Industrie aérospatiale

Discussion sur l’industrie aérospatiale


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600 nouveaux emplois | Investissements de 1,8 milliard au Québec pour des satellites

Vent d’espoir pour une industrie aéronautique malmenée depuis plusieurs années, le Québec aura droit à 1,8 milliard en investissements pour un ambitieux projet de satellites, Lightspeed.

Publié le 18 février 2021 à 14h56 Mis à jour à 16h52
Karim Benessaieh
La Presse

L’architecte de ce projet, la firme ontarienne Télésat, construira une demi-douzaine d’installations à Gatineau, notamment pour la gestion et la surveillance des opérations. Son sous-traitant ontarien MDA agrandira son usine de Sainte-Anne-de-Bellevue pour produire des antennes, la pièce centrale des 298 satellites en orbite basse qu’on veut lancer à partir de 2023.

On prévoit la création de 600 emplois, répartis à parts égales entre les deux entreprises ontariennes. Le gouvernement Legault a confirmé ce jeudi sa participation de 450 millions de dollars, 250 en prêts et 200 en actions privilégiées. La constellation de satellites annoncée par Télésat vise à offrir l’internet haute vitesse et la connectivité cellulaire dans des régions éloignées, dans un premier temps au Québec et au Canada, ensuite dans le reste du monde.

Des emplois « à 100 000 $ »

Le projet dans son ensemble, pour lequel on a également retenu les services de la firme franco-italienne Thales Alenia Space, est évalué 6,5 milliards. Le Québec en aura donc obtenu près de 27 %. Même si Thales a hérité de la fabrication des satellites, la conception et l’assemblage final auront lieu au Québec, a-t-on précisé chez Télésat.

« Peu de projets de cette trempe nous permettent de nous positionner dans un domaine aussi prometteur, s’est réjoui en point de presse Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie et de l’Innovation. Il s’agit d’un des projets les plus importants et les plus structurants depuis le début de notre mandat. »

Le premier ministre François Legault s’est montré particulièrement ravi d’annoncer « des emplois payants dans un secteur d’avenir comme l’aérospatiale, des emplois à 100 000 $ ». Il n’était pas acquis que Télésat choisirait le Québec pour aller de l’avant avec son projet de satellites, a-t-il précisé. « Pierre (Fitzgibbon) a réussi parce que c’est un excellent deal maker. C’est un timing qui est parfait pour l’industrie aérospatiale : avec la pandémie, il va se vendre moins d’avions, c’est un moment difficile, c’est le moment parfait pour aller dans un secteur d’avenir comme celui des satellites. »

D’Anik au bras canadien

Télésat n’est pas tout à fait un nouveau venu dans le domaine de l’aérospatiale. Fondée en 1969 par le gouvernement fédéral, elle a lancé le premier satellite de communications Anik A1 trois ans plus tard et a mis sur pied la première couverture internet pour les fournisseurs en 1996, avant d’être vendue à Bell Canada en 1998. Quant à MDA, d’abord connue sous le nom de Spar Aerospace, elle a fait ses armes dès 1974 alors qu’elle a participé à la conception du bras canadien.

Depuis 2018, Télésat explore la possibilité d’utiliser des satellites en orbite basse (LEO) pour envoyer des signaux internet et cellulaires à des tours de retransmission au sol. Contrairement au projet Starlink d’Elon Musk, ces signaux sont ensuite réacheminés par des fournisseurs de service internet et cellulaire, et non directement envoyés aux consommateurs et entreprises eux-mêmes.

La flotte de 298 satellites, dans un premier temps, sera lancée à des altitudes variant entre 1015 et 1325 km.

Expertise et sous gouvernementaux

Il a fallu près de trois ans pour trouver le partenaire de ce projet, en l’occurrence Thales Alenia Space, qui n’a finalement été annoncé que début février 2021.

« C’est clairement le plus grand projet dans lequel nous ayons jamais embarqué, affirme en entrevue Dan Goldberg, PDG de Télésat. Nous avons choisi le Québec parce que la capacité de manufacture avancée de composantes était là, que MDA a déjà les installations pour les produire. »

Autre argument en faveur du Québec, la disponibilité d’une main-d’œuvre qualifiée en aéronautique était évidente. Le coup de pouce du gouvernement Legault, qui se chiffre à 400 millions pour Télésat et à 50 millions pour MDA, a fait le reste.

Même s’il reconnaît que le montage financier de ce gigantesque projet n’est pas entièrement bouclé, il assure que ce sera chose faite « dans les prochains mois ». Sur les 6,5 milliards, environ la moitié proviennent de prêts, tandis que 2 milliards seront plutôt sous la forme de participation au capital. « Télésat a un montant significatif de liquidités, près d’un milliard, et nous continuons de générer un bon flux de trésorerie. » La firme ontarienne a reçu la confirmation en novembre dernier d’une subvention de 600 millions sur dix ans d’Ottawa pour la couverture des régions éloignées, mais cette somme ne fait pas partie du montage financier de Lightspeed, précise le PDG.

La Fédération des Chambres de commerce du Québec (FCCQ) a salué cette annonce par communiqué. « La connexion internet à large bande par satellite peut représenter une alternative intéressante pour les communautés les plus petites et les plus éloignées, a déclaré Charles Milliard, PDG. Il faut maintenant s’assurer que les communautés québécoises trop isolées pour être branchées au réseau de fibre optique puissent être éligibles au déploiement à coût raisonnable du réseau internet. »
https://www.lapresse.ca/affaires/2021-02-18/600-nouveaux-emplois/investissements-de-1-8-milliard-au-quebec-pour-des-satellites.php

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Ca va etre tres cool ce projet.

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Annonce d’un soutien de 334 M$ dans le cadre de la mise à jour de la Stratégie québécoise de l’aérospatiale (SQA) Horizon 2026.

Après les USA, aura-t-on un Canadian Space Force ?? :face_with_spiral_eyes: :rocket: :dizzy_face:

Le gouvernement du Canada fera une annonce concernant le secteur canadien de l’aérospatiale

NOUVELLES FOURNIES PAR Services publics et Approvisionnement Canada | Mai 27, 2022, 15:50 ET

OTTAWA, ON, le 27 mai 2022 /CNW/ - Au nom de l’honorable Filomena Tassi, ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, l’honorable François-Philippe Champagne, ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, fera une annonce importante qui profitera à l’industrie canadienne de l’aérospatiale et appuiera les Forces armées canadiennes.

image

L’annonce sera suivie d’une période de questions.

SOURCE Services publics et Approvisionnement Canada

C’est chez Bell Helicopter, ça a probablement plus à voir avec le remplacement des CH-146 Griffon ou quelque chose du genre

Tu as vu juste, @Rotax ! :wink:

Hélicoptères de la Défense nationale Un contrat de 800 millions pour Bell Textron Canada


PHOTO IVANOH DEMERS, LA PRESSE | L’usine de Bell Textron à Mirabel offrira une cure de rajeunissement aux CH-146 Griffon de l’Aviation royale canadienne.

Bell Textron Canada obtient un contrat de 800 millions du gouvernement Trudeau afin de prolonger la durée de vie des 85 hélicoptères CH-146 Griffon de l’Aviation royale canadienne, ce qui donnera du travail à l’usine québécoise de la multinationale.

