Industrie de la construction - Actualités et innovation

La Ville veut réduire l’octroi de permis à 120 jours max!

Accompagnée du vice-président du comité exécutif et responsable de l’habitation, Benoit Dorais, la mairesse Valérie Plante a déclaré que la Ville s’engage à adopter, au courant de la prochaine année, une cible de 120 jours maximum pour l’émission des permis de construction et de transformation pour les projets résidentiels de plein droit.

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https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2024-05-28/delais-pour-permis-de-construction/ce-n-est-pas-satisfaisant-c-est-inacceptable-dit-valerie-plante.php

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Bien d’accord avec cet opinion. Concrètement, où est le problème? On parle dans plusieurs arrondissements d’une très grande augmentation des délais. Règle générale je n’aime pas ce genre d’articles dans lesquels on décrit un problème sans vraiment creuser la question sur les causes. Évidemment on parle de procédés internes aux villes, mais tout de même quelqu’un doit bien savoir un peu où est le problème si on parle d’une augmentation si drastique!

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Exactement, combien de ces permis ont demandé un PPCMOI et PIIA?

Un PPCMOI, c’est 3 lectures en conseil d’arrondissement. Donc, un minimum de 3 mois si aucun citoyen ne demande un registre pour une approbation référenfaire

Une fois le PPCMOI obtenu, il faut une autre approbation des PIIA en conseil d’arrondissement. Donc un 4e mois

Et il y a des promoteurs qui déposent n’importe quoi comme projet sans avoir consulté le règlement d’urbanisme ou le zonage… donc ça créé des va-et-vient entre le requérant et les fonctionnaires (et plusieurs passages devant le CCU).

Entre l’approbation des PIIA entre l’émission des permis de construction, le requérant doit déposé les plans détaillés… Cela créé un autre délais.

Est-ce que le journaliste n’a consulté que les données ouvertes pour avoir le nombre de jours?
Le fichier ne donne pas l’histoire complet entre la date du dépot de la demande et la date d’émission du permis

Extraits des permis de construction livrés en mai 2025 en ordre chrono de date de dépôt de demande

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On souligne MHM parce que les délais sont les plus longs, mais le fait qu’à Lachine les délais ont plus que QUINTUPLÉ c’est absolument hallucinant.

Le projet de loi 62 du ministre Jonatan Julien sur les contrats d’infrastructure et l’assouplissement des appels d’offres légalise en quelque sorte la collusion, selon la professeure de droit de l’Université de Montréal Martine Valois.

« C’est comme si on s’était dit : “Ils ont oublié. La commission Charbonneau, c’est fini, ça fait 10 ans” », déplore la juriste, qui a siégé au comité public de suivi des recommandations de la Commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction.

Mme Valois sonne l’alarme à propos des nouveaux « contrats de partenariat » que le gouvernement souhaite établir grâce à ce projet de loi, qui vise à donner aux organismes publics « davantage d’agilité dans la réalisation de leurs projets d’infrastructure ».

Les « contrats de partenariat » remplaceraient le système d’appels d’offres dans le cadre de certains projets plus complexes ou de plus grande envergure. Ils permettraient aux entreprises intéressées de participer à la conception même du projet.

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Le retour du balancier était inévitable.
Nous sommes dans un extrême depuis quelques années.
Un extrême qui coûte très cher et qui ralenti beaucoup les projets, tout en baissant largement le niveau de qualité global de l’industrie de la construction.
Ce n’est pas soutenable à long terme.

Alors tout en étant prudent, certains assouplissements sont assurément nécessaires.

https://www.lapresse.ca/actualites/chroniques/2024-05-29/delais-pour-permis-de-construction/les-desirs-et-la-realite.php

J’ai appris que chaque arrondissement calcule les délais de façon différente

La date de début pour certains est la date du dépôt de la demande peu importe si tous les documents requis ont été fournis ou non
Pour d’autres, la date du début est la date où tous les documents requis sont fournis (même si la demande a été déposée des mois avant).

Et aussi, dans certains arrondissements, tous les projets se font de plein droit (pas de PPCMOI)

Pour le délai de 120, dans Ville-Marie, la majorité des demandes qui exigent des PIIA respectent déjà ce délai.

