Marché des logements locatifs - Actualités

Voici un guide pour répondre à vos questions mis en résumé pour pouvoir vous y référer au besoin.

Résumé

Renouvellement de bail Trucs et conseils pour les locataires et propriétaires

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

Cette année, les augmentations de loyer devraient tourner autour de 5,8 %, selon les estimations de la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec, qu’elle a dévoilées dans une présentation à ses membres en décembre, que La Presse a obtenue.

La saison des renouvellements de baux s’annonce tendue, avec des augmentations salées de loyer en raison de l’inflation des dernières années. Locataires et propriétaires : quels sont vos droits et obligations ?

Publié à 7 h 00

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Megan Foy
Megan Foy La Presse

Conseils aux locataires

Mon propriétaire m’envoie un avis d’augmentation de loyer et de modification d’une autre condition du bail lors de son renouvellement. Est-ce que j’ai le droit de refuser la hausse si je la juge déraisonnable ?

Absolument. Vous avez 30 jours pour la refuser, sans quoi le bail sera renouvelé automatiquement, explique Me Guy Audet, avocat spécialisé en droit locatif et immobilier. Pour ce faire, vous n’avez qu’à aviser votre propriétaire par écrit, dans l’espace prévu par le nouveau texte qui doit être obligatoirement ajouté à l’avis de modification. Trois options doivent vous être offertes : accepter ; refuser et renouveler le bail ; ou refuser et quitter le logement. Vous avez aussi le droit de refuser toute modification si l’avis est envoyé au-delà des délais prescrits, soit entre 3 et 6 mois avant l’échéance de votre bail.

CAPTURE D’ÉCRAN TIRÉE DU SITE DU TRIBUNAL ADMINISTRATIF DU LOGEMENT

J’ai refusé une augmentation de loyer. Qui doit faire des démarches pour introduire une cause en fixation de prix au Tribunal administratif du logement (TAL) ?

C’est la responsabilité du propriétaire. « Le propriétaire, lui, va avoir un autre mois [après votre refus] pour déposer la demande de fixation au Tribunal administratif du logement », précise Me Audet. Toutefois, si le tribunal en vient à la conclusion que la hausse calculée par le propriétaire était adéquate et que celui-ci vous avait fait part des calculs et des documents pertinents lors de la négociation, le tribunal peut vous imposer de payer également les frais d’ouverture du dossier : de 90 $ quand le loyer mensuel excède 600 $.

Je signe un nouveau bail. Comment connaître le prix que payait l’ancien locataire ?

À la signature d’un nouveau bail, la clause G vous permet de connaître le prix que payait l’ancien locataire. « Il ne faut pas l’oublier, souligne Véronique Laflamme, porte-parole du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU). Elle est obligatoire, mais elle est généralement trop souvent non remplie. » D’après un sondage de l’organisme Vivre en ville, 81 % des locataires ne connaissent pas cette clause, notamment car elle est souvent vide, même si le propriétaire a l’obligation de la remplir. Le cas échéant, ce dernier peut être condamné à verser des dommages-intérêts punitifs. Autrement, en tant que locataire, il vous est toujours possible de consulter le registre des loyers tenu par Vivre en ville pour voir si le précédent bail de votre logement y est enregistré.

Conseils aux propriétaires

Je ne sais pas comment calculer la hausse du loyer. Comment faire ?

Il existe un formulaire de calcul en ligne, qui vous est proposé par le Tribunal administratif du logement (TAL). « La grille de calcul pour les augmentations, qui vont prendre effet à compter du mois de juillet 2025, va être publiée au moment de l’annonce de la hausse suggérée par le TAL, donc mardi », explique Me Audet. Vous pourrez donc y entrer vos dépenses et calculer l’augmentation suggérée. Cet indicateur, qui n’est pas obligatoire, peut vous aider à déterminer la hausse que vous présenterez à votre locataire dans l’avis de modification de son bail.

Consultez l’outil de calcul de l’an dernier (celui pour 2025 deviendra disponible après le 21 janvier)

Je veux envoyer un avis de modification du bail à mon locataire. Comment dois-je procéder ?

