C’est une erreur du preview web, ils ont gardé une ancienne photo pas rapport d’un autre sujet.
Le premier ministre François Legault ressuscite une promesse de 2018 et va réduire le poids de Montréal au sein de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) afin d’en donner plus aux banlieues.
Tsé quand quelqu’un veut tout faire pour être réélu!
Avec Boyer et Fournier, ça devrait aller, mais à plus long terme…
Il croit vraiment qu’il va être réélu?
Bravo à tous les nimby et les arrondissements qui ont rendu ça possible. 46% ce n’est pas la majorité
Ne sous-estime jamais le paradoxe des électeurs…
Je ne pense pas, ils ont des interêts communs, mais aussi des divergents. Ne sous-estime pas l’énergie de Jonathan Tabarah
Chronique de Maxime Bergeron
Un clivage grandissant entre Québec et Montréal. Des fissures de plus en plus larges entre la ville-centre et ses banlieues.
Voilà ce que révèle le projet de loi surprise déposé mercredi par le gouvernement Legault, pour réformer la gouvernance de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).
Si vous n’avez jamais entendu parler de la CMM, c’est normal.
Cette patente supramunicipale regroupe Montréal et ses 82 villes de banlieue. Elle gère une panoplie de dossiers, de la gestion des matières résiduelles au transport collectif. Son territoire s’étend sur 4374 km2, soit six fois la taille de Singapour.
Pas tout à fait un gouvernement de proximité, pour le citoyen moyen.
Si méconnue soit-elle, la CMM joue un rôle majeur pour dicter toutes les grandes orientations de la région métropolitaine. François Legault l’a dans sa mire depuis 2018, avant-même son élection comme premier ministre.
Il l’a dit et redit : Montréal occupe trop de place au sein de cette instance. Les villes de banlieue sont sous-représentées. Il faut rééquilibrer l’affaire.
à noter le passage sur les électeurs et non les résidents
Pour défendre son projet de loi, la ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, a cité la forte croissance démographique des banlieues, qui s’est opérée au détriment de Montréal. Ce mouvement migratoire est indéniable.
Mais Québec a introduit une notion assez particulière dans l’équation. Elle s’est basée sur le nombre « d’électeurs », et non de citoyens, présents dans chacune des régions visées.
Le nombre d’électeurs sur le territoire de Montréal est passé de 51 % du total métropolitain en 2006 à 46 % cette année. Mais en incluant tout le monde, dont ceux qui n’ont pas le droit de vote comme les immigrants récents ou les travailleurs temporaires, l’île représente toujours 51 % de la population.
Québec devra défendre son mode de calcul inédit dans les prochaines semaines.
Entendu à la radio de Radio-Canada, un maire de banlieue dire qu’il ne veut pas se faire imposer le REV dans sa ville par Montréal…
Certaines réactions de banlieue sont exagérées mais un fonctionnement à 60% au lieu de 50% + 1 sans vote prépondérant serait plus équitable. Les visions politiques ne devraient pas dépasser les limites électorales des élus qui les ont.
En région parisienne il y a des gros bonnets de gauche comme de droite. La présidente de région est à droite mais le département de Paris et Seine St-Denis sont à gauche. ça n’empêche pas les grands projets comme le Grand Paris express. Hidalgo peut fermer ses rues et les banlieues ont leurs propres politiques cyclables qui sont pas mauvaises non plus.
Bien des maire.sses de banlieue n’ont franchement pas grande maitrise de tous les dossiers en dehors de leur municipalité, surtout quand on parle de la CMM / de l’ARTM. Le sentiment que les banlieusards subventionnent Montréal est bien présent chez les citoyens de banlieue et également partagé par de nombreux élus, c’est risible.
Rémy Trudel à la fin du texte de Jeanne Corriveau
Professeur associé à l’École nationale d’administration publique, Rémy Trudel croit que le gouvernement Legault envoie un message sans équivoque aux banlieues qui ont largement appuyé la CAQ depuis 2018. « Très clairement, c’est un signal pour les banlieues en vue de l’élection de 2026, souligne-t-il. Mais c’est surtout un signal pour dire que ça pourrait aller beaucoup plus loin… à condition [que la CAQ] soit toujours au pouvoir. »
La hausse de la taxe d’immatriculation dans la grande région de Montréal, qui est passée de 59 $ à 150 $ le 1er janvier dernier, a créé un ressac, selon lui. Dans un contexte de télétravail qui rend les déplacements vers Montréal moins nécessaires, cette mesure a été particulièrement mal accueillie par les banlieusards.
En soi, la réduction du nombre d’élus montréalais aux instances de la CMM a peu d’effets, mais le geste d’appui en faveur des banlieues au détriment de Montréal n’est pas anodin, dit-il.
Il n’y a pas seulement ça. La raison pourquoi Montréal doit avoir un rôle prépondérant est qu’elle est la planète autour de laquelle les banlieusards gravitent. Que ce soit pour leur travail, l’éducation, ou recevoir un service, Montréal demeure la métropole au centre de tout. Ce n’est pas vrai que les habitants de Montréal vont subventionner tous les services publics offerts aux gens lorsqu’ils sont à Montréal.
Plusieurs banlieues ne veulent toujours pas densifier et leurs habitants chialent parce qu’ils ne peuvent pas aller au centre-ville de Montréal en auto. Mais personne ne se demande pourquoi un Montréalais dans un 1½ devrait subventionner les rues du centre-ville et définancer son transport en commun pour qu’un Saint-Lazarois vienne faire de la vitesse dans le vieux port.
C’est facile de montrer ce qui arrive comme la revanche des banlieues pour inscrire ce qui arrive dans la guerre contre les automobilistes, mais moi, je le vois plus comme des gens qui ne veulent pas payer leur juste part dans la société. L’affaire du taux d’électeur est une excuse bidon. Si rien n’est fait, on va voir Montréal se détériorer encore plus parce qu’il n’y aura plus de fond pour faire fonctionner la ville.
On parle beaucoup des couronnes mais dans les faits Montréal, Laval et Longueuil demeurent très largement dominantes et la plupart du temps le courant passe bien entre les trois. Les couronnes éloignées n’auront pas plus de pouvoirs mais elles vont tenter de tirer Laval et Longueuil de leur bord.
C’est vrai mais Montréal a aussi son quota de Nimby, référendums et compagnie. L’eau potable à Mascouche n’a rien à voir avec l’île de Montréal et Laval qui en ont pour ainsi dire à l’infini.
Extrait du texte de Yasmine Abdelfadel :
Selon cette nouvelle proposition, Montréal, qui représente pourtant 51% de la population de la grande région métropolitaine, n’aura plus la moitié des sièges ni au Conseil de la CMM, ni à son comité directeur. Pour justifier ce rééquilibrage – qu’on devrait plutôt appeler un déséquilibrage –, le gouvernement invoque un critère inédit: non pas la population, mais le nombre… d’électeurs. Un glissement de sens aussi subtil que sournois.
Une réforme pour punir Montréal, pas pour mieux gouverner | JDM
Je ne suis pas fan de Yasmine Abdelfadel mais elle vise très juste.
Le nouveau chapitre de Valérie Plante | Les grandes entrevues d’Hugo Meunier - URBANIA
Cette semaine, Hugo reçoit la mairesse de Montréal, Valérie Plante.
Elle revient sur ses huit années à la tête de Montréal. De ses plus grandes fiertés à ses plus grandes déceptions, elle aborde les enjeux du transport, de l’urbanisme, de l’itinérance, de la représentation des femmes et des double standards en politique.
Je suis surpris compte tenu du pari féministe de Valérie Plante et de son administration. Que s’est-il passé?
Moins de femmes cols bleus et beaucoup de harcèlement contre elles : Moins de femmes cols bleus et beaucoup de harcèlement contre elles | La Presse
Je voulais te répondre qu’il y a toujours du travail à faire dans la culture des métiers de cols bleus en général, mais j’avoue qu’après avoir l’article, je suis abasourdi. Ne pas punir des offenseurs à répétitions, c’est un problème de culture de l’administration.
Une employée a raconté que « ça a pris 15 ans avant qu’ils mettent dehors un contremaître. C’était un malade, là, il envoyait chier tout le monde, il pitchait des affaires. Ils viennent de le mettre dehors parce qu’il est allé “trop loin”, mais il a fait des problèmes à tout le monde…
Ça veut dire que les plaintes ne sont pas entendues et que les employés ne se sentent pas soutenus par leurs supérieurs.
Les élu(e)s ne peuvent pas pas se mêler de gestion du personnel de la ville, c’est la responsabilité du directeur général de la Ville et des directrices et directeurs d’arrondisement et des personnes cadres qui occupent les différentes fonctions en ressources humaines.
Valérie Plante a elle-même mentionné qu’elle a féminisé le comité exécutif et le parti Projet Montréal. Les politiques de la haute direction percolent habituellement vers le bas, à moins qu’il y ait des enjeux qui l’en empêche. Si c’est le cas, il faut se demander pourquoi.