Marché des logements locatifs - Actualités

La pénurie de logements au Canada pourrait quadrupler d’ici 2026


Jacques Nadeau Le Devoir
Selon la Banque Royale, la lente croissance du parc de logements locatifs à Toronto et à Montréal est dépassée par une demande en croissance rapide en partie due aux niveaux élevés d’immigration.

La Presse canadienne
à Toronto
22 mars 2023
Économie

La pénurie de logements locatifs au Canada pourrait quadrupler et atteindre 120 000 habitations d’ici 2026, à moins d’un sérieux coup de pouce, a estimé mercredi la Banque Royale dans un nouveau rapport.

Au cours des trois prochaines années, le Canada devra ajouter un peu plus de 110 000 logements par an (pour un total de 332 000) pour atteindre le taux d’inoccupation optimal de 3 %. Près de 70 000 ont été bâtis l’an dernier.

Le parc de logements locatifs du Canada a augmenté de 2,4 % en 2022. Cette hausse a été de 7,4 % à Calgary, de 5,5 % à Ottawa-Gatineau, et de 2,1 % et 1,4 % à Toronto et à Montréal, respectivement. Selon la Banque Royale, la lente croissance dans les deux villes les plus peuplées du Canada est dépassée par une demande en croissance rapide en partie due aux niveaux élevés d’immigration.

Le taux d’inoccupation au Canada est tombé en 2022 à son plus bas niveau en 21 ans, à 1,9 %.

La concurrence pour les logements a également entraîné la plus forte augmentation annuelle de la croissance des loyers jamais enregistrée, soit 5,6 % pour un logement de deux chambres.

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Entrevue dans le Devoir avec Luc Ferrandez où il parle bcp de logements
Il a un documentaire qui sera diffusé sur Télé-Québec mercredi prochain

«Lettre d’amour à la ville»: l’ambiguïté de l’époque


Marie-France Coallier Le Devoir
Luc Ferrandez devant l’entrepôt du 1, avenue Van Horne, objet de toutes les convoitises et de la surenchère immobilière

Amélie Revert
Collaboratrice
04 h 02
Cinéma

«Je parle beaucoup de responsabilité citoyenne dans Lettre d’amour à la ville, mais il y a des choses qui sont plus grandes que nous », prévient Luc Ferrandez à propos de la crise du logement. Si la génération de ses parents a pu devenir propriétaire à des prix qui semblent désormais dérisoires, les jeunes d’aujourd’hui voient l’accès à la propriété disparaître sous leurs yeux. « Ce n’est plus envisageable, ni ici ni ailleurs, dans aucune ville », fait remarquer l’ancien maire de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, à Montréal, qui vient de se lancer dans l’aventure du documentaire. Et d’ajouter : « Pour élever sa famille, avant, on restait dans les mêmes endroits. Les gens y étaient heureux et pouvaient développer des liens avec leurs voisins. Les choses ont beaucoup changé et ce n’est plus permis. »

La preuve, s’il en fallait une, de ce changement de paradigme avec l’entrepôt du 1, avenue Van Horne, objet de toutes les convoitises et de la surenchère immobilière. Cet emblème du Mile-End pourrait, en effet, prochainement devenir un hôtel de luxe au détriment de la population locale et, de fait, participer à l’embourgeoisement du quartier avec pour principale conséquence la flambée du coût des habitations. Ce projet de rénovation vient d’ailleurs d’être dénoncé par des citoyens inquiets quant à l’avenir de leur territoire lors d’une récente consultation publique.

« C’est un aspect très important et je ne cesse de le rappeler : il faut que les gouvernements voient que la fabrique même de la société dépend de notre accès au logement », poursuit Luc Ferrandez. Selon lui, il est impensable de se diriger vers une ville « de riches », où l’on envoie les familles les plus pauvres et les plus vulnérables en dehors. « Si on exclut ces personnes de la ville, on va carrément la tuer, car ce sont bien les enfants qui génèrent les moments de convivialité, de délicatesse et qui suscitent une vigilance commune, la beauté et l’enthousiasme. On ne peut pas avoir une ville sans enfants », affirme-t-il.

C’est un aspect très important et je ne cesse de le rappeler : il faut que les gouvernements voient que la fabrique même de la société dépend de notre accès au logement.

— Luc Ferrandez

Le raisonnement de Luc Ferrandez continue. « S’il n’y a pas de gens fragiles dans la rue, déjà, ce n’est plus une ville. Ce n’est plus un lieu de rencontre. » Pour le spécialiste en municipalité, le Québec devrait davantage tirer profit de sa situation sécuritaire. « Une jeune fille, une personne âgée ou un enfant doivent pouvoir marcher seuls dans la rue. Bien sûr, la violence ici existe, mais nous sommes chanceux, car il y en a moins qu’ailleurs », précise-t-il. La ville doit, d’après lui, devenir une destination et cultiver son pouvoir d’attraction auprès des communautés. « Il faut avoir envie d’y rester, ne pas se sauver ailleurs dès qu’on a un peu d’argent ou une famille », souligne-t-il.

Le sens de la communauté

Avec la crise environnementale et la pandémie, les gens sont de plus en plus critiques envers les agglomérations en général. « Comme si la ville était un service qui leur était donné et qu’ils en étaient insatisfaits. Notre désamour de la ville, avec la saleté, l’aménagement pour les voitures, la superficialité parfois, c’est nous qui l’avons construit comme tel, génération après génération », souligne Luc Ferrandez. Alors qu’il évoque « un refus de la communauté », l’ancien maire constate qu’un certain élan, une envie d’aller vers les autres subsiste, notamment à Montréal. « Cela s’observe à travers le temps avec les bâtiments du patrimoine offerts à la population et de très belles façades extérieures ; les très belles maisons qui n’ont aucune clôture et sont invitantes pour le quartier ; la cohérence et la paisibilité des parcs. Il y a aussi peu d’endroits dans le monde avec autant de piscines extérieures. C’est un grand geste qui a été posé par les administrations précédentes », dit-il.

Dans le documentaire, la bataille entre le désamour de la ville et la volonté de construire une collectivité autour se fait bel et bien sentir. « En ce moment, il faut plus que jamais rappeler la nécessité de cette envie de vivre ensemble. C’est pour ça que ça s’appelle Lettre d’amour à la ville », explique Luc Ferrandez. Cette vision très personnelle est pour lui une façon de dire à la ville que nous nous impliquons, que nous sommes là, que « nous allons la construire ensemble ».

« Il n’y a pas de ville qui est belle, ou au contraire laide, une fois pour toutes », croit Luc Ferrandez. Pour reverdir et piétonniser les rues, construire des pistes cyclables, replanter des arbres, racheter des bâtiments afin d’y installer des locaux communautaires… en bref, de rendre les villes toujours plus agréables, il est nécessaire de fournir un travail permanent. « Il faut qu’on réfléchisse tous ensemble aux manières de développer le désir d’aller à la rencontre des autres, d’apporter des soins à la ville, de mettre en place des projets, de protéger la nature, de réduire le bruit, la circulation », explique-t-il.

