Politique municipale - Ville de Montréal

Résumé

Grande entrevue Les legs de Valérie Plante

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, dans son bureau de l’hôtel de ville


Nathalie Collard
Nathalie Collard La Presse

Que retiendra-t-on des huit années au pouvoir de Valérie Plante ? Notre chroniqueuse en parle avec la principale intéressée.

Publié à 1h23 Mis à jour à 6h00

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Je rencontre Valérie Plante six jours après l’annonce qui a pris tout le monde par surprise à Montréal, y compris sa famille. « T’es sûre, maman ? », lui ont demandé ses deux fils. Son conjoint aussi a été décontenancé. « Ça a donné lieu à de belles conversations », dit la mairesse qui me reçoit dans son grand bureau lumineux.

Le pouvoir, pour moi, ce n’est pas une fin en soi. J’ai toujours vu la politique comme un véhicule très puissant pour changer les choses, mais ce n’est pas le seul. Et à un moment donné, il faut passer le ballon.

Valérie Plante, mairesse de Montréal

Il reste un an avant le départ de Valérie Plante de l’hôtel de ville. Une année durant laquelle tout le monde voudra dresser des bilans de ses deux mandats à la mairie. Je lui pose la question : de quoi Valérie Plante a-t-elle été la mairesse depuis 2017 ? On écarte la mobilité (c’est raté !) et l’habitation, le dossier qui lui donne le plus de fil à retordre, reconnaît-elle. Et personne ne s’attendait à ce qu’elle règle seule la crise de l’itinérance qui sévit dans toutes les grandes villes en Amérique du Nord.

Alors qu’aimerait-elle qu’on retienne de son passage, outre le fait qu’elle a été la première femme à diriger la ville, ce qui n’est pas rien ?

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La mairesse Valérie Plante aimerait qu’on retienne son apport au verdissement de Montréal.

« Les espaces verts, lance-t-elle sans hésiter. On a doublé leur superficie à Montréal. C’est un legs pour les générations futures. Et si je ne suis pas la mairesse du verdissement, alors je serai la mairesse des milieux de vie, parce que c’était clair dès le départ pour moi que j’allais prendre des décisions pour les Montréalais qui habitent la ville. »

C’était important qu’on investisse pour sécuriser les artères commerciales locales, la culture dans les quartiers, les infrastructures comme des bibliothèques, des centres sportifs, des piscines. Si on veut que les gens restent en ville, c’est essentiel.

Valérie Plante, mairesse de Montréal

Craint-elle que cet héritage soit menacé par l’état pas très reluisant des finances de la Ville ? Que Montréal ne soit plus capable d’entretenir ses actifs au cours des prochaines années ?

« C’est vrai que la fiscalité municipale est archaïque, et pas juste à Montréal, répond Mme Plante. On ne peut pas faire de déficit, on dépend à 70 % de la taxe foncière, et on ne va pas trop l’augmenter parce que les citoyens sont pris à la gorge. Or, on n’a pas vraiment d’autres sources de revenus. On est allés vers l’écofiscalité, mais ce n’est pas assez. Pendant les huit ans qu’on a été au pouvoir, on n’a pas touché aux services aux citoyens – maisons de la culture, déneigement, propreté, etc. –, car c’est la base de la mission d’une ville. Mais je pense qu’au cours des prochaines années, il y aura moins de grands projets, moins d’infrastructures culturelles et sportives, et ce, malgré l’augmentation de la population. »

Cette amélioration des milieux de vie n’a toutefois pas suffi à satisfaire les citoyens. Le sondage SOM-La Presse publié le week-end dernier1 montrait que plus de la moitié des Montréalais ne souhaitaient pas un troisième mandat de Valérie Plante.

Estime-t-elle avoir réussi à susciter l’adhésion de la population ?

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La mairesse affirme avoir toujours eu conscience qu’elle ne ferait « jamais l’unanimité ».

