Place Banque Nationale - 40 étages

Si vous avez l’occasion de rouler sur St-Jacques, on voit juste une petite partie de la partie courbée en verre dépassée derrière le 628 St-Jacques, et son effet va être très impressionnant. Le 800 St-Jacques va bien fermer la perspective en pierre du Vieux-Montréal vers l’ouest, à partir de la Place d’Armes, par un espèce de rideau de verre au fond de la rue, grâce à la courbure de la rue.

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Les derniers ouvriers barricadaient les portes à 19h30.

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Lorsque le 740 Notre-Dame Ouest a été construit juste en face, en 1976, il était avant-gardiste.
À part certains pavillons de l’Expo 67, très peu de bâtiments entièrement couverts de verre avaient été construits à Montréal. C’était nouveau.

Quand même fou de voir que 45 ans plus tard, l’architecture au Québec n’a pas vraiment évolué.
On est encore excités par de génériques boîtes de verre, sans âme, sans intérêt, sans personnalité.
(non, une courbe gratuite n’est pas une personnalité)

On a un sérieux retard à rattraper par rapport à d’autres pays.

Heureusement, plusieurs jeunes firmes semblent être beaucoup plus connectées à l’architecture contemporaine, mais ce sont les vielles firmes qui ont les gros mandats.

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Je ne trouve pas la Banque Nationale sans intérêt du point de vue de l’architecture, ni même générique comme peut l’être l’édifice Manuvie. Ce sera le plus grand immeuble corporatif tout en verre de la ville, sa présence dans le paysage Montrélais sera imposante, surtout en raison de sa location. La qualité évidente des matériaux, les nombreux détails des volumes qui brisent l’effet d’une boite sans relief et sans rythme, la courbe très distinctive, les quelques variations dans le recouvrement de verre ( notamment pour les espaces en façade ouest où se trouvent à l’intérieur des mezanines, que l’on verra bien la nuit), tout cela confère une valeur ajoutée au projet comparé à une tour purement générique. Je suis excité par ce projet et ce n’est pas du tout un plaisir coupable. Un dernier détail: en quoi la courbe est-elle gratuite? C’est la signature architecturale du projet. Gratuite parce qu’elle n’a aucune fonction structurelle ? Il eut donc été préférable de ne pas opter pour cette courbe et se contenter d’une façade conventionnelle? Cela n’aurait-il pas contribué à la rendre encore plus générique? Les crevasses rouges de l’Ilot Balmoral sont-elles gratuites ? L’éperon du 1250 René-Lévesque est-il gratuit ? Les fenêtres semi circulaires du château Champlain sont-elles gratuites ? Les détails art déco de l’Aldred sont-ils gratuits (ils sont pourtant génériques dans le mouvement art deco] ? L’architecture est un art mais, ça peut aussi être un spectacle. Cette tour sera spectaculaire.

Vrai que la tour est moins gimmick que certaines tours de la City londonienne, de Manhattan, des villes chinoises… mais est-ce vraiment une mauvaise chose ?

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D’abord, je dois dire que ce n’est pas parce qu’un bâtiment n’est pas contemporain qu’il ne peut pas être aimé. Je sais que beaucoup de gens l’apprécient beaucoup, entre autres parce que c’est le premier grand bâtiment à bureau depuis longtemps, et c’est tant mieux parce qu’il va faire partie du paysage Montréalais.

Il y a une énorme différence entre les immeubles d’une excessivement grande qualité que sont le 1250 René-Lévesque, le Château Champlain et l’Alfred, et le projet que nous avons ici. Les éléments que vous nommez ne sont ne seulement pas du tout gratuits, mais ils sont ce vers quoi on devrait tendre. L’architecture contemporaine, c’est précisément le retour vers ces éléments, qu’on qualifie d’échelles de composition.

Les échelles de composition, c’est exactement ce qu’il manque à la tour Banque Nationale. Qu’on soit à 5 km, 500 mètres, 5 mètres ou le nez collé dessus, c’est la même lecture, le même bâtiment, la même boîte anonyme. Elle n’a rien à offrir.

Cette tour est une pizza de maladresses à grande échelle: quelle est la ligne directrice? Quel est le geste fort qui la distingue des autres? Difficile à dire, puisque c’est plutôt un amalgame de plusieurs gestes plus ou moins maîtrisés. La grande courbe est élégante, je l’aime aussi, mais qu’est-ce qu’elle fait là? Pourquoi est-elle seule? Elle est plaquée là comme une aquarelle sur un mur triste. Tout comme les trois petites boîtes sur l’autre façade d’ailleurs. Pou revenir au Château Champlain, le geste de l’arc est partout. La forme des fenêtres, la forme des panneaux de béton en plan, la forme de la marquise, et même les grills de ventilation. C’est un geste fort, cohérent. Tout l’inverse du 800 Saint-Jacques qui part dans toutes les directions.

