Ce serait un oversight démentiel de ne inscrire de tels objectifs dans l’offre d’emploi.
Mais bon, il y a bien des comptables dans cette boîte qui ont cru bon autoriser 900$ pour des AirPods Max.
Voilà 3 bonnes raisons d’abolir ce bureau de commissaire. Et J’ajouterais aussi le contexte économique, le fait que ce genre de question ne doit pas être du ressort de la ville et…et surtout le fait que les histoires de racismes systémiques à l’intérieur de l’appareil municipal, comme ailleurs au Québec, sont largement exagérées. En d’autres mots, ce n’est pas un problème. On tout simplement cédé sous la pression de certains groupes de pression en créant un poste de commissaire qui va s’attaquer à un problème qui n’existe pas mais dont certains aimeraient bien qu’il existe.
Cela va au delà de la commissaire actuelle qui, c’est bien évident, ne rempli pas bien sa fonction que ce soit en rapport avec ses déclarations au sujet du gouvernement du Québec et de son silence sur ce qui se passe au Proche-Orient.
Mais nous sommes maintenant pris avec ce bureau, car il est plus facile de créer des postes et des organismes que de les abolir. Donner un jouet à un enfant est facile, mais lui enlever par après est autre chose.
Moi je ne suis pas fâché. Mais je trouve que ce n’est pas du ressort de la ville de s’occuper de ce genre de dossier, si dossier il y a. Car oui, je crois qu’il n’y a pas de problème de ‘‘racisme systémique’’ à la ville. Et que si cas de racisme il y avait, alors il y a les tribunaux pour s’occuper de cela.
La ville de Montréal doit être rigoureuse dans ses dépenses et ne peut pas créer des fonctions ou des bureaux que pour faire plaisir à tous les groupes de pressions qui existent. Qu’ils se constituent en organismes indépendants est une chose, mais qu’ils prennent racine à l’intérieur de l’appareil municipal aux frais des contribuables montréalais m’exaspère un peu beaucoup.
Les priorités de la ville doivent être resserré de beaucoup. Le logement, le transport en commun, la collecte des déchets, la sécurité, la voirie, la promotion de la ville, la neige et quelques petits services de quartier (bibliothèques, piscines, arénas, parcs, centre culturels etc.).
Budget 2024 de Montréal Un budget préoccupant pour le milieu des affaires
PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE
Le milieu des affaires déplore notamment la mise sur pause en 2024 de la stratégie de réduction du fardeau fiscal non résidentiel par la Ville de Montréal.
Le monde des affaires déplore le peu d’efforts consentis par la Ville de Montréal pour réduire ses dépenses en ces temps difficiles. Résultat : les contribuables écopent, tant ceux du secteur résidentiel que du secteur non résidentiel.
Publié à 1h04 Mis à jour à 5h00
« Dans un contexte économique difficile, le budget de la Ville de Montréal déposé [mercredi] est préoccupant, tant pour les particuliers que pour les entreprises. La décision de hausser les taxes foncières globales de 4,6 % – et surtout de 4,9 % pour le secteur résidentiel – pèsera très lourdement dans les finances des Montréalais. […] On cherche en vain dans le budget déposé [mercredi] un exercice de réduction des dépenses de la part de la Ville », dit, dans un communiqué, Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM).
Au téléphone, M. Leblanc en rajoute. « Pourquoi la Ville a-t-elle versé de doubles bonis aux cadres ? Pourquoi n’y a-t-il pas de gel d’embauche ? Pourquoi voit-on des hausses d’effectif en 2024 ? », se demande-t-il à voix haute.
Vice-président du comité exécutif, Benoit Dorais a défendu les choix budgétaires en conférence de presse. « On ne voulait pas diminuer les heures d’ouverture des bibliothèques », a-t-il donné en exemple.
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE
La mairesse Valérie Plante au côté du vice-président du comité exécutif, Benoit Dorais
De son côté, la mairesse Valérie Plante a défendu sa décision politique d’offrir la gratuité des transports en commun aux 65 ans et plus, une dépense de 34,3 millions. En parallèle, les revenus tirés de la taxe foncière relative au financement des transports en commun passent de 11 à 50 millions, en un an.