« J’ai toujours été consciente que je ne ferais jamais l’unanimité parce que pour la faire, il faudrait promettre du jus de raisin dans les fontaines publiques, lance-t-elle en riant. Le statu quo, ça ne dérange pas. Je pense sincèrement qu’on a vraiment essayé de communiquer et d’expliquer, de faire la pédagogie. Est-ce qu’on aurait pu mieux le faire ? Ça dépend des projets. Dans certains cas, on ne peut pas juste attendre que tout le monde soit prêt pour faire des changements. Les gens sont fâchés des pistes cyclables, mais ça représente seulement 1 % du nombre de routes. Regardez l’effet du REV sur la rue Saint-Denis ! Or, si je m’étais fiée à la première réaction des gens, j’aurais arrêté le projet. On ne peut pas consulter chaque fois qu’on fait une piste cyclable, qu’on élargit les trottoirs ou qu’on fait des parcs, c’est impossible. »

La place des femmes

Au-delà des enjeux municipaux, ce que je retiens du passage de Valérie Plante à l’hôtel de ville, c’est à quel point elle a incarné le concept de parité hommes-femmes en politique. Elle a transformé l’hôtel de ville du boys club qu’il était en un lieu de pouvoir beaucoup plus représentatif de la population montréalaise. Pour reprendre une expression consacrée, « les bottines ont suivi les babines ».

« Quand j’ai fait la course à la chefferie de Projet Montréal, j’étais la seule femme, raconte Valérie Plante. Ça n’a pas toujours été facile. À l’époque, le parti était très masculin : les têtes dirigeantes, le cabinet politique, c’était beaucoup des hommes.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Le deuxième mandat de la mairesse a fait encore plus de place aux femmes, notamment au sein du comité exécutif de la Ville.

Ça ne leur enlève pas leurs qualités, mais moi, je considère qu’il faut de la diversité. Il y a 50 % de femmes sur la planète, ce n’est pas normal que le pouvoir ne soit pas moitié-moitié.

Valérie Plante, mairesse de Montréal

Il faut lire le deuxième tome de sa bande dessinée Simone Simoneau pour comprendre à quel point la course à la chefferie n’a pas été de tout repos.

Mais Valérie Plante ne s’est pas laissé démonter et après sa deuxième élection, en 2021, elle a profité du fait qu’elle avait les coudées franches pour faire encore plus de place aux femmes au sein du comité exécutif, qui est aujourd’hui féminin à 65 %.

En chemin, elle a dû écarter quelques hommes qui ont peut-être été frustrés et déçus de la situation. « Je ne me suis pas vraiment posé la question, affirme la mairesse. À un moment donné, on peut bien dire qu’on est pour la parité et pour l’égalité, mais si on attend de ne pas piler sur des orteils, ça ne se fera pas. J’ai le devoir comme mairesse et comme cheffe de parti de pousser dans cette direction, et c’est le message que j’ai apporté au caucus.

« Une de mes fiertés, c’est d’avoir transformé le parti Projet Montréal de l’intérieur pour qu’il incarne vraiment les valeurs féministes, humanistes et d’équité. »

À qui Valérie Plante demande-t-elle conseil ?

La mairesse de Montréal Valérie Plante et l’ancien maire de Québec Régis Labeaume, en 2017

J’ai demandé à Valérie Plante si elle avait des mentors, des gens à qui elle demandait conseil. Elle me raconte que lorsqu’elle est arrivée au pouvoir, elle a reçu le message d’une femme importante du milieu des affaires montréalais. « Elle m’a dit : “Tu sais, Valérie, on ne se connaît pas tant que ça, mais tu es la première mairesse de Montréal et je considère que j’ai une responsabilité, ainsi que toutes les femmes qui ont une influence et un rôle de leadership, à ce que ça marche pour toi. Ça ne veut pas dire qu’on va toujours être d’accord sur tout, mais aidons-nous à ce que tu aies les outils pour réussir.” J’ai trouvé ça magnifique… » Durant son premier mandat, Valérie Plante s’est également liée d’amitié avec le maire de Québec Régis Labeaume. « Ça a cliqué, dit-elle. On a développé une relation vraiment belle, puis à partir de ce moment-là, c’est devenu une personne avec qui je pouvais ouvertement parler de certains enjeux. Ce n’est pas tout le monde qui comprend la solitude de ce genre de job où tu dois prendre beaucoup de décisions. Ensuite, Anne Hidalgo [la maire de Paris] est une personne sur qui j’ai pu compter à quelques reprises. On nous compare parfois, elle et moi, et je le prends avec énormément de douceur. Toutes les deux, on essaie de transformer nos villes respectives. C’est une personne que j’apprécie énormément. Enfin, j’ai rencontré l’ancien maire de Toronto David Miller, dans un réseau international, et c’est une personne avec qui j’ai des discussions plus approfondies. Enfin, de temps en temps, je vais prendre un café avec Lucien Bouchard pour jaser. »

Le scandale de l’OCPM

PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE

L’ancienne présidente du comité exécutif de la Ville de Montréal Dominique Ollivier, en novembre 2023

