Infrastructures vertes drainantes

Il aurait été intéressant de voir l’avant-après dans ces parcs-éponge, tout simplement pour démontrer leur efficacité en temps réel. (ce que je ne doute pas cependant).

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Visiblement, le Parc Pierre-Bédard dans MHM a été très utile hier. J’espère que ça va avoir fait réfléchir les citoyens qui s’y opposaient vivement.

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Est-ce bien le secteur qui se faisait inonder chaque année et où les gens s’y opposaient par crainte de perdre des cases de stationnement?

(voir même ils remettaient en question l’utilité du parc éponge).

Si tel est le cas, avons-nous une info en quoi ils n’ont pas été inondés cette année?

Un-e journaliste qui lit ce Forum devrait aller poser la questions aux résidents.

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oui… et la conseillère municipale qui remet quasiment en question la science/le génie civil dans la conception de ces IVD

Les résidents du secteur ne sont pas tous convaincus que la solution écologique proposée par l’arrondissement réglera leurs problèmes d’inondations et de refoulements d’égouts.

D’autres citoyens sont toutefois mécontents de l’élimination d’une soixantaine de places de stationnement dans deux des rues ciblées, ce à quoi le maire Lessard-Blais répond que la station de métro Cadillac est située à quelques minutes à pied.

La conseillère municipale du district de Louis-Riel, quant à elle, se dit préoccupée par la salubrité de l’eau de ruissellement qui sera déversée dans le parc Pierre-Bédard lors des fortes pluies.

« La pluie qui tombe, les égouts qui débordent, ça va descendre jusqu’au parc et ça va devenir, selon ce qui a été expliqué, un mélange d’eaux usées et d’eau pluviale », s’inquiète Alba Zuniga Ramos, « dans un parc qui est utilisé par des personnes âgées et de jeunes familles ».

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:man_facepalming::man_facepalming::man_facepalming:

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Ça, c’était l’argument cerise-sur-le-sundae nous-aussi-on-est-écolos. L’argument central, celui de la pétition des opposants, était le suivant :

L’Arrondissement veut retirer 67 à 70 places de stationnement ( ils nous disent que c’est 59 ) et rapetisser les rues Bossuet et Pierre Bédard (qui deviendra un sens unique vers l’ouest) pour créer des NOUES pour le contrôle des eaux de pluie. On nous dit en plus que ce n’est pas garantie que cela va fonctionner.

Ça nous crée un préjudice énorme et vient directement toucher notre qualité de vie. Nous n’aurons plus ces places de stationnement pour garer nos voitures (propriétaires et locataires), ni pour les voitures de nos visiteurs.

Quand viendra l’hiver et qu’il y aura du déneigement, nous n’aurons aucun endroit pour stationner nos véhicules (propriétaires et locataires). En plus, la valeur immobilière sera à la baisse en cas de vente de nos immeubles car les acheteurs potentiels voudront des places de stationnement eux aussi. Nous aurons de la difficulté à louer nos logements pour ce mêmes raisons.

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Oui c’est bien beau montrer des photos de parcs éponges avec de l’eau dedans mais ce que l’on veut vraiment savoir c’est si cela a eu un impact.

À suivre!

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Elle avait raison de s’inquiéter de la pollution de l’eau. Qu’est-ce qu’on lui a pas dit, c’est que d’enlever les places de stationnement, ça a diminué la quantité de micro-plastiques, d’huiles et d’essence qui se ramasse dedans.

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Surtout que ce genre d’infrastructure permet aussi de filtrer l’eau de ruissellement et d’empêcher des polluants de se ramasser dans les cours d’eau en se décomposant dans le sol…

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Les parcs éponges, c’est bien. Mais une ville éponge, ce serait mieux. Des spécialistes des infrastructures de l’eau estiment que pour diminuer le nombre d’inondations, Montréal devra aller plus loin qu’aménager des parcs drainants et des rues capables d’absorber l’eau de pluie. À leurs yeux, la métropole doit dès maintenant entamer un virage à 180 degrés en matière de gestion des eaux.

Selon lui, les exemples de mesures immédiates sont nombreux. « Les saillies de trottoir doivent toutes être drainantes, puis il faut utiliser les stationnements, les grands toits des édifices pour récupérer les eaux. Même les ruelles, qui représentent beaucoup d’espace, il faudrait dès que possible y arracher l’asphalte, casser le béton et remplir ça de verdure », ajoute l’ancien élu.

« Le citoyen, par exemple, s’il a un toit en pente avec une gouttière, il peut la diriger vers une surface perméable comme du gazon, plutôt que de l’asphalte. Il faudrait aussi arrêter de construire des garages en sous-sol en pente, mais en attendant, on doit multiplier les portes étanches ou les bosses qui redirigent l’eau vers la rue », note-t-elle. De façon plus globale, ajoute l’experte, « il faut aussi reprofiler les rues et réaménager nos quartiers pour envoyer les excédents d’eau quelque part où ça ne dérange pas le quotidien. Ça peut certes être un parc éponge, mais aussi tous les secteurs moins utilisés en temps de pluie ».