Les tous «gimmick» de Londres, Manhattan et la Chine ne sont clairement pas la direction à prendre.
On devrait tout simplement se concentrer à faire des tours élégantes, maîtrisées, sobres, contemporaines. Qui ont quelque chose à offrir à la ville.

Cette tour sera peut-être spectaculaire par sa massivité et sa volumétrie, mais ça s’arrête là.
Ce n’est pas ça, l’architecture. Mais l’architecture ne fait plus partie de notre culture depuis déjà longtemps.

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Je serais interessé à savoir, alors, quels sont tes exemples de bonnes tours contemporaines? Le 900SJ, par exemple, selon les images que nous avons présentement, serait-il le chemin à prendre?

Je ne suis pas fan des dogmes qui permettent de dire « ce n’est pas ça l’architecture ». On est dans le domaine de l’art et de la création, tout devrait être permis sans se concentrer exclusivement sur la sobriété et la pureté (après, si c’est raté, ça fait partie de la game en art et en création). Autant je m’émerveille devant la pureté et l’élégance du Westmount Square, autant je suis impressionné par les excentricités d’un Frank Gehry (qui feraient sans doute se retourner Mies dans sa tombe). Se concentrer sur un concept unique d’architecture (élegance, sobriété), ça revient à limiter l’expression de l’artiste. Je trouve ça insoutenable et profondément contraignant. Ce genre de parti pris ne peut que contribuer à favoriser le générique, à tendre vers une recherche d’harmonie qui devient au final monotone et sans caractère.

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August 21st. Love how imposing it looks when coming from Notre-dame

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Un message a été fusionné à un sujet existant : Montréal - Politique municipale

Je ne sais pas trop quoi vous réponde, votre message déforme largement mes propos.
Et j’ai du mal à suivre votre vision qui semble se contredire d’un commentaire à l’autre.

D’abord, il est évident que l’architecture, ça inclus toutes les formes d’expression, de Frank Gehry à Mies van der Rohe, que ce soit sobre, excentrique, maniéré, structuré, courbe, orthogonal, audacieux, conservateur… À condition de le faire bien.

C’est tout. Faire les choses bien, de qualité.

Les deux aspects que je souligne sont simplement la faible qualité du projet(1), et son architecture d’une autre époque(2).

  1. Pour ce qui est de la qualité, il faut garder en tête que c’est plus complexe que la simple qualité des matériaux.

Dans ce cas-ci, la qualité des, ou plutôt du seul matériau est acceptable; il s’agit d’un verre de qualité moyenne. Assez transparent, mais avec beaucoup d’ondulations. On est loin du vitrage européen parfaitement lisse, mais pour Montréal ça va.

Mais la qualité de l’architecture, ça inclus aussi les proportions, les échelles de composition, la cohérence du concept… (et beaucoup d’autres choses). Je sais que ce sont des points qui sont difficiles à saisir puisqu’ils font davantage appel à la sensibilité qu’aux connaissances, mais ce sont des points très importants. Et dans ce cas-ci, ce n’est pas au rendez-vous. Les proportions sont grossières, il n’y a aucune échelle de composition, le concept est maladroit et incohérent. On a rentré un programme dans une boîte, qu’on a ensuite décoré de quelques gestes sans ligne directrice.

Comme je l’ai déjà mentionné, on peut parfaitement aimer ce projet malgré tout. Il faut dissocier appréciation personnelle et qualité objective d’un projet. De la même manière que plusieurs trouvent le stade olympique très laid même si c’est un projet objectivement d’une très grande qualité.

J’insiste sur les échelles de composition, parce que je sais que c’est un des plus grands incompris. Ça vaut la peine de régulièrement retourner voir les bâtiments néo-classiques de Montréal, avec tout le travail fin de la pierre, la tour Aldred avec sa composition impeccable et ses ornements, le Château Champlain avec son expression raffiné et unique de la façade, le Westmount Square avec sa rigueur irréprochable à tous les niveaux, le 1000 de la Gauchetière et son travail de façade exceptionnel de la volumétrie générale aux poignées de portes. Ce sont des bâtiments qu’on peut observer des heures durant sans s’en lasser. Jusqu’à récemment, l’architecture c’était ça: l’expression libre de l’art à travers un bâtiment, à toutes les échelles: sa volumétrie, sa composition de façade, le travail des ouvertures, le travail de l’ornementation. Mêmes les bâtiments modernes sont ornementés! Un ornement n’a pas besoin d’être une face de lion.

