Nouvelles économiques et commerciales

Triste nouvelle, le Quartier de l’innovation cessera ses activités le 1er juillet 2022

Annonce faite sur la page FB du QIMtl

FERMETURE DU QUARTIER DE L’INNOVATION DE MONTRÉAL :

Après plus de huit ans d’existence et de nombreux projets à son actif, le Quartier de l’Innovation de Montréal (QiMtl) cessera définitivement toutes ses activités à partir du 1er juillet 2022.

Au cours de ces dernières années, la réorganisation de l’écosystème d’innovation québécois ainsi que la pandémie ont eu raison de la moitié de notre effectif, et surtout, de l’arrêt de nombreux projets structurants qui ont poussé le conseil d’administration à prendre cette difficile décision.

Créé en 2013, le QiMtl a été le premier terrain de jeu de calibre international au centre-ville de la métropole pour des projets innovants d’expérimentation terrain touchant différents secteurs clés comme l’industriel, le culturel et le social, dans une perspective urbaine de recherche et de formation :

  • Le Laboratoire de ville Intelligente (Labvi) a propulsé plus de 30 projets et de nombreuses startups, le tout réalisé avec des investissements privés de plus de cinq millions de dollars.

  • Deux émissions télé (Archives du futur, Tout.TV et Le Quartier de l’innovation de Montréal, MaTV) permettant de démystifier l’innovation, mettant en lumière le grand talent et la créativité d’acteurs montréalais et touchant des milliers de québécois(e)s ont été réalisées et sont régulièrement diffusées.

  • Des centaines d’activités de réseautage et événements thématiques ont vu le jour en rejoignant plus de 25 000 participants, et ce, afin de mettre en première ligne un savoir-faire québécois si unique et si présent à Montréal.

  • Des mises en relations qui ont généré près d’un million de dollars de contrats (spécifiquement les contrats découlant des Qi Connexion).

  • Une attraction d’entreprises sur le territoire grâce au Qimtl d’une valeur de plus de 35 millions de dollars.

Cette fabuleuse aventure qu’a été le Qimtl s’est conclue avec la tenue d’un 9e sommet international dont les médias et les invités de renom ont salué la réussite.

Un grand merci à nos employés, nos membres, nos partenaires et les citoyens qui ont contribué au Qimtl et au rayonnement de l’innovation montréalaise !

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Il nous reste à espérer qu’un nouvel organisme pourra reprendre la relève.

Ouf that’s a really big blow…

Le journal Les Affaires a repris la nouvelle de la fermeture du Quartier de l’innovation

Quartier de l’Innovation de Montréal: l’aventure se termine

Publié il y a 55 minutes
PAR MARIE-PIER FRAPPIER


Damien Silès, directeur général du Quartier de l’innovation (Photo : Martin Flamand)

C’est la fin pour Quartier de l’Innovation de Montréal (QiMtl). Son directeur général, Damien Silès, en a fait l’annonce hier soir sur les réseaux sociaux et par courriel à ses partenaires de longue date.

«Après plus de huit ans d’existence et de nombreux projets à son actif, le Quartier de l’Innovation de Montréal (QiMtl) cessera définitivement toutes ses activités à partir du 1er juillet 2022», a-t-il écrit.

La pandémie, entre autres, aurait eu raison de ce «laboratoire à ciel ouvert», comme le qualifiait Olivier Schmouker en 2017. En effet, «la réorganisation de l’écosystème d’innovation québécois ainsi que la pandémie ont eu raison de la moitié de notre effectif, et surtout, de l’arrêt de nombreux projets structurants qui ont poussé le conseil d’administration à prendre cette difficile décision», selon Damien Silès.

En gestation depuis 2009, QiMtl a été lancé en 2013. Cet immense projet, situé dans le quartier montréalais de Griffintown, à l’ouest du Vieux-Montréal, devait entraîner «des investissements de 6 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie, dont 2,5 milliards sont déjà engagés», écrivait Dominique Froment à l’époque.

Damien Silès a tenu à rappeler que le QiMtl a été le «terrain de jeu» de plusieurs projets, dont le Laboratoire de ville Intelligente (Labvi), deux émissions télé (Archives du futur, Tout.TV et Le Quartier de l’innovation de Montréal, MaTV).

Toute une communauté a essaimé autour du QiMtl, avec ses «centaines d’activités de réseautage et événements thématiques ont vu le jour en rejoignant plus de 25 000 participants», ses «mises en relations qui ont généré près d’un million de dollars de contrats», son «attraction d’entreprises sur le territoire grâce au Qimtl d’une valeur de plus de 35 millions de dollars».

Le dernier événement d’envergure organisé par le Qimtl a été le 9e Sommet de Montréal sur l’innovation, dont Les Affaires a traité.

Rappelons que le Qimtl est né de la collaboration entre l’école d’ingénierie ÉTS et l’Université McGill. En 2017, le Qimtl a reçu le premier accessit du Grand Prix de l’innovation urbaine des prix Le Monde-Smart Cities, qui récompensait «les initiatives qui changent déjà ou qui vont changer radicalement le quotidien des urbains», en fonction de leur «degré de créativité», de «l’impact sur la communauté» et du «rôle actif des citoyens».