Publié à 10h21 | JULIEN ARSENAULT | LA PRESSE

Annoncée lundi, l’entente devrait permettre aux hélicoptères de continuer à voler « au moins jusqu’au milieu des années 2030 ». Bell devra modifier neuf appareils et gérera le processus d’appel d’offres par lequel les sous-traitants seront chargés d’offrir une cure de rajeunissement aux 76 autres unités.

Le CH-146 Griffon est une variante du modèle civil Bell 412eP. Bell Textron Canada avait décroché un contrat en 1992 pour fournir 100 appareils à la Défense nationale. La maintenance devrait s’échelonner jusqu’en 2028.

« Nos 1300 employés se sentent privilégiés », a souligné le président de Bell Textron Canada, Steeve Lavoie.

Constructeur des CH-146 Griffon, l’entreprise était pratiquement assurée de décrocher le contrat. L’entreprise détient les droits de propriété intellectuelle sur ces appareils.

Spécialisée dans la construction d’hélicoptères civils, la filiale canadienne de l’entreprise américaine a ajouté les activités de maintenance à son offre de services l’an dernier. L’entente contribuera à stabiliser les activités de l’usine située à Mirabel, dans les Laurentides.

L’effectif de l’endroit a déjà été de près de 2000 personnes, mais la fin de la dernière décennie avait été marquée par quelques vagues de licenciements, ce qui avait fait plonger le nombre de travailleurs.

« Ce projet aura des retombées considérables sur l’économie, la chaîne d’approvisionnement du secteur et, surtout, les travailleurs de l’aérospatiale », a estimé le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François Philippe Champagne.

EN SAVOIR PLUS

  • 5600

Nombre de livraisons d’hélicoptères civils effectuées par Bell Textron Canada depuis qu’elle s’est implantée à Mirabel, en 1986

BELL TEXTRON CANADA


Autre article…

https://www.tvanouvelles.ca/2022/05/30/un-contrat-de-800-millions--pour-prolonger-la-vie-des-helicopteres-militaires-ch-146-1

et Communiqué de Presse officiel:

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Avis aux médias - Des entreprises canadiennes jettent les bases de futures contributions à l’exploration de la Lune

NOUVELLES FOURNIES PAR Agence spatiale canadienne | Juin 02, 2022, 13:05 ET

LONGUEUIL, QC, le 2 juin 2022 /CNW Telbec/ - L’Agence spatiale canadienne accorde du financement à des entreprises canadiennes pour réaliser sept études de concept qui aideront à développer des capacités au chapitre des infrastructures lunaires et à définir celles que pourrait fournir le Canada.

  • Canadensys, Bolton (Ontario)
  • Société canadienne des mines spatiales, Toronto (Ontario)
  • Honeywell, Ottawa (Ontario)
  • MDA, Brampton (Ontario)
  • MPB Communications Inc., Pointe-Claire (Québec)


Vue d’artiste d’une future base lunaire. (Groupe CNW/Agence spatiale canadienne)

Plus d’information sur les études.

Les représentants des médias qui souhaitent s’entretenir avec un expert de l’Agence spatiale canadienne ou un représentant d’une de ces entreprises sont priés d’écrire au Bureau des relations avec les médias : asc.medias-media.csa@asc-csa.gc.ca.

Plus d’information

Site Web : https://asc-csa.gc.ca/
Courriel : asc.medias-media.csa@asc-csa.gc.ca
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SOURCE Agence spatiale canadienne

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Aéro Montréal Les échos du forum

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Fethi Chebil, président et chef de la direction de VPorts

Quelques nouvelles annoncées lors de l’événement.

Publié à 6h00

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Julien Arsenault

Julien Arsenault La Presse

Vertiports : un réseau à au moins 150 millions

VPorts a commencé à donner une idée des sommes nécessaires pour lancer son projet québécois de réseau de vertiports destinés à accueillir des aéronefs électriques à décollage vertical (eVTOL). Son président et chef de la direction, Fethi Chebil, chiffre à 150 millions les besoins pour réaliser la première phase de son projet. On ignore toujours d’où proviendra l’argent pour le moment. La Presse avait révélé, le 23 août dernier, que VPorts pourrait solliciter l’État québécois jusqu’à hauteur de 350 millions. L’entreprise a l’intention de viser les créneaux du transport médical et de marchandises. Ses héliports ne devraient pas se trouver en zone urbaine dense.

Lisez l’article « Un projet qui mise sur Québec pour décoller »

Ricardo s’étend à Montréal

La société d’experts-conseils en stratégie, en environnement et en génie Ricardo ouvrira un centre d’excellence en aérospatiale à Montréal qui accueillera environ 25 ingénieurs. La firme souhaite se concentrer sur la décarbonation du secteur des transports. L’annonce a été confirmée au Forum innovation aérospatiale international. En juillet dernier, Ricardo avait conclu une entente échelonnée sur plusieurs années avec le constructeur de moteurs Pratt & Whitney Canada pour l’épauler dans ses efforts en matière de propulsion hybride. Ricardo compte plus de 3000 employés répartis dans une vingtaine de pays.

Une alliance régionale pour Aéro Montréal

Aéro Montréal, l’Institut aérospatial de l’Ohio et le Conseil binational de la région des Grands Lacs (CGLR) uniront leurs forces pour créer l’Alliance des technologies aéronautiques et spatiales des Grands Lacs. L’objectif de ce front commun consiste à accélérer la collaboration dans les secteurs de la recherche et développement, de la fabrication, des systèmes, de la simulation ainsi que de la conception. L’Alliance englobe le Québec, l’Ontario et huit États américains, de New York au Minnesota.

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Aérospatiale Faire décoller des fleurons d’ici avec le F-35

PHOTO ERIC BARADAT, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Une vingtaine d’entreprises canadiennes travaillent déjà à la production des F-35 de l’entreprise américaine Lockheed Martin.

L’industrie aérospatiale québécoise mise sur les importantes retombées du contrat d’acquisition des avions de chasse F-35 par l’Aviation royale canadienne. La possibilité de réaliser la maintenance des aéronefs sur le sol canadien sera aussi attendue que les investissements espérés dans le domaine de l’innovation technologique.

Publié à 8h00

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Didier Bert Collaboration spéciale

Le renouvellement de la flotte des CF-18 ne profitera pas seulement à l’Aviation royale canadienne. Les manufacturiers québécois comptent sur les retombées de ce contrat, dont les modalités sont encore en discussion, pour saisir une part des 16,9 milliards de dollars de retombées économiques anticipées par Lockheed Martin.

L’enjeu industriel est considérable. Ce sont 150 000 emplois qui seront soutenus par le programme des F-35, selon l’industriel américain. L’industrie québécoise représente la moitié de l’activité aérospatiale au Canada. Même si le Québec est davantage tourné vers l’aviation civile que militaire, l’occasion est idéale pour développer ce secteur.

« Au début de la pandémie, le marché civil a été frappé de plein fouet, alors que le marché militaire continuait », rappelle Suzanne Benoit, PDG d’Aéro Montréal, la grappe aérospatiale québécoise. « On a vu l’importance de diversifier nos activités pour avoir un secteur de la défense qui peut contrebalancer les cycles du marché civil. » Et quand une entreprise décroche un contrat auprès d’un fournisseur de premier rang d’un programme militaire, cela lui permet de se faire connaître sur le marché, et de grandir avec des commandes à long terme sur ce secteur réputé fidèle à ses fournisseurs.