Parmi les dossiers qui ont éclaboussé le bilan de l’administration Plante, il y a le scandale de l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM), qui a provoqué l’an dernier le départ de Dominique Ollivier, alors présidente du comité exécutif et proche de Valérie Plante. Comment voit-elle cet épisode avec le recul ? « Je vais toujours continuer à le dire, Dominique Ollivier faisait un excellent travail au comité exécutif, affirme Valérie Plante. On s’était choisies, Dominique et moi, pour faire le deuxième mandat, donc c’est sûr qu’il y a eu un deuil à faire, ç’a été difficile. Et ce n’est rien comparé à ce qu’elle a dû vivre. Je veux quand même rappeler que l’OCPM est un organisme qui est reconnu au niveau mondial, même Longueuil s’est doté d’un office de consultation, alors d’entendre dire que ce sont juste des dépenses et que ça ne sert à rien, j’ai trouvé ça difficile. Cela dit, Luc Rabouin est arrivé, il a pris ça à bout de bras, et on travaille super bien ensemble. Ce qui m’a fait du bien dans cet épisode, c’est de réaliser combien Projet Montréal et notre équipe, on est des gens solides et forts parce que la transition s’est très bien passée. » Parle-t-elle encore à Dominique Ollivier ? « Oui, mais moins souvent, parce qu’avant, c’était au quotidien. Dominique Ollivier, elle a un long parcours, c’est une femme complète qui ne se résume pas seulement à cet épisode-là. »

La mairesse a aussi fait une entrevue avec CTV

Valerie Plante announced last week that she will not be seeking re-election in 2025 after serving as Montreal’s first female mayor since 2017.

On Thursday, she spoke to CTV News Montreal anchor Caroline Van Vlaardingen about her shocking decision, what’s next for her and about a recent controversial decision to remove a poster at City Hall because it depicted a woman in a hijab.

https://montreal.ctvnews.ca/q-a-mayor-plante-on-hijab-controversy-decision-to-not-run-again-in-2025-1.7094479

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116 messages ont été fusionnés à un sujet existant : Discussion et actualités sur les élections municipales de 2025 de la Ville de Montréal et des villes liées de l’agglomération

20 novembre 2024
Présentation du budge 2025 et du PDI 2025-2034 aujourd’hui entre 7:00 et midi.

À quelques heures du dernier budget de la mairesse Valérie Plante, La Presse revient sur l’impact de son administration sur la Ville de Montréal. Nos graphiques racontent comment les taxes, les dépenses et le nombre d’employés ont crû depuis 2017.

Les taxes continueront de croître en 2025 à Montréal, même si l’augmentation sera moins forte que les dernières années. Pourquoi une hausse de taxes semble-t-elle inévitable dans nos villes ? Et surtout, existerait-il des moyens de réduire notre dépendance à la taxe foncière ? Oui, répondent des experts, mais ils viennent avec des sacrifices.

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J’ai un peu de confusion par rapport aux chiffres cités par rapport aux investissements dans les infrastructures souterraines. De l’article publié aujourd’hui:

D’une chronique de Maxime Bergeron il y a quelques mois:


Quelqu’un saurait expliquer cette différence? Ces deux graphiques me semblent plutôt contradictoires.

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Je ne comprends pas non plus. C’est écrit clairement dans le PDI que les infrastructures d’eau représentent 701 millions en 2024.

C’est soit juste une partie vraiment spécifique des dépenses, ou les dépenses en argent comptant?

Les investissements dans les infrastructures de l’eau comprennent probablement la production de l’eau et son épuration. Le premier graphique ne semble concerner que les réseaux de distribution et d’égout.

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Communiqué du budget 2025 pour Montréal:

Communiqué de presse

Montréal présente un budget sous le signe de l’efficacité organisationnelle répondant aux enjeux d’aujourd’hui, tout en préparant la métropole à ceux de demain

Publié le 20 novembre 2024 à 8 h 02

Source Cabinet de la mairesse et du comité exécutif

Montréal, le 20 novembre 2024 — La mairesse de Montréal, Valérie Plante, et le président du comité exécutif, Luc Rabouin, déposent un budget de fonctionnement de 7,28 G$ pour 2025 ainsi que le programme décennal d’immobilisations (PDI) 2025-2034, qui totalise 24,8 G$. Grâce à une gestion efficace des fonds publics et d’importants efforts d’efficacité organisationnelle, la Ville est en mesure d’investir davantage dans les besoins immédiats de la population montréalaise, que ce soit en matière d’habitation, de lutte contre l’itinérance, de maintien de ses infrastructures et pour la vitalité de son centre-ville, tout cela en minimisant le fardeau fiscal des citoyennes et des citoyens.