Quels sont alors les ingrédients pour que les citoyens soient heureux ? « Plus de la moitié de leur bonheur dépend de ce qui est dehors », répond celui pour qui l’amour de la ville passe indéniablement par le contact humain. « La ville est un projet de société, un projet humaniste, conclut-il. S’il y a des problèmes, il faut viser à les corriger. »

POUR ALLER PLUS LOIN

Afin de pousser la réflexion des téléspectateurs, Télé-Québec propose également une série balado — diffusée sur son site Web et plusieurs plateformes d’écoute en ligne. Pour ce faire, Luc Ferrandez a parcouru le Québec et s’est arrêté à Lac-Mégantic, à Rimouski, à Gatineau et à Saguenay, où il entame çà et là des discussions avec les populations locales à propos de ce qu’elles aiment de leur ville, mais aussi à propos des améliorations possibles et souhaitables à apporter. Au final, chaque épisode met en lumière des initiatives exemplaires et fédératrices.

Lettre d’amour à la ville

Télé-Québec, le mercredi 29 mars, 20 h, et sur telequebec.tv

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Romance à l’eau de rose. Il veut désembourgeoiser le Mile-End? Alors pourquoi ne lance-t-il pas un référendum pour botter dehors Ubisoft du quartier avec ses milliers de jeunes emplois bien rénumérés?

Autant réinstaurer la circulation par calèches et jeter les vidanges par les fenêtres, ça va aussi aider à baisser/maintenir la valeur.

La valeur des habitations va augmenter, avec ou sans ce projet. Il veut bloquer le projet? Qu’il achète ou fasse acheter cet édifice par un autre pour en faire ce qu’il veut.

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Luc Ferrandez the little emperor of Plateau Mont-Royal.

Most annoying guy on the internet

Retrait des annonces illégales sur Airbnb | Des centaines de logements pourraient revenir sur le marché locatif


PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE
La crise du logement est source d’inquiétude dans de nombreuses villes.

Le retrait de toutes les annonces illégales de la plateforme de location Airbnb, ce mardi, est susceptible de provoquer le retour de centaines d’appartements sur le marché de la location à long terme, partout au Québec, alors que la crise du logement est source d’inquiétude dans de nombreuses villes.

Publié à 5h00
Isabelle Ducas
LA PRESSE

C’est du moins ce qui s’est produit à Toronto, à Vancouver et à d’autres endroits où des lois et des règlements ont été implantés pour limiter la location de courte durée, souligne Josephine Fueser, chercheuse torontoise membre du groupe Fairbnb Canada, qui milite contre de telles plateformes en raison de leurs effets pervers sur le marché de l’habitation.

« Le niveau d’activité d’Airbnb a un immense impact sur le marché locatif local », dit Mme Fueser.

À Toronto, un règlement a été adopté en 2017 pour mettre au pas cette industrie, mais les autorités ont mis peu de moyens pour le faire respecter, selon la chercheuse. C’est depuis la pandémie que les effets se sont fait sentir : en janvier 2020, 15 020 annonces de logements à court terme étaient actives quotidiennement sur Airbnb, alors qu’il y en a 4600 aujourd’hui, pour des logements détenant presque tous un permis, selon le site Inside Airbnb.

Transfert de logements

« En utilisant des techniques de reconnaissance d’images, nous avons identifié 3476 annonces d’Airbnb qui ont été affichées pour de la location à long terme sur les plateformes Craigslist ou Kijiji entre mars et décembre 2020, » indique une étude faite pour la Ville de Toronto, publiée en février 2021 par un groupe de chercheurs en politique urbaine de l’Université McGill, mené par le professeur David Wachsmuth.

L’étude souligne cependant que 8400 logements sont restés sur la plateforme Airbnb, mais pour des locations de plus de 28 jours, ce qui les soustrait aux règles sur les locations à court terme.

À Vancouver, il y avait 6000 appartements en location à court terme sur Airbnb en janvier 2018, peu avant que la Ville n’exige que la plateforme retire les annonces sans permis, ce qui a eu un effet immédiat. Aujourd’hui, 3500 logements sont annoncés en location de courte durée.

Là aussi, l’équipe du professeur Wachsmuth a réussi à retrouver environ 1310 logements précédemment annoncés pour la location à court terme qui étaient maintenant offerts en location à long terme.

Le même phénomène devrait se produire au Québec, prédit Murray Cox, fondateur du site Inside Airbnb, qui présente des données tirées de la plateforme de location pour nombre de villes dans le monde.

Impossible de s’enregistrer

« Je sais qu’à Montréal, il y a de nombreux secteurs où il est interdit de faire de la location de courte durée, comme le Vieux-Montréal, lieu de l’incendie mortel », dit-il en entrevue, de l’État de New York. « Alors ces personnes ne réussiront pas à s’enregistrer » et se tourneront vers le marché locatif traditionnel, selon lui.

En décembre 2022 à Montréal, on trouvait sur Airbnb 13 913 annonces, dont 7344 ayant été actives au cours de la dernière année, selon une compilation faite par La Presse à partir du site Inside Airbnb. Sur ces 7344 logements, 6400 n’étaient pas enregistrés auprès de la Corporation de l’industrie touristique du Québec (CITQ), soit 88 %, et étaient donc illégales.

La majorité de ces logements exploités à des fins commerciales sont situés dans des secteurs où le zonage municipal n’autorise pas les résidences de tourisme et ne pourront donc pas s’enregistrer auprès de la CITQ.

Selon M. Cox, il n’y a pas eu, ailleurs, de transfert d’annonces à court terme vers d’autres plateformes de location en ligne, comme Marketplace ou Kijiji. Mais c’est une possibilité, ce qui prouve l’importance pour le gouvernement du Québec d’aller de l’avant avec le resserrement annoncé de sa loi, même si Airbnb collabore, dit-il.

Il a été impossible de savoir combien d’annonces sans numéro d’enregistrement Airbnb allait retirer au Québec ce mardi. Un porte-parole a cependant précisé que les réservations déjà effectuées avant le 28 mars seraient honorées, même s’il s’agit de logements dont les annonces disparaîtront.

Lisez « Airbnb retirera toutes les annonces illégales au Québec »

EN SAVOIR PLUS

3476
Nombre de logements de Toronto affichés sur Airbnb en location à court terme qui se sont ensuite retrouvés sur le marché de la location de longue durée

SOURCE : VILLE DE TORONTO

1310
Nombre de logements de Vancouver affichés sur Airbnb en location à court terme qui se sont ensuite retrouvés sur le marché de la location de longue durée

SOURCE : VILLE DE VANCOUVER

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Une course au logement souvent payée comptant par les nouveaux arrivants

La pénurie de logement est un casse-tête pour les nouveaux arrivants. Sans historique de crédit, certains sont contraints d’offrir un dépôt de garantie exorbitant ou encore plusieurs mois de loyer d’avance, une pratique pourtant illégale.


Chantal Dubé, conseillère à l’ACEF de Laval, donne un atelier sur le logement aux étudiants en francisation du Collège Montmorency.
PHOTO : ANNE-LOUISE DESPATIE

Anne-Louise Despatie
Publié à 4 h 01

Maria, son conjoint et ses trois enfants ont posé leurs valises durant l’hiver 2022 à Montréal. Après des années passées dans le processus d’immigration, ces Ukrainiens ont finalement pu émigrer au Québec tout juste avant que la guerre ne se déclenche dans leur pays.

