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L’Orchestre métropolitain (OM), mené par Yannick Nézet-Séguin, s’installe au pied du mont Royal mardi soir pour son neuvième concert extérieur annuel.

Le directeur artistique souhaite partager son amour de la musique avec le plus de personnes possible. C’est un de mes moments préférés dans l’année, a-t-il déclaré en entrevue avec Maxime Coutié à l’émission Tout un matin. Communiquer cette musique et la partager avec des dizaines de milliers de personnes, c’est quelque chose d’unique.

Résumé

Yannick Nézet-Séguin et l’OM en plein air pour « partager l’amour de la musique »

On voit des gens qui regardent un concert en plein air.

Près de 60 000 personnes ont assisté au concert de l’Orchestre métropolitain au pied du mont Royal l’an dernier.

Photo : Orchestre métropolitain/Denis Germain

Publié hier à 16 h 29 HAE.

L’Orchestre métropolitain (OM), mené par Yannick Nézet-Séguin, s’installe au pied du mont Royal mardi soir pour son neuvième concert extérieur annuel.

Le directeur artistique souhaite partager son amour de la musique avec le plus de personnes possible. C’est un de mes moments préférés dans l’année, a-t-il déclaré en entrevue avec Maxime Coutié à l’émission Tout un matin. Communiquer cette musique et la partager avec des dizaines de milliers de personnes, c’est quelque chose d’unique.

Le concert annuel de Nézet-Séguin et l’OM s’adresse à tout le monde, et c’est la partie la plus importante du spectacle. On a une perception qu’il faut être initié, qu’il y a un décorum. Des gens pensent tout simplement qu’ils n’aimeront pas ça parce que ça ne s’adressera pas à eux, explique le chef d’orchestre, convaincu qu’un spectacle gratuit en plein air est un excellent véhicule pour montrer à l’ensemble des citoyens et citoyennes de sa ville qu’ils possèdent absolument tout ce qu’il faut pour embrasser la musique classique.

On voit le chef d'orchestre de profil, en train de diriger l'ensemble de musiciens et de musiciennes.

Yannick Nézet-Séguin voit dans les concerts au pied du mont Royal une occasion de décloisonner la musique classique.

Photo : Orchestre métropolitain/Denis Germain

L’Orchestre interprétera la Danse villageoise de Claude Champagne, ainsi qu’une ouverture du compositeur montréalais Maxime Goulet inspirée par la devise des Jeux olympiques, Citius, altius, fortius, puis des extraits du ballet Fancy Free de Leonard Bernstein, qui a inspiré le film Maestro pour lequel Yannick Nézet-Séguin a été consultant.

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Selon le chef d’orchestre, ce menu musical n’est pas différent de ce qui propulse les instruments de sa troupe en temps normal. On va jouer ce qui est la signature de l’Orchestre métropolitain : des grands compositeurs comme Georges Bizet, mais aussi des compositrices comme Amy Beach, une pionnière.

La Symphonie gaélique d’Amy Beach est d’ailleurs la première symphonie américaine composée par une femme. L’OM interprétera également la Juba tirée de la Symphonie n o 3 de la compositrice afro-américaine Florence Price.

Magnifier les sons pour qu’ils imitent le paysage

La pianiste néoclassique Alexandra Stréliski sera de la partie en tant qu’invitée spéciale de l’OM cette année. Il s’agira de sa première collaboration avec Yannick Nézet-Séguin. Les deux artistes souhaitaient travailler ensemble depuis longtemps.

C’est vrai que c’est de la musique très intime, mais on prend les instruments d’orchestre déjà présents dans ses pièces, comme un violon ou une flûte, et on va les magnifier, les rendre plus vastes. Quand j’écoute la musique d’Alexandra, je pense à de longs paysages et à des ciels à perte de vue. Avec le soleil qui se couche, ce sera magique.

Une citation de Yannick Nézet-Séguin, directeur artistique de l’Orchestre métropolitain

Soucieux de démocratiser la musique orchestrale, Yannick Nézet-Séguin assure que toutes les manières d’accueillir le concert sont encouragées et acceptées. On présente les pièces et les gens écoutent très bien, assure-t-il. Ce concert-là est un lieu où les gens peuvent décider comment ils vont aller voir la musique. Que ce soit en groupe d’amis avec de la nourriture ou en famille pour que les enfants découvrent le plaisir de la musique et dansent s’ils le veulent.

Il ajoute que chaque personne possède sa propre façon de se lier à la musique et en respectant la méthode de chacun, cela permet d’offrir un concert des plus décontractés. Le silence de la Maison symphonique permet de goûter à la musique encore plus, mais ce soir, on n’essaie pas qu’il y ait 50 000 personnes en silence. On espère seulement que les gens seront à l’écoute.

Le concert de l’OM se déroule au pied du mont Royal, mardi soir à 19 h 30.

