Marché des logements locatifs - Actualités

Analyse intéressante du phénomène NIMBY et des difficultés à construire des logements abordables.

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Crise du logement: les propositions libérales à la ministre Duranceau

Des appartements à Montréal. Photo: Matéo Gaurrand-Paradot, Métro

Zoé Arcand

21 juillet 2023 à 18h37 4 minutes de lecture

«Une douzaine de propositions» de solutions à la crise du logement auraient été présentées à la ministre responsable de l’Habitation, France-Élaine Duranceau par la députée de Mille-Îles et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’affaires municipales et d’habitation, Virginie Dufour. La caquiste aurait démontré une «belle ouverture» aux suggestions de Mme Dufour.

Cette dernière aurait rencontré divers groupes et acteurs en matière de logement, dont les différents groupes de propriétaire, mais aussi de locataires. C’est la députée libérale qui aurait approché la caquiste à la suite du dépôt du projet de loi 31, jugeant que la situation actuelle en matière de logement est une «recette pour le désastre».

La députée libérale a également proposé officiellement un moratoire sur les évictions pour les changements de vocation de logement locatif en hébergement touristique temporaire – comme Airbnb. Sans vouloir enlever de droits aux propriétaires, le parti libéral croit que «dans la période actuelle, ce n’est pas le moment [de construire plus de Airbnb]».

En ce moment on ne manque pas de Airbnb, mais il manque de logement.

Virginie Dufour, députée de Mille-Îles et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’affaires municipales et d’habitation.

«Zonage différencié»

Parmi les autres solutions proposées figurerait l’ajout du «zonage différencié» comme outil additionnel «à la disponibilité des municipalités pour leur permettre d’atteindre leurs objectifs en matière de logement». Sommairement, ce concept permettrait aux Villes, sans les y obliger, de donner deux possibilités aux promoteurs pour un terrain, la plus avantageuse menant à la construction de logement abordable ou social.

Par exemple, une Ville pourrait décider que sur un terrain donné, «si [un promoteur] fait un terrain régulier [il] va pouvoir faire quatre étages, mais s’[il] fait du logement social ou abordable [il] va pouvoir en faire six». Ainsi les municipalités auraient plus de pouvoir et les initiatives de logements sociaux et abordables auraient un avantage financier «sans qu’aucun gouvernement ne sorte d’argent de ses poches».

Il s’agirait de la proposition la plus importante présentée par la députée libérale, «soutenue par de nombreux groupes en habitation» mettant sur la table une «piste de solution possible à envisager pour la ministre». Cette dernière s’est d’ailleurs fait critiquer dans les derniers mois et semaines pour ne pas avoir suffisamment rencontré ou écouté les groupes représentant les droits des locataires.

Certaines des solutions abordées concernaient entre autres les OBNL d’habitation. Ces derniers sont considérés, au regard de la loi et des municipalités, de la même manière qu’une tour à condo, donne en exemple la députée. Ainsi les taxes municipales seraient beaucoup plus élevées que la valeur réelle de leurs bâtiments Le parti libéral souhaiterait permettre aux Villes de créer une catégorie distincte en ce qui a trait à la classification de ces bâtiments.

La députée a proposé également une exemption de TVQ – formule existant déjà pour les nouvelles maisons – pour les OBNL d’habitation, en plus d’augmenter le seuil maximal de remboursement de la TVQ de 300 000 $ à 500 000 $ pour les habitations neuves.

Plutôt que de s’attaquer aux baux «pièce par pièce», comme en changeant indépendamment l’encadrement de la cession de bail, la députée aurait proposé de revoir les contrats de baux de fond en comble. Elle note que 43% de la population québécoise est analphabète et que le langage utilisé doit être changé pour rendre la lecture plus accessible à l’ensemble de la population, notamment.

Mme Dufour a expliqué à Métro ne pas avoir abordé de solutions trop exigeantes sur le plan financier «qui ne sont pas dans le budget» pour plutôt se concentrer sur des solutions «réglementaires» qui «ensemble vont faire une différence» en ce qui a trait au PL31. Elle a tout de même souligné qu’il faudrait des investissements majeurs en matière de logement.

La ministre aurait laissé entendre vouloir faire adopter le PL31 dès l’automne, «avant les reprises de bail qui se passent en janvier», indique la députée de Mille-Îles.

Reportage sur les mini-maisons à louer près de l’université Concordia
1 chambre, 3 étages, 350 pi², 2300$/mois

Tiny homes in downtown Montreal repurpose emergency exits

“We’re hoping that it could inspire other developers,” said Alexandra Serafini, a promoter for Groupe Forum, about the six tiny houses built in downtown Montreal that repurpose emergency exits from existing townhomes. Gareth Madoc-Jones reports.