La Ville est en mesure de plafonner l’augmentation des taxes foncières relevant du conseil municipal. Combinée aux taxes d’arrondissements, l’augmentation globale de la taxe foncière est de 2,2 % pour le secteur résidentiel et de 1,9 % pour le secteur non résidentiel. Grâce à ses efforts financiers et à la révision de ses activités et de ses programmes, entamée en 2023, Montréal est en mesure de limiter la hausse de la charge fiscale du conseil municipal à la hauteur de l’inflation, tout en maintenant les mêmes niveaux de services offerts à la population.

« C’est avec fierté et émotions que nous présentons le 8e budget de notre administration et mon dernier à titre de mairesse. Depuis notre arrivée à l’Hôtel de Ville, nous avons présenté des budgets rigoureux, qui nous ont permis d’être ambitieux et de bâtir une ville plus verte, sécuritaire et inclusive. Le budget 2025 continue dans cette voie et représente le point culminant de deux mandats de gestion responsable des fonds publics. Il s’agit d’un budget qui répond aux priorités urgentes auxquelles la Ville doit faire face et qui continue de positionner Montréal comme une métropole d’avenir, ancrée dans son époque. Je suis fière de laisser la maison en ordre et d’offrir à la prochaine administration des programmes solides pour continuer de bâtir une métropole abordable, sécuritaire, dynamique et adaptée aux défis climatiques », a déclaré la mairesse de Montréal, Valérie Plante.

« Ce budget équilibré reflète l’ensemble des efforts déployés dans les dernières années pour consolider les finances de la métropole, tout en investissant dans les priorités que nous partageons avec la population montréalaise. Les choix que nous avons faits dans ce budget vont nous aider à construire le Montréal de demain, tout en répondant encore mieux aux défis immédiats et en protégeant les services à la population. Nous avons su garder le cap, ces dernières années, en nous adaptant aux nouvelles réalités sociales, économiques et environnementales, et en innovant avec des projets inédits comme les rues piétonnes et les parcs éponges. Nous avons aujourd’hui une ville plus verte, plus résiliente et plus conviviale, au bénéfice de l’ensemble de la population. Nous pouvons en être fiers », a ajouté Luc Rabouin, président du comité exécutif de la Ville de Montréal.

Limiter les embauches
En 2025, la Ville poursuit son engagement d’optimiser la gestion de ses ressources afin de générer des économies récurrentes et d’améliorer sa performance organisationnelle. La Ville maintiendra la revue de ses activités et de ses programmes, entreprise en 2023. En scrutant l’ensemble de ses activités, la Ville continue d’optimiser ses façons de faire, ce qui mènera, à long terme, à des économies annuelles de 200 M$, dont 29,3 M$ dès 2025.

La Ville limitera aussi ses embauches afin de restreindre la hausse de sa masse salariale et n’augmentera donc pas les effectifs de ses services centraux en 2025. Montréal demeurera engagée à assurer une prestation de services de qualité, adaptée aux besoins des citoyennes et des citoyens, et le fera en prenant soin de déployer les ressources appropriées aux bons endroits. Cet exercice de rationalisation permettra de compenser les embauches nécessaires pour répondre aux priorités de la population. À titre comparatif, le poids des salaires est passé de 45 %, en 2016, à 38 %, en 2025.

Un investissement historique de 100 M$ en habitation

La Ville bonifie le budget de son Service de l’habitation de 100 M$ sur les 3 prochaines années. Avec cet investissement historique, des milliers de logements hors marché se réaliseront plus vite que prévu, et des milliers de locataires verront leur quotidien s’améliorer dans les prochaines années. Ces sommes permettront à la Ville de financer les mesures prévues dans la stratégie Loger+, pour soutenir les promoteurs communautaires à accélérer l’offre de logements hors marché dans la métropole.

Montréal prévoit investir 566,7 M$ au cours des 10 prochaines années pour poursuivre ses initiatives d’acquisition d’immeubles stratégiques, notamment en exerçant son droit de préemption.

Pour mieux protéger les locataires, la Ville accentuera, en 2025, son approche Propriétaire responsable. Cela se traduira notamment par l’inspection préventive de quelque 8 000 bâtiments d’ici 5 ans, pour un total de près de 130 000 logements. Pour y arriver, Montréal embauchera des effectifs supplémentaires dans l’équipe salubrité du Service de l’habitation.