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Lorsque la pluie tombe sur une ville, elle n’agit que de deux manières :

  1. Elle frappe une surface perméable et est absorbée, limitée par le taux d’absorption de cette surface et son niveau d’absorption maximal (qui sont déterminés par la composition du sol et la sécheresse initiale - les sols plus secs étant plus hydrophobes).
  2. L’eau atteint une surface non perméable (ou perméable saturée) et s’écoule vers le bas jusqu’à ce qu’elle atteigne le point le plus bas possible. Il peut s’agir de n’importe quel bassin, y compris un jardin éponge, un égout pluvial, la rivière ou un sous-sol.

Chaque litre d’eau retenu dans un bassin de rétention est un litre d’eau qui ne s’infiltre pas dans un sous-sol ou qui ne contribue pas au débordement du réseau d’égouts. Plus encore que ce que l’on peut voir, les jardins éponge sont spécifiquement conçus pour maximiser l’absorption, de sorte que tout en retenant l’eau, ils l’absorbent continuellement de manière sûre et font de la place pour retenir davantage d’eau. Nous avons déjà constaté des succès dans des zones qui avaient des problèmes d’inondation lorsque nous avons rasé une zone importante et installé des jardins d’éponges.

Il n’est pas nécessaire d’attendre et de voir ce qu’il en est. Ils fonctionnent. La question de savoir s’ils peuvent supporter 100 % des énormes pluies que nous commençons à voir plus souvent est une autre question, mais lorsqu’il s’agit de volumes de pluie aussi importants, il est presque impossible de protéger les sous-sols des bâtiments construits dans des zones de faible altitude, et c’est une chose à laquelle nous devons faire face lorsque nous parlons de renforcer la résilience climatique. Mais l’installation de ces jardins permettrait d’éviter les inondations lors d’événements pluvieux de moindre importance et de réduire la gravité des inondations lors d’événements pluvieux exceptionnels.

Traduit avec DeepL.com (version gratuite)

Texte original (anglais)

When rain falls in a city, there are only two ways that it acts:

  1. It hits a permeable surface and is absorbed, limited by the rate of absorption of that surface and its maximum absorption level (which are determined by the soil composition and initial dryness — dryer soils being more hydrophobic)
  2. It hits a non-permeable (or saturated permeable) surface and flows downhill until it reaches the lowest point possible. This could be any basin, including a sponge garden, a storm sewer, the river, or a basement.

Every litre of water that we see retained in a retention basin is a litre of water that is not infiltrating a basement or contributing to the overflow of the sewer system. Even more than what we can see, sponge gardens are specifically designed to maximize absorption, so while they are retaining water they are also continuously absorbing it in a safe way and making room for more water to be retained. We have already seen success in areas that used to have flooding problems where we depaved a significant area and installed sponge gardens.

There is no need to “wait and see” on this subject. They work. Whether or not they can handle 100% of the enormous rains that we are starting to see more often is another question, but when it comes to volumes of rain that high it is almost impossible to protect the basements of buildings built in low-lying areas, and that is something we need to confront when we talk about building climate resiliency. But installing these gardens would prevent flooding in lesser rain events, and reduce the severity of flooding in exceptional rain events.

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Je retiens dans cet article cet important extrait: *

Combien de temps une telle transition peut-elle prendre ?

Établir un échéancier est difficile, puisqu’il dépend de la volonté politique, mais cela prendra certainement des dizaines d’années, affirme Mme Duchesne. Dans l’intervalle, « on peut encourager des choses comme une taxe à l’imperméabilité en ville », selon elle.

Il faut que les gens comprennent bien à quoi ça sert, qu’on ait de l’acceptabilité sociale, mais ça veut dire qu’un propriétaire de terrain avec une grande cour en asphalte et en béton paierait plus que quelqu’un qui n’a que des aménagements verdis. On n’a pas le choix d’aller vers ça, avec les évènements extrêmes qui s’intensifient », soutient la chercheuse. L’important, à ses yeux, sera de « prioriser les interventions sans trop perturber la circulation et le quotidien des gens ». « Il faut accompagner les citoyens là-dedans, puis s’assurer que le milieu privé y participe activement. »

En d’autres mots: la résilience de la ville en matière de drainage lors d’importantes précipitations (qui augmenteront avec le temps) devient l’affaire de tout le monde et non plus seulement des autorités.

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J’aimerais que la Ville offre une motivation aux personnes qui retirent leurs allées privés. Bien sûr ce réduction de pavage aide avec le perméabilité, mais aussi ça veut dire moins de conflits entre les autos et les vélos sur les pistes cyclables, et l’ajout de stationnement sur la rue (parce qu’on ne doit plus laisser libre l’espace devant l’allée)

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Guys je ne suis pas un expert et j’espère que des gens plus sages pourront amener commenter sur mon point de vue. Mais à première vue est-ce que l’on est en train de dramatiser ces innondations ? Pas dans le sens des dommages et du stress que cela cause mais plus au niveau de la localisation des innondations.

Il me semble que les innondations suites à des épisodes de pluie intenses affectent des endroits très spécifiques de manière récurrentes. Donc au lieu d’élaborer des grands plans directeurs et investir des milliards ne pourrions-nous pas simplement faire des interventions assez radicales dans les secteurs à problème de la ville ? Ex lesecteur de la rue Belmont sur St-Léonard…

Éclairez moi :slight_smile:

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Pourtant, tu as vu la carte des zones à risque. C’est pratiquement partout sur l’île. C’est un coup de chance à savoir qui sera inondé. Y’a juste des endroits où ça arrive tout le temps, parce qu’ils sont pires.

Et les solutions qui sont discutées s’éloignent justement des interventions radicales et des milliards de dollars. En bout de ligne, c’est du verdissement, du retrait de surface imperméable. Ça se fait déjà naturellement avec les saillies, les parcs, et on peut le faire en améliorant le domaine privé, qui sera aménagé de toute façon. Ça s’enligne avec le verdissement de la ville de toute manière, ce qui est aussi un impératif devant les changements climatiques.

Et il ne faut pas oublier que cette année est probablement l’année la plus climatiquement tranquille du reste de notre vie.

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Ce n’est pas qu’une question d’inondations. La gestion des eaux pluviales “old school” amène des débits importants dans nos cours d’eau, beaucoup plus élevés que ce qui se passerait naturellement. Cela cause des phénomènes d’érosion qui contribuent à la destruction d’écosystèmes aquatiques! Il y a aussi la problématique du traitement de ces eaux, qui prend beaucoup de ressources. Réduire le plus possible les débits rejetés est gagnant sur tous les plans!

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Aussi, dans le cas de dimanche, il y a eu bcp plus de pluie dans certains arrondissements que d’autres.

Dans le Sud-Ouest, on nous a rapporté aucun cas d’inondation, et pourtant Debby avait frappé fort. Il y a juste eu le Chemin des Moulins près de l’autoroute Bonaventure qui a dû être fermé temporairement et la station de métro Place-Saint-Henri qui a eu un peu d’eau sans que ça arrête le métro. Pourtant il a des rues dans Saint-Henri et Pointe-Saint-Charles qui sont d’anciens lits de rivière, donc des cuvettes.

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Effectivement, Montréal s’étale sur une très grande étendue et les conditions météorologiques peuvent y varier considérablement, été comme hiver. La principale et persistante bande orageuse de dimanche a circulé dans un axe SW/NE (je suivais ça attentivement au radar), arrivant de Vaudreuil. Sur un axe Senneville-Pierrefonds-DoD-Cartierville-Ahuntsic-Montréal Nord-Rivière des Prairies. Le centre ville, les quartiers SE (géographique), et même Laval ont été relativement épargnés en comparaison.

Je suis sur Ahuntsic, et lors d’événements précédents cette saison, les orages annoncés sont passés sur Laval et sur le centre-ville, mais pas chez moi. Je fus déçu. :slight_smile:

Je retiens aussi cette citation de l’article de La Presse :

Selon lui [Scott McKay], la solution à long terme n’est pas simplement de construire des égouts plus gros. « Ça ne sera pas viable. On a déjà un déficit d’entretien des infrastructures au Québec qui est de l’ordre de milliards de dollars. On n’est déjà pas capables d’entretenir le réseau tel qu’il est, alors ce serait rêver en couleurs de penser qu’il puisse prendre à lui seul l’ensemble des pluies torrentielles dans les prochaines années. On n’a pas le choix, politiquement, de changer la ville ».

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Sur TVA Nouvelles, un article qui va dans le même sens. Non, de plus gros égouts ne sont pas une solution (allo, Soraya ?).

[…] Dans les derniers jours, de nombreux Montréalais ont décrié que les égouts sont trop peu efficaces pour absorber des pluies aussi considérables.

Est-ce que c’est vrai?

La réponse est non. Ce n’est d’ailleurs pas du tout le rôle des égouts d’évacuer les pluies extrêmes, stipule le professeur au Département de génie de la construction à l’École de technologie supérieure, Jean-Luc Martel.

«C’est un mythe. Les gens ont l’impression qu’il faudrait grossir les égouts, que ça réglerait les problèmes. Et non, ça ne va pas les régler», assure l’expert en gestion des eaux pluviales.

[…] Selon Jean-Luc Martel, aucune ville n’est complètement prête à recevoir une telle quantité d’eau sur une courte période. Et Montréal ne fait pas exception.

C’est pourquoi il est important d’avoir des infrastructures mises en place en surface, comme des parcs éponges ou des saillies de trottoirs végétalisées, qui vont absorber l’eau en trop lors d’un évènement météorologique extrême.

Sans ceux-ci, le réseau d’égouts risque d’être surchargé. Lorsque trop d’eau s’accumule dans les égouts, ça met le réseau sous pression et cause des refoulements d’égouts comme ceux qu’ont vécu plusieurs Montréalais le week-end dernier.

«La Ville de Montréal fait beaucoup d’efforts, mais c’est un travail de longue haleine qui ne va pas se résoudre du jour au lendemain. Et dans un contexte de changements climatiques, d’intensification des pluies extrêmes, ça ne va pas aller en s’améliorant», dit-il.

[…]

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J’apprécie cet habillage ce chantier.

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