Northvolt McMasterville

Northvolt Six sera la première usine de fabrication de batteries entièrement intégrée du pays - avec la fabrication de matière active de cathode sur place, la production de batteries et le recyclage.

Située à Saint-Basile-le-Grand et McMasterville, en banlieue de Montréal, au Québec, Canada. L’usine, intitulée Northvolt Six, disposera d’une capacité de production annuelle de cellules de 60 GWh, avec des installations adjacentes destinées à la production de matériaux actifs de cathode et de recyclage, permettant une production circulaire entièrement sur place.

La construction de la première phase de 30 GWh du projet devrait commencer d’ici la fin de 2023 et les premières batteries devraient être livrées en 2026.

Informations

Nom: Northvolt Six
Emplacement: Saint-Basile-Le-Grand / McMasterville
Début et fin de la construction: automne 2023 / 2026

Sources des informations: Northvolt choisit le Québec pour sa prochaine giga usine

Autres images

Localisation


*Source : Northvolt et perte de terres agricoles : Québec reconnaît « une erreur » | Radio-Canada *

2 « J'aime »

7 mars 2024

3 « J'aime »
Texte complet : Aucune inspection du site de Northvolt durant la destruction des milieux humides

Aucune inspection du site de Northvolt durant la destruction des milieux humides


Photo: Valérian Mazataud, Le Devoir
Le projet Northvolt entraîne «la destruction totale ou partielle» de 61 milieux humides qui se trouvaient sur le site et qui servaient d’habitats à plusieurs espèces fauniques.

Alexandre Shields
Pôle environnement
8 mars 2024
Environnement

Le ministère de l’Environnement du Québec n’a effectué aucune inspection du site de Northvolt pendant que l’entreprise détruisait plus de 60 000 m2 de milieux humides, a appris Le Devoir. Seule l’entreprise a surveillé les travaux de remblaiement de ces espaces naturels abritant une riche biodiversité, dont plusieurs espèces fauniques.

Northvolt a terminé la semaine dernière la première phase de destruction de milieux humides sur son site, en vue de préparer le chantier pour la construction du premier bâtiment de son usine. Une centaine de camions par jour ont été nécessaires pendant environ deux semaines pour remblayer ces milieux naturels, qui représentaient environ 45 % de la superficie totale des milieux humides qui seront rayés de la carte sur le site.

Malgré l’ampleur de l’opération et les enjeux pour la protection de la faune, dont la possible présence d’espèces menacées, le ministère de l’Environnement du Québec n’a pas effectué une seule inspection sur le site dans le cadre des travaux de destruction des milieux humides, a-t-on confirmé au Devoir.

« Deux inspections ont été réalisées entre la date de délivrance de l’autorisation et le 1er mars, soit les 15 et 30 janvier, afin de vérifier la conformité des travaux », précise le ministère dans une réponse écrite. Or, le remblaiement des 60 000 m2 a débuté seulement à la mi-février et il a été terminé à la fin du mois de février.

Le ministère ajoute qu’une troisième inspection a eu lieu, mais une fois les travaux dans les milieux humides finalisés. Cette inspection, effectuée le 5 mars, « a permis de constater qu’aucun travaux de remblaiement n’étaient en cours ». Il faut dire que ces travaux devaient être terminés au plus tard le 1er mars, ou alors que « les milieux humides sont gelés ou asséchés ».

« Inspections »

Sur la page officielle du gouvernement du Québec consacrée au « suivi environnemental du dossier de Northvolt », on indique qu’« un contrôle environnemental rigoureux est effectué, notamment par la réalisation d’inspections et de vérifications afin d’assurer que toutes les dispositions de la Loi sur la qualité de l’environnement et des règlements environnementaux sont respectées. »

Or, dans le cadre des travaux dans les milieux humides, la surveillance sur le terrain a été assurée par « une biologiste » embauchée par Northvolt, précise pour sa part l’entreprise. Par voie de communiqué, celle-ci avait notamment fait valoir la semaine dernière qu’« aucune espèce de tortues à statut particulier n’a été observée » dans le cadre des inventaires réalisés par une firme embauchée par Northvolt dans les milieux qui ont été remblayés. Au moment des travaux, les tortues hibernaient et n’étaient donc pas visibles.

Selon l’autorisation accordée en janvier, le gouvernement Legault estime en outre que le projet « n’empiète pas de manière significative » sur les cours d’eau du site, les zones inondables et les milieux humides qui constituent un habitat potentiel pour le petit blongio. Northvolt a aussi versé 4,75 millions de dollars au gouvernement afin de pouvoir détruire 138 000 m2 de milieux humides sur le site.

Est-ce que le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, estime qu’il est normal de ne pas inspecter le site durant les travaux de remblaiement ? Jeudi après-midi, son cabinet n’avait pas répondu à cette question du Devoir envoyée mardi midi. Le ministre a toutefois défendu à plusieurs reprises la rigueur du cadre environnemental québécois.

