Nouvelles économiques et commerciales

Les arguments de la petitesse du marché ou de la langue française ne tiennent pas la route. C’est d’ailleurs toujours le même type de personne qui nous régurgitent ces argument… Je pense qu’il y a énormément de désinformation quand vient le temps des lois sur la langue française. Par exemple, il y a plusieurs détaillants qui sont même présents physiquement au Québec, mais qui refusent de rendre leur site web disponible pour l’achat en ligne. Je pense à West Elm, je pense à Polo Ralph Lauren. Pourquoi est-ce que Wayfair serait disponible mais pas West Elm? Pourquoi le site de Banana Republic fonctionne mais pas PRL? Je ne suis pas avocat, je ne connais pas toutes les ramifications de la loi 101, mais tout ça me paraît complètement arbitraire. En plus que toutes ces compagnies oeuvrent toutes à l’international et dans plusieurs langues… mais la méchante loi 101 serait la grande coupable. Permettez-moi de rire! En plus avec les outils de nos jours, on peut traduire facilement l’entièreté d’un site en un claquement de doigt.

Je pense que la froideur face au marché Québécois vient des conseillers canadiens qui doivent guider ses entreprises. Ils doivent nécessairement avoir un biais négatif envers le Québec simplement pour ses lois linguistiques. They’re like “Oh yeah don’t bother, they have those laws… oof”. Je doute également que la plupart d’entre eux parlent français. De sorte que toutes ces compagnies se font recommander d’ouvrir ailleurs qu’au Québec au tout début et ça ne change jamais vraiment par la suite. Je serais prêt à comprendre pour des compagnies spécifiquement américaines à ne pas ouvrir ici (encore là… Five Guys, Walmart, etc, l’ont tous fait) . Mais des compagnies internationales comme Jollibee, ça je ne comprends pas.

“Oui mais les formations doivent être en français, et ça c’est fatiguant” … Euhh je te confirme que Jollibee forme ses employés dans la langue locale de chacun des pays.

Le milieu des affaires canadiens est encore et sera toujours dominé par la perspective anglo-saxonne. Ça ne changera jamais, la loi 101 doit les horripiler au plus haut niveau. Mon argument au fond est que cette loi est mal comprise et c’est plutôt ça qui cause de la confusion et de l’hésitation de la part des entreprises et de ceux qui les conseillent. Les demandes linguistiques sont vues comme des obstacles (par certains) plutôt que des opportunités.

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La Loi indique que si un entreprise opère une Bannière au Quebec sont site qu’il soit transactionnel ou non doit être offert en français. Donc oui l’option facile pour certaines marque est de tout simplement ne pas l’offrir au marché quebecois et cela est laisser au choix de l’entreprise, dans le cas de West Elm/Williams-sonoma/Pottery Barn vous pouvez les contacter et il vont completer la transaction pour vous certe ce n’est pas le plus agréable mes cest une alternative qui permet tout de meme d’avoir accès a leur produits.

Cependant je crois que l’on devrait pouvoir laisser le choix au gens de magasinez en anglais. Cela est totalement ridicule de pénaliser un marche sous le seul prétexte que le site web n’est pas en français.

Il y as quelques année jai voulu acheter un Ordinateur sur le site web de best buy. Et je n’est jamais pu completer la transaction sous le simple prétexte que cette Ordinateur n’était pas configuré en Français. Je le redis je crois fermement que l’affichage et le service en boutique doit être offert en français, Mais je ne comprend aucunement pourquoi on doit aussi empêcher les gens de magasiner en anglais si il le desire.

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West Elm opère dans 60 pays et Polo Ralph Lauren dans 50. C’est simplement de la mauvaise foi. Je suis d’accord que certaines mesures de la loi 101 sont exagérées, surtout considérant que la grande majorité des québécois sont bilingues, mais la mauvaise foi est des deux côtés.

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West Elm/Williams-Sonoma Opère dans 12 Pays pas 60, Ralph Lauren c’est different en effet il on une beaucoup plus grande présence mondiale.

En effet mais un peu plus du coté quebecois. On revient a ce qui était dit plutôt! Le consommateur qui veux vraiment quelque chose va sortir de la province pour ce procurer ce qu’il ne pourra pas trouvé ici. Au moins Pour West Elm/Pottery Barn l’argent des quebecois reste ici et fait travailler des gens d’ici a défaut d’avoir un site transactionnelle.

Pour le Web uniquement, EN presence physique on parle de 12 Pays.

Je ne crois pas que le choix soit limité à Montréal, je crois plutôt que c’est le contraire, que nous avons une offre culinaire beaucoup plus grande et diversifiée que la plupart des villes américaines. C’est d’ailleurs cette diversité gastronomique qui attire les touristes et qui fait la renommée de Montréal.