Pour ce qui est de la gestion de la dette qui correspond à 108 % des revenus de la Ville en 2024, Michel Leblanc voit venir le goulet d’étranglement. La dette sert à financer les immobilisations.
PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE
Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain
Quand l’économie allait bien, l’administration municipale s’est servie de sa marge de manœuvre en augmentant son endettement. La marge n’existe plus au moment où l’économie est sur pause.
Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain
« On voit l’impact : la Ville doit se tourner vers les autres gouvernements pour trouver l’argent pour les infrastructures à l’hippodrome », a-t-il ajouté.
Fardeau fiscal
Autre source d’irritation pour le milieu des affaires, la mise sur pause en 2024 de la stratégie de réduction du fardeau fiscal non résidentiel. Encore aujourd’hui, la taxation non résidentielle pèse quatre fois plus que la taxation résidentielle, souligne François Vincent, vice-président pour le Québec de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).
« Bien que la hausse soit légèrement moins élevée pour les commerces, l’écart demeure gigantesque. Leur porte-monnaie n’est pas extensible et ici, au lieu d’amoindrir le choc, l’administration Plante vient amplifier le problème », dit-il dans une déclaration écrite. Le propriétaire d’un immeuble commercial de 900 000 $ paie 24 000 $ de taxes au niveau municipal, comparativement à 6000 $ pour le propriétaire d’un duplex.
Même son de cloche de la part de l’Association des sociétés de développement commercial de Montréal (ASDCM), qui regroupe les commerçants de rues marchandes de Montréal comme la rue Sainte-Catherine.
« Cette augmentation des charges fiscales risque de fragiliser la stabilité financière des entreprises locales, déjà mise à l’épreuve par les défis économiques actuels », a indiqué dans un communiqué Sébastien Ridoin, DG par intérim de l’ASDCM.
Des fonctionnaires rémunérés 40 % de plus que dans le privé
L’embauche de fonctionnaires ne passe pas. Le nombre d’employés municipaux a gonflé de 1500 depuis 2020, pour atteindre l’équivalent de 25 000 personnes.
« La Ville ferait mieux de revoir ses dépenses en termes de rémunération ; à la place, on voit une augmentation nette d’environ 400 nouveaux postes, critique Gabriel Giguère, analyste en politiques publiques à l’Institut économique de Montréal. Quand on regarde le rapport de l’Institut de la statistique du Québec, on est aux alentours de 40 % plus élevés que des emplois similaires dans le secteur privé. L’administration en place gagnerait à s’attaquer à cette question d’une rémunération globale très élevée, plutôt que d’augmenter le fardeau fiscal auprès des Montréalais. »
Budget de Montréal Le serrage de ceinture à deux vitesses
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Serge Lamontagne, directeur général de la Ville de Montréal, et Maja Vodanovic, membre du comité exécutif, pendant la présentation du budget 2024 mercredi.
Trois petits mois.
Publié à 1h04 Mis à jour à 5h00
C’est tout le temps qu’aura duré le gel des embauches que la Ville de Montréal s’était imposé, en octobre dernier, dans le cadre de compressions budgétaires de 115 millions de dollars1. L’objectif était de finir l’année sans tomber dans le rouge, ce qui fut chose faite.
Les vannes sont sur le point de se rouvrir.
La taille des effectifs repartira bientôt en hausse, ont annoncé mercredi les dirigeants de la métropole, pendant la présentation du budget municipal.
Au total, 400 nouveaux employés s’ajouteront l’an prochain, pour un total de 25 162 travailleurs à temps plein.
Pour la cure minceur, il faudra donc repasser.
Les plus hauts fonctionnaires et élus de Montréal ont affirmé sur tous les tons, pendant des heures, avoir fourni un effort maximal pour resserrer les dépenses de l’appareil municipal.
À preuve, selon eux : une centaine de postes seront supprimés pendant la prochaine année, des jobs qui « ne sont pas reliés directement à la prestation de services ».
N’eût été cet effort monumental de l’administration, il y aurait eu 500 embauches supplémentaires l’an prochain.
Les contribuables l’ont échappé belle !
Cela m’apparaît plutôt comme un effort minimal à l’égard de la gestion des effectifs, et je suis loin d’être le seul à le déplorer.
