Logements sociaux, communautaires et abordables - Actualités

(Ottawa) Le Québec n’a reçu jusqu’à maintenant qu’une fraction des milliards alloués par le gouvernement Trudeau dans les programmes pour le logement abordable, apprend-on dans une compilation effectuée par la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL). « Une grande injustice », dénonce le Bloc québécois.

Publié à 14h07 Mis à jour à 17h27


Mylène Crête
Mylène Crête La Presse

Ce qu’il faut savoir

  • Le Québec obtient une part plus petite que son poids démographique des fonds fédéraux pour la construction de nouveaux logements.
  • Une «grande injustice» dénoncée par le Bloc québécois qui réclame une autre entente avec le gouvernement du Québec pour les fonds récemment annoncés en prévision du prochain budget fédéral.
  • Le ministre fédéral du Logement, Sean Fraser, est ouvert à s’entendre avec Québec si le gouvernement Legault est prêt à accepter certaines conditions.
Résumé

Le Québec a obtenu une petite part des milliards pour le logement

PHOTO PHILIPPE BOIVIN, ARCHIVES LA PRESSE

Le Québec a reçu 14 % des fonds alloués au logement, ce qui est en deçà de son poids démographique au pays qui frise 23 %.

(Ottawa) Le Québec n’a reçu jusqu’à maintenant qu’une fraction des milliards alloués par le gouvernement Trudeau dans les programmes pour le logement abordable, apprend-on dans une compilation effectuée par la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL). « Une grande injustice », dénonce le Bloc québécois.

Publié à 14h07 Mis à jour à 17h27

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Mylène Crête
Mylène Crête La Presse

Ce qu’il faut savoir

  • Le Québec obtient une part plus petite que son poids démographique des fonds fédéraux pour la construction de nouveaux logements.
  • Une «grande injustice» dénoncée par le Bloc québécois qui réclame une autre entente avec le gouvernement du Québec pour les fonds récemment annoncés en prévision du prochain budget fédéral.
  • Le ministre fédéral du Logement, Sean Fraser, est ouvert à s’entendre avec Québec si le gouvernement Legault est prêt à accepter certaines conditions.

« Il se dégage ce qu’on craignait, c’est-à-dire une grande iniquité pour le Québec », constate à regret le député bloquiste, Gabriel Ste-Marie, en entrevue. Il avait demandé la ventilation par province des programmes de logement géré par l’organisme.

Le Québec a reçu 14 % des fonds alloués, ce qui est en deçà de son poids démographique au pays, qui frise 23 %. C’est un peu plus de 4 milliards sur les 29 milliards visant à financer la construction de nouveaux logements depuis 2019. S’il reçoit une part à peu près équivalente à la proportion de sa population dans la plupart des programmes, deux d’entre eux font baisser la moyenne : le Fonds pour le logement abordable (FLA) et le Programme de prêts pour la construction d’appartements (PPCA).

Le Québec n’a obtenu que 6 % de la somme du FLA, soit environ 465 millions sur 7,5 milliards. Cet argent a servi à financer plus de 10 000 unités. Par comparaison, l’Ontario a obtenu plus de la moitié du fonds avec 4,1 milliards.

Dans le cas du PPCA, la part du Québec est de 15 %. Ce sont 2,7 milliards qui ont été alloués pour la construction de plus de 8000 unités sur les 17,6 milliards. L’Ontario et la Colombie-Britannique ont obtenu respectivement 7,7 milliards et 6 milliards.

L’écart entre les provinces s’explique par le fait que ces programmes sont basés sur la demande et donc les projets soumis par des promoteurs, a indiqué le ministre du Logement, Sean Fraser, en entrevue. La SCHL n’a pas répondu aux questions de La Presse.

« On est en pleine crise du logement et on paie à même nos impôts pour loger les Ontariens pendant qu’on n’arrive plus à payer le loyer chez nous. Comprenez-vous maintenant pourquoi il faut tenir le fédéral aussi loin que possible de notre compétence exclusive en logement », a demandé la whip du Bloc québécois, Claude DeBellefeuille, lors de la période des questions.

Les gouvernements Trudeau et Legault ont conclu une entente pour construire 8000 unités, ce qui est « le plus gros investissement en logement abordable jamais vu au Québec », a répondu le ministre Jean-Yves Duclos, rappelant l’entente de 1,8 milliard conclue l’automne dernier dans le cadre du Fonds pour accélérer la construction de logements qui fait partie du programme de l’Initiative pour la création rapide de logements.

