Une salle de cinéma moderne au Monument-National
Le plus vieux théâtre québécois deviendra une salle de cinéma à la fine pointe de la technologie. Le Monument-National a acquis des équipements de projection numérique qui lui permettront d’accueillir des premières et d’autres évènements cinématographiques.
Publié à 10 h 40
Alexandre Vigneault La Presse
L’appareillage acquis par le Monument-National, propriété de l’École nationale de théâtre du Canada, a été installé dans la salle Ludger-Duvernay, qui peut accueillir 800 spectateurs.
« Ce projet s’inscrit pleinement dans notre engagement à soutenir la création artistique et à enrichir l’écosystème culturel », a affirmé Fanny Pagé, directrice générale de l’École nationale de théâtre du Canada.
L’infrastructure de projection numérique a été acquise grâce à une aide financière de 210 000 $ de la Ville de Montréal, précise un communiqué diffusé jeudi.
Le Monument-National, construit entre 1891 et 1893, accueillera notamment la soirée d’ouverture du festival Cinémania avec la présentation du plus récent film de Léa Pool, On sera heureux, scénarisé par Michel-Marc Bouchard.
VICTOIRE POUR LA TULIPE
Après des années de litige en raison de plaintes d’un voisin, l’emblématique La Tulipe pourra recommencer à faire du bruit , a tranché la Cour supérieure qui a invalidé une injonction rendue dans le passé.
La Cour invalide une injonction: la salle de spectacle La Tulipe pourra recommencer à faire du bruit
La Cour supérieure a invalidé une injonction qui interdisait la mythique salle de spectacle de faire du bruit, en raison d’un changement de règlement effectué par le maire du Plateau Luc Rabouin
AC/DC au parc Jean-Drapeau le 12 septembre 2026
Le légendaire groupe de hard rock AC/DC sera en concert à Montréal, le 12 septembre 2026. Il se produira également à Vancouver le 13 août et à Toronto le 16 septembre.
Onze ans après avoir joué au Stade olympique, AC/DC ira à la rencontre de ses fans québécois au parc Jean-Drapeau, à Montréal, dans le cadre de sa tournée Power Up.
Le Cirque du Soleil visitera l’univers éclaté de Leloup
Par Geneviève Beaulieu-Veilleux, Le Nouvelliste
18 novembre 2025 à 06h00
L’inimitable chanteur Jean Leloup aura son hommage par le Cirque du Soleil cet été à l’amphithéâtre Cogeco de Trois-Rivières. (Marco Campanozzi/Archives, La Presse)
Le Cirque du Soleil a dévoilé mardi matin quelle personnalité teinterait la série Hommage, présentée cet été à l’Amphithéâtre Cogeco de Trois-Rivières. C’est dans l’œuvre musicale éclectique et colorée de Jean Leloup que plongera le public du 15 juillet au 15 août.
Après l’humour grinçant du groupe Rock et Belles Oreilles et la poésie envoûtante de Daniel Bélanger, c’est dans le répertoire musical de l’auteur-compositeur-interprète Jean Leloup que les spectateurs seront invités à entrer pour ce 10e hommage circassien.
Un artiste «inclassable»
Avec ses 40 ans de carrière et 11 albums, Jean Leloup a sans contredit une carrière prolifique et singulière. Artiste de génie au style unique et provocateur, le chanteur a débuté dans le milieu vers la fin des années 1980 et n’a depuis cessé la création, ne laissant personne indifférent.
Au fil des décennies, il a cumulé les explorations musicales, , les distinctions, les surnoms, mais aussi… les disparitions. On l’a connu comme étant John the Wolf, Dead Wolf, Johnny Guitar, Johnny Welltiper, mais aussi Massoud Al-Rachid, le Roi Ponpon ou bien J-Lo.