La période d’envoi d’un avis de renouvellement de bail commence 6 mois avant l’échéance et se termine 3 mois avant la fin du bail, précise Me Audet. Autrement dit, pour un bail qui se renouvelle le 1er juillet, la période d’envoi est du 1er janvier au 31 mars. Après cette date, le locataire est en droit de refuser toute modification. Vous pouvez d’ailleurs rédiger vous-même votre avis. La Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ) en fournit un en exemple à ses membres.

CAPTURE D’ÉCRAN TIRÉE DU SITE DE LA CORPIQ

Il est important d’avoir une preuve de réception de l’avis. La transmission de l’avis doit se faire en mains propres avec signature du locataire de l’accusé de réception ou encore par courrier recommandé, notamment. L’envoi de l’avis par téléphone, par texto ou par courrier ou courriel ordinaire n’est pas valide.

J’ai entendu que les choix du locataire, à la réception de l’avis, doivent être précisés. Est-ce vrai ?

Oui, l’avis de modification du bail doit inclure un nouveau texte obligatoire, depuis le 26 décembre dernier. Le TAL demande d’inclure les trois options qui s’offrent au locataire, à la réception de l’avis. Doivent être aussi inclus les droits et obligations de chacun en lien avec le document. Si vous ne l’incluez pas… l’avis de modification n’est pas valide ! Bien que le propriétaire puisse formuler par lui-même ce texte, le Tribunal administratif du logement en fournit un exemple.

Mon locataire ne comprend pas pourquoi le prix de son loyer a augmenté. Quel est le meilleur conseil à suivre ?

C’est d’en discuter avec lui. Pour la CORPIQ et l’Association des propriétaires du Québec (APQ), la solution passe par la conversation et par l’explication du calcul. « Ce n’est pas un jeu de cachotterie parce que le locataire a une arme puissante. Il a juste à dire non. Donc, il y a un avantage, pour le propriétaire, à être transparent et à expliquer vraiment les enjeux, les factures », explique Martin Messier, président de l’APQ. Du moment que les deux parties sont en accord, toute hausse est légale.

Arrêtez de défendre l’indéfendable. La seule solution est de construire beaucoup plus de logements. Le reste est une plaisanterie et est contre-productif, car cela fait perdre du temps et du capital politique.

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Je viens de feuilleter le plan 2040 de Minneapolis. C’est beaucoup plus que de “construire beaucoup plus”. C’est une réforme détaillant de nombreux niveaux d’intervention.

Il y a des programmes de prêts, des interventions sur la qualité du parc existant, des objectifs serrés de logements sociaux (2090 sur 18 000), et des objectifs de mixité sociale.

Je ne crois pas que ce soit un exemple de “simplement construire”. C’est une part majeure de l’équation (et visiblement @eric-mathieu ne remet pas cela en cause), mais il y a d’autres aspects. Même avec des objectifs ambitieux de construction, l’abordabilité est atteinte par d’autres moyens, hors marché.

Le plan me semble assez inspirant sur bien des aspects, je le conseille pour ceux qui sont intéressés.

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C’est une conversation qui date de presque 1 ans. Je sais pas si c’était super pertinent de relancer de cette manière, surtout comme premier message, mais bon.

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Bon visiblement l’initiateur de cette conversation ne sera pas là pour répondre, mais je vais tout de même répondre, au hasard qu’il soit là pour me lire :smiling_face_with_three_hearts:

Le just build more n’est pas une approche qui peut régler toutes les différentes facettes de la crise du logement, parce que le justement le problème est multiple. Ça augmente le stock de logements, donc ça à un impact sur les prix médians, ça coule de source. Le problème c’est que personne ne vie dans une médiane.

Un cas de figure parmi d’autres:

On peut aisément constater que dans les nouveaux projets domiciliaires, les typologies de logement les plus courantes sont les studios, ainsi que les logements avec 1 et 2 c-à-c.

