Politique fédérale

Protection des régimes de retraite Les Communes adopteront un projet de loi

PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

« C’est une grande journée ! C’est quelque chose qu’on attend depuis 20 ans », lance au bout du fil la députée bloquiste Marilène Gill. Cette grande journée est pour elle l’aboutissement d’un travail qui a débuté il y a sept ans. À pas moins de trois reprises – en 2015, en 2019 et en 2021 – elle a présenté un projet de loi visant à défendre les fonds de pension.

(Ottawa) Le projet de loi C-228 qui vise à protéger les régimes de retraite des travailleurs en cas de faillite d’une entreprise devrait être adopté mercredi après-midi lors du vote sur la troisième lecture à la Chambre des communes grâce aux partis d’opposition et possiblement des libéraux.

Publié à 9h20

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Michel Saba La Presse Canadienne

« C’est une grande journée ! C’est quelque chose qu’on attend depuis 20 ans », lance au bout du fil la députée bloquiste Marilène Gill. Cette grande journée est pour elle l’aboutissement d’un travail qui a débuté il y a sept ans. À pas moins de trois reprises – en 2015, en 2019 et en 2021 – elle a présenté un projet de loi visant à défendre les fonds de pension.

Puisque la « loto » des projets de loi émanant des députés ne lui a souri les que deux premières fois, lors de la présente législature, Mme Gill a travaillé de concert avec d’autres députés, dont la conservatrice Marilyn Gladu – qui, elle, a été chanceuse lors du tirage au sort – afin de faire progresser ses idées par l’entremise de cet autre projet de loi semblable, un choix qu’a également fait Daniel Blaikie du Nouveau Parti démocratique (NPD).

En entrevue avec La Presse Canadienne, Mme Gladu a expliqué la recette qui devrait lui permettre d’adopter un projet de loi, que les libéraux donnent ou pas leur appui : aller à l’essentiel. « Je voulais avoir seulement des éléments avec lesquels tous les partis étaient déjà en accord », a résumé la marraine du projet de loi.

À titre d’exemple, le document législatif ne propose rien en matière de protection des assurances collectives, au grand dam du NPD qui voulait qu’elles soient maintenues et du Bloc québécois qui proposait une indemnité. Les conservateurs s’y opposaient, notamment parce qu’il est difficile d’en calculer la valeur, a dit Mme Gladu.

L’exercice se compare à une négociation où chacun a dû faire des compromis, a illustré Mme Gill. « Le mieux est l’ennemi du bien. On préfère avoir un gain que rien du tout. […] Voir un projet de loi qui a la chance d’être adopté, c’est énorme. »

Le néo-démocrate Daniel Blaikie a toutefois reproché aux libéraux d’avoir bloqué son amendement visant à protéger les indemnités de départ ou de préavis, et bien que ces dispositions auraient vraisemblablement recueilli une majorité parlementaire.

Lors de l’étude du projet de loi, le président du comité permanent des finances a déclaré « irrecevable » cet amendement, estimant qu’il dépasse la portée et le principe du projet de loi. Le NPD a contesté la décision jugeant qu’il s’agit d’une « interprétation trop étroite » et forcé un vote qui a annulé la décision et adopté les dispositions. Loin de s’avouer vaincus, les libéraux en ont appelé la semaine dernière au président de la Chambre des communes. Anthony Rota a invalidé la décision du comité et annulé l’amendement.

« Sabotage »

M. Blaikie a également accusé les libéraux d’avoir fait des tentatives pour « saboter » le projet de loi, en référence à une série d’amendements qui ont été défaits en comité. Ils ont notamment essayé, en vain, de convaincre leurs collègues de conférer aux retraités un rang de créancier inférieur à celui proposé dans le projet de loi.

Andy Fillmore, le secrétaire parlementaire du ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, avait entre autres déclaré que le projet de loi place les employeurs dans « une situation de risque intolérable de faillite et donc de perte d’emploi » et que la meilleure façon de prendre soin des retraités est avec « un paiement préférentiel et non une superpriorité ».

