Maison Benoit Labre - 4 étages

Un point qui est aussi différent des refuges traditionnels, c’est que ce sont des résident choisis par candidature. C’est une clientèle sur le long terme, qui est là parce qu’elle le veut.

Ça vient tempérer les problèmes de criminalité ou d’incivilité. Pas que ça devient impossible, ça reste une clientèle pas facile, mais disons que ça donne plus de chances.

Pour exemple, il y a un immeuble de logements pour ex-toxicomanes dans Griffintown ouverts depuis 2018, jamais entendu qu’il y avait des problèmes

Ces personnes sont là pour se réintégrer dans la société, pas pour causer des problèmes.

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C’est un bon point, mais il y a quand même une différence entre quelqu’un qui est dans la rue et un ex-toxicomane qui est sortit de la misère.

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Je dois ajouter aussi que malgré les idées reçues les utilisateurs de drogues dures ne sont pas tous en situation d’itinérance - beaucoup sont ‘high functioning’ et ont un logement, un emploi, etc. Si je m’abuse le site d’inhalation sera ouvert à tous les consommateurs, ce qui permet de fournir du support pour gérer leur consommation avant que celle-ci ne les mène à la rue.

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Et avoir des gens qui peuvent aider tout près si jamais il y a une mauvaise réaction ou overdose

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Saint-HenriUn centre supervisé d’inhalation de drogues ouvrira près d’une école


PHOTO HUGO-SEBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE
Plusieurs parents d’élèves de l’école Victor-Rousselot reconnaissent l’importance d’étendre les services aux personnes sans logement, mais se demandent pourquoi un site de consommation de drogue a été autorisé à ouvrir si près de l’école.

Des parents inquiets disent avoir été dévastés d’avoir appris l’ouverture du premier centre d’inhalation supervisé de drogues à Montréal, à moins de 100 mètres de l’école de leurs enfants.

Publié hier à 8h06
THOMAS MACDONALD
LA PRESSE CANADIENNE

Le bâtiment est en voie d’achèvement dans le quartier Saint-Henri, à quelques pas de l’école élémentaire Victor-Rousselot, qui compte 300 élèves de la maternelle à la 6e année.

C’est trop proche pour le confort de Sylvain Boitière, père de deux enfants âgés de quatre et six ans, qui fréquentent Victor-Rousselot. La nouvelle confirmant que le nouveau bâtiment inclurait la consommation supervisée de drogues a été un choc pour lui. « Cela a pris une tournure inattendue et indésirable. Nous sommes très attentifs à la sécurité des enfants et avec ce centre, on ne sait pas du tout ce qui va se passer. »

Le projet est une initiative de la Maison Benoît-Labre, une association locale à but non lucratif qui gère un centre de jour pour les personnes en situation d’itinérance. Le nouvel immeuble de quatre étages situé sur l’avenue Atwater comptera 36 studios pour les personnes sans logement ayant des problèmes de santé mentale ou de toxicomanie.

Le rez-de-chaussée comprendra ce que l’organisation appelle un centre de prévention des surdoses, où les clients pourront apporter leurs propres substances à consommer en présence de personnel formé. Il s’agira du premier site de consommation supervisée de drogues à Montréal capable d’accueillir l’inhalation de drogues en plus d’autres modes de consommation, comme l’injection, selon la direction de la santé publique de la Ville de Montréal.

Plusieurs parents d’élèves de Victor-Rousselot reconnaissent l’importance d’étendre les services aux personnes sans logement, mais se demandent pourquoi un site de consommation de drogue a été autorisé à ouvrir si près de l’école.

Chantal Gagnon, mère de deux enfants âgés de six et sept ans, rappelle que la loi provinciale interdit aux magasins légaux de cannabis de Montréal d’ouvrir à moins de 150 mètres de toute école de niveau inférieur à l’université. Parallèlement, dit-elle, l’installation de la Maison Benoît-Labre permettra de rapprocher encore davantage les substances plus dures, comme le fentanyl et le crack, du site de l’école Victor-Rousselot.

Jeudi, M. Boitière et Mme Gagnon se sont rencontrés avec d’autres parents pendant que leurs enfants jouaient dans le petit parc situé entre l’entrée arrière de l’école et la future Maison Benoît-Labre. La sécurité et la propreté du parc sont au centre de plusieurs préoccupations des parents. Clôturés sur trois côtés, le petit espace vert et l’aire de jeux sont fermés au public pendant la journée scolaire, mais ouverts le soir.

