Maison Benoit Labre - 4 étages

Je ne savais pas que la partie “centre d’inhalation” n’avait pas encore reçu l’aval de la Santé publique. Malheureusement, je crois qu’avec toute la tempête médiatique autour de celui-ci, cette composante cruciale ne verra pas le jour :frowning:

Centre de prévention des surdoses | Un projet qui inquiète le voisinage


PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE
L’ouverture possible d’un centre supervisé de consommation de drogue dans le quartier Saint-Henri provoque une levée de boucliers dans le voisinage.

Un projet de centre supervisé de consommation de drogue, près d’une école primaire et d’un parc du quartier Saint-Henri, à Montréal, soulève colère et appréhension dans son voisinage, alors que la crise de l’itinérance et des surdoses provoque de difficiles cohabitations avec les personnes marginalisées dans plusieurs secteurs de la métropole.

Publié à 1h22 Mis à jour à 5h00
Isabelle Ducas
LA PRESSE

Le centre de prévention des surdoses de la Maison Benoît-Labre n’a pas encore obtenu le feu vert du directeur national de santé publique. Et le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, n’est pas encore convaincu qu’il ait l’acceptabilité sociale nécessaire pour aller de l’avant.

« On s’attend à ce qu’il y ait plus d’information et plus de sensibilisation, pour que toutes les parties impliquées soient rassurées. Il reste encore beaucoup de questions », a indiqué l’attaché de presse de M. Carmant, Lambert Drainville, en entrevue téléphonique jeudi.

Une rencontre d’information tenue mercredi soir a attiré des résidants du voisinage et des parents dont les enfants fréquentent l’école Victor-Rousselot, à un jet de pierre du centre projeté. Un rendez-vous qui n’a pas calmé les inquiétudes de tous.


PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE
Pour le père de famille Raoul Ortez, « un tel centre n’a pas sa place à proximité d’une école ».

« Je suis loin d’être rassuré », commente Raoul Ortez, résidant du quartier et père de sept enfants, dont trois inscrits à l’école Victor-Rousselot. « Plusieurs questions qui ont été posées [mercredi] n’ont pas obtenu de réponses. »

« L’idée est bonne. Comme société, il faut aider les personnes qui en ont besoin. Mais un tel centre n’a pas sa place à proximité d’une école », poursuit le père de famille, qui confie avoir lui-même été toxicomane dans sa jeunesse.

Injection et inhalation

Le service de consommation supervisée est un projet de la Maison Benoît-Labre, qui opère actuellement un centre de jour pour sans-abri dans le sous-sol de l’ancienne église Saint-Zotique, rue Notre-Dame. L’organisme déménagera sous peu dans un nouvel immeuble, dont la construction sera bientôt terminée, avenue Greene. Le bâtiment de brique comportera 36 studios pour personnes sans-abri et un centre communautaire, en plus d’un centre de prévention des surdoses, où les consommateurs pourront s’injecter ou fumer des drogues illicites.


PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE
L’immeuble en construction, avenue Greene, abritera des appartements pour personnes sans-abri et un centre supervisé de consommation de drogue.

C’est ce centre qui suscite une levée de boucliers.

Juste à côté, des dizaines d’enfants crient, courent et jouent dans le parc Victor-Rousselot, qui jouxte l’école du même nom. Le parc est utilisé pour les cours d’éducation physique et par le service de garde de l’école.

Une pétition en ligne contre l’ouverture du centre a recueilli 2691 signatures jusqu’à maintenant. Une autre pétition en soutien au projet en a de son côté obtenu près de 500.

« On a vu, avec le centre Cactus, que c’est un désastre pour les résidants du centre-ville. Alors ça va être la même chose ici », s’indigne Raoul Ortez, en faisant référence au service d’injection supervisée installé dans une rue maintenant surnommée « allée du crack ».

Lisez « Les résidants de l’“allée du crack” n’en peuvent plus »

Valérie Savoie, une mère du quartier, vit non loin de l’emplacement actuel de la Maison Benoît-Labre, en face du parc Sir-George-Étienne-Cartier. Le parc, dit-elle, est devenu le repaire de trafiquants et de consommateurs de drogues. Les résidants ont cessé de le fréquenter.


PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE
Valérie Savoie

« On trouve des seringues, des pipes à crack et toutes sortes de déchets. Il y a des cris et des batailles », déplore-t-elle.

La Santé publique de Montréal dit oui

Si elle dit « reconnaître les préoccupations exprimées par des parents et des résidants », la direction de la Santé publique de Montréal a tout de même donné son aval au projet de centre de prévention des surdoses.

« Cette recommandation a été prise dans un contexte d’urgence d’agir face à la double crise des surdoses et de l’itinérance qui secoue la région de Montréal », explique Luc Fortin, porte-parole de la Direction régionale de santé publique de Montréal, dans un courriel envoyé en réponse aux questions de La Presse.

La balle est maintenant dans le camp du directeur national de santé publique, Luc Boileau, qui doit accorder à la Maison Benoît-Labre une exemption lui permettant d’accueillir des consommateurs de substances illégales dans son futur centre.


PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE
Le parc Victor-Rousselot, à côté de l’éventuel centre de prévention des surdoses de la Maison Benoît-Labre

Le ministre Lionel Carmant s’attend à ce qu’il y ait une certaine « acceptabilité sociale » pour le projet. « Il faut que tous soient autour de la table et trouvent un terrain d’entente », souligne l’attaché de presse Lambert Drainville.

« On croit au projet, c’est primordial qu’on ait ce type de ressource dans une optique de réduction des méfaits et de prévention des surdoses. Mais on comprend qu’il y ait des craintes et c’est important qu’on les écoute », note-t-il.