Itinérance : 12 M$ pour renforcer le soutien financier aux organismes

Face à l’ampleur de la crise des vulnérabilités, la Ville continuera de déployer des efforts importants pour répondre à des enjeux qui dépassent son champ d’action. Déterminée à appuyer les organismes communautaires engagés auprès des personnes en situation d’itinérance, la Ville bonifiera de 3 M$ le soutien financier qui leur est accordé, le portant à près de 10 M$. En tenant compte de l’exemption de la compensation pour les OBNL et des investissements prévus dans la stratégie centre-ville, c’est une enveloppe de 12 M$ qui est dédiée à l’itinérance en 2025.

Répit financier pour les OBNL reconnus par la CMQ

Dès 2025, les organismes à but non lucratif propriétaires de leur immeuble et qui détiennent une reconnaissance de la Commission municipale du Québec (CMQ) bénéficieront d’une exemption de la compensation qui leur était historiquement exigée. La Ville estime qu’il s’agit d’un répit supplémentaire de plus de 10,5 M$ qu’elle offre à ces organismes, déjà exemptés de la taxe foncière. Ce répit financier leur permettra de rediriger ces sommes vers des services directs auprès à la population, notamment les plus vulnérables.

Optimisation des infrastructures de l’eau

Dans une volonté de poursuivre les efforts requis pour rattraper le déficit historique de maintien des actifs de l’eau, la Ville continuera de prendre ses responsabilités en rendant la ville plus résiliente aux inondations, en 2025. Dans les 10 prochaines années, la Ville investira près de 6,56 G$ dans ses infrastructures, comme les usines d’eau potable, les réseaux d’eau potable et d’eaux usées et les réservoirs et stations de pompage. Sur 10 ans, plus de 500 M$ seront aussi investis dans le réseau primaire d’aqueduc. Consciente de la crise climatique et des enjeux liés aux épisodes de fortes pluies, la Ville poursuivra la mise en œuvre du plan d’action sur la résilience face aux inondations. En complément de ses investissements dans les infrastructures souterraines, elle continuera à bâtir des aménagements de surface, pour diriger les eaux de pluie vers des zones de moindre impact.

10 M$ supplémentaires pour déployer la Stratégie centre-ville

Montréal injecte 10 M$ supplémentaires pour financer des initiatives qui visent à augmenter l’achalandage du centre-ville et intensifiera sa collaboration avec les commerçants et les organismes culturels, pour favoriser le dynamisme du centre-ville et encourager la créativité sous toutes ses formes. La Ville consacrera une attention particulière aux défis actuels de son centre-ville, notamment la propreté.

La Ville demeure déterminée à faire de son centre-ville, le plus beau et le plus vert en Amérique du Nord. Sur 10 ans, Montréal prévoit investir 1 G$ dans les infrastructures pour développer ce secteur incontournable de Montréal.

Pour consulter le budget 2025 et le PDI 2025-2034 de la Ville de Montréal : cliquez ici.

Le lien pour le budget ne fonctionne pas encore au moment de la publication.

AJOUT:

Les documents sont en ligne maintenant!

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Ce qui nous intéresse surtout ce sont les fiches détaillées des projets à venir :slight_smile:


Document PDFPDI 2025-2034 - Fiches détaillées

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Article de La Presse:

Pour gonfler ses revenus, Montréal donnera du mordant à certaines taxes. D’abord, celle sur les terrains vagues sera doublée pour générer des revenus supplémentaires d’environ 24 millions. Les villes sont autorisées à taxer davantage les terrains vagues depuis l’adoption du projet de loi 392, en décembre 2023, à l’Assemblée nationale.

La taxe sur les parcs de stationnement, elle, générera des revenus supplémentaires de plus de 8 millions, passant de 30 à 38,7 millions de dollars en 2025. C’est surtout en raison d’un changement réglementaire : sur l’ensemble du territoire de la ville, excluant le centre-ville et ses alentours, la Ville taxera dorénavant tous les stationnements de 5000 mètres carrés et plus. Ce seuil était jusqu’ici fixé à 10 000 mètres carrés. Plus près du cœur de la métropole, les taux de taxation seront indexés de 8 %.

J’espère que l’augmentation des taxes sur les terrains vacants pourra convaincre certains propriétaires de développer leurs terrains.

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Reportage au Téléjournal et entrevue avec la mairesse

C’est jour de budget à la ville de Montréal, le tout dernier de la mairesse Valérie Plante, qui ne se représentera pas aux prochaines élections municipales.