Au final, les membres libéraux du comité ont malgré tout voté comme leurs collègues des oppositions pour adopter le projet de loi tel que modifié.

Mais alors comment les libéraux se prononceront-ils lors du vote ultime à la Chambre des communes mercredi ? Mystère et boulle de gomme. Le bureau du leader parlementaire, Mark Holland, a redirigé La Presse Canadienne à celui du whip, Steven MacKinnon, qui n’a pas répondu.

Questionné en fin d’après-midi mardi en marge des travaux, le secrétaire parlementaire de M. Holland, Kevin Lamoureux, venait d’apprendre que le projet de loi C-228 serait voté le lendemain. Il a laissé entendre que ce serait un vote libre – ce qui, chez les libéraux, ne s’applique historiquement qu’aux députés d’arrière-ban, le cabinet votant toujours de la même façon. M. Lamoureux a aussi affirmé qu’il consulterait le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, avant de décider comment il voterait. Le bureau du ministre a toutefois indiqué que ce dernier est au Japon, qu’« il est excusé » du vote et n’a pas révélé ce qu’il recommanderait à M. Lamoureux.

Le vote de mercredi a été précipité à la suite d’un tour de passe-passe, gracieuseté des bloquistes. Ils ont offert que les conservateurs prennent un de leurs tours de parole afin que puisse se tenir plus rapidement la dernière heure de débats de C-228 et qu’il soit adopté avant les Fêtes.

« Une très bonne nouvelle », dit la FADOQ

L’adoption de ce projet de loi sera « une très bonne nouvelle pour les retraités », estime la FADOQ, une organisation aussi connue sous le nom de la Fédération de l’Âge d’Or du Québec.

« Depuis 2005, il y a eu trois projets de loi privés, deux projets de loi du gouvernement à ce sujet-là, puis il n’a aucun d’entre eux qui a été adopté », a souligné son porte-parole Philippe Poirier-Monette.

Les retraités sont en ce moment, grosso modo, « les derniers à piger dans le bol » pour avoir des versements qui combleraient les déficits de leur fonds de pension, a-t-il dit. Une fois le projet de loi adopté, ils ne verront plus à peu près tout le monde passer avant eux puisqu’ils feront partie des créanciers prioritaires.

M. Poirier-Monette a soutenu que les retraités de Sears, de Nortel Networks, de la minière Cliffs sur la Côte-Nord et de l’usine MABE qui était détenue par General Electric auraient, par exemple, été mieux protégés si ce projet de loi était en vigueur lors de ces grandes faillites.

Désormais, les tribunaux ne pourraient plus accepter des ententes de restructuration si ça n’inclut pas des versements de sommes aux fonds de pension qui sont déficitaires, ce qui a récemment forcé les retraités des journaux du Groupe Capitales Médias à subir initialement une perte de 30 % de leur rente, a-t-il noté.

Le projet de loi est bel et bien un compromis. La FADOQ croit d’ailleurs que les fonds de pension devraient être une créance garantie, comme tout ce qui a été promis aux retraités.

M. Poirier-Monette semblait toutefois marcher sur des œufs en commentant le déroulement des travaux. « On se serait attendu à ce que les libéraux soient plus enclins à adopter rapidement le projet de loi, pas essayer de mettre des exceptions, mettre en quelque sorte des bâtons dans les roues des travailleurs et des retraités », a-t-il lâché, notant au passage que ceux-ci ont « donné une voix » au secteur financier.

Une fois que la motion portant troisième lecture est adoptée, le projet de loi est envoyé au Sénat. La chambre haute peut également proposer des amendements au projet de loi. Si le projet de loi est adopté sans amendements, il reçoit alors la sanction royale et devient une loi, mais autrement les deux chambres du Parlement devront s’entendre sur une même version du document législatif.

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28e conférence des Nations unies sur le climat Que proposent les conservateurs pour lutter contre les changements climatiques ?