« Et ça, c’est parce que le gouvernement du Québec et le gouvernement canadien travaillent ensemble, deux fois 900 millions de dollars pour donner à tous les Québécois et aux Canadiens le logement abordable dont ils ont besoin », a-t-il ajouté.

Le Bloc québécois craint tout de même que ce qu’il considère comme une injustice ne se répète avec la pluie de milliards annoncée pour le logement dans le cadre du strip-tease budgétaire du gouvernement. Le prochain budget qui sera déposé mardi inclut 6 milliards pour un nouveau fonds qui servira à financer les infrastructures nécessaires au logement comme les égouts. Il prévoit également 400 millions supplémentaires pour le Fonds pour accélérer la construction de logements.

PHOTO SEAN KILPATRICK, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Gabriel Ste-Marie, député bloquiste

Nous, ce qu’on demande, c’est d’utiliser le modèle de l’Initiative pour la création rapide de logements, l’ICRL, de laisser Québec choisir, comme ça on est sûr qu’on ne se fera pas rouler dans la farine, qu’on va avoir notre part, que ça va être équitable.

Gabriel Ste-Marie, député bloquiste

Le nouveau programme Bâtir au Canada, annoncé lui aussi récemment, permettra de conclure une entente avec le Québec, rappelle le ministre du Logement, Sean Fraser. « C’est une nouvelle approche qui nous permettra de traiter [cet enjeu] de manière bilatérale, là où auparavant c’était basé sur les applications et les promoteurs. »

Reste que ce programme, calqué sur un programme déjà existant en Colombie-Britannique, impose des conditions aux provinces comme celles de réduire le délai d’approbation des projets et de construire du logement sur des terrains vacants ou appartenant au gouvernement.

il y a une annonce des trois palliers de gouvernement ce midi sur le logement

C’est une annonce de 12-13 projets à Montréal!


Dans un sujet connexe : Texte de la Presse canadienne

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Avez vous vu quelque chose? Je ne trouve rien de mon côté!

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les médias ne semblent pas avoir rapporté la nouvelle encore
et pas encore de communiqué de la SCHL, ni de la ministre de l’Habitation, ni de la Ville

Ajout : j’ai trouvé le communiqué. c’est le cabinet de la ministre des Affaires municipales qui l’a sorti

Les gouvernements du Canada et du Québec sont fiers d’annoncer que 763 logements sociaux et abordables pourront être construits rapidement à Montréal grâce au financement de 12 nouveaux projets. Ces derniers ont été sélectionnés dans le cadre du deuxième appel de projets du Programme d’habitation abordable Québec (PHAQ) de la Société d’habitation du Québec (SHQ).

Ces projets se réaliseront grâce à l’Entente Canada-Québec concernant le Fonds pour accélérer la construction de logements (FACL), dans laquelle le gouvernement du Canada investit 900 M$. À cette somme, le gouvernement du Québec a ajouté 900 M$ lors de la mise à jour économique de novembre 2023. La Ville de Montréal sera également un partenaire financier de ces projets grâce à une contribution équivalant à au moins 40 % de la subvention de base de la SHQ.

la liste des projets

Nom du projet Organisme porteur Nombre de logements Clientèle
Gordon Société d’habitation et de développement de Montréal 89 Personnes seules et couples
Jardin des Prairies Société d’habitation et de développement de Montréal 32 Familles et personnes seules
OMHM St-Antoine Office municipal d’habitation de Montréal 151 Familles
1993 Rosemont Maison St-Dominique 23 Personnes vivant avec un problème de santé mentale
Les colocs de l’Ouest Les Colocs de l’Ouest 11 Personnes ayant une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme
Maison Lucien Lallier phase 2 Maison Lucien-L’Allier 15 Personnes vivant avec un problème de santé mentale
Habitation 1370 Habitation 1370 38 Familles, personnes seules
Coulée Grou Gérer son quartier 120 Familles, personnes seules, personnes âgées autonomes
Résidence Bienvenue phase 2 Résidence Bienvenue 13 Jeunes vivant avec un problème de santé mentale
Ricochet (Hébergement/Homes) phase I Ricochet (Hébergement/Homes) 14 Jeunes en situation d’itinérance
Loggia Beaubien/Saint-Michel Habitations communautaires Loggia 47 Familles, personnes seules, personnes âgées autonomes, personnes ayant une déficience intellectuelle ou une incapacité
Îlot 4 à Esplanade Cartier Interloge 210 Familles et personnes seules

