Montréal - Politique municipale

Je trouve que ça fait du sens. Personnellement je ne tiens pas responsable le maire de la ville de la lutte contre les changements climatiques. L’échelle est trop petite. C’est pas ça qui va sauver la planète. Les gouvernements provincial et fédéral oui. En ville, l’argument de la crise climatique sert plus souvent qu’autre chose à justifier des positions sur les pistes cyclables par exemple. Je pense que pour beaucoup la priorité lors des élections municipales à venir c’est la relance économique. Pour moi ça l’est haut la main!

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L’urbanisme a un impact majeur et décisif sur le bilan carbone de ses citoyens. C’est ce qui décide de la densité du bâti et de la viabilité des habitudes de transport.

J’avais vu passer une statistique il y a quelques mois: un citoyen à Montréal est responsable de 3 fois moins de gaz à effet de serre qu’une personne dans la couronne, grosso-modo. Si le municipal n’avait pas d’impact, on n’aurait pas des différences aussi majeures sur le bilan en fonction de la forme urbaine, qui est une responsabilité des villes.

C’est certain que les gouvernements provincial et fédéral jouent un rôle décisif, mais les villes sont déjà outillées pour prendre des décisions majeures. Elles n’ont pas à attendre qu’un gouvernement supérieur impose des decisions dans leur champ de compétence pour agir.

L’échelle des villes n’est pas petite. Tout le monde vit dans une ville. La somme de leurs actions touche tous les citoyens.

La ville est responsable de la majorité de mon bilan carbone (que je puisse vivre sans voiture, dans un édifice dense, avec des services de proximité), et de presque tout ce qui touche mon quotidien en termes d’adaptation aux changements. Je pense que c’est une raison pourquoi on voit un « militantisme » écologique plus important dans les quartiers centraux au niveau municipal, on voit un impact.

La relance économique est extrêmement importante aussi, c’est certain.

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Justement je ne pense pas que ce soit grâce à l’administration municipale que la majorité du bâti de Montréal est composé de plex. C’est surtout dû à son économie florissante au moment de leur construction. C’est pourquoi on a un coeur plus dense que d’autre ville qui se sont développées plus tard au moment où la voiture était reine. Mais peut-on dire que c’est grâce à un maire en particulier ? Je pense que ce sont surtout des facteurs externes. Même chose pour la présence de nombreux commerces de proximité en ville vs en banlieue.

Si on part du postulat que plus de densité est bénéfique car permet d’avoir plus de commerces de proximité, moins besoin de la voiture etc etc alors l’administration actuelle se comporte mal puisqu’elle est partisane du maintien du statut quo. Et quiconque ose le remettre en question est dépeint comme un vendu aux promoteurs. Les Nimbyisme est limite encouragé.

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C’est drôle, parce que le développement économique, c’est sans doute un des champs de compétence qui dépend le moins de la Ville et de l’administration en place. La Ville, ce qu’elle peut faire, c’est d’offrir un milieu de vie intéressant pour les entreprises et leurs employés, y compris au niveau de la mobilité. Elle peut offrir des subventions aussi, mais rien de majeur.

L’environnement, au contraire, surtout pour une grande ville comme Montréal, est une thématique sur laquelle il est beaucoup plus facile d’agir : mobilité, gestion des déchets et matières résiduelles, assainissement des eaux, parcs et espaces verts, ilots de chaleur et verdissement. Le plan Climat de Montréal, qui prévoit réduire de 55% les GES d’ici 2030, en est un bon exemple, qui bonifiera de facto la performance de tout le Québec en matière de transition écologique.

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Une ville peut certainement nuire ! Refuser un projet de milliards parce qu’on préfère un parc peut être un exemple de cela. Pour moi c’est majeur. Et surtout on ne sent aucun effort du point de vue économique de la part de la ville. Aucun. Les villes se battent pour attirer l’argent. Ici on a fait plus d’annonces majeures sur des parcs et des pistes cyclables que sur l’économie en 4ans. Mais ca reste mon point de vue lol.

Je trouve en fait l’argument encore plus intéressant du point de vue de la crise du logement. La densité de mon quartier est, je dirais, soutenable et écologique, même si on fige son échelle. Pour la disponibilité du logement, non. Je pense que pour Montréal et ses quartiers centraux, c’est la meilleure façon d’aborder le débat.

Cependant pour les quartiers moins durables, les villes sont en complet contrôle de l’échelle du quartier. Et plusieurs banlieues (ou quartiers) s’activent à empêcher la densification douce (genre remplacer une unifamiliale par un triplex ou même une semi-détachée de 2 étages). On a un problème écologique et de logements.

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L’exemple dont tu parles, Solargise, n’a jamais vu le jour nulle part. C’était un projet bancal dès le départ et ça se savait.
C’est une vraie question, sans mauvaise foi, mais peux-tu me nommer un autre projet économique porteur qui aurait été tassé par l’administration actuelle?