PHOTO ETHAN CAIRNS, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre

Les conservateurs répètent depuis des mois qu’ils élimineraient la taxe sur le carbone s’ils étaient élus. Ils comptent en faire l’enjeu de la prochaine campagne électorale. Mais comment lutteraient-ils contre les changements climatiques s’ils formaient un gouvernement ?

Publié à 0h54 Mis à jour à 6h00

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Mylène Crête
Mylène Crête La Presse

Qu’adviendrait-il de l’accord de Paris ?

« On ne propose pas ça », a répondu le chef Pierre Poilievre lorsque La Presse lui a demandé en mêlée de presse mercredi dernier si un éventuel gouvernement conservateur se retirerait de l’accord de Paris sur le climat. Ce traité international vise à limiter le réchauffement climatique sous la barre des 2 °C, et si possible à 1,5 °C.

Quelques semaines auparavant, il avait évité de dire s’il conserverait la cible de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 40 % sous les niveaux de 2005 d’ici 2030.

« Voyons à quel point le désastre de la taxe carbone de Justin Trudeau va permettre d’atteindre cet objectif », avait-il répondu sans se commettre. « À ce jour, il n’a pas réussi à respecter une seule cible de réduction des GES. »

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Pierre Poilievre a dit la semaine dernière qu’advenant l’élection d’un gouvernement conservateur, il ne proposerait pas de se retirer de l’accord de Paris sur le climat.

Le plan du gouvernement libéral permettra de réduire les émissions de 34 % par rapport à 2005, soit un peu plus que l’ancienne cible fixée par le gouvernement conservateur de Stephen Harper. Elle était alors de 30 % sous les niveaux de 2005, d’ici 2030. Les libéraux l’avaient d’abord conservée, avant de la hausser à 40 % en 2021 – avec l’ambition d’atteindre 45 %.

Le commissaire à l’environnement a récemment constaté que le plan actuel du gouvernement est insuffisant pour y parvenir. Le ministre de l’Environnement, Steven Guilbeault, croit pouvoir y parvenir, entre autres, avec un règlement pour plafonner les émissions du secteur pétrolier et gazier dont on ne connaît toujours pas les détails.

Remplacer la taxe carbone par quoi ?

« Notre plan de gros bon sens utilise la technologie et non les taxes pour réduire à la fois les émissions et le coût de la vie », a affirmé M. Poilievre en mêlée de presse le 6 novembre. Il a décliné notre demande d’entrevue, tout comme son porte-parole en matière d’environnement, Gérard Deltell.

Dans son discours lors du congrès de son parti en septembre, le chef conservateur avait indiqué qu’il ferait « diminuer les prix des alternatives sans carbone », contrairement aux libéraux qui « font monter le prix de l’énergie traditionnelle ».

Les conservateurs voudraient donner le feu vert à des projets comme des petits réacteurs nucléaires modulaires, des barrages hydroélectriques et d’autres qui utiliseraient l’énergie des marées pour créer « un boom massif dans le secteur de l’énergie propre ».

Ils veulent également « accélérer l’approbation » pour de nouvelles mines de lithium, de graphite et de cobalt « nécessaires pour l’avenir électrique ». « Cela n’est possible que si vous écartez le gouvernement et accélérez l’approbation des projets verts », a-t-il plaidé. On ne sait pas, pour l’instant, combien de tonnes de GES ces propositions permettraient d’éliminer.

Est-ce qu’il appuierait une tarification sur les émissions émises par l’industrie ou non ? « Notre plateforme électorale traitera de toutes ces questions », a indiqué M. Poilievre. Quand verrons-nous ce plan ? « Quand l’élection sur la taxe carbone aura lieu », a-t-il répondu du tac au tac. Cette taxe fédérale s’applique dans huit des dix provinces canadiennes. Le Québec et la Colombie-Britannique ont leur propre tarification sur le carbone.

Est-ce que ce serait suffisant ?