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE

Suzanne Benoit, PDG d’Aéro Montréal

Une vingtaine d’entreprises canadiennes travaillent déjà à la production des F-35 de l’entreprise américaine. En passant commande des avions de chasse, le Canada peut plus que jamais mettre de l’avant ses entreprises. « Nous sommes un cran plus haut : le gouvernement canadien achète l’avion, donc il négocie pour positionner d’autres joueurs », souligne Suzanne Benoit. Cette pratique est courante dans le programme des F-35, où les pays acquéreurs, comme l’Australie, contribuent à la fabrication des avions de chasse.

Maintenance cruciale

Les retombées ne sont pas seulement à attendre dans la production. Le marché de l’entretien des avions de chasse revêt un enjeu crucial. « Le gouvernement canadien doit insister pour que la maintenance des F-35 soit réalisée au Canada », martèle Gilles Labbé, président exécutif du conseil d’administration d’Héroux-Devtek.

Si on perd la maintenance, on perd des compétences. […] Les forces armées doivent pouvoir faire l’entretien de leurs avions sur le sol canadien. On parle quand même de possibilité de conflit militaire. Si on est obligé d’envoyer nos avions aux États-Unis pour l’entretien, cela signifie que nous n’avons pas d’autonomie.

Gilles Labbé, président exécutif du conseil d’administration d’Héroux-Devtek

En gardant la maintenance sur son sol, le Canada se donnerait les moyens de développer ses compétences en la matière. « Nous deviendrons capables d’exporter des services et des savoir-faire vers d’autres pays », entrevoit Gilles Labbé.

Devenir un acteur d’envergure mondiale

L’histoire d’Héroux-Devtek montre comment une entreprise québécoise peut devenir un acteur d’envergure mondiale grâce à de telles commandes. Créée il y a 80 ans, l’entreprise longueuilloise spécialisée dans les trains d’atterrissage et les systèmes d’actionnement a progressivement gagné des contrats de fabrication, dont le train d’atterrissage du module lunaire Apollo.

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Gilles Labbé, président exécutif du conseil d’administration d’Héroux-Devtek

La firme s’est progressivement imposée comme fournisseur de différents avions militaires de Lockheed Martin et de l’hélicoptère Chinook de Boeing, que ce soit pour leur maintenance ou pour la fabrication des composants. « Nous avons gagné le développement de la conception des systèmes de fermeture de portes pour toutes les versions du F-35, illustre Gilles Labbé. Nous fabriquons ces produits dans notre usine de Laval, pour les 150 appareils fabriqués chaque année par Lockheed. Cela représente pas mal de travail ! »

Aéro Montréal déposera en janvier des recommandations sur les retombées industrielles et technologiques du contrat avec Lockheed Martin. La grappe aérospatiale du Québec s’attend notamment à ce que des investissements soient entrepris « dans l’innovation dans les secteurs industriels stratégiques du Canada qui apporteront des bénéfices à long terme à l’économie canadienne grâce à la recherche et développement interne. » Elle compte également sur la simplification des exigences administratives pour permettre à un maximum d’entreprises de participer au processus d’approvisionnement.

En savoir plus

  • 16,9 milliards
    Retombées attendues du programme des F-35 pour l’économie canadienne

sources : Lockheed Martin et OMX

Airbus peine à accélérer la cadence de production de l’A220, fabriqué à Mirabel


Un employé d’Airbus travaille sous l’aile d’un A220 à l’usine de Mirabel, au Québec.
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / GRAHAM HUGHES

La Presse canadienne
Publié à 17 h 11

La cadence de production de l’A220 d’Airbus, assemblé en partie à Mirabel, a été ralentie par les difficultés de la chaîne d’approvisionnement en 2022. L’avionneur français estime que le programme, détenu à 25 % par l’État québécois, devrait toujours atteindre la rentabilité vers 2025.

En 2022, Airbus a livré 53 appareils A220, l’ancienne C Series de Bombardier, selon les données dévoilées par la société, mardi. Il s’agit d’une augmentation de seulement trois appareils par rapport à l’année 2021.

Le président à la gestion d’Airbus, Guillaume Faury, a reconnu que le nombre de livraisons n’a pas été à la hauteur des attentes de l’entreprise. Les difficultés de la chaîne d’approvisionnement nous ont empêchés d’atteindre nos cibles, a expliqué le dirigeant lors d’une conférence de presse téléphonique.

Le grand patron d’Airbus ne croit pas que ces difficultés vont retarder le moment où le programme atteindra la rentabilité, prévue pour la mi-décennie, soit vers 2025. Nous travaillons à maintenir la trajectoire du programme. Oui, il y a des difficultés. Nous travaillons fort pour nous rattraper et maintenir nos prévisions.

En moyenne, Airbus a livré 4,4 avions A220 par mois au cours de l’année 2022. Elle veut atteindre un rythme mensuel de 14 appareils d’ici 2025. En mars, le président-directeur général d’Airbus Canada, Benoît Schultz, avait dit que l’entreprise avait atteint une cadence de production de six appareils par mois.

Le gouvernement du Québec a investi près de 1,68 milliard de dollars dans la C Series et l’A220 depuis 2016. Québec pourra racheter sa participation en 2030, soit environ cinq ans après le moment où Airbus croit qu’elle atteindra la rentabilité.

En 2022, Airbus a reçu 127 commandes pour l’appareil A220. En tenant compte des annulations, cela représente 105 commandes nettes. Parmi les commandes notables de 2022, JetBlue a annoncé, en février, qu’elle commandait 30 appareils supplémentaires. En octobre, Air Canada a annoncé l’acquisition de 15 avions de plus.

Une situation complexe

Les difficultés liées à la chaîne d’approvisionnement ont représenté un défi pour l’ensemble des activités de la multinationale. Airbus a livré 661 appareils, une augmentation de 8 % par rapport à 2021. La société visait toutefois 720 livraisons initialement. C’est moins que nos objectifs, a reconnu M. Faury.

Airbus a enregistré 1078 nouvelles commandes, soit 820 commandes nettes en tenant compte des annulations.

Même si Airbus a affronté des vents contraires, la société française devance l’avionneur américain Boeing pour une quatrième année d’affilée.

L’industrie de l’aviation continuera à naviguer dans un contexte difficile en 2023, a prédit M. Faury. Même si les vieux problèmes s’améliorent, nous pourrions être frappés par les conséquences de la crise énergétique en Europe ainsi que par la situation chaotique en Chine, qui a mis de côté la politique de zéro COVID.

Malgré l’environnement complexe, la direction maintient qu’elle sera en mesure de suivre son plan de production à moyen terme et de respecter les contrats inscrits à son carnet de commandes.

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Des engins spatiaux pourront être lancés à partir du Canada


PHOTO ADRIAN WYLD, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE | Le ministre des Transports, Omar Alghabra, dit souhaiter l’émergence au Canada de telles activités qui seront sécuritaires, sûres et durables sur le plan environnemental.

(Montréal) Les entreprises privées voulant conquérir l’espace pourront bientôt le faire en décollant du Canada.