« La crise des opioïdes frappe de plein fouet la métropole et nécessite des mesures urgentes pour sauver des vies et limiter la consommation dangereuse de drogues qui se déroule dans les rues. Les préoccupations de la population du secteur exprimées hier soir sont légitimes et sont prises très au sérieux par l’ensemble des partenaires », a réagi le cabinet de la mairesse de Montréal, Valérie Plante, dans une déclaration écrite.

Comité de bon voisinage

« Acceptabilité sociale ne veut pas dire unanimité sociale », fait remarquer la directrice générale de la Maison Benoît-Labre, Andréane Désilets. « Pour considérer qu’il y a acceptabilité sociale, il faut avoir un plan qui prévoit de garder une bonne communication avec la population et qui assure la sécurité de certains espaces publics. Et c’est ce qu’on a mis en place. »


PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE
La directrice générale de la Maison Benoît-Labre, Andréane Désilets, devant l’immeuble en construction en août dernier

Un « comité de bon voisinage » a en effet été créé pour que les voisins du futur centre puissent faire entendre leurs préoccupations.

« Mais peut-être que les gens ne comprennent pas la complexité des problèmes d’itinérance et de consommation », poursuit Mme Désilets.

Actuellement, les toxicomanes vivant dans le quartier s’injectent ou fument leur drogue dans l’espace public, rappelle-t-elle.

Des résidants nous disent que ça se passe sur leur balcon. Mais le but de notre espace de consommation est justement de fournir un endroit sécuritaire pour la consommation de drogue.

— Andréane Désilets, directrice générale de la Maison Benoît-Labre

Andréane Désilets souligne que l’embourgeoisement du quartier Saint-Henri, au cours des dernières années, a provoqué une hausse du prix des loyers, ce qui fait que les plus démunis n’ont plus les moyens de s’y loger. C’est aussi ce qui exacerbe les problèmes de cohabitation.

Elle demeure néanmoins optimiste et dit s’attendre à obtenir les approbations gouvernementales « sous peu ».

« Il y aura toujours de l’opposition à ce type de projet, mais nous sommes convaincus que ça va améliorer la situation dans la communauté », conclut-elle.


Lettre d’opinions d’un médecin de famille et signée par plusieurs de ses collègues

Refuge de la Maison Benoît Labre | Pour un quartier plus sûr, plus sain et plus inclusif


PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE
La Maison Benoit Labre achève la construction d’un nouveau refuge dans l’arrondissement du Sud-Ouest.

En pleine crise de l’itinérance et des opioïdes, les auteurs de cette lettre sollicitent le soutien des citoyens de l’arrondissement du Sud-Ouest, de l’administration municipale montréalaise et du gouvernement du Québec en vue de l’ouverture prochaine du nouveau refuge de la Maison Benoît Labre.

Publié le 3 octobre
DR NICOLAS DEMERS
MÉDECINE FAMILIALE, MONTRÉAL

En tant que médecins engagés dans notre communauté, mais aussi pour plusieurs en tant que parents et résidents du quartier, nous souhaitons attirer votre attention sur un enjeu crucial qui touche l’arrondissement du Sud-Ouest : la crise croissante des surdoses d’opioïdes et le problème persistant de l’itinérance. Nous croyons fermement que le nouveau refuge de la Maison Benoît Labre qui inclut une panoplie de services, dont deux cubicules de consommation supervisée, est une réponse nécessaire et éclairée à ces défis complexes. Nous souhaitons partager notre soutien à cette initiative indispensable.

Le Canada est actuellement aux prises avec deux crises, une crise des surdoses d’opioïdes et une crise de l’itinérance. Ces deux vagues s’entrechoquent maintenant dans notre quartier, après s’être intensifiées pendant la pandémie. Les statistiques troublantes de l’INSPQ révèlent que, chaque jour au Québec, plus d’une personne décède d’une surdose1. De plus, les enjeux de dépendance constituent la deuxième raison de la perte de logement2. Il faut créer un lieu sécuritaire et inclusif pour les personnes aux prises avec des dépendances que nous côtoyons au quotidien.

Le refuge de la Maison Benoit-Labre est le résultat de la mobilisation des acteurs locaux qui ont pris le temps de réfléchir, de discuter et de planifier ce projet depuis plusieurs années, en concertation avec la communauté. Il comprendra un centre de jour, des logements supervisés, des services alimentaires, des services de santé et un petit espace réservé à la consommation supervisée. Cette approche holistique offre un accompagnement psychosocial complet. Un comité de bon voisinage est également prévu. Tout y est pour que ça fonctionne bien !

C’est important d’insister : le refuge vise à prendre soin de personnes avec des dépendances qui sont déjà présentes dans le quartier. L’ouverture d’un service de consommation supervisée leur permettra de consommer dans un endroit sécuritaire et supervisé, plutôt que dans l’espace public. De l’enseignement et de la sensibilisation y seront faits, puis si une personne recherche de l’aide pour aborder ses enjeux de dépendance, elle pourra être accompagnée dans ses démarches. De cette façon, toute la communauté va en bénéficier.

Nous reconnaissons les inquiétudes légitimes de certains membres de notre communauté concernant l’implantation d’un refuge où certains usagers pourront consommer sur place. Or, ces inquiétudes ont été anticipées par la Maison Benoit-Labre : des mesures en collaboration avec le SPVM, nos services de santé et plusieurs autres partenaires communautaires ont été prévues pour assurer la sécurité de toutes et tous. Par exemple, on y a même prévu une brigade propreté supervisée avec un projet de réinsertion sociale afin d’assurer la propreté du parc adjacent à la Maison. Aussi, même si la proximité de ce nouveau centre avec une école peut créer des inquiétudes, il est important de comprendre que les problèmes d’itinérance et de toxicomanie sont déjà présents dans les rues du quartier. Nous y sommes déjà tous exposés. Une fois en place, ce centre permettra de les diminuer parce qu’il sera présent là où la problématique existe déjà.