Surveillance indépendante

Biologiste et directeur général de la Société pour la nature et les parcs du Québec, Alain Branchaud croit qu’une surveillance indépendante des travaux de Northvolt serait nécessaire. « Dans l’idée de bonifier le suivi environnemental des travaux, il serait à propos de confier à un tiers indépendant la surveillance scientifique du site. Les données ainsi recueillies pourraient être communiquées en toute transparence à la population et aux autorités responsables », explique-t-il.

Selon lui, cette surveillance pourrait inclure des mesures scientifiques afin de valider la présence d’espèces dans les milieux humides, mais aussi « des mesures de contaminants dans la rivière Richelieu en amont et en aval du site pour mesurer les rejets toxiques, le cas échéant ».

Le ministère de l’Environnement n’a pas voulu préciser quand pourraient avoir lieu d’autres inspections sur le site. Chose certaine, les travaux de déboisement sont toujours en cours, selon l’entreprise. La destruction du couvert végétal doit être terminée au plus tard le 15 avril, afin de se conformer à la réglementation fédérale sur les oiseaux migrateurs. Celle-ci stipule qu’il est interdit de détruire les sites de nidification lorsqu’ils sont utilisés par la faune aviaire. Mais il est permis de le faire avant l’arrivée des oiseaux.

Pas moins de 142 espèces d’oiseaux ont été recensées sur le terrain, qui constituait avant le projet Northvolt un site de « haute valeur écologique », selon les experts du ministère de l’Environnement du Québec. Ces mêmes experts estiment que « le projet occasionne une perte de milieux naturels [humides et terrestres] servant d’habitat d’alimentation, de reproduction et/ou de halte migratoire pour la faune locale et régionale, [dont] plusieurs espèces en situation précaire ». On prévoit « la destruction totale ou partielle » de 61 milieux humides.

« Le projet Northvolt ne permet aucunement de réduire les émissions de GES au Québec », affirme Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie de HEC Montréal. « Le gouvernement n’a pas raison du tout de lier le projet Northvolt aux objectifs de 2030. Ce sont deux choses très distinctes. Les objectifs de 2030 devraient nous demander des changements d’habitude et de consommation. Parmi ces changements, il y a une plus grande électrification du transport. Celle-ci pourrait survenir avec des batteries faites ici ou ailleurs », explique-t-il.

Texte complet : Northvolt ne réduira pas les GES du Québec

Northvolt ne réduira pas les GES du Québec


Photo: Olivier Zuida, Le Devoir
Des arbres abattus sur le site de la future usine de Northvolt. Les coupes doivent être achevées avant la mi-avril, puisque la législation fédérale interdit la destruction de sites potentiels de nidification d’oiseaux migrateurs après l’arrivée de ces derniers.

Alexandre Shields
Pôle environnement
20 mars 2024
Environnement

Le gouvernement Legault a beau répéter que le projet Northvolt est nécessaire pour la « décarbonation » du Québec, rien ne permet de conclure que cette usine entraînera une réduction directe des émissions de gaz à effet de serre de la province, selon les informations colligées par Le Devoir et l’avis de trois experts. Le ministère de l’Environnement n’est d’ailleurs pas en mesure de fournir des données qui appuieraient la thèse d’un projet bénéfique pour l’atteinte de nos objectifs climatiques.

Depuis l’annonce du projet, le ministre de l’Environnement du Québec, Benoit Charette, a dit à plusieurs reprises que cette « giga-usine » contribuera à l’atteinte des cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de la province. « J’ai des objectifs à atteindre d’ici 2030 pour la décarbonation de l’économie. Et c’est un projet qui va nous aider à les atteindre », affirmait-il notamment au début du mois dans le cadre d’une entrevue avec Paul Arcand.

Selon le ministre, Northvolt serait donc nécessaire pour permettre au Québec de respecter sa cible de réduction des GES de 37,5 % d’ici 2030, par rapport au niveau de 1990.

« Je n’ai pas 18 ou 24 mois à perdre. Je suis à six ans de devoir livrer des objectifs extrêmement ambitieux », a ainsi fait valoir Benoit Charette à La Presse pour justifier la décision de ne pas soumettre le projet à un examen du BAPE, le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement.

Contribution « globale »

Le ministère québécois de l’Environnement n’est toutefois pas en mesure de fournir des données, un rapport ou une analyse qui appuieraient la thèse d’un projet bénéfique pour l’atteinte des objectifs climatiques du Québec.

« Il est impossible de réserver la production de ces batteries pour le Québec, et ce, pour plusieurs raisons », répond le ministère par courriel. Il rappelle d’ailleurs que « le Québec ne possède pas d’usine d’assemblage de voitures ». Dans ce contexte, « la contribution à la réduction des émissions de GES sera donc globale », a-t-il simplement indiqué au terme d’une semaine d’échange de courriels.

Dans une brève réponse, sans document à l’appui, le ministère de l’Environnement évalue cette « contribution » à 1,25 million de tonnes de GES par année.

