Bâtiment de quatre étages accueillant une grande bibliothèque centrale et un centre de création artistique professionnelle pluridisciplinaire. Projet de 144 millions de dollars.
Information
Nom : Grande bibliothèque
Emplacement : Coin Jacques-Tétreault et de l’Avenir
Hauteur : 4 étages
Architecture, paysage et génie : Atelier Tag et Neuf architect(e)s en consortium, Martin Roy et Associés inc., Services conseils en structure BCA inc., Équipe Laurence inc., Pelletier Conseil et Projet Paysage inc.
Promoteur: Ville de Laval
Entrepreneur : Groupe Montoni
Début et fin de la construction: Octobre 2024 / Début 2027
Nouvelle œuvre temporaire sur le site, qui s’inscrit dans la vision culturelle “Métamorphoses créatives” du secteur Montmorency. C’est comme si le centre culturel commençait à émerger du sol!
Attendez-vous à voir apparaître d’autres œuvres spontanées du genre dans le quartier au fil des mois et des années.
J’aime bien ! J’étais un peu triste de voir tous les aménagements temporaires disparaitre en octobre. Plutôt que de les garder que 2 mois ce serait cool de les avoir durant tous les beaux jours.
Photo: Jacques Nadeau, Archives Le Devoir
Ce nouveau centre culturel, «projet-signature» pour le centre-ville et «générateur de culture», permettra, selon le maire de Laval, Stéphane Boyer, «de répondre aux besoins criants de notre milieu culturel et de bonifier notre réseau de bibliothèques de façon substantielle». On le voit ici en novembre 2021.
Le projet de centre culturel que caressait Laval pour son centre-ville trouve ses assises. Le ministre de la Culture, Mathieu Lacombe, annonçait vendredi matin une aide financière de 44 millions de dollars, qui permettra à la ville de Laval d’entamer la construction d’un centre culturel dans le secteur Montmorency. Un « deux pour un » culturel, puisqu’on y trouvera une bibliothèque — une dixième à Laval — et des lieux de création et de diffusion.
Ce sera la nouvelle bibliothèque centrale qui siègera là, avec une collection physique de 200 000 à 300 000 documents, selon les plans. Ce « projet-signature » pour le centre-ville, selon le maire de Laval, Stéphane Boyer, regroupera deux nouvelles institutions sous un même toit, logeant également un centre de création artistique et professionnelle, avec des studios, un labo numérique, une salle d’expo, et des résidences d’artistes.
Ce nouveau centre culturel, « générateur de culture », permettra, toujours selon M. Boyer, « de répondre aux besoins criants de notre milieu culturel et de bonifier notre réseau de bibliothèques de façon substantielle ».
Depuis 2019 et le lancement de son Plan de développement culturel 2019-2023, la Ville de Laval est en rattrapage culturel, à grande vitesse, malgré un ralentissement imposé par la pandémie.
La Ville entend dans la foulée revitaliser son réseau de bibliothèques, par des projets de rénovation, d’agrandissement ou de construction. L’objectif est de faire croître le réseau actuel de neuf à 15 bibliothèques de quartier, y ajoutant la grande bibliothèque centrale annoncée vendredi matin.
Ce n’est pas le seul projet culturel en branle à Laval : l’Espace citoyen des Confluents, à l’est du pont de l’autoroute 25, sur le site de l’ancienne usine pétrochimique BASF, sera le nouvel écrin de la bibliothèque Marius-Barbeau, et comprendra aussi une salle de spectacles de 180 sièges. L’ouverture est prévue l’automne prochain.
La livraison du centre culturel du centre-ville est demandée pour l’année 2027.
Les résolutions nécessaires à la réalisation du projet ont été approuvées par le conseil municipal hier soir, incluant le contrat de conception-construction de 148M$.
C’est Montoni qui construira le complexe, après avoir développé Espace Montmorency en diagonale du terrain.
Selon le communiqué de la Ville, la proposition architecturale sera dévoilée lors de la pelletée de terre au début de l’automne.
Le mode de réalisation en conception-construction implique une séquence très précise et un contrôle serré de l’information quant aux soumissions. Le lauréat (Montoni) n’était même pas inscrit dans l’ordre du jour du conseil municipal, un nom de code était utilisé.