Des données probantes soutiennent indéniablement ce type de projet. Les services de consommation supervisée améliorent la sécurité publique en réduisant la consommation de substances en public et n’entraînent pas d’augmentation de la criminalité. Ils réduisent également les décès par surdose en offrant un environnement sûr et une intervention immédiate en cas de surdose. Enfin, ces services contribuent à la réduction de la transmission des infections, facilitent l’accès aux soins de santé et aux traitements pour les personnes aux prises avec des dépendances.

Nous appelons chaleureusement la communauté à soutenir la Maison Benoît Labre. En encourageant la compréhension, la compassion et la solidarité envers nos voisins aux prises avec des dépendances, nous pouvons envisager les avantages à long terme d’une cohabitation harmonieuse.

Ensemble, bâtissons un quartier plus sûr, plus sain et plus inclusif pour toutes et tous.

Cosignataires : Dr Simon Gingras-Palardy (médecine familiale, Montréal), Dre Julie Bruneau (médecine familiale et médecine des toxicomanies, Montréal), Dre Wahiba Ramtani (médecine familiale, Montréal), Dre Chantal Proulx (médecine familiale, Montréal), Dre Stéphanie Marsan (médecine familiale, Montréal), Dre Christelle Lam (médecine familiale, La Prairie), Dre Isabelle Leblanc (médecine familiale, Montréal), Dre Marie-Louise Daigneault (médecine familiale, Montréal), Dre Isabelle Panneton (médecine familiale, Montréal), Dre Marie-Ève Turgeon (médecine familiale, Montréal). Ainsi que plus de 50 autres médecins qui pratiquent pour l’essentiel la médecine familiale.

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C’est le gros problème du débat. La misère n’attend pas une invitation pour s’installer dans un quartier.
Pour éviter les déboires de Cactus, il faut s’assurer que les ressources répondent à la demande. Et ce ne sera jamais facile, pour des raisons compréhensibles, d’étendre ces ressources.

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Benoit Labre n’offre pas de service supervisé de consommation de drogues dans leurs installations temporaires en face du parc SGEC.

D’ailleurs, ce parc n’est pas le seul endroit où il y a de la consommation. Les alentours du métro Lionel-Groulx aussi. Les personnes se cachent derrière les arbustes pour consommer, mais à la vue des personnes de la résidence pour personnes âgées. Elles ont rapportées plusieurs incivilités à l’arrondissement. L’arrondissement a installé des poubelles additionnelles et même une toilette portative pour pallier à certains problèmes

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à noter que la maison benoit Labre vise à être ouverte 24/7 contrairement à Cactus qui a des heures limitées.

Vague d’appuis pour le centre d’inhalation supervisée de drogues dans Saint-Henri


Christinne Muschi La Presse canadienne
Un centre d’inhalation supervisée de drogues est en voie d’achèvement dans le quartier Saint-Henri, à Montréal, à quelques pas de l’école primaire Victor-Rousselot.

Anne-Marie Provost
14 h 18
Société

Le projet de logements sociaux et de centre d’inhalation supervisée de drogues inquiète des citoyens dans le quartier Saint-Henri à Montréal, ce qui pousse bon nombre d’élus, groupes communautaires, organismes et parents du quartier à manifester leur appui et à rédiger des lettres à l’attention du ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant.

La proximité avec une école primaire du centre de prévention des surdoses suscite de l’inquiétude et de la contestation, ce qui entraîne le ministre Carmant à demander depuis quelques semaines à ce que soient rassurés les opposants afin qu’il y ait une acceptabilité sociale.

« Dans le Sud-Ouest, on ne peut pas se passer en ce moment d’une ressource en itinérance et en aide aux personnes les plus vulnérables », lance le député de Saint-Henri–Sainte-Anne sous la bannière de Québec solidaire, Guillaume Cliche-Rivard, qui a envoyé vendredi une lettre à l’attention de M. Carmant.

Celui qui réside avec sa famille à quelques rues du site du projet dit comprendre les inquiétudes et a rencontré plusieurs résidents. « Moi, je suis rassuré par les mesures qui sont mises en place et qui le seront par la Maison Benoît Labre [qui est derrière le projet], dit-il. Je suis convaincu que toutes les parties prenantes vont mettre 200 % d’efforts pour que ça se passe le mieux possible ».

Le député libéral de la circonscription Ville-Marie — Le Sud-Ouest — Île-des-Soeurs et ministre fédéral de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Marc Miller, maintient lui aussi son appui au projet, a confirmé son attachée de presse au Devoir. « L’objectif de cette initiative se voulant holistique, il ne s’agit nullement de nuire au voisinage, mais de fournir un lieu approprié pour que ceux qui errent déjà dans les rues de Saint-Henri / la Petite-Bourgogne puissent être suivis et entourés de professionnels, peut-on lire dans une lettre exprimant son soutien. Il est attendu que les services soient adéquatement offerts ».

M. Miller dit reconnaître les inquiétudes de certaines personnes, mais mentionne travailler en collaboration « afin de bâtir un quartier plus sûr et salubre, pour tous ».