@Alex514 : des idées des emplacements exacts? Il y en a des plus évidents que d’autres


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Tentative d’identifier des projets:

Nom Adresse Source
Gordon 1050-1150, rue Gordon Communiqué Ville de Montréal
Jardin des Prairies ?? (probablement Rivière-des-Prairies) ??
OMHM St-Antoine (déjà existant?) 4534, 4536, 4538, 4540, 4542, 4544, rue Saint-Antoine Ouest Habitations Saint-Antoine Office municipal d’habitation de Montréal (omhm.qc.ca)
1993 Rosemont 1993 Rosemont j’imagine! ??
Les colocs de l’Ouest Arrondissement Pierrefonds-Roxboro, Montréal Communautaire — Rose architecture
Maison Lucien Lallier phase 2 Première phase au 720 Lucien-L’allier ** Corporation Maison Lucien-L’Allier ** (maisonlucienlallier.org)
Habitation 1370 1370 Boul Henri-Bourassa E (conversion) SOCAM - Habitation 1370 (batirsonquartier.com)
Coulée Grou ?? (Proche du parc de la Coulée Grou?)
Résidence Bienvenue phase 2 12694 Boul Gouin O (première phase) Réalisations - ROMEL (romel-montreal.ca) et ACCUEIL Centre Bienvenue
Ricochet (Hébergement/Homes) phase I ?? (Ouest-de-l’Île de Montréal) AJOI Ricochet (Hébergement · Homes)
Loggia Beaubien/Saint-Michel Probablement terrain vague 6500 Bd Saint-Michel https://hcloggia.org/
Îlot 4 à Esplanade Cartier Ça on le sait Esplanade Cartier - 7 à 25 étages - Projets immobiliers / Projets en construction - Agora Montréal (agoramtl.com)
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« Jardin des Prairies » serait probablement à Rivière-des-Prairies

pour l’OMHM Saint-Antoine, c’est probablement un nouveau projet si ça a 151 unités
car l’actuel sont des genres de triplex (en face du Home Depot)

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À Zone Économie sur RDI

Florilège d’annonces prébudgétaires sur le logement | Zone économie

Ottawa multiplie les annonces pour améliorer l’accessibilité au logement au pays, mais s’y prend-il de la bonne manière? Ces mesures sont-elles adaptées à l’urgence de la crise du logement?

Notre C.A. du vendredi avec Christian Yaccarini et Claire Bolduc.

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Sortir la carotte plutôt que le bâton

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

L’arrondissement du Vieux-Longueuil


Maxime Bergeron
Maxime Bergeron La Presse

Résumé

Sortir la carotte plutôt que le bâton

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

L’arrondissement du Vieux-Longueuil


Maxime Bergeron
Maxime Bergeron La Presse

Je vous parlais récemment des nouveaux « superpouvoirs » accordés aux villes par Québec.

Publié à 0h49 Mis à jour à 5h00

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Magog, en Estrie, a été la première à les utiliser pour autoriser la construction d’un immeuble résidentiel qui risquait d’être bloqué par un référendum citoyen1. La mesure est controversée, mais elle vise un seul objectif : augmenter l’offre de logements, insuffisante dans la province.

Préparez-vous à entendre parler de plus en plus d’un autre outil pour accélérer les mises en chantier : le zonage incitatif. Ce concept, introduit l’an dernier au Québec, devrait être poussé un cran plus loin à la suite d’un projet de loi tout juste déposé à l’Assemblée nationale.

En gros : les villes seront autorisées par la loi à « vendre » à des promoteurs le droit d’ériger des édifices plus hauts, ou plus denses, que ce qu’autorise leur zonage habituel. En contrepartie, les constructeurs devront contribuer à un fonds pour financer des logements sociaux ou abordables.

Cette nouveauté, proposée par la mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, et accueillie à bras ouverts par Québec, représente un développement important dans la crise actuelle du logement.