Si vous voulez un logement de 3 c-à-c ou +, le fait qu’il y a une quantité astronomique de nouveau studios, ça ne va pas beaucoup vous aider. La rareté faisant son œuvre, les logements de 3 c-à-c et + demeurent inabordables, car rares et ce malgré la hausse du nombre total de logements.

Pourtant la demande existe pour ce type de logements (en tant que parent d’une famille qui grandit, je m’inclus). Si la demande existe, pourquoi alors est-ce que cette typologie ne se voit pas tant que ça? Laissé à eux-mêmes les promoteurs préfèrent les petits logements, car leur marge est meilleure sur ce type de produits et ce type de logement est/était un meilleur véhicule pour faire un rendement spéculatif sur le logement; un bref coût d’œil sur l’industrie du condo à Toronto et les multiples reportages qui en résultent vous le démontrerons.

C’est pour ça (entre autres) qu’il faut tout de même baliser le développement du stock de logements. Les préférences des promoteurs et la demande du public ne sont malheureusement pas deux variables qui fluctuent ensemble. Il faut faire plus dans toutes les sphères de cette crise, on ne peut pas uniquement jouer sur une seule variable et espérer que le tout se résorbe.

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Une forte hausse des loyers est en vue cette année. Le Tribunal administratif du logement (TAL) dévoilera mardi sa grille pour le calcul de l’indexation des loyers en 2025. Et tout indique que les locataires seront confrontés à des augmentations salées.

En 2024, le TAL — anciennement la Régie du logement — a établi à 4 % le taux moyen d’augmentation suggéré pour les logements non chauffés. Il s’agissait « d’un bond inégalé depuis 30 ans pour les immeubles de plus de 5 ans », notaient les économistes de Desjardins dans une étude parue cet automne.

L’année 2025 devrait battre une nouvelle fois ce record, selon eux. Ils rappellent que le TAL base « une partie de son calcul » sur la composante « loyer » de l’indice des prix à la consommation. Or, cette composante a enregistré une augmentation annuelle de 9 % en septembre dernier.

Le coût pour les propriétaires a augmenté de façon dramatique aussi:

  • Taux d’intérêt qui est passé de 2% ou moins à 6% et plus
  • Nouvelles règles sur les frais de prévoyance qui ont forcé des augmentations aux frais de condo
  • Assurances qui augmentent plus de 5% par an
  • Tous les services, déneigement, réparations mineures ou majeures, etc.
  • Etc.

C’est sûr que même avec ces augmentations de loyers depuis des années, les propriétaires ne font pas de gains non plus.

On peut prévenir les abus, etc. mais le facteur le plus important c’est d’augmenter l’offre en réduisant les coûts et démarches pour tout le monde. Il faut plus de logement, plus de concurrence dans la construction et dans les services (gestion de condos allô? il n’y a plus d’options, juste quelques entreprises qui offrent des services médiocres pour des centaines de $ par mois…), des règles plus souples, etc. etc.

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Je viens de renouveler à 4,24% fixe pour 4 ans.
J’étais à 2,94 % fixe sur 5 ans. :grimacing:

Un des « problèmes » dans le locatif est qu’il y a de plus en plus de grandes entreprises (souvent étrangères) qui sont propriétaires de logements. Elles ne cherchent que les profits à tout coup…

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Les intérêts sur l’hypothèque ne sont pas inclus dans le calcul des loyers par le tal

Le coût d’un loyer non chauffé sans travaux majeurs pourrait augmenter de 5,9 % en 2025, selon les estimations du Tribunal administratif du logement. Il s’agit d’une hausse moyenne jamais vue en trois décennies au Québec.

Le Tribunal administratif du logement (TAL) a rendu publics, mardi, les taux d’ajustement sur lesquels il suggère aux propriétaires d’immeubles de logements du Québec de se baser pour calculer l’augmentation d’un loyer.

À titre d’exemple, un locataire dont le loyer s’élève actuellement à 1000 $ pourrait subir une hausse de 59 $ par mois, en vertu des calculs établis par le TAL.