20 janvier 2023 | Publié à 10h02 | LA PRESSE CANADIENNE

Ottawa a annoncé vendredi, à l’Agence spatiale canadienne, que son cadre réglementaire sera modernisé afin de permettre le lancement d’engins spatiaux à des fins commerciales sur le territoire canadien.

L’objectif est de répondre, ici même, aux besoins et à la forte demande du secteur privé pour des lancements permettant de placer en orbite diverses technologies spatiales, devenues essentielles dans de multiples secteurs économiques.

L’intention fédérale est d’élaborer des exigences réglementaires strictes, des normes de sécurité et des conditions de délivrance des permis rigoureuses pour encadrer l’activité.

Le ministre des Transports, Omar Alghabra, dit souhaiter l’émergence au Canada de telles activités qui seront sécuritaires, sûres et durables sur le plan environnemental.

À terme, le gouvernement fédéral promet des lancements approuvés et conformes à la législation canadienne et aux conventions et traités internationaux.


Communiqué de presse:

Le gouvernement du Canada soutient le lancement d’engins spatiaux à des fins commerciales au Canada

NOUVELLES FOURNIES PAR Transports Canada | Janv 20, 2023, 10:02 ET

LONGUEUIL, QC, le 20 janv. 2023 /CNW/ - Depuis le début des années 1980, les astronautes canadiens ont fait progresser la science et les technologies et ont inspiré la population canadienne. Neuf astronautes extraordinaires de l’Agence spatiale canadienne sont allés dans l’espace 17 fois. Accroître la capacité du Canada en matière de lancement d’engins spatiaux apportera des possibilités économiques pour le secteur spatial du pays, non seulement dans les centres urbains, mais aussi dans les régions, encouragera l’innovation et la recherche, appuiera la sécurité nationale et créera de bons emplois pour les Canadiennes et les Canadiens.

Aujourd’hui, le ministre des Transports, l’honorable Omar Alghabra, était accompagné de la secrétaire parlementaire du ministre des Transports, Annie Koutrakis, du député de Notre-Dame-de-Grâce-Westmount, l’honorable Marc Garneau, et de la présidente de l’Agence spatiale canadienne, Lisa Campbell, pour annoncer l’intention du gouvernement du Canada d’appuyer les activités de lancement d’engins spatiaux à des fins commerciales au Canada.

Des personnes représentant l’Association des industries aérospatiales du Canada et Espace Canada, des organismes qui représentent l’industrie aérospatiale canadienne et des innovatrices et innovateurs canadiens dans le domaine de l’espace, se sont également joints au ministre Alghabra pour cette annonce afin de souligner les immenses avantages pour le secteur aérospatial canadien.

Le Canada est géographiquement bien placé pour appuyer les lancements d’engins spatiaux. Toutefois, son cadre réglementaire doit être modernisé pour tenir compte de tous les aspects associés à cette industrie émergente.

C’est pourquoi le gouvernement a annoncé aujourd’hui les mesures suivantes, qui seront prises entre-temps et à l’avenir :

  • Dans l’intervalle, qui devrait durer trois ans, le gouvernement du Canada a l’intention de permettre des activités de lancement d’engins spatiaux à des fins commerciales au Canada qui sont sécuritaires, sûres et durables sur le plan environnemental, en vertu des lois et des règlements existants et en fonction de chaque cas.
  • Pendant l’intervalle, Transports Canada travaillera en étroite collaboration avec d’autres ministères et organismes fédéraux afin d’élaborer des exigences réglementaires, des normes de sécurité et des conditions de délivrance de permis rigoureuses nécessaires au lancement d’engins spatiaux à des fins commerciales au Canada.
  • De plus, le ministre des Transports établira un processus d’examen interministériel pour tirer parti de l’expertise d’autres ministères et organismes afin de s’assurer que tout lancement est envisagé et approuvé conformément à la législation canadienne, aux conventions et traités internationaux, et aux intérêts du pays en matière de sécurité nationale et de politique étrangère.

Les technologies spatiales placées en orbite terrestre sont en forte demande dans la plupart des secteurs, y compris les secteurs des transports, des services et des télécommunications. Les promoteurs canadiens et internationaux ont démontré leur intérêt à mener des activités de lancement d’engins spatiaux à des fins commerciales à partir du Canada.

Citations

« Les lancements d’engins spatiaux à des fins commerciales sont une évolution naturelle des applications et de l’exploration spatiales, et le Canada est prêt à apporter sa longue histoire et sa réputation de chef de file mondial à ce domaine en croissance rapide. L’élaboration d’un régime de lancement d’engins spatiaux à des fins commerciales pour le Canada aidera à rendre notre secteur spatial plus concurrentiel et permettra à l’industrie canadienne d’occuper une plus grande part du marché mondial de l’économie spatiale. »

L’honorable Omar Alghabra
Ministre des Transports

« Les entreprises du secteur spatial canadien carburent aux défis et produisent des technologies et des innovations de calibre mondial. En rendant possible les lancements spatiaux commerciaux à partir du Canada, nous mettons en place des conditions qui assureront le dynamisme et la croissance de notre secteur spatial, notamment la possibilité de créer des milliers d’emplois de plus, ce qui favorisera notre compétitivité à l’échelle internationale et notre résilience au pays. »

L’honorable François-Philippe Champagne
Ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie

« Un cadre réglementaire canadien à long terme sur le lancement d’engins spatiaux à des fins commerciales est essentiel au maintien du Canada en tant que chef de file dans l’exploration spatiale et son développement, ce qui représente une évolution importante dans le domaine des activités spatiales du Canada. La capacité canadienne de lancement d’engins spatiaux créera des possibilités économiques durables pour le secteur spatial canadien, encouragera l’innovation et la recherche, et appuiera la sécurité nationale. »

Annie Koutrakis
Secrétaire parlementaire du ministre des Transports

« Le Canada a une longue et importante histoire dans le domaine spatial, dont j’ai eu l’honneur de faire partie. L’annonce d’aujourd’hui aidera notre pays à se positionner comme chef de file dans le domaine des lancements d’engins spatiaux à des fins commerciales, ce qui profitera à notre économie et créera de bons emplois pour les Canadiennes et les Canadiens. »

L’honorable Marc Garneau
Députée de Notre-Dame-de-Grâce-Westmount

Les faits en bref

  • En 2020, l’industrie aérospatiale canadienne a contribué pour plus de 22 milliards de dollars au PIB et a créé près de 207 000 emplois dans l’économie canadienne.
  • Un lancement d’engins spatiaux à des fins commerciales désigne le lancement par une entité privée d’un objet spatial (p. ex., un satellite), y compris son véhicule de lancement et ses parties correspondantes.

Liens connexes

SOURCE Transports Canada

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An English version below

LONGUEUIL, QUE. – Canada is hoping to capitalize on its vast geography and space expertise to position itself as the next global player in commercial space launches.

Transport Minister Omar Alghabra announced today that the federal government will develop the regulatory requirements, safety standards and licensing conditions necessary to authorize commercial satellite space launches from Canada within the next three years.

He told reporters at the Canadian Space Agency headquarters in Longueuil, Que., that the country is also ready to approve launches in the interim period on a case-by-case basis, and he invited private companies to come forward with projects.

Montreal-area MP and former astronaut Marc Garneau said Canada has a number of geographic advantages when it comes to satellite launch locations, including a vast, sparsely populated territory and a wide range of possibilities for high-inclination orbits.