Tu veux dire que la meilleure manière de développer ce serait de reproduire les quartiers centraux de Montréal sans toucher à ces derniers? Je ne sais pas si je comprends mal

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Je pense juste que le débat sur la densification des quartiers centraux est plus intéressant du point de vue de la crise du logement que du point de vue d’en faire des milieux soutenables. Ils ont atteint l’objectif d’être soutenable. Mais il y a une crise du logement. Si on veut changer leur échelle, je pense qu’on pourrait plus facilement convaincre les gens de densifier davantage sur la question de la disponibilité des logements.

Je ne sais pas si je suis clair c’est peut-être difficile à expliquer lol.

En contraste, plusieurs quartiers à faible densité ont un problème à offrir un environnement écologiquement soutenable, tout en limitant les logements disponibles avec la protection de cette échelle. C’est un problème double, à mon avis on devrait mettre encore plus d’effort là (ce qui n’enlève rien au débat de l’échelle des quartiers centraux).

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C’est là où on ne se comprend pas. Pour moi l’important ce n’est pas que le projet ait vu le jour ailleurs ou non. C’est l’attitude de la ville quand il est question d’accueillir des investissements potentiels. Si la ville avait parlé de ses réserves sur le sérieux de la compagnie j’aurais dit bravo. Mais je me souviens très bien que le problème c’était que la ville voulait agrandir le Parc d’Anjou en y intégrant le site sur lequel Solargise voulait implanter son usine de panneaux solaires.

Faire campagne par exemple sur l’avenir de la Formule E et procéder direct à son annulation dès le début du mandat sans chercher de solution, sans se demander si dans le futur ça pourrait être bon pour nous. Le tout moyennant une poursuite toujours en cours d’ailleurs, pour moi c’est tragique et ça envoie un mauvais message. Le développement au Cap St-Jacques on le bloque, fin alors qu’il était en développement depuis plus de 16ans de concert avec la ville. Pourtant développer sur l’ile est mieux que développer en dehors. Ils auraient pu s’asseoir, discuter, chercher à le bonifier. On force d’autres promoteurs à revoir leur vision à la baisse (île des sœurs, Esplanade Cartier, Molson). On hurle à gorge déployée contre le Royalmount mais à coté Blue Bonnets il se passe quoi depuis 4ans ? Rien. Et j’allais oublier le 20-20-20 qui est mauvais selon moi car il prend beaucoup sans rien donner en contrepartie. À un moment on voit où sont les priorités. Il y a des annonces à chaque semaine sur des parcs, sur des pistes, sur des bébelles franchement souvent laides et enfantines dans le centre-ville pour lui “redonner vie”. Mais l’économie c’est clairement le parent pauvre de cette administration.

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La construction de nouveaux bâtiments à Montréal atteint des sommets, et le rebondissement économique de la pandémie est l’un des meilleurs au continent. On peut bien critiquer le développement économique de Montréal ici et là, mais ce n’est pas parce que les médias parlent de parcs et pistes cyclables (qui sont eux aussi importants) que c’est au détriment de l’économie.

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Quelque chose qui n’était pas du tout voulu par la population local et qui n’a fait parler d’elle que pour de mauvaises raisons… Honnêtement, dire que Projet Montréal est contre l’économie avec cet exemple-là, c’est pas nécessairement le meilleur argument.

C’est sûr que construire en zone inondable est toujours une bonne idée. Ça fait rouler l’économie du sinistre. C’était insensé ce développement immobilier et plusieurs autres endroits à Pfds-Roxboro sont bien meilleurs pour faire du développement.

Ce n’est peut-être pas sa force, mais je dirais que l’Administration Plante a une vision plus locale de l’économie, comme en témoigne la renaissance de la rue Saint-Hubert malgré les travaux qui ont été faits.
Aussi, les catastrophes économiques annoncées quand Projet Montréal a été élue, je les attends encore. Et on a été 1,5 an en pandémie. Sérieusement, faudrait parfois voir le développement économique comme étant des trucs qui flashent et qui font du bruit. Ça peut être doux et fait de manière juste.
Aussi, j’aimerais qu’il y ait une étude comparative entre les deux administrations (Plante et Coderre) pour savoir qui a eu de meilleurs scores en relance économique… Je suis certain qu’on pourrait être surpris du résultat.

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Le circuit en ville n’était pas voulu oui. Pas la course, grosse nuance. Si demain un sondage disait que la majorité des montréalais était contre le REV on devrait le démanteler sans réfléchir ?

Une partie du terrain a été inondée c’est vrai. Est ce que ca remettait l’entièreté du projet en question ? Non.

Montréal continue de surfer sur une vague qui a débuté bien avant. L’administration actuelle n’y est absolument pour rien. D’ailleurs elle n’a jamais fait de grosse annonce concernant l’économie. On en parle pas trop, ça fait trop capitaliste. On focus nos efforts sur ce qui plait à notre électorat. Je ne peux pas être le seul à voir cela. C’est réel.

