Logements sociaux, communautaires et abordables - Actualités

Peut-être parce qu’il n’y a pas assez de logements à une taille appropriée pour élever des enfants, à des prix appropriés aussi… Meet the chicken and egg problem.

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Disons que le marché est erratique en ne répondant pas aux besoins des clients qui veulent se loger décemment, mais aux attentes des promoteurs qui veulent plus de profits. C’est pareil en région. Ici à Baie-St-Paul on construit actuellement près d’une centaine d’unités pour la location à court terme un peu partout en périphérie et il n’y a rien pour la location régulière ou l’achat de condos pour les résidents. Donc les prix augmentent démesurément à cause de la rareté en faussant le marché. :grimacing:

C’est pas parce que la demande pour ce genre de bien est forte?

Ce serait comme si le marché immobilier marchait à l’envers… Pas sûr que ce soit la bonne explication.

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Au pied carré, un logement familiale coûte moins cher à acheter qu’un petit logement, donc naturellement un promoteur fera moins de profit dessus. La solution pour palier à ce manque de rentabilité est de mettre les grands logements aux penthouse dans une grande partie des projets. Une famille avec un revenu moyen ne pourra pas se permettre ce genre de logement et doit donc chercher ailleur… en banlieu, là où l’espace est moins cher.

Contrairement à la pensée collective, la banlieu n’est pas le meilleur endroit pour faire une famille. Certaines personnes peuvent la préférer, mais pour les enfants, un milieu banlieusard n’est pas supérieur à un milieu urbain.

Donc penser que le marché immobilier (et autres) s’adapte au besoin de la population n’est pas la bonne conclusion. Il s’adapte aux plus profitable.

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Oui, c’est parce que la demande dans le segment du court terme est très forte, mais elle se fait au détriment du logement permanent. Surtout que le nombre de promoteurs en région est très limité, que la demande en matériaux divers est importante et fait gonfler les prix, finalement la main-d’oeuvre ne suffit pas.

On obtient alors un goulot d’étranglement qui empêche la croissance normale de la ville. Puisqu’on ne peut plus loger les travailleurs ou les nouveaux arrivants pour combler les emplois et que l’inflation du prix des loyers et des maisons est devenue insoutenable. Au point qu’il est maintenant plus cher de vivre dans Charlevoix qu’à Québec, même si ici la qualité de la vie urbaine est plutôt limitée, les services nettement basiques et plus couteux et la culture pratiquement inexistante la moitié de l’année.

Je songe donc à quitter l’année prochaine pour m’installer dans la capitale, où les activités de plein air sont quand même très abondantes et proches de la ville, la vie urbaine y est nettement plus riche, largement diversifiée et clairement plus abordable.

Attention, mon intervention ici relève de l’idéologie***

L’immobilier ne devrait pas fonctionner selon les règles normales du marché. Se loger est un besoin essentiel, et les besoins des familles vont directement à l’encontre des visées des promoteurs de maximiser leur profit. Les gouvernements ont un rôle important à jouer pour s’assurer que tous ont un accès équitable à ce marché, qui représente un besoin de base pour la population.

Tout indique que ceci est faux…

Ces segments de marché ont droit de trouver des unités qui leur conviennent, ce n’est pas ça le point. Cependant, c’est le rôle de nos gouvernements de venir s’assurer que le marché répond à tous les segments, et non à ceux qui représentent le plus de profits pour les promoteurs.

Les investisseurs n’ont rien à se reprocher. Ils agissent dans leur intérêt parce qu’ils en ont l’opportunité… Ce sont les promoteurs qui sont problématiques…

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La plupart des articles des dernières années sur l’exode des familles en banlieue démontrent que plusieurs jeunes familles urbaines n’ont commencé à regarder du côté de la banlieue que lorsqu’elles ont remarqué l’inabordabilité de leurs quartiers de prédilection (Villeray, Rosemont, NDG, Lachine, Ahuntsic, etc).

Ça renforce l’idée que la demande des logements familiaux abordables est très forte dans les quartiers centraux et que c’est principalement le budget qui représente la principale contrainte pour ces jeunes familles.