He said that while Canada has previously launched suborbital rockets — which go up into space and fall back down — it has not yet launched an orbital space flight.

Alghabra says a number of companies have expressed interest in launching from Canada, including Maritime Launch, which is planning to build the country’s first spaceport in northeastern Nova Scotia.

This report by The Canadian Press was first published Jan. 20, 2023.

RELATED IMAGES

[Canada hopes to be future leader in commercial space launches | CTV News]

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Il y a 20 ans, Columbia explosait en pénétrant dans l’atmosphère

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Clip - 1:03

(Paris) Le 1er février 2003, Columbia se désintégrait au-dessus du Texas, dans un mélange de brouillard épais et de bruit assourdissant, fauchant la vie de sept astronautes et accélérant la mise à la retraite des navettes spatiales américaines.

1er février 2023 | Publié à 6h00 | LAURENCE COUSTAL | AGENCE FRANCE-PRESSE

« Columbia, ici Houston […] Nous n’avons pas capté le dernier (message)… ». Réponse du commandant de bord : « Bien reçu, mm… ». La communication est rompue.

Il est 8 h 59 sur la côte est des États-Unis. La navette américaine Columbia s’approche de la Terre à plus de 21 000 km/h. Quelques minutes plus tard, elle se désintègre dans une lueur orangée visible 61 km plus bas.

Une pluie de métal incandescent s’abat sur une partie du Texas et de la Louisiane.

Une cassette vidéo, retrouvée plus tard avec des débris, immortalise des astronautes insouciants, collés aux hublots de la navette une dizaine de minutes avant l’accident.

« C’est orange vif, jaune, tout autour du nez » de la navette, commente l’un deux. Columbia entre alors dans l’atmosphère, s’entourant d’une boule de plasma à très haute température.

Cinq hommes et deux femmes

Les images se troublent puis virent au noir quatre minutes avant que le centre de contrôle de la mission à Houston (Texas) ne décèle les premiers problèmes d’instrumentation de Columbia.

Selon le rapport final de la NASA, les astronautes ont eu le temps de réaliser qu’il y avait un problème, le pilote ayant tenté de reprendre le contrôle « avant la perte de connaissance » de l’équipage sous l’effet de la dépressurisation de la cabine.

Ils étaient sept à bord, six Américains et un Israélien, cinq hommes et deux femmes. Ils restent à ce jour les dernières victimes de l’espace, dix-sept ans après l’explosion de la navette américaine Challenger en 1986.

La NASA éreintée

Columbia s’était envolée mi-janvier de Cap Canaveral pour une mission scientifique en orbite. C’est alors son 28e vol.

81,7 secondes après le décollage, un morceau d’isolant de la taille d’une valise se détache du réservoir central et vient percuter le bord de l’aile gauche, fissurant le bouclier thermique.

Des techniciens demandent à plusieurs reprises l’inspection visuelle de la navette avant sa rentrée sur Terre. Sans résultat.

Seize jours plus tard, la brèche laisse pénétrer les gaz très chauds (plus de 1000 degrés) générés par la friction de la navette avec les couches supérieures de l’atmosphère. La structure d’aluminium de l’aile gauche se met à fondre et se casse.

« Nous sommes convaincus que les pratiques de gestion régissant le programme de la navette spatiale (Columbia) sont tout autant une cause de l’accident que l’isolant qui a frappé l’aile gauche », écrivent, sept mois plus tard, les treize enquêteurs du Conseil d’enquête (CAIB).

Leur rapport de 250 pages met notamment en lumière des « causes organisationnelles », « ancrées dans l’histoire et la culture » de l’agence. Les auteurs dénoncent « les ressources limitées, les priorités fluctuantes, les pressions au lancement… », et éreintent la NASA pour le non-respect des procédures de sécurité et sa tendance à se reposer sur des succès passés.

Ils estiment également qu’une opération de sauvetage de l’équipage aurait pu être tentée.

De retour avec SpaceX

Les navettes américaines représentent un système de transport spatial spécifique. Constituées d’un avion spatial emportant équipage et satellites, de deux accélérateurs à poudre et d’un réservoir externe, elles sont récupérables, une nouveauté.

Cinq seront envoyées dans l’espace : Columbia, Challenger, Discovery, Atlantis et Endeavour.

Après l’accident de 2003, l’administration Bush décide de tirer un trait sur le programme : les trois navettes encore en exercice prendront leur retraite en 2011 dès la Station spatiale internationale (ISS) achevée.

Jusqu’en 2020 et la reprise des vols avec la société privée SpaceX, les États-Unis dépendront de la Russie pour acheminer des astronautes vers l’ISS.

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Avions électriques Beta Technologies s’installe à Montréal

PHOTO FOURNIE PAR BETA TECHNOLOGIES

(Montréal) Un autre fabricant dans le secteur de l’aviation électrique ouvre une antenne au Québec. L’entreprise américaine Beta Technologies a annoncé officiellement, mercredi, l’ouverture d’un centre d’ingénierie à Montréal.

Publié à 8h12

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Stéphane Rolland La Presse Canadienne

Le centre compte déjà une cinquantaine d’employés. L’équipe montréalaise jouera un rôle dans le développement et la certification de l’avion ALIA de Beta. L’appareil entièrement électrique est conçu pour voler sur de courtes distances.

En juin 2022, le prototype de Beta a effectué un vol aller-retour de 2000 miles nautiques, soit de Plattsburgh dans l’État de New York à Bentonville en Arkansas. L’appareil s’est arrêté en cours de route pour être rechargé à l’aide de l’infrastructure que développe l’entreprise en parallèle.

L’entreprise en démarrage fondée en 2017 au Vermont compte Amazon parmi ses actionnaires. En 2021, elle a signé un important contrat avec le courriériste UPS pour une commande pouvant aller jusqu’à 150 appareils. Au moment de la signature, les 10 premiers appareils devaient être livrés en 2024.

Beta n’est pas la seule entreprise américaine de la filière de l’aviation électrique à avoir des visées au Québec. C’est le cas de l’entreprise texane Jaunt Air Mobility, qui développe un aéronef électrique capable de décoller et d’atterrir à la verticale. L’entreprise qui suscite de l’intérêt pour un potentiel service de taxi volant dans la région de Montréal a des activités au Québec.

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Électrification de l’industrie aéronautique L’entreprise suisse H55 se pose au Québec

PHOTO ANNA PIZZOLANTE FOURNIE PAR H55

Les blocs-batteries conçus par H55 permettent d’alimenter les systèmes de propulsion d’un petit avion.

L’industrie aéronautique a besoin de batteries si elle veut prendre le virage électrique. L’entreprise suisse H55 comblera ce besoin dès l’an prochain en implantant une usine de blocs-batteries en banlieue sud de Montréal afin d’approvisionner des acteurs de l’industrie bien connus comme Pratt & Whitney Canada ainsi que CAE.

Publié à 7h00

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Julien Arsenault
Julien Arsenault La Presse

Cofondée par André Borschberg – détenteur du record du monde pour le plus long vol en solitaire sans ravitaillement avec un avion sans carburant à bord de Solar Impulse –, la jeune pousse confirmera son implantation en sol québécois ce mercredi. Elle est appuyée à hauteur de 10 millions par le gouvernement Trudeau, qui consent un prêt sans intérêt.