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La nouvelle mouture de Starmania – dont la première médiatique avait lieu mercredi soir à la Place Bell de Laval –a rempli ses promesses.

Dès le premier accord, on savait que nous allions assister à un grand spectacle. Après plus de deux heures, je n’avais qu’un seul mot à écrire et en lettres majuscules: MAGISTRAL.

Résumé

Une Starmania magistrale

Par Mario Boulianne, Le Droit

8 août 2024 à 04h00|

Mis à jour le8 août 2024 à 07h14

L'opéra-rock <em>Starmania</em> est présenté jusqu'au 18 août à la Place Bell de Laval.|800x533.1645569620254

L’opéra-rock Starmania est présenté jusqu’au 18 août à la Place Bell de Laval. (Anthony Dorfmann)

CRITIQUE / On s’attendait à du spectaculaire et on a été servi!


La nouvelle mouture de Starmania – dont la première médiatique avait lieu mercredi soir à la Place Bell de Laval –a rempli ses promesses.

Dès le premier accord, on savait que nous allions assister à un grand spectacle. Après plus de deux heures, je n’avais qu’un seul mot à écrire et en lettres majuscules: MAGISTRAL.



Comment vous dire sans avoir l’air d’un agent de promotion: la proposition du metteur en scène Thomas Jolly est tout à fait spectaculaire.

La scénographie, les chorégraphies, les éclairages et les décors, tout est forgé dans la perfection.

Il a quelques longueurs dans cette ode futuriste proposée en deux actes, dont un entracte qui n’en finissait plus. Mais rien pour nous endormir, bien au contraire. Cela nous permet de souffler un peu tellement l’énergie sur scène est affolante!

Les décors font presque office de personnages dans la nouvelle mouture de Starmania. (ANTHONY DORFMANN/Anthony Dorfmann)

Et qui dire de la livraison.

Les artistes sur cette immense scène ont été sans faille.

J’ai eu un véritable coup de foudre pour William Cloutier qui nous livre un Johnny Rockfort coulé dans le rock et la nuance. Son interprétation de S.O.S. d’un terrien en détresse, entre autres, était parfaite. Et des heures plus tard, j’ai toujours ce refrain de Quand on arrive en ville qui m’a fait revivre la géniale interprétatioin de Balavoine dans la mouture originale.

Mais ma vedette de la soirée fut l’interprète de Sadia, Miriam Baghdassarian, qui a déchiré la scène à plusieurs reprises, et tout spécialement sur Ce soir on danse à Naziland.

D’ailleurs, j’attendais ce numéro avec impatience autant pour la chanson, bien sûr, que pour la mise en scène imaginée par Jolly qui nous a transportés dans la discothèque installée sur le toit de la grande tour de Zéro Janvier.

Je pourrais énumérer comme ça toutes les chansons de l’opéra rock tellement la prestation des interprètes était à la hauteur.

Alex Montembault a livré une grande performance sur Le monde est stone. (Anthony Dorfmann)

Mais je veux souligner à grands traits le numéro final.



Seule survivante de l’effondrement de la grande tour, Marie-Jeanne sort des décombres pour nous offrir Le monde est stone magnifiquement interprétée par Alex Montembault. Cette vision apocalyptique rappelant étrangement Manhattan après l’effondrement des tours jumelles est saisissante.

D’ailleurs, la foule très difficile de cette première médiatique a bondi d’un seul élan pour applaudir à tout rompre cette conclusion plus qu’efficace.

Plusieurs numéros ont d’ailleurs eu cet effet, du moins, sur l’auteur de ces lignes.

Les éclairages sont tout simplement spectaculaires. (Anthony Dorfmann)

Scénographie

Les décors et les éclairages font également œuvre de personnages dans cette nouvelle lecture.

Tout est en mouvement sur l’immense scène, ce qui offre une perspective dynamique largement accentuée par les éclairages.

On n’a pas souvent l’occasion de voir ce genre de jeux de lumière qui utilisent les effets monochromes s’inscrivant dans les teintes de gris, de rouge et de jaune.

Le résultat est tout à fait stupéfiant.

La vingtaine de danseurs sont, à mon avis, une valeur ajoutée à ce spectacle. Les chorégraphies sont très efficaces.



Je m’en voudrais de passer à côté de la prestation de six musiciens sur scène. Et oui, il y a de vrais musiciens qui interprètent toutes les pièces de l’opéra rock. On entend des pistes préenregistrées pour certains passages, mais la force de la musique live ajoute une couche de plus à la qualité de cette immense production.

Malaika Lacy a pris les traits de Gourou Marabout. (Anthony Dorfmann)

Les étoiles

Il est temps de distribuer les étoiles à mettre dans le cahier des interprètes.