Il y en a eu un pour le complexe aquatique de Laval, mais le résultat final est très différent de ce qui avait été proposé par le lauréat. donc même un concours n’assure pas une qualité architecturale a Laval.
Le processus de conception-construction permet à la fois d’encourager une certaine créativité (comme dans le cadre d’un concours), mais aussi de mieux contrôler les coûts. Comme les soumissionnaires doivent également construire leur propre livrable en respectant le budget, ça assure la conception d’un projet réaliste. C’est aussi un mode de réalisation de projet assez rapide : le consortium dépose un projet 100% intégré, il gagne, et voilà, il peut immédiatement construire. C’est une méthode qui semble également très appréciée par les acteurs dans le domaine.
C’est idéal pour un grand projet. Ça évite justement ce qui s’est produit avec le Complexe aquatique en 2018, où aucun constructeur n’était capable de déposer une soumission à prix raisonnable pour construire le projet qui avait gagné le concours d’architecture. Il y a eu une rupture dans le processus et la Ville a perdu 4 ans à rationnaliser le projet… pour finalement payer encore plus cher, pour moins beau.
C’est une belle initiative, mais qui comporte l’inconvénient notable d’un manque de transparence quant au rendu architectural d’un édifice phare du futur centre-ville de Laval.
Le nouveau complexe qui verra le jour près de la station de métro Montmorency va comprendre une bibliothèque centrale et un centre de création artistique ainsi que des espaces communautaires, un auditorium, une ludothèque, des studios de création, un laboratoire numérique et un espace d’exposition. Au total, une quinzaine d’organismes spécialisés y occuperont des espaces de création ou de diffusion.
Le contrat de construction pour ce projet d’infrastructures culturelles, le plus grand du Québec depuis le début de la décennie, a été alloué au Groupe Montoni à la séance du conseil municipal le 13 août. Le budget du programme triennal d’immobilisations 2014-2026 est du même coup passé de 145 à 148 millions. Québec a fourni 44 millions. Le reste proviendra de la Ville.
L’extérieur n’est pas très inspiré, mais avec une bonne transparence, ça met l’intérieur et ses volumes en bois en valeur, même lorsqu’on regarde à partir de la rue.
Un peu comme la Grande Bibliothèque, on voit que c’est à l’intérieur qui a eu l’effort, du moins des éléments visibles dans ces rendus.
AJOUT
Aussi, il y a quand même un peu de jeu avec les reculs des étages et l’intégration d’une terrasse, selon un autre rendu. Le revêtement comme tel semble un peu plus banal, mais je pense que l’intérieur avec son bois et ses courbes est intéressant et tant qu’à avoir un extérieur plus convenu, le fait de le montrer devrait donner du caractère à l’édifice.
Afin d’assurer la réussite de ce projet tant attendu réalisé selon le mode « conception-construction » la Ville s’est entourée d’un partenaire de premier plan ayant une solide expérience. Le contrat a ainsi été confié au Groupe Montoni qui a réuni une équipe spécialement dédiée à la conception et à la construction du projet, composée notamment des firmes suivantes: Atelier Tag et Neuf architect(e)s en consortium, Martin Roy et Associés inc., Services conseils en structure BCA inc., Équipe Laurence inc., Pelletier Conseil et Projet Paysage inc.
Le consortium a aussi conçu la bibliothèque Donalda-Charron à Gatineau à la suite d’un concours d’architecture
Oui oui, il y a des qualités, mais ça reste très faible pour un si gros projet avec un si gros budget.
Laval essaie désespérément de se créer un centre-ville.
Un énorme bloc de verre ne crée pas de centre-ville. Ce n’est pas une interface vivante, ce n’est pas un grain intéressant. Ça va rester un gros objet parmi d’autres.
Et faut toujours garder en tête que le verre ce n’est pas si transparent que sur les rendus.
On peut regarder le résultat de la bibliothèque Gabrielle-Roy, qui semble avoir beaucoup beaucoup inspiré celle-ci. Quand on marche le long de Saint-Joseph c’est très dur et repoussant comme interface.
Laval c’est la brique blanche, la maçonnerie audacieuse, les panneaux de béton, les longs toits à pente faible. Laval a, contrairement à la croyance populaire, une identité. Mais ici on l’a simplement ignorée pour faire un projet qui pourrait être en banlieue de Paris ou à Blainville.