Industrie aérospatiale et astronautique

Un sujet sur l’astronautique.

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SpaceX a complété le premier test de haute altitude avec le prototype SN8 de leur fusée “Starship”.

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Oh… La fusée a cependant explosé à son atterrissage (tel qu’on peut le voir à la fin de ton clip, @Philippe) ! :scream:

Heureusement”, il n’y avait personne à bord… :flushed:

[VIDÉO] Le prototype de SpaceX a volé… et s’est écrasé


AFP

AFP | Mercredi, 9 décembre 2020 17:01 | MISE À JOUR Mercredi, 9 décembre 2020 18:18

WASHINGTON | Un prototype de la future fusée géante Starship de la société SpaceX s’est bien envolé mercredi lors d’un vol d’essai en altitude depuis la côte du Texas, mais l’atterrissage fut plus que dur: la fusée s’est écrasée dans une grande boule de feu.

«Super test. Félicitations à l’équipe Starship!» fut cependant le message affiché par SpaceX sur un bandeau devant l’image du tas de cendres qu’est devenu le grand cylindre de métal, appelé à devenir la fusée de choix de SpaceX pour aller un jour sur Mars.

«Mars, nous voilà!» a tweeté Elon Musk, le fondateur de SpaceX, qui a expliqué que la vitesse d’arrivée à l’atterrissage était trop grande.

Mais il s’est félicité des étapes réussies: l’ascension, le changement de position en altitude, et la précision de la trajectoire jusqu’au point d’atterrissage.

«Nous avons toutes les données dont nous avons besoin! Félicitations à l’équipe SpaceX yeah!» a écrit le patron.

Le prototype de mercredi a décollé correctement, montant graduellement en altitude et selon une trajectoire apparemment droite. Puis l’un des trois moteurs s’est éteint, avant un deuxième. Après 4 minutes et 45 secondes de vol, le troisième s’est éteint et la fusée a commencé à revenir vers le sol, prenant la position couchée attendue.

Quelques secondes avant l’atterrissage, les moteurs ont été rallumés afin de la remettre droite, en position d’atterrissage, et de ralentir sa chute. Mais la vitesse était trop grande, et le contact trop brutal, et l’engin a explosé au sol.

Des prototypes plus petits ont déjà volé à quelques centaines de mètres d’altitude pendant moins d’une minute, plusieurs ont explosé, dans une série de tests visant à développer à grande vitesse la prochaine génération de fusées de la société fondée par Elon Musk, également créateur du constructeur de véhicules électriques Tesla.

Le but du test de ce prototype baptisé SN8 (Starship serial number 8) était de tester le comportement aérodynamique, le retour sur Terre et l’atterrissage, à la verticale, ce qui est la spécialité de SpaceX avec sa fusée actuelle, la Falcon 9, leader du marché mondial de lancement de satellites privés.

«Avec de tels tests, on ne mesure pas le succès par le nombre d’objectifs spécifiques remplis, mais plutôt par ce qu’on apprend», avait écrit préventivement sur son site la société, en disant implicitement qu’une explosion ou un écrasement étaient toujours un risque, mais qu’ils faisaient partie de l’aventure industrielle.

La construction du prototype suivant, SN9, est d’ailleurs presque achevée.

Ces tests se produisent dans une zone quasi déserte louée par SpaceX à Boca Chica, dans le comté de Cameron, à l’extrême sud du Texas près de la frontière du Mexique, au bord du golfe du Mexique – une zone suffisamment vide pour qu’un accident ou une explosion ne cause pas de dommage ni ne fasse de victimes.

C’est d’ailleurs au Texas qu’Elon Musk a annoncé qu’il déménagerait, depuis la Californie.

La future fusée sera composée du vaisseau habité et d’un premier étage appelé Super Heavy équipé de 37 moteurs au lieu de 9, le tout mesurant 120 mètres de hauteur et capable d’emporter 100 tonnes en orbite autour de la Terre.

Elon Musk imagine lancer un jour plusieurs de ces vaisseaux à la conquête de Mars. Mais dans un premier temps, la fusée, si elle devenait opérationnelle, pourrait s’avérer utile pour des voyages plus proches, notamment pour la Lune, où la Nasa veut rétablir une présence durable à partir de 2024.