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Justement il faut faire la différence entre la vie au centre-ville pour les familles et celle des quartiers centraux beaucoup plus attirante avec leur qualité de vie supérieure et les nombreux avantages sociaux, économiques et culturels par rapport à la banlieue.

Bin ce marché est déjà passablement réglementé avec le contrôle des loyers. On peut trouver que ce n’est pas assez mais il reste que non, ce marché nest pas normal, construire du locatif est un plus gros risque que du condo même si la demande est là.

Alors que suggère l’idéologie opposée au marché? La socialisation du parc immobilier?

Vous êtes un peu intense sur les adjectifs… “opposée au marché”, “socialisation”, ce ne sont pas du tout mes propos.

La solution, selon moi (qui n’est pas un socialiste ni un anti-capitaliste), c’est d’obliger les promoteurs à inclure un nombre minimum d’unités pour les familles dans leurs projets… ça vous rappelle quelque chose?

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Québec veut raccourcir les délais pour créer du logement social et abordable

France-Élaine Duranceau, ministre de l’Habitation du Québec, a participé à l’inauguration de la Résidence des Ateliers à Montréal. Elle affirme que Québec complétera le montage financier de projets de logements sociaux et abordables dans les municipalités « où on sait que les choses vont avancer ».

Photo : Radio-Canada

Anne Marie Lecomte (accéder à la page de l’auteur)

Anne Marie Lecomte

Publié hier à 18 h 58

Au lendemain de l’inauguration, à Montréal, d’un projet modèle de logement social et abordable, la ministre France-Élaine Duranceau veut accélérer la création de logements sociaux et abordables en partenariat avec les municipalités « où on sait que les choses vont avancer ».

De l’aveu de la ministre de l’Habitation du Québec, créer des logements sociaux et abordables est pour elle une obsession.

En entrevue mardi à Tout un matin sur ICI Première, France-Élaine Duranceau a salué l’inauguration, la veille à Montréal, d’un projet très attendu : la Résidence des Ateliers.

Ce beau projet élève le concept de logement social et abordable à un autre niveau, s’est enthousiasmée la ministre Duranceau.

Érigé sur le site des anciens ateliers municipaux de la Ville de Montréal dans l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie, cet immeuble de 10 étages comporte 193 logements destinés à des aînés autonomes ou en légère perte d’autonomie. Il abrite aussi 300 employés de l’Office municipal d’habitation de Montréal.

Des projets comme ceux-là, il en faudrait plus, a reconnu la ministre, qui s’est dite épatée devant les vues imprenables qu’offre la Résidence des Ateliers sur la grande région métropolitaine.

Des vues qui, généralement, coûtent cher, a-t-elle ajouté, se félicitant du fait que ce panorama soit offert à des gens peu fortunés, une autre clientèle que la clientèle habituelle pour des vues comme ça.

Ce projet de plus de 112 millions de dollars constitue le plus gros projet de l’histoire du programme AccèsLogis de la Société d’habitation du Québec (SHQ). Il a été élaboré en partenariat avec l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM) et le gouvernement du Canada.

C’est en 2011 que l’OMHM avait offert à la Ville de Montréal de développer le site de l’îlot Rosemont : c’est donc dire qu’il aura fallu 12 ans de planification et de travaux pour que la Résidence des Ateliers voie le jour.

Celui-là est fait, passons au futur, a déclaré France-Élaine Duranceau, qui a dit avoir pour obsession d’accélérer la cadence afin de pouvoir livrer plus rapidement ce genre de projets d’habitation.

Elle a dit que son ministère analyse de manière chirurgicale les projets en attente, le tout afin de comprendre pourquoi ça prend du temps.

Dans la majeure partie des cas, de nombreux acteurs sont impliqués : administrations municipales, groupes communautaires, paliers de gouvernement… Et quand il n’y a pas de porteur de ballon, quand les différents acteurs se lancent la balle, les délais se multiplient, déplore Mme Duranceau.

Une des solutions, de l’avis de la ministre, consiste à réorganiser le travail à l’intérieur de la Société d’habitation du Québec, ce qui est déjà commencé, dit-elle.

Le rôle des municipalités

Et il importe de sensibiliser tous ceux qui sont autour de la table, selon elle : Ça ne donne rien d’allouer des unités pour un projet dans une municipalité si la municipalité n’[appuie] pas le projet et n’est pas prête à faire en sorte que le terrain convoité ait le bon zonage et que les choses puissent aller de l’avant.

D’autant plus, a poursuivi Mme Duranceau, qu’un changement de zonage est une opération qui peut prendre jusqu’à trois ans avant d’être réglée.

Dans ce contexte, a-t-elle dit, le gouvernement peut favoriser des projets dans une municipalité où on sait que les choses vont avancer.

« On regarde les bons projets, les projets susceptibles d’avancer rapidement, et s’il manque des sous, on va être là pour compléter le montage financier. Et il en manque, des sous. »

— Une citation de France-Élaine Duranceau, ministre de l’Habitation du Québec et députée de Bertrand

Le programme AccèsLogis connaît des arrérages, a dit Mme Duranceau, et le gouvernement de François Legault y a injecté de l’argent.

Toutefois, ce programme, vieux de 25 ans, ne répond pas nécessairement aux besoins de la situation actuelle, a encore dit la ministre.

Cela a incité Québec à créer, en mars dernier, le Programme d’habitation abordable Québec (PHAQ), qui vient reprendre les bons côtés d’AccèsLogis tout en rendant le processus plus fluide, dit-elle.

AccèsLogis : un programme en état d’anorexie

En septembre dernier, des organismes de défense des droits des locataires ont manifesté dans les rues de Québec pour réclamer plus de logements sociaux et abordables. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / Marie-Pier Mercier

Cependant, pour le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), la Coalition avenir Québec (CAQ) n’a pas respecté ses promesses en matière de construction de logements, et les propos de la ministre Duranceau ne sont pas rassurants.

Selon Véronique Laflamme, du FRAPRU, le problème est attribuable non pas à un manque de volonté de la part des municipalités mais au fait que Québec ne finance pas.

Si AccèsLogis fonctionne si mal et si les délais s’accumulent, c’est parce que ce programme est sous-financé depuis bientôt 15 ans, critique le FRAPRU.

« Le ministère de l’Habitation doit cesser de rejeter sur les épaules d’autres la responsabilité de ses longs délais de livraison des projets financés par AccèsLogis. Le programme est maintenu en état d’anorexie depuis des années. »

— Une citation de Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU

Mme Laflamme réfute par ailleurs l’assertion de la ministre selon laquelle le PHAQ reprend les bons côtés d’AccèsLogis.

Ce nouveau programme, dit la porte-parole du FRAPRU, ne prévoit pas de subventions au loyer pour les ménages les plus pauvres. Pour ce faire, les groupes porteurs de projets doivent réclamer des subventions à part, subventions qu’ils ne sont pas assurés d’obtenir, dit-elle.

De plus, toujours selon le FRAPRU, le PHAC ne prévoit pas de fonds de démarrage pour les promoteurs de projets sans but lucratif; là encore, ces promoteurs doivent faire une demande de subvention à part.

Ce que ça prend, c’est un programme structurant et autoportant qui n’oblige pas les organismes et les municipalités à chercher de l’argent à gauche et à droite, dit Véronique Laflamme.

Un partenariat essentiel en pleine crise du logement

Du côté de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), on affirme qu’en raison de la crise du logement, le gouvernement du Québec doit poursuivre ses efforts en partenariat avec les municipalités.

« Le défi est grand : nous devons trouver des moyens de construire deux fois plus de logements par année si nous voulons conserver l’abordabilité, et ce, dans un contexte de hausse des taux d’intérêt. »

— Une citation de Daniel Côté, maire de Gaspé et président de l’UMQ

L’UMQ dit en outre que le gouvernement doit tenir compte des problèmes et des situations variables d’un milieu à un autre et non pas adopter une approche uniforme.

À lire aussi :

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Ca ne va pas juste faire en sorte que les municipalités qui veulent du logement social vont faire avancer les dossiers et les villes qui en veulent pas (Westmount, kirkland, Repentigny, etc) vont introduire du red tape additionnel?

Alors dans ce cas laissons faire les villes qui n’en veulent pas et concentrons nous sur celles qui sont ouvertes à ce genre d’habitations.

Condo acheté par des investisseurs destiné à la location, c’est surprenant que ça ait été subventionné.
https://www.journaldequebec.com/2023/01/23/un-condo-a-568000-juge-abordable-par-ladministration-plante

Le logement social est un fardeau, pas un avantage. Ça va mettre une charge injustifiée sur certaines villes et pas d’autre.

Des logements abordables promis par Ottawa ne sont toujours pas construits


PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE
Le gouvernement fédéral a offert 2,5 milliards pour la création rapide de logements en 2020, à la condition que les unités approuvées soient construites dans les 12 mois suivants, ou dans les 18 mois dans les communautés nordiques ou éloignées. Mais un document préparé par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL)montre que la majorité des unités approuvées n’ont pas encore été construites.

(Ottawa) Le gouvernement fédéral a investi des milliards de dollars pour construire rapidement des logements abordables dans l’ensemble du pays, mais des retards dans la construction laissent entendre que de nombreux projets dont le financement a été approuvé ne respectent pas les délais.

Publié à 11h53
NOJOUD AL MALLEES
LA PRESSE CANADIENNE

L’Initiative pour la création rapide de logements est un programme fédéral lancé en 2020 qui fournit un financement aux villes et aux organismes à but non lucratif pour construire des logements abordables pour les Canadiens vulnérables, y compris les personnes en situation d’itinérance.

Le gouvernement fédéral a offert 2,5 milliards au cours des deux premiers cycles de financement du projet, à la condition que les unités approuvées soient construites dans les 12 mois suivants, ou dans les 18 mois dans les communautés nordiques ou éloignées.

Mais un document préparé par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) en réponse à une question écrite d’un député montre que la majorité des unités approuvées n’ont pas encore été construites.

Le premier cycle d’appel de projets s’est clôturé fin mars 2021 et a abouti à l’approbation de 4792 projets de logements, tandis que 5473 autres ont obtenu le feu vert lors du deuxième cycle, qui a été effectué un an plus tard.

Le document de la SCHL, daté du 30 novembre, indique que seulement 1449 unités ont été achevées.

Ni la SCHL ni le cabinet du ministre du Logement, Ahmed Hussen, n’ont indiqué combien de projets avaient manqué les délais.

Un porte-parole de la SCHL a toutefois reconnu que certains avaient été retardés. « En raison des circonstances sans précédent auxquelles ont été confrontés les promoteurs immobiliers au cours des dernières années, notamment les perturbations de la chaîne d’approvisionnement, la hausse des coûts et les phénomènes météorologiques violents, certains projets devraient prendre plus de temps, principalement en raison de problèmes d’infrastructure et de construction », a déclaré Leonard Catling.

Carolyn Whitzman, experte en politique du logement et professeure à l’Université d’Ottawa, affirme que le gouvernement fédéral a présenté l’Initiative comme une réussite, car plus d’unités que prévu ont été approuvées pour la construction. Les deux premières séries d’approbations ont dépassé l’objectif, qui était de 2600 unités au total, a-t-elle noté.

Mais la professeure pense que plusieurs obstacles entravent de nombreux projets de logements abordables, notamment l’opposition de résidants et le manque de soutien des gouvernements provinciaux.

« Afin d’obtenir un logement avec services de soutien grâce à une initiative pour la création rapide de logements ou à tout autre programme, vous avez besoin d’une collaboration très solide entre les trois paliers de gouvernement », a-t-elle souligné.

Elle a aussi rappelé que la construction de logements a également été influencée par la hausse des coûts et les pénuries de main-d’œuvre.

En novembre, le gouvernement fédéral a annoncé le troisième cycle de financement de l’Initiative, qui fournira un montant supplémentaire de 1,5 milliard.

Le fédéral a prolongé les délais de construction de cette ronde à 18 mois pour la plupart des maisons et à 24 mois pour les projets dans les collectivités nordiques ou éloignées.

Le gouvernement du premier ministre Justin Trudeau a fait du logement abordable la pierre angulaire de son programme de soutien et d’expansion de la classe moyenne. Il a annoncé sa Stratégie nationale du logement en 2017, un plan sur dix ans qui investit des dizaines de milliards de dollars dans le logement abordable.

Dans un rapport publié en novembre, la vérificatrice générale Karen Hogan a constaté que le gouvernement ne faisait pas de suivi de ses progrès en matière de réduction de l’itinérance chronique, malgré son objectif de l’abaisser de 50 % d’ici 2028.

Le rapport de Mme Hogan a révélé qu’il existe des lacunes dans la collecte de données au sein du gouvernement fédéral, ce qui rend difficile l’évaluation du succès de divers programmes.

La SCHL, en sa qualité de cheffe de file de la stratégie nationale sur le logement, a dépensé 4,5 milliards depuis 2018. Mais le rapport a révélé que la société ne sait pas qui en bénéficie.

La Pre Whitzman a fait valoir que le fait de ne pas suivre le succès de ses projets peut conduire à la méfiance du public et susciter le scepticisme quant à savoir si des problèmes tels que l’accès au logement peuvent être résolus par le gouvernement fédéral.

« Si vous allez investir des milliards de dollars dans un programme, vous devez en mesurer l’efficacité », a-t-elle déclaré.

Vente du Manoir Lafontaine : un projet de logements abordables de 38 M$

L’immeuble qui a symbolisé la résilience de locataires du Plateau pourrait passer entre les mains d’un groupe immobilier dont l’objectif est d’offrir des loyers à prix modeste.


Le Manoir Lafontaine, qui compte 91 logements, est situé en face du parc La Fontaine.
PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

Daniel Boily
Davide Gentile
Publié à 4 h 01

Un immeuble de 91 logements situé en face du parc La Fontaine, sur le Plateau-Mont-Royal, pourrait devenir un îlot permanent de logements abordables.

Selon les informations obtenues par Radio-Canada, les vendeurs auraient accepté une offre d’achat du groupe Interloge.

L’immeuble appartient depuis quelques années à une entreprise détenue par Brandon Shiller et Jeremy Kornbluth.

Interloge est une entreprise d’économie sociale de la région de Montréal, dont la mission est d’acquérir et de développer des immeubles de logements pour y offrir des loyers abordables. Son parc immobilier compte plus de 730 logements et 1000 autres en développement.

Selon nos informations, le budget de réalisation totalise pour l’instant 38 millions de dollars, y compris les rénovations.

Les inspections du bâtiment par l’arrondissement ont révélé par le passé la nécessité d’y effectuer des travaux importants de mise aux normes, notamment en ce qui a trait au système de chauffage et aux ascenseurs.

Besoin de 23 M$

Le montage financier à l’étude prévoit une mise de fonds par Interloge ainsi que des subventions de l’ordre de 23 millions de dollars.

La Ville de Montréal est sollicitée pour financer une partie de ce projet immobilier. L’arrondissement du Plateau-Mont-Royal approuvera lundi une subvention de 35 000 $ pour payer des coûts d’inspection et de développement du bâtiment.

Interloge et l’administration de la mairesse Valérie Plante sollicitent aussi des partenaires du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH).

Québec annonçait en juin 2022 une subvention de 350 millions de dollars pour des projets d’habitation qui seront réalisés par le Fonds de solidarité FTQ et le Mouvement Desjardins. Ces derniers s’engagent à rendre disponibles 2000 logements abordables et sociaux sur un horizon de trois ans.

Ces fonds permettent d’obtenir une subvention qui peut atteindre 175 000 $ par logement.

Un symbole

Au printemps 2021, le propriétaire actuel du Manoir Lafontaine avait remis des avis d’éviction aux locataires de l’immeuble, les informant qu’ils devaient partir le 30 juin pour une période d’au moins sept mois.


Les locataires avaient placardé leurs balcons afin d’appuyer leur comité dans sa mobilisation contre les « rénovictions ». (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

En mai 2022, le Tribunal administratif du logement (TAL) rejetait la demande des propriétaires qui souhaitaient évincer temporairement les locataires pour effectuer des travaux majeurs dans cette tour qui fait face au parc La Fontaine.

L’immeuble était devenu un symbole de la résistance des locataires face aux évictions et aux hausses de loyers.

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Je ne connais pas ce groupe ‘‘Interloge’’ mais si c’est vraiment une entreprise d’économie sociale qui offre des loyers abordables alors il faut leur permettre de se développer et d’acquérir de plus en plus d’immeubles. De plus, il faut trouver une façon de les encourager. Voilà quelque chose d’intéressant et d’original.

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Montreal moves to protect more rooming houses from speculators

In many cases, rooming houses represent “the final bulwark preventing a person from falling into homelessness,” said Montreal executive committee vice-chair Benoit Dorais.

Susan Schwartz • Montreal Gazette
Published Feb 06, 2023 • Last updated 25 minutes ago • 3 minute read

The city of Montreal is using its right of first refusal to protect two rooming houses — a total of 36 units — for its most vulnerable residents.

One is in the borough of Ville-Marie and the other is in Villeray—St-Michel—Parc-Extension. The move is in addition to rights of first refusal acquired in December for a rooming house in Mercier—Hochelaga-Maisonneuve and another in Sud-Ouest, the office of Mayor Valérie Plante and the executive committee announced on Monday.

Right of first refusal means the city can choose to match any offer made to purchase the buildings and acquire them at a price agreed to by the buyer and the seller. By having the right of first refusal, the city is able to protect the dwellings from speculators and keep them from being used for other purposes, such as a hotel or more expensive property.

The move announced Monday means 64 rooms and small units are protected by the city from real estate speculators.

A total of 101 rooming houses in nine boroughs have been protected in this way in the past year.

In September, city council voted to protect 78 rooming houses on 82 lots in nine boroughs from speculators by using its right of first refusal.

The objective is to ensure the survival of existing rooming houses in order to preserve access to housing for vulnerable Montrealers who are unable to find alternatives because they do not meet criteria for other kinds of housing, Plante’s office said.

A rooming house refers to a building with several bedrooms — in Montreal the average is 15 bedrooms — in which occupants rent a single room and share facilities such as a toilet and shower and, sometimes, a kitchen.

“In the current context of housing shortages, we are taking concrete new actions to preserve the affordability of existing rental housing stock,” Benoit Dorais, vice-chair of the executive committee responsible for housing, real estate strategy, legal affairs and strategic real estate projects, said in a statement.

“We are also strengthening the safety net for the most vulnerable by protecting rooming houses. In recent months, we have innovated by exercising our right of first refusal to permit the city to intervene with agility to respond to the housing needs of more households,” he said.

Having the right of first refusal also plays a crucial role in assuring that existing rooming houses survive and are not used for other purposes, Dorais added.

In many cases, rooming houses represent “the final bulwark preventing a person from falling into homelessness,” he said in the statement.

By having the right of first refusal for rooming houses, “we make sure that these dwellings continue to provide accessible housing and we avoid the displacement of vulnerable populations.”

Having the right of first refusal makes it possible to find ways, in collaboration with organizations, to maintain the quality of life of the most vulnerable populations and to sustain the affordability of these dwellings, the city said in its announcement.

This move is in line with the city’s vision of Chantier Montréal abordable, a consultation process that brings together the major real estate players, the city said. The goal of the undertaking is to promote the preservation of existing housing and to facilitate the purchase of buildings by non-profit community organizations.

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Même nouvelle que celle partagée par @ScarletCoral (mais en français), ainsi que son communiqué de presse:

Droit de préemption: Montréal protège deux maisons de chambres


Le maire de l’arrondissement du Sud-Ouest, Benoit Dorais. | Photo: Josie Desmarais, Métro

Journal Métro | MONTRÉAL | Francois Lemieux | 6 février 2023 à 16h00

La Ville de Montréal utilisera son droit de préemption pour acquérir deux maisons de chambres afin d’en préserver l’abordabilité. Situées dans les arrondissements de Ville-Marie et de Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension, les deux maisons de chambres contiennent un total de 36 unités pour des populations considérées par la municipalité comme «vulnérables».

Plus précisément, en se prévalant de son droit de préemption, la Ville saisit l’occasion de les acquérir au moment de leur mise en vente, au prix du marché. Cela permet de trouver des modalités, en collaboration avec des organismes, pour maintenir la qualité de vie des plus vulnérables et pérenniser l’abordabilité de ces logements.

«Dans le contexte de rareté des logements qui sévit actuellement, nous posons de nouvelles actions concrètes afin de préserver l’abordabilité du parc de logements locatifs existant. Nous renforçons aussi le filet de sécurité des personnes les plus vulnérables en protégeant des maisons de chambres. Ce type d’habitation représente, dans bien des cas, le dernier rempart empêchant une personne de tomber dans l’itinérance», affirme le vice-président du comité exécutif et responsable de l’habitation, de la stratégie immobilière, des affaires juridiques et des projets immobiliers stratégiques, Benoit Dorais.