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Programme de supplément au loyer 40 millions inutilisés, faute de logements

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

En pleine crise du logement, une somme de 40 millions réservée à l’aide aux locataires dort dans les coffres du gouvernement, notamment en raison du manque d’appartements sur le marché privé.

Une part importante des fonds publics destinés aux locataires dans le besoin n’est pas attribuée. Les organismes chargés d’accompagner les ménages à faible revenu grâce au Programme de supplément au loyer n’arrivent pas à trouver de logements sur le marché privé, où sévit une pénurie.

Publié à 5h00

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Isabelle Ducas

Isabelle Ducas La Presse

« Les propriétaires préfèrent choisir quelqu’un d’autre »

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Le Programme de supplément au loyer permet à des ménages à faible revenu d’habiter des logements du marché locatif privé, ou encore dans des coopératives d’habitation ou des organismes sans but lucratif, tout en payant un loyer semblable à celui d’un HLM, correspondant à 25 % de leur revenu.

En pleine crise du logement, une somme de 40 millions réservée à l’aide aux locataires dort dans les coffres de Québec, notamment en raison du manque d’appartements dans le marché privé, ce qui empêche les organismes responsables de distribuer des unités du Programme de supplément au loyer (PSL) aux ménages dans le besoin.

Au total, 9068 unités du PSL, sur les 45 280 rendues disponibles par le gouvernement, ne sont pas attribuées, soit 20 %, alors que les besoins sont pourtant énormes. Actuellement, 36 212 de ces unités sont attribuées à des ménages, grâce à un financement gouvernemental de 149,9 millions.

Le PSL permet à des ménages à faible revenu d’habiter des logements du marché locatif privé, ou encore dans des coopératives d’habitation ou des organismes sans but lucratif, tout en payant un loyer semblable à celui d’un HLM, correspondant à 25 % de leur revenu. Le gouvernement paie la différence.

INFOGRAPHIE LA PRESSE

Seulement pour Montréal, 2914 unités, sur les 16 103 supervisées par l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM), n’ont pas été attribuées.

Le hic, c’est que l’attribution de bon nombre d’unités du PSL exige de trouver des propriétaires de logements qui acceptent de signer une entente afin que les locataires aient droit à la subvention. En situation de pénurie, les propriétaires sont moins enclins à collaborer.

Ainsi, à l’organisme Dans la rue, qui a obtenu 48 unités PSL à attribuer à des jeunes dans le besoin, les intervenants ont fait en mai dernier 96 demandes pour visiter des logements à louer, annoncés sur diverses plateformes. Ils n’ont reçu que quatre propositions de visite d’appartement, et un seul bail a pu être signé, explique Marie-Noëlle L’Espérance, directrice en prévention et intervention pour l’organisme, qui décrit un véritable « parcours du combattant ».

Au cours des derniers mois, 20 jeunes qui fréquentent Dans la rue ont été acceptés dans le programme, mais des logements ont été trouvés pour seulement sept d’entre eux.

Dormir dehors

« Un jeune qu’on connaît dort dehors en ce moment, ce qui le place en position très précaire, déplore Mme L’Espérance. On n’est pas capable de l’aider à trouver un logement, même s’il aura de l’aide pour payer son loyer grâce au programme. »

Même constat à la Mission Old Brewery, où on a 25 unités du PSL à distribuer : seulement six ménages ont pu trouver un toit.

« Les propriétaires de logements ont tellement de demandes, ils préfèrent choisir quelqu’un d’autre », explique Émilie Fortier, directrice des services en itinérance pour l’organisme. « Certains gros conglomérats, qui acceptaient autrefois les PSL, les refusent maintenant quand une personne qui avait un PSL quitte. »

Les besoins sont là. On ne manque pas de financement pour les PSL, on manque de logements.

Émilie Fortier, directrice des services en itinérance à la Mission Old Brewery

Autrefois, pour être admissible au PSL, un loyer ne pouvait dépasser la médiane dans son secteur. Mais comme la pénurie de logements abordables a rendu les recherches très difficiles, le gouvernement a dû majorer dernièrement les maximums admissibles, en fonction du taux d’inoccupation. Par exemple, on majore de 120 % si le taux d’inoccupation est inférieur à 3 %, et jusqu’à 150 % quand le taux est de moins de 2 %.

Ainsi, à Montréal, le loyer médian pour un logement de deux chambres à coucher est de 1085 $. Comme le taux d’inoccupation est de 2,1 %, on applique une majoration de 140 % et le loyer maximum admissible passe à 1519 $.