Starship est également le véhicule avec lequel le milliardaire japonais Yusaku Maezawa est censé aller faire le tour de la Lune, en théorie en 2023, un voyage au prix confidentiel.

https://www.journaldemontreal.com/2020/12/09/spacex-va-faire-voler-un-nouveau-prototype-de-sa-fusee-geante-starship

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SpaceX joue a KSP dans la vraie vie :rofl:

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2 messages ont été fusionnés à un sujet existant : MDA (agrandissement) - ? étages

Attérissage réussi pour SN-10. Prochaine destination la lune :rocket: :muscle:

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Malheureusement la fusée a explosée peu de temps après son atterrissage :scream:
https://twitter.com/disclosetv/status/1367257806211055617?s=20

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Alors que plusieurs rêvent d’atteindre à nouveau la Lune (et certains de s’y poser), un des pionniers de la première mission habitée vers notre satellite naturelle, l’astronaute américain Michael Collins (membre d’Apollo 11), est décédé ce mercredi, à l’âge de 90 ans.

RIP, M. Collins :innocent: :man_astronaut: :full_moon_with_face:

Décès de Michael Collins, astronaute américain de la mission Apollo 11


L’équipage d’Apollo 11 formé de Michael Collins, au milieu, de Neil Armstrong, à gauche, et d’Edwin « Buzz » Aldrin, à droite. | PHOTO : RADIO-CANADA / NASA

Agence France-Presse | 12 h 43 | Mis à jour à 13 h 41

L’astronaute américain Michael Collins, membre d’Apollo 11, la première mission habitée vers la Lune, est décédé mercredi d’un cancer à l’âge de 90 ans, a annoncé sa famille dans un communiqué.

Pilote du module de commande et de service, il était resté en orbite pendant que ses compères de mission Neil Armstrong et Buzz Aldrin devenaient les premiers hommes à marcher sur la Lune.

Dans son communiqué, la famille de l’astronaute souhaite se souvenir de son esprit vif, de son sens tranquille du devoir et de son regard de sagesse acquis en se tournant vers la Terre depuis l’espace, et en observant les eaux calmes depuis son bateau de pêche.

Malgré son grand âge, Michael Collins restait ces dernières années le plus actif des vétérans d’Apollo, et le plus poétique lorsqu’il évoquait ses souvenirs de la Lune.

Quand nous sommes partis et l’avons vue, oh, quelle sphère imposante, avait-il raconté en 2019 à Washington.

Le Soleil était derrière elle, donc elle était illuminée d’un cercle doré qui rendait les cratères vraiment étranges, en raison du contraste entre le plus blanc des blancs, et le plus noir des noirs.

Houston, je vois le monde dans mon hublot

Aussi splendide et impressionnante fût-elle, ce n’était rien par rapport à ce qu’on voyait par l’autre hublot, a-t-il poursuivi. Là-bas se trouvait ce petit pois de la taille d’un pouce au bout de votre bras, une magnifique petite chose nichée dans le velours noir du reste de l’univers.

J’ai dit au centre de contrôle : ‘‘Houston, je vois le monde dans mon hublot’’.

Né le 31 octobre 1930 à Rome, d’un père diplomate, Michael Collins devient pilote d’essai de l’armée américaine. Dans les années 1960, il cumule de nombreuses heures de vol dans l’espace, notamment lors des missions Gemini.

Seul membre de l’équipage d’Apollo 11 à ne pas avoir marché sur le satellite de la Terre, il dit n’en avoir gardé aucune amertume.

À l’instar d’Aldrin et Armstrong, Collins quitte rapidement la NASA après le retour triomphal sur Terre et mène une riche carrière publique.

Il est nommé secrétaire d’État adjoint pour les affaires publiques par le président Richard Nixon, puis dirige la construction du musée de l’air de Washington, en assumant la présidence (1971-1978).

Il devient ensuite consultant et écrit des ouvrages liés à l’aventure spatiale.

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Ouf… Ça d’l’air qu’on ne courre aucun risque !! :grimacing: :crossed_fingers:

:rocket: :open_umbrella: :pray:

Un morceau de fusée chinoise hors de contrôle tombera sur Terre cette fin de semaine


Le module central de la station spatiale chinoise Tianhe a été placé en orbite à l’aide d’une fusée Longue Marche-5B Y2. | PHOTO : ASSOCIATED PRESS / GUO WENBIN

Radio-Canada à 11 h 52

Le premier étage de la fusée Longue Marche 5B, qui a transporté le premier des trois éléments de la station spatiale chinoise (SSC) en orbite terrestre jeudi dernier, retombera sur Terre de façon incontrôlée le 9 mai à 12 h 37 HAE avec une marge d’erreur d’environ 28 heures de part et d’autre.