Un propriétaire qui a effectué des travaux majeurs dans un logement et qui, également, a subi une hausse de taxes pourrait, lui, hausser le loyer de 8,5 % en 2025. Pour un logement dont le loyer s’élève à 1000 $, cela porterait le paiement mensuel à 1085 $.

Dans un communiqué rendu public mardi, le TAL affirme avoir accordé une moyenne de 3,8 % d’ajustement de loyer dans les cas qui ont été entendus en audience, et ce, sur une période allant de 2015 à 2024.

Moi c’était en mai 2023, 6,06% et c’était un bon taux (côte de crédit >800) c’était le pire moment mais du 5,5% il y en a eu beaucoup…

Reportage au Téléjournal

Hausse des loyers de 5,9% au Québec en 2025

Le coût d’un loyer non chauffé sans travaux majeurs pourrait augmenter de 5,9 % en 2025, selon les estimations du Tribunal administratif du logement. Il s’agit d’une hausse moyenne jamais vue en 30 ans au Québec.

À titre d’exemple, un locataire dont le loyer s’élève actuellement à 1000 $ pourrait subir une hausse de 59 $ par mois, en vertu des calculs établis par le TAL.

Lisez notre article sur le sujet pour plus de détails : Le coût d’un loyer non chauffé pourrait augmenter de 5,9 % en 2025 au Québec | Radio-Canada

spoiler: les condos de moins de 600 pieds carrés sont en cause

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:woman_shrugging:t2:

Le premier ministre Legault convient que la hausse de 5,9 % recommandée par le Tribunal administratif du logement (TAL) est « dure » mais juge néanmoins que son gouvernement ne doit pas s’en mêler.

« On a posé des gestes pour ce qui est administré par le gouvernement », a déclaré François Legault mercredi après-midi lors d’un point de presse. « Et là, quand on parle de logements, on s’en va dans le secteur privé et la solution […] ça va être de continuer à bâtir des logements abordables. »

Le premier ministre a reconnu « que c’est très dur pour certaines personnes » mais a laissé entendre que le gouvernement en faisait déjà suffisamment pour soutenir les locataires.

Il a souligné que l’État aidait déjà 100 000 ménages locataires à payer leur logement. En fait, ce sont 150 000 locataires qui reçoivent de l’allocation logement, un montant de 100 à 170 $ par mois selon le niveau de pauvreté des personnes.

Duranceau a littéralement dit que les gens peuvent déménager si leurs loyers deviennent trop chers… Carrément insultant comme réponse.

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Une chance que j’ai publié le même vidéo plus haut :wink:

Mais le propos du vidéo c’est pas que fiou les loyers diminuent, c’est ceux-ci diminuent dans un segment ultra-précis du marché: les nouveaux condos locatifs de petite taille vu la complétion de plusieurs projets immobiliers d’importance (et que le marché à planté dans ce segment) et que de nombreux futurs locataires ont ré-ajusté leurs besoins en restant chez leurs parents/en restant en colocation.

Donc pas de feux d’artifices à ce stade-ci.

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hahaha j’avais pas vue . Les loyers baisse aussi parceque les nouveaux immigrants ne peuvent s’offrir de tel prix. Et comme tu dit qui va payer un prix de fou pour un logement minuscule.

A Toronto ,Calgary ,Vancouver la population augmente beaucoup mais ils s’entassent a plusieurs dans des sous-sols,

Ca explique peut etre une partie du phenomene des loyers qui baissent.

pas de soucis :yum:

La ministre est juste déconnectée de la réalité…

Je ne suis pas satisfait du tout de la réponse du gouvernement du Québec dans ce dossier. Je comprends qu’il ne veut pas s’en mêler car c’est du domaine privé sauf que c’est aussi le même gouvernement qui devra construire davantage de logements sociaux ou d’augmenter l’allocation au logement afin de soutenir les gens les plus affectés par ces hausses abusives. La crise du logement, selon moi, est en train de devenir le problème principal au Québec en ce moment. Il y a tellement de gens autour de moi qui m’en parlent et qui vivent de stress à cause de cela.

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