Les enfants cherchaient une maison comme dans les films américains, raconte Maria. Comme Home Alone! Avoir une adresse devient la priorité, afin de pouvoir les inscrire à l’école.

Mais même si elle trouve rapidement un emploi dans le domaine bancaire, il est difficile de convaincre les propriétaires de retenir sa candidature, faute d’historique de crédit à son actif. Elle se fait donc à l’idée de devoir donner un dépôt de garantie aux propriétaires pour être retenue.

Je me suis très bien renseignée sur la vie au Québec avant d’arriver, mais je n’avais pas le choix, témoigne-t-elle.

Durant ses recherches, un propriétaire lui propose même de payer d’avance douze mois en argent comptant, sans même signer de bail. J’étais prête à payer en avance un ou deux mois. Je disais ça aux propriétaires pour être acceptée, parce qu’avant, on était refusés tout le temps, ajoute-t-elle. Mais douze mois?

Elle trouve finalement une petite maison qui convient aux besoins de sa famille. Mais là encore, la propriétaire lui demande un an d’avance.

Je leur ai expliqué que je ne pouvais pas payer douze mois parce que dans ce cas, j’allais remettre tout l’argent que j’avais apporté avec moi. On a négocié très fort et on a conclu avec un huit mois. Pour se protéger, elle demande à la propriétaire de l’indiquer au bail, ce qu’elle accepte.

Des locataires sont prêts à tout pour mettre la main sur l’un des rares logements disponibles en cette période de crise. C’est le cas d’une famille immigrante à Montréal qui a déboursé 16 000 $, l’équivalent de huit mois de loyer. Pourtant, exiger le paiement d’un dépôt ou d’un loyer à l’avance est illégal au Québec. Reportage d’Anne-Louise Despatie.

Le far west du logement

L’expérience de Maria est loin d’être unique. Les comités logement constatent eux aussi qu’un nombre croissant de locataires versent plusieurs mois de loyer à l’avance pour obtenir un logement.

Nous autres on parle de far west. C’est la jungle présentement! s’exclame Chantal Dubé, témoin privilégiée du marché locatif. Conseillère logement à l’Association coopérative d’économie familiale (ACEF) de Laval, elle milite dans le milieu du logement social depuis une trentaine d’années.

Mme Dubé est invitée régulièrement à donner des ateliers aux étudiants en francisation au Cégep Montmorency, afin d’outiller ces nouveaux arrivants. Au programme : comprendre un bail, les règles concernant l’avis d’augmentation de loyer, ou encore le fonctionnement du Tribunal administratif du logement.


Des étudiants au cours de francisation du Collège Montmorency assistent à l’atelier sur le logement donné par Chantal Dubé, conseillère logement à l’Association coopérative d’économie familiale (ACEF) de Laval.
PHOTO : ANNE-LOUISE DESPATIE

« Avant, c’était le dossier de crédit qui était demandé systématiquement. Aujourd’hui, c’est le dépôt de garantie! »

— Une citation de Chantal Dubé, conseillère à l’ACEF de Laval

Quand on s’est rendu compte que le marché ne fournissait pas à la demande et que le gouvernement tardait à faire sortir les logements sociaux de terre, on s’est dit : on va éduquer les locataires, raconte-t-elle. C’est la seule façon qu’on a présentement pour améliorer leurs conditions d’occupation.

Le dépôt de garantie est aussi une pratique bien connue dans l’arrondissement de Côte-des-Neiges. C’est effectivement très fréquent ici, dans le quartier, et c’est surtout pour les nouveaux arrivants, témoigne Camille Thompson, organisatrice communautaire pour l’organisme OEIL Côte-des-Neiges.


Mohammed Fissoune et Camille Thompson, organisatrice communautaire pour l’organisme OEIL Côte-des-Neiges.
PHOTO : ANNE-LOUISE DESPATIE

L’organisme a accueilli Mohammed Fissoune qui est arrivé de France l’été dernier avec sa famille. N’ayant pas d’historique de crédit au Canada, on lui a demandé de payer trois mois de loyer à l’avance : le premier et les deux derniers mois de la période de validité du bail. Quand on a demandé : pourquoi ces trois mois-là? Il nous a dit que c’est la réglementation, que les gens font ici au Canada.

Les comités logement rapportent que les avances en argent demandées aux locataires prennent plusieurs formes. Parfois, ça va être plusieurs mois à l’avance, d’autres fois, juste un dépôt de sécurité pour d’éventuels dommages. D’autres fois, ce sera des dépôts pour les clés, des dépôts pour les meubles…, énumère Mme Thompson, qui constate que souvent les nouveaux arrivants ignorent souvent la loi et qu’ils sont coincés par la nécessité de trouver rapidement un toit.

Peu de pouvoir de négociation pour les locataires

Le dépôt de garantie est encadré par le Code civil du Québec, qui stipule qu’un locateur ne peut exiger d’avance le paiement de plus d’un mois de loyer. Il est aussi précisé que le propriétaire ne peut demander une somme d’argent autre que le loyer.

Pourtant, les dépôts de garantie demandés par les propriétaires dépassent très souvent le premier mois de loyer, comme l’explique Antoine Morneau-Sénéchal, avocat spécialisé en droit du logement.

« J’ai déjà vu plusieurs mois payés d’avance en argent comptant. Mais mon record à vie, c’est un an payé d’avance au complet. »

— Une citation de Antoine Morneau-Sénéchal , avocat spécialisé en droit du logement

Des solutions existent pourtant, selon l’avocat. Les gens peuvent exercer un recours pour se faire rembourser ce montant, s’ils le désirent.

Autre effet indirect de ce dépôt de garantie, selon Mme Thomson, il vient accentuer les effets de la pénurie de logements en réduisant encore plus l’accès à un toit pour bien des gens.

Ça vient réduire l’accessibilité de plusieurs logements pour plein de locataires en fait, qui ne sont pas capables de payer 7000 $ de dépôt ou trois mois de loyer à l’avance, constate-t-elle. Cela les met dans une situation encore plus vulnérable.

Diminuer la prise de risque pour les propriétaires

La ministre responsable de l’Habitation n’envisage pas pour l’instant de légiférer sur dépôt de garantie ou le paiement de plusieurs mois de loyer, mais elle critique ces pratiques constatées.

« En période de crise du logement, il n’est pas temps de demander des paiements d’avance, alors que plusieurs personnes peinent à payer le mois courant. »

— Une citation de France-Élaine Duranceau, ministre de l’Habitation

Si le locateur ne peut exiger un dépôt de garantie au Québec, la CORPIQ, qui représente 30 000 propriétaires, dit observer le phénomène inverse, soit des locataires qui proposent eux-mêmes de payer quelques mois de loyer à l’avance.


Marc-André Plante, directeur des affaires publiques et des relations gouvernementales à la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ).
PHOTO : CAPTURE D’ÉCRAN

Or, cette façon de faire ne serait pas contraire à la loi, selon Marc-André Plante, directeur des affaires publiques et des relations gouvernementales à la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ).

Si jusqu’ici la jurisprudence favorisait les locataires qui contestaient le versement de plusieurs mois de loyer ou d’un dépôt de garantie, soutient-il, un premier jugement donnant raison à un propriétaire ayant accepté un dépôt de sa locataire en 2019 serait venu changer la donne.