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Selon une compilation de Radio-Canada, les délais moyens des arrondissements de Montréal pour la délivrance de permis de nouvelles constructions sont passés de 180 jours en 2019 à près de 300 jours en 2023.

Ces chiffres incluent des délais liés à des dérogations réglementaires pour des projets d’envergure.

À Longueuil, le nombre de jours moyen pour un permis de construction résidentielle est demeuré stable à 71 jours durant la même période.

À Laval, le délai moyen a diminué de moitié à 120 jours pour une nouvelle construction.

Même son de cloche à Gatineau, la 4e ville en importance au Québec, où le délai moyen pour un permis de construction de logements est passé de 89 jours à 44 jours en cinq ans. Le délai moyen était de 37 jours pour une construction résidentielle.

À Terrebonne, des dossiers en suspens (reporté à la demande du requérant) ou en attente (dossier incomplet ou non conforme) ont gonflé les données de 2023.

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La récente inauguration de l’hôtel de ville de Montréal marque la fin d’un chantier presque deux fois plus long et plus cher que prévu. C’est loin d’être un cas unique à Montréal, où les grands projets sont régulièrement victimes de dépassements majeurs.

Résumé

Ville de Montréal Dépassements de coûts majeurs dans les grands projets

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

Usines de traitement du compost à Montréal-Est
« Sur les cinq [usines] prévues, seulement deux [sont] réalisées, pour un coût net pour la Ville de près du double de ce qui avait été initialement prévu pour faire les cinq [usines] », a conclu la vérificatrice générale de Montréal en 2020. Les coûts ont continué à augmenter depuis.

La récente inauguration de l’hôtel de ville de Montréal marque la fin d’un chantier presque deux fois plus long et plus cher que prévu. C’est loin d’être un cas unique à Montréal, où les grands projets sont régulièrement victimes de dépassements majeurs.

Publié à 1h50 Mis à jour à 5h00

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Philippe Teisceira-Lessard
Philippe Teisceira-Lessard Équipe d’enquête, La Presse

Implantation d’une usine d’ozonation des eaux usées : quatre fois plus long et quatre fois plus cher que lors de son annonce en 2008. Aménagement de deux usines de traitement du compost : deux fois plus cher que l’enveloppe prévue pour construire cinq installations du même type en 2010. Construction du garage d’autobus Bellechasse : deux fois plus long et deux fois plus cher qu’annoncé en 2018.

Pour ces seuls projets, les dépassements de coûts excèdent le milliard de dollars.

Des exemples de grands dépassements de coûts

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« Le point commun entre tous ces projets-là, c’est que ce sont des projets inédits et complexes », s’est défendu Émilie Thuillier, responsable des infrastructures au comité exécutif de la mairesse Valérie Plante, en entrevue téléphonique. « C’est là où on arrive avec certains dépassements de coûts et surtout certains dépassements d’échéancier. Et dès qu’on dépasse l’échéancier, les coûts augmentent. C’est une règle de trois. »

Elle a ajouté que dans certains cas, les projets ont été modifiés en profondeur entre la publication d’une première estimation et la réalisation.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Émilie Thuillier, responsable des infrastructures au comité exécutif

« C’est sûr que la pandémie a fait mal, mais elle n’explique pas tout », a-t-elle continué, citant aussi l’inflation et « la surchauffe du marché de la construction ». Selon l’élue, la Ville de Montréal ne souffre pas de problème de gestion de ses grands projets.

L’opposition officielle à l’hôtel de ville ne l’entend pas de la même oreille.

« Il y a un problème de planification et il y a un problème de suivi, absolument », a fait valoir le chef de l’opposition, Aref Salem. « C’est comme si l’argent public n’avait pas de limite. Ils vont à fond, sans respecter la capacité de payer des Montréalais. Ils n’ont aucune conscience de la valeur de l’argent. »

Pas seulement les grands projets

Les grands projets qui dépassent la centaine de millions de dollars ne sont pas les seuls à souffrir de problèmes.

La Presse a appris que l’inauguration du Centre culturel Sanaaq, bibliothèque et lieu de diffusion prévu au centre-ville, a encore été repoussée par la Ville de Montréal. L’ouverture « est désormais prévue à l’été 2025 après que des conditions de chantiers ont fait en sorte de retarder les travaux », a indiqué le relationniste Hugo Bourgoin. En plus des travaux de 36 millions (près de trois fois plus cher que prévu), Montréal paie depuis janvier 2022 un loyer de plus de 100 000 $ par mois au promoteur immobilier Devimco pour ce local.

