Politique municipale Ville de Québec (région métropolitaine)

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Source : wikipédia

La Ville de Québec, étant la deuxième ville en importance au Québec, mérite son propre fil, surtout que sa politique interne a une grande influence sur sa région immédiate, tout autant qu’auprès des autres municipalités de la province, ainsi qu’auprès du gouvernement provincial.

La construction des minimaisons pourrait aller de l’avant à Québec

Une minimaison entourée d'arbres.

Une minimaison pourrait être construite à l’arrière du terrain de la résidence principale, selon un règlement envisagé par la Ville de Québec.

Photo : iStock / Istockphotos

Publié hier à 18 h 48 HNE

La Ville de Québec souhaite adopter une nouvelle réglementation afin d’autoriser l’arrivée de maisons miniatures sur son territoire. Par exemple, un propriétaire de bungalow aurait le droit d’ajouter sur son terrain une minimaison. Une piste de solution pour la Ville de Québec pour combattre la crise du logement.

Initiative amorcée par l’administration Labeaume, cette nouvelle réglementation devrait être adoptée le mois prochain, selon la conseillère municipale Marie-Pierre Boucher, et qui sera suivie par la tenue de consultations.

L’objectif, c’est de l’adopter [cette règlementation] rapidement pour que les gens qui souhaitent [le faire] au printemps, puissent le faire.

Si le tiers des bungalows avait une minimaison, on réglerait la crise du logement, croit Mme Boucher. Je le sais, c’est pas ce qui va arriver, convient-elle, mais la conseillère affirme que c’est nécessaire dans le contexte où la ville veut favoriser la densification.

Marie-Pierre Boucher, élue responsable de l'aménagement du territoire à la Ville de Québec

Marie-Pierre Boucher, élue responsable de l’aménagement du territoire à la Ville de Québec. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada

L’arrivée de ces maisons, plus petites en superficie et souvent situées dans la cour arrière des résidences, devrait se faire graduellement selon la conseillère municipale. Des lieux de la ville seront aussi plus propices à cette nouvelle réglementation.

On a plusieurs endroits en banlieue où c’est très propice à ça, donc on va commencer par ces secteurs-là.

Une citation de Marie-Pierre Boucher, conseillère municipale

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Ça brasse à Québec!

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(Québec) Les promoteurs de la capitale ne seront plus tenus de prévoir des cases de stationnement dans leurs nouveaux projets. La mesure adoptée mardi doit stimuler la construction et favoriser la mobilité durable à Québec, mais un élu de l’opposition craint qu’elle n’« oblige » des gens à prendre les transports en commun.

Résumé

Actualités

Québec tourne le dos aux stationnements obligatoires

PHOTO PATRICE LAROCHE, ARCHIVES LE SOLEIL

Un nouveau règlement municipal à Québec abolit le seuil de cases de stationnements à aménager par les promoteurs immobiliers. Certains élus de l’opposition craignent que les résidants de la ville ne puissent se stationner de manière convenable.

(Québec) Les promoteurs de la capitale ne seront plus tenus de prévoir des cases de stationnement dans leurs nouveaux projets. La mesure adoptée mardi doit stimuler la construction et favoriser la mobilité durable à Québec, mais un élu de l’opposition craint qu’elle n’« oblige » des gens à prendre les transports en commun.

Publié à 1h51 Mis à jour à 5h00

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Gabriel Béland
Gabriel Béland La Presse

Ce qu’il faut savoir

La Ville de Québec a aboli les ratios de stationnement minimaux sur une bonne partie de son territoire.

Les nouveaux immeubles résidentiels des quartiers denses et ceux dans certains axes ne devront plus obligatoirement compter des cases.

L’industrie immobilière salue ce changement, qui selon elle permettra de livrer des logements à moindre coût.

« On a la possibilité d’accélérer les projets de logements. Quand on est rendus à dire que le stockage du véhicule empêche le stockage des humains, il faut redéfinir les priorités. Là, on vient donner la priorité aux personnes, aux logements », a lancé mardi soir au conseil municipal le bras droit du maire Bruno Marchand, Pierre-Luc Lachance.