Pas selon le ministre de l’Environnement, Steven Guilbeault. « Si on enlève [la taxe sur le carbone], je ne vois pas comment le Canada peut atteindre ses objectifs de 2030 », a-t-il affirmé lundi. Le gouvernement estime que l’ensemble de cette tarification, y compris celle qui est aussi imposée à l’industrie, est responsable du cinquième, voire du tiers des réductions des émissions de GES.

« Mettre une taxe sur le carbone si ça n’amène pas de changement, c’est un flux monétaire, point », souligne en entrevue le directeur scientifique de l’Institut de l’énergie Trottier à Polytechnique Montréal, Normand Mousseau. Il estime que la taxe est actuellement peu efficace parce que son prix n’est pas assez élevé pour inciter les consommateurs à se tourner vers des véhicules ou du chauffage moins polluants.

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Normand Mousseau, directeur scientifique de l’Institut de l’énergie Trottier.

Mais les propositions des conservateurs ne seraient pas efficaces non plus pour réduire les émissions.

Les petits réacteurs modulaires, chaque année leur prix augmente et chaque année leur capacité de livrer diminue, donne-t-il en exemple. Ce n’est pas une solution.

Normand Mousseau, directeur scientifique de l’Institut de l’énergie Trottier à Polytechnique Montréal

Le problème est que la proposition des conservateurs ajoute des énergies renouvelables sans enlever de combustibles fossiles, selon le titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie de HEC Montréal, Pierre-Olivier Pineau. « Ce qu’il faut, ce n’est pas juste un plan d’ajout, c’est aussi un plan de soustraction et ça, les conservateurs ne l’ont pas », fait-il valoir. M. Pineau considère que la taxe sur le carbone, même si elle n’est pas optimale, vise à « aider les gens à se soustraire de l’essence ».

Le chef conservateur propose plutôt d’augmenter la production de pétrole et de gaz naturel liquéfié. M. Poilievre avait affirmé que le Canada « pouvait produire des barils [de pétrole] plus propres qu’aucun autre pays » grâce au captage et au stockage du carbone, dans son discours lors du congrès de son parti en septembre. Or, il s’agit d’une technologie coûteuse dont l’efficacité reste à être démontrée par la recherche, selon l’International Institute for Sustainable Development.

Rencontre des ministres des Finances Logement, retraite et croissance économique au menu

PHOTO NATHAN DENETTE, LA PRESSE CANADIENNE

Chrystia Freeland (deuxième à partir de la droite)

(Toronto) La ministre fédérale des Finances, Chrystia Freeland, et ses homologues des provinces et des territoires affirment que le logement, les retraites et la croissance économique seront des sujets brûlants lors de leur réunion annuelle à Toronto, vendredi.

Publié à 7h32 Mis à jour à 11h02

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La Presse Canadienne

« Je suis sûre que nous discuterons du logement, qui est la priorité centrale de tant de Canadiens aujourd’hui », a-t-elle déclaré vendredi dans son discours d’ouverture prononcé dans une salle de l’Université de Toronto.

« Ça inclut la façon dont nous pouvons travailler ensemble pour construire plus de logements plus rapidement, et comment nous pouvons travailler ensemble pour faire des choses comme sévir contre les locations à court terme. »

Cette rencontre fédérale-provinciale a lieu alors que le Canada continue de lutter contre une inflation et des taux d’intérêt élevés, qui pèsent sur l’économie et sur de nombreuses personnes qui gèrent leurs remboursements hypothécaires ou tentent d’accéder au marché immobilier.

Jeudi, l’Association canadienne de l’immeuble a rapporté que le prix moyen national réel d’une maison vendue en novembre était de 646 134 $, en hausse de 2 % par rapport au même mois de l’année dernière.

Simultanément, tous les niveaux de gouvernement sont confrontés à une pression croissante pour résoudre la crise du logement, en trouvant des moyens de construire plus de logements plus rapidement.

