Marché des logements locatifs - Actualités

à Radio–Canada

Autant de ménages en situation précaire qu’au 1er juillet au Québec

Trouver un logement est de plus en plus long au Québec. Dans la province, 487 ménages sont en hébergement d’urgence, soit 74 de plus qu’il y a deux mois, tout juste après le 1er juillet.

Le reportage de Raphaëlle Drouin

Pour plus de détails, consultez notre article web : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2104052/crise-logement-1er-juillet

Deux mois après le 1er juillet, le nombre de ménages québécois sans bail ou accompagnés par un service d’aide n’avait pas bougé. C’est là un signe que le pic de la crise du logement ne s’incarne plus seulement durant la journée des déménagements dans la province et que « ça s’étire vraiment dans le temps », selon la Société d’habitation du Québec (SHQ).

Le 4 juillet, 1667 ménages québécois étaient sans logement ou accompagnés par un service d’aide au relogement. Deux mois plus tard, le 4 septembre dernier, il y avait 1671 ménages dans cette situation au Québec, selon les derniers chiffres disponibles de la SHQ, obtenus par Radio-Canada.

Le nombre de ménages québécois sans logement actuellement relogés à l’hôtel ou chez des proches a même augmenté. Il est passé de 413 à 487 au Québec entre juillet et septembre.

Le succès calgarien de convertir des bureaux en logements est encore peu suivi au Canada

Face à une population grandissante et un centre-ville encore bien vide, Calgary lance une nouvelle salve de subventions pour inciter les développeurs à convertir des espaces de bureaux en logements. Ce programme qui existe depuis 2021 est vendu comme un succès, mais peu de villes l’ont pourtant copié. Les explications de Tiphanie Roquette.

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26 septembre 2024

Trouver du logement abordable lorsqu’on travaille au salaire minimum est de plus en plus improbable au pays, selon une récente analyse. Un phénomène qui devrait continuer à s’envenimer tant que des mesures efficaces de contrôle des loyers ne seront pas mises en place.

Presque partout au Canada, une personne qui travaille au salaire minimum, 40 heures par semaine, 52 semaines par année, doit débourser plus de 30 % de son revenu (soit le seuil considéré comme étant abordable), pour acquitter le loyer d’un trois et demi moyen.

C’est le cas dans 53 des 62 régions métropolitaines du pays, selon un rapport du Centre canadien de politiques alternatives (CCPA) réalisé avec des données d’octobre 2023.

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Pénurie de logements étudiants au Canada

Le mois de septembre rime avec rentrée scolaire, mais pour les étudiants, la difficulté à trouver un logement s’est ajoutée au retour en classe. Il y a une pénurie de logements pour tous, mais particulièrement pour les étudiants. Les explications de Tiphanie Roquette.

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Un logement comportant deux chambres à coucher pourrait coûter 4325 $ par mois en 2032 à Montréal. C’est la prévision que fait un chercheur de l’Université Concordia en s’appuyant notamment sur l’intelligence artificielle et sur les prix des logements disponibles à la location.

Pour mener son étude, Erkan Yönder, professeur agrégé de finance et d’immobilier de l’École de gestion John-Molson, s’est basé sur plusieurs données, soit celles de la Société canadienne d’hypothèques et de logement et celles de Statistique Canada, ainsi que sur des projections démographiques et d’immigration établies par le gouvernement du Canada. Le chercheur a ensuite utilisé un réseau neuronal issu de l’intelligence artificielle afin d’établir des prédictions quant au prix futur des logements.

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Une autre enquête de La Presse sur un immeuble de Henry Zavriyev

Des locataires vulnérables affirment être l’objet d’insistantes manœuvres pour les inciter à quitter leur immeuble, depuis qu’un important investisseur immobilier, Henry Zavriyev, en a fait l’acquisition. L’intervenante qui défend les locataires du 4750, rue Ontario Est, qui croule sous les problèmes de salubrité, se plaint d’un manque de collaboration de l’arrondissement. Un dossier de Fannie Arcand.


PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE
Le 4750, rue Ontario Est, dans Hochelaga-Maisonneuve

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Des dizaines d’aînés et leurs proches de la résidence Manoir Louisiane, dans l’est de Montréal, ont été informés récemment que leur résidence privée pour aînés (RPA) sera officiellement fermée d’ici l’été prochain.

L’immeuble de quatre étages, construit dans les années 1990, est situé à proximité du Jardin botanique, dans l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve.

Au CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal, un porte-parole confirme que « la fermeture complète doit avoir lieu le 2 juillet prochain ».