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Montréal retrouve son tonus

PHOTO PHILIPPE BOIVIN, ARCHIVES LA PRESSE

Vue sur le mont Royal à partir de Place Ville Marie, au centre-ville de Montréal

Jean-Philippe Décarie

Jean-Philippe Décarie La Presse

Malgré la pénurie de main-d’œuvre, le taux élevé d’inoccupation des édifices de bureaux et le télétravail qui affecte toujours l’achalandage du centre-ville, l’activité économique du Grand Montréal a retrouvé son élan d’avant la pandémie et enregistre même de nouveaux sommets, notamment au chapitre du taux d’emploi qui a atteint, en avril dernier, un niveau record des 15 dernières années dans l’île de Montréal.

Publié à 6h30

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On a souvent l’impression que la morosité plane toujours au-dessus du ciel montréalais, une perception qui s’explique sans doute par le perpétuel état de désorganisation de son réseau routier, continuellement affligé par l’apparition de nouveaux chantiers et de nouvelles entraves et le prolongement indu des travaux en cours depuis de nombreux mois. On a la nette impression qu’on n’en verra jamais la fin.

Encore cette semaine, le ministère des Transports et la Ville de Montréal ont dévoilé la liste des chantiers estivaux qui vont essaimer dans l’île et tout autour. Ce ne sont pas moins de 85 chantiers majeurs qui vont venir compliquer davantage la vie déjà pas facile des automobilistes qui doivent passer par Montréal.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

Le chantier du REM, en mai dernier

On parle d’une hausse de 40 % du volume de travaux par rapport à l’an passé, au moment où l’accès au pont Jacques-Cartier, au tunnel Louis-H.-La Fontaine et à l’autoroute Métropolitaine sera entravé et que la poursuite de la construction du REM va encore générer son lot de détours…

En dépit de cette réalité pénible et affligeante, l’activité économique à Montréal semble étonnamment blindée contre ces contraintes circulatoires.

Dans un document récemment réalisé par la Communauté métropolitaine de Montréal, on constate que l’économie du Grand Montréal carbure à plein régime et se retrouve même en meilleure posture qu’elle l’était lors de son sommet de 2019, avant la pandémie.

De toutes les régions du Québec, c’est celle du Grand Montréal qui affiche le plus fort rebond de la situation de l’emploi depuis la pandémie, ce qui lui permet de se retrouver aujourd’hui à un sommet des dix dernières années.

La situation s’est particulièrement raffermie du côté des services privés du savoir (professionnels, finances, génie, technologies de l’information, jeux vidéo, intelligence artificielle…) où le taux d’emploi est nettement supérieur à ce qu’il était en 2019. Même chose du côté des services publics et parapublics, où la création d’emploi dans les domaines de la santé et de l’éducation nous ramène à un sommet des dix dernières années.

Après un léger fléchissement en 2020, le nombre d’emplois dans le secteur des services privés du savoir a atteint de nouveaux records, ce qui n’est pas encore le cas dans le transport où le redécollage très progressif du trafic aérien et les difficultés de la chaîne d’approvisionnement ont ralenti le mouvement de reprise.

La situation dans le secteur de la fabrication est encore très légèrement en retard par rapport à ce qu’elle était en 2019 en raison des aléas de la chaîne d’approvisionnement, mais elle est sur le point de surpasser les sommets qu’elle avait atteints il y a trois ans.

Même l’île rebondit

Fait surprenant, le taux d’emploi est maintenant plus élevé dans l’île de Montréal que dans la grande région métropolitaine qui englobe les couronnes nord et sud. L’île enregistre un taux d’emploi record des 15 dernières années.

Selon Serge Giguère, économiste en chef de la Communauté métropolitaine de Montréal, qui a colligé ces données économiques, la croissance économique est tellement forte qu’elle continue de permettre la création d’emplois malgré la pénurie de main-d’œuvre.

« C’est sur l’île de Montréal que sont concentrées les entreprises de services du savoir qui ont le plus profité du dynamisme de ce secteur d’activité. Les entreprises de fabrication qui automatisent leurs procédés deviennent aussi plus productives. Il y a seulement dans le secteur de la consommation qu’on n’arrive pas à reprendre le dessus et qu’on se retrouve aujourd’hui encore bien en dessous des niveaux d’emplois de 2019.

« En 2020, beaucoup de travailleurs hésitaient à accepter un poste, plusieurs sont revenus dans le marché et on se rend compte que peu importe le taux de chômage, qu’il soit bas ou élevé, le nombre de postes vacants reste élevé, c’est ce qu’on appelle la courbe de Beveridge », souligne l’économiste.

Enfin, si le taux d’inoccupation des édifices de bureaux dans la grande région de Montréal est à son niveau le plus élevé des 20 dernières années, à près de 17 %, c’est tout à fait l’inverse que l’on observe du côté de l’immobilier industriel qui affiche son plus bas taux depuis 2000, tout proche du zéro…

« Les données nous démontrent que pour poursuivre le développement économique de Montréal, il va falloir mieux gérer l’espace économique en repensant notamment nos parcs industriels, renforcer l’écosystème de l’innovation, développer les compétences et, enfin, accélérer la transition énergétique », constate Serge Giguère, de la CMM.

Un constat que les récentes statistiques économiques du Grand Montréal confirment pleinement.

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Pour ceux qui pourraient en douter les chiffres ne font pas de politique, ils sont vérifiables et expriment froidement la réalité telle que constatée sur le terrain. C’est en fait une armée de vrais journalistes professionnels, provenant des médias officiels qui traquent quotidiennement la nouvelle de sources diverses et la diffusent le plus objectivement possible, car il en va de leur propre crédibilité (concurrence oblige).