Je ne suis pas contre les grandes marques internationales, surtout au Centre-Ville, mais je préfère que ce soit plutôt limité et équilibré afin de garder une identité distincte et de permettre à nos marques de prospérer. Par exemple, lorsqu’un Xème Mcdonald ouvre coin Mont-Royal et Saint-Denis, je ne trouve pas que c’est une bonne chose. Cela n’ajoute rien de particulier au quartier et ni à l’économie d’ailleurs. Un Rapido aurait été préférable. Mais ce n’est que mon avis.

Quant à l’exemple des Chick Fil A, Popeye’s et Shake Shack (dont je n’en connais aucun), je suis prêt à faire un compromis, soit d’en ouvrir un de chaque dans le Centre-ville mais en remplacement d’un Macdonald, d’un Starbucks et d’un A&W, car de ceux là on en a beaucoup trop. Alors, est-ce qu’on a un deal ?

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On aurait un deal si les conditions réglementaires ne les dérangeaient pas oui. Moi non plus je suis pas fan d’avoir un McDo à chaque coin de rue. Moins de McDo et plus de variété serait un win in my book.

Montréal niveau gastronomie (restos etc) c’est high level mais niveau fast food c’est en dessous des grandes villes des states.

Mais est-ce une mauvaise chose? C’est ça que je me demande.

Quant au Shake Shack, selon ma mère qui est allée à l’original à New York, ce n’est pas si bon que ça, et Uniburger ici est très bon dans le style!

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Oui c’est une mauvaise chose pour ceux qui aiment. C’est pas parce que toi ça ne te parle pas que c’est représentatif des valeurs québécoises.

On parle d’ailleurs de Montréal qui est plus internationale que locale. Nos habitudes de consommation à Montréal sont plus proches de New York, Toronto que de Saguenay. Donc à mon avis c’est un écueuil de parler strictement des habitudes de consommation des québécois quand il est temps de commenter la scène commerciale montréalaise.

Ce qui m’énerve aussi c’est que nous nos fast food locaux comme Poulet Rouge s’exportent en Ontario. Mais nous nous n’avons pas ce que eux ont. Donc à la fin c’est eux qui se retrouvent avec des exclusivités.

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Selon la mienne aucun fast food n’est bon donc je pense qu’on va laisser les mamans de côté :joy::joy::joy:

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Prenant Shake Shack comme exemple, ils ont plusieurs succursales en Turquie et au Japon où j’aurais de la misère à croire que tout la communication « back of house » soit en anglais, vu que la grande majorité des gens dans ces deux pays (même les jeunes) ne parlent pas anglais. Sans parler de la Chine où tout se ferait assurément en chinois…

Dans chacun des cas, Shake Shack est opéré par un partenaire licencié donc tout serait assez localisé en matière d’opérations. C’est le cas pour Hong Kong, où toutes les succursales sont gérées par Dairy Farm, qui gère aussi IKEA, 7-Eleven, Starbucks et plusieurs autres chaînes internationales. (Rapellons que Hong Kong est un marché distinct de la Chine et il n’y a que 7,5 millions de personnes, alors c’est pas mal comparable au Québec.) Le problème pour nous, c’est que plusieurs filiales canadiennes de compagnies internationales sont basées à Toronto et elles n’ont aucun intérêt à s’adapter au marché québécois. Ce n’est pas la mauvaise volonté de la compagnie mère, c’est plutôt celle de leur partenaire canadien.

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La Turquie et le Japon ont un peu plus que 8 millions d’habitants. Non seulement ça, mais tu compares des pays contre une province. Si le Québec avait une population de 80 millions d’habitants, on n’aurait pas cette discussion.

Bref, c’est à la base une question de mathématique fiscale, et les lois -et leurs variations régionales- affectent, positivement ou négativement, l’équation. Si les compagnies n’ont aucun intérêt à s’adapter pour le marché Québécois, c’est justement parce que l’équation est défavorable.

Une compagnie ne va pas normalement refuser une opportunité financière.

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Hong Kong n’a que 7,5 millions de personnes, les Émirats arabes unis n’ont que 9,5 millions, Singapour, 5 millions. Tous ces marchés ont des Shake Shack. Ce n’est pas une question de population, c’est une question de volonté, et tant que les opérations canadiennes d’une compagnie sont toujours basées à Toronto, il y a rarement cette volonté de percer le marché québécois. Ça prend une compagnie qui voit le Québec comme un marché petit mais distinct (tout comme Hong Kong, Dubai ou Singapour) et qui trouve un partenaire québécois pour gérer leurs opérations ici.