Puis aller s’assoir devant le 800 Saint-Jacques. Après 30 secondes à fixer une surface infinie de verre anonyme, pas mal certain que n’importe qui commencerait à s’emmerder. C’est là le problème, on ne sait plus dessiner une façade, qu’elle soit sobre ou excentrique. On fait un volume, un peu maladroit, et on le couvre de verre comme si c’était de la tapisserie. Une semaine de conception et le projet est terminé. (et ça ne me gène pas de le dire, j’ai moi-même travaillé sur plusieurs projets similaires).

Vous parlez «d’expression de l’artiste». Il est vrai que l’architecture est une forme d’art, une forme d’expression. Mais ici on est dans un projet de promoteur, où seul le coût au pied carré a été un enjeu. D’ailleurs, si l’enjeu avait été la qualité de l’architecture, c’est clairement un des quatre autres projets qui aurait gagné.

Dans la mesure où une usine sur le bord de la 20 est de l’architecture alors oui, le 800 Saint-Jacques est de l’architecture, simplement pas de l’architecture de qualité. Pas l’architecture qu’on mérite pour notre ville.

  1. Dans mon message initial, je faisais un clin d’oeil au 740 Notre-Dame O juste en face, et qui présente à peu de chose près le même traitement de façade… 45 ans plus tôt. Honnêtement, ce n’est pas si grave d’être en retard sur les tendances architecturales. Montréal l’est souvent. Le 1000 de la Gauchetière se l’était beaucoup fait reprocher à l’époque, alors qu’il était postmoderne malgré la fin du mouvement. Et pourtant, avec du recul, c’est un des gratte-ciels les plus importants de Montréal. Mais c’était un projet d’une grande qualité, là est la différence.

On peut être démodé, mais il faut le faire de manière irréprochable. Ce n’est pas le cas ici.

En terme de qualité de l’architecture, le 900 SJ est clairement un projet qui va dans la bonne direction, au même titre que le MAA, le YOO2, le Mansfield et quelques autres. Pas nécessairement parce qu’ils sont sobre, mais bien parce qu’ils sont de qualité et présente plusieurs échelles de composition.

@MartinMtl Cette tour de David Chipperfield est un bon exemple de tour où la courbe n’est pas gratuite: elle est le projet. C’est un équilibre parfait entre sobriété et rigueur, tout en étant assez excentrique, expressif et audacieux pour ressortir du lot. De loin, on peut apprécier sa forme élégante en courbe, alors qu’en s’approchant, on découvre au fur et à mesure une stratification horizontale, puis un jeu de brise-soleils verticaux, puis une colonnade massive au rez-de-chaussée, qui de proche offre une riche texture de béton à agrégats large. C’est ça, de multiples échelles de composition, c’est prendre le temps de travailler un bâtiment à toutes ses échelles, et c’est ça qu’on ne sait pas faire ici.

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Ça me désole aussi la médiocrité de toutes ces tours en construction à Montréal, cette mentalité, sans aucune ambition, de construire quelque chose le moins cher possible. Même une banque ne trouve pas les moyens de commander quelque chose de plus audacieux. On dirait que toutes ces tours sont dessinées par des étudiants. Où sont les maîtres ?

La courbe timide de 800 SJ ne fait que souligner, pour moi, le manque d’idées et surtout de moyens de les réaliser.

Difficile à croire que un jour on verra quelque chose comme ça à Montréal

…Mais bon, notre pauvre Montréal, je l’aime tel qu’il est !

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Si je ne me trompe pas, il y avait une compétition de “maîtres” pour cette tour de la BN. J’aime le propos de Sid Lee. Mais les architectes doivent respecter les demandes du client, et on peut voir que tous les propos sont très similaires au fond.

Merci pour cette réponse très éclairante. Ton exemple illustré me permet de bien comprendre ce que tu soutiens et au final je ne peux qu’être d’accord. Si ce forum peut me permettre d’avoir un reguard plus aguerri, tant mieux ! L’architecture est ma passion en amateur mais, certainement pas en véritable connaisseur.