Lorsqu’il ne se qualifie pas pour obtenir un logement […] c’est important de souligner que le locataire, dans son panier de solutions, peut présenter le dépôt de garantie, dit-il. Par exemple, un nouvel arrivant qui n’a pas nécessairement d’enquête de crédit, pas d’endosseur, pas d’emploi pour diminuer la prise de risque, il peut proposer à son propriétaire un dépôt de garantie.

Le dépôt de garantie devrait être vu comme une opportunité pour les locataires les plus vulnérables, soutient M. Plante.

Selon le dernier rapport de Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) publié en janvier dernier, le taux de logements vacants se situait à 1,7 % à l’échelle de la province en 2022, soit une baisse de 0,8 % par rapport au taux de 2,5 % en 2021.

Sur l’île de Montréal, le taux est descendu de 3,7 % à 2,3 %, notamment en raison d’un rebond de la migration internationale, ainsi qu’un ralentissement de l’accession à la propriété. Dans la banlieue, les taux d’inoccupation sont encore plus faibles, soit 1,2 % pour la Rive-Sud, 1,8 % pour Laval et 1,3 % pour la Rive-Nord.

Pour les nouveaux locataires qui s’installent Montréal, leur 4½ de deux chambres coûtera en moyenne 1235 $ par mois (en hausse de 14,5 %).

Reportage au Téléjournal 18h
https://fb.watch/jWulMzQ9L8/

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Henry Zavriyev fait encore les manchettes pour ses pratiques pas très éthiques…

«Rénovicteur en série»: des locataires ne se laisseront pas faire par leur nouveau propriétaire

Deux jours après l’achat de l’immeuble le nouveau propriétaire pousse déjà certains d’entre eux vers la sortie


CLARA LOISEAU / JDEM
Marie-Lise Tranquille et sa mère, Lise, craignent de se faire évincer par leur nouveau propriétaire, Henry Zavriyev, un investisseur immobilier très connu pour ses rénovictions.

CLARA LOISEAU
Dimanche, 16 avril 2023 05:00MISE À JOUR Dimanche, 16 avril 2023 05:00

À peine propriétaire d’un nouvel immeuble, le «rénovicteur en série» Henry Zavriyev menace d’éviction une quinzaine de locataires qui ne comptent pas se laisser faire et quitter les logements qu’ils occupent, pour certains, depuis plus de 20 ans.

«Je vis avec ma mère de 70 ans, ma fille de 20 ans et son bébé de 6 mois. Ça fait quatre générations à replacer, qui va nous aider? Même si j’accepte de l’argent pour quitter, je suis perdante sur toute la ligne», laisse tomber Marie-Lise Tranquille, qui vit depuis 21 ans dans son appartement de la rue Poupart, dans l’arrondissement Ville-Marie, à Montréal.

Deux jours après l’achat de son immeuble par Henry Zavriyev, Mme Tranquille et ses voisins ont commencé à recevoir la visite des hommes de main du jeune investisseur immobilier de 29 ans, connu pour ses pratiques de «rénovictions».

Il est propriétaire de plus de 1000 portes au Québec et est à l’origine de centaines d’évictions dans des résidences pour aînés (RPA) comme celles de Mont-Carmel, de Château Beaurivage ou encore de la Seigneurie de Salaberry. Outre les RPA qu’il compte rénover et convertir en appartements locatifs de luxe, Zavriyev s’attaque aussi aux immeubles à logements dans Saint-Laurent, Anjou, Ville-Marie, Rosemont–La Petite-Patrie, Le Plateau-Mont-Royal.

«En trois semaines [un employé de Zavriyev] est venu me voir trois fois pour m’inciter à partir», affirme Mme Tranquille qui paye 600$ pour son 4 1/2.

Depuis, elle angoisse quotidiennement à l’idée de recevoir une nouvelle visite ou un appel d’un des employés de M. Zavriyev.

Même son de cloche pour sa mère, Lise.

«Un 4 1/2 à Montréal, c’est rendu 1500$! Je ne reçois même pas ce montant-là par mois! On n’est pas des riches», s’insurge-t-elle.

Cette dernière refuse d’ailleurs toute somme d’argent venant de M. Zavriyev pour la pousser à partir. Ce dernier aurait proposé jusqu’à 20 000$ à certains locataires.

«Je ne veux pas toucher de l’argent qu’il se fait sur de pauvres gens comme nous», a-t-elle ajouté, furieuse.

Des dollars pour quitter

Mathieu Parizeau-Hamel a lui aussi rapidement été appelé par un employé de M. Zavriyev.

«Il m’a directement demandé combien je voulais pour partir. On est plusieurs à avoir été appelés et deux voisins sur quinze qui ont accepté une offre», soutient l’étudiant au DEP en soudure.

Chaque mois, avec son colocataire, il paye 820$ pour un 4 1/2. Impossible désormais de trouver un appartement à ce prix-là dans le quartier. En effectuant une recherche rapide, les appartements de la même taille dans le quartier ne se louent pas en dessous de 1400$.

«Ça m’obligerait à partir vivre avec quatre ou cinq personnes, et ce n’est pas ce que je veux!» explique le jeune homme de 29 ans.

CLARA LOISEAU / JDEM
Keenan Poloncsak, sa conjointe Maude et leur petite-fille de 15 mois Fjord, veulent rester dans leur appartement de la rue La Fontaine, à Montréal, et sont prêts à se battre contre leur nouveau propriétaire qui veut les évincer, Henry Zavriyev.

Pour leur part, Keenan Poloncsak et sa conjointe Maude espèrent trouver un moyen de rester dans le 4 1/2 qu’ils payent 570$ qu’ils habitent depuis 11 ans et qui a vu la naissance de leur fille de 15 mois, Fjord.

«On n’est pas prêts à partir, on veut rester dans notre quartier. De toute façon, il n’y a rien ou tout est trop cher», explique celui qui dit avoir pu monter sa petite entreprise de reliure de livres grâce à son petit loyer.

Perte de qualité de vie

Les locataires ont également eu la surprise de voir des travaux de décontamination dans leur cour arrière dès le 27 mars.

«Ça a fini en excavation de deux mètres pour absolument rien. On a un trou énorme et plein de déchets qui n’étaient pas là avant, aucun corridor de sécurité alors que ça a été demandé par le Service incendie de Montréal», explique Maude Poloncsak.


CLARA LOISEAU / JDEM
Les locataires ont eu la surprise de voir des travaux de décontamination dans leur cour arrière dès le 27 mars Après avoir été retournée par des lourdes machines, la cour est laissée dans cet état depuis près d’un mois.

Pour les locataires, qui ont vu les méthodes d’Henry Zavriyev employées pour pousser ses autres locataires montréalais vers la sortie, il y a nul doute que ceci est une technique pour les pousser à bout.

«Ils ont arraché tout mon potager que j’entretenais depuis trois ans, sans demander. Ils ont ramassé ça à pelleteuse», déplore Frédérique, une locataire qui vit là depuis quatre ans.

Après plusieurs plaintes à la Ville de Montréal, la cour a finalement été remplie de gravier vendredi. Selon un locataire, des employés de la Ville étaient présent pour s’assurer que le travail était fait.