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  • Mais le circuit en ville était (est probablement encore) une contrainte à la tenue de la Formule E.

  • Effectivement, une partie seulement, mais on s’entend que ça n’ira pas en diminuant ce genre de catastrophes. Puis, peut-être que ça fait moins de revenues en taxes foncières, mais ultimement, on se garde une zone tampon pour éviter des débordements ailleurs. Tsé la nature peut s’auto-réguler sans intervention humaine et les interventions humaines pour empêcher les catastrophes sont extrêmement coûteuses… Doc au final, aurions-nous gagné au change économiquement? Je ne sais pas, mais la préservations d’espace vert et naturel est aussi importante que l’économie (pis les études scientifiques sont éloquentes sur leur valeur économique).

  • Peut-être bien qu’elle n’a pas fait de grosses annonces économiques, mais le REM B en est une (10 G$, c’est pas rien). Mais c’est sûr que si on regarde l’économie en termes de grosses annonces uniquement, c’est peut-être pas ce qui a été le plus souligné; ça c’est vrai.

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J’ajouterais que Luc Raboin, responsable du développement économique et commercial au comité exécutif, est vraiment une grosse pointure dans le domaine des économies d’avenir. Il est très discret, pas un fan des caméras et des spectacles, mais on est très chanceux de l’avoir.

Je préfère qu’on en entendent moins parler mais que les choses bougent pour vrai dans la bonne direction.

Accorder de l’importance à l’économie, c’est pas seulement se faire photographier avec des PDG dans des soirées cocktail.

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J’aimerais vraiment comprendre en quoi le REM B est une annonce de l’administration Plante, sincèrement. Par contre elle se l’approprie oui ça c’est vrai. Elle a fait pleins de tweets à ce sujet dans lesquelles elle se met en avant. Mais nous savons qu’avec ou sans elle, ce projet se ferait quand même. La motivation principale pour la CAQ étant de récompenser leurs électeurs de Pointe aux Trembles.
L’économie n’est pas au centre de la vision de Projet Montréal. C’est même très secondaire. Environnement oui, transport oui. Économie moins. Grands projets hell no.

D’ailleurs on le voit bien sur le forum où la plupart des intervenants semblent avoir plus d’atômes crochus avec PM. Les nouvelles par rapports aux investissements passent souvent sous le radar avec 1-2 likes tandis que celles en rapport avec le REV par exemple pètent les compteurs. C’est pas négatif c’est juste un constat. J’apprécie la confrontation des idées.

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L’apport de l’administration Plante au REM B, c’est d’avoir amené le focus sur les besoins en transports de Montreal-Nord avec la ligne rose.

Je trouve ce débat un peu bizarre… Ne peut on pas être intéressés par l’environnement, l’urbanisme et la proximité au citoyen tout en suivant l’économie?

On reste un forum de développement urbain et immobilier. Les nouvelles économiques ne sont pas le point principal des échanges. Je travailles dans le domaine des affaires et je trouve ça impressionnant tout ce qui se passe à Montréal présentement. Ça ne m’empêche pas de m’intéresser aussi à la proposition de Projet Montréal.

Qu’est ce que Denis Coderre apporterait de différent en terme de développement économique, si ce n’est de faire des photo ops?

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Faudrait pas toujours lancer Coderre quand on débat de l’apport de l’administration actuelle. Je critique ce que je vois mais cela ne veut pas dire que je pense que Coderre ferait toujours mieux qu’elle. Donc la question que tu poses je ne sais pas trop comment y répondre. Mais en terme d’attitude générale je trouve qu’il donne l’impression d’être plus pro-business qu’elle.

On peut mais l’économie est malheureusement trop souvent reléguée aux oubliettes selon moi. Mais chacun ses priorités, c’est sur.

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Mais dans la période actuelle, avec une économie excessivement forte, voir même trop forte, avec tous les problèmes de main d’oeuvre et d’approvisionnement qu’on connaît, qu’est-ce qu’on veut de plus? Qu’est-ce qu’on peut de plus? À moins que vous me parliez de basculer vers une économie de décroissance mais j’en doute.

Et n’est-ce pas justement le temps de s’occuper de tous les autres sujets qui sont négligés depuis des décennies? Si on ne s’occupe pas de l’environnement, du transport actif et autres sujets «secondaires» pendant les périodes ou l’économie roule toute seule, quand allons-nous s’en occuper? Durant la prochaine récession? J’en serais très surpris…

Dans le contexte actuel, l’environnement et les aspects sociaux me semblent être des sujets beaucoup plus importants et alarmants que l’économie, qui profiterait d’ailleurs d’un apaisement.

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L’administration municipale doit certainement créer un climat qui favorise le développement économique mais, je préfère de loin une administration qui se préoccupe d’urbanisme, de transport collectif et d’enjeux sociaux, ce que fait l’administration actuelle.

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