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Le Francais a Toronto c’est une blague. Le departement Customer service devrait meme pas etre a Toronto mais a Montreal ville avec le plus de trilingue et meme quadrilingue. Global City comme il aime s’appeler faite moi rire.

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Je dois avouer que je ne saisis pas l’enjeu à la base. On parle de restauration rapide. On en a au Québec, n’importe quel Jean-Guy avec sa friteuse usagée et une connaissance approximative de l’art de la poutine peut le faire. On a des chaines locales, ou a des chaines internationales, mais certaines bannières ne peuvent pas rentabiliser la même opération? Quel est le cout d’exploitation en français d’un hotdog ou d’un morceau de poulet frit?

Je serais curieux d’une véritable analyse financière de la chose. Et pourquoi cela serait-il si important dans des opérations simples, par design.

Surtout, quelle est la disparité entre ce qui est obligé par la loi, et ce qui serait un incontournable pour s’adapter au marché de toute façon (à savoir servir et travailler en français).

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Ah, on passe de la Turquie et du Japon à d’autres exemples?

Hong Kong est effectivement une province Chinoise, juste à côté avec plus d’un milliard d’habitant. La langue officielle de Singapour est l’Anglais, qui est la Lingua Franca mondiale. Et je n’ai même pas besoin de sortir l’argument de la densité.

Je m’abstient d’argumenter sur les Émirats Arabes Unis, puisque ça peut être aussi simple que le gouvernement subventionne directement ces compagnies pour qu’ils s’implémentent sur le territoire.

Moi aussi j’aimerais avoir des données propres. Il y a-t-il des données de balances commerciales interprovinciales à jour?

L’exemple le plus probant serait une comparaison Gatineau/Ottawa. C’est la comparaison la plus proche qu’on a pour une étude à la Why Nations Fail - Wikipedia.

Par contre l’enjeu dépasse largement la restauration rapide. On a parlé de West Elm. On peut y ajouter Muji où les Québécois sont plutôt servi via le site Américain que Canadien (ce qui est pour moi un signe qu’il y a vraiment une distortion dans la règlementation). Ces 2 exemples n’ont pas de partenaire locaux qui peuvent influencer les décisions.

En effet la liste est longue Shake Shack avais un grand intérêt pour le Royalmount jusqu’à ce qu’il se renseigne sur les règlements quebecois. Oui la solution passe parfois par un opérateur tier on as droit a vrai espace Nike simplement parce que c’est Fox Group qui est derrière, Les meme qui nous apportent Mango. Prêt a Manger viendra grâce a A&W. Cependant certains détaillant tienne mordicus a gardé la main sur leur opération comme Williams Sonoma qui as décidé d’ouvrir Pottery Barn et West Elm ici plutôt qu’a Ottawa. ou encore Sporting Life qui as décidé d’investir ici meme si il s’apprête a quitter le Dix30 il seront toujours present a Laval. on peux aussi penser a LLbean. des Brands continue de s’installer ici mais a un rythme moins soutenue que ce que Toronto connais.

Ce n’est pas un hasard si certaines marque sont toujours absente ici meme si il ouvre plusieurs espace dans le reste du pays oui Shake Shack mais aussi Eataly, Addidas, Arabica %, Chick Fill A, Popeyes et est…

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Résumé

Aisle 24: dépanneurs sans commis pour emplettes même la nuit

Par Pascale Lévesque, Le Soleil

4 janvier 2025 à 04h00|

Mis à jour le4 janvier 2025 à 07h42

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Benoît Marois est fier de montrer les produits locaux qu’il a su faire approuver par le bureau chef ontarien pour vendre dans son Marché Aisle 24 du boulevard Laurier à Québec. (Pascale Lévesque/Le Soleil)

Faire ses emplettes 24 heures sur 24 dans une épicerie sans employés? Les résidents de la Vieille-Capitale auront bientôt deux lieux pour le faire au Marché Aisle 24, alors qu’Ottawa, Toronto, Montréal et même le Labrador en profitent déjà.


Situé sur la rue Saint-Jean, au coin de la rue Salabery dans le Faubourg Saint-Jean-Baptiste, le nouveau Marché Aisle 24 verra le jour d’ici mars. Un concept de commerce sans contact que même ni Doc Emmett Brown ni Marty McFly n’ont imaginé dans l’avenir utopique de Retour vers le futur.