« On vise la conversion des avions existants pour le moment parce que c’est plus rapide, explique M. Borschberg, en entrevue avec La Presse. Nous sommes en train de développer notre site à Saint-Hubert. On l’annoncera plus tard cette année. Mais nous voulons produire les premiers blocs-batteries en 2024. »

H55 a déjà noué des partenariats avec Pratt & Whitney Canada pour lui fournir les systèmes de batteries pour la réalisation d’un moteur hybride électrique qui doit propulser un avion à hélices Dash 8 construit par De Havilland Canada. L’entreprise est aussi un fournisseur du partenariat formé par CAE et Piper pour développer une trousse de conversion électrique destinée au modèle Archer de l’avionneur américain. Finalement, elle collabore avec Harbour Air afin d’électrifier ses appareils Beaver.

L’objectif de la société établie à Sion : livrer des blocs-batteries à ses clients canadiens en 2024 pour ensuite mettre sur pied un site de production automatisé d’ici 2026, explique M. Borschberg. Sans chiffrer l’ampleur des investissements à réaliser dans le projet qui doit se décliner en plusieurs phases, l’homme d’affaires affirme que la facture sera de « plusieurs dizaines » de millions de dollars.

H55 discute aussi avec Investissement Québec, bras financier de l’État québécois. En janvier dernier, le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, avait visité les installations de l’entreprise en Suisse après sa participation au Forum économique mondial de Davos.

Première étape

Bon an, mal an, le secteur du transport aérien représente environ 2 % des émissions de gaz à effet de serre sur la planète. Les vols transatlantiques dans un avion 100 % électrique ne sont pas pour demain, mais l’électrification est néanmoins en marche dans la « petite aviation », affirme le cofondateur de H55.

« C’est ce que nous faisons avec la conversion des appareils existants, dit M. Borschberg. On est en train de démarrer la prochaine étape avec la transformation et le développement de l’aviation régionale. On parle de vols qui peuvent aller jusqu’à 2000 kilomètres avec des avions qui peuvent avoir jusqu’à 80 places. Le moteur hybride que développe Pratt & Whitney Canada sert à cela. »

Si Ottawa a décidé de donner le feu vert à un prêt de 10 millions, c’est parce que l’entreprise suisse propose une technologie qui doit permettre d’améliorer l’empreinte environnementale du secteur aérien.

« Il y a la question de l’amélioration de la productivité, de la commercialisation des nouvelles technologies et de l’intégration des fournisseurs dans la chaîne d’approvisionnement, souligne la ministre responsable de l’Agence de développement économique pour le Québec, Pascale St-Onge. Le projet cadre dans les objectifs du gouvernement. »

H55 s’est déjà tournée vers le Québec pour bonifier son équipe de direction. Martin Larose, qui a passé les six dernières années chez le constructeur d’autocars Nova Bus – où il occupait le poste de président depuis l’automne 2021 –, a quitté ses fonctions pour devenir chef de la direction de la société suisse. Il est en poste depuis le 1er mars dernier.

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  • 2017
    Année de fondation de H55

Source : h55

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Aéronautique québécoise Près de 50 millions pour aider l’industrie à se décarboner

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Québec offrira près de 50 millions pour financer quatre nouveaux projets visant à réduire l’empreinte carbone de l’industrie aéronautique québécoise.

Les principaux acteurs de l’industrie aérospatiale se partageront environ 50 millions pour développer des technologies qui amélioreront l’empreinte carbone du secteur. Présentées ce vendredi à l’assemblée générale annuelle d’Aéro Montréal, ces initiatives sont au cœur des priorités de la nouvelle présidente-directrice générale de l’organisation, Mélanie Lussier.

Publié hier à 9h30

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Julien Arsenault
Julien Arsenault La Presse

« C’est l’aérospatiale durable, explique-t-elle en entrevue. En positionnant notre industrie comme plus durable, nous pourrons aussi nous montrer attractifs pour attirer de la main-d’œuvre et résoudre un défi auquel sont confrontées nos entreprises. »

À l’instar des années précédentes, le gouvernement Legault profitera de ce rendez-vous annuel pour annoncer un soutien financier à divers projets de recherche et développement. En 2023, quatre initiatives – qui représentent des investissements totaux qui frôlent les 100 millions – obtiendront un soutien financier de 47,47 millions. C’est le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, qui en présentera les détails.

La recherche et développement concernera la mise au point d’un système de commande de vol électrique, les carburants d’aviation durables, la propulsion hybride électrique et une plateforme de contrôle pour aéronefs plus légère.

Les projets financés par Québec

  • Airbus Canada, Pratt & Whitney Canada et Consortium SAF+ : essais en vol pour favoriser l’utilisation des carburants d’aviation durables
  • CMC Électronique et Bell Textron Canada : développement de technologies de propulsion hybrides électriques
  • Bombardier et Thales Canada : création d’une plateforme de contrôle d’avion pour notamment diminuer son poids
  • Dirigeables Flying Whales et Thales Canada : développement d’un système de commande de vol électrique compact et d’une suite avionique connectée pour le dirigeable LCA60T

Ce n’est pas demain la veille que l’on verra des avions propulsés à l’électricité transporter plusieurs dizaines, voire des centaines de passagers. La route vers la décarbonation de l’industrie aérienne – qui représente de 2 % à 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre – sera longue. Dans ce contexte, on table sur une multitude d’initiatives pour tenter de réduire l’empreinte de l’industrie.

On ne parle pas d’une transition semblable à celle du secteur automobile où l’on finira par arrêter de construire des véhicules à essence. La propulsion hybride électrique, le carburant d’aviation durable et les technologies, c’est ce qui peut faire évoluer notre industrie.

Mélanie Lussier, présidente-directrice générale d’Aéro Montréal

Les quatre projets financés par Québec ont été retenus au terme d’une démarche déployée en juillet dernier visant à appuyer le développement de « technologies liées aux transports de demain ». Un volet de cette initiative concerne « l’aéronef de demain ».

Redémarrage

Mme Lussier pilotera sa première assemblée annuelle d’Aéro Montéral à titre de présidente-directrice générale. Après des années plus difficiles marquées par les restructurations chez Bombardier – l’un des principaux donneurs d’ouvrage du secteur – et les turbulences pandémiques, l’ambiance du rendez-vous annuel devrait être différente cette année.

Signe que la crise sanitaire ne semble qu’être un mauvais souvenir, un redémarrage vigoureux a été observé dans l’industrie l’an dernier. Des piliers comme Bombardier, Airbus Canada, Bell Textron ainsi que Pratt & Whitney Canada sont à la recherche d’employés. Des postes sont à pourvoir dans la plupart des entreprises de la grappe.

« Je reviens dans une industrie qui a vraiment le vent dans les voiles, dit Mme Lussier. Mais il faut être attractifs pour la relève. Les hausses de cadence de production, si on ne veut pas [les perdre], il faut réussir à conserver notre main-d’œuvre mobilisée. »

Aéro Montréal espère toujours voir le gouvernement Legault mettre la table à une zone d’innovation pour l’aérospatiale à Montréal. Mme Lussier s’attend à ce qu’une décision soit prise cette année.