L’Insectarium de Montréal continue aussi à coûter cher au trésor municipal malgré son inauguration en 2022 après un chantier de 38 millions (une augmentation de 39 %).

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

L’Insectarium de Montréal

Certaines sections du bâtiment en forme de serre surchauffaient, un problème que l’administration espérait pouvoir régler de façon permanente pour 850 000 $. Au début du mois de juin, le contrat des travaux correctifs a finalement été conclu pour 3,5 millions. L’entrepreneur général réclame aussi 8 millions supplémentaires. Montréal affirme réfléchir à ses options judiciaires.

« L’immense majorité des projets tombent dans les coûts et les échéanciers », a toutefois assuré Émilie Thuillier. « Après, il y a quelques projets qui ressortent du lot et c’est évidemment les projets qui font les médias. » L’élue plaide même qu’en moyenne, les coûts des travaux correspondent presque exactement aux estimations effectuées par les fonctionnaires de la Ville de Montréal.

« Des projets annoncés beaucoup trop tôt »

Selon Gabriel Jobidon, professeur spécialisé dans les marchés publics à l’École de technologie supérieure (ETS), deux facteurs peuvent expliquer le fossé immense entre la facture prévue et la facture réelle dans certains projets municipaux.

D’abord, le mode d’attribution des contrats publics – au plus bas soumissionnaire conforme – n’est pas compatible avec l’état actuel du marché. Le manque de soumissionnaires et les variations importantes des coûts de la construction poussent les entrepreneurs à appuyer plus fort sur leur crayon, selon lui.

Gabriel Jobidon prône l’adoption de modes collaboratifs où les entrepreneurs peuvent être choisis sur une base qualitative et peuvent partager les risques avec le donneur d’ouvrage.

Émilie Thuillier est d’accord avec lui. « Si on laisse tous les risques au privé dans notre appel d’offres, ils vont inclure tous les risques dans leurs prix et vont nous les faire payer, même si les risques ne se matérialisent pas », a-t-elle dit. L’élue a d’ailleurs demandé au gouvernement du Québec d’accorder à la Ville de Montréal le droit de procéder à la conclusion d’ententes semblables.

Deuxième élément, de l’avis de M. Jobidon : dans beaucoup d’organisations publiques, les estimations sont « mal communiquées » par les responsables politiques. « Souvent, ce sont des projets qui sont annoncés beaucoup trop tôt, alors que la conception n’est même pas terminée », a-t-il dit, précisant que les premières estimations (appelées « estimations de classe D ») comportent par définition une marge d’erreur de 40 %.

Travailler avec des professionnels certifiés

André Lavoie, de l’Association des estimateurs et des économistes de la construction du Québec (AEECQ), a d’ailleurs mis de l’avant l’importance de faire appel à des professionnels certifiés.

« Il faut écouter son professionnel ou son expert, a-t-il fait valoir. Il ne faut jamais oublier que dans tout grand projet public, il y a toujours des impératifs politiques : est-ce que le chiffre qui est annoncé, c’est celui que les professionnels-experts ont recommandé ou ils se sont dit que le chiffre ne passerait pas auprès de la population et qu’ils iraient en rehaussement plus tard, par exemple ? »

Poursuites à répétition à la STM

La plupart des grands projets de construction récents de la Société de transport de Montréal (STM) ont abouti devant les tribunaux, entraînant plusieurs millions de dollars de dépenses en frais d’avocat, a constaté La Presse.

Garage souterrain Côte-Vertu, SRB Pie-IX, Édifice Crémazie : les entrepreneurs qui travaillaient sur ces immenses projets liés aux transports en commun ont chaque fois réclamé des sommes importantes, en plaidant souvent que les chantiers étaient mal planifiés.

Dans le cas du garage souterrain Côte-Vertu, la STM et un consortium mené par la firme EBC se sont retrouvés devant un tribunal d’arbitrage, plus tôt cette année, afin de régler leur différend. Le contrat du consortium avait été résilié en 2020, après un an de retard sur l’échéancier prévu pour les travaux.