La Chambre de commerce du Montréal métropolitain a accueilli plus que froidement ce budget « préoccupant », en demandant : « Où sont les économies ? » Le chef de l’opposition Aref Salem a quant à lui dénoncé un budget « scandaleux » pour les contribuables.
Sans parler des milliers de propriétaires de résidences et d’immeubles commerciaux, qui devront encaisser, sans aucun recours possible, des hausses moyennes de leur compte d’impôt foncier de 4,9 % et 4,6 % l’an prochain.
Bref, la pilule passe mal.
Il y a du bon dans ce budget, comme ces investissements considérables liés aux changements climatiques, mais la hausse galopante des effectifs de la Ville reste franchement inquiétante.
En fait, il s’agit d’une tendance lourde depuis le début du mandat de Valérie Plante, en rupture marquée avec la réduction des effectifs qui avait été amorcée par l’administration de Denis Coderre, au milieu des années 2010.
Mon collègue Francis Vailles avait dressé un topo très concret de la situation à l’époque. Entre 2014 et 2016, la Ville de Montréal avait réduit de 624 son nombre d’employés, et l’objectif était de l’abaisser de 2200 au total au bout de quatre ans, dans un effort de rigueur budgétaire2.
Selon ce plan de match, la Ville aurait compté 20 200 employés à la fin de 2018. On connaît la suite : Montréal a plutôt embauché des milliers de travailleurs supplémentaires au cours des dernières années, et ça continuera.
Ça fait beaucoup de fonctionnaires au pied carré.
Serge Lamontagne, le directeur général de la Ville de Montréal, a offert une certaine ventilation des nouveaux postes qui seront créés l’an prochain. Il y aura 107 policiers, 9 brigadières, 12 informaticiens, 25 préventionnistes à la sécurité incendie, 3 experts en cybersécurité au service de l’eau…
Plusieurs de ces emplois seront financés par des subventions de Québec, il faut le dire.
La moitié des 400 nouveaux postes tombent cependant dans la catégorie plus nébuleuse des « besoins spécifiques » des arrondissements. Ceux-ci ont toute la liberté et l’autonomie de recruter selon leurs impératifs, a-t-on rappelé mercredi.
La dotation des arrondissements recèle une part de mystère. Certains embaucheront massivement l’an prochain (+ 36 employés dans Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce), tandis que d’autres supprimeront des postes (- 4 à Montréal-Nord).
Le ratio employé/citoyen varie du simple au double, dans certains cas.
Au total, les coûts de la main-d’œuvre représenteront 39 % du budget de la métropole l’an prochain, soit 2,7 milliards. C’est une portion importante, mais quand même moins élevée qu’il y a quelques années, alors que leurs salaires et autres avantages gobaient 47 % du budget.
Il reste que dans le contexte de forte inflation actuelle, bien des Montréalais auraient souhaité au minimum un gel des embauches pour réduire (un peu) les hausses de taxes. En misant sur les nouveaux postes utiles, comme les brigadières, tout en élaguant à certains endroits moins névralgiques.
Outre la main-d’œuvre, les dépenses globales de la Ville continueront de grimper l’an prochain. Le budget, équilibré, s’établira à 6,99 milliards, une hausse de 235 millions sur un an (+ 3,5 %), moindre que celle de l’année précédente (+ 4,7 %). Sur ce point, on peut saluer l’effort de l’équipe des finances.
L’administration Plante assure que toutes les dépenses ont été passées en revue depuis un an pour réaliser le plus d’économies possible. Et que cet exercice se poursuivra tout au long de 2024. Maja Vodanovic, membre du comité exécutif, a donné quelques exemples concrets, sans toutefois les chiffrer.
La Ville a entre autres centralisé le traitement des sols excavés pendant la réfection des rues, qui sont maintenant tous envoyés au même site. Le vieux bitume est concassé et tamisé par des employés municipaux, puis réutilisé à d’autres fins, ce qui évite de devoir acheter du petit gravier pour le remplissage. On économise « énormément d’argent », a-t-elle avancé.
La municipalité a aussi rapatrié à l’interne le déneigement de certains quartiers, ce qui devrait entraîner de nouvelles embauches, mais entraîner du même coup des économies sur les contrats externes.
