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Parc love
L’audacieuse proposition de redonner aux montréalais une partie de leur territoire en recouvrant la 720 est un acte généreux, rassembleur. Ce legs, signalant la mouvance vers des valeurs plus humaines et une expérience de la ville plus sensible, est interprété comme une occasion unique de faire une déclaration d’amour à Montréal, à ses habitants, à ses visiteurs.
Amour intemporel
Une clairière en forme de cœur autour de laquelle se love une large allée piétonne, dans un écrin vert, compose un espace polyvalent, ouvert et généreux. Un cœur, image iconique s’il en est une, pour représenter l’engagement des illustres montréalaises dont on commémore par ce projet la contribution. Ces femmes, dont l’audace, la vertu et l’intellect ont fait de Montréal une ville meilleure, une ville libre et inclusive, méritent notre amour en retour. Le schéma d’ensemble du futur parc, avec sa clairière, sa promenade et ses allées, offre une relecture intemporelle de l’image du parc et de sa fonction dans la ville, transcendant mode et idées reçues comme ont su le faire nos pionnières.
Grandeur nature
Pour commémorer la vie et l’œuvre de Marie-Josèphe Angélique, Jeanne Mance, Idola Saint-Jean, Ida Roth Steinberg, Agnès Vautier, Jessie Maxwell Smith, Myra Cree et des Victimes de l’École Polytechnique, une série de figures grandeur nature, se tenant debout sur des socles évoquant un aspect respectif de leur contribution historique, occuperont ponctuellement l’espace et iront à la rencontre des visiteurs. Un socle laissé vacant permettra aux montréalaises (et montréalais) d’exprimer leurs convictions et leur place dans notre histoire.
Cœur du parc
Le vaste espace ouvert occupant le centre du site devient un lieu de convergence, à la rencontre de la ville ancienne et de la ville moderne. À l’instar du cœur anatomique, il concentre et redistribue le flux des citoyens depuis les artères de la ville. La promenade ceinturant la clairière, d’une largeur de 4,5m, est un déambulatoire généreux bordé d’une rigole d’eau dont le flot accompagne les passants. De longs bancs bordent la promenade, donnant au visiteur le temps de s’imprégner des tableaux urbains. La topographie proposée permet de résoudre les contraintes liées l’aménagement du parc sur une dalle ainsi que l’accessibilité universelle, tout en mettant en scène sur 360 degrés un panorama iconique de la ville. La passerelle reliant le futur parc au Champ-de-Mars, dont les courbes pures et l’architecture légère s’élèvent au-dessus des voies véhiculaires, vient épouser les formes du cœur et atterrit en douceur dans le corridor stratégique reliant le Vieux-Montréal à l’édicule du métro. De par son dessin et son implantation, la passerelle est perçue comme un prolongement des circulations du parc.
Espace civique
Le secteur nord-est du parc, articulé autour de l’édicule de métro et d’un nouveau kiosque de services, est un espace minéral et sans obstructions, occupé par du mobilier amovible, permettant un programme flexible et polyvalent. Pour mettre en valeur l’importante verrière de Marcelle Ferron, les abords de l’édicule de la station Champ-de-Mars sont dégagés et, au sud, un miroir d’eau semi-circulaire dans lequel les couleurs chatoyantes seront reflétées est aménagé. Le nouveau kiosque de services, au plan circulaire et à l’esthétique intemporelle, occupera harmonieusement l’espace et ses courbes.
Vert
La plantation d’une grande quantité d’arbres au port majestueux sur l’entier pourtour du site permet de définir le dessin de la clairière et de créer une échelle confortable. En approchant le site depuis les environs, l’omniprésence des arbres signale explicitement qu’un parc occupe l’espace, et depuis l’intérieur les effets du trafic adjacent et du vent sont mitigés. Il est aussi de notre avis que les arbres sont par nature la meilleure et la plus claire expression du passage des saisons dans notre ville nordique. 20 à 25 mètres cubes de sol pourraient être fournis pour chaque arbre, garantissant une croissance optimale et une santé durable. En proposant un généreux couvert arboré et un grand espace gazonné, la proposition de parc cherche à offrir une alternative fraiche aux nombreux espaces à caractère civique, généralement fortement minéralisés, du secteur (Place d’Armes, Vauquelin, Jacques-Cartier, des Spectacles…).
Cœur lumineux de la ville
Occupant le ciel au centre de la clairière, un cœur lumineux flotte au-dessus de l’espace et veille jour et nuit sur l’activité de la Place des Montréalaises. Il est le point de convergence de tous les sentiers, y compris ceux de la passerelle. Suspendu sur des caténaires en hauteur, le Cœur est aussi visible depuis l’autoroute Ville-Marie, signalant ce point fort de la psychographie de Montréal. Généreux et infatigable, il dispense sans compter sa lumière bienveillante.
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