En quoi le projet Northvolt permettra-t-il de réduire spécifiquement les émissions de GES produites au Québec ? « Avec la filière batterie, nous souhaitons créer un écosystème de recherche et développement important et structurant en territoire québécois. Nous croyons que, sur l’horizon 2050, cette filière pourra certainement avoir un impact sur la réduction de nos GES, tant au Québec qu’en Amérique du Nord et dans le monde », fait valoir le cabinet du ministre Charette dans une déclaration écrite.

Aucune réduction

Trois experts des enjeux énergétiques et climatiques consultés par Le Devoir sont toutefois formels : le projet Northvolt ne contribuera pas à l’atteinte des objectifs climatiques de la province.

« Le projet Northvolt ne permet aucunement de réduire les émissions de GES au Québec », affirme Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie de HEC Montréal. « Le gouvernement n’a pas raison du tout de lier le projet Northvolt aux objectifs de 2030. Ce sont deux choses très distinctes. Les objectifs de 2030 devraient nous demander des changements d’habitude et de consommation. Parmi ces changements, il y a une plus grande électrification du transport. Celle-ci pourrait survenir avec des batteries faites ici ou ailleurs », explique-t-il.

« Les objectifs d’électrification du transport du gouvernement du Québec, qui pourraient contribuer à la réduction des émissions, ne sont aucunement liés à la présence de Northvolt », ajoute M. Pineau, en soulignant que « jamais le gouvernement du Québec n’a indiqué qu’il serait nécessaire de produire des batteries » pour atteindre l’objectif d’avoir deux millions de véhicules électriques sur les routes de la province d’ici la fin de la décennie. « Il se peut que ce soit une bonne stratégie industrielle pour le Québec d’avoir des manufacturiers comme Northvolt. Je le crois personnellement. Mais ce sont deux questions distinctes, et le ministre fait une erreur en affirmant que Northvolt est nécessaire à l’atteinte des objectifs de réduction des GES au Québec. »

Même son de cloche du côté de Normand Mousseau, professeur de physique et directeur scientifique de l’Institut de l’énergie Trottier à Polytechnique Montréal. « C’est du développement économique, ce n’est pas de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il y a une confusion des genres qui n’aide pas. On développe une nouvelle filière économique d’avenir, mais cela n’a pas d’impact sur les émissions de gaz à effet de serre du Québec, d’aucune façon. »

« La décarbonation dont parle le ministre Charette, ce n’est pas le fait d’attirer de nouvelles industries, mais plutôt d’appuyer la décarbonation du tissu manufacturier existant. C’est de cette façon qu’on peut réduire nos émissions de gaz à effet de serre », ajoute M. Mousseau. Le secteur industriel représentait 32 % des émissions du Québec en 2021, avec 25 millions de tonnes de GES.

« Logique de développement »

« Le projet n’est pas structurant pour la décarbonation du Québec, il est structurant pour faire décoller la filière batterie dans une logique de grappe qui s’accroche à des chaînes de valeur très longues dont juste une petite partie a atterri ici », illustre pour sa part Éric Pineault, membre de la Chaire de recherche UQAM sur la transition écologique de l’Institut des sciences de l’environnement.

« C’est une logique de développement qu’on connaît bien au Québec : utilisation de notre énergie peu onéreuse pour attirer des multinationales afin qu’elles installent leurs unités ayant des procédés industriels énergivores », ajoute M. Pineault.

Northvolt n’a pas voulu préciser où seront vendues les batteries produites en Montérégie grâce à un soutien financier public de plusieurs milliards de dollars. « Nous avons décidé d’établir nos activités en Amérique du Nord afin de réduire nos chaînes de valeur et pouvoir desservir ce marché », a toutefois indiqué l’entreprise par courriel. « À titre de leader occidental de la fabrication de batteries, notre mission est de participer à la décarbonation de la planète afin de sortir le pétrole de l’économie », a également fait valoir Northvolt, en soulignant que son usine québécoise produira des « batteries sobres en carbone et respectueuses de l’environnement ».

L’entreprise a déjà détruit une bonne partie des milieux humides et boisés du site de son usine. Elle attend maintenant l’autorisation de construire les premiers bâtiments de son projet industriel, dont la mise en production est prévue pour 2026.

3 « J'aime »

Je crois en ce projet, mais wow on est au début de l’implantation du projet et déjà tellement de caffouillage et de magouile. La population va perdre toute confiance en ce projet, et possiblement tout ce qui se rattache à la transition énergétique et la mobilité électrique.

2 « J'aime »

Le Gouvernement aurait dû être plus transparent et mieux communiquer…

Texte complet : François Legault présente le projet de Northvolt comme une de ses «grandes fiertés»

François Legault présente le projet de Northvolt comme une de ses «grandes fiertés»

Alexandre Shields
19 h 55
Environnement

Le premier ministre François Legault persiste et signe. Pour développer « l’économie verte », le gouvernement caquiste se devait de mettre en place des normes environnementales qui permettent à des projets comme celui de Northvolt d’échapper à la procédure d’évaluation imposée aux grands projets industriels, qui aurait notamment obligé Québec à tenir des consultations publiques.