Donc en dépit de tous les obstacles clairement exprimés dans la chronique de La Presse publiée plus haut. La métropole québécoise tire admirablement bien son épingle du jeu, par une résilience exemplaire et un dynamisme reconnu par les grandes institutions économiques. Même pas besoin de mettre des lunettes roses, Montréal va bien parce que plusieurs facteurs internes et externes y contribuent, appuyés par des investissements privés et publics considérables et récurrents.

Ici il y a une belle unanimité, des acteurs économiques avisés, puissants, audacieux et aguerris qui se concertent en mettant l’épaule à la roue, afin de solidifier et diversifier l’économie montréalaise dans son ensemble. On peut donc être fier du travail accompli et admettre que Montréal prend véritablement sa place parmi les grandes villes internationales et qu’elle a le potentiel et l’expertise pour réaliser concrètement ses propres ambitions.

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Le centre-ville prend enfin du mieux, sauf les bureaux

PHOTO PHILIPPE BOIVIN, COLLABORATION SPÉCIALE

Le nombre de commerces fermés diminue au centre-ville.

La levée des mesures sanitaires a fait le plus grand bien au centre-ville de Montréal, durement éprouvé par la pandémie. Cinq catégories d’indicateurs sur six montrent des signes notables d’amélioration, mais « des préoccupations demeurent » quant aux bureaux, selon une étude mise à jour lundi.

Publié à 7h00

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André Dubuc

André Dubuc La Presse

L’amélioration est palpable dans la vente au détail. Le nombre de commerces fermés diminue au centre-ville. Dans les galeries souterraines, la moitié des boutiques et des restos qui étaient fermés il y a six mois ont depuis rouvert, indique la plus récente version de l’étude L’état du centre-ville, préparée par Montréal centre-ville et l’Institut de développement urbain du Québec (IDU) en partenariat avec les pouvoirs provincial et municipal.

Cette édition de L’État du centre-ville de Montréal présente une mise à jour des données au premier trimestre 2022 sur le niveau d’activité dans six catégories d’indicateurs : bureaux, commerces, habitation, enseignement supérieur, tourisme et transport. Les données sont notamment tirées d’un sondage web réalisé au début du mois de mai 2022 auprès de 1000 résidants de la région métropolitaine de Montréal.

Au chapitre de l’habitation, les auteurs de l’étude se réjouissent que la fonction résidentielle du centre-ville ait continué de prendre de l’ampleur pendant les deux ans de la pandémie. On comptait 26 000 résidants dans l’arrondissement de Ville-Marie en 2021.

Pour ce qui est des transports en commun, l’achalandage est assurément à la hausse par rapport aux précédents trimestres, mais reste à la moitié de ce qu’il était avant la pandémie. « Au premier trimestre de 2022, on retrouve les parts modales d’avant la pandémie. Il s’agit de proportions. Avec le télétravail, les nombres bruts de déplacements ont diminué », lit-on dans le document dévoilé lundi.

Ah, le télétravail ! Il se montre plus résilient qu’espéré par les partisans du centre-ville. Les bancs d’université sont délaissés par 13 % de la cohorte des étudiants qui ont étudié à distance au premier trimestre 2022, comparativement à 4 % avant la pandémie.

Dans les bureaux, la proportion de télétravailleurs reste élevée. À la fin de mars, les bureaux disponibles à la location représentaient l’équivalent de 40 tours de la taille du 1000, De La Gauchetière. Cette proportion continuera vraisemblablement son ascension dans les mois à venir, comme l’a rapporté vendredi La Presse à la une de sa section Affaires.

Lisez l’article « Sombres perspectives pour le bureau »

Jean-Marc Fournier, PDG de l’Institut de développement urbain, tient à nuancer ce portrait plutôt sombre. « Le marché des bureaux a déjà connu des niveaux élevés de disponibilité dans le passé, les prix se sont ajustés et le marché s’en est éventuellement remis », souligne-t-il dans un entretien téléphonique.

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Jean-Marc Fournier, PDG de l’Institut de développement urbain du Québec

Il croit que la mise en service du Réseau express métropolitain aura aussi un effet qui n’est pas reflété dans les données actuelles. Il se réjouit en outre que la proportion d’entreprises qui souhaitent rester au centre-ville soit passée de 74 % à 82 % depuis le dernier coup de sonde l’automne dernier.

Montréal centre-ville bat le rappel des troupes

Dans le but d’aider le malade à accélérer sa convalescence, Montréal centre-ville pilotera une Alliance réunissant une quarantaine de partenaires. La première initiative sera consacrée à la mise en lumière des joyaux, des espaces publics et des bâtiments significatifs du centre-ville.

D’autres gestes touchent le stationnement, l’embellissement des ruelles, l’accueil des visiteurs, le renforcement de la sécurité et de la propreté et l’animation des rues.

Le travail concerté des parties prenantes du centre-ville depuis les deux dernières années porte ses fruits, mais il ne faut surtout pas baisser la cadence.

Glenn Castanheira, directeur général de Montréal centre-ville, dans un communiqué

Le comité permanent de l’Alliance comprend les suspects habituels : les gouvernements, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, l’IDU, la Jeune chambre de commerce de Montréal, le Palais des congrès de Montréal, le Quartier des spectacles, Tourisme Montréal et l’Université McGill.

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Chantier Davie Plus de 10 milliards de contrats potentiels

Photo Martin Tremblay, archives LA PRESSE

Ottawa s’apprête à intégrer le chantier de la Davie à sa stratégie de construction navale.

Le chantier maritime de Lévis sera intégré à la stratégie de construction navale

Publié à 5h00

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Maxime Bergeron

Maxime Bergeron La Presse

Joël-Denis Bellavance

Joël-Denis Bellavance La Presse

(Ottawa) Après de nombreux délais et une intense campagne de lobbying, le gouvernement Trudeau s’apprête à corriger « une erreur historique » en intégrant le chantier de la Davie à sa stratégie de construction navale, a appris La Presse. Québec est prêt à cautionner une partie des centaines de millions requis afin de moderniser les installations du groupe, condition sine qua non à l’attribution des contrats, selon nos informations.

Les contrats fédéraux, réclamés depuis des années par Davie, pourraient dépasser les 10 milliards de dollars au cours des prochaines années. Si l’entreprise franchit toutes les étapes jusqu’au feu vert final, elle sera responsable de construire sept nouveaux brise-glaces pour la marine fédérale – de quoi procurer du travail à ses employés et sous-traitants pendant de nombreuses années. À lui seul, le chantier Davie compte plus de 900 fournisseurs au Québec répartis dans plusieurs régions de la province.

En outre, le contexte géopolitique mondial, qui a été grandement bouleversé à cause de la guerre que mène la Russie en Ukraine, pourrait forcer le gouvernement Trudeau à revoir à la hausse son carnet de commandes, ouvrant la porte à d’autres contrats lucratifs pour la Davie, a-t-on indiqué.

Le gouvernement Trudeau devrait confirmer jeudi qu’il a conclu une entente de principe avec la Davie, selon nos informations.

Il n’était pas dans l’intérêt du pays de voir le chantier de la Davie, qui représente 50 % des capacités de production navale au pays, continuer d’être exclu de la stratégie de construction navale. On va corriger cette erreur historique.

Une source gouvernementale qui a requis l’anonymat parce qu’elle n’était pas autorisée à parler publiquement de ce dossier

Le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos, qui représente la région de Québec à la table du Cabinet, et le lieutenant politique de Justin Trudeau au Québec, Pablo Rodriguez, également ministre du Patrimoine canadien, ont joué un rôle de premier plan dans les rangs ministériels pour mettre fin à l’exclusion de la Davie de la stratégie de construction navale.

« Les chantiers de Seaspan à Vancouver et Irving à Halifax ne parviennent pas à répondre à la demande en matière de construction navale. La Davie a une main-d’œuvre reconnue à travers le monde. Il fallait l’inclure dans la stratégie de construction navale », a ajouté cette source gouvernementale.

Québec se porte garant

Les propriétaires du chantier Davie et plusieurs élus québécois criaient à l’injustice depuis des années dans ce dossier. L’ancien gouvernement de Stephen Harper avait exclu le chantier de Lévis lorsqu’il a annoncé sa Stratégie nationale de construction navale, il y a plus de 10 ans, attribuant la totalité des contrats aux chantiers Seaspan de Vancouver et Irving d’Halifax. À l’époque, Chantier Davie venait d’être racheté par un groupe monégasque, après avoir frôlé une fois de plus la faillite.

« Une méfiance s’était installée entre les fonctionnaires et la Davie à la suite de son exclusion de la stratégie de construction navale. Il a fallu travailler pour rebâtir la relation. Essentiellement, c’est comme si on avait lancé un vase à terre et qu’il fallait recoller les morceaux », a confié une source.

Le vent a tourné pour la Davie après l’élection du gouvernement Trudeau. Ottawa a lancé en mai 2019 un nouveau « processus concurrentiel » pour la construction de brise-glaces, et Davie a finalement été « préqualifiée » en décembre 2019 afin de pouvoir soumissionner.

Le processus d’évaluation a depuis traîné en longueur, entre autres en raison de la vétusté de certaines installations de Davie. Des investissements d’environ 400 à 500 millions seraient requis pour les remettre à niveau, a-t-on appris.

Selon nos informations, le gouvernement de François Legault a contribué à dénouer cette impasse. Québec est prêt à cautionner des prêts, ou à prêter lui-même des sommes à la Davie, pour effectuer ces mégatravaux d’environ un demi-milliard.

Une telle démarche ne serait pas unique. À Vancouver, Seaspan a dû investir 188 millions pour moderniser ses installations tandis qu’à Halifax, Irving Shipbuilding a obtenu une subvention de 260 millions du gouvernement de la Nouvelle-Écosse pour retaper ses installations.

Plusieurs ficelles restent à attacher, indique-t-on. Mais en gros, Investissement Québec est prêt à se porter garant d’une partie des centaines de millions requis, afin d’aider Davie à obtenir son financement auprès de prêteurs privés. Québec attend le feu vert officiel d’Ottawa avant de faire son annonce. On s’attend à ce qu’une entente formelle soit conclue au plus tard à l’automne.

Des études plus approfondies seront nécessaires avant que Québec débloque les fonds, souligne une source gouvernementale bien informée du dossier. Dans tous les cas, les retombées seront énormes pour Davie et ses fournisseurs, si le groupe franchit bel et bien toutes les étapes requises après le feu vert d’Ottawa.

Pourquoi autant de temps ?

Toutes sortes d’hypothèses circulent pour expliquer les longs délais entre la préqualification de Davie, en décembre 2019, et la signature d’une entente-cadre, deux ans et demi plus tard. Ce processus avait pris environ 18 mois avec Irving et Seaspan, au début des années 2010.

Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC), le ministère qui gère les contrats attribués par le gouvernement fédéral, s’est défendu ces dernières semaines d’avoir fait traîner en longueur le processus d’accréditation du chantier Davie.

« Il s’agit d’un processus de qualification complexe, qui se déroule en plusieurs étapes, et il est impératif que le Canada dirige ce processus en toute probité », a fait valoir une porte-parole de SPAC à La Presse. « Tous les efforts sont déployés pour finaliser ce processus, tout en assurant la meilleure valeur pour le gouvernement du Canada et pour tous les Canadiens. »

Malgré son exclusion initiale de la stratégie navale canadienne, Davie a obtenu plus de 2,2 milliards de dollars en contrats de diverses natures du gouvernement fédéral depuis 2014.

Avec la collaboration de William Leclerc, La Presse

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Franklin Empire établit son siège social à Montréal

Portail Constructo | 8 juin 2022

Franklin Empire établit son siège social à Montréal. Crédit : MONTONI

MONTONI et Franklin Empire, un distributeur de produits électriques, lancent la construction du nouveau siège social de l’entreprise à Montréal.

Dès l’été 2023, les employés s’établiront dans leurs nouvelles installations de près de 17 651 mètres carrés, situées sur l’autoroute 40 à l’intersection de l’A-13 à Saint-Laurent.

Le bâtiment permettra de tripler les espaces destinés au stockage et de doubler l’espace pour les bureaux. Il intègrera un sentier cyclable et piétonnier, un gymnase, des espaces verts, une cafétéria avec une terrasse extérieure et un espace BBQ.

Franklin Empire vise une certification LEED Argent pour son siège social.

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Forte croissance économique de Montréal Une contribution immigrante remarquable

PHOTO ROGELIO V. SOLIS, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

En 2021, on a assisté à un retournement de situation : le taux d’emploi des immigrants à Montréal a supplanté celui des « natifs », pour se situer à 62,1 % comparativement à 61,9 %.

Jean-Philippe Décarie

Jean-Philippe Décarie La Presse

Publié à 7h30

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On parle beaucoup d’immigration par les temps qui courent, et le débat sur les seuils de nouveaux arrivants que le Québec devrait ou non accueillir compte tenu de sa capacité à bien les intégrer n’a pas fini d’alimenter la discussion tellement les points de vue divergent. Un constat émerge toutefois : la contribution des immigrants à la croissance économique de la grande région de Montréal a été essentielle et même remarquable au cours des 10 dernières années.

Dans une chronique publiée la semaine dernière, je me suis penché sur la forte reprise qu’a enregistrée l’activité économique montréalaise à partir de données récentes colligées par Sylvain Giguère, économiste en chef et responsable du développement économique à la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).

Lisez la chronique « Montréal retrouve son tonus »

Une statistique de l’étude de M. Giguère m’a particulièrement étonné, et c’est pourquoi j’ai préféré l’isoler pour y revenir plus en détail aujourd’hui, parce que le phénomène mérite qu’on s’y attarde.

Pour la première fois depuis des décennies, le taux d’emploi des immigrants a surpassé en 2021 dans la grande région de Montréal celui des personnes nées au Canada, du jamais-vu.

Si on remonte à 2006, le taux d’emploi des immigrants s’élevait à seulement 53,3 %, alors que celui des personnes nées au Canada atteignait 64,1 %, un écart considérable qui confirmait l’existence de la difficulté réelle que le marché de l’emploi avait à intégrer les nouveaux arrivants.

Je me souviens d’avoir participé à l’époque à plusieurs ateliers sur la situation de l’emploi où on évoquait notamment les grandes difficultés pour les immigrants d’origine maghrébine et des communautés noires à se trouver un travail, alors que les membres de ces communautés affichaient des taux de chômage du double au triple à celui des personnes nées au pays.

En 2021, on assiste à tout un retournement de situation puisque le taux d’emploi des immigrants à Montréal a supplanté celui des « natifs », pour se situer à 62,1 % comparativement à 61,9 %.

Plus encore, les immigrants reçus occupent davantage de postes à temps plein, ce qu’on appelle des postes de qualité, par rapport aux emplois à temps partiel, que les résidents de longue date, et ce, depuis plus de cinq ans maintenant.

« On observe depuis six ans une nette progression du taux d’emplois des immigrants, alors que la population active des gens nés au Canada est en déclin », constate Sylvain Giguère, qui souligne au passage la contribution positive des nouveaux arrivants à la vitalité économique de la grande région de Montréal.

Main-d’œuvre de relève

En fait, n’eût été l’apport des nouveaux arrivants pour soutenir son activité économique, Montréal n’aurait pas été en mesure d’afficher la croissance de son produit intérieur brut (PIB) réel de 24,7 % que la ville a enregistrée au cours des 10 dernières années.

« De 2010 à 2021, il s’est créé au net 267 000 emplois dans la région métropolitaine. Pendant ce temps, la population née au Canada diminuait de 50 000 dans la RMR en raison du vieillissement démographique, et la population immigrante croissait de 267 000. Sans cet apport de l’immigration, la forte croissance aurait été impossible », explique le responsable du développement économique de la CMM.

Cette forte et nécessaire contribution des nouveaux arrivants au dynamisme économique de Montréal est d’ailleurs observable sur le terrain, comme le confirme Marjorie Villefranche, directrice générale de la Maison d’Haïti, dans le quartier Saint-Michel, centre d’accueil et de référencement pour les immigrants.