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  • 35 000
    Nombre d’emplois générés par le secteur aéronautique au Québec en 2022

Source : ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie

12,5 milliards
Ventes estimées de l’industrie en 2022

Source : ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie

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Salon de l’aéronautique du Bourget « Beaucoup de rencontres » sur le taxi aérien prévues pour Montréal International

PHOTO BENOIT TESSIER, ARCHIVES REUTERS

L’utilisation d’aéronefs électriques capables de décoller et d’atterrir à la verticale pourrait un jour permettre le déplacement de marchandises et de passagers sur de courtes distances.

L’industrie du taxi aérien est un secteur où le Québec peut se démarquer au Salon de l’aéronautique du Bourget, qui débute lundi prochain, croit le président-directeur général de Montréal International, Stéphane Paquet.

Publié hier à 15h08

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Stéphane Rolland La Presse Canadienne

« On s’est rendu compte que la mobilité aérienne avancée, c’est un élément porteur pour l’avenir, commente M. Paquet, en entrevue. Ce n’est pas demain matin que vous allez prendre un taxi aérien de Montréal à Trois-Rivières. La recherche et le développement, c’est maintenant que ça se passe. Il faut être présent. »

L’utilisation d’aéronefs électriques capables de décoller et d’atterrir à la verticale pourrait un jour permettre le déplacement de marchandises et de passagers sur de courtes distances. Des entreprises en démarrage tentent de développer cette filière dans la région de Montréal, notamment Jaunt Air Mobility, Beta Technologies, Wisk Aero et Dufour Aerospace.

Il reste encore des occasions pour attirer d’autres entreprises étrangères dans ce secteur, croit M. Paquet. « Il y a beaucoup de joueurs. L’important, c’est de faire un certain tri entre le bon grain et l’ivraie. Ce n’est pas tout le monde qui va se rendre à un prototype qui va bel et bien voler. On a beaucoup de rencontres au Bourget là-dessus cette année. »

Encore au stade du démarrage, le secteur de la mobilité aérienne avancée suscite un engouement de la part des investisseurs depuis 2020 où les sommes consacrées ont franchi le seuil du milliard US à travers le monde, selon les données publiquement disponibles compilées par la firme McKinsey.

Les investissements ont atteint un sommet de 7 milliards US en 2021. Dans un contexte d’incertitude économique et de hausses des taux d’intérêt, cette somme est toutefois retombée aux alentours de 3 milliards US en 2022.

Opération recrutement

Montréal International ne fera pas que vanter les mérites de la métropole aux entreprises étrangères. Pour la première fois, elle profitera du Bourget pour courtiser les professionnels du domaine.

Elle accompagne 12 entreprises, dont Bombardier, Airbus et Groupe Meloche, qui déploieront des efforts de recrutement sur place. Près de 200 offres d’emploi sont présentées dans le cadre de cette initiative. « Les entreprises nous disent qu’il y a un besoin et on est là pour y répondre », dit M. Paquet.

La reprise du transport aérien ramène le recrutement au sommet des priorités des entreprises, constate Mélanie Lussier, présidente et directrice générale d’Aéro Montréal. « On est en pleine reprise : on est presque revenus au niveau prépandémique en termes d’emplois. »

Aéro Montréal estime qu’il y aura 38 000 postes à pourvoir d’ici 10 ans en tenant compte des remplacements et de la croissance. « C’est beaucoup ! »

Chez Bombardier, il y a près de 825 postes disponibles à Montréal, confirme le constructeur de jets d’affaires qui mène aussi des opérations de charme sur les bancs d’école, notamment avec des bourses d’études et des programmes rémunérés d’alternance travail-études. « La relève en aéronautique est une question sur laquelle nous mettons beaucoup d’efforts. »

En février, Airbus Canada, qui construit l’avion A220 à Mirabel dans les Laurentides, a indiqué qu’elle voulait embaucher 700 personnes en 2023 au Québec. Ce chiffre comprend 450 nouveaux postes.

Le premier Bourget depuis 2019

Il s’agit du premier rendez-vous du Bourget en quatre ans, qui se tient tous les deux ans les années impaires. L’an dernier, le Salon aéronautique de Farnborough (années paires) marquait le retour des grands-messes de l’aviation depuis la pandémie.

En toile de fond, les acteurs de l’industrie se réuniront dans un contexte de perturbations de la chaîne d’approvisionnement. Les difficultés logistiques compliquent la livraison de nouveaux appareils à un moment où la reprise du trafic aérien demeure résiliente, malgré l’incertitude économique.

La décarbonation de l’industrie demeurera un thème central du salon, croit Mme Lussier. « Je vous dirais que la thématique de l’heure, c’est vraiment la transition de nos produits. L’industrie de l’aviation civile s’est donné comme cible d’être carboneutre d’ici 2050. Quand je regarde ce que les gens mettent de l’avant, c’est vraiment la transition énergétique. »

Montréal peut se démarquer à cet égard, abonde M. Paquet. Il cite l’exemple de deux projets accompagnés récemment par son organisation « pour avoir des avions moins polluants », soit H55 qui veut implanter une usine de blocs de batteries sur la Rive-Sud et la société d’experts-conseils Ricardo qui ouvrira un centre en aérospatiale.

« Il n’y a pas un projet où cette notion de carboneutralité n’est pas abordée, assure M. Paquet. C’est vrai pour le taxi aérien, mais c’est aussi vrai pour le secteur en général. »

La Presse au Bourget Pratt & Whitney au cœur de l’aviation durable

PHOTO LUDOVIC MARIN, REUTERS

Le salon du Bourget bat son plein depuis lundi, à Paris.


Jean-Philippe Décarie
Jean-Philippe Décarie La Presse

(Paris) C’est l’entreprise Pratt & Whitney Canada de Longueuil qui prendra la direction du consortium d’entreprises de l’industrie qui va chapeauter l’Initiative de technologie aéronautique durable (INTAD), dont le ministre fédéral François-Philippe Champagne a confirmé la création lundi. Doté d’un budget de 350 millions, l’INTAD financera des projets visant à réduire l’empreinte carbone des PME de l’industrie canadienne de l’aéronautique.

Publié à 1h10 Mis à jour à 6h30

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« On prévoit déjà la mise en œuvre d’une douzaine de projets dès cette année », m’explique Maria Della Posta, PDG de Pratt & Whitney, qui a participé à la création de ce nouveau consortium, qui sera géré par l’industrie. La direction de l’INTAD sera assumée par un membre de la direction du motoriste.

Pratt & Whitney Canada est l’entreprise du secteur aéronautique qui investit le plus dans la recherche et le développement au Canada avec plus de 500 millions d’investissements par année.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Maria Della Posta, PDG de Pratt & Whitney

L’entreprise a bénéficié du soutien d’Ottawa et de Québec pour le financement du projet de développement d’un avion propulsé de façon hybride électrique qui progresse de belle façon et qui doit prendre son envol à la fin de 2024.

« On a investi 100 millions dans ce projet, c’est 20 % de notre budget de recherche qui y a été consacré. Québec et Ottawa ont pour leur part investi 50 millions, ç’a été un coup de pouce bénéfique », explique la présidente.

Mené depuis le Québec

C’est Mme Della Posta qui a été l’instigatrice de ce nouveau fonds, administré par un consortium de grandes entreprises de l’aéronautique pour soutenir l’innovation dans l’écosystème des PME du secteur.

