Nouvelle aérogare - Aéroport métropolitain de Montréal (Aéroport de Saint-Hubert)

Arrivée de Porter : plusieurs changements adoptés

Il y a 41 minutes

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Par Sylvain Daignault - Initiative de journalisme local

sdaignault@gravitemedia.com

L’aérogare, d’une superficie de 20 000 mètres carrés est présentement en construction à l’intersection du boul. Clairview et la route de l’Aéroport, près de l’autoroute 30. Un nouvel hôtel Holiday Inn y sera aussi construit. (Photo: Le Courrier du Sud ‒ Archives)

En vue de l’ouverture de la nouvelle aérogare prévue en 2025, l’Aéroport métropolitain de Montréal (MET) a annoncé des mesures afin d’assurer la quiétude des résidents. Une vaste révision des corridors aérien est d’ailleurs entreprise, afin d’éloigner les avions des quartiers de Sainte-Julie et Saint-Bruno-de-Montarville.

Virage à gauche
Cette mesure imposera un nouveau trajet aérien qui éloignera les avions commerciaux et les autres avions qui naviguent aux instruments des quartiers résidentiels. Pour l’instant, les corridors aériens s’approchent de Sainte-Julie et survolent Saint-Bruno-de-Montarville. Avec cette nouvelle route, les avions commerciaux effectueront un virage à gauche dans l’axe de l’autoroute 30. Ce faisant, ils évitent de survoler Sainte-Julie et Saint-Bruno-de-Montarville.

Cette mesure est complètement de compétence de NAV Canada et Transport Canada et s’inscrit dans le cadre d’une grande révision des corridors aériens présentement en cours.

Une telle mesure peut exiger de 12 à 18 mois de travail avant d’être en vigueur et devra se soumettre à un examen exhaustif, avance le MET, sans préciser davantage si ces délais pourraient retarder ou non l’ouverture du terminal.

Responsable de la gestion du transport aérien au Canada, NAV CANADA collabore actuellement avec des partenaires de l’industrie, dont l’autorité aéroportuaire, Porter Airlines et Transports Canada, afin d’examiner les exigences futures en matière de services de navigation aérienne, y compris la structure de l’espace aérien et l’infrastructure au sol nécessaires pour permettre des opérations sécuritaires et efficaces.

«Si des changements à l’espace aérien relativement à l’emplacement des trajectoires de vol des exploitants commerciaux s’avéraient être nécessaires, NAV CANADA collaborerait avec l’autorité aéroportuaire en ce qui a trait aux consultations publiques requises», assure NAV CANADA au Courrier du Sud.

Changement de culture
Pour Yanic Roy, président-directeur général de MET – Aéroport métropolitain de Montréal, le changement de vocation de l’aéroport constitue également un changement de culture dans la façon de collaborer avec la communauté.

«Nous croyons que l’aéroport doit s’adapter à son environnement. Nous sommes heureux du travail conjoint avec les élus qui a été effectué pour mettre en œuvre les recommandations des villes de Sainte-Julie, Saint-Bruno et Saint-Basile. Cela démontre qu’une approche de développement inclusive et constructive mène au meilleur résultat pour les citoyens.»

Les vols de Porter seront assurés par des appareils De Havilland Dash 8-400 (78 places) et des Embraer E195-E2 (132 places).

Le terminal, doté de neuf portes d’embarquement, offrira des vols vers des destinations canadiennes, assurées par Porter Airlines. Des investissements privés de 200 M$ seront engagés pour cette installation attendue à la fin de 2024. (Photo: Le Courrier du Sud ‒ Archives)

Interdiction des essais moteurs de 23 h à 6 h
Cette mesure annoncée s’inscrit dans la continuité de l’interdiction des vols bruyants de nuit. Ainsi, les transporteurs et les entreprises de maintenance présents au MET se verront dans l’impossibilité d’y effectuer des essais mécaniques de leur moteur de nuit. Une certaine flexibilité pourrait être accordée pour les services d’urgence.
Cette mesure est en vigueur depuis le mois de mai. L’interdiction des essais moteurs est entièrement de la compétence de l’autorité aéroportuaire.

Décollage rapide obligatoire à la piste 06G
Cette mesure imposera aux aéronefs d’effectuer une manœuvre de décollage plus rapide afin d’atteindre l’altitude maximale permise avant l’empreinte de l’autoroute 30. Ainsi, les avions auront un impact sonore grandement réduit. La demande de modification des manuels de pilotage (CAP et CFS) a été déposée en mai et sera en vigueur à l’obtention des autorisations de NAV Canada et Transport Canada. Ces derniers pourraient émettre certaines exceptions pour des questions de sécurités.

Cette mesure fait l’objet d’une compétence partagée entre l’autorité aéroportuaire et NAV Canada.

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