La Maison d’Haïti a mis sur pied il y a des années un programme d’employabilité pour accompagner dans leurs démarches pour trouver un travail les nouveaux arrivants fraîchement débarqués à Montréal.

« La pénurie de main-d’œuvre se fait sentir ici. On a beaucoup d’appels d’entreprises qui cherchent des travailleurs. On affiche les postes sur notre site.

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Marjorie Villefranche, directrice générale de la Maison d’Haïti

On n’est pas loin du plein-emploi, mais la situation est trop récente pour qu’on puisse en mesurer les effets matériels dans la vie du quartier [Saint-Michel].

Marjorie Villefranche, directrice générale de la Maison d’Haïti

« On observe toutefois des effets négatifs dans la vie des familles monoparentales, où les mères doivent faire des heures supplémentaires et ont moins de temps à consacrer à l’encadrement des enfants », expose Mme Villefranche.

La Maison d’Haïti reçoit chaque jour au moins une vingtaine de migrants qui ont transité par le chemin Roxham et qui ont besoin d’aide pour s’installer à Montréal.

« On les aide dans leurs démarches pour obtenir un permis de travail, mais les délais sont tellement longs que plusieurs sont contraints d’accepter un travail au noir. On tente par tous les moyens de les en dissuader, mais c’est trop long, alors qu’ils pourraient se trouver un travail régulier s’ils obtenaient leur permis », déplore la directrice générale de la Maison d’Haïti.

Avec près de 85 % du total des nouveaux arrivants qui s’établissent chaque année au Québec, on dit souvent que Montréal accapare trop les immigrants et qu’une meilleure distribution de leur nombre permettrait aux entreprises des régions de mieux faire face à la pénurie de main-d’œuvre qui les touche partout sur le territoire québécois.

Ce qui est peut-être vrai, mais visiblement, Montréal a encore une forte capacité à les absorber avec encore des emplois à la clé.

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Happening everywhere, guess economic factors + law of averages kicked in (after the insane boom of 2020-2021)

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Lobby aérien L’IATA reçoit 20 millions pour rester à Montréal

Photo Edouard Plante-Fréchette, archives LA PRESSE

Les bureaux de l’IATA au centre-ville de Montréal

Rien n’empêchera l’Association du transport aérien international (IATA) de réduire son effectif québécois d’environ 10 % dans quatre ans, même si le lobby des compagnies aériennes recevra 20 millions en subventions pour maintenir sa présence à Montréal.

Mis à jour hier à 17h54

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Julien Arsenault

Julien Arsenault La Presse

Moins d’un an après avoir annoncé son intention de délaisser la métropole au profit de Genève – où se trouve son autre bureau principal –, l’organisation a changé son fusil d’épaule au terme de négociations avec Québec et Ottawa.

L’entente conclue avec les deux ordres de gouvernement, qui verseront 10 millions chacun au cours de la prochaine décennie, obligera l’IATA à maintenir son niveau actuel de 250 employés, notamment dans les créneaux du droit, de la finance et des technologies de l’information, au cours des quatre prochaines années. Par la suite, rien n’empêchera l’effectif de se contracter de 25 postes.

« Ce sont quand même des emplois qui amènent une contribution extraordinaire à Montréal », a défendu la ministre des Relations internationales et de la Francophonie, Nadine Girault, lundi, en point de presse dans les bureaux de l’organisation qui représente quelque 290 compagnies aériennes.

Accompagnée de Pascale St-Onge, responsable de l’Agence de développement économique du Canada, du directeur général de l’IATA, Willie Walsh, et du président-directeur général de Montréal International, Stéphane Paquet, Mme Girault a officialisé l’entente conclue avec le lobby aérien.

Le siège social de l’IATA est à Montréal dans la Tour de la Bourse, au centre-ville, à proximité de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). L’an dernier, l’Association avait fait part de son intention de déplacer du travail vers Genève. Il ne s’agissait pas d’une menace, selon Mme Girault. Le patron de l’IATA a abondé dans le même sens, affirmant que les restrictions sanitaires avaient pesé dans la balance.

PHOTO BRYAN SNYDER, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Willie Walsh, directeur général de l’Association du transport aérien international

« Nous estimions que la répartition des tâches entre deux bureaux était inefficace, a affirmé M. Walsh. C’était particulièrement le cas lors des confinements pendant la pandémie. Cela rendait les affaires extrêmement difficiles. »

Conserver l’empreinte

Depuis le début de la pandémie, l’IATA a critiqué à plus d’une reprise le gouvernement Trudeau parce qu’il maintenait en place des protocoles sanitaires jugés trop rigides par l’organisation pendant que d’autres pays procédaient à des alÈgements.

Les subventions de Québec et d’Ottawa serviront essentiellement à préserver les acquis des installations montréalaises de l’IATA. La haute direction de l’organisation demeurera en Suisse. L’unique promesse formulée par M. Walsh consiste à visiter la métropole plus fréquemment puisque les règles sanitaires le permettent.

Pour conserver un siège social, les gouvernements sont souvent pris entre l’arbre et l’écorce, souligne le professeur au département de management de l’Université Laval Yan Cimon. Ces derniers sont contraints de jouer le jeu des organisations internationales dans un contexte de forte concurrence.