J’ai rencontré Catherine Fournier pour la première fois à l’hiver 2023, dans son bureau de l’hôtel de ville de Longueuil. Elle m’avait présenté une ébauche de la nouvelle stratégie d’habitation de sa ville de 262 000 habitants.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

La mairesse de Longueuil, Catherine Fournier

Le plan incluait une palette de mesures, dont cette idée de zonage incitatif.

Ce que propose Longueuil va à l’inverse de la tendance récente observée au Québec. De plus en plus de villes imposent des redevances aux promoteurs pour chaque nouveau logement construit, afin de financer des infrastructures souterraines ou du logement social.

Plusieurs perçoivent ces redevances comme un frein au développement, dans un contexte où les coûts de construction ont explosé depuis la pandémie2.

À l’opposé, la mesure suggérée par Catherine Fournier sera « facultative ».

Un promoteur qui a le droit de construire 10 étages en vertu du zonage actuel, par exemple, pourra payer une compensation et bâtir 50 % plus haut, soit 15 étages. Rien ne l’y forcera, mais la possibilité de faire davantage d’appartements – et de profits – en encouragera plusieurs à sauter dans le train, croit la mairesse.

« Permettre un zonage incitatif, ça vient offrir une plus grande rentabilité aux projets, m’a-t-elle fait valoir en entrevue. Même si une partie [de cette rentabilité] est partagée avec la Ville, c’est quand même du profit “gratuit” par rapport à ce qui était prévu au départ, quand le promoteur a fait l’acquisition de son terrain. »

Longueuil tend la main aux promoteurs privés, en somme, plutôt que de leur tordre le bras. Elle sort la carotte avant le bâton.

La mairesse Fournier fait le pari que cette mesure donnera un électrochoc à la construction sur le territoire longueuillois. La cible est ambitieuse : ajouter 30 000 habitations, dans toutes les gammes de prix, d’ici à 2041.

L’idée n’est pas de planter des gratte-ciel de 30 étages partout en ville, mais surtout de densifier autour des axes de transports collectifs. Dans les quartiers à plus faible densité, un ou deux étages supplémentaires pourraient être ajoutés grâce aux nouvelles règles.

La municipalité espère récolter des millions grâce à la nouvelle contribution des promoteurs privés. Toutes les sommes recueillies seront réinvesties dans un fonds destiné au logement communautaire.

Ce fonds sera surtout utilisé pour acheter des immeubles déjà habités par des locataires à faibles revenus. Ils seront ensuite revendus à des organismes à but non lucratif (OBNL), afin de « pérenniser » leur loyer abordable. À terme, Longueuil souhaite ainsi faire passer de 4 % à 20 % la portion des logements « hors marché spéculatif » sur son territoire.

Une solution « pragmatique », croit la mairesse Fournier, dans un contexte où les fonds de Québec et d’Ottawa destinés à l’habitation ne sont pas illimités. « C’est le privé qui contribue, pas les gouvernements. »

La formule de calcul précise, pour la contribution des promoteurs, n’a pas encore été déterminée. Mais les sommes en jeu pourraient être considérables : Vancouver a recueilli 92 millions de dollars en 2022 grâce à des bonus au zonage similaires, m’a fait remarquer Catherine Fournier.

La ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, qui a inclus la proposition longueuilloise dans son projet de loi 57 déposé la semaine dernière, espère que plusieurs villes du Québec emprunteront la voie du zonage incitatif. Un moyen parmi d’autres pour doper l’offre de logements, croit-elle.

Il y a fort à parier qu’il y aura un effet d’entraînement. À tout le moins dans la région métropolitaine, où des dizaines de villes sont en concurrence pour attirer les promoteurs immobiliers. Car on l’a vu récemment : les formules trop contraignantes pour forcer l’inclusion de logements sociaux, comme le « Règlement 20-20-20 » de la Ville de Montréal, ont montré leurs limites.

La méthode longueuilloise sera-t-elle la clé ?

1. Lisez la chronique « “Superpouvoirs” aux villes » 2. Lisez l’article « Multiplex à Terrebonne : le coût des permis de construction “explose” »

Mon petit doute sur l’approche est à savoir si la carotte en vaudra la peine. Avec la refonte du PMAD, les densités sont appelées à augmenter substantiellement, de plein droit, sans payer la moindre redevance. Il faudra savoir si la carotte en vaudra le coût pour les promoteurs, ou simplement construire sans redevance sera plus intéressant.