« On est un peu inquiets », explique Migline Bitaut, mère de deux élèves de Victor-Rousselot. « Quel sera l’impact sur la vie de nos enfants ? Allons-nous trouver des gens qui consommeront (de la drogue) et viendront au parc pendant que nos enfants y sont après l’école ? »

M. Boitière, Mme Gagnon et Mme Bitaut ont tous déclaré qu’ils ignoraient que la Maison Benoît-Labre inclurait la consommation de drogues supervisée jusqu’à ce que les médias en parlent au cours de l’été. Chantal Gagnon a indiqué avoir rédigé une lettre ouverte en collaboration avec d’autres parents réclamant un examen public du projet avant son ouverture, prévue en octobre.

Les partisans du projet, quant à eux, affirment que l’accent doit être mis sur les personnes vulnérables que le centre servira.

« Il n’y a pas d’endroit idéal pour des sites où nous allons aider les gens à sortir de l’itinérance chronique (ou) aider les gens à faire face à une consommation chronique de drogues », selon Craig Sauvé, le conseiller municipal qui représente le quartier. De nouveaux retards, a-t-il ajouté, pourraient avoir des conséquences mortelles.

« Nous ne pouvons pas continuer à expulser des personnes en situation d’itinérance chronique dans un autre quartier, car cela va se répéter encore et encore… et des gens vont mourir. »

M. Sauvé affirme qu’un site de consommation de drogues intérieur et supervisé posera moins de problèmes à Saint-Henri que la consommation de drogues actuelle et répandue dans les espaces extérieurs, comme les ruelles et la place à côté de la station de métro locale. « C’est une solution beaucoup plus propre », affirme-t-il.

Andréanne Désilets, directrice générale de la Maison Benoît-Labre, est du même avis. « Les espaces de consommation supervisée sont perçus comme nuisibles, mais en fin de compte, il faut prévoir des espaces adéquats. » « C’est une question de sécurité publique », a-t-elle poursuivi. « Nous disposons d’un espace sûr pour les personnes qui consomment. Ce que nous voulons également, c’est accroître la sécurité de tous ceux qui nous entourent. »

Mme Désilets insiste sur le fait que la Maison Benoît-Labre a travaillé fort pour informer la communauté de ses projets pour le site Atwater, qui, selon elle, ont toujours inclus un service de prévention des surdoses.

Elle a expliqué que l’organisation à but non lucratif a organisé un certain nombre de fêtes de quartier pour impliquer les résidents et a fait des démarches auprès du centre de services scolaire local pour partager des informations. Une séance d’information destinée aux parents des élèves de Victor-Rousselot est prévue à la mi-septembre.

D’autres mesures visant à minimiser son impact sur les environs incluent une brigade de nettoyage de quartier, un intervenant à temps plein dédié à assurer une coexistence harmonieuse avec l’école primaire et l’éloignement de l’entrée principale du nouveau bâtiment du campus.

Andréanne Désilets lance un appel aux Montréalais pour qu’ils « travaillent ensemble sur les enjeux qui nous touchent ».

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De ce que je comprend des témoignages des gens du quartier, c’est que la représentation fait par ce centre était que c’était un centre de désintox plutôt qu’un centre de consommation. Étant moi-même résidant dans le Sud-Ouest qui se promène parfois dans ce quartier avec ma fille, j’ai des inquiétudes par rapport à ce projet.

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Il y a eu une soirée d’information en 2019 lors de l’approbation du projet

J’avoue que je ne me souviens pas du volet consommation

Je ne sais pas quand ce volet a été ajouté, mais je sais que le personnel de Benoit-Labrea visité des centres à Vancouver pour s’inspirer des meilleures pratiques.

Après avoir lu le rapport, je crois avoir une meilleure compréhension du projet. Essentiellement, c’est ni un centre de consommation ni un centre de désintox. De ce que je peux comprendre, c’est un centre de ré-insertation sociale, inclut la possibilité de consommer dans son logement si on le désire. C’est quand même différent d’un centre d’injection supervisée, où l’activité principale est centrée sur la consommation. Mon inquiétude est diminuée mais pas entièrement éliminée.