S’assurer du financement

De son côté, le maire de l’arrondissement du Sud-Ouest, Benoit Dorais, reconnaît qu’un « dialogue constant » est nécessaire avec la population, ainsi que « des efforts soutenus pour assurer la cohabitation sociale ». « On prend très au sérieux [les craintes] exprimées par les parents, assure-t-il dans une déclaration écrite transmise au Devoir. De notre côté, on fait tout notre possible pour minimiser les impacts pour les résidents et les commerçants, dit-il. L’ouverture de cette ressource est nécessaire pour limiter les impacts de la crise des opioïdes ».

Un parc fréquenté par les enfants sépare l’école du bâtiment où se trouvera le centre d’inhalation de drogues, ce qui ne plaît pas du tout à des parents. Dans une lettre à l’attention du ministre, le maire et les autres élus de l’arrondissement précisent que des aménagements ont été entrepris pour mieux contrôler l’accès au parc. L’arrondissement finance également une ressource pour assurer une présence aux heures de circulation des élèves, ainsi qu’une brigade de propreté.

Les élus espèrent que les impacts du projet seront positifs. Mais, « pour y arriver, nous comptons sur l’appui de votre ministère afin d’octroyer les moyens financiers nécessaires à l’organisme pour assurer l’intervention sociale tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la ressource », écrit-on.

Des voix de parents avec des enfants fréquentant l’école primaire Victor-Rousselot s’élèvent également en faveur du projet, ainsi qu’une multitude d’organismes du milieu communautaire dans le Sud-Ouest et à Montréal.

« En amont on s’est rencontrés avec la Maison Benoît Labre et on a développé des ateliers et des façons d’intervenir auprès des enfants », souligne Céline Berck, directrice de Prévention Sud-Ouest, qui organise des ateliers de sécurité urbaine dans les écoles, notamment. « Le risque zéro n’existe pas », reconnaît-elle toutefois.

L’ombre du centre d’injection supervisée Cactus plane et des résidents craignent la présence constante de toxicomanes, les incivilités et les menaces. « Le modèle [dans Saint-Henri] est différent », répond Mme Berck. « Il y a une panoplie de services et de mécanismes d’interventions autour du centre qui sont mis en place en amont pour prévenir un débordement potentiel », ajoute-t-elle.

Plusieurs pointent le fait que Spectre de rue a mis sur pied un service de consommation supervisée, « sans que cela ne cause de problème ». « On y a même constaté une réduction des méfaits et aucun incident n’a été rapporté, même s’il y avait aussi une école à proximité. C’est un exemple encourageant », écrit la mère d’un enfant qui fréquente l’école primaire Victor-Rousselot, dans Saint-Henri.

Michel Primeau, directeur de l’organisme Travail de rue / Action communautaire (TRAC), souligne de son côté que la pandémie a jeté des gens à la rue et que les surdoses dans le sud-ouest de Montréal « ont vraiment augmenté » dans les dernières années et qu’il y a plus de personnes qui consomment à l’extérieur.

Si le TRAC signe une lettre à l’attention du ministre, « c’est pour que [le projet] puisse fonctionner ». « Le bâtiment est pratiquement terminé, mais si on n’a pas le financement pour l’intervention, ça ne marche pas », dit M. Primeau. Le but est que le centre soit toujours ouvert. « Si ce n’est pas ouvert 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, c’est là que ça devient problématique », dit-il. Le directeur du TRAC souligne qu’il y aura également un troisième intervenant dans le quartier Saint-Henri pour faire des tournées dans le secteur.

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La directrice de la maison Benoit Labre était en entrevue au Téléjournal

Ouverture d’un centre d’inhalation : inquiétudes chez les citoyens

Un projet de centre d’inhalation supervisé de drogue dans le quartier Saint-Henri, à Montréal, cause de la contestation, parce que le centre sera situé près d’une école primaire et près d’un parc.

Julie Drolet en discute avec la directrice générale de la maison Benoit Labre, Andréane Désilets, qui est responsable de ce projet.

Ouverture prévue en début 2024

La Santé publique/Ministère des Services sociaux a donné l’autorisation pour les services de consommation supervisée

La Maison Benoit Labre annonce l’ouverture de son nouveau centre d’accueil dans le quartier Sud-Ouest en 2024

NOUVELLES FOURNIES PAR La Maison Benoît Labre
22 nov, 2023, 08:36 ET

MONTRÉAL, le 22 nov. 2023 /CNW/ - La Maison Benoit Labre confirme l’ouverture de son nouveau centre d’accueil destiné aux personnes en situation de précarité de logement consommant des substances illicites au début de l’année 2024.

Le projet représente une avancée sans précédent au Québec. Il propose un concept novateur qui intègre tout un ensemble de services communautaires et de proximité pour les populations vulnérables du secteur, dont un centre de jour 24/7, des logements transitoires et deux cubicules de consommation supervisée.

Le volet logement de la Maison Benoit Labre comprendra 36 studios destinés aux personnes en situation d’itinérance, qui sont aux prises avec des problèmes de dépendance et de santé mentale. Des repas nutritifs, des soins médicaux ainsi que des activités sociales seront également offerts à la clientèle. L’objectif est de favoriser l’autonomisation et le développement des compétences des résidents, en vue d’une stabilité résidentielle à long terme. Une équipe d’intervention professionnelle accompagnera les résidents dans l’atteinte de leurs objectifs personnels.

