Migration, émigration et immigration - Discussion générale

Gouvernement fédéral ??? Et maintenant on se réveil!!! :alarm_clock: cette capitale ne se réveillera jamais . On s’y couche très tôt et ça vaut pour le gouvernement aussi .

mais qu’est-ce que cela signifie pour le Québec? Ne contrôlons-nous pas déjà la catégorie d’immigration permanente?

Lors d’un débat sur les chiffres de l’immigration, je pense qu’il est très important de faire la distinction entre « immigration » et « immigrants ».

Si quelqu’un affirme au cours d’un débat que « les niveaux d’immigration sont insoutenables », il ne parle pas des immigrants ni de leurs qualités. Il parle des dangers d’une augmentation rapide de la population.

Prétendre le contraire - prétendre que cette déclaration signifie que son auteur est « raciste » ou n’aime pas les immigrants eux-mêmes, est malhonnête et manipulateur.

Les adultes devraient pouvoir exprimer leurs inquiétudes concernant les niveaux élevés d’immigration sans être accusés de racisme ou de préjugés. Une nation peut être ruinée par la surpopulation, et les forces économiques sont souvent responsables d’une augmentation insoutenable de la population - soit par l’immigration, soit par des politiques pro-natalistes.

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Le raisonnement à la base n’est pas faux, mais ce genre de parole n’est pas toujours libre de sous-discours. Il serait donc tout autant malhonnête et manipulateur de suggérer le contraire. L’immigration est un phénomène qui implique des personnes, et il n’est pas inhabituel d’en faire un jugement sur les personnes tout en cadrant ses propos en termes de processus, de nombre, de capacité, de technocratie. Dans tous dialogue, il est important de placer les propos dans leur contexte plus large. Dans le cas spécifique de la CAQ, considérant l’historique de ce gouvernement sur cette enjeu et d’autres, il n’est pas déraisonnable de se questionner si certaines tendances déplorables sous-tendent en partie leur discours. Plusieurs choses peuvent être vraies en même temps.

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ce genre de parole n’est pas toujours libre de sous-discours

Aucune discussion n’est exempte de sous-discours. C’est un tautisme de croire que l’on peut rendre les choses réelles simplement avec des mots.

Et les médias commerciaux, qui produisent une grande partie de nos sous-discours implantés et qui suggèrent les opinions que nous devrions tous avoir sur de nombreux sujets, ne sont pas neutres. Ils sont sponsorisés par des entreprises commerciales et cet argent a contaminé de nombreuses questions sociales.

Au lieu de fournir des informations sur les avantages et les problèmes de divers scénarios démographiques, les médias commerciaux tentent de rendre impossible un débat public en implantant la honte sur un côté du débat. Devinez de quel côté se trouvent leurs sponsors ?

La critique de ces opinions est complètement saine et légitime, mais ces opinions ne tiennent pas d’obligations financières. Les grosses salles de rédaction au Québec ont une séparation totale entre le contenu et le côté des affaires. L’un ne contamine pas l’autre, et personne qui écrit dans un journal sérieux se fait donner des commandes du genre. Et si ça se faisait, ça ne serait pas long que ça ferait un scandale bien mérité et impossible à camoufler.

Pourtant dans votre dernier commentaire, vous débuter en alléguant le contraire.

Québec a autant contribué qu’Ottawa à ouvrir les vannes de l’immigration temporaire, et tous deux devraient se concerter pour corriger le tir. C’est que conclut la plus récente étude de l’Institut du Québec (IdQ), publiée mercredi matin, qui prévient que faire marche arrière aura un « prix » tant économique qu’humain.

Pendant que les deux ordres de gouvernement s’accusent mutuellement d’être responsables de la hausse de l’immigration temporaire, l’IdQ a calculé que la province avait contribué à la moitié de la hausse de l’immigration temporaire entre 2021 et 2024.