Cependant, la Société canadienne d’hypothèques et de logement a déclaré vendredi que le taux annuel mensuel désaisonnalisé des mises en chantier en novembre s’élevait à 212 624 unités, en baisse par rapport à 272 264 en octobre.

Mais le logement ne sera pas le seul sujet de conversation, a indiqué Mme Freeland. « Nous discuterons également des pensions et de l’importance de travailler ensemble pour garantir que chaque Canadien puisse bénéficier d’une retraite sûre et digne », a-t-elle déclaré.

Les ministres avaient tenu une réunion spéciale le mois dernier pour discuter de la volonté de la première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, de quitter le Régime de pensions du Canada pour créer un régime propre à l’Alberta.

Mme Smith a fait avancer son projet en septembre, en publiant un rapport de Lifeworks qui a estimé que l’Alberta aurait droit à 334 milliards, ou 53 %, du Régime de pensions du Canada (RPC), si elle mettait en place son propre régime.

D’autres économistes, y compris ceux de l’Office d’investissement du Régime de pensions du Canada, croient que la part de l’Alberta serait plus proche de son pourcentage de participants au RPC, soit environ 15 %.

Mme Freeland a depuis demandé à l’actuaire en chef de calculer ce qui serait dû à l’Alberta.

Le ministre des Finances de l’Ontario, Peter Bethlenfalvy, a déclaré à l’approche de la réunion de vendredi qu’il s’attendait à ce que Mme Freeland demande aux ministres leurs commentaires sur un éventuel retrait de l’Alberta. M. Bethlenfalvy avait précédemment demandé une réunion avec les ministres et Mme Freeland sur le sujet.

« Je pense qu’il est important que les Canadiens bénéficient de la stabilité et de la sécurité d’un régime de retraite en sachant qu’ils n’ont pas à s’en soucier, a-t-il déclaré. Je suis sûr que nous aurons des discussions très réfléchies et délibérées au nom de tous les Canadiens, y compris les Albertains qui ont de nombreuses préoccupations. »

Mais la ministre des Finances de la Saskatchewan, Donna Harpauer, a minimisé la nécessité de régler ce problème immédiatement. « C’est un processus très long et ce n’est pas ce qui est pressant et urgent aujourd’hui », a-t-elle dit aux journalistes en arrivant à la rencontre vendredi.

Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, était également présent à Toronto vendredi. Il a déclaré qu’il prévoyait de fournir aux ministres une mise à jour sur les perspectives économiques du pays, mais qu’il parlerait également de la politique monétaire et de la productivité. Il a refusé de partager un aperçu de ses propos avec les médias.

Le discours de Mme Freeland indiquait qu’elle devait soulever certains des mêmes sujets que le gouverneur Macklem. « J’espère que nous aurons également l’occasion de discuter de la manière dont nous pouvons travailler ensemble pour faire croître l’économie, que ce soit en supprimant les barrières au commerce intérieur, en améliorant la reconnaissance des titres de compétences étrangers et la mobilité de la main-d’œuvre à travers le pays pour remédier aux pénuries de main-d’œuvre », a-t-elle déclaré.

Monsieur GBS … :expressionless:

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Il y a de nombreux problèmes qu’on pourrait énumérer au sujet des villes au Québec. Il y a de nombreuses solutions qu’on pourrait énumérer au sujet des villes au Québec.

Le Parti Conservateur fait le pari de faire ni l’un ni l’autre, pour la bonne vieille stratégie de l’outrage. Incapable de nommer les problèmes, incapable d’apporter des solutions, celles-ci étant déléguées aux mêmes personnes qui se font vertement insulter. Offrir un vrai plan, c’est s’exposer à l’analyse rigoureuse de celui-ci, est-ce cela qui fait peur?

C’est une stratégie de rupture et d’isolation face aux partenaires aux différents paliers.

Personnellement, je pense que le Parti Conservateur mérite beaucoup mieux dans la rigueur, l’analyse des problèmes et la recherche de solutions. Et franchement, les élections ne sont pas pour tout de suite, c’est bien beau de surfer sur la grande faiblesse de Justin Trudeau, ce genre de politique ne fera que rendre les gens mal à l’aise avec le temps, comme on l’a déjà vu avant.

