La Baie Centre-Ville - 22 étages

Pour ma part, sans être forcément dans le tout récent, c’est plus la trame urbanistique et architecturale générale que je trouve fort réussie. Certes c’est parfois monotone et très cookie-cutter; mais c’est aéré, vert et fort agréable pour circuler à pied ou à vélo.

Pour être plus discriminant:
The Eriksson (2010):

The Wall Centre (3 tours, 2001):

La Bibliotheque Municipale (1995):

1717 Bayshore Drive (2000):
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Harbourside Park Towers (1995):
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1790 Bayshore Drive (1998):
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Jameson House (2011):

Woodwards W43 (2009):
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745 Thurlow (2015):
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Telus Garden (2015):

Aqualini Centre South (2017):

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Je suis pas sur de comprendre pourquoi on compare Montréal et Vancouver comme ça… Le Grand Vancouver dispose de pas mal moins d’espace que le Grand Montréal, et ça a dynamisé le développement en hauteur bien avant que ça devienne important à Montréal. Les politiques de développement urbain étaient vraiment différentes aussi.

Et tout ça ignore l’éléphant dans la pièce. Le marché vancouvérois est hot depuis bien plus longtemps que le marché Montréalais. Ça se voit très bien quand on compare deux quartiers qui se sont développés à peu près en même temps. Le West End de Vancouver et Shaughnessy Village. Les deux quartiers datent des années 70, quand les deux villes vivaient des booms économiques. Le marché montréalais a ralenti après 1976, pour ne reprendre (au niveau résidentiel au centre-ville) qu’à partir de la moitié des années 2000, alors qu’à Vancouver ça a repris à partir d’Expo 86.

Le marché montréalais des condos reste compétitif sur les prix, et la première chose qui fait baisser les prix, c’est l’architecture. C’est déplorable vous me direz, mais ça ne tient qu’à nous, consommateurs, d’exercer une moins grand pression sur les prix.

Pour revenir au vif du sujet: J’aime l’effet escalier. Le Square Philipps va y gagner car il ne sera pas “emmuré”. C’est vraiment cool!

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On parlait d’architecture générique et de la place des rideaux de verre dans notre ville comme une solution de base et sans richesse. Pour reprendre Gtmtl on proposerait au nom de la modernité des bâtiments dénués de tout intérêt. A mon sens, Vancouver nous montre le contraire, et ce depuis quelques décennies déjà.
Je veux bien que l’on critique le tout-verre vancouvérite, mais il faut aussi critiquer la volumétrie tout en blocs et le tout-préfab de l’architecture que l’on est en train de laisser comme héritage; que ce soit au centre-ville, dans le vieux, Griffintown, Nouveau Rosemont… Lorsque Coal Harbour ou Yaletown ont commencé à être redéveloppés, les prix des nouvelles habitations étaient sensiblement similaires au prix du neuf de Griffintown, ajustés en dollars courants. Je veux bien que les plans d’urbanismes ait provoqués des volumes différents, mais la qualité architecturale et les matériaux utilisés me paraissent être d’un standard complétement différent.
Quand je vois ce qu’on construit ou a déjà bâti entre RB, McGill, N-D et William, c’est Brossard qui a débarqué au centre-ville. Je trouve cela très dommage.

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Fort bien, mais qui voulez-vous blâmer pour ça? Définitivement pas les architectes, puisqu’on voit justement à Vancouver des projets créés par des québécois qui sont plus recherchés. Les règles en matière d’architecture sont elles bien différentes en Colombie-Britannique?

Je ne suis pas un expert en Vancouverism, mais la ville a très tôt pris une place extrêmement importante dans l’aménagement de son territoire. Les projets simples, de quelques étages, ne sont quasiment pas revus et autorisés très rapidement s’ils répondent au code du bâtiment. Par contre, pour les projets denses, la ville garde son droit de regard sur la qualité architecturale et esthétique de ce qui est proposé. Et la ville a imposé des zones denses. Cela a ses avantages et ses inconvénients (lenteur, manque de transparence…); mais la ville s’est donnée les outils pour négocier avec les promoteurs pour ainsi garder un contrôle assez serré sur le bâti. Par exemple, la ville a largement interdit l’utilisation de verre noir ou très foncé; car cela serait trop déprimant en hiver. Le développement mixte est depuis longtemps une priorité absolue des plans d’urbanismes. Ceux de Coal Harbour, Yaletown et South False Creek sont très restrictifs: la ville a exigé pour les deux premiers de la densité mais contrôlée; avec des podiums de maisons de ville et de commerces et la tour en retrait, offrant à la fois une échelle humaine aux rues tout en donnant des vues impressionnantes pour les résidents des étages supérieurs. Les tours sont ainsi espacées les une des autres, et effilées. Il n’y pas de blocs de 15-20 étages comme ce qui transforme Peel en un canyon aujourd’hui. La ville offre aussi aux promoteurs plus de densité en échange d’aménagement de places publics ou de petits parcs.