Un véritable resserrement a été fait à plusieurs égards par l’administration en place, dans un contexte d’inflation gigantesque de tous les contrats publics et autres matières premières. Les services aux citoyens seront préservés et la Ville maintiendra ses investissements majeurs pour remettre à niveau ses infrastructures vieillissantes. C’est appréciable.
Mais les contribuables sont en droit de s’attendre à une rigueur encore plus grande, eux qui ont subi des hausses de taxes cumulatives de 9 % depuis deux ans.
Plus de rigueur dans les dépenses, dans les embauches, et dans la gestion de tous les organismes paramunicipaux comme l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM), teinté par le scandale depuis une semaine.
Car si la Ville s’est serré un peu la ceinture, pour bien des Montréalais, c’est l’asphyxie financière qui menace à court terme.
Il y a deux idées ici:
- Ce n’est pas un problème: Je crois que c’est une question qui doit être répondue avant tout par les employés racisés de la ville de Montréal. Visiblement quelque chose ne fonctionne pas (dossier du Devoir cette année). Pourquoi on réagirait à corriger la situation emmenée dans une nouvelle et non dans une autre, ce dossier sur le racisme à l’intérieur de la ville de la part du Devoir n’est pas assez percutant?
- Ce n’est pas du ressort de la ville: Ici je parle pour sa fonction à l’interne et non tout débat extérieur: la ville de Montréal a un devoir en la matière, comme tous les employeurs. Elle doit gérer son processus d’embauche, le climat de travail et les plaintes relatives à celui-ci. Et elle a des obligations pas seulement morales, mais légales.
Je suis complètement d’accord qu’il peut être facile de créer des bibittes inutiles à la ville de Montréal, de voir son rôle s’étendre en dehors de sa mission. C’est une bonne chose de rester vigilant et d’exiger une retenue responsable face aux dépenses, surtout dans le contexte actuelle. C’est simplement qu’ici, au niveau du poste ou du moins de l’idée du rôle, je pense qu’il faut être très rigoureux avant de parler d’une dépense inutile. Personnellement, je pense qu’on pourra crier victoire sur la question quand un reportage comme celui du Devoir ne sera plus possible à publier. C’est possible que le commissaire actuel ne soit pas la bonne personne pour attaquer ce problème cependant. Si je pense qu’on ne doit pas éliminer la fonction trop rapidement, je m’attends à des résultats au moins.
Plus généralement, je crois que les appels à une plus grande rigueur sur la taille de l’appareil municipale sont justifiés. Si une plus grande retenue dans les embauches ne s’est pas matérialisée pour le budget, ce serait peut-être un bon travail d’audit à faire à la taille de la ville sur un temps plus long. La ville est une énorme machine, et c’est facile de perdre un peu de contrôle sur certaines parts, comme on a vu. Et une transparence sur une telle analyse serait sûrement bienvenue de la part des payeurs de taxes.
Basé sur ?
Legault dit qu’il n’y en a pas et que le Québec c’est pas les États-Unis. Pourtant les États-Unis ont élu un Président noir donc ce serait un argument fort en faveur de ceux qui n’y croient pas non ? Pas de soucis à le reconnaître pour les States. Mais dès qu’il s’agit du Québec non impossible. Et la plupart serait d’accord si on parlait de discrimination systémique envers les francos. Le refus de le reconnaître est beaucoup plus émotif que factuel parce qu’il y a pleins d’études qui montrent ce que les gens issus de minorités vivent comme discriminations. Faut encore en débattre en 2023 ?
Oui faut en débattre tout le temps, c’est la beauté de la démocratie
C’est ce qui me désole le plus. Ce sont les petits commerces indépendants qui vont écoper et dans le contexte un peu difficile d’aujourd’hui il aurait fallu les laisser tranquille. Depuis quelques temps on dirait qu’il y a plus de fermetures que d’habitude alors cela ne va pas aider. La ville doit apprendre à absorber les hausses de couts de la vie et non pas tout le temps refiler le tout aux citoyens et commerçants. On vient de voir le Groupe TVA faire de gros efforts afin de réduire ses dépenses alors il est frustrant de constater que la ville ne fait pas ce même effort.
Je ne suis pas sur que de séparer les gens entre ‘‘racisés’’ (terme que j’abhorre) et ‘‘non racisés’’ est quelque chose de sain. On va trouver des gens qui vont utiliser la victimisation du moment. Je ne dis pas que ca n’existe pas mais qu’on entre dans quelque chose dont on ne pourra plus sortir et qui affectera le cohésion de la ville pour ne pas dire de la société. Cela va au delà d’une administration municipale.
Il y a les ressources humaines pour mieux gérer les embauches et faire en sorte qu’il n’y ait pas le genre de problème que Le Devoir mentionne. Et s’il y a des actes de racisme alors il existe les tribunaux pour s’occuper de cela. Tout comme d’autres genres de problème d’ailleurs. Il y a aussi les normes du travail pour régler des conflits à l’Intérieur des entreprises. Là on rajoute une couche de bureaucratie ou on invite le ou la commissaire de trouver des problèmes afin de justifier le poste en question.
La fausse austérité de Valérie Plante
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE
Valérie Plante, mairesse de Montréal
Ce budget de la Ville de Montréal, qu’on attendait austère, est bien difficile à comprendre.
Publié à 1h27 Mis à jour à 6h30
À l’heure où l’économie ralentit, où les citoyens doivent se serrer la ceinture, où le déficit du transport collectif grossit, que fait l’administration Plante ? Presque rien. Résultat : le compte de taxes foncières résidentiel grimpera de 4,9 % en 2024, après une hausse de 4,1 % cette année.
Oui, bien sûr, l’inflation a frappé fort depuis deux ans, affectant le coût des services. Mais dans un tel contexte, on se serait attendu à des mesures énergiques pour épargner les contribuables. Or, ce n’est pas ce qui se dégage du budget.
Pas de grand report de projets, pas de gel de l’embauche, pas d’annulation de mesures coûteuses, pas de réduction de services, pas de programme de départs à la retraite…
Oh, il y a bien ce gel proposé de la paye des élus, médiatisé après le budget, mais cette intention tardive, bien que symboliquement forte, ne changera rien au compte de taxes des contribuables.
Au contraire, l’administration Plante veut coûte que coûte continuer le développement de son Réseau express vélo, l’implantation de son programme de BIXI hivernal et maintenir la gratuité offerte aux 65 ans et plus dans le transport collectif, peu importe leurs revenus. Sans compter que l’effectif augmente de 401 personnes, atteignant l’équivalent de 25 162 postes à temps plein.
C’est à croire que l’administration Plante a une aversion pour la gestion serrée des dépenses. Est-ce une extension de l’insouciance manifestée à l’Office de consultation publique de Montréal, qui a permis à certains employés de parcourir le monde aux frais des contribuables ?
Après tout, c’est Dominique Ollivier, qui a préparé le budget avant de démissionner, qui en était la présidente entre 2014 et 2021. C’est aussi elle qui a offert non pas un, mais deux bonis aux 1800 cadres de la Ville de Montréal en 2023.
Valérie Plante et son équipe ont voulu préserver le volet environnement et mobilité du programme de son parti, ce qui est louable. Mais dans le contexte actuel, il aurait fallu faire des coupes ailleurs, pas seulement promettre une révision des programmes qui mènera éventuellement à de possibles économies.
Pour mieux comprendre, mettons la loupe sur le budget. D’abord, il est en hausse de 3,5 % par rapport à celui de l’an dernier, à près de 7 milliards. Cette hausse reflète toutefois mal la réalité administrative de la Ville.
Pourquoi ? Parce que cette augmentation moindre que celle des taxes de 4,9 % s’explique par une baisse inespérée du service de la dette, attribuable, semble-t-il, à l’arrivée à échéance de vieux emprunts à taux élevés.
En prenant seulement les dépenses courantes (sécurité urbaine, services aux citoyens, urbanisme, etc.), la hausse est plutôt de 4,5 %, à 4,5 milliards. Même constat si l’on prend la rémunération du personnel, en hausse de 4,4 % depuis un an par rapport au budget de 2023.
La dette nette est aussi en hausse, de 355 millions, à 7 milliards de dollars. Et quand on ajoute celle de la STM, d’environ 1,4 milliard, la dette nette dépasse 100 % des revenus de la Ville, qui est la limite à ne pourtant pas excéder, selon la politique de gestion de la dette de la Ville, qui remonte à 2004.
Ce seuil de 100 % a été dépassé durant six des sept années de l’administration Plante, alors que ce n’était pas le cas dans les années précédant son arrivée. Et maintenant que les taux d’intérêt sont élevés, l’impact se fera sentir, tôt ou tard…
10 % plus d’employés
Le budget permet aussi d’avoir un regard sur les cinq dernières années du parti au pouvoir. D’abord, un fait incontournable : l’effectif de la Ville a grimpé de 9,8 % depuis cinq ans, après plusieurs années de stagnation sous l’administration Coderre.
Dans son budget 2024, la Ville inscrit l’équivalent de 25 162 employés à temps plein, soit 401 de plus que l’an dernier, mais 2245 de plus qu’en 2019.
La croissance de l’effectif pourrait se justifier si la population avait crû au même rythme, faisant pression sur les services. Mais pendant ce temps, la population de Montréal a augmenté de seulement 1,3 %, selon ce qui est inscrit dans les budgets.
Autrement dit, il y a aujourd’hui près de 14 employés municipaux pour 1000 habitants, contre 12,9 il y a cinq ans. Ces employés, cadres et cols bleus inclus, touchent aujourd’hui un salaire de 87 807 $, en moyenne, ou de 108 517 $ si l’on inclut les avantages sociaux, notamment le régime de retraite.
Autre angle d’analyse : les dépenses par secteurs d’activité. Elles ont grimpé de 22,7 % depuis cinq ans – ou de 21,1 % par habitant –, alors que l’inflation a été de 19 % sur cette période.
La Ville est mûre pour une gestion plus serrée de ses dépenses. L’administration Plante aura-t-elle enfin le courage de le faire ?
En démissionnant à la dernière minute madame Ollivier remettait la patate chaude du budget municipal à son successeur, sans que ce dernier ait la possibilité de le rajuster avant sa publication. Car on s’entendra que c’est un énorme exercise qui prend beaucoup de temps à réaliser et qu’on ne peut pas improviser en en biffant une partie sans une sérieuse justification.
Voilà le mal est fait.
Maintenant je me demande si la Ville a le pouvoir de faire une mise à jour économique et financière ultérieurement? Tout cela afin d’apporter des correctifs pour atténuer certaines des décisions devenues fortement discutables et faire des coupes dans des programmes jugés moins essentiels en les reportant dans le temps. Je pense à la gratuité universelle aux 65 ans dans les transports publics, le Bixi hivernal et les embauches pour faire référence à l’article publié plus haut
Selon moi, il est plus que temps pour la Mairesse de s’occuper de la ville et non de l’administration ou des employés. On fait du tort à la ville avec des décisions douteuses et par dessus le marché on augmente les taxes de façon indécente dans un contexte ou tout devient difficile et ou les autres paliers de gouvernement envoient même de l’argent aux citoyens afin de les aider.
Il y a 2 priorités absolues en ce moment. Le logement abordable et le transport en commun.
Pourrait on réduire les dépenses en infrastructures pendant 2 ans ? Pourrait on geler les embauches ?
A-t-on besoin d’un service de la culture, d’un conseil des Arts, des Maisons de la cultures et en plus de la direction des bibliothèques ? Y a-t-il pas dédoublement ici ?
A-t-on besoin d’un contrôleur général, du bureau de l’inspecteur général, du bureau du vérificateur général et d’un ombudsman ? Y a-t-il pas dédoublement ici ?
A-t-on besoin d’un service de la diversité et inclusion (SDIS), d’un commissaire aux relations avec les peuples autochtones, d’un commissaire à la lutte au racisme et aux discriminations, d’un conseil des montréalaises et d’un commissaire à la langue française ?
Je pose ces questions sans avoir la réponse, je ne fais que regarder l’organigramme et il me semble kafkesque. Je ne fais que relever ce que je vois sans même gratter plus profondément. J’ai peut-être tort sur toute la ligne, je n’en sais rien. Sauf que je sais que la ville ne peut pas se permettre de tout remettre sur le dos des taxes. C’est contre productif pur la ville, pour les résidents et pour les petits commerçants.
Si on aime Montréal et si on veut son bien à moyen et long terme, il faudra trouver les solutions à l’intérieur de l’appareil municipal et sacrifier ce qu’on ne peut plus s’offrir. Il faut changer cette donne car elle commence à peser lourd.
Je ne sais pas si c’est la voie à emprunter mais c’est une option, Il faut sortir des sentiers battus. Ou soit y aller à la pièce petit à petit.
Scandale des dépenses inconsidérées L’OCPM mis sous tutelle, la présidente bientôt destituée
PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE
« Le problème de gestion à l’OCPM doit être résolu immédiatement », a dit Mme Plante, vendredi après-midi à l’hôtel de ville.
La mairesse Valérie Plante demandera lundi au conseil municipal de mettre en tutelle l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) et de destituer sa présidente actuelle, Isabelle Beaulieu.
Publié à 16h04 Mis à jour à 16h35
Le financement de l’organisme sera également gelé jusqu’à nouvel ordre, en raison de la crise de confiance actuelle envers ses dirigeants.
« Le problème de gestion à l’OCPM doit être résolu immédiatement », a dit Mme Plante, vendredi après-midi à l’hôtel de ville, à la suite de la comparution d’Isabelle Beaulieu devant les élus de la Commission sur les finances et l’administration.
« Le lien de confiance est rompu », a souligné la mairesse. « On va faire un ménage en profondeur. »
La vérificatrice générale de la Ville se penchera sur l’administration de l’OCPM afin de faire la lumière sur les allégations de mauvaise utilisation des fonds publics, a rappelé Mme Plante.
Si cette enquête de la vérificatrice conclut qu’Isabelle Beaulieu a commis une « faute grave », elle pourrait ne pas avoir droit à son indemnité de départ, équivalent à un an de son salaire de 160 000 $, a expliqué Robert Beaudry, conseiller municipal responsable de l’OCPM.
PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE
Isabelle Beaulieu, présidente de l’OCPM
La prédécesseure de Mme Beaulieu, Dominique Ollivier, s’est aussi défendue devant la Commission vendredi, après avoir été accusée de mauvaise gestion lors de son passage à la tête de l’organisme, entre 2014 et 2021. Mme Ollivier a démissionné lundi de son poste de présidente du comité exécutif de Montréal à la suite de la controverse.
Selon le chef de l’opposition à l’hôtel de ville, Aref Salem, la mairesse Plante devrait exclure son ex-numéro deux du caucus de son parti, Projet Montréal. « Si l’administration Plante veut conserver la crédibilité qu’il lui reste, c’est la chose à faire, a-t-il dit en point de presse. Vol de temps, gestion arbitraire, laxisme : les révélations entourant Dominique Ollivier, qui n’a rien fait pour corriger sa mauvaise gestion malgré les avertissements de la Vérificatrice générale en 2017, sont scandaleuses. »
Je suis plus ou moins d’accord avec son point et par rapport au concept des mesures d’austérité en général. Cependant, je trouve ça douteux qu’on inclus le REV et les BIXI hivernaux dans les « reproches » à la mairie. Le coût du REV, de même pour Bixi est relativement faible par rapport à celui des infrastructures automobiles et le REV est essentiellement un projet de sécurisation des axes. Je pense qu’il serait imprudent de couper dans ces projets puisqu’ils coutent relativement peu cher en comparaison des bénéfices important en sécurité et en santé publique.
Il faut en effet relativiser et voir où des coupes seraient plus appropriées. Un exercise qui demandera du temps et une bonne réflexion pour éviter les improvisations sans études sérieuses.
Je ne suis pas nécessairement d’accord ou je ne veux pas justifier la hausse, mais j’ai quelques commentaires.
Je ne comprends pas trop. La mairesse est élue, elle représente les citoyens, mais au final, c’est l’administration et les employés qui font le travail, qui font l’entretien, la gestion, le service aux citoyens et ce sont eux qui s’occupent de la ville et des enjeux de plus en plus complexes.
L’augmentation est importante, mais je trouve ça alarmant de remettre en question les projets de la ville et les services de proximité, lorsque les journalistes parlent de gel ou de coupures. On n’est pas dans un contexte de crise économique, plutôt dans un contexte inflationniste. C’est difficile, c’est chiant, mais la vie continue parce que les salaires augmentent. Faire un gel ou des coupures seraient vraiment négatif à mon avis pour la ville et, au final, pour les citoyens, qui réclament plus de routes neuves, plus de sécurité publique, plus d’espaces verts, une amélioration de la qualité de vie, etc. Ceci dit, est-ce que des efforts supplémentaires auraient pu être faits pour limiter la hausse, probablement. En tout cas, j’espère que la ville a reçu le message et qu’elle haussera de façon beaucoup moins importante les taxes l’année prochaine, donc qu’elle fera un travail d’optimisation ou réduira le nombre de projets, si c’est possible.