« Beaucoup d’endroits n’hésitent pas à trouver des mécanismes ou des incitatifs financiers pour attirer des bureaux de cette importance, souligne-t-il. Montréal a l’avantage d’avoir un écosystème remarquable avec l’OACI, mais il ne faut pas négliger l’impact de la concurrence internationale. »

L’IATA, qui compte environ 1400 employés, avait déjà sabré environ 10 % de ses effectifs internationaux dans le cadre d’une restructuration.

En savoir plus

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En plus de Montréal, l’IATA exploite des bureaux dans six autres villes à travers le monde.

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Étude Est-ce vraiment plus cher de manger québécois ?

Photo David Boily, archives LA PRESSE

Alors que le prix des denrées ne cesse d’augmenter, les consommateurs qui privilégient les produits québécois à l’épicerie se retrouvent, bien souvent, à payer une facture moins salée, conclut une étude publiée mardi par Aliments du Québec.

Le mythe voulant que les produits locaux soient plus chers pourrait bien être détruit. Alors que le prix des denrées ne cesse d’augmenter, les consommateurs qui privilégient les produits québécois à l’épicerie se retrouvent, bien souvent, à payer une facture moins salée, conclut une étude publiée mardi par Aliments du Québec. Les charcuteries, les barres granolas et le fromage produits ici comptent parmi les produits locaux affichant un prix plus abordable que les équivalents provenant d’ailleurs.

Publié à 7h00

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Nathaëlle Morissette

Nathaëlle Morissette La Presse

70,83 %

Selon l’étude réalisée par l’Université Dalhousie, dans plus des deux tiers des catégories d’aliments analysés, soit les produits d’ici affichaient un prix aussi « concurrentiel » que leurs équivalents provenant de l’extérieur de la province, soit ils étaient offerts à moindre coût. Ces résultats ont agréablement surpris la directrice générale d’Aliments du Québec, Isabelle Roy, qui ne « s’attendait pas à ce que le pourcentage soit si élevé ». Elle y voit une façon de présenter l’achat de produits québécois comme étant un bon moyen d’économiser lorsque vient le temps de faire l’épicerie. « Avec le contexte inflationniste, le prix est sur toutes les lèvres, souligne-t-elle. On voulait que le consommateur québécois sache qu’il était possible pour lui de consommer local sans payer plus cher. »

Les catégories

Dans le cadre de cette étude menée en janvier et février, 134 produits locaux et 431 articles provenant de l’extérieur du Québec ont été passés au peigne fin et divisés en 48 catégories. Dans la section épicerie, par exemple, dans 12 catégories sur 22, « l’avantage » est donné aux produits québécois. Parmi elles se trouvent la vinaigrette, la confiture, le beurre d’arachides et la farine. Dans la section des produits laitiers, le fromage local supplante la concurrence extérieure. En ce qui concerne les poissons et les viandes, dans 50 % des catégories, le coût du produit venant de l’extérieur de la province est plus avantageux. Le pain, les bagels, les tortillas et autres pitas du Québec sont vendus à des prix similaires aux autres.

Un mythe persistant

Pour Isabelle Roy, ces données pourraient contribuer à changer la perception que les produits québécois sont plus onéreux, un mythe qui a la couenne dure. Près de 54 % des Québécois voudraient acheter local plus souvent, mais ont l’impression qu’ils n’en ont pas les moyens, selon des chiffres révélés en mai par Aliments du Québec. « C’était vraiment le but de faire cette étude-là, indique-t-elle. On travaille chez Aliments du Québec à défaire depuis quelques années cette perception-là. C’est vers ça qu’on va aller dans nos prochaines campagnes de publicité. Voici les produits où vous avez une offre de prix compétitifs. »

Mme Roy a bien l’intention de commander d’autres études du genre à différents moments de l’année. « Ça ne prendra pas seulement qu’une campagne pour défaire cette perception-là. »

Actuellement, plus de 25 000 produits arborent le sceau Aliments du Québec ou Aliments fabriqués au Québec, soit une hausse de 15 % en 2 ans.

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Le cinéma montréalais Dollar s’apprête à fermer ses portes


Bernie Gurberg n’a pas de personnel pour l’aider à gérer son cinéma. | PHOTO : FACEBOOK/CINÉMA DOLLAR

Radio-Canada | 14 juin 2022 | Publié à 13 h 39

Après 18 ans d’existence le long de l’autoroute Décarie, à deux pas de l’Orange Julep, le cinéma Dollar, qui a commencé en proposant des projections de films à 1 $, fermera ses portes le 31 juillet. Une cessation d’activité qui résulte en partie de la pandémie et de la concurrence des géants comme Netflix.

Niché dans le centre commercial Carré Décarie, dans l’arrondissement Côte-Saint-Luc, le cinéma Dollar s’est fait une spécialité de présenter des films en fin de parcours à 2,50 $ le billet, soit cinq fois moins que dans les cinémas traditionnels.

Ces jours-ci, le public peut ainsi découvrir sur grand écran Encanto, Spider-Man : sans retour (Spider-Man: No Way Home), qui est sorti en décembre dernier, ou encore Mémoire meurtrière (Memory), qui a pris l’affiche en avril dernier, avec Liam Neeson dans le rôle principal.

Toutefois, entre la baisse de la fréquentation engendrée par la pandémie et l’abondance de l’offre proposée sur les plateformes de diffusion en continu comme Netflix et Disney+, le cinéma Dollar ne fait plus recette.

Avec les prix que nous pratiquons, cela fait mal à nos résultats financiers quand il n’y a pas beaucoup d’achalandage, a expliqué son propriétaire, Bernie Gurberg, à CBC News. À 81 ans, il est seul derrière le comptoir à faire rouler son établissement.