« Les frais d’avocat s’élèvent à 6 millions dans ce dossier, en cours depuis 2020 », a expliqué Amélie Régis, porte-parole de la STM. « Cela demeure dans les paramètres du projet autorisé par sa gouvernance. » Il s’agit d’un projet d’un demi-milliard.

Selon nos informations, la STM aurait récemment conclu une entente avec le consortium, acceptant de lui verser une somme qui se chiffre dans les millions de dollars. La STM a toutefois refusé de dévoiler combien d’argent public elle a versé : « le processus d’arbitrage convenu entre les parties est confidentiel, incluant sa résolution », a indiqué Mme Régis.

« Réduire les risques de litiges »

Les poursuites au civil, elles, ne sont pas confidentielles.

EBC, aussi chargée de la construction du SRB Pie-IX, a déposé une poursuite de 72 millions en décembre dernier, après la fin du chantier. Elle allègue avoir été victime d’une mauvaise planification et de problèmes « incessants » avec les infrastructures souterraines.

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Le SRB Pie-IX

Les procédures judiciaires ont été lancées contre la Ville de Montréal et l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), officiellement responsable du projet. Cette dernière avait toutefois délégué la responsabilité du projet à la STM. Cette poursuite « ne nous concerne pas », a fait valoir la conseillère en communication Amélie Régis, de la STM, par courriel.

Concernant l’Édifice Crémazie, un projet d’un quart de milliard, la firme de construction électromécanique Lambert Somec poursuit la STM pour 6 millions. « Des retards à toutes les phases » de la construction lui ont coûté cher, prétend la poursuite. La STM a indiqué que « conformément à ses obligations contractuelles, l’entrepreneur général a pris fait et cause pour la STM dans ce dossier », lui évitant des frais d’avocat.

Réduire les risques « par tous les moyens »

La STM a refusé d’accorder une entrevue au sujet de la judiciarisation de plusieurs de ses projets.

« La STM déploie beaucoup d’efforts pour prévenir des réclamations et, lorsqu’elles surviennent, elle fait preuve de diligence pour les réduire et les traiter », a indiqué la porte-parole Amélie Régis. « Nous tentons par tous les moyens de réduire les risques de litiges. » L’organisation demande d’ailleurs le droit de passer des contrats « en mode collaboratif » afin de limiter les risques de conflits.

D’autres plus petits projets font aussi l’objet de poursuites. Construction Demathieu & Bard réclame par exemple 10 millions pour des problèmes sur le chantier d’un poste de ventilation mécanique du métro, un projet de 20 millions. L’entreprise allègue notamment la présence imprévue de fuites d’eau.

https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2024-06-18/ville-de-montreal/depassements-de-couts-majeurs-dans-les-grands-projets.php

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https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2024-06-18/depassements-de-couts-des-projets/pas-seulement-a-montreal-plaide-valerie-plante.php

Deux articles dans le Devoir sur les travaux sans permis

Au moment où la spéculation immobilière fait des ravages à Montréal comme ailleurs au Québec, de nombreux travaux réalisés dans des bâtiments sans les permis requis restent impunis. Dans un des plus grands arrondissements de la métropole, ce n’est d’ailleurs qu’une plainte sur vingt à cet égard qui a mené à une amende dans les dernières années, a appris Le Devoir.

Dans le cadre de ce reportage, Le Devoir a contacté l’ensemble des arrondissements de Montréal, de même que les villes de Longueuil et de Laval, afin d’obtenir le nombre de plaintes reçues et d’amendes émises annuellement depuis 2014, concernant des travaux de rénovation ou de construction de logements réalisés sans permis. Presque tous les arrondissements montréalais ont décliné cette demande d’accès à l’information, de même que la Ville de Laval.

Les travaux effectués par des entrepreneurs ne détenant pas de licence de la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) font l’objet chaque année de milliers de plaintes au Québec, a appris Le Devoir. Mais ceux-ci sont peu nombreux à être sanctionnés, même si leurs pratiques « dangereuses » peuvent porter atteinte à la sécurité des occupants de ces bâtiments construits « au noir », constatent des acteurs du milieu.

Depuis 2014, ce sont en moyenne 2843 plaintes concernant des travaux sans licence qui ont été signalées à la RBQ, selon des données fournies par cette dernière au Devoir, à la suite d’une demande d’accès à l’information. Pendant ce temps, le nombre d’enquêtes menées par la RBQ concernant la présence de travailleurs ne détenant pas les qualifications requises sur des chantiers de construction ou de rénovation d’immeubles a pour sa part chuté de façon considérable, passant de 3669 pendant l’année financière 2014-2015 à 640 pendant celle de 2023-2024.

Le ministre du Travail, Jean Boulet, devrait bientôt faire connaître son plan de révision du système d’inspection des chantiers de construction du Québec. En mêlée de presse lors de son entrée au Conseil des ministres, mercredi, il a indiqué qu’il comptait le dévoiler « incessamment ».

L’élu caquiste réagissait aux révélations du Devoir sur la baisse du nombre d’enquêtes menées sur les chantiers par la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) concernant les travaux de construction effectués sans licence.

Les vacances de la construction commencent à 12h aujourd’hui. La Presse fait un historique de ces deux semaines

Les vacances de la construction visent à coordonner les chantiers à travers le Québec en imposant deux semaines de congé généralisées à presque tous les travailleurs du domaine.

« Avec tous les différents corps de métier qui doivent être présents sur un chantier au même moment, ce serait difficile de garder un bon rythme de travail si les vacances s’organisaient au cas par cas », explique Johanne Brunet, conseillère aux affaires publiques à la Commission de la construction du Québec (CCQ), selon qui les vacances de la construction permettent aussi de recharger l’énergie des travailleurs à la mi-temps.

Cette année, les vacances de la construction auront lieu du 21 juillet au 3 août inclusivement. Pas moins de 200 000 travailleurs de l’industrie de la construction du Québec prendront congé pendant cette période, selon la CCQ.

https://www.lapresse.ca/actualites/2024-07-19/une-petite-histoire-des-vacances-de-la-construction.php

Le vitrage des nouveaux bâtiments doit désormais répondre à des normes protectrices des oiseaux dans l’arrondissement de Saint-Laurent, à Montréal. Le verre transparent est aussi dorénavant interdit pour les garde-corps extérieurs.

Résumé

Protection des oiseaux Nouvelles normes de construction à Saint-Laurent

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

L’arrondissement de Saint-Laurent compte protéger davantage les oiseaux avec de nouvelles normes de construction.

Le vitrage des nouveaux bâtiments doit désormais répondre à des normes protectrices des oiseaux dans l’arrondissement de Saint-Laurent, à Montréal. Le verre transparent est aussi dorénavant interdit pour les garde-corps extérieurs.

Mis à jour hier à 12h00

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André Laroche
André Laroche Collaboration spéciale

La nouvelle réglementation, adoptée le 25 juin dernier, vise certains types de bâtiments dont les murs extérieurs sont fenestrés ou vitrés à plus de 50 %. Le vitrage de ces édifices – y compris les serres et les garde-corps situés à moins de 16 m du sol – doit désormais faire l’objet d’un traitement anticollision.

Des normes supplémentaires de construction et d’implantation sont aussi prévues pour les nouvelles constructions aux abords des milieux naturels. Une campagne de sensibilisation sera également lancée auprès de la population en 2025.

Ces mesures s’inscrivent dans la politique de protection de la biodiversité de Saint-Laurent, première municipalité en 2019 à obtenir la certification « Ville amie des abeilles », affirme le maire de l’arrondissement, Alan DeSousa.

Selon des études, rapportées dans La Presse en mars dernier, près de 42 millions d’oiseaux périraient chaque année au Canada à la suite d’un impact avec une construction1. Les surfaces vitrées seraient la principale cause de ces collisions fatales.

Constitué à 70 % de parcs industriels, l’arrondissement de Saint-Laurent compte également un bon nombre de parcs et de grands espaces naturels, souligne le maire Alan DeSousa. « Ces milieux servent d’habitat à plus de 200 espèces d’oiseaux migrateurs et indigènes », ajoute-t-il.

De plus, la plantation intensive d’arbres depuis 15 ans pour contrer les îlots de chaleur partout dans l’arrondissement a attiré une nouvelle faune que l’arrondissement souhaite protéger, indique Kenza Diboune, conseillère en aménagement à Saint-Laurent.