Le démarrage de « la filière batterie », dont le projet de Northvolt fait partie, « est une de mes plus grandes fiertés », a souligné jeudi M. Legault, en réponse aux questions du chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, posées dans le cadre de la période des questions de l’Assemblée nationale.

Le chef caquiste a du même souffle défendu la décision de son gouvernement de créer une disposition réglementaire particulière pour les usines comme celle de Northvolt, qui lui permet d’échapper à la procédure environnementale qui impliquerait une étude d’impact et un examen du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).

« Économie verte »

« On a, au Québec, pour les projets comme Northvolt, les normes les plus strictes des 60 États et provinces en Amérique du Nord, a soutenu le premier ministre. Si nous les avions augmentées encore plus, il y avait un risque pour que le projet soit fait dans une autre province ou un État aux États-Unis, parce que Northvolt a regardé toutes ses options. »

« Pour l’économie verte, il n’y avait pas de règles », a ajouté M. Legault.

Avant le mois de juillet 2023, un projet comme celui de Northvolt aurait en effet été considéré comme une usine de fabrication de « produits chimiques », puisque ce type d’installation en utilise divers types pour la construction de batteries.

Le seuil d’assujettissement était alors fixé à une production annuelle de 50 000 tonnes métriques. Le seuil fixé pour les usines comme celle de l’entreprise suédoise est maintenant de 60 000 tonnes, et Northvolt produira, selon les informations disponibles à l’heure actuelle, 56 000 tonnes.

« Si ce n’est pas changer les règles sur mesure, c’est quoi ? Est-ce que le premier ministre reconnaît que Northvolt a eu un traitement de faveur ? » a demandé Gabriel Nadeau-Dubois jeudi. « On met 7 milliards de fonds publics dans ce projet. Est-ce que le premier ministre peut reconnaître qu’il a changé les règles pour éviter que les Québécois puissent se prononcer sur le plus grand projet industriel de l’histoire du Québec ? » a-t-il également fait valoir lors de la période des questions.

Délai

Le gouvernement a jusqu’à vendredi pour soumettre la première phase de construction de l’usine de Northvolt à une procédure menant à un examen un BAPE, puisqu’il existe un délai de trois mois et que la demande d’autorisation a été déposée le 22 décembre.

Pour le moment, il est impossible de savoir quelles pourraient être les répercussions de cette phase pour la biodiversité, la communauté d’accueil et la rivière Richelieu, située tout près. Les documents déposés par l’entreprise en appui à cette demande n’ont pas été rendus publics. Le Devoir a tenté de les obtenir en recourant à la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics, mais le fichier transmis a été en bonne partie caviardé à la demande de Northvolt.

« La saga Northvolt illustre à quel point il est difficile d’accéder à l’information en matière d’évaluation environnementale, même pour un projet d’une telle ampleur, déplore Alice-Anne Simard, directrice générale de Nature Québec. Nous demandons donc que le registre public des évaluations environnementales, qui a été promis il y a six ans, lors de la réforme de la Loi sur la qualité de l’environnement, soit mis en place. » Ce registre permettrait un accès public aux documents pris en compte dans une demande d’autorisation ministérielle.

« La population ne peut même pas savoir si le gouvernement fait respecter ses critères d’autorisation, car ces critères ne sont pas publics et accessibles, ajoute le responsable de la campagne Climat-Énergie chez Greenpeace Canada, Patrick Bonin. Et il est très préoccupant de constater que le gouvernement est prêt à allonger des milliards pour Northvolt, mais qu’il n’est pas prêt à envoyer des inspecteurs sur le terrain pour s’assurer que la compagnie étrangère respecte la réglementation du Québec. »

Le ministère québécois de l’Environnement n’a réalisé aucune inspection sur le site lors de la destruction des milieux humides par Northvolt. Il n’est donc pas possible de vérifier de façon indépendante si toutes les mesures ont été prises pour éviter de tuer la faune présente, qui comprend des espèces menacées.

« Accommodements »

Le Devoir a toutefois révélé jeudi que l’entreprise avait proposé au ministère de l’Environnement du Québec de recourir à une méthode illégale pour remblayer les milieux humides sur son site, soit l’utilisation de sols contaminés. Elle a aussi évoqué l’idée de vider des milieux humides afin de pouvoir les détruire, avant d’être rappelée à l’ordre par les experts du gouvernement.

« On a tout fait, jusqu’à présent, pour répondre aux demandes de l’entreprise. J’imagine donc qu’elle se sent légitime de demander des accommodements sur la façon de remblayer des milieux humides, indique Marc-André Viau, directeur des relations gouvernementales chez Équiterre. Mais plus le gouvernement va s’entêter à voir la réglementation environnementale comme un obstacle au développement industriel, plus il va se retrouver avec des problèmes d’acceptabilité sociale, même pour des projets bien accueillis. »

Dans ce contexte, et en l’absence d’examen du BAPE, il serait souhaitable de « former rapidement un comité indépendant pour l’aviser sur les prochaines étapes d’implantation de l’usine », soutient Alain Branchaud, directeur général de la Société pour la nature et les parcs du Québec.

Pour le moment, on ignore quelles seront les prochaines demandes d’autorisation déposées. Des phases supplémentaires du développement du complexe industriel seront probablement déposées, mais aussi le projet de système de pompage et de rejet d’eau dans la rivière Richelieu.

En théorie, pour toutes ces phases, le ministre de l’Environnement du Québec, Benoit Charette, pourrait recommander que l’entreprise Northvolt soit soumise à une procédure environnementale impliquant une étude d’impact.

1 « J'aime »
Texte complet : Le projet de Northvolt ne respecterait pas l’accord mondial pour la biodiversité

Le projet de Northvolt ne respecterait pas l’accord mondial pour la biodiversité


Photo: Valérian Mazataud, Le Devoir
En vertu de l’autorisation accordée en janvier par le gouvernement Legault, Northvolt devra proposer et faire approuver d’ici trois ans un projet de «restauration et/ou conservation de milieux naturels» pouvant atteindre un maximum de 500 000 m2 «sur un site alternatif», idéalement dans la même région.

Alexandre Shields
25 mars 2024
Environnement

La façon de développer le projet de Northvolt contrevient à des cibles inscrites dans le cadre mondial pour la protection de la biodiversité signé à Montréal en 2022, estiment deux experts consultés par Le Devoir. Les gouvernements du Québec et du Canada se sont engagés à respecter cette entente conçue pour freiner le déclin du vivant sur Terre.

Le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal a été adopté à Montréal en décembre 2022, lors de la Conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP15). Cet accord, issu de longues négociations, comporte 23 cibles élaborées pour encadrer l’action des États dans la lutte contre l’effritement de la vie sur la planète, considéré comme une crise aussi grave que les dérèglements climatiques.

Or, la façon dont s’implante le projet d’usine de Northvolt à l’heure actuelle soulève de sérieuses questions sur le respect d’« au moins cinq cibles », souligne Dominique Gravel, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en écologie intégrative à l’Université de Sherbrooke.

Il cite en exemple la première cible, soit celle qui prévoit « une planification » territoriale qui permette de « réduire la perte de zones de grande importance pour la biodiversité ». Ce principe n’a pas été respecté dans le cas des autorisations accordées à l’entreprise suédoise, estime-t-il.

Dans leur avis faunique produit dans le cadre de l’analyse de la demande d’autorisation de destruction des milieux humides du site, les experts du ministère de l’Environnement du Québec avaient fait valoir que le terrain avait une « haute valeur écologique ». Leur rapport concluait aussi que « bien qu’en partie perturbé, le site offre un terrain boisé et de nombreux milieux humides dans un territoire fortement urbanisé et agricole, ce qui lui confère une bonne valeur pour la biodiversité faunique ».

Ce terrain ne pourra toutefois plus jouer ce rôle, puisque la superficie de milieux naturels « résiduels » ne sera « pas suffisante pour maintenir les fonctions essentielles au soutien de la biodiversité faunique locale et régionale, en l’occurrence la faune aviaire, les tortues et les chiroptères ».

M. Gravel fait également référence à la deuxième cible, qui mise sur la restauration des écosystèmes « dégradés » afin d’améliorer les « services écosystémiques » et la « connectivité » entre les milieux naturels. « C’était le cas ici, puisque le site a été laissé à l’abandon. J’ai été étonné, comme scientifique, par la qualité de ces milieux. C’est comme si la vie avait vraiment besoin de ces milieux, qui ont été colonisés en très peu de temps, et ils soutenaient certaines espèces. C’est un exemple très éloquent du besoin de ces milieux naturels », qui plus est dans une région où « il n’y en a plus ».

En outre, « il représente l’un des derniers milieux naturels assurant la complémentarité entre les habitats terrestres et aquatiques », en raison de sa proximité avec la rivière Richelieu, selon les experts du gouvernement du Québec.

Espèces en péril

Le spécialiste des enjeux de biodiversité ajoute que le développement du projet semble aller à l’encontre de la quatrième cible de l’accord conclu à la COP15, dans laquelle les États s’engagent à « faire cesser l’extinction d’origine humaine des espèces menacées connues et d’assurer leur rétablissement et leur conservation ». Au moins 21 espèces en péril ont été recensées sur le terrain de Northvolt. « Sur ce site et tout près, il y a des espèces menacées. C’est le cas du chevalier cuivré, de la disparition duquel on pourrait être responsable. Il n’y a pourtant pas de mesure prise actuellement pour cette espèce », fait valoir Dominique Gravel.

Professeure au Département des sciences biologiques de l’UQAM, Tanya Handa juge elle aussi que le développement en cours et prévu représente des risques supplémentaires pour certaines espèces menacées.

Elle cite le cas de la destruction autorisée d’un site de 1700 m2 qui est un habitat pour trois espèces de tortues en péril, dont la tortue-molle à épines, qui est « en voie de disparition ». En guise de compensation, Northvolt prévoit toutefois « la création d’un habitat pour les tortues de nature équivalente » ailleurs sur le site, à même les « milieux résiduels ». L’entreprise a trois ans pour faire approuver son plan, ce que déplore Mme Handa. « On détruit maintenant, et ensuite on va recréer de l’habitat. C’est inquiétant, d’autant plus que la relocalisation n’est pas une recette gagnante assurée. »

Sur ce site et tout près, il y a des espèces menacées. C’est le cas du chevalier cuivré, de la disparition duquel on pourrait être responsable.

— Dominique Gravel

La professeure ajoute que les États se sont engagés dans le cadre mondial sur la biodiversité à préserver au moins 30 % de leurs milieux naturels terrestres et aquatiques d’ici 2030. « Dans le sud du Québec, nous sommes vraiment sous le seuil de 30 %. Il faudrait donc tendre vers une perte zéro de milieux naturels. »

De façon plus globale, Tanya Handa insiste sur la nécessité de voir la lutte contre la crise climatique et la lutte contre la perte de biodiversité comme des questions directement liées.

« L’esprit de la COP15, c’est qu’il faut s’attaquer à la crise climatique et à la crise de la biodiversité en même temps, avec les mêmes solutions. C’est quelque chose qui a été abordé souvent durant la conférence, en soulignant le besoin de solutions basées sur la nature. Préserver les milieux naturels nous permet donc de préserver la biodiversité, mais aussi de lutter contre la crise climatique et de s’adapter aux impacts. En acceptant de détruire des milieux naturels, dont des milieux humides, nous ne privilégions pas cet esprit de solutions basées sur la nature. »

En vertu de l’autorisation accordée au début du mois de janvier par le gouvernement Legault, Northvolt devra proposer et faire approuver d’ici trois ans un projet de « restauration et/ou conservation de milieux naturels » pouvant atteindre un maximum de 500 000 m2 « sur un site alternatif », idéalement dans la même région. L’objectif est de « minimiser la perte d’habitats utilisés par la faune, [dont] les espèces en situation précaire ». En ce qui a trait aux milieux humides détruits, une compensation financière de 4,75 millions de dollars a été versée.

Silence de Québec

Le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, estime-t-il que le projet de Northvolt, tel qu’il se développe actuellement, respecte les engagements pris dans le cadre de la COP15 ? Son cabinet n’a pas répondu à cette question du Devoir, malgré plusieurs relances.

Le cabinet du ministre fédéral de l’Environnement nous a fait parvenir une déclaration. « L’un des engagements phares du gouvernement depuis la COP15, c’est la protection de 30 % des terres et des eaux d’ici à 2030, le respect des droits et des rôles des peuples autochtones et la lutte contre les principaux facteurs de perte de biodiversité, tels que la pollution et la surexploitation de la nature. Comme dans tout engagement international, les provinces et les territoires ont un important rôle à jouer pour mettre en oeuvre leurs objectifs en matière de biodiversité. »

« Dans le cadre de Northvolt, nous reconnaissons que le Québec attire des investissements historiques de la part d’entreprises du monde entier. Ces investissements peuvent faire croître l’économie et créer des emplois bien rémunérés pour la classe moyenne, aujourd’hui et pour les décennies à venir. Ce sont des signaux encourageants », ajoute le cabinet.

Un autre article d’Alexandre Shields qui chie sur Northvolt? Quelle surprise!

1 « J'aime »
1 « J'aime »

Northvolt a fait des travaux avant le changement d’usage dans le zonage.
Le maire de McMasterville dit que ça n’enfreint aucun règlement.

La construction industrielle n’est toujours pas permise sur la portion du terrain de Northvolt située à McMasterville, car le zonage n’a pas encore été modifié, a appris Radio-Canada. Le projet d’usine de batteries, déjà lancé, n’aura d’autre choix que d’être conforme pour que la première pierre puisse y être posée, ce qui pourrait prendre de cinq à six mois.

Des avocats en droit municipal font part de leur surprise. Le gouvernement voulait tellement ce projet-là qu’il a mis la charrue devant les bœufs, croit notamment Me Mario Paul-Hus.

1 « J'aime »

Northvolt a tenu une conférence de presse ce matin

Six mois après l’officialisation du projet de 7 milliards du fabricant de cellules, ses dirigeants ont procédé à une mise à jour, mercredi, à Montréal, sur ce qui a été accompli et sur les prochaines étapes à franchir.

À court terme, jusqu’à 450 camions devraient effectuer du va-et-vient sur le chantier dans le cadre de la construction des premiers bâtiments sur le terrain qui chevauche les municipalités de Saint-Basile-le-Grand et McMasterville. Northvolt attend toujours une autorisation ministérielle pour aller de l’avant.