« Contrairement à une idée répandue », ce sont les permis de travail qui ont connu la plus forte hausse durant la période analysée et non pas les demandes d’asile, note l’étude. L’explosion est en outre « principalement due » à des politiques gouvernementales qui ont « assoupli les critères d’admission », d’une part, et n’ont pas « endigué la hausse des demandeurs d’asile », d’autre part.

Québec et Ottawa ont perdu le contrôle de l’immigration temporaire et le reprendre fera mal, surtout aux employeurs, aux cégeps et aux universités qui sont devenus accros aux immigrants.

Ce coup de barre est nécessaire, mais il plombera la croissance économique des trois prochaines années au Québec, conclut un rapport réalisé par l’Institut du Québec et publié ce mercredi.

D’entrée de jeu, les auteurs soulignent que l’explosion incontrôlée de l’immigration qui a chamboulé l’économie est autant la faute de Québec que d’Ottawa⁠1.

Entre 2021 et 2023, les deux gouvernements ont assoupli les critères d’admission pour les immigrants temporaires, et leur nombre a plus que doublé au Québec au cours des trois dernières années. Ce qui devait être une mesure de dernier recours est devenu une condition nécessaire à la survie de nombre d’entreprises et d’établissements d’enseignement, surtout dans les régions, souligne l’étude.

Certains pourraient ne pas survivre. « Une baisse de l’immigration temporaire pourrait compromettre la viabilité de certains établissements », reconnaissent les chercheurs.

Suspension de 8 mois du PEQ et du PRTQ par la CAQ

Pour les Programme de l’expérience québécoise, les personnes immigrantes sont déjà intégrées à la société québécois pour études ou travail…

ll va falloir patienter avant de pouvoir immigrer de façon permanente au Québec.

Radio-Canada a appris qu’au cours des prochains mois, le gouvernement Legault n’enverra aucun certificat de sélection du Québec (CSQ) dans deux programmes d’immigration très prisés, le temps de réaliser une réflexion équilibrée sur les prochains seuils d’immigration.

Ce document est indispensable pour obtenir le statut de résident permanent du Canada.

Ce moratoire, d’après nos informations, pourrait s’étirer jusqu’à la fin du printemps prochain.

Durant cette période, l’accès au Programme de l’expérience québécoise (PEQ), chéri par les étudiants étrangers diplômés au Québec, sera bloqué.

Ce gel de l’émission de ces certificats de sélection, qui est une prérogative du Québec dans une partie de l’immigration économique, visera aussi le Programme régulier des travailleurs qualifiés (PRTQ) et par conséquent le portail Arrima, lancé par le gouvernement Legault après son arrivée au pouvoir.

Celui-ci permet principalement de choisir des immigrants en fonction des besoins du marché du travail.

La Presse a parlé avec des associations étudiantes

La Presse a contacté les deux associations étudiantes de Polytechnique Montréal, pour mesurer les retombées concrètes de cette nouvelle sur les étudiants étrangers qui espèrent rester au Québec après leurs études.

« On dit qu’on manque d’ingénieurs au Québec. Alors on attire des étudiants internationaux, on les forme, on leur donne un diplôme… Puis on leur dit qu’ils doivent partir », lance Loïc Goyette, président de l’Association étudiante de Polytechnique.

« Pourquoi les empêcher de rester ? », s’insurge Camille Pillot, présidente de l’Association étudiante des cycles supérieurs de Polytechnique.

« C’est tellement frustrant, j’en perds mes mots », souffle-t-elle. Elle-même d’origine française, elle a obtenu l’été dernier son PEQ, après avoir obtenu son diplôme de maîtrise. Elle est actuellement en attente de sa demande de résidence permanente.

À Polytechnique Montréal, selon les chiffres transmis par les deux associations étudiantes, 20 % des étudiants au baccalauréat sont étrangers ; pour la maîtrise et le doctorat, les chiffres montent à 65 %. Et la majorité de ces étudiants sont français.