Gabrielle Lapointe est fabuleuse dans le rôle de Cristal, tout comme Maag dans celui de Stella Spotlight. D’ailleurs, cette dernière me rappelait étrangement la grande Diane Dufresne à certains moments, elle qui reprenait le rôle que la diva québécoise avait assuré dans la version originale. On colle donc quatre étoiles dans leur cahier.

Adrien Fruit dans la peau de Ziggy m’a ému à quelques reprises, au même titre que Malaika Lacy dans le costume de Gourou Marabout et Miriam Baghdassarian, la nouvelle Sadia à la crinière bleue. Allons-y pour trois étoiles chacun.

William Cloutier interprète un Johnny Rockfort très intense. (Anthony Dorfmann)

Je suis resté un peu indifférent au jeu de David Latulippe qui interprète Zéro Janvier, malgré une grande livraison du Blues du businessman. J’avoue avoir complètement oublié la version de Claude Dubois. Il mérite quand même deux étoiles.

Quant au «couple maudit» formé de William Cloutier, dans le rôle de Johnny, et de Gabrielle Lapointe, dans celui de Cristal, je leur accorde cinq étoiles. Ils m’ont soufflé tout au long de la soirée.

Pour la mise en scène, la scénographie, les éclairages et les chorégraphies, la nouvelle mouture de Starmania est un must. Ajoutez le jeu des interprètes et il faut absolument voir ce spectacle qui ne reste que quelques jours au Québec. L’opéra rock composé par Michel Berger et écrit par Luc Plamondon – qui était présent mercredi soir à Place Bell – tiendra l’affiche jusqu’au 18 août.

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Montréal commémorera vendredi les 40 ans du spectacle marquant Magie rose, que Diane Dufresne avait offert au Stade olympique devant des dizaines de milliers de spectateurs.

Résumé

Magie rose au Stade olympique Montréal commémorera les 40 ans du spectacle de Diane Dufresne

PHOTO PIERRE CÔTÉ, ARCHIVES LA PRESSE

Le 16 août 1984, 55 000 personnes vêtues de rose s’étaient rassemblées pour voir Diane Dufresne, qui est devenue la seule et unique artiste québécoise à offrir un concert de cette envergure au Stade olympique.

Montréal commémorera vendredi les 40 ans du spectacle marquant Magie rose, que Diane Dufresne avait offert au Stade olympique devant des dizaines de milliers de spectateurs.

Publié à 13h17

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Vicky Fragasso-Marquis La Presse Canadienne

Le 16 août 1984, 55 000 personnes vêtues de rose s’étaient rassemblées pour voir la diva québécoise, qui est devenue la seule et unique artiste québécoise à offrir un concert de cette envergure au Stade.

Pour marquer les 40 ans de cet évènement, la Tour de Montréal sera illuminée de rose.

Magie rose, qui avait été produit par le grand Guy Latraverse, avait un budget de 400 000 $ et avait été filmé par dix caméras, dont une installée dans un hélicoptère. La mise en scène était assurée par Dufresne elle-même, assistée de Mouffe.

Le spectacle avait été enregistré pour la télévision et un album, qui est d’ailleurs toujours disponible sur les plateformes d’écoute en ligne.

À l’époque, les 55 000 spectateurs présents sur place avaient payé 10 $ pour leur billet d’entrée. Tout le Québec avait pu voir le résultat spectaculaire à la télévision aux Beaux Dimanches, à Radio-Canada, en novembre de la même année.

« Ce spectacle fait partie de l’imaginaire collectif québécois et nous ne pouvions passer cet anniversaire sous silence », a souligné par communiqué Nicolas Lemieux, président de GSI Musique et producteur de Diane Dufresne.

« L’équipe du Stade olympique a rapidement accepté la proposition et illuminera la Tour de Montréal tout en rose afin de souligner les 40 ans de cette soirée mémorable. »

Dans le même communiqué, Diane Dufresne dit conserver de bons souvenirs de cet évènement « porté par le public ».

« C’est une des plus belles choses que j’ai vues dans ma vie ; quand je suis entrée dans le Stade et que j’ai vu que tout le monde était vêtu de rose, il y avait une sorte de magie, de joie dans tout le Stade », a-t-elle relaté.

Le lendemain, les médias rendaient compte d’un spectacle marquant, de cette « coulée rose » qui avait déferlé sur le Stade, pouvait-on lire dans Le Soleil.

« Il fallait tous les courages, toutes les audaces et tout le talent d’une star internationale pour relever ce défi démesuré… et Diane a réussi. Qu’on le dise, qu’on l’admette enfin », écrivait le journaliste de La Presse Jean Beaunoyer.

Le journaliste du Soleil Léonce Gaudreault avait pour sa part rendu compte de l’ambiance dans le public : « Faute de pouvoir sentir la diva de près, c’est dans cette magnifique foule que le plus beau du spectacle passait. Pour beaucoup de gens, là où on pouvait se toucher, s’embrasser. Sous la pulsion provocante de la diva. »

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Et le mat n’était pas encore complété!

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