Pour les PSL liés à des situations d’urgence (violence conjugale, ménages sans logis après le 1er juillet, etc.), la majoration est de 150 %.

Mais même après l’augmentation des loyers admissibles, la tâche de trouver des logements est toujours colossale.

Au Chaînon, dont la mission est d’aider les femmes démunies, une intervenante se consacre presque entièrement à la recherche de logements. « En travaillant fort et en faisant énormément de recherches, on finit par trouver », indique la PDG de l’organisme, Sonia Côté. « On a reçu 27 PSL, et on a 12 femmes qui sont installées dans des logements. »

Plus de logements sociaux

Les intervenants consultés dans les divers organismes communautaires sont catégoriques : la crise de l’itinérance est directement liée à la pénurie de logements. Les subventions qui aident à payer le loyer ne servent à rien s’il n’y a pas d’appartements disponibles.

« Les PSL ne peuvent pas remplacer les investissements dans le logement social, parce que sur le marché privé, les prix sont trop élevés », souligne Marie-Noëlle L’Espérance.

La ministre responsable de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, se dit consciente des difficultés à trouver des logements dans un marché locatif « serré », en raison des réticences des propriétaires privés.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

France-Élaine Duranceau, ministre responsable de l’Habitation

Mais il est normal qu’un certain nombre d’unités du PSL ne soient pas attribuées, a-t-elle expliqué récemment, en marge d’une conférence de presse à Montréal. « Plusieurs sont réservées à des organismes, en attendant qu’ils soient prêts à les utiliser. Mais les sommes non utilisées ne sont pas gelées. Il n’y a pas d’argent qui se perd », assure la ministre, qui martèle qu’elle agit pour favoriser la construction de plus de logements.

Plus du tiers des 9000 unités disponibles sont liées au programme (maintenant terminé) AccèsLogis, indique la Société d’habitation du Québec (SHQ), dans une réponse envoyée par écrit. Les organismes qui gèrent des projets AccèsLogis doivent utiliser un nombre minimal de PSL, mais ne sont pas obligés de les attribuer en totalité. « Toutefois, nous devons conserver ces unités au cas où ils voudraient les utiliser ultérieurement », écrit un porte-parole de la SHQ.

Plus de 1000 unités PSL d’urgence sont disponibles pour répondre aux besoins de ménages qui se retrouvent sans logement, notamment le 1er juillet.

« Près de 1000 unités sont aussi réservées pour des clientèles vulnérables (itinérants, femmes victimes de violence, jeunes sortant d’un centre jeunesse, etc.) », note la SHQ.

Un refuge pour se relever d’une période difficile

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Mélanie Delisle a pu trouver un logement grâce à la subvention du Programme de supplément au loyer.

L’appartement de Mélanie Delisle est pour elle plus qu’un simple logis : c’est un refuge où elle a retrouvé la paix, la sérénité et le calme, depuis un an, après s’être retrouvée pratiquement à la rue il y a quelques années.

Grâce à la subvention du Programme de supplément au loyer (PSL), elle peut cesser de s’inquiéter de pouvoir boucler son budget à la fin du mois et n’a plus besoin de fréquenter les banques alimentaires.

« Ici, je suis tranquille, je peux m’occuper de moi et de ma santé », confie la quadragénaire, rencontrée dans son appartement, situé au demi-sous-sol d’un immeuble de l’ouest de Montréal.

Le petit logement bien tenu, aux murs dénudés, contient tout son univers : sa collection de films et de jeux, ses disques pour écouter sa musique préférée, les photos de sa famille, etc.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Mélanie Delisle dans son logement

Bénéficiaire de l’aide sociale, Mme Delisle ne paie que 25 % de son revenu pour son appartement, soit 212 $ par mois. Le reste de son loyer de 545 $, dans cet immeuble de la Société d’habitation et de développement de Montréal (SHDM), est payé par Québec.

Retrouver une certaine normalité

Mélanie Delisle a vécu quelques années difficiles, où elle a sombré dans la dépression. Elle a dû quitter son logement du quartier Saint-Michel et s’est retrouvée dans un refuge pour sans-abri, dans un dortoir avec plusieurs autres femmes.

Elle a ensuite vécu deux ans et demi à la Maison Sainte-Marie, de l’organisme Le Chaînon. C’est grâce à cet organisme qu’elle a pu bénéficier du PSL et obtenir un appartement où elle est chez elle.

« Plusieurs femmes pour qui on réussit à trouver des logements étaient dans la rue auparavant », explique la PDG du Chaînon, Sonia Côté. « Il faut les aider à retrouver leurs repères et une certaine normalité au quotidien, reprendre l’habitude de cuisiner, se refaire un réseau social. Elles repartent vraiment sur de nouvelles bases. »

Des intervenantes de l’organisme restent en contact avec ces femmes pour continuer de les épauler, notamment parce que certaines ont des problèmes de consommation de drogue ou d’alcool.