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Ca se pique et fume déjà assidûment autour du metro Lionel-Groulx à longueur de journée et dans les parcs du quartier (dans une rue adjacente, il y en a qui viennent se piquer tous les jours). Je suis partagé entre l’espoir que ce projet va canaliser ce “problème” ou au contraire le démultiplier.

Mais je comprends l’inquiétude des parents de l’école et j’aurais préféré que l’argent aille à sa réhabilitation et aux autres écoles du quartier.

Ces écoles sont déjà au bas des classements, alors ca ne va pas aider leur cause.

L’argent consacré à ce projet et l’argent pour les écoles sont deux enveloppes budgétaires complètement différentes…

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Aussi, l’argent provient de ministères différentes :

  • École = ministère de l’Éducation (MEQ)
  • Services du centre de jour de Benoit-Labre : ministère de la Santé et des Services sociaux/CIUSS
  • Logement = ministère de l’Habitation

La Ville ou l’arrondissement peuvent contribuer pour des projets spécifiques, mais c’est minime comparé au Fédéral ou Provincial

Pour l’école, l’arrondissement peut soutenir un projet de verdissement de cour d’école ou comme dans le cas de l’école Victor-Rousselot, permetttre à l’école d’utiliser exclusivement le parc municipal adjaçent durant les heures de cours. C’est cela qu’on appelle un « parc-école »

Si l’école a besoin de rénovations, c’est à l’école de faire des demandes au Centre de services scolaires et ensuite au CSS de faire des représentations/soumettre le projet auprès du MEQ.

Aussi, c’est l’organisme Benoit-Labre qui a acheté le terrain auprès de l’ancien propriétaire, probablement avec une partie de l’argent obtenu de la vente de l’ancienne maison Benoit-Labre dans Griffintown (projet LAB3)

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Des parents ont déjà commencé à jaser de ça. Je crois qu’une session de réassurance et/ou mise à jour du projet serait de mise.

Il y a des parents qui ont lancé une pétition contre le projet…

Le conseiller municipal du district était en entrevue radio sur le sujet hier après-midi au 15-18

Un centre d’inhalation près d’une école dans le sud-ouest de Montréal Rattrapage du mardi 5 sept. 2023 : Déjeuners fournis en garderies, et intelligence artificielle pour gérer les finances

Si on veut vraiment que ces établissements soient un peu plus loins d’endroits sensibles, il faut arrêter de mettre la responsabilité de ces services aux organismes communautaires.

Ce n’est pas normal que ces organismes soit la fondation en termes de santé publique, de solidarité et d’interventions sociales auprès de la crise des drogues et de l’itinérance.

Ces organismes vont utiliser les terrains qu’ils peuvent obtenir.

On pourrait donner un rôle d’acquisition au gouvernement ou aux villes, avec un budget conséquent, adapté au besoin, pour les terrains/édifices. Et mettre cela dans des endroits où de bons projets ne peuvent être bloqués par des inquiétudes difficile à écarter des résidents, avec des normes claires. De toute manière, c’est un enjeu qui mérite des interventions massives avant de virer en un problème aussi envahissant que ce qu’on voit dans d’autres villes.

Faut aussi se dire qu’avec la densité de Montréal, il va y avoir des heurtes de cohabitation pas mal partout. Il y a des écoles et des parcs à tous les 3 coins de rue. Il faut faire des choix.

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J’aimerais vraiment voir une centre du genre avec l’offre de logements qui l’accompagne dans Centre-Sud. Présentement, les gens sont pas mal laissés à leur compte quand les refuges ferment leurs lits.

Dans ce reportage radio de l’émission Le 15-18, plusieurs intervenants donnent des exemples que la cohabitation est possible

Centre d’inhalation supervisée de drogues : Reportage de Nafi Alibert Rattrapage du lundi 11 sept. 2023 : Séisme au Maroc, et reconstruction de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont

Il y avait beaucoup de commentaires à propose de la Maison Benoit Labres de la part des parents durant la période des questions au dernier conseil d’arrondissement.

Voir à 1:09:45 pour un parent qui était venu en personne.

J’ai trouvé que Benoit Dorais était convaincant dans ses réponses par rapport à ce sujet-là. De ma part, il a réussi à diminuer mes inquiétudes par rapport à ça. Par contre, de ma part, il y a toujours un petit grain de crainte que si il y a une perte de contrôle, on va être laissés au dépourvu.

Même les gens vivant dans les HLM peuvent être NIMBY