« On va se doter d’un conseil d’administration et d’un comité de sélection de projets indépendant. On veut commencer rapidement nos interventions », poursuit Maria Della Posta.

Outre la grande expertise de Pratt & Whitney Canada dans le domaine de la recherche et du développement, il allait aussi de soi qu’un consortium d’entreprises de l’aéronautique soit chapeauté par une entreprise québécoise.

Selon les chiffres du ministre François-Philippe Champagne, les entreprises canadiennes contribuent à hauteur de 27 milliards annuellement à l’économie nationale ; les entreprises québécoises de l’aéronautique totalisent à elles seules 18 milliards de revenus du total canadien et affichent une croissance annuelle de 5 % de leurs revenus depuis les 20 dernières années.

L’aéronautique, c’est beaucoup au Québec que ça se passe, mais le secteur se développe aussi à l’extérieur, avec notamment l’entreprise De Havilland qui a annoncé lundi le lancement d’une nouvelle version de son appareil DH6-300, le Twin Otter Classic 330-G, avec des accords de vente sur 45 appareils, dont 10 ventes fermes à la société de location Jetcraft Commercial.

Une entreprise discrète, mais omniprésente

Pratt & Whitney Canada est spécialisée dans la fabrication de moteurs d’avions régionaux, de jets d’affaires et d’hélicoptères, avec une clientèle tout aussi vaste que diversifiée.

L’entreprise est le motoriste de 65 constructeurs d’avions dans le monde et elle compte plus de 16 000 sociétés opérantes dans le secteur de l’aviation pour qui elle assure le service après-vente d’entretien et de maintenance de moteurs.

Pratt & Whitney Canada se fait discrète, on en entend peu parler, convient Maria Della Posta, mais son empreinte est importante dans l’écosystème québécois de l’aéronautique.

On est bien présent et on veut soutenir les entreprises du secteur pour leur permettre d’innover dans le mouvement de décarbonation. On va mettre sur pied un laboratoire de recherche et développement auquel auront accès les PME, pour leur permettre d’évoluer.

Maria Della Posta, présidente de Pratt & Whitney Canada

Pratt & Whitney a été peu affectée par la COVID-19 parce que son carnet de commandes dans le secteur de l’après-vente, des hélicoptères et des jets d’affaires a permis d’absorber la baisse de régime de l’aviation commerciale régionale.

« On a encore certains enjeux au niveau de la chaîne d’approvisionnement, on a de la difficulté à livrer certaines commandes et ça, je n’aime pas ça, mais on travaille pour corriger la situation », expose-t-elle.

Avec 5000 employés au Québec, à Longueuil, à Saint-Hubert et à Mirabel, Pratt & Whitney Canada fait toujours face à l’enjeu de la pénurie de main-d’œuvre, mais Maria Della Posta n’en fait pas tout un plat, estimant que l’entreprise est privilégiée de pouvoir profiter d’un réseau d’enseignement très performant en mesure de livrer de la relève.

Pour ce qui est du projet de moteur hybride électrique, le dossier progresse à bonne cadence entre les trois partenaires, Pratt & Whitney Canada, Collins et la firme suisse H55 qui va implanter une usine de blocs-batteries sur la Rive-Sud de Montréal.

« Il faut une puissance de 2000 chevaux-vapeur pour faire décoller un avion. Notre partenaire Collins est maintenant capable de produire une puissance de 1 mégawatt, ce qui fournira la moitié des 2000 chevaux-vapeur générés par un moteur thermique, et nous, on travaille sur un moteur plus petit et plus performant. On va réduire de moitié les émissions de GES sur un Dash-8 », explique la PDG.

Pratt & Whitney Canada est une division du groupe Raytheon Technologies Corporation depuis la fusion entre United Technologies et Raytheon il y a trois ans maintenant. Raytheon était active dans les systèmes de défense, en fabriquant notamment les antimissiles Patriot et les missiles de croisière Tomahawk, et de l’aéronautique avec Collins Aerospace.

« C’est un mariage de cultures qui va bien parce que Raytheon est plus présente dans l’aéronautique. Notre collaboration avec Collins Aerospace permet un échange de technologies important dans le projet de l’avion hybride électrique », souligne Maria Della Posta.

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Satellites MDA confirme un contrat majeur au Québec

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

L’entreprise MDA est spécialisée dans la fabrication d’antennes de satellite.

(Montréal) Un important contrat pour l’usine montréalaise du fabricant d’antennes de satellite MDA peut finalement aller de l’avant, maintenant que son client, Télésat, a complété son montage financier.

Publié à 9h55 Mis à jour à 11h15

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Stéphane Rolland La Presse Canadienne

D’une valeur de 2,1 milliards, ce contrat, le plus important dans l’histoire de MDA, lui permet de lancer une nouvelle technologie de satellite numérique, explique le président et chef de la direction de l’entreprise, Mike Greenley, en entrevue vendredi.

« Ce contrat est tellement gros qu’il permet de commercialiser ce produit avec un grand volume de production. C’est un excellent point de départ qui va nous mettre sur une bonne lancée pour vendre ce produit à d’autres clients. »

L’entente prévoit que 198 satellites seront construits à Sainte-Anne-de-Bellevue sur l’île de Montréal. Le contrat prévoit des options permettant l’achat de jusqu’à 100 satellites supplémentaires. Ces satellites en orbite basse permettront notamment de connecter les régions éloignées à l’internet.

Le contrat va entièrement être exécuté à Montréal. Il va impliquer plusieurs centaines d’employés et nécessiter un agrandissement de nos installations.

Mike Greenley, président et chef de la direction de MDA

MDA a suffisamment d’employés pour entamer la production « dès maintenant », assure le dirigeant. « Dans les deux à trois prochains trimestres, nous allons embaucher un nombre significatif de personnes en raison de ce contrat. En tenant compte du projet de Télésat et des futurs contrats de satellites numériques, nous allons ajouter quelques centaines de nouveaux employés. »

Les premiers satellites de Télésat devraient être envoyés en orbite en 2026 en vue d’offrir un service commercial en 2027. En 2021, Télésat anticipait un lancement en 2023.

Un projet longtemps attendu

Télésatfaisait miroiter le projet depuis 2021, mais l’entreprise n’avait pas encore les fonds suffisants pour confirmer la commande, malgré une promesse de soutien financier d’environ 2 milliards de la part du fédéral et de Québec.

Chez Télésat, on explique que la nouvelle technologie numérique permettra de réduire la facture du projet de près de 2 milliards US par rapport aux précédentes estimations. « C’est une économie significative et ça améliore grandement la rentabilité estimée du projet », déclare Télésat dans un communiqué.

La réduction des coûts ne vient pas avec une baisse de la qualité, assure M. Greenley. « Nous pouvons ajuster en temps réel la performance du satellite pour cibler la communication où et quand le consommateur en a besoin. Ça donne une grande flexibilité à Télésat pour offrir une communication optimale à leurs clients. »

Dans l’ensemble, le programme a une valeur de 3,5 milliards US (4,69 milliards). Télésat dit qu’elle financera le projet à hauteur de 1,6 milliard US (2,14 milliards).

Les investisseurs ont bien réagi à la nouvelle tandis que l’action de MDA gagne 1,97 $, soit 23,34 %, à 10,41 $ à la Bourse de Toronto en avant-midi.

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