1 « J'aime »

Un nouveau reportage de Thomas Gerbet sur Northvolt…

Le ministre de l’Environnement du Québec n’avait pas l’appui de ses fonctionnaires pour éviter à Northvolt un examen du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) pour sa production de batteries, a appris Radio-Canada. Un rapport interne révèle que les employés du ministère recommandaient l’examen complet, au nom du « principe de précaution ».

Texte complet : BAPE pour Northvolt : Québec a éclipsé la recommandation des fonctionnaires

BAPE pour Northvolt : Québec a éclipsé la recommandation des fonctionnaires

Le ministre Benoit Charette n’a pas écouté son ministère qui souhaitait un BAPE pour l’usine d’assemblage.

Thomas Gerbet
Publié à 4 h 00 HAE

Le ministre de l’Environnement du Québec n’avait pas l’appui de ses fonctionnaires pour éviter à Northvolt un examen du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) pour sa production de batteries, a appris Radio-Canada. Un rapport interne révèle que les employés du ministère recommandaient l’examen complet, au nom du « principe de précaution ».

Le Bureau de stratégie législative et réglementaire du ministère de l’Environnement anticipait des impacts importants sur la population, les milieux humides, la faune et les espèces préoccupantes avec une usine d’assemblage de batterie d’une capacité de 30 gigawattheures (GWh), soit comme celle de Northvolt.

Les vérifications effectuées montrent que l’empreinte au sol d’une usine de 30 GWh est importante, écrivaient les fonctionnaires, dans leur Rapport de consultation publique de mai 2023, juste avant que Québec change sa réglementation.

Puisque les impacts de ce type d’usine sont peu documentés, le principe de précaution prévaut.

— Extrait de la recommandation du Bureau de stratégie législative et réglementaire du ministère de l’Environnement

On voit des bâtiments au milieu d'une forêt.
Le complexe industriel de Northvolt en Montérégie sera développé sur le même modèle que celui construit dans le nord de la Suède.
PHOTO : NORTHVOLT

Un seuil de déclenchement du BAPE retiré sans explication

En février 2023, le gouvernement avait proposé de modifier la réglementation environnementale pour l’adapter à la nouvelle filière des batteries. À l’époque, son idée était de soumettre à un examen du BAPE une usine d’assemblage d’une capacité de 30 gigawattheures (GWh) ou plus.

Des consultations publiques avaient été ouvertes et le ministère avait reçu deux commentaires sur cet aspect :

  • l’Ordre des chimistes du Québec jugeait que c’était une bonne idée;
  • Northvolt suggérait de faire passer le seuil à 40 GWh (ce qui aurait eu pour effet de lui éviter le BAPE).

Ce qu’on découvre dans le nouveau document obtenu par Radio-Canada, c’est que les fonctionnaires recommandaient de ne pas retenir la modification proposée par la compagnie suédoise. Le seuil doit demeurer à 30 GWh, lit-on dans le rapport.

Le gouvernement Legault ne les a pas écoutés. En juillet 2023 : il a finalement adopté un règlement sans aucun seuil pour les usines d’assemblage de batterie. Il n’y aura donc pas de BAPE, quelle que soit sa capacité.

Un mépris de la fonction publique, selon un ancien du BAPE

Aucun mémoire reçu n’avait suggéré l’approche retenue par le gouvernement, et les fonctionnaires ne la souhaitaient pas. C’est déplorable, réagit l’ancien vice-président du BAPE et ex-journaliste spécialisé en environnement, Louis-Gilles Francoeur.

Il voit dans cette décision politique un mépris de la démarche scientifique du ministère et un rejet de la fonction publique.

Pas de commentaires du cabinet du ministre

Le cabinet du ministre Benoit Charette a refusé d’expliquer sa décision en contradiction avec les recommandations de ses fonctionnaires. Son équipe invoque la judiciarisation du dossier. Le Centre québécois en droit de l’environnement conteste devant la Cour supérieure les changements de réglementation qui ont permis à Northvolt d’échapper au BAPE.

Le mois dernier, le cabinet du ministre disait avoir retiré le seuil de 30 GWh, car il ne permettait pas d’atteindre les objectifs climatiques du gouvernement.

Le Québec souhaite participer à l’effort de décarbonation, conscient que, grâce à notre politique d’électricité verte, nous sommes l’une des juridictions les mieux positionnées pour permettre des progrès continentaux et mondiaux.

— Mélina Jalbert, directrice des communications du ministre de l’Environnement du Québec

Avec des projets comme celui de Northvolt, le gouvernement espère que des gains économiques pourraient être faits à moyen et long terme, ce qui permettrait de mieux soutenir nos programmes sociaux et environnementaux dans l’avenir.

Le mois dernier, le ministre a admis avoir voulu éviter l’examen du BAPE à Northvolt pour favoriser l’implantation d’une filière batterie au Québec. Le gouvernement craignait de perdre le projet à cause de la longueur du processus d’évaluation environnementale.

Northvolt affirme devoir entrer en production rapidement, dès l’été 2026, pour que son plan d’affaires fonctionne.

