-aimée, mais «nécessaire»

Au centre du spectre, il reste des gens qui auraient préféré que l’administration Marchand n’opte pas pour une hausse de la taxe sur l’immatriculation, jugeant cependant que le contexte la commande. À 17 %, ils admettent que la facture plus élevée à assumer ne leur «plaît pas», mais qu’elle est «nécessaire».



Un peu plus d’un répondant sur dix se prononce en accord avec l’augmentation de la taxe sur l’immatriculation et un mince 3 % va même jusqu’à dire qu’elle «aurait pu être plus élevée».

Presque toutes les 514 personnes sondées avaient une opinion sur la question, puisque seuls 3 % ont préféré ne pas y répondre.

Bataille ouverte

Dans ce dossier, l’administration Marchand avait annoncé ses couleurs dès le mois de mai, faisant savoir qu’elle imposerait bel et bien une contribution plus salée sur l’immatriculation des véhicules à partir de l’an prochain.


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Le maire de Québec Bruno Marchand, la conseillère Maude Mercier-Larouche et le directeur du RTC Nicolas Girard mercredi au Centre de la gestion de la mobilité intelligente de la Ville de Québec.

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Et avant même de rendre sa décision sur la somme à prélever — qui a peut-être joué sur sa cote de popularité des derniers mois —, le maire de Québec savait qu’elle ne serait pas populaire. Mais plaidait qu’elle s’avérait nécessaire pour faire «la guerre à la congestion».

«Vous allez voir les gens qui vont probablement être très critiques et je les comprends. Ça nous écœure tous […] On sait que les citoyens sont pris à la gorge. On n’est pas naïfs au point de penser que les gens vont dire que c’est une bonne nouvelle», avait-il déclaré en septembre.

Bruno Marchand a maintes fois accusé le gouvernement Legault de se «déresponsabiliser» de sa mission de financer le transport collectif et de refiler le fardeau aux villes.

Depuis 1992, la taxe sur l’immatriculation pour les automobilistes de Québec n’avait pas été indexée.

Avec la rentrée d’argent de 60 $ de plus, la Ville de Québec estime à 18,4 millions la bonification du revenu qu’elle tirera pour le RTC.


Ce sondage en ligne a été mené du 22 au 27 octobre 2024 auprès de 514 adultes québécois francophones de la ville de Québec. L’échantillon a été tiré du panel Or de SOM, lequel est constitué d’individus recrutés de façon aléatoire par téléphone (fixe et cellulaire). Les données ont été pondérées pour refléter au mieux les caractéristiques de la population selon l’âge, le sexe, la taille du ménage et la scolarité. La marge d’erreur maximale, pour l’ensemble des répondants, est de +/- 5,1%, 19 fois sur 20.

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