Je pense que la ville de Montréal n’a pas planifié correctement son développement récent et ne s’est pas donné d’armes pour imposer aux promoteurs au moins une ligne directrice architecturale; à moins que ce soit volontaire? Le PPU de Griffintown qui autorise de telles densités couplées à des hauteurs relativement faibles; sans aucun zonage mixte entre de la Montagne et Guy; et supposément orienté vers le développement durable; alors qu’une telle densité écrasée est un véritable générateur à îlots de chaleur; est en passe de devenir un échec à mes yeux. E.G, issu du PPU:

«Les jardins de rue»
Certains secteurs de Griffintown présentant une forte densité construite où des rues très étroites doivent bénéficier d’un élargissement ponctuel de l’espace libre de la rue pour y favoriser l’ensoleillement, le verdissement et l’aération. Ces excroissances de la rue sont rendues possibles par la contribution du domaine privé à la création d’une nouvelle typologie d’espace collectif, les jardins de rue. Cette participation du domaine privé à la bonification de l’espace collectif peut notamment s’exprimer, tel qu’illustré à l’image 14, par une ouverture des cours privées sur la rue, par un retrait de l’alignement de construction permettant le verdissement en façade ou par la création de véritables espaces d’animation publique sur le domaine privé. Selon la géométrie choisie, le déploiement des façades sur le nouvel espace public ainsi créé peut même augmenter la valeur du projet privé tout en bonifiant l’espace collectif.
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Vous en connaissez beaucoup de projets actuels ou futurs proposant cela dans Griffintown? J’en vois un, Arbora, et la place ne fait même pas achevée. Peut-être également la coop des Bassins du Havre. Que s’est-il passé?

Alors attention, Griffintown remplit son rôle; mais c’est laid. Le Square Children remplira le sien; et les autres projets que je trouve douteux architecturellement aussi; mais je crois que l’esthétisme y est vraiment second et je trouve cela dommage pour une ville comme Montréal qui se veut être un modèle d’architecture en Amérique du Nord.

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Est-ce qu’il y a des enquêtes sur l’attitude des Montréalais envers l’architecture. J’ai l’impression qu’il y a un certain conservatisme au tant au niveau institutionnel que citoyen. Est-ce que ça découle d’un traumatisme du Stade Olympique? Par exemple, la BANQ, elle est correcte, mais est-ce que le public aurait accepté un design du même ordre que la Vancouver Public Library?

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Ça fait bizarre de voir la flèche de Christchurch dénudée, au moins c’est signe que les travaux avancent et éventuellement on va la revoir bientôt, encore plus belle.

Oups j’ai complètement fait dévié le sujet avec mon commentaire sur Vancouver. Je suis aussi d’avis que Vancouver dans la dernière décennie à des projets beaucoup plus intéressants que Montréal. Outre la question urbanistique propre à chaque ville, c’est surtout dû car c’est une ville remplie d’argent, plus ouverte à l’international et qui attire donc des promoteurs qui font affaire avec de top architectes mondiaux comme BIG par exemple qui créer des icônes architecturale comme celle-ci :slight_smile:

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Mais outre ces projets signature, l’ensemble de tour de verres génériques qui ont poussées est, selon moi, complètement catastrophique. Ça me fait quelques peu pensée à une version en verre des tours d’habitation qu’on voit en Chine. Copy-paste.