Nouvelles règles

Les locataires ont aussi reçu un document de 11 pages listant les 24 nouvelles règles auxquelles ils doivent se plier s’ils renouvellent leur bail, que Le Journal a pu consulter.

On peut notamment lire qu’un locataire ayant des animaux ne pourra en garder qu’un et seulement «s’il démontre par moyen d’un billet de médical écrit […] la nécessité de préserver l’animal […] pour des raisons de zoothérapie».

Les locataires ont cependant le droit de renouveler le bail en refusant les nouvelles conditions du propriétaire. Tous ensemble, ils ont d’ailleurs décidé de se tenir pour que leur nouveau propriétaire n’arrive pas à ses fins.

«On sait que ce n’est que le début, mais on ne se laissera pas faire», souffle Fabien Collet, qui réside dans l’immeuble depuis quatre ans.

Contacté par Le Journal, Henry Zavriyev n’a pas répondu à nos questions.

https://www.journaldemontreal.com/2023/04/16/des-locataires-ne-se-laisseront-pas-faire-par-leur-nouveau-proprietaire

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Victoire en Cour supérieure pour des locataires menacés d’éviction

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Marie-France Coallier Archives Le Devoir Un promoteur, Giancarlo Bellini, tentait d’évincer plusieurs locataires sur la rue Clark, à Montréal.

Zacharie Goudreault

17 avril 2023

La Cour supérieure du Québec a refusé de prolonger une saga judiciaire impliquant un homme d’affaires montréalais. Il tente, depuis plusieurs années, d’évincer les locataires de trois édifices mitoyens qu’il souhaite démolir afin de réaliser un projet immobilier.

Une audience a eu lieu devant la Cour supérieure le 27 février, puis un jugement a été rendu oralement le 1er mars. La juge Andres Garin a alors décidé de rejeter la demande de pourvoi en contrôle judiciaire effectuée par l’entreprise de M. Bellini, indique un procès-verbal de l’audience obtenu par Le Devoir.

L’homme d’affaires et son avocat n’ont pu être joints pour commenter cette décision.

L’avocat Julien Delangie, qui a représenté huit des dix locataires ayant occupé les bâtiments que M. Bellini souhaite démolir dans les dernières années, indique, pour sa part, que l’homme d’affaires avait jusqu’au 31 mars pour contester cette décision devant la Cour d’appel du Québec, ce qu’il n’a pas fait. Cette saga judiciaire serait donc close, selon l’avocat spécialisé en droit du logement. « Le propriétaire a utilisé tous les recours à sa disposition », résume Me Delangie.

Une longue saga

En mars 2021, le Tribunal administratif du logement (TAL) avait rejeté les demandes d’éviction ouvertes par une compagnie à numéro détenue par Giancarlo Bellini et qui concernaient trois bâtiments de la rue Clark, dans la Petite Italie. Le propriétaire souhaite démolir ces bâtiments, qui comptent huit logements locatifs offerts à un loyer sous la moyenne du marché. Il veut y réaliser un projet immobilier de trois étages. Certains locataires demeuraient alors dans le même logement depuis quelques décennies.

Dans sa décision, la juge administrative Camille Champeval avait noté que les locataires avaient signé des ententes de résiliation de leur bail en croyant que leur départ était « inévitable ». Or, le propriétaire n’avait pas fait ses démarches auprès de l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie visant à valider la démolition des bâtiments en question. Il n’a d’ailleurs toujours pas obtenu les permis requis de la part de l’arrondissement, qui a refusé ses demandes en 2019.

« Les locataires auraient ainsi bénéficié d’une autre option, soit de tout simplement laisser le processus suivre son cours auprès de la Ville, sachant qu’ils pourraient éventuellement le contester », relève la décision de la juge administrative. Ces ententes ont ainsi été jugées nulles, ce qui a permis aux locataires de demeurer dans leur logement.

Débouté devant le TAL, Giancarlo Bellini s’est tourné devant la Cour du Québec, qui a validé la décision du tribunal administratif en juin 2021. « Rien ne permet au Tribunal de conclure que l’appréciation de la preuve par la juge administrative résulte d’une erreur manifeste et déterminante », écrivait ainsi la magistrate Nathalie Chalifour.

Le propriétaire a ensuite fait appel de ce jugement devant la Cour supérieure du Québec dans l’espoir que celle-ci force la Cour du Québec de se pencher de nouveau sur ce dossier, mais sa demande a de nouveau été rejetée le 1er mars dernier.

Le droit au maintien dans les lieux est donc conservé pour les locataires de ces bâtiments. Mais cela ne veut pas dire que le propriétaire ne tentera pas de trouver d’autres moyens d’évincer ceux-ci, précise l’avocat Julien Delangie. « Ça n’empêche pas le propriétaire de continuer à faire des démarches auprès de l’arrondissement pour avoir des permis » afin de démolir ces immeubles, prévient-il. À suivre.

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Les 10 meilleurs projets de condos locatifs selon Montreal Guide Condo

Photo: Gracieuseté NüBerri (à gauche) et Myriade (à droite)

Jules Couturier

25 avril 2023 à 15h36 - Mis à jour 25 avril 2023 à 15h40 5 minutes de lecture

Vous cherchez à vous louer un condo neuf? On a un petit quelque chose pour vous aider. Montreal Guide Condo vient de dévoiler son palmarès 2023 des meilleurs projets de condos locatifs.

Le palmarès de ce répertoire immobilier, qui couvre l’ensemble du marché québécois de l’habitation neuve, est basé sur un système de note d’appréciation, d’un à cinq, données par les utilisateurs de la plateforme. Pour vous donner une idée, le répertoire immobilier regroupe plus de 1 400 projets immobiliers neufs et cumule 100 000 visites mensuelles.

Sans plus tarder, voici le palmarès!

1. Città Montréal

Les aires communes « modernes et chaleureuses » comme le chalet urbain, la terrasse sur le toit « avec vue imprenable sur la ville », la salle d’entraînement tout équipée, les stationnements pour vélos et voitures communautaires de ce projet situé à Saint-Léonard ont su charmer les personnes votantes. En location à partir de 1 100$ par mois.

Gracieuseté, Città Montréal

Voir le projet immobilier Città Montréal

2. Vida LaSalle

Gracieuseté, Vida LaSalle

À LaSalle, ce projet propose deux types d’habitation: des maisons de ville en vente et des condos locatifs. Parfait pour un mode de vie axé sur la famille et la communauté, l’endroit est entouré d’arbres et de nature. Alentour la tranquillité règne et les possibilités d’activités en plein air abondent. Les condos sont en location à partir de 1 495$ par mois.

Voir le projet immobilier Vida LaSalle

3. Myriade

Gracieuseté, Myriade

Myriade est situé en plein cœur du Quartier des spectacles à Montréal, à proximité de nombreuses attractions, facilement accessible en transport en commun. Les résidents de ce projet sur 20 étages bénéficient d’un accès à une piscine, une salle d’entraînement et un stationnement intérieur. En location à partir de 1 350$ par mois.