Nous attendons vivement son plan d’action concret et chiffré pour loger notre monde.

Peu importe les préférences politiques des gens, c’est la seule chose qui compte en bout de ligne. Les insultes pleuvent depuis des mois, ça devient gênant de remettre la compétence des autres en question avec les mains aussi vides.

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Ca commence mal déja. s’attaquer spécifiquement à Plante et Marchand est un peu étrange alors que les mises en chantier ont diminué dans ces villes moins que la moyenne Québécoise. Il existe clairement des problèmes systémiques dans le secteur immobilier au Québec. Cela semble directement sorti du manuel américain des culture wars.

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Il persiste et signe… :roll_eyes:

Zone Info | Pierre Poilievre s’attaque aux maires

Le chef du Parti conservateur affirme que Valérie Plante et Bruno Marchand sont incompétents dans leur gestion de la construction de logements. Pourquoi s’en prendre aux maires?

Tasha Kheiriddin, Jacques Létourneau et Jacinthe-Eve Arel en débattent à Zone Info.

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Je pense que Poilièvre ne devrait pas, en tant que potentiel futur premier ministre, interpeller de manière aussi crue Plante et Marchand. C’est pas chic du tout et ça joue contre lui.

J’aurais été d’accord s’il avait formulé sa critique différemment et avait parlé des villes plutôt que de personnaliser le débat. Je pense aussi que Montréal par exemple n’en fait pas assez de son côté. Plante est plus focus à dire qu’elle ne reçoit pas assez d’argent qu’à voir ce que la ville peut mettre en place pour accélérer la cadence des nouvelles constructions. Au contraire quand un promoteur veut faire un nombre de logements jugé trop élevé, on cherche à faire baisser le nombre. Il y a aussi l’émission des permis qui est super laborieuse. Plusieurs petits éléments ralentissent les choses. Donc la ville a définitivement les moyens d’en faire plus.

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Dans sa chronique à l’émission Le 15-18, Gérald Fillion a expliqué pourquoi les mises en chantier ont baissé autant au Québec

Il a mentionné que Vancouver et Toronto ont mis bcp de nouveaux condos en vente les dernières années et c’est ça qui se construit en ce moment. Aussi, ils font du 20-25 étages, tandis qu’ici c’est du 8-9 étages.

Aussi, je ne sais pas comment fonctionnent les approbations de projets qui ne sont pas de plein droits ailleurs au Canada… mais ici, avec les PPCMOI, les NIMBYs sont bien présents pour s’opposer, même quand c’est pour du logement abordable… C’est pour ça que l’article 89, paragraphe 4 de la Charte de la Ville de Montréal existe, sinon on n’aurait jamais de logements abordables ou sociaux à haute densité.

Chronique économique de Gérald Fillion https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/le-15-18/episodes/738336/rattrapage-jeudi-18-janvier-2024/20

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Le style arrogant de Poilièvre me réconforte, son mépris et sa propre incompétence en économie l’éloigne de l’électorat québécois, qui ne se retrouve pas dans ses valeurs trop à droite, ni dans ses priorités et son déni en matière d’environnement. Au contraire son appui aux énergies fossiles le met en opposition directe à la lutte aux changements climatiques.

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Merci du partage. Intéressant. Déjà là on a des éléments que la ville peut contrôler. On a plusieurs stations de transports dont les alentours sont fortement sous exploités. Avoir de la plus forte densité à ces endroits serait positif. Pourquoi la ville n’en parle pas ? Et pourtant c’est dans ses cordes. Pourquoi toujours s’attarder sur ce que le fédéral et le provincial ne font pas ? On met aussi une éternité à faire sortir des logements à Blue Bonnets. Et ce, peu importe les raisons. Il y’en a des bonnes et des moins bonnes mais le résultat est le même. Zéro logement.