Les Canadiens n’auraient toutefois pas à s’inquiéter. La trajectoire de l’engin autour de la Terre fait en sorte qu’il devrait tomber quelque part au sud de la frontière du Canada, fort probablement dans l’océan Pacifique, a expliqué à Robert Lamontagne, coordonnateur du Centre de recherche en astrophysique du Québec, à l’émission Tout un matin.

[suite dans l’article…]

Bien que cela traite plus d’un événement astroNOMIque qu’astroNAUTIque, voici des images de l’éclipse partielle du soleil qui s’est produit tôt ce matin:

Quelques articles liés à cet événement rare dans La Presse et Radio-Canada.

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Annonce d’un soutien de 334 M$ dans le cadre de la mise à jour de la Stratégie québécoise de l’aérospatiale (SQA) Horizon 2026.

https://www.newswire.ca/fr/news-releases/aero-montreal-salue-l-engagement-soutenu-du-gouvernement-quebecois-envers-le-secteur-aerospatial-834691216.html

Après les USA, aura-t-on un Canadian Space Force ?? :face_with_spiral_eyes: :rocket: :dizzy_face:

Le gouvernement du Canada fera une annonce concernant le secteur canadien de l’aérospatiale

NOUVELLES FOURNIES PAR Services publics et Approvisionnement Canada | Mai 27, 2022, 15:50 ET

OTTAWA, ON, le 27 mai 2022 /CNW/ - Au nom de l’honorable Filomena Tassi, ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, l’honorable François-Philippe Champagne, ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, fera une annonce importante qui profitera à l’industrie canadienne de l’aérospatiale et appuiera les Forces armées canadiennes.

L’annonce sera suivie d’une période de questions.

SOURCE Services publics et Approvisionnement Canada

https://www.newswire.ca/fr/news-releases/le-gouvernement-du-canada-fera-une-annonce-concernant-le-secteur-canadien-de-l-aerospatiale-849292783.html

C’est chez Bell Helicopter, ça a probablement plus à voir avec le remplacement des CH-146 Griffon ou quelque chose du genre

Tu as vu juste, @Rotax ! :wink:

Hélicoptères de la Défense nationale Un contrat de 800 millions pour Bell Textron Canada


PHOTO IVANOH DEMERS, LA PRESSE | L’usine de Bell Textron à Mirabel offrira une cure de rajeunissement aux CH-146 Griffon de l’Aviation royale canadienne.

Bell Textron Canada obtient un contrat de 800 millions du gouvernement Trudeau afin de prolonger la durée de vie des 85 hélicoptères CH-146 Griffon de l’Aviation royale canadienne, ce qui donnera du travail à l’usine québécoise de la multinationale.

Publié à 10h21 | JULIEN ARSENAULT | LA PRESSE

Annoncée lundi, l’entente devrait permettre aux hélicoptères de continuer à voler « au moins jusqu’au milieu des années 2030 ». Bell devra modifier neuf appareils et gérera le processus d’appel d’offres par lequel les sous-traitants seront chargés d’offrir une cure de rajeunissement aux 76 autres unités.

Le CH-146 Griffon est une variante du modèle civil Bell 412eP. Bell Textron Canada avait décroché un contrat en 1992 pour fournir 100 appareils à la Défense nationale. La maintenance devrait s’échelonner jusqu’en 2028.

« Nos 1300 employés se sentent privilégiés », a souligné le président de Bell Textron Canada, Steeve Lavoie.

Constructeur des CH-146 Griffon, l’entreprise était pratiquement assurée de décrocher le contrat. L’entreprise détient les droits de propriété intellectuelle sur ces appareils.

Spécialisée dans la construction d’hélicoptères civils, la filiale canadienne de l’entreprise américaine a ajouté les activités de maintenance à son offre de services l’an dernier. L’entente contribuera à stabiliser les activités de l’usine située à Mirabel, dans les Laurentides.

L’effectif de l’endroit a déjà été de près de 2000 personnes, mais la fin de la dernière décennie avait été marquée par quelques vagues de licenciements, ce qui avait fait plonger le nombre de travailleurs.

« Ce projet aura des retombées considérables sur l’économie, la chaîne d’approvisionnement du secteur et, surtout, les travailleurs de l’aérospatiale », a estimé le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François Philippe Champagne.