Catherine Gauthier s’entretient avec elle du budget et des enjeux qui préoccupent les Montréalais, comme l’itinérance, la piétonnisation de la Plaza St-Hubert et l’expropriation d’une famille de Rosemont.

C’est peut-être la bonne nouvelle de ce budget. Cela va dans le bon sens. Et j’aurais aimé quelque chose de similaire pour les Airbnb.

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L’administration Plante dépense beaucoup, c’est vrai. Mais elle a aussi lancé il y a deux ans une grande révision de tous les postes budgétaires de la Ville. L’objectif : identifier des économies à faire à l’intérieur de l’immense appareil municipal.

Cette auscultation a permis d’épargner une première tranche de 2 millions dans le budget de l’an dernier. De la petite monnaie, à l’échelle de Montréal.

Mais en 2025, les économies atteindront 29,3 millions, a-t-on appris mercredi.

Ça reste assez marginal – à peine 0,4 % des dépenses totales de la Ville –, mais ce n’est qu’un premier pas, ont promis Valérie Plante et son numéro 2, Luc Rabouin.

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Chronique d’Allison Hanes dans La Gazette

But as Montreal Mayor Valérie Plante tabled her final budget Wednesday, after announcing she won’t run for a third term in next year’s municipal election, it was also a time to look back.

Plante reflected on her efforts to make Montreal greener, safer, more equitable and more livable without reaching too deep into the pockets of citizens. She also pondered how the work of running the city has evolved as municipalities are called upon to confront ever more complex and intense challenges — often without the necessary resources.

https://montrealgazette.com/opinion/columnists/allison-hanes-plante-enters-the-home-stretch-with-final-budget

@ScarletCoral tu sais comment télécharger le PDF du PDI?

Quand je vais là:

Je click sur le bouton

il m’emmène ici:

et après je recherche el document et il me ramène à la case initiale ad vitam aeternam…

Update : j’ai trouvé, il faut imprimer le document et choisir l’option PDF, sauf que c’est impossible de faire une recherche dans le document, car il l’imprime comme une image!

Je n’ai pas ce problème
Les 4 documents se téléchargent sans problème

C’est p-ê un problème dans ton fureteur? J’utilise Chrome

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Ah coudon, c’était à cause de Safari!

Entrevue en deux articles avec la mairesse :

Au lendemain du dépôt de son dernier budget à titre de mairesse de Montréal, Valérie Plante a accordé une entrevue à La Presse dans son bureau de l’hôtel de ville. Au menu, transport actif et collectif ainsi que lutte contre l’itinérance.

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Je considère Valérie Plante comme une des maires les plus engagés depuis des décennies. Son passage à la Ville laissera des traces durables et fort positives sur l’ensemble du territoire montréalais. Elle aura été pleinement de son temps avec des mesures énergiques en accord avec les nombreux défis environnementaux qu’impose le développement durable.

Elle a gardé le cap solidement en dépit de l’opposition. A eu le courage de s’attaquer aux retards considérables en matière d’infrastructures souterraines, et fait davantage que la somme totale de la majorité de ses prédécesseurs dans ce type de travaux publics, peu populaires mais indispensables pour la sécurité publique.

On aura beau la critiquer pour certains dossiers, dont la propreté de la ville, or avec des budgets ultra serrés elle a priorisé avec raison, les TEC et la mobilité active en général. Les parcs et espaces publics incluant les rues et autres aménagements permanents, seront aussi des legs qui auront contribué grandement à la qualité de vie des citadins.

Vraiment elle peut garder la tête haute car même au niveau politique elle a su défendre son programme et éviter la plupart des éceuils dont la corruption et les scandales si courants des décennies précédentes.

En terminant si on compare le bilan des deux mandats de VP en parallèle avec celui de la CAQ pour la même période. On peut dire qu’elle a livré la marchandise, respecté ses promesses et fait progresser la Ville de Montréal avec un programme élaboré et sans tache.

Tout le contraire de notre gouvernement provincial populiste, qui a fait du surplace et a même dû reculer dans plusieurs dossiers névralgiques par manque de planification, de cohérence et de discipline financière. Ce qui aura conduit au plus gros déficit de notre histoire et retardé indûment les projets les plus importants et les plus essentiels, notamment en transport public.

Des retards qui nous couteront encore plus cher à l’avenir à cause de leur désinvolture et leur propension à l’improvisation purement politique. Plutôt qu’une planification sérieuse basée sur l’expertise et l’expérience de nos professionnels dans le public comme le privé.

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