Voir le projet immobilier Myriade

4. Équinoxe Marc Chagall

Gracieuseté, Équinoxe Marc Chagall

Pour ceux et celles qui aiment le luxe, Équinoxe Marc Chagall à Côte-Saint-Luc est un projet de condos locatifs haut de gamme. En plus d’un concept hôtel boutique, le projet offre une piscine intérieure, une terrasse, un espace BBQ, un centre d’affaires, une salle de conférence, un espace cellier et un espace lounge VIP avec billard. En location à partir de 1 520$ par mois**.**

Voir le projet immobilier Équinoxe Marc Chagall

5. Allure sur le Golf

Gracieuseté, Allure sur le Golf

Pour les golfeurs, Allure sur le Golf est situé à Laval-Ouest, à deux pas de la rivière des Mille-Îles et de trois terrains de golf. Il offre de spacieuses unités ainsi qu’une piscine intérieure, une terrasse avec barbecue, un gym, des espaces verts et une salle communautaire. En location à partir de 1 260$ par mois.

Voir le projet immobilier Allure sur le golf

6. Voltige

Gracieuseté, Voltige

Voltige est situé au cœur d’Ahuntsic-Cartierville, un quartier apprécié pour son dynamisme et la grande place qu’y occupe la nature. On retrouve autour un éventail de commerces et de services. Le transport en commun et l’accès aux axes routiers sont tout près. En location à partir de 1 340$ par mois.

Voir le projet immobilier Voltige

7. Le Neuf Cents

Gracieuseté, Neuf Cents

Le Neuf Cents est situé au centre-ville de Montréal au cœur de son action trépidante. Parfait pour les personnes qui travaillent en ville ou qui sont adeptes de festivals. En location à partir de 1 475$ par mois.

Voir le projet immobilier Neuf Cents

8. NüBerri Appartements

Gracieuseté, NüBerri

Le NüBerri est aussi situé dans le feu de l’action montréalaise à quelques minutes du centre-ville de Montréal. Les unités d’une à deux chambres sont bien équipées, incluant: électroménagers en acier inoxydable, laveuse et sécheuse, cuisine moderne avec comptoir de quartz, plafond en béton, climatisation, luminaires, habillage des fenêtres, électricité, chauffage et eau chaude. En location à partir de 1 380$ par mois.

Voir le projet immobilier NüBerri

9. B&C

Gracieuseté, B&C

Appartements B&C se trouve à seulement quelques pas de la station de métro Saint-Laurent et du Quartier des spectacles. Il dispose d’une variété d’équipements haut de gamme, y compris un salon commun, une terrasse sur le toit, une salle de gym, et des stationnements intérieurs disponibles. En location à partir de 1 400$ par mois.

Voir le projet immobilier B&C

10. Gest sur Gouin

Gracieuseté, Gest sur Gouin

Gest sur Gouin est un véritable nid de quiétude situé à Montréal-Nord, sur les berges de la rivière des Prairies. Son emplacement permet l’accès à des sentiers piétonniers en bordure de la rivière et à des kilomètres de pistes cyclables. La terrasse sur le toit avec barbecue offre une vue imprenable sur la rivière des Prairies, le Stade olympique et le parc du Mont-Royal.

Voir le projet immobilier Gest sur Gouin

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Le quartier est immense et la nature est loin de ce site. Beaucoup de perte de crédibilité avec cette phrase.

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C’est sur que chaque projet a ses avantages et inconvénients. Il faudrait voir ce qui motive la sélection de chaque projet. Si on faisait un sondage on aurait fort probablement plusieurs listes tout aussi différentes les unes que les autres. J’ai voulu offrir des exemples de projets pas nécessaires très connus qu’il faut voir comme des suggestions plutôt que des vérités à tout égard.

Je suis en accord avec la déclaration générale, mais ce n’est pas applicable à ce projet:

  • Au coeur d’Ahuntsic? C’est litérallement à la limite sud-ouest, borduré de l’autoroute 15 et du quartier industriel
  • La nature est nulle-part dans les environs.

J’ai habité des décennies dans le coin. Le ratio béton-asphalte/gazon est particulièrement élevé, même par des standards urbains.

Bref, c’est tiré d’un feuillet marketing, et probablement les autres aussi. Ce n’est qu’un article SEO (Search Engine Optimization), du click-bait.

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Tu as fort probablement raison car c’est une pratique commune dans l’industrie. C’est pour cela que je le prends comme une liste parmi tant d’autres à connaitre, mais pas nécessairement à reconnaitre de manière objective. De mon côté je n’ai fait que relayer l’information avec l’intention justement d’y voir des commentaires pertinents comme les tiens et des interventions que l’on pourrait qualifier de constructives dans ce genre de fil de discussions.

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Un nouveau registre des loyers accessible à tous disponible dès maintenant

Vivre en Ville espère que le registre “clé en main” sera adopté par les gouvernements. Photo: Nicolas Monet/Métro

Nicolas Monet

11 mai 2023 à 11h46 - Mis à jour 11 mai 2023 à 14h52 5 minutes de lecture

Un registre des loyers, indiquant notamment l’historique des loyers d’une adresse, est accessible à tous en ligne gratuitement dès aujourd’hui. Celui-ci offrira un portrait plus à jour et plus exact de la situation du marché locatif, et aidera à freiner la hausse des loyers. C’est du moins ce qu’espère Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville, l’organisme à l’origine du projet.

«Le prix des loyers, quand il augmente, ça entraîne une spirale spéculative sur l’ensemble [du marché] de l’habitation», a-t-il déclaré jeudi, lors du lancement du registre. «Pour rétablir un certain équilibre dans le secteur, et pour que les informations dans le marché soient disponibles à tous, il nous faut un registre des loyers.»

La plateforme est «clés en main», pleinement opérationnelle et entièrement financée, affirme-t-il. Actuellement, 15 000 entrées sont inscrites, qui proviennent notamment d’un sondage Léger réalisé dans le cadre du lancement de l’outil. Les citoyens peuvent dès maintenant aller inscrire de façon autonome leur adresse et leur loyer. Chaque entrée contient obligatoirement trois informations : l’adresse de l’unité, le loyer mensuel, et l’année de référence.

À terme, l’objectif de Vivre en Ville est que le registre soit adopté par des instances gouvernementales et annualisé de façon automatique à l’aide de données administratives, comme le relevé 31 ou une déclaration de revenus, afin de garantir son caractère universel et sa conformité. «Le registre a une capacité administrative, il est fait pour les gouvernements», résume le directeur-habitation de Vivre en Ville, Adam Mongrain.

La plateforme pourra donc être adoptée sans frais par les gouvernements. L’hébergement et la sécurité des données sont assurés jusqu’en décembre 2028 au plus tôt.

Les soumissions au registre seront dépersonnalisées, et ne pourront être associées à un individu ou une adresse courriel, assure-t-il. L’outil est conforme aux exigences gouvernementales en matière de cybersécurité et respecte la législation en matière de protection des renseignements personnels, puisque les loyers et les adresses sont des données publiques.

Adam Mongrain, directeur-habitation de Vivre en Ville. Nicolas Monet/Métro.

Rééquilibrer le rapport de force entre locataires et propriétaires

Par l’entremise du registre, Vivre en Ville souhaite combattre la crise de l’habitation en réduisant l’asymétrie d’information entre le locataire et le locateur, ce dernier connaissant l’historique des loyers. Cette asymétrie défavorise les locataires au moment de la négociation d’un bail et met une pression à la hausse sur les loyers, explique Adam Mongrain.