Quelque deux ans de consultations ont été nécessaires pour établir ces normes « abordables et facilement applicables », selon Mme Diboune.

« Nous espérons inspirer d’autres municipalités à emboîter le pas, mais aussi à bonifier ces mesures pour la protection des oiseaux », conclut Alan DeSousa.

1. Lisez notre article « Des oiseaux à sauver par milliers »

https://www.lapresse.ca/maison/immobilier/2024-07-20/protection-des-oiseaux/nouvelles-normes-de-construction-a-saint-laurent.php

Dans l’Actualité

Des fenêtres écoénergétiques et un chauffage alimenté à l’hydroélectricité. Jusqu’à maintenant, c’est surtout ainsi que les constructeurs limitaient la quantité de gaz à effet de serre (GES) émise par un bâtiment. Une autre piste permet cependant d’aller beaucoup plus loin : celle des émissions de GES produites par la fabrication des matériaux. « De 65 % à 85 % des émissions sont générées avant même la construction », lance Félix Cadotte, conseiller en développement durable à l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ). Cela fait partie de ce qu’on appelle le carbone intrinsèque.

De plus en plus utilisée par les architectes, la mesure du carbone intrinsèque comprend toutes les émissions de GES engendrées par la construction et l’entretien d’un bâtiment, tout au long de son existence. Un changement de paradigme, selon le président de l’Ordre des architectes du Québec (OAQ), Pierre Corriveau, qui considère que les architectes se doivent désormais de limiter le carbone attribuable aux matériaux.

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La façon dont le Canada construit des maisons n’a pas beaucoup changé depuis la création du pays.

Résumé

Construire les habitations plus rapidement grâce à l’industrie modulaire

PHOTO JEFF MCINTOSH, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Le premier ministre Justin Trudeau visite une usine de construction de maisons modulaires avant de faire une annonce sur le logement à Calgary, le vendredi 5 avril 2024.

La façon dont le Canada construit des maisons n’a pas beaucoup changé depuis la création du pays.

Publié hier à 17h38

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Ian Bickis La Presse Canadienne

Les ouvriers arrivent sur place avec des matériaux de construction qu’ils assemblent pièce par pièce, un peu comme on construisait les voitures jusqu’à ce que Ford invente la chaîne de montage il y a plus d’un siècle.

Le gouvernement fédéral est conscient que des méthodes plus productives sont nécessaires. Il favorise donc la construction modulaire, dans laquelle les maisons sont entièrement ou partiellement assemblées en usine avant d’être installées sur le site.

« Lorsque je parle d’accélérer la construction de maisons, les logements modulaires en sont un élément important », a déclaré le premier ministre Justin Trudeau dans un communiqué au mois de juillet.

Le processus peut permettre de construire de 20 à 50 % plus rapidement des logements, selon un rapport de la firme McKinsey, tout en réduisant les perturbations dans les quartiers, en réduisant les déchets, en nécessitant moins de travailleurs et en étant jusqu’à 20 % moins cher.

Pour accélérer l’adoption de cette pratique, le gouvernement réserve 500 millions en prêts aux entreprises qui utilisent la construction modulaire et d’autres techniques innovantes. Il finance également des solutions de logement innovantes locales et la recherche pour en développer de nouvelles, et s’est engagé à réduire les barrières réglementaires et à standardiser les conceptions.

Mais même si certaines initiatives sont en cours, les experts du secteur affirment qu’il en faut encore beaucoup plus pour créer une base permettant à la technique de construction de se développer à partir de ses maigres 2 % de part de marché.

« Ce n’est pas aussi simple que, “eh bien, quelqu’un vient de penser à des maisons modulaires, alors faisons-le” », a déclaré Kevin Lee, directeur général de l’Association canadienne des constructeurs d’habitations (ACCH).

Des problèmes plus larges sur le marché du logement, tels que les retards réglementaires, les frais de développement et les règles hypothécaires, doivent également être résolus pour que la méthode gagne réellement du terrain, a-t-il ajouté.

« Il y a beaucoup d’obstacles, il y a beaucoup de risques, et c’est pourquoi nous avons besoin de tous ces changements systémiques pour garantir que l’investissement porte ses fruits. »

Z Modular

Le cas de Z Modular montre que le soutien augmente, mais qu’il n’est pas toujours suffisant.