EN SAVOIR PLUS

  • 5600

Nombre de livraisons d’hélicoptères civils effectuées par Bell Textron Canada depuis qu’elle s’est implantée à Mirabel, en 1986

BELL TEXTRON CANADA


Autre article…

https://www.tvanouvelles.ca/2022/05/30/un-contrat-de-800-millions--pour-prolonger-la-vie-des-helicopteres-militaires-ch-146-1

et Communiqué de Presse officiel:

https://www.newswire.ca/fr/news-releases/le-gouvernement-du-canada-annonce-l-attribution-d-un-contrat-visant-a-prolonger-la-duree-de-vie-de-la-flotte-de-85-helicopteres-ch-146-griffon-de-l-aviation-royale-canadienne-852003128.html

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:rocket: :last_quarter_moon_with_face: :new_moon_with_face: :first_quarter_moon_with_face:

Avis aux médias - Des entreprises canadiennes jettent les bases de futures contributions à l’exploration de la Lune

NOUVELLES FOURNIES PAR Agence spatiale canadienne | Juin 02, 2022, 13:05 ET

LONGUEUIL, QC, le 2 juin 2022 /CNW Telbec/ - L’Agence spatiale canadienne accorde du financement à des entreprises canadiennes pour réaliser sept études de concept qui aideront à développer des capacités au chapitre des infrastructures lunaires et à définir celles que pourrait fournir le Canada.

  • Canadensys, Bolton (Ontario)
  • Société canadienne des mines spatiales, Toronto (Ontario)
  • Honeywell, Ottawa (Ontario)
  • MDA, Brampton (Ontario)
  • MPB Communications Inc., Pointe-Claire (Québec)


Vue d’artiste d’une future base lunaire. (Groupe CNW/Agence spatiale canadienne)

Plus d’information sur les études.

Les représentants des médias qui souhaitent s’entretenir avec un expert de l’Agence spatiale canadienne ou un représentant d’une de ces entreprises sont priés d’écrire au Bureau des relations avec les médias : asc.medias-media.csa@asc-csa.gc.ca.

Plus d’information

Site Web : https://asc-csa.gc.ca/
Courriel : asc.medias-media.csa@asc-csa.gc.ca
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SOURCE Agence spatiale canadienne

https://www.newswire.ca/fr/news-releases/avis-aux-medias-des-entreprises-canadiennes-jettent-les-bases-de-futures-contributions-a-l-exploration-de-la-lune-856208866.html

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Aéro Montréal Les échos du forum

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Fethi Chebil, président et chef de la direction de VPorts

Quelques nouvelles annoncées lors de l’événement.

Publié à 6h00

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Julien Arsenault La Presse

Vertiports : un réseau à au moins 150 millions

VPorts a commencé à donner une idée des sommes nécessaires pour lancer son projet québécois de réseau de vertiports destinés à accueillir des aéronefs électriques à décollage vertical (eVTOL). Son président et chef de la direction, Fethi Chebil, chiffre à 150 millions les besoins pour réaliser la première phase de son projet. On ignore toujours d’où proviendra l’argent pour le moment. La Presse avait révélé, le 23 août dernier, que VPorts pourrait solliciter l’État québécois jusqu’à hauteur de 350 millions. L’entreprise a l’intention de viser les créneaux du transport médical et de marchandises. Ses héliports ne devraient pas se trouver en zone urbaine dense.

Lisez l’article « Un projet qui mise sur Québec pour décoller »

Ricardo s’étend à Montréal

La société d’experts-conseils en stratégie, en environnement et en génie Ricardo ouvrira un centre d’excellence en aérospatiale à Montréal qui accueillera environ 25 ingénieurs. La firme souhaite se concentrer sur la décarbonation du secteur des transports. L’annonce a été confirmée au Forum innovation aérospatiale international. En juillet dernier, Ricardo avait conclu une entente échelonnée sur plusieurs années avec le constructeur de moteurs Pratt & Whitney Canada pour l’épauler dans ses efforts en matière de propulsion hybride. Ricardo compte plus de 3000 employés répartis dans une vingtaine de pays.

Une alliance régionale pour Aéro Montréal

Aéro Montréal, l’Institut aérospatial de l’Ohio et le Conseil binational de la région des Grands Lacs (CGLR) uniront leurs forces pour créer l’Alliance des technologies aéronautiques et spatiales des Grands Lacs. L’objectif de ce front commun consiste à accélérer la collaboration dans les secteurs de la recherche et développement, de la fabrication, des systèmes, de la simulation ainsi que de la conception. L’Alliance englobe le Québec, l’Ontario et huit États américains, de New York au Minnesota.

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Aérospatiale Faire décoller des fleurons d’ici avec le F-35

PHOTO ERIC BARADAT, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Une vingtaine d’entreprises canadiennes travaillent déjà à la production des F-35 de l’entreprise américaine Lockheed Martin.

L’industrie aérospatiale québécoise mise sur les importantes retombées du contrat d’acquisition des avions de chasse F-35 par l’Aviation royale canadienne. La possibilité de réaliser la maintenance des aéronefs sur le sol canadien sera aussi attendue que les investissements espérés dans le domaine de l’innovation technologique.

Publié à 8h00

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Didier Bert Collaboration spéciale

Le renouvellement de la flotte des CF-18 ne profitera pas seulement à l’Aviation royale canadienne. Les manufacturiers québécois comptent sur les retombées de ce contrat, dont les modalités sont encore en discussion, pour saisir une part des 16,9 milliards de dollars de retombées économiques anticipées par Lockheed Martin.

L’enjeu industriel est considérable. Ce sont 150 000 emplois qui seront soutenus par le programme des F-35, selon l’industriel américain. L’industrie québécoise représente la moitié de l’activité aérospatiale au Canada. Même si le Québec est davantage tourné vers l’aviation civile que militaire, l’occasion est idéale pour développer ce secteur.

« Au début de la pandémie, le marché civil a été frappé de plein fouet, alors que le marché militaire continuait », rappelle Suzanne Benoit, PDG d’Aéro Montréal, la grappe aérospatiale québécoise. « On a vu l’importance de diversifier nos activités pour avoir un secteur de la défense qui peut contrebalancer les cycles du marché civil. » Et quand une entreprise décroche un contrat auprès d’un fournisseur de premier rang d’un programme militaire, cela lui permet de se faire connaître sur le marché, et de grandir avec des commandes à long terme sur ce secteur réputé fidèle à ses fournisseurs.

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE

Suzanne Benoit, PDG d’Aéro Montréal

Une vingtaine d’entreprises canadiennes travaillent déjà à la production des F-35 de l’entreprise américaine. En passant commande des avions de chasse, le Canada peut plus que jamais mettre de l’avant ses entreprises. « Nous sommes un cran plus haut : le gouvernement canadien achète l’avion, donc il négocie pour positionner d’autres joueurs », souligne Suzanne Benoit. Cette pratique est courante dans le programme des F-35, où les pays acquéreurs, comme l’Australie, contribuent à la fabrication des avions de chasse.

Maintenance cruciale

Les retombées ne sont pas seulement à attendre dans la production. Le marché de l’entretien des avions de chasse revêt un enjeu crucial. « Le gouvernement canadien doit insister pour que la maintenance des F-35 soit réalisée au Canada », martèle Gilles Labbé, président exécutif du conseil d’administration d’Héroux-Devtek.

Si on perd la maintenance, on perd des compétences. […] Les forces armées doivent pouvoir faire l’entretien de leurs avions sur le sol canadien. On parle quand même de possibilité de conflit militaire. Si on est obligé d’envoyer nos avions aux États-Unis pour l’entretien, cela signifie que nous n’avons pas d’autonomie.

Gilles Labbé, président exécutif du conseil d’administration d’Héroux-Devtek

En gardant la maintenance sur son sol, le Canada se donnerait les moyens de développer ses compétences en la matière. « Nous deviendrons capables d’exporter des services et des savoir-faire vers d’autres pays », entrevoit Gilles Labbé.

Devenir un acteur d’envergure mondiale

L’histoire d’Héroux-Devtek montre comment une entreprise québécoise peut devenir un acteur d’envergure mondiale grâce à de telles commandes. Créée il y a 80 ans, l’entreprise longueuilloise spécialisée dans les trains d’atterrissage et les systèmes d’actionnement a progressivement gagné des contrats de fabrication, dont le train d’atterrissage du module lunaire Apollo.

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Gilles Labbé, président exécutif du conseil d’administration d’Héroux-Devtek

La firme s’est progressivement imposée comme fournisseur de différents avions militaires de Lockheed Martin et de l’hélicoptère Chinook de Boeing, que ce soit pour leur maintenance ou pour la fabrication des composants. « Nous avons gagné le développement de la conception des systèmes de fermeture de portes pour toutes les versions du F-35, illustre Gilles Labbé. Nous fabriquons ces produits dans notre usine de Laval, pour les 150 appareils fabriqués chaque année par Lockheed. Cela représente pas mal de travail ! »

Aéro Montréal déposera en janvier des recommandations sur les retombées industrielles et technologiques du contrat avec Lockheed Martin. La grappe aérospatiale du Québec s’attend notamment à ce que des investissements soient entrepris « dans l’innovation dans les secteurs industriels stratégiques du Canada qui apporteront des bénéfices à long terme à l’économie canadienne grâce à la recherche et développement interne. » Elle compte également sur la simplification des exigences administratives pour permettre à un maximum d’entreprises de participer au processus d’approvisionnement.

En savoir plus

  • 16,9 milliards
    Retombées attendues du programme des F-35 pour l’économie canadienne

sources : Lockheed Martin et OMX

Airbus peine à accélérer la cadence de production de l’A220, fabriqué à Mirabel


Un employé d’Airbus travaille sous l’aile d’un A220 à l’usine de Mirabel, au Québec.
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / GRAHAM HUGHES

La Presse canadienne
Publié à 17 h 11

La cadence de production de l’A220 d’Airbus, assemblé en partie à Mirabel, a été ralentie par les difficultés de la chaîne d’approvisionnement en 2022. L’avionneur français estime que le programme, détenu à 25 % par l’État québécois, devrait toujours atteindre la rentabilité vers 2025.

En 2022, Airbus a livré 53 appareils A220, l’ancienne C Series de Bombardier, selon les données dévoilées par la société, mardi. Il s’agit d’une augmentation de seulement trois appareils par rapport à l’année 2021.

Le président à la gestion d’Airbus, Guillaume Faury, a reconnu que le nombre de livraisons n’a pas été à la hauteur des attentes de l’entreprise. Les difficultés de la chaîne d’approvisionnement nous ont empêchés d’atteindre nos cibles, a expliqué le dirigeant lors d’une conférence de presse téléphonique.

Le grand patron d’Airbus ne croit pas que ces difficultés vont retarder le moment où le programme atteindra la rentabilité, prévue pour la mi-décennie, soit vers 2025. Nous travaillons à maintenir la trajectoire du programme. Oui, il y a des difficultés. Nous travaillons fort pour nous rattraper et maintenir nos prévisions.

En moyenne, Airbus a livré 4,4 avions A220 par mois au cours de l’année 2022. Elle veut atteindre un rythme mensuel de 14 appareils d’ici 2025. En mars, le président-directeur général d’Airbus Canada, Benoît Schultz, avait dit que l’entreprise avait atteint une cadence de production de six appareils par mois.

Le gouvernement du Québec a investi près de 1,68 milliard de dollars dans la C Series et l’A220 depuis 2016. Québec pourra racheter sa participation en 2030, soit environ cinq ans après le moment où Airbus croit qu’elle atteindra la rentabilité.

En 2022, Airbus a reçu 127 commandes pour l’appareil A220. En tenant compte des annulations, cela représente 105 commandes nettes. Parmi les commandes notables de 2022, JetBlue a annoncé, en février, qu’elle commandait 30 appareils supplémentaires. En octobre, Air Canada a annoncé l’acquisition de 15 avions de plus.

Une situation complexe

Les difficultés liées à la chaîne d’approvisionnement ont représenté un défi pour l’ensemble des activités de la multinationale. Airbus a livré 661 appareils, une augmentation de 8 % par rapport à 2021. La société visait toutefois 720 livraisons initialement. C’est moins que nos objectifs, a reconnu M. Faury.

Airbus a enregistré 1078 nouvelles commandes, soit 820 commandes nettes en tenant compte des annulations.

Même si Airbus a affronté des vents contraires, la société française devance l’avionneur américain Boeing pour une quatrième année d’affilée.

L’industrie de l’aviation continuera à naviguer dans un contexte difficile en 2023, a prédit M. Faury. Même si les vieux problèmes s’améliorent, nous pourrions être frappés par les conséquences de la crise énergétique en Europe ainsi que par la situation chaotique en Chine, qui a mis de côté la politique de zéro COVID.

Malgré l’environnement complexe, la direction maintient qu’elle sera en mesure de suivre son plan de production à moyen terme et de respecter les contrats inscrits à son carnet de commandes.

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