Les représentants des deux associations soulignent qu’en empêchant ces diplômés et ces travailleurs de rester, le Québec s’expose au risque de perdre ses étudiants internationaux, qui préféreront, après leurs études – ou même avant –, s’installer dans d’autres provinces, où le processus d’immigration est plus aisé.

Encore et toujours de l’improvisation de la part d’un gouvernement incompétent qui opère en vase clos en prenant des décisions, qui engagent tout le Québec et cela sans égard aux conséquences désastreuses qui en découlent.

Brace yourselves pour la surrenchère nationaliste cheap jusqu’aux prochaines élections les amis :joy:

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ça nous ferra une pause de la surrnechère communautariste cheap

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Résumé

Modification des politiques d’immigration Désarroi total chez les entreprises

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Le président du Conseil du patronat, Karl Blackburn, en conférence de presse aux côtés de quatre représentants de PME québécoises dont une partie de la main-d’œuvre est immigrante, jeudi.

Les changements rapides dans les règles d’immigration qui se succèdent tant à Ottawa qu’à Québec sèment le désarroi dans les entreprises, qui déplorent ce qu’elles considèrent comme de l’improvisation de la part des gouvernements.

Publié à 1h23 Mis à jour à 6h00

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Hélène Baril
Hélène Baril La Presse

« On dirait que les gouvernements sont plus intéressés à faire bouger l’aiguille des sondages qu’à faire bouger l’aiguille de la productivité », a résumé le président du Conseil du patronat du Québec (CPQ), Karl Blackburn, en conférence de presse au sujet des récentes annonces en matière d’immigration.

Le CPQ avait réuni jeudi les dirigeants de quatre PME québécoises pour témoigner de l’impact sur leurs activités qu’auront les changements que vient d’apporter Ottawa au Programme des travailleurs étrangers temporaires. Au même moment, le gouvernement québécois annonçait encore d’autres bouleversements, soit la suspension de deux programmes et une réduction à venir des seuils d’immigration⁠1.

L’impact combiné de ces changements peut être un arrêt de mort pour les PME qui recrutent déjà à l’étranger depuis des années, faute de trouver des travailleurs pour combler leurs besoins, ont témoigné les dirigeants invités par le CPQ.

« La première chose qu’on peut faire pour s’adapter, c’est refuser des contrats, la deuxième, c’est de déménager aux États-Unis », a résumé Frédéric Albert, le président de Fredac Corporation, une firme d’investissement actionnaire de trois PME manufacturières, soit Fibrobec, Laurin et Industek.

« Sans croissance, on se dirige vers la mort », a-t-il dit.

L’enjeu des salaires

C’est le gouvernement qui a incité les PME québécoises à recruter à l’étranger pour régler leur problème de main-d’œuvre, ont souligné les porte-parole des entreprises. Ils assurent tous qu’ils aimeraient mieux embaucher localement, parce que ça leur coûterait beaucoup moins cher.

En même temps, les PME affirment qu’elles n’ont pas les moyens d’augmenter de 20 % le salaire horaire de leurs travailleurs étrangers pour qu’ils soient considérés dans le volet des postes à haut salaire et qu’ils échappent ainsi à la nouvelle limite fédérale de 10 % d’effectifs étrangers pour les postes à bas salaires.

Pour Donna Noble, la directrice des ressources humaines de Matritech, un sous-traitant spécialisé dans les pièces métalliques, l’entreprise devrait investir 1,5 million si elle devait augmenter le salaire de ses travailleurs étrangers pour pouvoir les garder, ce qui est impossible selon elle pour des raisons de compétitivité.

Les entreprises ne sont pas accros aux travailleurs étrangers qui leur permettent de maintenir leurs salaires bas, se défend le président du Conseil du patronat. « Si les entreprises avaient la capacité de recruter des travailleurs québécois, ça coûterait beaucoup moins cher, a-t-il répété. Mais c’est comme pêcher dans un lac vide. »

⁠1. Consultez l’article « Seuil d’immigration au Québec : jusqu’à 67 000 immigrants permanents en 2025 »

Les témoignages

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Le président de Fredac Corporation, Frédéric Albert

Fredac Corporation

Boîtes de camion, conteneurs à déchets et équipements de compaction

230 employés, dont 100 venus de l’étranger

L’entreprise a embauché une gestionnaire qui parle trois langues pour gérer tous les permis requis, les questions de logement et de transport des employés étrangers, a fait savoir son président, Frédéric Albert. « Ce sont des travailleurs qui gagnent 50 000 $ par année, qui paient des impôts et qui travaillent sans se plaindre des conditions, avec le sourire. »

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Le président de Vêtements SP, Steve Bérard

Vêtements SP

Fabrication d’uniformes pour la LNH, Bauer, CCM et Nike

260 employés, dont 40 travailleurs étrangers

Le métier de couturier, ça n’existe plus au Québec, a fait valoir Steve Bérard, président et propriétaire de l’entreprise. « On a des occasions de grandir, mais on dit non à des contrats. Dans notre secteur, c’est de la haute couture, ça ne se fera pas par des robots avant plusieurs décennies. »

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE NORDIKEAU

Jean-François Bergeron, président de Groupe Nordikeau

Groupe Nordikeau

Gestion de l’eau et des infrastructures de traitement d’eau

600 employés, dont une centaine de Français

L’entreprise compte 90 % des municipalités québécoises parmi ses clients et a besoin de travailleurs qualifiés qui ne se trouvent pas en nombre suffisant au Québec, selon son président, Jean-François Bergeron. Parce qu’il existe une entente particulière avec la France, seule la qualification des techniciens français est reconnue au Québec. « Nous avons pourtant des écoles qui offrent des formations sur les métiers de l’eau et elles sont pratiquement vides. Il faut les remplir. »

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

La directrice des ressources humaines chez Matritech, Donna Noble

Matritech

Composantes métalliques pour le secteur du transport et de l’énergie

118 employés, dont 21 venus des Philippines

L’entreprise a des problèmes de recrutement depuis 2018. Elle a participé à trois missions de recrutement à l’étranger, a fait savoir Donna Noble, sa directrice des ressources humaines. Les employés venus de l’étranger représentent 18 % de l’effectif total de l’entreprise. « Pour respecter les nouvelles règles des gouvernements, il faudrait remercier 10 employés pour atteindre le seul maximal de 10 % (des postes à bas salaire) », a-t-elle illustré.

J’ai consulté les chiffres de l’institut de la statistique du Quebec et on est déja rendu la; plus de déces que de naissance pour les 6 premiers mois de l’année.

40 200 déces versus 37 850 naissance.

Sans immigration on commence a décliner.

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I’d like to point out how my friend who is French, from France, lived here for 8 years now, won’t be able to stay and will have to leave Quebec because of this block. She was going to reapply in April for July but because it’s being paused she’ll have to either return to France and leave Quebec (despite wanting to live here for life), or go to France, stay for three months and then come back with another program. It just seems counterintuitive for the government to decide to kick out French people when they also want people from France to come here to study.

Beaucoup d’expats français abusent de leur privilèges que leur donne le Canada et le Québec, ils passent des années ici sans régulariser leur status et après ils sont surpris quand ils sont rattrapé par la machine ils commencent à se plaindre. Je peux te dire que moi nord africain bien musulman j’ai dû faire tout en règle avec des temps limite très strict , résultat j’ai eu la citoyenneté en 3 ans. Donc je dis aux expat check your privileges et arrêtez de vous plaindre parce que vous gâchez la sauce pour ceux qui veulent vraiment faire tout en ordre.

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Il est question d’un moratoire ici cependant, ce n’est pas une question de faire les choses bien ou non. C’est que des gens voulant rester ne peuvent plus faire les démarches, dans l’ordre.

Par définition, on perd des gens qui peuvent être de bons candidats. On peut se demander s’il est possible de réviser nos objectifs sans créer cette situation.

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