Le projet comprend également deux cubicules de consommation supervisée sécuritaires pour lesquels l’organisme a obtenu une exemption des autorités de santé publique. Il est essentiel de souligner que l’exemption obtenue pour ce service complémentaire vient garantir une mise en œuvre rigoureuse des mesures de sécurité et un suivi renforcé de la part de l’équipe d’intervention de la Maison Benoit Labre. Cela permettra d’assurer la sécurité et le bien-être des personnes en situation de précarité de logement qui consomment des substances illicites et de prévenir les risques sanitaires associés à ces pratiques. Cette exemption vient avec la mise en place de protocoles stricts pour assurer le bon fonctionnement du projet de service de consommation supervisé.

« Dans le but de favoriser une acceptation sociale optimale de ce projet novateur, la Maison Benoit Labre travaille en étroite collaboration avec la communauté du quartier Sud-Ouest et le voisinage depuis 2015. Des démarches de consultation et de communication ont été entreprises, telles qu’un Forum Précaire pour définir les actions collectives prioritaires, la recherche d’une nouvelle localisation centrale, des rencontres avec la communauté et des acteurs institutionnels, et la mise en place de services tels que la halte chaleur et la banque alimentaire. Des mesures de proximité ont été instaurées, notamment la tenue de marches exploratoires, des rencontres individuelles et la création du comité bon voisinage, qui compte déjà trois rencontres et qui donne des résultats constructifs pour la progression du projet. Notre engagement est de maintenir une communication ouverte avec toutes les parties prenantes et de travailler de concert avec elles pour trouver des accommodements répondant aux besoins de chacun. »

  • Andréane Désilets, Directrice générale chez Maison Benoit Labre

L’organisme joue un rôle essentiel dans l’accueil des personnes itinérantes, déjà présentes dans le secteur Sud-Ouest, où de nombreux défis sociaux tels que l’embourgeoisement rapide, l’aménagement urbain, la précarité de santé, l’instabilité résidentielle, la consommation de substances et l’accès limité aux services sociaux se font sentir. Il contribue déjà depuis plus de 70 ans à améliorer la qualité de vie des résidents en offrant des pistes de solutions concrètes, notamment par le biais de repas nourrissants ou d’un soutien spécialisé pour les personnes aux prises avec des enjeux de dépendance.

Grâce à son dévouement et à son action continue, la Maison Benoit Labre contribue activement à la construction d’un quartier solidaire et équilibré dans le Sud-Ouest, en s’attaquant de façon proactive à ces défis cruciaux. Elle est fière de s’engager à fournir un environnement inclusif et non discriminatoire, offrant aux personnes dont la consommation de substances est devenue un mode de vie une véritable solution complète pour reprendre le contrôle de leur vie. Ce projet, pionnier dans son genre, représente une étape majeure dans l’amélioration du soutien offert aux populations les plus vulnérables de notre société.

La Maison Benoit Labre souhaite remercier ses nombreux partenaires, la communauté du quartier Sud-Ouest et le voisinage pour leur soutien. Ensemble, nous pouvons bâtir un quartier inclusif, solidaire et équilibré, où chaque personne est valorisée et soutenue.

À propos de la Maison Benoit Labre :
La Maison Benoit Labre est un organisme à but non lucratif qui aide les personnes en situation d’itinérance et les personnes ayant des troubles de l’usage de substances dans le quartier Saint-Henri, à Montréal. Depuis 1952, la Maison Benoit Labre a été au service de la communauté, offrant un soutien essentiel à ceux qui en ont le plus besoin. Nous nous engageons à fournir des services de qualité, à responsabiliser nos résidents et à bâtir un quartier plus solidaire et équilibré.

SOURCE La Maison Benoît Labre

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Maison Benoît Labre | Feu vert pour le site de consommation supervisée


PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE
Le mois dernier, des parents de l’école primaire Victor-Rousselot, située tout près, avaient demandé à Québec de bloquer le projet.

Un projet contesté de site de consommation supervisée dans l’arrondissement du Sud-Ouest, à Montréal, vient d’être autorisé par les autorités de santé publique.

Publié hier à 15h01
Philippe Teisceira-Lessard
LA PRESSE

La Maison Benoît Labre a reçu le feu vert pour l’ouverture de « deux cubicules de consommation supervisée sécuritaires », où les toxicomanes pourront s’injecter, priser ou fumer des substances illégales sans crainte d’être arrêtés par la police. « Des mesures de sécurité et un suivi renforcé » seront mis en place, a assuré l’organisme dans un communiqué.

Ce volet du projet nécessitait une autorisation de la Santé publique provinciale « Ne pas intégrer un service de consommation supervisée pourrait avoir des impacts extrêmement négatifs dans le quartier, notamment par le fait d’accroître les risques de décès chez les personnes qui consomment », a affirmé la Dre Carole Morissette, de la Direction régionale de santé publique de Montréal. « Je pense que ce service-là est essentiel dans le contexte. »

La médecin a ajouté qu’il n’existait pas d’étude scientifique concernant la possibilité qu’un site de consommation supervisée de drogue ait un impact négatif dans son quartier.

Le projet, situé juste à côté du marché Atwater, vise surtout à fournir « 36 studios destinés aux personnes en situation d’itinérance qui sont aux prises avec des problèmes de dépendance et de santé mentale », selon la Maison Benoît Labre.

Vive opposition

Le mois dernier, des parents d’élèves d’une école primaire située tout près avaient demandé à Québec de bloquer le projet. « On veut que le ministre [Lionel] Carmant voie qu’il n’y a aucune acceptabilité sociale », avait affirmé Jean-François Gauvin, parent de deux enfants qui fréquentent l’école Victor-Rousselot. « Il va y avoir une clientèle dangereuse qui va être ici. Ça n’a pas de bon sens d’avoir des enfants à côté de toxicomanes et de personnes avec des problèmes de santé mentale. »

« C’est sûr qu’on est déçus », a commenté mercredi M. Gauvin, en entrevue téléphonique avec La Presse. « On considère encore » la possibilité d’aller devant les tribunaux pour faire annuler l’autorisation, a-t-il ajouté.