Le règlement précédent de Montréal était relativement similaire d’une façon : les projets dérogatoires contribuaient. Bref, tu demandais plus de hauteur ou de densité, il y avait une contribution associée. Ça ne rapporterait basiquement rien. Cependant, les projets n’avaient pas les conditions pour assurer raisonnablement leur autorisation, ce qui risque de faire une différence.

Bien entendu, cela ne rend pas les projets immunisés contre la grogne populaire locale. Ça va prendre le courage politique d’assumer l’autorisation de projets plus gros potentiellement mal reçus.

Bref, ce sera intéressant à suivre.

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Les plus grandes villes du Québec veulent augmenter leur recours aux entreprises d’économie sociale. Aux prises avec des problèmes urgents de logement, de locaux commerciaux et de gestion des matières résiduelles, entre autres, ces municipalités croient que des solutions se trouvent au sein des coopératives et des organismes à but non lucratif.

Montréal a lancé vendredi dernier le projet Villes et économie sociale, auquel participeront les sept villes les plus populeuses du Québec de même que Saint-Jean-sur-Richelieu.

[…]

La priorité numéro un de Montréal est l’habitation, affirme l’élu. Un exemple d’apport de l’économie sociale dans ce domaine est l’UTILE (Unité de travail pour l’implantation de logements étudiants), qui construit des logements étudiants à but non lucratif dans plusieurs villes québécoises

Texte complet : Les grandes villes veulent miser davantage sur l’économie sociale

Les grandes villes veulent miser davantage sur l’économie sociale


Photo: Francis Vachon Le Devoir
Vue aérienne du quartier St-Roch à Québec, le 27 mars 2024

Roxane Léouzon
Publié à 0h00
Économie

Les plus grandes villes du Québec veulent augmenter leur recours aux entreprises d’économie sociale. Aux prises avec des problèmes urgents de logement, de locaux commerciaux et de gestion des matières résiduelles, entre autres, ces municipalités croient que des solutions se trouvent au sein des coopératives et des organismes à but non lucratif.

Montréal a lancé vendredi dernier le projet Villes et économie sociale, auquel participeront les sept villes les plus populeuses du Québec de même que Saint-Jean-sur-Richelieu.

« Les défis sont énormes. Même s’ils ne sont pas toujours de la responsabilité des villes, les citoyens nous demandent de trouver des solutions. Avec nos moyens limités, on n’y arrivera pas tous seuls. On pense que ça peut nous aider de nous allier davantage avec le secteur de l’économie sociale », rapporte Luc Rabouin, président du comité exécutif de la Ville de Montréal.

La priorité numéro un de Montréal est l’habitation, affirme l’élu. Un exemple d’apport de l’économie sociale dans ce domaine est l’UTILE (Unité de travail pour l’implantation de logements étudiants), qui construit des logements étudiants à but non lucratif dans plusieurs villes québécoises.

« On développe des projets neufs. Ça permet de libérer des logements pour d’autres types de ménages, explique Élise Tanguay, directrice des affaires publiques pour l’UTILE. Il y a aussi d’autres modèles qui permettent d’acquérir du logement et de le protéger de la spéculation avec des organismes à but non lucratif. »

Plusieurs municipalités financent en partie les projets de l’UTILE et leur accordent les approbations administratives nécessaires. Elles pourraient toutefois en faire plus, croit Mme Tanguay, pour développer une offre de logements abordables qui répond aux besoins des citoyens.

« Dans le développement de leurs politiques, leurs règlements, les villes peuvent réfléchir à des bonifications, des allégements, des exceptions pour permettre aux OBNL de développer des projets, que ce soit en construction neuve ou en acquisition de logements dans leur municipalité », indique-t-elle.

À Laval, par exemple, le Collectif autour d’une tasse est en discussion avec la municipalité et les Soeurs missionnaires de l’Immaculée-Conception dans l’espoir de développer un projet de logements sociaux et abordables et d’espaces communautaires dans un vaste site comprenant des bâtiments patrimoniaux.

Des alliés naturels

« Les entreprises d’économie sociale sont des partenaires naturels des municipalités parce qu’elles visent à servir une communauté de proximité, sauf qu’elles vont le faire à partir de ressources et de contraintes différentes », affirme Béatrice Alain, directrice générale du Chantier de l’économie sociale, qui est partenaire du projet.