Tous ces postes de contrôle sont essentiels pour éviter une explosion des coûts des contrats publics dû à la collusion, pour assurer une réponse juste aux citoyens, pour assurer que les contrats ne sont pas abusifs, etc. Ce serait une très mauvaise idée de couper là. Je comprends qu’il y a un organigramme de folie de la ville, mais c’est souvent plus justifié qu’on le pense.
Voilà. Les villes dépendent largement des taxes municipales (qui constituent la grande majorité de leur budget, sauf erreur). Or, le gouvernement ne donne aucune porte de sortie. Pour l’instant, elles n’ont pas d’autres choix.
La plupart de ces organismes reçoivent du financement des autres paliers de gouvernement et ne sont pas 100% financés par la Ville de Montréal et les taxes municipales.
Je préfère qu’on critique la Ville pour son budget plutôt que pour son inaction face au maintien des infrastructures critiques de la Ville… Il y a quelques années on a frôlé la catastrophe sur Saint-Antoine parce qu’on a laissé les aqueducs se détériorer… Non merci.
Entretenir et réparer les infrastructures avant qu’elles ne se détériorent davantage sont une nécessité pas seulement pour une question de coûts (tout report coutera toujours plus cher) mais surtout pour la sécurité de tous. S’il faut couper dans les dépenses il faut le faire ailleurs où l’incidence sera moindre.
Je comprends que les travaux d’infrastructures soient important et qu’il faille agir avant la détérioration, je ne conteste aucunement cela. Mais voilà, il y a maintenant un autre problème qui est, à mon avis, plus important et qui est aussi en mode de détérioration, c’est celui du logement abordable. La ville est donc face à un dilemme. Elle pourrait, pendant 2 ans disons, réduire les dépenses en infrastructure afin re réorienter les sommes pour du logement social. En tout cas, c’est ce que moi je ferais dans les circonstances. Mais ca reste une question de choix.
On n’a pas à opposer le logement social aux incontournables travaux d’infrastructures, deux dossiers prioritaires qui nécessitent une action immédiate et soutenue. Or le budget 2023 de la Ville de Montréal est de $6.75 milliards, il couvre une foule de programmes où il est possible de faire des coupes sans pour autant mettre en péril les grands dossiers de l’heure. http://ville.montreal.qc.ca/pls/portal/docs/PAGE/COMMISSIONS_PERM_V2_FR/MEDIA/DOCUMENTS/PR�SENTATION_FAITSSAILLANTS_BUDGET2023_20221125.PDF#:~:text=Avec%20son%20budget%20de%20fonctionnement,relever%20les%20défis%20les%20plus
Après ce sont les décisions politiques qui peuvent faire la différence parmi les choix à faire, incluant le report de certains dossiers jugés moins urgents ou plus flexibles. Par contre l’exercise en soi est complexe et je laisserai le soin aux experts d’en décortiquer les éléments qui pourraient faire l’objet de changements ponctuels ou de révisions.
Dans tous les cas nous avons une administration municipale dûment élue, à qui revient le droit de gérance et dont la responsabilité est justement de faire en sorte de s’assurer de la pertinence des sommes allouées à chaque enveloppe. Ici rien n’est nécessairement coulé dans le béton et jusqu’à preuve du contraire je continue à faire confiance à l’équipe en place.
À noter au passage les aides des différents gouvernements qui peuvent elles aussi aider à rééquilibrer certains programmes, dont justement le logement qui fait actuellement l’objet de nouvelles décisions du fédérales annoncées dans les journaux ce matin.
En réalité la Ville négocie avec Québec de manière quasi permanente, notamment pour les transports publics, le logement, l’aide aux infrastructures, l’environnement etc. Tous des dossiers chauds qui ont le pouvoir d’alléger les finances publiques municipales s’ils se concluent favorablement.