Jusqu’à maintenant, un règlement municipal obligeait les promoteurs à aménager un nombre minimal de cases de stationnement. Ce seuil minimal allait de 0,5 à 1,2 case par logement. Les promoteurs qui ne respectaient pas la norme devaient payer un dédommagement à la Ville.

Le nouveau règlement adopté à la majorité mardi soir prévoit l’abolition pure et simple du seuil dans les parties les plus denses de Québec, où des options de transports en commun existent.

IMAGE FOURNIE PAR LA VILLE DE QUÉBEC

Carte des secteurs de Québec où les ratios de stationnement ont été abolis.

Un seul parti, Équipe priorité Québec, a voté contre la modification du règlement. Québec manque d’espaces de stationnement, a clamé le conseiller Stevens Mélançon.

« C’est bien beau, promouvoir les transports en commun, mais on ne peut pas obliger ses futurs locataires à les prendre, dit-il. C’est comme dire à un propriétaire : tu peux construire du logement, mais les futurs locataires ne peuvent avoir de voiture. »

Les deux autres partis de l’opposition ont soutenu la modification présentée par l’administration du maire Bruno Marchand.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Claude Villeneuve, chef de l’opposition officielle de la Ville de Québec

Si j’ai le choix entre placer du monde et placer des autos, je choisis de placer du monde.

Claude Villeneuve, chef de l’opposition officielle

« On veut des logements ou des stationnements ? Je pense que le choix est clair », a quant à elle fait valoir la chef de Transition Québec, Jackie Smith.

Environ 60 000 $ le stationnement

L’Institut de développement urbain du Québec (IDU), un organisme regroupant les grands acteurs québécois de l’industrie immobilière, salue la décision de la Ville de Québec. L’IDU demandait depuis une décennie que ce règlement soit revu.

On est rendus autour de 60 000 $ de la case de stationnement souterrain. Ça a un impact important sur l’abordabilité des logements. Ça permet d’avoir des unités à moindre coût.

Stéphane Dion, directeur régional de l’IDU pour Québec

« Il y a très peu de villes au Québec qui ont fait ce pari-là. Québec serait même la première ville d’importance dans la province », dit M. Dion. À Montréal, certains arrondissements ont aussi abandonné les ratios de stationnement, dont Ville-Marie, Le Plateau-Mont-Royal, Le Sud-Ouest et Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce. L’administration Plante propose toutefois de retirer ces ratios entièrement dans son projet de Plan d’urbanisme et de mobilité 2050, présentement à l’étude.

Des citoyens s’inquiètent de la disponibilité du stationnement sur rue avec la nouvelle mesure. M. Dion précise que l’abandon des minimums ne signifie pas que les promoteurs vont cesser du jour au lendemain de construire des cases. Mais ce sera du cas par cas.

« Il y a la crise climatique et il y a la crise du logement. Si on veut plus de logements, et la Ville de Québec en veut 80 000 de plus d’ici 2040, il faut lever les obstacles. »

Lors d’une récente consultation publique de la Ville sur la modification réglementaire, une citoyenne en faveur du changement a donné un exemple parlant.

« Je me souviens d’un projet de tour de logements au cégep de Sainte-Foy, a ainsi raconté la dame. Pour 172 logements sur un campus collégial, le promoteur devait construire 130 cases de stationnement. Quand on sait que ce sont des étudiants qui logent là, et que des autobus passent là, je trouvais ça exagéré. »

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tu peux construire du logement, mais les futurs locataires ne peuvent avoir de voiture.

Bien sûr qu’ils peuvent en avoir une s’ils ont besoin. C’est simplement réaliser qu’une grosse part de ces locataires n’en auront pas besoin et pourront économiser une tonne d’argent en ne payant pas un stationnement. C’est fou de penser qu’il est raisonnable d’ajouter des dizaines de milliers de dollars au prix d’un logement juste “au cas où l’on veut spécifiquement un stationnement privé”, à tout le monde.