L’automne dernier, l’entreprise a fièrement annoncé qu’elle était la première à obtenir une assurance auprès de l’agence de logement du Canada pour la construction d’appartements modulaires, contribuant ainsi à réduire les coûts.

Cependant, huit mois plus tard, Z Modular a annoncé qu’elle fermait son usine de Kitchener, en Ontario, entraînant une perte d’environ 150 emplois, et qu’elle se concentrerait plutôt sur le marché américain.

La société a déclaré que cette décision avait été motivée par des inefficacités en matière de financement, une hausse des coûts et des retards réglementaires.

« Malgré une crise évidente du logement, le Canada n’a pas fait preuve de clairvoyance pour adopter les changements nécessaires pour encourager les investissements et permettre aux promoteurs de réussir », a déclaré Barry Zekelman, président et chef de la direction de Zekelman Industries, société mère de Z Modular, dans un communiqué en juin.

« Malheureusement, malgré notre investissement de dizaines de millions de dollars, nos coéquipiers sont devenus victimes de la tragique réalité d’un système défectueux », a-t-il affirmé.

Une grande partie du défi lié à l’intensification de la construction modulaire réside dans le fait que le démarrage d’une usine coûte cher et qu’il faut une demande constante pour payer tous les coûts fixes. Cela ne cadre pas bien avec les aléas du marché immobilier canadien, a déclaré M. Lee.

« En raison du cycle d’expansion et de récession, il est vraiment difficile de faire ces investissements […] si vous avez des frais généraux aussi importants, cela peut vous conduire à la faillite. »

L’industrie modulaire a été marquée par plusieurs faillites, allant de Nomodic Modular Structures, qui a fait faillite l’automne dernier avec des projets de logements sociaux à moitié construits et quelques millions de dollars de dettes, à Nexii Building Solutions, une entreprise établie en Colombie-Britannique, qui se vantait d’une valorisation de plus de 2 milliards il y a deux ans avant de faire faillite plus tôt cette année.

Pas que du négatif

D’autres entreprises parviennent à faire des percées. Bird Construction a racheté une entreprise modulaire en 2017 et a obtenu l’année dernière un contrat pour construire le plus haut projet modulaire au Canada : un appartement de 14 étages à Vancouver pour l’agence de logements de la Colombie-Britannique.

« La construction modulaire prend un élan considérable en Amérique du Nord », avait dit à l’époque le chef de la direction de l’entreprise, Teri McKibbon, dans un communiqué.

La compagnie Northgate Industries, basée en Alberta, qui œuvre dans le secteur depuis plus de 50 ans, a réussi en partie grâce à la diversification de ses activités, a déclaré le directeur Ali Salman. L’entreprise construit de tout, des camps de travail éloignés aux hôpitaux ruraux, et a expédié des logements partout, de Tuktoyaktuk, dans les Territoires du Nord-Ouest, à Hawaii et en Amérique du Sud.

Les progrès dans les techniques de construction ouvriraient la voie à des matériaux de construction plus durables et s’éloigneraient des « méthodes de construction vraiment désuètes », a déclaré Steven Beites, professeur à l’École d’architecture McEwen de l’Université Laurentienne.

« Nous construisons des maisons à ossature métallique depuis plus de 150 ans […] Il est essentiel pour nous, ici au Canada, de commencer à adopter le préfabriqué et le modulaire pour obtenir ces efficacités. »

https://www.lapresse.ca/affaires/marche-immobilier/2024-08-04/construire-les-habitations-plus-rapidement-grace-a-l-industrie-modulaire.php

Étrange… Ils ne parlent pas des Bonneville, Laprise, ProFab, Ouellet, Coté et certainement d’autres que j’oublie… Me semble qu’on fait dans le modulaire (ou préfabriqué) depuis des décennies… Ou bien c’est autre chose ???

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Remarque que ces entreprises sont spécialisées dans les maisons et qu’il faudra adapter la fabrication pour des édifices à logements, dont la logistique est très différente. Bonneville est déjà en processus de partenariat avec Utile et est peut-être plus avancée dans l’élaboration d’une chaine de production orientée vers le multi-logement?