Dans le rapport Signes vitaux du Grand Montréal sur les iniquités territoriales, mentionné dans un article du Devoir, publié par la Fondation du Grand Montréal et de Vivre en Ville, il y a plusieurs analyses très intéressantes sur différents aspects de la ville

Portrait du marché locatif

UNE MOBILITÉ RÉSIDENTIELLE ET UN ACCÈS AU TERRITOIRE LIMITÉS

L’accès au logement des ménages à faible revenu et de ceux qui présentent diverses caractéristiques de vulnérabilisation repose majoritairement sur le parc locatif et le logement social et communautaire.

L’étude de la répartition géographique de ces parcs résidentiels renseigne donc sur l’accès au territoire des plus vulnérables.

Une distribution inégale du parc locatif

Les logements locatifs ne sont pas répartis de façon homogène dans le Grand Montréal. Ils se concentrent surtout au centre, l’île de Montréal présentant un taux de 60 % de ménages locataires, contre environ 25 % dans les couronnes (CMM, 2023a). À Montréal, les taux de ménages locataires sont supérieurs dans les quartiers centraux et dans certains quartiers
périphériques.

La distribution des ménages locataires suit ainsi étroitement celle des ménages à faible revenu. Dans les secteurs de recensement défavorisés du Grand Montréal, 72 % des ménages sont locataires, contre 32 % dans les autres secteurs (Curbcut Montréal, s. d.).

Cette distribution hétérogène du parc locatif soulève plusieurs enjeux en matière d’équité territoriale. D’abord, elle crée des barrières invisibles qui empêchent les ménages moins favorisés de pénétrer certains secteurs. Ensuite, elle entrave la mobilité résidentielle des ménages locataires. Puisque les logements peuvent rarement s’adapter à l’évolution des besoins, pratiquement tous les ménages ont à se déplacer à un moment ou un autre de leur trajectoire de vie (arrivée d’un enfant, décohabitation familiale, séparation, etc.). L’offre limitée de logements locatifs dans certains secteurs compromet la possibilité de demeurer dans le même milieu de vie au moment
d’un déménagement.

Enfin, on remarque que les logements locatifs sont surreprésentés aux abords des lignes structurantes de transport en commun (métro et lignes de bus à haute fréquence), des caractéristiques précieuses qui peuvent être particulièrement recherchées par tous types de ménages. En contexte de pénurie de logements, un déséquilibre entre l’offre et la demande près de ces infrastructures de transport risque de provoquer une pression sur le coût des loyers,
notamment pour les logements qui présentent des caractéristiques rares (p. ex. les logements
de trois chambres et plus).

Pour résumer, les ménages à faible revenu ont, d’une part, un accès limité au territoire, et d’autre part, les secteurs qui leur sont actuellement accessibles sont à fort risque de hausse des prix en habitation, ce qui pourrait conduire à leur éviction.

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Ce qu’il faut savoir

  • L’inflation des loyers devrait demeurer forte au Québec en 2025 en raison de la formule de calcul utilisée par le Tribunal administratif du logement.
  • En Ontario et en Colombie-Britannique, la hausse des loyers ralentirait au cours des prochaines années à la suite de la montée du chômage et d’une croissance démographique revue à la baisse.
  • Le nombre de ménages locataires au pays ayant augmenté de 16 % de 2018 à 2022, comparativement à 1 % seulement du nombre de ménages propriétaires, il devient essentiel de regarder l’inflation des loyers pour porter un jugement sur l’abordabilité du logement.

Reportage de CBC sur l’analyse de Desjardins

Rent in Quebec is still going up, unlike other provinces

While economists say several factors are calming the inflation of rental prices across Canada, a notable exception is Quebec, which has seen some of the highest hikes in the country.

A proposed class-action lawsuit alleges more than a dozen landlords and property managers have conspired to artificially inflate rents across Canada.

The suit claims landlords and property managers did it by using software called YieldStar.

The move comes after the U.S. Department of Justice (DOJ) filed a similar lawsuit in August against RealPage Inc., the Texas-based company that created YieldStar.

The Canadian suit alleges the software essentially allows landlords and property managers to share proprietary data on their rental pricing — information that wouldn’t normally be shared with competitors — and that this could potentially allow companies to fix prices.

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Les logements disponibles pour la location ont beau être moins rares qu’auparavant dans la grande région de Montréal, les loyers continuent d’y grimper plus rapidement que le revenu moyen, notamment en raison de la flambée des coûts de construction.

C’est ce qui ressort, en somme, du dernier rapport sur le marché locatif publié ce mardi par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).

Le document fait état d’un taux d’inoccupation des logements locatifs qui est passé en un an de 1,5 % à 2,1 % dans la grande région de Montréal. Cette situation est notamment attribuable à une baisse du nombre d’étudiants étrangers au Québec, avance la SCHL, ainsi qu’à un bond dans la construction de nouvelles propriétés locatives dans la province.

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Dossier en 2 articles dans La Presse

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Hello,

La SCHL a publié un rapport sur le marché locatif, pas mal de chiffres à digérer en ce jour de Noël

On peut faire un zoom sur Montréal :

EDIT : il y aussi une carte associée

De ce que je comprends, on semble sur la bonne voie en terme de constructions mais cela va prendre du temps pour voir les effets sur les prix / loyers.

Matthieu

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Samuel* cherchait l’an dernier un appartement d’une chambre dans un quartier central, qui respecterait son budget de 1000 $. En raison des prix du marché, il a dû se résigner à accepter de payer 1500 $.

Avant la signature du bail, en consultant le registre des loyers de Vivre en ville, il a vu que son futur logement y était inscrit, avec un loyer de 900 $.

Il a donc signé le bail, avec l’intention de contester le loyer devant le Tribunal administratif du logement (TAL). Après de nombreuses démarches de sa part, pour notamment retrouver l’ancienne locataire, son propriétaire a accepté de réviser le loyer pour le ramener à 900 $…

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Selon une nouvelle étude Léger sur l’état du marché résidentiel locatif, les locataires québécois payent désormais en moyenne 1 001,30 $ pour se loger, ce qui représente une augmentation de 8,1 % par rapport à 2023 (926,10 $). Il faut même compter près de 1100 $ (1 097,40 $) à Montréal et 1 041,50 $ à Québec, contre 836,80 $ dans les autres régions de la province.

L’étude révèle également que les hausses de loyer draconiennes entre deux baux continuent d’être monnaie courante dans la province. Les ménages ayant changé d’appartement au cours de l’année 2024 ont ainsi subi une augmentation de loyer moyenne de près de 20 % (19,8 %, soit 200,80 $).

Pour Adam Mongrain, directeur du volet Habitation de l’organisme Vivre en ville, à l’origine de l’étude, c’est l’inefficacité de la clause G qui est en cause, car celle-ci n’empêche pas les propriétaires d’indexer constamment les loyers.

« La clause G est systématiquement négligée ou ignorée à la signature du bail », résume-t-il au Devoir.

La clause G est la section du bail dans laquelle les propriétaires ont l’obligation d’indiquer le montant du loyer payé au cours des 12 derniers mois pour un logement donné. Si cette section n’est pas remplie, le locataire peut intenter une action en fixation de loyer au Tribunal administratif du logement.

Selon les données compilées dans l’étude de Léger, la clause G n’est dans les faits que rarement renseignée par le propriétaire, et 81 % des locataires québécois ne connaissent pas le loyer payé par le locataire précédent.

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La crise du logement qui perdure joue nécessairement en faveur des propriétaires. Ces derniers profitent de la situation pour hausser indûment les loyers, en capitalisant sur l’ignorance des locataires à propos de leurs droits et la clause G. (voir mon article plus haut)

Pourtant il y aurait de l’éducation sérieuse à faire de la part du gouvernement, particulièrement de la part de la ministre de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, car les hausses importantes de loyer contribuent notamment à jeter les gens à la rue et de surcroit à nourrir le phénomène de l’itinérance, une véritable plaie dans nos villes.

Ce qu’il faut savoir

Cette année, la hausse suggérée des loyers atteindra probablement un sommet inégalé en 30 ans, à près de 6 %. Le TAL dévoilera sa suggestion le 21 janvier prochain ;
Le taux suggéré par le Tribunal l’an dernier, soit une augmentation de 4 %, était déjà élevé sur une base historique ;
Conséquence : le nombre de demandes de fixation explose et le TAL est embourbé. Locataires et propriétaires peuvent attendre maintenant plus de 10 mois avant d’être entendus par un régisseur.

Une hausse salée des loyers prévue au Québec en 2025

La Corporation des propriétaires immobiliers du Québec, la CORPIQ, croit, selon ses propres calculs, que l’augmentation moyenne du prix des loyers applicables, en vertu du Tribunal administratif du logement du Québec, sera de 5,8 %, son plus haut niveau depuis les 30 dernières années.

Le récit de Gabrielle Proulx

Le Tribunal administratif du logement (TAL) du Québec publiera le 21 janvier les pourcentages applicables aux critères de fixation des loyers pour 2025, qui pourraient confirmer une hausse moyenne jamais vue en trois décennies.

Selon un document de la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ), dont le contenu a d’abord été révélé par La Presse, la hausse moyenne calculée par le TAL pour un logement non chauffé sans augmentations de taxes ou d’assurances et sans travaux majeurs pourrait atteindre 5,8 %.

Pour un logement dont le loyer est de 1000 $ par mois, cela se traduirait par une augmentation de 58 $, pour un montant supplémentaire global de 696 $ par année.


Ajustement du prix de base des loyers non chauffés
Photo : Radio-Canada