Résident du Plateau, édifice de plus de 100 logements, pas de parking privé, et 0 problème à stationner la voiture de ma conjointe. Les deux édifices récents construits sans aucune obligation de stationnement à côté de chez nous en ont quand même fait un peu sous terre, juste à un nombre raisonnable laissé au marché. Le monde à Québec va encore avoir le choix. Ils perdent une contrainte.

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J’ai longtemps habité dans les tours au centre-ville de Montréal et n’ai jamais eu de voiture durant toutes ces années parce que justement je faisais tout à pied. Quand j’avais besoin d’une auto je louais les weekends et ainsi j’économisais beaucoup d’argent en assurance et autres frais.

En déménageant en banlieue mes besoins ont changé pour une question de distance, et encore davantage en m’installant dans Charlevoix à ma retraite. Après 13 ans dans cette magnifique région le temps était venu de retourner en ville, cette fois à Québec. Toutefois dans le quartier Moncalm j’avais vraiment besoin d’un espace de stationnement puisque les rues avoisinantes devenaient un défi surtout l’hiver.

Donc très content de cet espace souterrain même si je privilégie dorénavant le plus souvent les transports actifs. Ma voiture me servira toutefois pour sortir de la ville notamment pour continuer à fréquenter mon cercle familial et mes ami(e)s à l’extérieur de la capitale.

Dans mon immeuble années 80 (105 condos) tous les appartements viennent avec un stationnement. Cependant il est possible de louer facilement cet espace mais à un autre résident.e de l’édifice seulement, selon le règlement interne du syndicat des propriétaires.

En face de mon immeuble un édifice d’importance est en transformation et en agrandissement pour du logement de luxe. Néanmoins aucun espace de stationnement supplémentaire ne sera ajouté, puisque le nouveau règlement de la Ville de Québec ne l’exige plus depuis récemment. Surtout que l’éventuel tramway répondra aux besoins de mobilité des gens du secteur.

À noter aussi que Communauto est très utilisé à Québec, une formule économique autant pour les déplacements urbains que pour sortir de la ville en weekends. Une formule à laquelle je réfléchis pour un avenir plus ou moins rapproché.

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Les cols blancs de la Ville de Québec ont voté à 91,8 % en faveur de l’entente de principe intervenue le 18 juin qui vise le renouvellement de leur convention collective jusqu’au 31 décembre 2028.

Résumé

Les cols blancs de Québec votent en faveur d’une nouvelle convention collective

L'hôtel de ville de Québec en été.

L’hôtel de ville de Québec en été

Photo : Radio-Canada / Marie-Ève Trudel

Publié à 6 h 42 HAE

Les cols blancs de la Ville de Québec ont voté à 91,8 % en faveur de l’entente de principe intervenue le 18 juin qui vise le renouvellement de leur convention collective jusqu’au 31 décembre 2028.

Les quelque 2000 membres du syndicat ont été appelés à se prononcer mercredi soir lors d’une assemblée syndicale.

Nous sommes très heureux des résultats obtenus à la table de négociation. Dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre, les avancées obtenues permettront à la Ville d’être plus attractive dans le recrutement des nouveaux talents. D’un autre côté, le Syndicat a obtenu des gains significatifs afin de consolider les employés déjà à l’emploi en leur accordant de meilleures conditions de travail, et ainsi améliorer la rétention du personnel. Nous sommes confiants qu’avec cette nouvelle convention collective, la Ville de Québec redeviendra un employeur de choix, indique Réal Pleau, président du SFMQ, dans un communiqué de presse.

Le syndicat ajoute que la signature de la nouvelle convention collective devrait avoir lieu à la fin de l’été.

Les cols bleus en grève

Pendant ce temps, les cols bleus poursuivent leur grève amorcée mercredi et prévue jusqu’à lundi. Plusieurs services sont perturbés en raison de ce débrayage.

Les cols bleus, les policiers et les pompiers de Québec n’ont toujours pas d’entente avec la Ville de Québec pour leur convention collective.