L’objectif des municipalités étant de faire part de leurs pratiques pour s’inspirer les unes des autres, elle souligne qu’un grand rassemblement d’élus des villes participantes aura lieu à l’automne prochain. « Je ne sais pas ce qu’ils font à Gatineau, par exemple. On a une occasion d’apprendre », lance M. Rabouin.

Parmi les initiatives montréalaises que le maire de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal souhaite mettre en avant, il y a PME MTL, un réseau créé par la Ville qui soutient le démarrage et la croissance d’entreprises. M. Rabouin cite aussi la politique d’approvisionnement visant à favoriser les entreprises locales et sociales dans les contrats d’achat de biens et de services de la municipalité.

« On peut aller plus loin », ajoute toutefois l’élu.

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Le nouveau programme d’habitation abordable du gouvernement Legault fait face à une hausse importante des coûts de construction de plus de 30 %, avec un prix par logement dépassant les 450 000 $. Québec assure que cette flambée n’aura pas d’impact sur le nombre de logements livrés, mais des projets ont été abandonnés.

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La ministre voudrait fusionner les OMH (offices municipaux d’habitation)

FYI, les OMH ne relèvent pas des municipalités, mais de la Société d’habitation du Québec (Gouvernement du Québec) … Les gens pensent à tort que l’OMHM est un organisame de la Ville de Montréal.

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Je ne savais pas non plus, d’ailleurs une bonne part de son conseil d’administration est nommée par l’agglomération de Montréal.

Parlant de la SHQ, son PDG démissionne

Pendant ce temps, plusieurs projets menés par des GRT d’expérience n’arrivent pas à se qualifer avec le PHAQ…

La décision du gouvernement Legault d’investir 117 millions de dollars dans le projet philanthropique de logements pour aînés du fondateur du groupe Maurice inquiète le Parti québécois parce qu’il a été choisi à l’extérieur des appels de projets habituels.

Mais la ministre de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, le défend bec et ongles et promet même d’en soutenir d’autres du même genre.

Lors de l’étude des crédits jeudi, le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, a souligné que le projet « Unitaînés » avait été choisi de façon « discrétionnaire » par le gouvernement alors que les autres organismes qui soumettent des projets en logement social doivent se soumettre à un processus de sélection serré.

Il y voit une nouvelle « voie parallèle pour monter des projets » et déplore qu’il ne soit « pas encadré » comme les autres.

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Il y a une page d’info sur le site de la Ville

et une pétition citoyenne contre le projet…

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Le comité exécutif de la Ville de Montréal a approuvé l’acquisition d’un terrain vacant d’une valeur de 846 740 $ afin d’y permettre le développement de logements sociaux et communautaires. Le terrain est d’une superficie d’environ 890 m² et est situé à l’angle des rues Saint-Ambroise et Saint-Rémi, dans l’arrondissement du Sud-Ouest. Le dossier doit maintenant être présenté au conseil d’agglomération.

La Ville procédera, au moment opportun, à la revente du terrain à un organisme qui s’engagera à développer un projet d’habitation sociale sur le site, permettant ainsi de loger des familles ou des personnes en situation de vulnérabilité. Cette stratégie permet de donner un coup de pouce supplémentaire aux organismes d’habitation en leur permettant d’acquérir un terrain à bon prix et qui est rapidement constructible.

je crois que c’est le 5001, rue Saint-Ambroise.

Ça fait quelques années que j’entends parler d’un projet de logements sociaux sur ce site

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Il me semble que le bâtiment visible sur GSV est détruit. C’est juste de la terre.

Le comité exécutif de la Ville de Montréal cède un terrain sans frais à l’organisme Le Parados dans le but de créer des logements sociaux et communautaires. Cette transaction permettra à l’organisme de développer un nouveau projet résidentiel transitoire de sept logements pour répondre aux besoins de la clientèle.

Le Parados vient en aide aux femmes victimes de violence et à leurs enfants depuis 1983 en leur offrant un logement sécuritaire qui répond à leurs besoins immédiats, en plus de faciliter leur insertion sociale ainsi que de promouvoir leurs droits et leurs intérêts socio-économiques.

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