En octobre, Lionel Carmant, ministre responsable des Services sociaux, avait défendu le projet. « Il y a des gens qui ont des besoins. Nous, on est là pour aider ces gens-là, pas les faire disparaître, avait-il dit. J’aimerais dire à tous les Québécois de faire attention au “pas dans ma cour”. »

L’installation de la Maison Benoît Labre devrait ouvrir en janvier 2024. « Ce sont de bonnes nouvelles, a affirmé la directrice générale de l’organisme, Andréane Désilets. Je pense que c’est une bonne nouvelle pour notre communauté de façon large. Est-ce que ça soulève des craintes ? Bien sûr. Et on va être à l’écoute de ça. »

« On a fait un pas et on va continuer à avancer avec notre communauté », a-t-elle ajouté.

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Le bâtiment est loin d’être laid.


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J’ai trouvé un rendu avec les bonnes couleurs sur Google

Et ce rendu aussi

image

C’est bien cette version qui a été adoptée en PIIA lors du conseil d’arrondissement du 9 novembre 2020.

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Montreal’s first drug inhalation site exposes a neighbourhood’s needs — and fears

Before Maison Benoît Labre opens in the new year in St-Henri, the staff is hard at work to dispel worry about its location near a school and to explain why its services are so vital.

Katelyn Thomas • Montreal Gazette
Published Dec 09, 2023 • Last updated 3 hours ago • 12 minute read


Andréane Desilets, executive director of Maison Benoît Labre at its current church location, says the centre’s overdose prevention strategy “is as important as it is to give out meals.” PHOTO BY DAVE SIDAWAY /Montreal Gazette

Over the years, executive director Andréane Desilets has seen Maison Benoît Labre’s clientele and their needs change.

They no longer fit the stereotype of men in their 40s with an alcohol dependence, she said. They’re people of all ages and genders, some of whom use drugs through inhalation or injection.

“We have people that have no status, we have people that are newly on the streets that were housed all their lives … we have people that have been on the streets for a long time,” Desilets said.

Nearly every day, about 100 people visit the centre — in a church basement in St-Henri — to get basic necessities many take for granted: a warm meal, a nap, a shower, supplies to help them bear life on the street.

Maison Benoît Labre’s work has always been necessary, but it’s only become more so as, amid a housing and opioid crisis, more and more people across the city find themselves in vulnerable situations.

Next month, the centre will be moving one kilometre east to a larger, permanent location between Atwater and Greene Aves. designed to accommodate the growing needs of the unhoused community — and provide all those services under one roof.

Though it’s an exciting time for those who run and use the centre, the project has been met with stiff opposition from some neighbours who say they were blindsided by a safe consumption component that wasn’t originally part of the plan. Concerned about how the centre could affect the neighbourhood — most notably, a nearby school — a coalition was formed to represent those in opposition. A petition they launched in September to oppose the opening of the site has since received more than 3,200 signatures.

Addressing the fear — and finding a wider social acceptability for the project — has become a critical part of the work Desilets and others who support Maison Benoît Labre, including Montreal public health and the municipal and provincial governments, must do in order for the centre to succeed.

Why St-Henri needs Maison Benoît Labre and its safe consumption site
Andréane Desilets, executive director of Maison Benoît Labre, at their current church location. She likened the worsening situation on the streets to a snowball growing larger as it rolls down a mountain. “We’re at the end of it saying ‘Guys, what’s coming is big, and what’s coming, we’re not ready.'” PHOTO BY DAVE SIDAWAY /Montreal Gazette

Maison Benoît Labre used to close when people received their welfare cheques on the first of the month because no one would show up. That’s not the case anymore, either because they already owe that money once they get it, or they have no money coming in at all, Desilets explained.

“For me, that’s super scary,” she said. “What the hell?”

Desilets said the phenomenon began a little before the COVID-19 pandemic, but once that hit, it was “pedal to the metal.”

In its 2022-23 annual report, the centre counted more than 50,000 visits. A visit is counted every time a service is offered.

“Every year … once we get to the month of December, we surpass the numbers of the previous year by 10,000 people,” Desilets said, “and there are four months left in the fiscal year.”

She likened the worsening situation on the streets to a snowball growing larger as it rolls down a mountain.

“We’re at the end of it saying ‘Guys, what’s coming is big, and what’s coming, we’re not ready,'” Desilets said. “It’s hard to describe how big this thing is and how bad this thing is.”

Given the anonymous nature of the community, it’s hard to say how many unhoused people are in St-Henri specifically — but community groups in the Sud-Ouest borough have been calling for more resources, especially in the last year.

“They’re seeing a lot of people — and more and more people — that don’t get the care that they need,” said Vicky Kaseka, director of mental health and dependency programs at the CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal.

Kaseka said there have been many requests for more services related to mental health, addiction and homelessness in St-Henri — so much so that she’s putting together a team in response.

Though there’s no borough-specific data for homelessness, the Montreal public health department does compile data for overdoses through Urgences-Santé interventions involving the use of naloxone. Since August 2020, there have been 179 overdose episodes, including 52 deaths, in the Sud-Ouest and Verdun (the two boroughs are grouped together by Montreal public health). That ranks somewhere in the middle when compared to other Montreal areas, said Dr. Carole Morissette, a specialist in public health and community medicine with Montreal public health responsible for harm reduction programs.