Cet hommage du cirque s’ajoute à ces nombreuses réalisations artistiques. «Quand j’avais 8 ans, j’ai vu un cirque ambulant dans le sud de la France, avec de vieilles roulottes peinturées et un couple d’acrobates vêtus d’or, d’azur et de rouge corail. La femme, une panthère, marchait sur un fil et faisait des saltos arrière; le monsieur, un géant aux muscles d’acier, se tenait sur une main. Je me suis dit que c’était le but suprême de toute existence humaine: vivre en se promenant librement et en faisant des tours incroyables devant des gens émerveillés», se souvient Jean Leloup.
«Alors pour moi, penser que des acrobates semblables au couple sacré que j’avais vu dans le sud de la France feront des tours sur mes chansons, c’est le bout du bout.»
— Jean Leloup, artiste hommagé
L’affiche officielle du spectacle hommage du Cirque du Soleil pour l’été 2026. (Cirque du Soleil)
Artiste aux influences éclectiques, le chanteur a ouvertement confié dans les dernières années sa réalité: celle de vivre avec un trouble bipolaire. Un génie musical pour plusieurs, un drôle de spécimen pour d’autres, mais un artiste qui aura laissé sa marque sur plusieurs générations avec des succès comme I lost my baby, 1990, Je joue de la guitare ou plus récemment: Paradis City.
«Pour le 10e opus, on voulait que ce soit musical, et Leloup est un nom qui revenait souvent dans les dernières années», raconte Thomas Grégoire, directeur général de l’Amphithéâtre Cogeco. Pour lui, le chanteur qui cumule quatre décennies de carrière possède un style reposant sur un mélange des genres musicaux et un phrasé musical pareil à aucun autre. «Ça en fait un artiste original et inclassable.»
«Leloup est un personnage. Un artiste avec un grand A!»
— Thomas Grégoire, directeur général de l’Amphithéâtre Cogeco
Côté inspiration, le Cirque du Soleil aura la latitude de piocher dans un répertoire musical riche et varié pour appuyer ses tableaux.
C’est justement là toute la beauté, mais aussi le défi sur lequel repose la proposition, estime Daniel Ross, directeur de la création. «Le défi principal sera de choisir parmi les chansons. Il y a tellement de stock et du matériel varié», partage-t-il d’emblée.
Poète à la plume créative et lucide, Jean Leloup est un artiste anticonformiste qui fait peu de place aux compromis. (Yan Doublet/Archives, Le Soleil)
Célébrer «l’enfant terrible» de la musique
Pour lui, l’artiste évoque la capacité à évoluer, à se réinventer et à explorer, sans compromis. Il indique que le cirque se reconnaît beaucoup dans l’aspect «enfant terrible» et personnalité plus «en marge» que représente Leloup. «Le cirque vient de la rue! On a toujours cette fibre, cette émotion qu’on apporte dans nos spectacles», évoque M. Ross.
«Sa capacité à nous surprendre par ses mutations constantes, ses textes puissants et lucides, et sa musique ancrée dans la recherche fervente du groove nous offrent un terrain d’écriture circassien d’une richesse infinie.»
— Daniel Ross, directeur de la création au Cirque du Soleil
L’œuvre de Jean Leloup est une inspiration qui relève du fantasme, renchérit-il. Créer des histoires, des personnages et des images à partir de mélodies aussi foisonnantes est un cadeau. «Nous nous reconnaissons dans son univers à la fois déstabilisant et familier, rebelle et rassembleur. C’est un immense privilège de faire parler notre culture à travers un artiste exceptionnel», poursuit le créatif.
La proposition de ce spectacle hommage est présentement en conception, mais on sait déjà que l’équipe entend miser sur l’audace. Une autre facette que Leloup et le cirque ont en commun.
Le récit sera porté, notamment par Marie-Ève Milot à la mise en scène (pour une deuxième année), alors que le directeur musical Jean-Phi Goncalves, un habitué de la série, reviendra pour signer les arrangements musicaux.
Il s’agira sans contredit de retrouvailles entre Jean Leloup et son public, alors que l’artiste s’est fait particulièrement discret depuis la sortie de son dernier album L’Étrange pays en 2019.