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Je ne suis pas le plus grand fan de la façade sud de la tour, que je trouve très Hudson Yardesque dans ses angles très droits. Par contre, j’adore la façade nord. Entre les menaux verticaux et les panneaux de verre un peu plus opaque au niveaux des planchers, j’ai l’impression de voir une reinterpretation en verre des lignes internationales de certains grands bâtiments institutionnels, comme le siège social de Hydro-Québec, l’hôtel de ville de Sept-Îles, le 305 René-Lévesque. La courbe y rajoute une impression de profondeur, comme si, même de face, on pouvait deviner que la façade se décale de la gauche vers la droite.

Je ne sais toujours pas quoi penser des façades est et Ouest. Donc, j’attends

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Je trouve intéressante cette conversation et l’ouverture d’esprit dont vous faites preuve. Je vous recommande la lecture d’un livre que jai beaucoup aimé: l’architecture du bonheur de Alain de Botton (2006)

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Analyse intéressante,
Je me sens comme un auteur qui se fait suranalyser par une classe universitaire en littérature.

Le problème, c’est que vous référez beaucoup aux critères. Or, en architecture, il y a difficilement des «critères». On ne peut pas cocher une liste d’éléments pour déterminer le niveau de qualité d’un bâtiment. C’est pour cette raison que les études en architecture durent 7 ans (bac + maitrise + stages). Contrairement à l’ingénierie ou autres domaines plus pragmatiques, on «n’apprend» pas l’architecture, on développe la sensibilité. Ça prend du temps. Et c’est loin d’être tout le monde qui y arrive.

C’est d’ailleurs pour cette raison que c’est un domaine si incompris de tous.

Quand je vois cette tour, c’est clair, c’est maladroit. Ce n’est pas un bon projet. Et c’est évident pour beaucoup d’architectes. Après, c’est difficile d’expliquer précisément pourquoi, c’est une multitude d’aspects tangibles et intangibles. Puisque les membres d’agoramtl viennent de tous les horizons, j’essai de donner des exemples, de faire des comparaisons, de donner des critères, mais comme j’ai dit, l’architecture ne s’évalue pas à coups de critères. (J’ajouterais que c’est un des grands problèmes en ce moment dans le domaine. La mode est aux grilles multi critères, puisque c’est le moyen qu’ont trouvés les clients et les ingénieurs pour parler notre «langage», mais ça ne fonctionne pas. D’ailleurs, votre analyse semble elle-même être une sorte de grille multi-critères où vous comparez des éléments en surface plutôt que de réellement saisir le propos).

Je ne répondrai pas à chaque point, mais prenons l’exemple des échelles de composition. Vous rejetez cette idée puisqu’elle n’est pas un absolu. Effectivement, rien en architecture est un absolu. Il faut vraiment arrêter de toujours parler de dogmes et d’absolus. Il y a, dans l’histoire de l’architecture, des projets sans échelles de composition qui sont très réussis. Mais ce sont des exceptions, et ce sont des projets très réfléchis, souvent très audacieux pour leur époque. Il reste que de manière générale, ce qui génère le grain de la ville, la qualité urbaine d’une ville, ce sont les bâtiments ayant de multiples échelles de composition. Et parler de l’entrée à côté de la tour comme étant une échelle me fait réaliser que ce n’est pas une notion que vous comprenez. J’essaierai de mieux l’expliquer une prochaine fois, mais je ne veux pas emmerder tout le monde avec mes explications. Mais je me permets de ramener ci-dessous une image du projet du La Baie, pour lequel l’enjeu est similaire.

Bref, j’ai du mal à répondre au reste parce que vous me mettez beaucoup de mots dans la bouche.

Je vous invite également à relire mes propos, idéalement bien installé en haut de Dentrites face au chantier, et à réellement essayer de comprendre ce que je veux dire plutôt que de simplement essayer de me prendre en défaut. Lire le contenu plutôt que de discréditer le contenant. Vous allez peut-être même réaliser qu’au final, il n’y a pas vraiment de contradiction dans ce que je dis. Il manque peut-être seulement certaines précisions.

À titre d’exemple, vous dites « Le but, dit-il, serait de faire des tours sobres, élégantes et contemporaines.», alors que j’ai pris la peine de préciser « D’abord, il est évident que l’architecture, ça inclus toutes les formes d’expression, de Frank Gehry à Mies van der Rohe, que ce soit sobre, excentrique, maniéré, structuré, courbe, orthogonal, audacieux, conservateur… À condition de le faire bien.». Vous choisissez un peu ce que vous voulez entendre.

Si j’ai dit, dans mon second message «On devrait tout simplement se concentrer à faire des tours élégantes, maîtrisées, sobres, contemporaines.», c’est qu’à défaut d’être capable de faire des excentricités de qualité, je crois qu’il vaut mieux s’en tenir aux valeurs sûres. C’est d’ailleurs ce que les exemples que j’ai cité (900SJ, Mansfield, MAA) ont fait. On en fait moins mais on le fait bien. On ne se cachera pas que les projets à Montréal n’ont pas un budget particulièrement élevé. Si quelqu’un un jour voulait nous payer une tour de Zaha Hadid, je serais le premier emballé par la nouvelle. Mais d’ici là, si le mieux qu’on peut faire c’est une courbe gratuite, alors oui, vaut mieux s’en tenir aux projets élégants, maîtrisés, sobres, contemporains.

D’ailleurs, cette courbe, ce n’est pas parce qu’elle est élégante en soi qu’elle n’est pas gratuite dans l’ensemble. Je vous mets au défi, une fois de plus, de me nommer en une phrase la ligne directrice de ce projet. Château Champlain: une étude moderne de l’arc plein cintre à toutes les échelles. 1000 de la Gauchetière: une réinterprétation postmoderne des caractéristiques de la cathédrale Marie-Reine-du-Monde. Le 800 Saint-Jacques?

Pour le reste, je n’ai rien à répondre puisque vous jouez beaucoup sur les mots pour me discréditer (comme d’opposer un détail architectural (un ornement, une texture), et un détail dans le sens d’un élément secondaire). Ou quand vous essayez de me faire dire que la volumétrie n’est pas un aspect important, ce qui est franchement ridicule… (comme c’est très bien écrit dans la citation que vous avez pris la peine de retranscrire, le problème c’est d’avoir travaillé uniquement la volumétrie, sans égard aux autres échelles.)

Bref, intéressante analyse, mais très peu valable sous la plupart des points.

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J’ajouterais, comme piste de réflexion, que le 800 Saint-Jacques marque un changement de mentalité chez les grandes entreprises.

Pendant longtemps, une compagnie cherchait à soigner l’image qu’elle projetait. Quand SCN Lavalin a commandé le 1000, c’était le but. Marquer le paysage de Montréal par une tour qui donne une image forte et digne à l’entreprise. Une fois à l’intérieur, c’était la rentabilité de l’espace le principal objectif. Combien de cubicule peut-on mettre par étage?

Aujourd’hui, c’est inversé. L’image d’une entreprise passe par ailleurs. Quand on fait construire un siège social, l’aspect le plus important est devenu la qualité de vie des employés. On doit trouver un moyen d’attirer et retenir les bons candidats. Et sous cet aspect, je suis certain que le 800 sera un succès. Luminosité abondante, jardins intérieurs, jardin au toit, équipements de qualité. Les usagers de la tour seront assurément heureux dans leurs nouveaux locaux. Deloitte est un autre bon exemple.

C’est comme si nous avion introverti la qualité. Plutôt que de l’offrir à la ville, on l’offre aux employés.

Ce n"est pas mal en soi, mais si on essayait de faire les deux?

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C’est certain que quand on prend juste une partie de la citation, c’est plus facile de faire dire n’importe quoi. Tout était là dès le départ.

Bref, merci pour vos précieux conseils, je tacherai de faire grandement attention dans mes commentaires futurs pour m’assurer de m’adapter davantage à un argumentaire doux et nuancé.

Je suis heureux que ça vous a plu, mais je ne peux pas en prendre le mérite. Comparer un bâtiment disparate et mal maîtrisé comme le 800 Saint-Jacques à une pizza est courant et commun dans le domaine de l’architecture, c’est une expression qu’on entend régulièrement. D’ailleurs, je ne m’attendais pas à ce qu’elle vous choque aussi démesurément, c’était plutôt banal comme commentaire. Mais je vais faire attention de ne plus l’utiliser.

Bonne journée!

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En date de cette semaine. La tour devrait franchir le cap des 100 mètres d’ici deux ou trois semaines. J’estime qu’elle est présentement à environ 90 mètres.

Pour référence, le restaurant tournant de l’Evo culmine à environ 106 mètres, tandis que le toit culmine à 88 mètres. Le 740 Notre-Dame Ouest culmine quant à lui à 66 mètres (étage mécanique).

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Nous avions droit à un bel échange et des informations intéressantes qui profitaient à tous. Ce n’était franchement pas nécessaire de transformer la discussion en attaque personnelle.

Restons sur le sujet s’il vous plait. :slight_smile:

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