“We know that even though there is a special need in downtown Montreal, there are a lot of needs spreading all over the region in all the neighbourhoods that are peripheral to the downtown,” she said.

Since the community isn’t inclined to seek help on its own, public health relies on resources like Maison Benoît Labre to reach those in need, Kaseka said. The centre currently distributes sterile crack pipes, crystal meth pipes and syringes, tests drugs and has conversations with users about how to consume safely, to avoid injuries and illnesses.

Sharing a pipe, for instance, can spread hepatitis C, Desilets explained.

“The point is to show people how to do it themselves, to show people how to do it safely.”

It’s about minimizing the risks, Desilets said: “We believe that everyone has the right to health.”


Andréane Desilets, executive director of Maison Benoît Labre, in the church basement in St-Henri. It’s a logistical nightmare there, when a drug user passes out against the door of a bathroom stall, trapping themselves inside. PHOTO BY DAVE SIDAWAY /Montreal Gazette

As it stands, people can’t use drugs inside the centre’s current location at the church. They have to venture outdoors, where they’re less likely to get help if they overdose. Some opt instead for a secluded bathroom just off the main space in the basement — a logistical nightmare for intervention workers when a person passes out against the door of a stall, trapping themselves inside.

“It’s not safe for them, but it’s not safe for us either,” Desilets said. “This was becoming a thing where every night, somebody was overdosing in this type of situation.”

That’s why the plan for the new centre was updated to include a safe consumption component, also described as an overdose prevention centre.

“The pandemic hits, and then we start reanimating people every day. … And I have a bunch of intervention workers who are traumatized from literally seeing people die in front of them,” Desilets said. “This is unacceptable. So, we had to figure out something.”

It’s going to be the first safe inhalation site in Montreal, reflecting the consumption patterns of those among Maison Benoît Labre’s clientele who use drugs — but also those across the city over the past three years. At the same time, there’s been a decrease in the number of syringes handed out. (Montreal public health said it doesn’t know why there’s been a change, but that it could simply reflect shifting consumption patterns.)

At the new centre, users will be able to consume indoors, under the supervision of intervention workers. There will be two designated booths in front of a doctor’s office on the ground floor of the four-storey building, and a state-of-the-art ventilation system will make sure odours don’t waft outdoors.

“For us … the overdose prevention aspect is as important as it is to give out meals,” Desilets said.


Sophie Tousignant, a team leader at Maison Benoît Labre, hands out a crack kit to a drug user. PHOTO BY PIERRE OBENDRAUF /Montreal Gazette

Drugs have largely dominated the conversation surrounding the opening of Maison Benoît Labre’s new centre, but overdose prevention is just one of several services that will be available to a community with complex needs. Users will still be able to turn to Maison Benoît Labre for food, showers, a place to rest, to pick up clothes or see a health professional, among other things — but more efficiently, on a 24/7 basis, and in a universally accessible building.

In its biggest upgrade from the previous location, the centre will include 36 studio apartments for transitional housing designed to help people get back on their feet over a five-year period. Each floor will have a laundry station where residents can learn to wash their clothes again, and a common living room “where people can meet their neighbours or watch a hockey game on a Friday night,” Desilets said. “It’s about just recreating these spaces where you can be a community.”

An employability program for residents and non-residents alike will help the centre’s clientele transition back into the workforce, Desilets said.

With its low barriers to entry and holistic approach, the new centre can be life-changing, said Sud-Ouest independent city councillor Craig Sauvé.

“It has that ability to help people to get back on their feet and then give them access to all the services that they could require to help them lead a healthy and organized life again,” he said.

For Desilets, the housing aspect was non-negotiable given how unaffordable housing has become in Montreal, even for people with decent incomes.

“The only way we can kind of push back against this is to be owners, and to give out places that are in a price range where these people can be housed somewhere and where they can have dignity,” she said.

Maison Benoît Labre hopes to be able to eventually offer long-term housing elsewhere, too.

“This is the only thing we’re looking for,” Desilets said, “is making sure people don’t die outside.”
Maison Benoit Labrie's new location near a school in St-Henri.
Construction continues on the new Maison Benoît Labre building near Atwater Market in early December. PHOTO BY DAVE SIDAWAY /Montreal Gazette

In an effort to integrate the new centre into the community, Maison Benoît Labre has been holding “good neighbours” meetings with relevant parties: parents at nearby Victor-Rousselot elementary school, police, public health workers and officials from the Sud-Ouest borough.

“It’s not just like five to eight people, there’s 20-something on this committee,” Desilets said. “Just all these actors coming in and thinking about how we can make the community better together.”

The group has met a few times since October, Desilets said, and discussions have already proved useful: After years of parents asking for the city park the school uses to be completely fenced off for safety reasons, it finally will be.

“This was something that was discussed with the school and the parents earlier this summer, and so that’s moving forward,” Sauvé said. “We hear from the citizens, and we understand their frustration and their worries, and we’re trying to put in measures to assuage that and to try to be reactive to those worries. The conversations, I think, are helpful.”

Desilets is also under the impression that the meetings have been going well. She said Maison Benoît Labre will continue holding them as long as there’s a need.

The coalition said it doesn’t have the time to attend the good neighbours meetings, but that it receives the details from parents who do. It remains skeptical of the project, wondering why it was allowed to open so close to an elementary school to begin with.

“It is important to understand that we are not questioning the project, nor the need for this essential service,” the coalition said in an email. “We have been questioning, from the beginning, the choice of location for this project.”

Safe-consumption drug kit at Maison Benoît Labre.
A drug inhalation kit that Maison Benoît Labre offers users. PHOTO BY PIERRE OBENDRAUF /Montreal Gazette

The main concern among parents is children’s safety in the event of contact with discarded drug equipment or strangers outside their school. The coalition said it wants a clear plan on how and by whom cohabitation issues will be handled.

Desilets said there have been few cohabitation issues at the church. When there are, Maison Benoît Labre staff handles them. At the new centre, there will be employees with relevant expertise on site 24/7.

“We have a bunch of social workers. We have a bunch of people who are psychologists. Everyone has a background that is very helpful in this place,” she said.

Through the centre’s employability program, a cleaning brigade of two people who use the centre and an intervention worker will go out three times a day to make sure the area around the school and businesses on Notre-Dame St. remain clean, she said.

The intervention worker “is there to kind of make sure that everything’s safe, everything’s fine, if there’s a situation, she’s there to help out,” Desilets said. “She’s mostly there when the kids come in and out of school. … We also want to make sure that the community is OK and supportive of this project, so in order for us to do our job properly, we needed to have an intervention worker with them to make sure that this is a positive experience on both ends.”

Community organization Prévention Sud-Ouest (PSO) also offered to give students at Victor-Rousselot elementary school a refresher on a training about strangers and dangerous objects that they’ve already received. Every year, the organization — which aims to reduce crime and violence in the borough — sends intervention workers to cover different topics in schools.

“In kindergarten we talk about strangers … dangerous objects,” said general director Celine Berck, adding that the trainings are tailored to the age group. “After that, we talk about conflict resolution, we talk about bullying prevention, safety on the internet.”

PSO also has four intervention workers who can be called in the event of any cohabitation issues with Maison Benoît Labre.

“That’s what they’re there for,” Berck said.


*An Oct. 4 public meeting on Maison Benoît Labre’s impending move, where opponents of the project expressed their fears about the centre’s relocation near a school. PHOTO BY JOHN KENNEY /Montreal Gazette

According to experts, resources like Maison Benoît Labre have to be located in the communities where there’s a need in order for them to work.

“If we think of the people who are most vulnerable and who need them, they’re not the kind of person who’s going to have access to a lot of mobility transit-wise, or a personal vehicle,” said Dimitra Panagiotoglou, an assistant professor at McGill University in health services and policy research, who focuses on harm reduction and drug policy.

The Lionel Groulx métro area is where the biggest need was identified in the Sud-Ouest, Desilets said, “so we needed to figure out a way to be not too far from there.”

It took more than two years and about six offers to finally manage to buy anything, Desilets said, because they were often up against huge real estate companies. It ended up being a plot of land they bought and built on.

Everywhere they looked, she said, “there was a school not very far.” Even right by the church, “there’s a daycare.”

Though it’s impossible to know exactly how the situation will unfold ahead of time, Panagiotoglou said we can look to existing sites for clues. A study on the first safe injection site in North America, in Vancouver, showed there can be benefits on the surrounding community in the form of reduced public nuisances: fewer examples of people using drugs in public and fewer examples of drug equipment in the vicinity of the site.

On the flip side, right here in Montreal, there has been a case where reduced hours at a safe injection site downtown has led to cohabitation issues as users occupy the space outside the centre, disrupting neighbours. Parents have cited that case as an example of why they’re concerned about Maison Benoît Labre.

Unlike that site, Maison Benoît Labre is about more than overdose prevention, and not all of its clientele uses drugs. It will also operate on a 24/7 basis, meaning people won’t have to wait for it to open.

A parent herself, Panagiotoglou said she understands the concern surrounding the placement of the site.

“Once you become a parent, the economics of everything changes and you’re so invested in making sure these tiny, accident-prone humans are safe,” she said. “And so you’d love a world in which it wasn’t even a problem — that would be ideal, where people didn’t use substances, and they didn’t have these moments of crisis, and weren’t homeless, and were housed and lived lives of dignity. … This is like a stepping stone in that direction.”

Desilets’ hope is that members of the community will visit Maison Benoît Labre once it opens.

“Come and see, come and meet people,” she said. “Sometimes we’re scared of things we don’t know or understand, but … we have to be in this together. It’s not as scary as it looks. These are human beings just like you, just like me. Just like everyone else.”

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Un véritable défi de société où la cohabitation de différents types de population pose problème à première vue. Or l’expérience d’autres villes vivant le même genre de problématique peut certainement aider à mieux gérer cette difficile question de voisinage. Une chose est sûre si on n’aide pas les gens qui vivent des conditions multiples de consommation, la situation dégénérera davantage pour eux comme pour le public en général, comme cela s’est vu dans d’autres quartiers.

Or c’est véritablement un grave problème de santé publique qui n’a pas qu’une seule cause. Il ne disparaitra pas en s’en détournant, mais plutôt avec l’aide des professionnels du milieu et de budgets conséquents. Tout cela pour endiguer sa croissance et en limiter les effets néfastes autant sur les individus concernés qu’envers le public en général.

Personnellement j’admire les travailleurs et travailleuses dans ce milieu où la détresse humaine est quotidienne. Il faut des gens exceptionnels avec un degré d’humanité et de compassion hors norme et une ouverture d’esprit supérieure, pour évoluer au milieu d’une clientèle aussi vulnérable, démunie, parfois agressive et souvent imprévisible. C’est une véritable vocation et un service incommensurable à la collectivité qui mérite notre plus grand respect.

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Œuvre d’art sur le mur

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Ouverture le 15 avril

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Il y avait des portes ouvertes hier pour visiter les lieux et parler avec le personnel

https://www.tvanouvelles.ca/2024/04/11/maison-benoit-labre-le-centre-dhebergement-sur-le-point-douvrir-ses-portes

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