Une rencontre secrète entre le ministre Charette et Northvolt

Comme le révélait Radio-Canada, le ministre Benoit Charette a rencontré la direction de Northvolt le 31 mai 2023, soit après la livraison du mémoire des fonctionnaires. On ignore ce qu’il s’est discuté. Cette rencontre n’apparaît pas dans l’agenda officiel du ministre.

Des arbitrages au conseil des ministres?

Louis Simard, professeur à l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa, n’est pas étonné du résultat final, quand on sait qu’on voulait absolument favoriser la filière batterie. Il n’est pas non plus choqué par le processus.

Ce que les fonctionnaires recommandent, c’est une chose. Ce que le ministre va amener au conseil des ministres, c’est autre chose. Et ce que le conseil des ministres va décider, c’est encore autre chose.

Ce ne sont pas les fonctionnaires qui dirigent et qui décident. Ils sont là pour donner un avis éclairé à ceux qui sont élus légitimement.

— Louis Simard, professeur à l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa

Le professeur rappelle que le conseil des ministres est le théâtre d’arbitrages, avec des ministres forts (il cite celui de l’Économie). Louis Simard explique aussi que le gouvernement a même le loisir de prendre une décision contraire aux conclusions d’un examen du BAPE.

Dès le 29 septembre, au lendemain de l’annonce du plus gros projet manufacturier de l’histoire du Québec, Radio-Canada révélait que le seuil pour déclencher un examen du BAPE applicable à la fabrication de batteries avait été déplacé de 50 000 à 60 000 tonnes, alors que l’usine en produira 56 000 tonnes.

Trois usines dans le projet de Northvolt, trois règles par rapport au BAPE

  • Usine de fabrication de cathodes (56 000 tonnes annuelles) : a échappé au BAPE grâce au seuil passé de 50 000 à 60 000 tonnes.
  • Usine d’assemblage de batteries (30 GWh) : a échappé au BAPE grâce au retrait de l’article qui projetait d’assujettir une usine de 30 GWh et plus.
  • Usine de recyclage de batteries : à être soumise à l’examen du BAPE.

Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de BAPE qu’il n’y a pas d’évaluation environnementale, expliquait, récemment, le ministère de l’Environnement.

Pour permettre à l’entreprise de commencer rapidement la construction, sans attendre d’étudier l’ensemble du projet, l’analyse environnementale a été morcelée en plusieurs autorisations, une pratique inhabituelle, selon un fonctionnaire et un ancien fonctionnaire à l’Environnement consultés par Radio-Canada.

Mais, le BAPE ne traite pas que des enjeux liés à la nature. Il étudie aussi l’impact d’un projet sur l’économie, l’achalandage du réseau de transport, le logement, les services sociaux, etc.

Vendredi, la ministre responsable de la Montérégie, Suzanne Roy, a mandaté tous les ministères d’évaluer les répercussions de la construction de la méga-usine sur la région.

2 « J'aime »

Est-ce que l’usine chevauche les terrains prévu au TOD oublié?

1 « J'aime »

C’est le même terrain. Le TOD était le projet de l’ancien propriétaire, Luc Poirier, donc j’imagine que ça ne se fera pas puisqu’il a vendue l’entièreté du terrain à Northvolt.

1 « J'aime »

Northvolt souhaite imposer une entente de confidentialité aux membres du « comité de liaison avec la communauté » qu’elle a décidé de mettre sur pied dans le cadre du développement de son complexe industriel. En cas de non-respect, elle se réserve le droit de recourir aux tribunaux. Une façon de museler les citoyens qui choisiraient de s’y impliquer, selon deux experts de ces questions.

Le Devoir a obtenu copie du projet d’« entente de non-divulgation » soumis aux membres du comité, que Northvolt présente comme une « démarche d’information citoyenne » et « un lieu d’échange et de dialogue ». Cette entente rédigée dans un langage juridique très technique est conçue pour encadrer de façon stricte quelles informations présentées par l’entreprise les membres du comité peuvent diffuser ou non.

1 « J'aime »

Je ne comprends pas les journalistes qui critiquent Northvolt à toutes les occasions. La désindustrialisation de l’Amérique du Nord au profit de l’Asie a causé un dommage irréparables à notre économie. C’est important de ramener l’activité manufacturière ici et bâtir une expertise à long terme.

6 « J'aime »

Dans le cas du dernier article, c’est la pertinence de créer un comité auquel on convie la population à participer, tout en leur imposant un bâillon leur interdisant de parler…
C’est plate à dire, mais ce projet est ficelé tout croche depuis le début. On donne un terrain sur lequel on a refusé un autre projet quelques mois auparavant pour protéger la faune sur ce terrain. On subventionne à fort prix une entreprise alors que toutes les entreprises peinent à trouver des emplois. On change les règles pour le BAPE.

C’est bien beau vouloir ramener des entreprises ici, mais pas besoin de le faire à n’importe quel prix et conditions !

2 « J'aime »