Bernie Gurberg, qui a ouvert son cinéma le 4 juin 2004 avec seulement trois cinéphiles au rendez-vous, ne souhaite pas augmenter ses tarifs. Il a donc pris la douloureuse décision de ne pas renouveler le bail de son cinéma.

Avec les informations de Miriam Lafontaine, journaliste à CBC News

Been a long time since I posted/saw a post of a large raise for funding. They remain bullish despite the market becoming a bear one.

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Immobilier « Le DIX30 est mûr pour évoluer »

photo fournie par carbonleo

Le Quartier DIX30

Le promoteur Carbonleo veut y ajouter 4000 logements dans les prochaines années

Publié à 6h00

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André Dubuc

André Dubuc La Presse

Le groupe immobilier qui construit le controversé projet Royalmount à Mont-Royal reprend le contrôle du populaire centre commercial « style de vie » de la Rive-Sud de Montréal. L’objectif est d’ajouter 4000 logements au DIX30 dans les prochaines années.

Comme l’avait évoqué La Presse le 28 avril dernier, Carbonleo, aidé par ses partenaires québécois, rachète les parts que détient Oxford en même temps qu’il reprend la gestion de la propriété. La transaction a été annoncée ce jeudi matin. Les termes n’ont pas été dévoilés.

« DIX30 est une propriété qui a un peu plus de 15 ans et qui est mûre pour évoluer et s’adapter aux réalités d’aujourd’hui », dit au téléphone Nicolas Désourdy, l’un des trois associés de Carbonleo, avec Andrew Lutfy et Claude Marcotte. M. Désourdy est un descendant de la célèbre famille qui a bâti la ville de Bromont.

Miser sur le REM

« C’est notre intention de capitaliser sur l’arrivée du REM [Réseau express métropolitain] et de transformer la propriété en un projet POD [pedestrian-oriented development] », poursuit le vice-président principal.

L’objectif est de transformer l’immense propriété de 276 commerces et restaurants et 10 000 cases de stationnement en un ensemble POD, soit un secteur dont l’aménagement mise sur la facilité d’accès pour les piétons.

photo fournie par Carbonleo

Nicolas Désourdy, associé et vice-président principal chez Carbonleo

Le DIX30 fera plus de place à des bureaux et surtout à plus de logements résidentiels. Le but est d’ajouter 4000 logements d’ici 5 à 10 ans. Carbonleo est en discussions avec la Ville de Brossard au sujet du DIX30 2,0. La société souhaite pouvoir faire des annonces publiques sur sa vision d’ici 12 à 18 mois.

Les pourparlers n’en sont qu’à leurs balbutiements, précise Carbonleo. Les premiers échos en provenance de la Ville sont plutôt positifs, assure-t-on.

Mais ce n’est pas un automatisme. À Pointe-Claire, le propriétaire du centre Fairview Pointe-Claire et la Ville sont à couteaux tirés au sujet de la conversion d’un stationnement sous-utilisé à proximité de la future gare du REM. Cadillac Fairview veut y ériger un projet immobilier à vocation multiple avec une composante résidentielle. La Ville ne veut rien savoir.

Des impacts sur les détaillants

Quoi qu’il en soit, cette transformation d’envergure aura des impacts sur des détaillants du DIX30 et sur la mixité des locataires commerciaux. Récemment, le DIX30 a refusé de renouveler le bail du resto La Cage – brasserie sportive, ouvrant la porte à la densification du site avec l’ajout de bâtiments multirésidentiels. L’établissement va traverser l’autoroute 10 pour s’installer chez Solar. L’ouverture est prévue à l’automne.

Les activités commerciales du DIX30 se portent bien, assure M. Désourdy. La plupart des commerces ont leur propre entrée sur la rue ou sur le stationnement. Ils s’en sont bien tirés pendant la pandémie. Les ventes d’avril 2022 sont supérieures de 11 % à celles d’avril 2019, indique M. Désourdy pour soutenir ses dires.

L’année « 2021 a été notre année record pour ce qui est de la location de bureaux », ajoute-t-il. La mode du travail à distance a donné de l’élan aux bureaux satellites situés en banlieue.

Photo David Boily, archives LA PRESSE

Quartier DIX30

Oxford, filiale immobilière de la Caisse de retraite des employés municipaux de l’Ontario, avait acquis la moitié des participations du Quartier DIX30 en 2014 pour un prix qui n’avait pas été divulgué à l’époque. Il s’agit d’une autre disposition d’actif au Québec pour ce propriétaire qui s’est départi de ses deux dernières tours de bureaux au centre-ville de Montréal dans les dernières années.

Établi sur un terrain de 850 000 m⁠2 (9,15 millions de pieds carrés), le DIX30 dispose de 260 000 m⁠2 (2,8 millions de pieds carrés) de superficie locative. On y dénombre 316 locataires, dont 46 occupants de bureaux, 205 commerces et 65 restaurants. Le centre dispose aussi de 10 000 places de stationnement, dont 3500 cases intérieures. Plus de 24 millions de visiteurs y accourent chaque année.

Carbonleo a vu le jour en 2012.

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Dès que tu commences ton article de la sorte, pour parler d’un projet totalement différent tu mets un biais négatif dans la tête du lecteur. Les gens vont se braquer alors qu’ici ce redéveloppement est tout à fait souhaitable. Why?

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