« Ça rassure les propriétaires de savoir qu’ils peuvent nous appeler en cas de problème, dit Mme Côté. Les préoccupations des propriétaires, c’est de savoir que la locataire va payer son loyer et qu’elle sera tranquille. Généralement, ils font confiance à notre organisme. »

Dans un article de La Presse, qui relatait les propos de l’organisme ‘‘UTILE’’, j’ai remarqué 2 commentaires qui ont retenu mon attention. Les voici:

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Alors, est-ce possible pour la ville d’être plus efficace, moins contraignante et, surtout, d’accélérer le processus, surtout en période de crise du logement ?

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Des dizaines de ménages encore sans logement à Montréal et ailleurs au Québec

Une affiche accrochée à un immeuble porte la mention «logements à louer, complet».
Les organismes chargés d’accompagner les ménages à faibles revenus ne parviennent pas à leur trouver des logements sur le marché privé.
PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

Radio-Canada
Publié à 10 h 57

Le manque de logement locatif au Québec est récurrent et s’aggrave d’année en année, plongeant plus d’une centaine de ménages démunis dans un véritable cauchemar.

À la veille du 1er août, ils étaient 130 ménages sans bail à Montréal, a indiqué Véronique Laflamme, porte-parole du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), en entrevue à l’émission D’abord l’info, sur ICI RDI.

Au 1er juillet, on parlait de 115 ménages, a rappelé Mme Laflamme. […] Ce ne sont pas nécessairement les mêmes personnes qui sont toujours en recherche de logement.

En un mois, certains locataires ont réussi à se loger, mais d’autres se sont ajoutés à la liste des demandeurs de logement à l’approche du mois d’août.

Les chiffres traduisent la profondeur de la crise qui frappe les ménages locataires.

Une citation de Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU

Si la pénurie de logements est plus importante à Montréal, elle se fait aussi ressentir ailleurs au Québec. En date du 1er août, par exemple, on compte 50 ménages sans bail à Trois-Rivières et 32 à Rimouski.

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En attendant d’être logés, les gens sont en hébergement temporaire d’urgence. […] Ils sont, par exemple, hébergés par les municipalités, comme [c’est le cas] pour une cinquantaine de ménages à Montréal. D’autres vont chez de la famille, chez des proches ou dans des campings, a précisé Véronique Laflamme.

Ailleurs au Québec

Parmi les dizaines de ménages locataires qui étaient sans logis au 1er juillet à Drummondville, Granby, Rimouski, Saint-Jérôme, Saint-Hyacinthe, Joliette, plusieurs n’ont toujours pas trouvé de toit et vivent dans des logements temporaires, a indiqué la porte-parole du FRAPRU.

Selon la Société d’habitation du Québec, on comptait en date du 31 juillet 281 ménages en hébergement temporaire. Cela confirme la tendance observée depuis quatre ans, a remarqué Mme Laflamme : il devient de plus en plus difficile de se reloger dans la mesure où la pénurie de logements s’est élargie à l’ensemble de la province. Les taux d’inoccupation sont extrêmement bas dans certaines municipalités.

Moins accessible et de plus en plus cher, le logement devient un véritable casse-tête pour les familles qui se trouvent sur la voie de la précarité.

À Montréal, l’inabordabilité du logement fait en sorte que, même lorsqu’il y a des logements à louer, les ménages à modeste revenu ne peuvent pas signer de bail, car les montants demandés ne respectent pas leur capacité de payer.

Une citation de Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU

Devant l’absence d’options de rechange, plusieurs ont fait des choix déchirants dans les dernières semaines pour ne pas rester dans des logements temporaires pendant des mois. Ils se retrouvent aujourd’hui avec d’autres problèmes, a déploré Mme Laflamme.

Il arrive notamment que les loyers siphonnent plus de 80 % des revenus; une situation intenable sur le plan financier, a dénoncé la porte-parole du regroupement québécois pour le droit au logement.

Pour nous, il est important que l’aide d’urgence soit offerte aussi longtemps que les ménages en ont besoin.

Une citation de Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU

Des logements sociaux rapidement

Dans un contexte de flambée des prix du marché locatif, il n’y a pas de solution miracle : il faut des logements qui correspondent aux besoins et à la capacité de payer de ces ménages, a-t-elle fait valoir.

Il faut tout faire pour accélérer la construction de logements sociaux sous différentes formes, a insisté Mme Laflamme. Cela peut prendre la forme de coopératives d’habitation, d’organismes d’habitation sans but lucratif, de logements publics de type HLM gérés par les offices d’habitation, bref, de tout ce qui peut faire diminuer les listes d’attente.