Mais mon dérapage est un peu intense, tout ce que je voulais dire, c’est que l’utilisation du verre est passé d’une nouveauté à quelques chose de générique et qu’on spécifie sans se poser de véritables questions par rapport aux façades et aux volumes que l’ont dessine. Et ça donne ce qu’on voit à Vancouver. Certain aiment, d’autre non, pour ma part, je crois que beaucoup de gens commence à remarquer que le glass-only ne doit pas devenir un automatisme et c’est pourquoi beaucoup de nouveaux projets, notamment en Europe et à New-York, se tourne vers des échelles de composition et de matérialités différentes, voir l’article ci-dessous. Je voulais donc soulever que le projet du La Baie, intéressant dans sa volumétrie, tombait encore dans le panneaux d’une enveloppe en mur-rideaux générique, et qu’une extension à un bâtiment aussi emblématique mérite que l’ont s’y attarde avec minutie quand à son traitement architectural.

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Le conseil municipal de Montréal demande à l’Office de consultation publique de Montréal d’étudier un projet de tour de 25 étages sur le site du grand magasin La Baie au centre-ville…

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Des consultations dans le cadre d’un projet de quartier qui touche directement les habitants ça a du sens. Des consultations sur un projet de tour dans le centre des affaires respectant le plan d’urbanisme je trouve ça étrange. En plus de toutes les ressources qui sont dédiées à l’élaboration de cette dite consultation. Quelle légitimité ont ceux qui vont se prononcer ? Que ce soit pour ou contre. Ce n’est pas un secteur résidentiel. Vraiment je n’en vois pas l’utilité. Peut être que c’est moi qui suis dans le champ.

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Des courbes?! Impossible! La Ville de Montréal va trouver une manière de convertir cela en boîte de céréale.

Malheureusement, tu es dans le champs :stuck_out_tongue:. Le lot du La Baie est zoné 65 mètres avec un COS de 9. On propose du 120 mètres avec un COS de 10 point quelque chose. Ça passe automatiquement par la consultation dans ces cas. Rien à voir si c’est résidentiel ou pas.

Ah bah merci beaucoup ! Il me semblait qu’il fut un temps où le lot était zoné 200m. Par contre je trouve ça quand même bizarre de tenir une consultation sur ça. Ça me semble très tiré par les cheveux. La plupart des montréalais ne font que passer. Peu y habitent. Encore une fois je comprendais pour un projet de quartier ou si jamais on voulait faire un complexe de la taille du Royalmount en plein centre-ville. Pour une petite tour de 120m ça m’étonne.

La consultation, ce n’est pas juste pour les citoyens. Tous les propriétaires de bureaux aux alentours vont sûrement venir dire à la consultation quelque chose de négatif, comme ce fut le cas avec la consultation du TDC2 et 3. Toi même (si tu es montréalais) tu peux donner ton avis à l’OCPM si tu as un intérêt (Pourquoi et comment participer | OCPM)

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Je connais le principe. J’y ai déjà participé. Je n’en vois juste pas la pertinence dans cette situation précise. Surtout l’aspect donner l’occasion à des propriétaires de tours à bureaux de venir chialer contre une nouvelle tour à bureaux. Je pense que ça ne fera que retarder le projet pour un gain assez faible. Mais bon puisque c’est comme ça :man_shrugging:t5:

C’est ça la démocratie! En même temps, je passe devant cet endroit à tous les jours. Pourquoi n’aurais-je pas mon mot à dire si j’ai un souci?

Il y a eu des consultations de l’OCPM pour le projet de Sergakis et tout c’est bien passé pour nous, amateurs de gratte ciel et de développement immobilier.

J’essaie d’imaginer un système fonctionnel et légal dans lequel certains des projets dérogatoires au plan d’urbanisme concerneraient uniquement les riverains et d’autres non. Quelle serait les critères légaux et où trace ton la ligne.

Dans le cas d’un PPCMOI et d’un processus d’approbation référendaire, ce sont les résidents à proximité seulement qui peuvent se prononcer. Un tel processus ne s’applique pas pour un projet soumis à l’OCPM. C’est le conseil qui tranche.

Je pose la question: si la tour proposée était en béton et sans fenêtre, voudrions nous la possibilité de se faire entendre? D’autant plus que le promoteur intervient sur un bâtiment à fort intérêt patrimonial.

Le processus ne retarde pas le projet puisqu’il était connu du promoteur et qu’il a choisi de s’y soumettre en demandant une modification du Plan. :slight_smile: