La construction de logements, même “non abordables”, semble bien avoir pour effet de diminuer les prix comme il est observé depuis quelques mois au Canada :
Avez vous des données contraires?
La construction de logements, même “non abordables”, semble bien avoir pour effet de diminuer les prix comme il est observé depuis quelques mois au Canada :
Avez vous des données contraires?
Le concept : acheter des condos, financés par des dons privés, pour y installer des sans-abri en transition en leur fournissant du soutien.
Ce projet, c’est celui de Serge Lareault, qui a été commissaire à l’itinérance de la Ville de Montréal pendant neuf ans, après avoir dirigé le journal de rue L’Itinéraire pendant 20 ans.
L’organisme Toit à moi Canada est son « nouveau bébé », explique fièrement M. Lareault.
« Je l’ai payé 280 000 $ », lance-t-il en faisant visiter à La Presse le premier studio acheté par l’organisme dans un immeuble en copropriété de la rue Ontario. Le petit logement rénové se trouve près du métro Frontenac, en plein cœur du quartier Centre-Sud, où les ressources communautaires sont nombreuses.
Cette façon de faire permet de loger des personnes démunies pour moins cher que si on construit un nouvel immeuble pour les héberger, souligne Serge Lareault.
« Quand on regarde les projets de logement social avec des subventions du gouvernement, un trois et demie va coûter entre 450 000 et 500 000 $, parce que les frais de construction sont très chers », note-t-il.
Ce modèle, déjà implanté en France, vise à offrir plus de logements aux personnes qui sortent de la rue, tout en conservant leur accompagnement communautaire. C’est la raison d’être du concept : réaliser des économies importantes en achetant des unités en copropriété sur le marché, ce qui permet d’agir plus rapidement.
Dans une autre nouvelle
La Ville de Montréal annonce l’acquisition de la propriété située au 1960, rue Parthenais grâce à son droit de préemption, en vue d’y développer un projet de logements hors marché. D’ici à ce que le projet d’habitation se réalise, la Ville souhaite préserver la vocation culturelle du site et assurer une transition harmonieuse jusqu’à sa démolition éventuelle.
Maintien provisoire de l’occupation artistique
Afin de soutenir les artistes actuellement sur place, un bail pour une occupation temporaire de deux ans a été conclu avec l’organisme à but non lucratif Station culture qui assurera la gestion des lieux.
Le droit de préemption permet à la Ville d’acquérir des sites stratégiques dans tous les arrondissements. Sur ce terrain, une densification est envisagée pour répondre aux besoins criants en logements abordables dans le quartier.
L’enveloppe de 1,8 milliard de dollars débloquée en 2023 par Québec et Ottawa pour construire 8000 logements abordables rapidement a presque toute été distribuée. Pas facile, toutefois, d’en mesurer les retombées en cette crise du logement.
La bonne nouvelle avait été annoncée en grande pompe le 9 novembre 2023 sous la neige, devant un complexe de logements de Longueuil.
Les premiers ministres François Legault et Justin Trudeau étaient alors réunis pour annoncer l’injection de 900 millions de dollars chacun (Ottawa aura ensuite augmenté son investissement de 92 millions).
Or, un an et demi plus tard, la crise du logement sévit toujours et les résultats sont difficiles à mesurer. Combien de logements sont nés de cette annonce ?
La Société d’habitation du Québec (SHQ), qui distribue les fonds, affirme qu’il n’est « pas possible d’offrir un portrait précis à ce stade-ci » parce que « les projets et les sommes qui leur sont consenties sont encore évolutifs ».
On a essayé de ne pas refaire l’immeuble comme avant, on veut qu’il soit beau. C’est important que les gens soient fiers d’habiter dans cet immeuble-là, que les enfants ne vivent pas dans un bunker parce que c’est un HLM.
Martin Martel, chef de réalisation de projet à l’OMHM
Passer de 45% à 30 % de HLM en mauvais état en 18 mois c’est énorme! On devrait souligner plus ce genre de bonnes nouvelles!
Alors que les loyers explosent et que les files d’attente pour un logement abordable s’allongent, la crise du logement continue de frapper de plein fouet des millions de Canadien·nes. Mais au-delà du constat alarmant, des solutions émergent – portées par des acteurs communautaires, des municipalités audacieuses et même certains paliers gouvernementaux. Pour ce dernier article de notre série, petit tour d’horizon des pistes concrètes qui pourraient contribuer à sortir de l’impasse.
L’idée revient de plus en plus souvent dans les débats : pour rééquilibrer le marché, il faut augmenter la proportion de logements hors du secteur privé spéculatif. Tous les expert·es à qui nous avons parlé ont nommé cette mesure à prendre comme étant importante pour faire face à la crise du logement.
Excellent article. Merci.
À la séance du conseil de l’arrondissement Le Plateau Mont-Royal du 7 juillet dernier, une question sur le Manoir Lafontaine, à 1:22:50 à cet hyperlien :
Séance ordinaire du conseil d’arrondissement du Plateau-Mont-Royal du 7 juillet
En gros, une ex-résidente du Manoir Lafontaine s’inquiète des retards de plusieurs années sur l’échéancier prévu et le maire, sans réponse pour l’instant, suppose que l’explosion des coûts de construction pourrait être en cause.
Un article dans Le Devoir sur lea lacunes en gestion de certaines coopératives d’habitation
Problèmes administratifs, mauvais entretien et comité de sélection dysfonctionnel dans une coopérative de Laval
Le rapport confidentiel, dont Le Devoir a obtenu copie, avait relevé l’absence d’un comité de sélection responsable de l’attribution des logements à loyer modique dans cette coopérative. Huit logements étaient par ailleurs laissés vacants, malgré une pénurie d’appartements abordables.
Sur les médias sociaux, la ministre France-Élaine Duranceau a expliqué la chose ainsi. « On souhaite que plus de personnes aient accès à un HLM tout en s’assurant qu’il y ait le moins possible de logements sous-occupés », a-t-elle expliqué.
Mme Duranceau était pressée par Québec solidaire de faire cette modification.
En mai, La Presse rapportait le cas absurde de Julie, qui à la suite d’une hospitalisation et d’une perte d’emploi, a perdu son logement. Mais elle ne pouvait légalement aller habiter chez son père, puisqu’il habite dans un HLM, un appart subventionné par l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM).
Cela est interdit au vu du Règlement sur l’attribution des logements à loyer modique qui régit l’attribution de logements subventionnés (administrés par les villes).
C’est dans ce contexte que le gouvernement présente aujourd’hui un projet de règlement pour modifier les règles encadrant l’attribution de logements à loyer modique.
Un autre article sur cette nouvelle. Je suis honnêtement choqué que ça n’était pas permis jusqu’ici. Comme quoi des fois la bureaucratie est vraiment le plus grand obstacle à des solutions pourtant simples. Le cas de ‘Julie’ relayé dans La Presse est d’autant plus insensé que vivre chez son père avec son enfant est plutôt une forme d’habitation multigénérationnelle et non une simple colocation. Hâte de voir l’impact positif pour bien des gens!
La CAQ aura attendu la fin de son deuxième mandat pour enfin autoriser la cohabitation dans les HLM, pourtant demandé par la population et les organismes sociaux. Mais c’est trop peu-trop tard car la majorité des gens ont déjà déménagé et que pour plusieurs il faudra qu’ils attendent la fin de leur bail nouvellement signé avant de quitter l’an prochain. ![]()
La pénurie de logements abordables continue de s’aggraver dans la région montréalaise, et ce, malgré une faible hausse du taux d’inoccupation dans les dernières années, s’inquiète la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).
« L’offre demeure insuffisante pour répondre aux besoins des ménages et les logements abordables deviennent de plus en plus rares », affirme l’organisme regroupant 82 municipalités de la région, dans une analyse publiée jeudi par son Observatoire Grand Montréal, qui documente l’état du marché de l’habitation.
Selon le rapport, le taux d’inoccupation des logements locatifs est passé de 1,5 % en 2023 à 2,1 % en 2024 dans la région métropolitaine. Il s’agit d’une amélioration, qui se situe toutefois « encore sous le seuil d’équilibre historiquement suggéré de 3 % », affirme la CMM, qui vise à atteindre à terme un seuil de 5 %.
Pour le moment, l’accès à un logement abordable « demeure très restreint », concluent les auteurs. Ceux-ci révèlent notamment que pour une troisième année de suite, le taux d’inoccupation des logements dont le loyer est inférieur à la moyenne a reculé, pour atteindre « une disponibilité critique de 0,4 % » l’an dernier.
Quant aux logements à un prix moyen, leur taux d’inoccupation s’est limité à 1,1 %. En fait, seules les unités dont le loyer est supérieur à la moyenne ont vu ce seuil augmenter, oscillant autour de 3,8 % en date de 2024.
On attend tous l’effet de percolation/ruissellement…
Le seuil; de 5% ne sera jamais atteint, les promoteurs arrêtent de construire, ce qui maintient le taux d’innocupation très bas.
Le ruissellement est une vue de l’esprit. C’est pour donner bonne conscience aux acteurs qui sont eux-mêmes responsables de la crise actuelle. Notamment parce que plusieurs gros promoteurs ont un contrôle non négligeable sur le marché. En agissant ainsi ils protègent leurs propres intérêts par une sorte de monopole qui déséquilibre l’offre au profit des mieux nantis, sans jamais répondre aux besoins des plus pauvres. Donc rien de nouveau sous le soleil, les formules changent mais le phénomène se perpétue avec plus ou moins d’intensité selon les cycles économiques.