Notons qu’au Québec, un propriétaire est généralement tenu par la loi de divulguer à son locataire le dernier loyer payé dans les 12 derniers mois, ce qui se fait normalement dans la clause G du formulaire de bail. Malgré cette obligation, huit locataires sur dix ne connaissent pas la fonction ou le montant de la clause G de leur bail, selon le sondage Léger dévoilé aujourd’hui.

Que tout le monde ait accès à la même information, c’est une condition essentielle du bon fonctionnement des marchés.

Adam Mongrain, directeur-habitation de Vivre en Ville

Par ailleurs, 83% des répondants au sondage consentent à ce que plusieurs informations sur leur logement soient accessibles dans une base de données publiques, dont leur adresse, le montant de leur loyer, la taille de leur habitation. Une majorité de propriétaires (54%) seraient aussi en faveur d’un mécanisme d’archivage des loyers autre que la clause G, tandis que 22% s’y opposent, selon un autre sondage Léger commandé par Vivre en Ville.

Le registre des loyers est appuyé par divers acteurs des milieux communautaire et municipal, dont Centraide du Grand Montréal et la Direction de santé publique de Laval. Ces deux acteurs financeront le registre pendant trois ans.

«Le coût du logement est le vecteur d’appauvrissement numéro 1 de la population», a déclaré Claude Pinard, le PDG de Centraide du Grand Montréal. «Le nombre de sous que vous avez dans vos poches chaque mois dépend grandement du loyer que vous payez.» Recours aux banques alimentaires, anxiété financière, déracinement forcé d’un quartier: les conséquences d’un loyer trop élevé peuvent être multiples, a-t-il rappelé.

Québec ferme la porte à un registre

Pour l’instant, le gouvernement du Québec n’envisage pas d’adopter un registre des loyers. La ministre responsable de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, s’inquiète notamment du coût pour l’administrer et du fait qu’il pourrait rendre la spéculation immobilière plus accessible, accroissant les risques de rénovictions, explique Philippe Couture, attaché de presse de la ministre responsable de l’Habitation.

« Madame [France-Élaine] Duranceau tient toutefois à saluer l’initiative de Vivre en Ville qui, manifestement, souhaite apporter des solutions constructives au contexte locatif actuel, déclare-t-il par courriel. Madame Duranceau aura d’ailleurs l’occasion de rencontrer les représentants de Vivre en Ville afin d’avoir une discussion plus approfondie sur le sujet. »

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Fermetures de RPA : Québec veut arrêter « l’hémorragie »

La résidence Mont Champagnat dans la région de Québec a récemment annoncé qu’elle cesserait ses activités. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / Camille Carpentier

Sébastien Bovet (accéder à la page de l’auteur)

Sébastien Bovet

Sébastien Bovet

Publié à 4 h 00

Le gouvernement du Québec entreprend des démarches pour donner un peu d’aide aux résidences pour aînés (RPA) en difficultés financières. Depuis 5 ans, près de 500 établissements ont fermé leurs portes, plongeant leurs locataires dans l’incertitude et les forçant à déménager.

Il s’agit souvent de petites résidences, de moins de 100 résidents, incapables de répondre aux besoins d’une clientèle vieillissante et qui nécessite de plus en plus de soins. Une somme de 200 millions de dollars sur 5 ans a été annoncée dans le dernier budget pour donner un coup de pouce aux RPA

.

Selon nos informations, à l’intérieur même du ministère des Aînés, on conçoit que ce ne sera pas suffisant et qu’il faudra investir plus. Le but de la démarche à court et moyen terme est d’arrêter l’hémorragie.

Le ministère est en train de recenser le nombre de RPA

en difficulté au Québec. Une évaluation préliminaire en a trouvé 27.

Leurs propriétaires se sentent étranglés par leurs obligations. La pandémie a épuisé les employés. Ils doivent aussi fournir plus de soins, donc engager du personnel supplémentaire.

L’obligation d’installer des gicleurs représente également un lourd fardeau financier même s’il existe un programme d’aide gouvernementale.

Pour aider les RPA

, le programme de l’allocation directe sera bonifié. Le financement sera lié aux besoins des résidents. Le propriétaire d’une RPA

recevra de l’argent supplémentaire en fonction du degré de perte d’autonomie de la clientèle et la lourdeur des services qu’il doit offrir.

Cela permettrait de maintenir en RPA

des gens qui autrement seraient transférés dans un centre d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD). Le financement sera prévisible et durable, nous a-t-on dit.

Quatre cent soixante-treize résidences pour aînés ont fermé au Québec depuis cinq ans. Près de 90 % d’entre elles comptaient moins de 30 unités et étaient localisées dans de petites communautés. En leur donnant un coup de pouce financier, le gouvernement espère maintenir des aînés dans le milieu où ils ont passé toute leur vie.

À lire et à écouter :

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Reportage au Téléjournal

Crise du logement : un ménage sur cinq a des difficultés

Un ménage sur cinq du Grand Montréal n’a pas les revenus pour payer son logement et assurer ses besoins de base, selon une récente étude de l’organisme Centraide.

Il s’agit d’une source de stress pour de nombreuses familles.

Le reportage de Gabrielle Proulx


Évictions des aînés : « Maintenant, c’est régulier »


Un immeuble de logements de la 2e Avenue, à Québec
PHOTO : RADIO-CANADA

Tifa Bourjouane
Publié à 14 h 01

Les appels pour signaler des évictions de personnes âgées sont de plus en plus nombreux, selon des organismes de défense de droit au logement.

Le Bureau d’animation et information logement (BAIL) constate le phénomène à l’approche du 1er juillet.

« Retrouver un logement à ce temps-ci de l’année, en 2023, c’est extrêmement complexe et c’est là qu’il y a une détresse épouvantable chez les familles. »

— Une citation de Nicole Dionne coordonnatrice au Bureau d’animation et information logement

Le phénomène est récent, selon Mme Dionne. On ne voyait jamais ça avant. Maintenant, c’est régulier. Toutes les semaines, on a des appels de résidents ou des membres de leur famille pour dire : mon père ou mon frère vient de recevoir un avis d’éviction. Qu’est-ce qu’on fait avec ça?


Nicole Dionne coordonnatrice au Bureau d’animation et information logement, le BAIL
PHOTO : RADIO-CANADA

La pratique semble cibler fréquemment les aînés, une population peu encline à utiliser les démarches judiciaires pour faire valoir leurs droits, se désole Mme Dionne.

Les intervenants s’inquiètent particulièrement pour les personnes habitant un logement depuis de nombreuses années. Le loyer est relativement bas, les propriétaires vont chercher à les évincer pour les remplacer par quelqu’un qui va payer un loyer plus élevé, explique Cédric Dussault, l’un des porte-parole du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ)

Un meilleur encadrement

Les intervenants sur le terrain réclament un resserrement des règles en vigueur.

À l’heure actuelle, le Code civil du Québec protège de l’éviction les personnes âgées de 70 ans et plus, ayant un faible revenu et logées depuis au moins 10 ans au même endroit.