Déjà installé à Québec depuis le printemps 2023, dans le complexe résidentiel MU, boulevard Laurier, cet hybride entre dépanneur et épicerie fonctionne sans personnel sur place. Vous n’y verrez personne, sauf peut-être le franchisé Benoît Marois, qui s’y rend deux à trois fois par semaine pour remplir les tablettes.



Le gars de Granby amoureux de Québec a été le premier à signer avec la jeune bannière dans la région de la Capitale-Nationale. «J’aimais le type de business où je n’ai pas besoin de gérer de monde, explique-t-il lorsque Le Soleil le rencontre au milieu de ses allées soigneusement rangées. Puis c’est 24 heures sur 24. Pas besoin de trouver d’employés pour la nuit… J’ai vraiment aimé le concept, ça fait que je l’ai acheté!»

«Toujours ouvert» promet le slogan du marché inauguré à Québec au printemps 2023. Sans caissier, sans commis, et sans gardien de nuit, le Marché Aisle 24 a plu à ses franchisés qui ne souhaitaient pas se casser la tête à trouver des employés de nuit. (Pascale Lévesque/Le Soleil)

Contrôle d’accès futuriste

Même pour l’entrée, pas besoin de commis: un code QR sur la porte permet de télécharger une application avec reconnaissance faciale, à laquelle il faut s’inscrire pour déverrouiller l’accès.

À l’intérieur, les étagères et réfrigérateurs regorgent de produits locaux — comme les noix Prana, les mocktails Cherry River, ou les pizzas Le Gaulois — ainsi que de marques populaires comme Coke, Pepsi, Frito-Lay. On y trouve de tout pour se dépanner.

Il suffit de remplir son panier, de scanner soi-même ses articles à la caisse autonome et de partir.

Le concept est simple: un code QR affiché sur la devanture envoie au téléchargement de l’application. Une fois son profil enregistré, le client peut déverrouiller la porte et commencer ses emplettes. (Pascale Lévesque/Le Soleil)

Une septième boutique au Québec

«Le nouveau magasin sur Saint-Jean sera la septième franchise au Québec, et ça fonctionne plutôt bien. Évidemment, la population est encore peu familière avec l’existence et le fonctionnement du concept. Mais ceux qui l’adoptent l’adorent!» souligne Jessika Venne, qui elle-même s’est lancée dans l’aventure avec son conjoint Daniel Lambert en 2021 en ouvrant un de ces marchés dans le quartier Griffintown à Montréal.

Le couple de pilotes d’avion cloué au sol par la pandémie se cherchait un revenu d’appoint à la mesure de leurs disponibilités quand il est tombé sur le concept imaginé en 2016 par les Torontois John Douang et Marie Young.



«Au début, c’était vraiment comme une grosse machine distributrice, raconte Jessika Venne. Mais ça s’est raffiné, et c’est devenu un hybride entre un dépanneur et une épicerie, avec de plus en plus de produits frais. Ils rêvaient d’expansion et compte tenu de la barrière de la langue et des particularités québécoises en matière de franchise, ils nous ont confié le rôle de maîtres-franchiseurs pour le Québec.»

Pour Jessika Venne, maître-franchiseure de la chaine Aisle 24 au Québec, l’inventaire des marchés doit permettre de concocter un souper «qui a de l’allure» pour des beaux-parents qui s’invitent à la dernière minute, à n’importe quelle heure. (Pascale Lévesque/Le Soleil)

Amazon et Couche-Tard explorent aussi le créneau

Le concept Aisle 24 s’est développé en parallèle de celui d’Amazon GO qui a, lui aussi, germé en 2016. Déployées aux États-Unis et au Royaume-Uni au nombre de 17 et 20 respectivement, ces adresses actuelles utilisent une technologie différente et plus poussée — le client n’a pas à passer à une caisse, même libre-service ― mais a connu des ratés, ce qui a forcé le géant américain à réviser sa façon de faire. Des magasins ont aussi fermé depuis leur ouverture.

Chez nous, en 2021, le fleuron Couche-Tard, en partenariat avec l’Université McGill et l’École Bensadoun de commerce au détail a aussi commencé à tester un magasin autonome sur ses clients montréalais.

Bref, d’où l’importance pour Jessika Venne de déployer avec prudence ces épiceries du futur, en s’appuyant sur beaucoup de données.

«À Québec, après s’être entendu avec notre nouveau franchisé Christopher [Mahlberg], il nous a fallu un an de travail avec notre agent immobilier commercial pour dénicher le bon lieu, explique-t-elle. Tout dépend de l’étude de marché et de deux variables en particulier; la densité de population et la moyenne d’âge. Nous visons principalement une clientèle plus jeune, généralement plus à l’aise avec les nouvelles technologies et ouverte aux changements.»



L’ouverture du deuxième magasin du Marché Aisle 24 de la région de Québec est prévu au mois de mars dans le quartier Saint-Jean-Baptiste. Il sera le 7e dans la province. (Pascale Lévesque/Le Soleil)

L’ultime commerce de proximité

Même si le concept du Marché Aisle 24 est facilement adopté par une jeune clientèle, surtout le soir après 22 heures, Benoît Marois se réjouit de voir, lui, des clients de tous les âges à son magasin du boulevard Laurier.

«Beaucoup de clients sont des résidents du MU, dit-il. Je n’ai pas fait beaucoup de publicité, parce que je voulais d’abord être fier de mon inventaire, avoir des produits d’ici. Parce que la clé, c’est aussi les produits qu’on vend.»

Si Sobeys est le grossiste-logisticien de Aisle 24, les franchisés comme Benoît sont encouragés par le bureau chef à leur soumettre des produits locaux pour les ajouter à leur offre.

«En fait, il faut que le gars qui apprend à la dernière minute que ses beaux-parents viennent souper, puisse trouver chez nous le nécessaire pour faire un repas qui a de l’allure», illustre Jessika Venne.

La technologie du détaillant permet de monitorer et suivre à la trace les achats des clients, mais pour comprendre ses besoins, rien ne vaut une discussion entre deux rangées.

«Je trouvais que la nourriture César pour chien ne sortait pas beaucoup, mais aussitôt que je l’ai retiré des tablettes, un monsieur de l’édifice m’a apostrophé», relate Benoît Marois qui a même griffonné son courriel, à la main, sur un carton affiché entre les deux caisses autonomes, pour encourager les clients à le contacter en cas de besoin ou de pépin!

Chaque franchisé peut faire des demandes afin que soient listés des produits qui pourraient plaire spécifiquement à sa clientèle. Benoit Marois peut donc vendre les noix de la compagnie québécoise Prana. (Pascale Lévesque/Le Soleil)

Loin d’un bar ouvert pour les voleurs

Gare aux coquins qui pourraient se dire qu’un dépanneur sans commis est une invitation au vol. «Les voleurs vont toujours exister, mais le modèle de Aisle 24 leur fait la vie dure, assure Jessika Venne. D’abord, il n’y pas de caisse avec de l’argent liquide qui invite au vol. Ensuite, si quelqu’un tente de partir sans payer, même la nuit, il sera retracé parce que pour entrer il doit s’identifier et les items seront facturés à sa carte de crédit validée lors de son inscription en vertu des termes de l’abonnement.»

Tout ça en plus des nombreuses caméras installées partout en boutique.

Jessica Venne s’avance à dire qu’à son marché de Griffintown, elle récupère environ 90 % de ce qui est volé grâce à cet arsenal technologique. À Québec, Benoît Marois aime s’en servir pour contacter directement les clients «distraits» et privilégier la discussion.



Une fois les emplettes terminées, comme le démontre ici le franchisé Benoît Marois, il faut passer à la caisse libre-service qui est surplombée d’une caméra de surveillance. (Pascale Lévesque/Le Soleil)

Objectif 2025: doubler le nombre de marchés

«Aisle 24 compte actuellement 36 magasins à travers le pays dont les deux tiers se trouvent au Ontario, fait savoir Kyle Lin, le directeur du marketing de la chaîne. Le Québec est notre deuxième plus grand marché.»

Le groupe envisage de doubler sa présence au pays en ajoutant vingt à trente nouvelles adresses en 2025: la Colombie-Britannique et les Maritimes sont dans la mire, alors qu’un magasin à Gatineau verra le jour dans les prochaines semaines, confirme Jessica Venne qui sonde le potentiel de toutes les régions du Québec.

Une solution aux déserts alimentaires?

D’ailleurs, à travers ce déploiement, Aisle 24 pourrait s’avérer une solution aux défis entourant l’offre alimentaire en région éloignée. L’ouverture d’un nouveau magasin de 6000 pieds carrés à Labrador City, il y a trois semaines, et le succès immédiat qu’a connu sa formule hybride — avec de la viande et des aliments frais qui s’ajoutent aux produits de commodité ― pourrait changer la donne.

«Compte tenu de cet engouement au Labrador, nous envisageons d’ouvrir d’autres magasins hybrides de plus grand format dans des marchés éloignés, soulève le directeur du marketing. Nous testerons également des innovations passionnantes en magasin cette année.»

Si en région éloignée ce sont les produits frais qui complètent l’offre, à Québec, Benoît Marois est bien content que la compagnie envisage d’installer des distributrices d’alcool et même de produits de vapotage prochainement.

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