C’est comme si on ne comptait que sur le logement social pour contrer la crise. Même si les gouvernement doublent leurs investissements dans le logement social, ce ne sera pas assez. Il faut l’accepter ça. C’est bien de demander plus aux autres gouvernements et je ne pense pas qu’il faut arrêter mais ce serait bien que Montréal mette RÉELLEMENT l’épaule à la roue aussi et pas juste à coup d’annonces de principes généraux qui prennent des années à donner du concret.

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C’est le parti Conservateur après tout, c’est pas vraiment la rationalité qui prime dans cette région du spectre politique.

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C’est dommage parce que ce n’est pas une fatalité. Le Parti Conservateur n’a pas toujours joué dans ce ton.

Les gens qui sont plus à droite et veulent être représentés méritent une droite politique sérieuse, rigoureuse, qui peut être autant basé sur les faits que n’importe quel parti, peu importe la place dans le spectre politique. Et les autres Canadiens méritent une opposition qui va avoir des valeurs et des idées différentes, mais avec le respect fondamental qu’on s’attend du milieu politique.

Cette tactique est un appauvrissement du débat politique pour tout le monde en bout de ligne, qui détourne de vraies idées.

Plutôt que de débattre sur des projets de société, c’est une tentative de consolider une base qui est réceptive à ce ton vide, en espérant que cela représente un bloc juste assez gros pour satisfaire notre système politique, ouvert à des victoires ou même un gouvernement majoritaire avec une très faible minorité des voix.

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Excuse moi, mais ça c’est vite dit.

La ville permettrait plus de densité de plein droit que les plus grands promoteurs ne seraient pas en mesure de lancer des projets dans le contexte économique actuel. Plusieurs ont même déjà les permis en main, mais ne sont pas en mesure de les utiliser.

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Je référence la nouvelle mouture du parti conservateur, celle qui intègre le conservatisme politique (pas la droite économique/neo-liberale). Toute la panique morale autour de l’avortement et des droits des communautés LGBT, par exemple, ça ce n’est pas inspiré par la raison.

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J’ai vraiment du mal à voir en quoi le fait que actuellement des promoteurs soient en difficulté est une preuve que le fait que le ville ne permette pas plus de densité n’a aucun impact.

C’est comme si dans un scénario hypothétique je disais la ville n’a jamais construit de piste cyclable sur la rue X mais ça change rien parce que cette année plusieurs pistes ont vu leur achalandage baisser à cause des innondations. Pareil avec les taux. C’est une situation temporaire. Elle n’était pas là avant la covid et ne le sera peut être plus dans 3ans.

Il se pourrait très bien qu’avec une densité permise accrue certains projets soient plus viables et sortent de terre. On ne le saura sans doute jamais. Mais quand j’écoute Gérald Fillon, les raisons qui expliquent la grosse différence entre Toronto, Vancouver et Montréal sont claires. Et on a un pouvoir la-dessus. Les 3 villes traversent toutes les mêmes turbulences économiques actuellement. On ne devrait pas accepter d’être aussi loin derrière.

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La CMM est en train de reviser le PMAD et la Ville de Montréal va bientôt sortir son nouveau Plan d’urbanisme et de mobilité. Les deux plans vont hausser les densités. … Après, il y a des maires comme celui de Pointe-Claire et VMR qui ne veulent pas densifier…

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Sauf que la chute des mises en construction qu’on vit est indépendante de la densité donnée par les villes.

Bien des projets qui ont obtenus toutes les approbations et les permis ne lèvent pas et se font plutôt mettre en vente clé en main (terrain + projet accepté), puisque les promoteurs n’ont pas le financement nécéssaire, qui est difficile à aller chercher. Même si la ville augmenterait la densité pour ce terrain, le financement ne serait que plus dur à aller chercher, car plus important.

Ajoutons à ça qu’il n’y a pas beaucoup de gros promoteurs dans la région et que même eux subissent des difficiltés, les petits promoteurs ne peuvent tout simplement pas faire de gros projets.

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