En juin, un rapport de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) signalait que la construction de nouveaux logements était insuffisante pour remédier à la crise qui frappe aujourd’hui deux villes sur trois au Québec.

Pour l’IRIS, la réglementation déficiente et le manque de logements hors marché privé représentent les véritables causes de la crise que connaît le Québec actuellement.

À titre de comparaison, environ 10 % du parc locatif au Québec est constitué de logements sociaux et communautaires, alors que cette proportion atteint presque 50 % dans certaines villes comme Vienne, précise l’IRIS.

Quand les étudiants locataires font les frais de la crise du logement

Une étudiante vue de dos marche dans une rue montréalaise.
Les étudiants locataires de Montréal ont subi une hausse de loyer de 20 % en deux ans, selon une enquête.
PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

Joëlle Girard
Publié à 10 h 59 HAE

S’entasser à plusieurs dans un appartement d’une seule chambre, travailler davantage, s’excentrer, demeurer chez ses parents ou laisser tomber ses études… Voilà certaines des solutions qui s’offrent aux étudiants locataires qui ne peuvent faire face à la hausse rapide des loyers, ou qui n’arrivent carrément pas à se loger dans la métropole.

C’est notamment ce que révèle l’Unité de travail pour l’implantation de logement étudiant (UTILE) dans une enquête publiée lundi sur la réalité des étudiants locataires dans le grand Montréal.

Notre enquête montre des hausses de loyer de 20 % en deux ans pour les ménages étudiants, souligne Laurent Levesque, directeur général à l’UTILE, en entrevue à Tout un matin mercredi.

Or, 48 % des 171 200 étudiants qui sont locataires à Montréal ont un revenu annuel qui est inférieur à 20 000 $, toujours selon les données récoltées par cette première enquête de l’UTILE.

On a vu une augmentation légère du nombre d’heures travaillées, des temps de déplacements aussi, commente M. Levesque. Donc les jeunes vont plus loin et ils travaillent plus, mais il y a quand même une limite à combien tu peux travailler pendant tes études.

Le prix médian des logements des étudiants montréalais interrogés dans le cadre de l’enquête était de 1175 $ par mois en avril 2023.

L’Étude sur les conditions de logement axée sur l’information régionale (ÉCLAIR) (Nouvelle fenêtre) a été menée entre les mois de février et d’avril 2023. Au total, 4767 étudiants qui habitent à Montréal ont répondu au questionnaire, soit 2,2 % de l’effectif postsecondaire.

Surpopulation et abandon

L’entreprise d’économie sociale affirme également voir émerger deux phénomènes préoccupants : la surpopulation dans les logements et l’abandon des projets d’études en raison de l’impossibilité de se loger dans la métropole.

L’Institut de la statistique du Québec est sorti, il y a quelques mois, pour montrer que les jeunes sont nombreux à vivre dans des situations qui sont non convenables, soutient Laurent Levesque. Dans nos données, on a 10 % de nos locataires répondants qui vivent à trois ou plus dans un logement d’une chambre.

Et ça, c’est les jeunes qui réussissent à trouver un logement.

On entend aussi des histoires […] de jeunes qui commencent à renoncer ou à considérer à renoncer à leur projet d’études simplement parce qu’ils ne trouvent pas de loyer qu’ils peuvent se payer.

Une citation de Laurent Levesque, directeur général à l’Unité de travail pour l’implantation de logement étudiant

Une affiche pour un appartement d'une chambre à louer.
Montréal compte quelque 171 000 étudiants locataires.
PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

Selon lui, cette situation est le résultat du manque d’investissement dans le logement étudiant depuis plusieurs années, voire des décennies.

Aujourd’hui, on paye les frais de cette situation-là. Nos jeunes étudiants arrivent année après année à Montréal, ils viennent de toutes les régions du Québec, mais aussi de l’international, et se heurtent à un marché locatif extrêmement saturé, et donc à des hausses de loyers très rapides, explique-t-il.

Exit les résidences traditionnelles

La publication de cette enquête de l’UTILE survient au lendemain de l’annonce de la construction de logements étudiants abordables dans le centre-ville de Montréal par l’organisme, en collaboration avec Centraide du Grand Montréal.

Le futur édifice sera situé rue Durocher, juste au nord de la rue Sherbrooke Ouest, à la limite du Quartier des spectacles et de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal. Il devrait pouvoir accueillir plusieurs centaines d’étudiants à faible revenu dès 2027.

Selon Laurent Levesque, la majorité des étudiants ne veut pas de résidences traditionnelles. Ils souhaitent plutôt vivre en colocation, avoir un chez-soi, rester pendant l’été dans la même ville. C’est pourquoi son organisme travaille non seulement à la construction de résidences, mais également à l’actualisation du modèle proposé aux jeunes.

Laurent Levesque devant un micro.
Laurent Levesque, directeur général de l’Unité de travail pour l’implantation de logement étudiant, au micro de « Tout un matin »
PHOTO : RADIO-CANADA / GUILLAUME CYR

Nous, ce que l’on construit, ce n’est pas des résidences traditionnelles avec un corridor, des chambres et une cuisine partagée. C’est vraiment des logements. Des studios, des 4 et demie, des 5 et demie, avec des cuisines et des salles de bain privées, où les gens peuvent choisir leurs colocataires, explique M. Levesque.

Il faut en construire de ces logements réguliers pour la population étudiante pour commencer à combler ce déficit-là, apaiser la crise et réduire la pression que les locataires étudiants exercent sur le marché locatif, ajoute-t-il.

Il estime que l’affluence d’autant d’étudiants dans le parc locatif privé de la métropole exacerbe la crise du logement, en réduisant nécessairement l’offre pour les familles à la recherche de ces grands appartements prisés par les jeunes qui souhaitent y faire de la colocation.

L’UTILE est à la base du développement de plus de 1000 logements étudiants abordables, dont 500 sont déjà habités par des étudiants locataires. L’organisme, qui travaille sur plusieurs projets outre celui de la rue Durocher, a pour objectif de rendre accessibles 3000 logements en 2027.

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Au Téléjournal

Logement étudiant : s’entasser pour économiser

La crise du logement donne du fil à retordre aux étudiants. Ils sont nombreux à s’entasser à plusieurs dans une chambre, à rester chez leurs parents ou même, à abandonner leurs études faute de trouver un logement abordable.

Le reportage de Raphaëlle Drouin

à CityNews

Montreal students struggling to keep up with living expenses

“It’s hell for students,” says Mandy Lokko, a PhD student at McGill University, about the struggle to keep up with expenses in Montreal as a student. The city has seen a 20 per cent rise in rent in just the last two years alone. Felisha Adam reports.

Nonprofit & for-profit sector have ideas on resolving rental crisis

A group representing commercial real estate & a group focused on ending homelessness have joined force to draft recommendations on how to end Canada’s rental crisis. The only snag - someone in government needs to implement those ideas.

I’m putting this one here as a reminder for rental property owners out there in Québec.


‘Totally illegal’: Montreal family battling with landlord over deposit

Stephane Giroux

Published Aug. 26, 2023 8:54 a.m. EDT

A Montreal woman is out hundreds of dollars after she gave a prospective landlord a deposit – a practice that, unbeknownst to her at the time, is illegal.

Rest of the article

Earlier this summer, Carrie Thompson and her son gave landlord Kadir Abdul $500 to reserve a 6 1/2 apartment on Galt Street in Verdun. Thompson had one demand ahead of moving day: clean up the unit and remove some mould.

But Thompson claims none of it was done when she and her son returned to take possession in early August – and things went downhill from there.

Thompson told Abdul, “we’re coming later in the month, we’re not paying the full month’s rent because we have so much to do – the bathroom is still not done, there’s a lot of mould still, we have to paint, we have to clean,” she recalled.

And the landlord’s reply, according to Thompson: “it’s not my fault if you’re not gonna come right away.'”

The owner can claim the first month’s rent when the lease is signed, but Thompson refused on account of the apartment’s condition.

She decided to cancel the deal – but the landlord reportedly refused to return her deposit.

“He was getting mad and said, 'Oh, well [I] can see you don’t wanna pay and you’re gonna cause me problems, so I don’t want you guys anymore,” said Thompson.

Reached via phone call by CTV News, Abdul argued he was justified in keeping the deposit because he lost a whole month’s rent.

But while the loss to Abdul might be legitimate, housing activists say it’s illegal to request or accept a deposit under any circumstances.

“Somebody makes a deposit on a place and then the landlord says ‘Oh, I’m not taking you and I’m keeping the money?’ No,” said Arnold Bennett, who runs a housing hotline in Montreal. “Extra months of rent: illegal. Key deposits: illegal. Damage deposits: illegal.”

Verdun city councillor Sterling Downey is frustrated that landlords still have to be reminded of this.

“If you’re asking for a deposit to reserve an apartment, just to hold it, to give you the opportunity to have it and put you in front of the list – it’s totally illegal,” he said.

Thompson and her son say they’ll now go to small claims court to recoup their deposit – and the landlord says he’s just as willing to fight back.

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Une autre propriété d’Henry Zavriyev qui fait les nouvelles. :expressionless:

Crise du logement : « cet immeuble-là est inhabitable »

Avec la crise du logement, certains locataires sont confrontés à un choix déchirant : vivre dans un endroit insalubre, ou devoir payer beaucoup plus cher pour un logement rénové.

Un exemple de rénoviction dans Hochelaga-Maisonneuve avec Jacaudrey Charbonneau.

Rapport de la SCHL La pénurie de logements s’aggrave au Québec

PHOTO LARS HAGBERG, ARCHIVES REUTERS

Le Québec a besoin d’environ 860 000 logements de plus que ce qui est prévu, ce qui représente une hausse de 240 000 logements par rapport à l’année dernière.

La pénurie de logements au Québec s’est aggravée en un an, alors qu’elle s’est légèrement atténuée en Ontario, selon la plus récente mise à jour de l’étude de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) portant sur la pénurie de logements au pays.

Mis à jour hier à 23h09

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André Dubuc
André Dubuc La Presse

Depuis l’an dernier, la SCHL fait l’exercice d’estimer le nombre de logements additionnels à construire d’ici 2030 pour rendre à nouveau le logement à un niveau abordable au pays.

Au Québec, l’écart prévu de l’offre de logements s’est accru dans les 12 derniers mois. Lors de l’édition 2022, la SCHL estimait qu’il devait se construire 620 000 logements additionnels pour retrouver le niveau désiré d’abordabilité, c’est-à-dire en plus de ceux déjà anticipés. La cible d’abordabilité correspond à la part du revenu après impôts consacré à l’achat d’un logement moyen qui existait en 2004, avant l’actuelle tendance haussière des prix de l’immobilier.

Cette année, l’écart atteint maintenant 860 000 logements, selon le scénario de base.

Une production de 860 000 logements d’ici 2030 correspond à une livraison additionnelle de 100 000 logements par année.

Pourquoi l’écart s’est-il creusé au Québec ? Pour trois raisons : la croissance du nombre de ménages et la hausse de leur revenu nourrissent la demande, alors que les projections de l’offre de logements ont diminué.

Il faut dire que la construction résidentielle au Québec connaît cette année ses pires résultats en plus de 20 ans, avec un ajout prévu de 35 000 logements.

« Le rythme de construction connaît des difficultés, dit Kevin Hughes, économiste en chef adjoint de la SCHL, dans un entretien. Un, ce sont les coûts de construction. Ensuite, on doit nommer la pénurie de main-d’œuvre et aussi on doit ajouter le financement plus difficile des projets. On en tient compte quand on estime les écarts de l’offre. »

Pour l’ensemble du pays, la SCHL estime que 3,5 millions de logements supplémentaires sont requis pour atteindre la cible d’abordabilité visée.

Si le nombre de 3,5 millions de logements reste identique à celui de l’an dernier, la situation a évolué dans les provinces, comme c’est le cas au Québec et en Ontario.

Or, contrairement à la situation québécoise, l’écart s’est rétréci dans la province voisine. Le nombre de logements additionnels à construire d’ici 2030 a été réduit de 330 000 unités, passant de 1,85 million à 1,48 million. On y prévoit maintenant moins de ménages en 2030 par rapport au nombre estimé l’an dernier et la croissance du revenu des ménages y est également plus faible.

« En révisant nos prévisions économiques, explique M. Hughes, on a donc vu que l’Ontario était probablement plus sensible au mouvement des taux d’intérêt que d’autres provinces et que probablement l’an dernier au Québec, notre prévision était moins forte que ça aurait dû être. »

Par ailleurs, l’Ontario a adopté l’an dernier la loi 23 visant à accélérer la construction de plus de logements. « Nous reconnaissons que les politiques relatives à l’offre de logements ont commencé à changer dans certaines provinces, en particulier en Ontario, lit-on dans la mise à jour. Nous ne savons pas encore quelles incidences elles auront sur l’offre de logements. »

Québec n’a pas encore bougé à ce chapitre.

Les villes aussi doivent pousser à la roue

« Il faudrait demander aux différents maires pourquoi ça a pris autant de temps. » Le premier ministre canadien a lancé la balle dans la cour des villes, mercredi, quand il a été invité à justifier la lenteur du déploiement d’un fonds fédéral voué à la construction rapide de logements.

La pression est forte sur le gouvernement Trudeau pour qu’il en fasse davantage afin de faciliter l’accès au logement. Il y a un mois, l’enjeu avait été ciblé comme la priorité de la retraite du Cabinet, mais aucune annonce n’a été faite à l’issue de la rencontre.

Il a voulu donner le coup d’envoi à la rencontre du caucus national libéral avec un projet concret : une entente avec la Ville de London en vue de la création de 2000 logements additionnels au cours des trois prochaines années.

Cet accord est le premier qui est financé par le Fonds pour accélérer la construction de logements, lancé en mars dernier afin de fournir aux administrations locales de l’argent pour accélérer la construction de 100 000 nouveaux logements à l’échelle du Canada.

Pourquoi a-t-il fallu attendre six mois avant qu’une première entente soit paraphée ? « Il faudrait demander aux différents maires pourquoi ça a pris autant de temps », a répondu Justin Trudeau lorsque la question lui a été posée en conférence de presse. « On appelle tous les maires du pays à faire preuve d’ambition », a-t-il poursuivi.

Avec la collaboration de Mélanie Marquis, La Presse

En savoir plus

  • 4,12 millions
    Estimation du parc de logements au Québec en 2022

source : SCHL

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Je veux pas propager de fausses informations, mais cette “pénurie de main d’oeuvre”, n’est-elle pas exagérée?

Qui sont ces gens qui peuvent se permettre de cracher sur des emplois relativement bien payés et qui ne requièrent que très peu d’éducation sur papier? Je pense entre autres à la restauration, l’hôtellerie, la vente au détail etc…

On peut comprendre qu’en 2020 les gens avaient le luxe de la PCU but that ship has sailed a long time ago. Comment a-t-on “perdu” une partie aussi grande de notre main d’oeuvre en quelques années?

Contrairement aux occupations que tu soulèves, les métiers de construction sont bien contingentés. Ça prend beaucoup d’heures de travail supervisées avant de pouvoir exercer le métier d’électricien par exemple. Sans parler du contrôle aberrant qu’ont les syndicats sur l’offre.

Logement locatif Ottawa éliminera la TPS sur les nouveaux immeubles

PHOTO NICOLE OSBORNE, LA PRESSE CANADIENNE

Justin Trudeau

(London) Le premier ministre Justin Trudeau annoncera jeudi après-midi qu’Ottawa élimine la TPS sur la construction de nouveaux immeubles destinés à la location.

Publié à 11h21 Mis à jour à 11h52

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Émilie Bergeron La Presse Canadienne

Une source gouvernementale de haut niveau a fait savoir à La Presse Canadienne que cette mesure sera dévoilée parmi plusieurs autres au cours du discours que prononcera M. Trudeau pour clôturer la retraite de son caucus à London, en Ontario.

Cette source, qui a requis l’anonymat puisqu’elle n’était pas autorisée à parler publiquement de ces questions, a indiqué que l’élimination de la TPS entrera en vigueur à compter de jeudi, soit le jour même de l’annonce.

La mesure réduirait les coûts en matériaux et en main-d’œuvre des entreprises de construction. Les libéraux souhaitent ainsi engendrer une baisse des coûts des loyers.

M. Trudeau devrait être accompagné, pour son annonce, par le ministre du Logement, Sean Fraser, celui de l’Innovation, François-Philippe Champagne, et la vice-première ministre, Chrystia Freeland.

Le dévoilement de cette mesure survient dans le contexte où une série de récents sondages place les libéraux loin derrière les conservateurs dans les intentions de vote.

Selon un coup de sonde de la firme Nanos mené pour le compte de CTV, les Canadiens sont plus nombreux à faire confiance aux conservateurs (25 %) et aux néo-démocrates (22 %) qu’aux libéraux (15 %) en matière de logement. Une proportion considérable de répondants (22 %) croit qu’aucun parti fédéral n’est digne de confiance sur ce plan.

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Ceci devrait notamment encourager la construction des nouvelles tours locatives au centre-ville.

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Je ne suis pas sur de comprendre. En éliminant la TPS sur la construction de nouveaux édifices locatifs, on ne vient pas justement stimuler l’offre en favorisant les conditions pour développer, puisque ça diminuerait les coûts de construction (et donc d’emprunts) des développeurs?

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J’ai TRÈS mal compris le texte je me rends compte, oups :upside_down_face:
C’est ce qui arrive quand on fait une lecture diagonale :melting_face:

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Je ne comprend pas c’est qui qui paye la TPS dans un context locatif. Quand tu paies un loyer, il n’y a pas de TPS.

Dans l’article de R-C:
«Le gouvernement de Justin Trudeau va annoncer cet après-midi qu’il enlève la TPS pour toute construction de nouveaux immeubles destinés à la location […]. Les promoteurs ne paieront donc pas de taxe fédérale sur les matériaux et la main-d’œuvre pour la construction de ce genre de logements.»

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Les entreprises ne paient pas de taxe de vente, alors je ne comprend pas la différence.