Lieux et nouvelles culturels

Une autre nouvelle pour les ateliers d’artistes, dans le Mile-End cette fois-ci, sur le compte Facebook de Richard Ryan:

Richard Ryan - Ce soir au conseil d’arrondissement du… | Facebook

Le texte est intéressant si vous voulez du détail sur le déroulement de l’entente entre Allied et les ateliers d’artistes ainsi que l’arrondissement pour le maintien des ateliers et des loyers, dans le secteur Saint-Viateur Est. On apprend que l’organisme responsable de la location, Pi2, s’était rapidement endetté, et devait donc louer des ateliers à des artistes plus nantis à un plus grand prix. Il y a aussi l’augmentation de plusieurs charges, des taxes municipales à cause des améliorations de l’édifice, etc…

Bref, il y a une nouvelle entente jusqu’en 2056: Allied éponge la dette de Pi2, baissera les coûts de gestion et il y aura une réduction des taxes. En échange, Allied reprend un étage complet. Pi2 pourra offrir 90% de ses locaux à des prix très avantageux, contre 56% actuellement.

texte intégral

Ce soir au conseil d’arrondissement du Plateau Mont-Royal, nous avons voté une modification à un règlement que j’avais moi même porté en 2012 pour préserver une superficie non négligeable d’ateliers d’artistes sur l’avenue de Gaspé.

Nous avions réussi un coup de maître en 2012, en faisant un contrôle intérimaire sur le secteur de l’emploi du Mile End (moratoire) qui nous a amené à l’époque vers quelques choses d’assez novateur en urbanisme, soit un zonage vertical et des limitations de superficies d’usage (bureau par ex), forçant une négociation entre le nouveau propriétaire des immeubles sur de Gaspé (Allied Properties) avec le nouveau Regroupement d’ateliers d’artistes (Pi2). Une entente de 25 ans, pour 212K pi2 (4 étages du 5445 de Gaspé + des galeries au RDC) a amené l’arrondissement à assouplir sa réglementation pour le propriétaire pour le reste de ses 2 bâtiments.

Or, le projet de Pi2 s’est endetté dès le départ, en plus de certaines charges ayant augmentées considérablement par la suite (notamment les taxes reliées à l’augmentation de la valeur foncière ainsi que d’autres frais du propriétaire), le projet trainait une dette l’obligeant à louer une partie non négligeable à des locataires du milieu culturel plus nantis pour pouvoir payer la note mensuelle.

La nouvelle entente négociée, se prolongera jusqu’en 2056 (oui vous avez bien lu!), le propriétaire épongera la dette accumulée, baissera les coûts de gestion et une entente d’usufruit permettra à l’organisme d’avoir des réductions de taxes via une décision à venir par la Commission municipale.

En retour le projet retourne au propriétaire un des étages, mais le Regroupement pi2 se concentrera sur sa mission d’offrir des espace de création à prix très avantageux. À terme d’ici 3 ans, ces artistes occuperont 90% de l’espace total contre les 56% des 4 étages d’aujourd’hui. Donc plus d’artistes à revenus modestes seront répondus par cette nouvelle entente qui durera beaucoup plus longtemps, soit jusqu’à 2056. On parle de 500 artistes qui bénéficieront de ce projet.

Ça été un dossier phare et fort dès le début de ma vie en politique municipale, nous devions innover, pour ce que nous considérions à l’époque la plus grande concentration d’ateliers au Canada que nous étions en train de perdre par la spéculation immobilière.

Grâce aux professionnels en urbanisme de l’arrondissement qui ont su insuffler les éléments de réponses, grâce également au service de la culture de la Ville, au gouvernement du Québec qui ont également mis la main à la pâte pour que ce projet réussisse, on retrouve les mêmes acteurs aujourd’hui pour que ce projet se viabilise pour une durée qui nous fera dépasser le milieu de ce siècle :wink: (j’aurai 91 ans en 2056 et vous?).

Merci au Regroupement Pi2, mais également à l’organisme accompagnateur en développement et gestion qui est Ateliers Créatifs, en occurence son directeur Gilles Renaud, pour tout leur travail.

Restez à l’affut, un autre projet d’envergure de protection d’ateliers d’artistes se prépare dans le secteur…

La motivation derrière ce type d’action, préserver la mixité aussi dans les secteurs de l’emploi des quartiers sous pression immobilière… Montréal Métropole culturelle, doit aussi se vivre non seulement dans la diffusion culturelle, mais également dans la production culturelle.

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