Rappelons qu’en septembre, la Ville de Montréal avait également annoncé son intention d’utiliser son droit de préemption afin de protéger 78 maisons de chambres de la spéculation immobilière dans neuf arrondissements différents: Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, le Sud-Ouest, Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, Montréal-Nord, Le Plateau-Mont-Royal, Rosemont–La Petite-Patrie, Verdun, Ville-Marie et Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension.

En décembre, la Ville de Montréal avait également annoncé son intention de protéger 28 unités situées dans deux maisons de chambres de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve et du Sud-Ouest.

Depuis un an, c’est un total de 101 maisons de chambres réparties dans 9 arrondissements qui ont été assujetties au droit de préemption.


Communiqué de presse

Montréal utilise son droit de préemption pour préserver l’abordabilité de deux immeubles résidentiels

NOUVELLES FOURNIES PAR Ville de Montréal - Cabinet de la mairesse et du comité exécutif | Févr 06, 2023, 08:00 ET

MONTRÉAL, le 6 févr. 2023 /CNW Telbec/ - La Ville de Montréal est heureuse d’annoncer son intention d’acquérir deux immeubles résidentiels qui hébergent des populations vulnérables afin d’en préserver la vocation et l’abordabilité. Depuis un an, un total de 101 maisons de chambres, réparties dans 9 arrondissements, ont été assujetties au droit de préemption. Leur abordabilité pourra ainsi être protégée. Par ces gestes significatifs, la Ville continue de favoriser l’accès au logement à des personnes vulnérables qui se retrouvent trop souvent sans domicile fixe, parce qu’elles ne correspondent pas aux critères ou aux exigences des hébergements existants.

Les immeubles concernés par cette action sont situés dans les arrondissements de Ville-Marie et de Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension et s’ajoutent à deux autres acquisitions confirmées en décembre pour des maisons de chambres dans les arrondissements de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve et du Sud-Ouest. Cette démarche s’inscrit dans l’objectif que s’est fixé la Ville de Montréal de préserver des milieux de vie inclusifs et durables, où règne un fort soutien communautaire. Au total, 64 chambres et petits logements resteront à l’abri de la spéculation immobilière.

« Dans le contexte de rareté des logements qui sévit actuellement, nous posons de nouvelles actions concrètes afin de préserver l’abordabilité du parc de logements locatifs existant. Nous renforçons aussi le filet de sécurité des personnes les plus vulnérables en protégeant des maisons de chambres. Ces derniers mois, nous avons innové en exerçant notre droit de préemption afin de permettre à la Ville d’intervenir avec agilité pour répondre aux besoins d’un plus grand nombre de ménages en matière d’habitation. Ce droit de préemption joue aussi un rôle crucial pour assurer la survie des maisons de chambres existantes et éviter qu’elles ne disparaissent au profit d’autres usages. Ce type d’habitation représente, dans bien des cas, le dernier rempart empêchant une personne de tomber dans l’itinérance. Nous nous assurons que ces habitations continuent d’offrir des logements accessibles et nous évitons le déplacement de populations vulnérables », a déclaré Benoit Dorais, vice-président du comité exécutif et responsable de l’habitation, de la stratégie immobilière, des affaires juridiques et des projets immobiliers stratégiques.

En se prévalant de son droit de préemption sur ces immeubles, la Ville saisit l’occasion de les acquérir au moment de leur mise en vente, au prix du marché. Cela permet de trouver des modalités, en collaboration avec des organismes, pour maintenir la qualité de vie des plus vulnérables et pérenniser l’abordabilité de ces logements. Notons que cette nouvelle action est en phase avec la vision du Chantier Montréal abordable, une démarche de concertation réunissant les principaux acteurs de l’immobilier. Ce chantier a notamment été mis en place pour favoriser la préservation de logements existants et faciliter le rachat d’immeubles par des organismes communautaires à but non lucratif.

SOURCE Ville de Montréal - Cabinet de la mairesse et du comité exécutif

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