Pour sa part, le RCLALQ demande que le processus d’éviction soit pris en charge par le Tribunal administratif du logement (TAL) et qu’il y ait un délai d’un an pour s’assurer que l’éviction était légitime et non frauduleuse.

Cédric Dussault du RCLALQ est convaincu que la solution se trouve également dans un meilleur contrôle des loyers de la part du gouvernement québécois pour empêcher les propriétaires immobiliers d’augmenter les loyers à leur guise.

« Il n’y a presque pas de contrôle quand il y a un changement de locataire. »

— Une citation de Cédric Dussault du RCLALQ


Cédric Dussault, l’un des porte-parole du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ)
PHOTO : RADIO-CANADA

Un travail de sensibilisation

Nicole Dionne conseille aux familles de demander de l’information auprès des organismes spécialisés en droit au logement. On demande aux locataires de nous contacter, au moins on va essayer de [nous] assurer que le processus est conforme, puis sinon leur donner les outils qu’il faut.

Avec les informations de Colin Côté-Paulette

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Voici comment utiliser le registre des loyers

Photo: NicolasMcComber - istock

Guillaume Ledoux

18 mai 2023 à 14h32 - Mis à jour 18 mai 2023 à 17h23 3 minutes de lecture

Le «registre des loyers» développé par l’organisme Vivre en ville permet d’inscrire le prix de son loyer et de consulter le prix des autres loyers de Montréal. Accessible en ligne gratuitement depuis une semaine, l’outil a pour but de dresser un portrait juste du marché immobilier en vue de lutter contre la hausse des loyers.

L’efficacité du registre se mesure à l’adhésion populaire. C’est pourquoi «la facilité d’accès» a été une priorité dans le développement de cet outil, explique le directeur du service habitation de Vivre en ville, Adam Mongrain.

Inscrire son loyer

Une fois sur le site web du registre des loyers, il faut cliquer sur «J’inscris mon loyer». On remplit ensuite les champs de réponses en inscrivant l’adresse de l’appartement, le prix du loyer, le nombre de chambres, l’année de référence et une adresse courriel. Il s’agit de «la seule étape obligatoire» pour participer à cet effort de lutte contre la crise du logement instauré par Vivre en ville. Une étape qui ne demande pas plus que «50 secondes», selon le directeur du service habitation de l’organisme.

L’enregistrement du courriel de l’utilisateur est ensuite «automatiquement détruit» afin que l’anonymat des participants soit préservé, assure Vivre en ville. Cette étape ne sert qu’à valider l’authenticité des utilisateurs.

Une fois la première étape effectuée, on peut choisir de «soumettre et terminer», après quoi un courriel nous est envoyé, à partir duquel on peut finaliser l’enregistrement. Afin d’aider Vivre en ville à recueillir davantage d’informations sur la situation du logement au Québec, il est possible de choisir «soumettre et continuer» pour répondre à des questions complémentaires facultatives.

Parmi celles-ci, on compte des questions sur ce qui est inclus dans le prix du loyer, par exemple les meubles, les électroménagers, le chauffage ou l’électricité et si les animaux sont permis dans le logement. Des questions plus personnelles, notamment sur l’ethnie et le genre, la situation économique et les anciennes situations d’habitation font aussi partie du lot. Pour avoir un aperçu de l’historique du logement, le prix payé par l’ancien locataire est aussi demandé.

Consulter les loyers

Même si on n’inscrit pas son loyer, il est possible de consulter les autres loyers enregistrés sous forme de liste ou de carte navigable. Depuis la page principale du site, il faut simplement aller dans la section «Trouver un loyer». Élégant et ergonomique, le registre des loyers de Vivre en ville se distingue des outils semblables qui ont été développés de manière amateure par le passé. «C’était un défaut des initiatives citoyennes: il y a avait un déficit au niveau de l’expérience utilisateur», admet Adam Mongrain, qui est de ceux qui ont participé à ces initiatives précédentes.

Vivre en ville souhaite que cet outil soit adopté par un acteur public afin qu’il soit déployé de manière exhaustive partout au Québec. Pour l’instant, le gouvernement Legault ne se montre pas ouvert à adopter cet outil «conforme aux standards» qui a pourtant été conçu «de manière à être adapté aux besoins spécifiques d’un gouvernement», dit le directeur du service habitation de Vivre en ville.

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Baisse de 40 % dans la construction de logements locatifs


PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE
L’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec prévoit la sortie de terre de seulement 18 500 logements locatifs cette année, en baisse de 40 % par rapport à la production de plus de 30 000 appartements locatifs en 2022.

Ça n’augure rien de bon pour les ménages à la recherche de logements locatifs.

Publié à 1h04 Mis à jour à 8h00
André Dubuc
LA PRESSE

Au moment, où l’immigration est à un sommet, la construction de logements locatifs va tomber de 40 % en 2023, selon les prévisions révisées d’une association des constructeurs de maisons.

L’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) prévoit la sortie de terre de seulement 18 500 logements locatifs cette année, en baisse de 40 % par rapport à la production de plus de 30 000 appartements locatifs en 2022. Les chiffres valent pour les centres urbains de 10 000 habitants et plus.

« Déjà en 2022, les mises en chantier d’habitations destinées à la location se sont repliées de 13 %, mais c’est surtout en 2023 que le coup de barre se fera sentir, alors que l’APCHQ anticipe une baisse de 40 % à ce chapitre », lit-on dans le document publié mercredi.

Cette diminution de l’offre s’explique en partie par l’augmentation des coûts de financement qui mine la rentabilité des projets.

Cette baisse intervient au moment où la demande pour les appartements à louer est forte.

Outre le vieillissement de la population, qui fait en sorte que plusieurs ménages retournent à la location, la difficulté d’accéder à la propriété et, surtout, l’explosion de notre solde migratoire stimuleront comme jamais auparavant la demande pour des logements locatifs.

L’APCHQ

Le Québec a reçu 150 000 nouveaux résidants en 2022. L’organisation patronale représentant 20 000 entrepreneurs est d’avis que le solde migratoire restera élevé au cours des prochaines années. Pour donner une idée de grandeur, 150 000 personnes sont l’équivalent de la population de Saguenay, 8e ville en importance de la province.

Les nouveaux arrivants sont bien souvent locataires à leur arrivée.

« La crise n’est donc pas près de se résorber à court terme. Il faut s’attendre à un 1er juillet très difficile, au moins pour cette année et l’an prochain encore », écrit l’APCHQ.

Au total, l’association prévoit 40 000 mises en chantier au Québec, toutes catégories confondues (maisons, condos, appartements) en 2023, puis 46 000 en 2024. Il faut reculer en 2016 pour trouver un chiffre plus faible que 40 000. La baisse annuelle des mises en chantier de l’ordre de 30 % en 2023 sera la plus forte depuis 1995.

« Le rythme des mises en chantier cette année et l’an prochain sera nettement insuffisant pour combler la demande, de sorte que le déficit d’habitations [estimé à 100 000 unités dans l’immédiat] continuera de se creuser. Il est impératif de trouver des solutions pour accélérer la construction résidentielle afin que tous aient un toit à un prix raisonnable », dit Paul Cardinal, directeur du service économique à l’APCHQ, dans un communiqué.

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Bonjour les 3.5 à 2000$ :cry: