Un coprésident des Industries Bonneville dit que son entreprise serait capable de construire 500 logements en 18 mois. Exemple, pendant que la fondation est en construction, les autres étages peuvent se faire en usine.
La stratégie de la ministre France-Élaine Duranceau pour s’attaquer à la crise du logement est dévoilée bien tard, aux yeux d’acteurs du milieu de l’habitation qui réclament un plan d’urgence depuis des mois, voire des années.
« C’est étonnant qu’un plan d’action sur lequel le gouvernement travaille depuis quatre ans ne soit pas plus consistant », déplore la porte-parole du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), Véronique Laflamme.
Le plan semble reposer sur la prémisse qu’on va récompenser les villes qui mettent de l’avant des projets et enlèvent des barrières bureaucratiques.
Qu’en est il des villes qui ne font rien? Je pense ici au maire de Pierrefonds qui n’exerce pas ses pouvoirs de passer outre une demande de référendum ou le maire de Pointe Claire qui fait juste tout bloquer à la source.
Un vrai plan devrait inclure la faculté d’imposer des projets aux villes lorsqu’ils sont objectivement bons et peuvent permettre la livraison d’un grand nombre de logements.
Je suis contre l’idée d’imposer des projets. Je suis cependant pour faire compenser le coût d’opportunité.
Westmount par exemple ne va pas se densifier rapidement. Tant que ses habitants sont prêt à payer pour ce manque (idéalement en mesurant la densité de la population sur la surface habitable), je crois que c’est une contribution équivalente.
Si Pierrefonds ou Kirkland ne veut pas d’une densification, surtout autour des axes de transport lourd, alors qu’ils paient pour ce refus, que d’autres quartiers profiterons de, et on sera en somme quittes.
Au Téléjournal
Crise du logement : Québec veut construire 560 000 logements
Le gouvernement caquiste a présenté jeudi sa stratégie pour résorber la crise du logement, mais sans nouveau financement. Il faudra construire au moins 560 000 nouvelles habitations d’ici à 2034 pour répondre à la demande, a indiqué la ministre de l’Habitation, France-Élaine Duranceau.
Le reportage de Gabrielle Proulx.
Pour plus de détails, consultez notre article web : Vers un appel d’offres pour réaliser 500 logements abordables préfabriqués au Québec | Radio-Canada
Sauf que les autres villes autour de ces villes réticentes en paient le prix. Si Québec veut réduire les émissions de GES, le transport collectif fait partie de la solution, et ne pas profiter des infrastructures existantes ou en construction serait l’équivalent de lancer de l’argent par les fenêtres à mon avis.
Le changement de vocation de l’Hôtel 2170 Lincoln (un ancien Marriott Residence Inn) arrive à point nommé en pleine crise du logement, mais entraînera le licenciement de plus d’une trentaine d’employés.
Résumé
Conversion d’un hôtel Exit les touristes, bienvenue aux locataires
PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE
Un hôtel (au second plan) du centre-ville de Montréal, au 2170, avenue Lincoln, comptant plus de 200 chambres, deviendra dès l’automne une tour de logements.
Un hôtel du centre-ville de Montréal comptant plus de 200 chambres deviendra dès l’automne une tour de logements locatifs, a appris La Presse.
Publié à 2h17 Mis à jour à 6h00
Philippe Teisceira-Lessard Équipe d’enquête, La Presse
Le changement de vocation de l’Hôtel 2170 Lincoln (un ancien Marriott Residence Inn) arrive à point nommé en pleine crise du logement, mais entraînera le licenciement de plus d’une trentaine d’employés.
« À la base, ce n’était pas l’intention », a indiqué le promoteur immobilier Kevin Hazout, qui a acquis la tour de béton de 21 étages en 2022. Mais devant les difficultés financières de l’opération hôtelière, la conversion en logements s’est imposée, a-t-il ajouté. « Ça fait 20 mois que nous sommes en essai, mais ça ne fonctionne pas. »
L’hôtel accueillera ses derniers touristes le 18 octobre et ses premiers locataires dans les jours suivants. Cette volte-face sera grandement facilitée par le fait que l’hôtel était déjà constitué de 221 suites équipées de cuisinettes : il s’agissait d’ailleurs d’un immeuble résidentiel avant sa conversion en hôtel dans les années 1980. Les conversions de bâtiments en immeubles résidentiels sont souvent beaucoup plus complexes.
« À part des petites choses mineures, il est prêt à être loué tout de suite. On a fait pas mal de rénovations aussi dans les dernières années pour essayer d’augmenter nos revenus », a dit M. Hazout, en entrevue téléphonique. Les appartements ont « 750 pieds carrés en moyenne, majoritairement une chambre et deux chambres ».
Les loyers iront de 1500 $ à 3200 $, selon la taille des appartements, incluant les meubles, l’électricité, le chauffage et la connexion à l’internet.
« On espère attirer de jeunes familles qui désirent habiter au centre-ville avant de faire l’acquisition d’une maison dans les prochaines années, des jeunes professionnels et bien évidemment des étudiants », a dit Kevin Hazout. L’immeuble est doté d’une piscine et d’espaces communs.
36 licenciements
Les élus de l’administration Plante n’ont pas voulu commenter la nouvelle.
Au total, « 36 employés syndiqués et non syndiqués » ont appris jeudi qu’ils seraient licenciés. Une poignée d’autres restera pour gérer l’immeuble.
L’équipe de M. Hazout a précisé que les démarches avec la Ville n’étaient pas encore finalisées, mais a produit un courriel d’un fonctionnaire de l’arrondissement assurant que le projet « serait permis de plein droit ».
Kevin Hazout a fait les manchettes plus tôt cette année après avoir annoncé la conversion d’une résidence de personnes âgées de 150 logements en immeuble résidentiel sans vocation particulière. L’administration Plante s’est vivement opposée à cette transformation.
Le jeune trentenaire possède – par l’entremise de plusieurs sociétés – un vaste parc immobilier. Il est notamment propriétaire de bâtiments datant de 1875 qui ont dû être démolis l’an dernier, rue Saint-Hubert, près du Vieux-Montréal, à la suite de travaux « réalisés de façon irréfléchie et incompétente », selon un jugement de la Cour supérieure. La Ville de Montréal avait demandé la démolition des immeubles, estimant que leur mauvais état menaçait la sécurité du public.
Avec les informations d’Isabelle Ducas, La Presse
Justement, la ville qui a pris la décision elle n’a pas de prix à payer, donc cette décision est gratuite. C’est pour cela qu’il y en a autant du genre, et c’est ça qu’il faut corriger.
« Cette année, il y a un paquet de personnes qui ont renouvelé dans une catégorie de transfert [d’hypothèque], que le prêt est accepté, que tout est beau, et là, on arrive et oh, on n’a pas de notaire pour prendre le dossier », résume Simon Lupien, courtier hypothécaire et cofondateur d’apoint Hypothèque.
Résumé
Renouvellements hypothécaires Tempête à l’horizon
PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE
L’heure du renouvellement approche à grands pas pour bon nombre de propriétaires.
Plus coûteux, plus long et plus compliqué. La vague de renouvellements hypothécaires qui se profile aura des allures de tempête à cause d’une interprétation contradictoire de la Loi sur le notariat, craignent les experts du courtage immobilier. Les représentants des notaires, eux, ne sont pas sur la même longueur d’onde.
Publié à 1h01 Mis à jour à 5h00
« Cette année, il y a un paquet de personnes qui ont renouvelé dans une catégorie de transfert [d’hypothèque], que le prêt est accepté, que tout est beau, et là, on arrive et oh, on n’a pas de notaire pour prendre le dossier », résume Simon Lupien, courtier hypothécaire et cofondateur d’apoint Hypothèque.
Résultat ? Récemment, un client a dû trouver un « notaire d’urgence » pour éviter que sa transaction avorte, raconte M. Lupien. La facture : 3500 $. Tout cela pour une histoire de renouvellement hypothécaire. Dans le milieu du courtage immobilier, plusieurs craignent de voir ce scénario se répéter.
On montre du doigt la modernisation de la Loi sur le notariat, en vigueur depuis l’automne dernier.
D’après l’interprétation de la Chambre des notaires du Québec (CNQ), seuls les notaires sont désormais autorisés à rédiger les dossiers hypothécaires et ils doivent réaliser eux-mêmes toutes les étapes du processus. Or, First Canadian Title (FCT) et Fidelity National Financial (FNF), connues pour leurs services liés aux refinancements hypothécaires, voient les choses d’un autre œil.
Le torchon brûle entre les deux parties, au point où les deux firmes ontariennes ont amené l’affaire devant les tribunaux en février dernier.
FCT et FNF estiment qu’elles peuvent encore s’occuper des dossiers, avant de les transmettre à un notaire québécois. Ce dernier doit s’assurer que tout est en règle avant de finaliser la transaction avec la clientèle. Cette façon de faire moins onéreuse est particulièrement prisée par les prêteurs non bancaires – comme First National Financial, Banque Manuvie, etc. – lors de transferts subsidiaires ou du renouvellement d’un prêt hypothécaire.
Notaires intimidés ?
D’ici à ce que le tribunal tranche, le nombre de notaires qui acceptent de travailler pour les deux plaignantes aurait beaucoup diminué. C’est ce qu’a indiqué le chef de la direction de FCT, Michael LeBlanc, en entrevue avec La Presse. Celui-ci a décidé d’effectuer une rare sortie publique dans le but de braquer les projecteurs sur une situation qui, à son avis, risque de donner bien des maux de tête aux emprunteurs.
« Je vous dirais que la moitié des notaires avec qui l’on fait affaire [au Québec], voire un peu plus, ont pris un pas de recul, affirme M. LeBlanc. Étant donné qu’un certain nombre de notaires ont été approchés par la Chambre, et je dirais qu’ils ont été intimidés, ils nous ont dit, par crainte de représailles, qu’ils ne peuvent plus nous aider. »
PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE
Michael LeBlanc, chef de la direction de First Canadian Title, une entreprise qui offre des services liés aux financements hypothécaires
C’est dans ce contexte que les acteurs du courtage hypothécaire interrogés par La Presse s’inquiètent des mois à venir. L’heure du renouvellement approche à grands pas pour un grand nombre de propriétaires.
Lorsque les taux d’intérêt étaient à des creux historiques, en 2020, les prêts hypothécaires à taux fixe sur des termes de trois à cinq ans étaient très populaires. Selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), 2,2 millions de propriétaires au pays s’apprêtent à renouveler leur prêt. Au Québec, on parle de quelque 295 000 emprunteurs cette année.
Au bout du compte, ce sont les consommateurs qui vont payer plus cher s’il faut absolument qu’un notaire assure le processus de A à Z pour un refinancement ou un transfert hypothécaire.
« On a constaté que le prix des notaires, c’est élastique, dit M. Lupien. Ce que l’on craint, c’est que des gens qui souhaitent aller au marché [magasiner] pour renouveler leur hypothèque risquent de ne pas pouvoir boucler leur transaction. »
Dans bien des cas, des emprunteurs risquent d’avoir à se résigner à demeurer à leur institution financière pour éviter d’avoir à passer chez le notaire, mais à un taux d’intérêt plus élevé puisqu’ils ne pourront pas magasiner, craint le courtier.
Son constat est aussi partagé par Professionnels hypothécaires du Canada (PHC), qui représente 15 000 membres à travers le pays. Éric Chamelot, l’un des directeurs québécois, affirme que des délais plus longs sont déjà observés par l’association pour obtenir des rendez-vous chez un notaire en matière de transfert subsidiaire.
« La facture bondit aussi, souligne-t-il. Une transaction avec FCT ou FNF était moins dispendieuse. En bout de piste, les grands perdants, ce sont les consommateurs. »
Pas de balises
À l’Association professionnelle des notaires du Québec (APNQ), le président Kevin Dubé rétorque que les notaires sont « libres » de fixer leurs honoraires « selon le type de dossier ». Tout est relatif, dit-il.
« Un refinancement d’un bungalow n’est pas le même que celui d’une maison à 3,5 millions, précise Me Houle. Cela demeure relatif au temps qu’on y met. »
Selon lui, la Loi sur le notariat est claire : un notaire « ne peut pas être limité dans son mandat à un point tel qu’il ne devienne qu’un simple commissaire de signature ». En d’autres termes, il ne peut pas recevoir un dossier « prérempli » et se contenter de le signer.
Me Houle s’attend à voir une augmentation de la demande auprès des notaires en raison du contexte des renouvellements hypothécaires anticipés. À son avis, si l’on s’y prend d’avance avec ces professionnels, il ne devrait pas trop y avoir de vagues.
Deuxième round
Il y a sept ans, la Cour d’appel avait déterminé qu’elle ne voyait pas en quoi la protection du public serait mise en péril par les entreprises comme FCT et FNF. La modernisation de la Loi sur le notariat a toutefois ravivé la dispute.
Convaincu que le tribunal tranchera en faveur de son entreprise et de FNF, Michael LeBlanc se demande pourquoi la Chambre réagit avec tant de promptitude.
« Pourquoi ne pas laisser le tribunal prendre la décision plutôt que de brusquer le processus ? Les seules personnes désavantagées en ce moment sont les consommateurs. Tout cela crée de l’incertitude, des coûts inutiles et des retards. »
Évoquant le « litige actuel », la Chambre a refusé de répondre aux questions de La Presse visant à en savoir davantage sur les moyens mis en place pour que ses membres respectent son interprétation de la Loi sur le notariat. Le cabinet du ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, a offert la même réponse.
Avec la collaboration de Marie-Eve Fournier, La Presse
Comment cela fonctionne-t-il ?
Pour profiter de taux hypothécaires plus alléchants, un nombre grandissant de Québécois se tournent vers les prêteurs non bancaires, aussi appelés prêteurs virtuels ou alternatifs. Ces entreprises absorbent les frais associés à la rédaction des documents légaux requis lors des renouvellements hypothécaires.
Ce travail est généralement confié à FCT et à FNF, qui incluent dans leur forfait une assurance couvrant la validité des titres de propriété sur l’immeuble hypothéqué. Les dossiers sont ensuite transmis à des notaires du Québec, qui remplissent les formalités requises, vérifient l’identité, la qualité, la capacité, le consentement ainsi que l’état matrimonial de l’emprunteur avant d’instrumenter l’acte.
Des banques traditionnelles peuvent aussi avoir recours aux services de FCT et de FNF.
En savoir plus
- 3900
Nombre de notaires au Québec
source : chambre des notaires du Québec
2780
Nombre de notaires dans une étude ou un cabinet juridique
source : ASSOCIATION PROFESSIONNELLE DES NOTAIRES DU QUÉBEC
Un bâtiment habité s’effondre
PHOTO TIRÉE DU COMPTE FACEBOOK DE STÉPHANE DEMERS
L’effondrement n’a fait aucun blessé.
Un bâtiment de trois étages et trois logements s’est effondré lundi en après-midi dans le quartier de Saint-Henri, à Montréal, sans toutefois faire de victime.
Publié le 26 août
Thomas Emmanuel Côté La Presse
L’immeuble est situé sur la rue Cazelais, près de l’autoroute Ville-Marie et du Centre universitaire de santé McGill.
Les pompiers ont été appelés vers 13 h 30, selon le porte-parole du Service de sécurité incendie de Montréal, Georges Bele. « On était contents qu’il n’y ait pas de victime », a fait part M. Bele. Les pompiers ont pu sécuriser les alentours, avant de quitter vers 16 h.
Des travaux avaient lieu à l’ouest du bâtiment, dans un ancien stationnement. Les pompiers refusent néanmoins de s’avancer formellement sur les causes de cet accident.
Le dossier a été transféré à la Ville de Montréal, qui pourra faire la lumière sur les circonstances de l’évènement.
Un nouvel outil pour connaître la valeur marchande d’une propriété
Reportage radio à l’émission Tout un matin
Julien Poirier-Malo : Un nouvel outil pour mieux évaluer la valeur de sa maison
Il se peut qu’il y ait des erreurs, mais le créateur du site mentionne qu’on peut se créer un compte et faire les corrections
j’ai regardé mon condo, le prix affiché sur le site se rapproche + de la veleur foncière que de la valeur marchande
Résumé
Baisse de taux « Le premier acheteur n’est pas si pressé »
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE
D’autres baisses de taux étant à prévoir, les acheteurs de maisons ne sont pas survoltés.
Malgré une autre baisse de taux, les experts s’attendent à un début d’automne doux sur le marché immobilier
Publié à 0h59 Mis à jour à 6h00
La réduction du taux directeur de 25 points annoncée mercredi matin ne fera pas courir les foules vers l’achat d’une nouvelle (ou première !) maison. Les plus prudents attendent les prochaines baisses…
« On n’a jamais arrêté de faire des préautorisations et préqualifications », dit Véronique Caron, courtière chez Multi-Prêts, qui précise toutefois qu’il y avait, ces derniers mois, beaucoup de curiosité dans le processus.
Or, la curiosité cède en partie sa place à l’action. « Les clients ne sont plus juste curieux, ils mettent en place leur projet. On savait que le taux allait baisser ce matin et notre téléphone sonne plus depuis une semaine », a précisé la courtière mercredi.
À noter : ceux qui veulent acheter n’ont pas du tout l’intention de brader leur rêve, bien au contraire. Selon Véronique Caron, la majorité des acheteurs ont préféré attendre que les taux baissent plutôt que de réduire le budget consacré à leur maison. « Acheter une maison, c’est un projet de vie, dit-elle. Les clients préféraient attendre que les taux baissent pour arriver à se qualifier pour une maison qui leur convenait davantage. »
La courtière hypothécaire avoue que, dans sa pratique, les clients prudents, qui ont été marqués par les hausses et pourraient préférer miser sur des propriétés plus modestes, sont rares. Elle note même plutôt l’inverse : régulièrement, ses clients revoient à la hausse le budget.
« L’immobilier, c’est de l’émotion. C’est la demeure dans laquelle je vais aller m’installer. Je vois déjà mes enfants qui courent dans la cour. C’est du rêve. Les clients sont fébriles, sont heureux », explique Mme Caron.
Une reprise graduelle
Après un été tranquille, des courtiers immobiliers s’attendent à un automne plus actif dans le marché, réchauffé par un taux directeur à 4,25 %.
« Septembre et octobre sont de très bons mois en immobilier, dit la courtière Geneviève Langevin. Comme mars et avril. Ce sont les deux périodes les plus achalandées. Et depuis 10 jours, ça va très bien. »
Les offres multiples sont plus fréquentes dernièrement, et Geneviève Langevin s’attend à un meilleur automne que celui de l’année dernière. Mais sans voir de ruée vers l’immobilier : d’autres baisses étant à prévoir, les acheteurs ne sont pas survoltés.
« Le premier acheteur n’est pas si pressé », dit Geneviève Langevin, de Royal LePage Altitude, Langevin Immobilier.
Et il est plus informé.
« Les clients se lancent dans leur projet en toute connaissance de cause », dit Véronique Caron. Les premiers acheteurs connaissent le compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété (CELIAPP), l’amortissement sur 30 ans pour la construction neuve et les autres mesures facilitantes. « On le sent que ces outils-là permettent aux premiers acheteurs de se lancer dans le processus d’achat », dit Véronique Caron, selon qui certains locataires calculent qu’avec des loyers tournant autour de 1800 $ ou 2200 $ par mois, devenir propriétaire est plus tentant.
Des acheteurs prudents
Or, de l’avis de nombreux observateurs, cette troisième baisse ne sera pas la dernière, la Banque du Canada ayant opté pour une réduction graduelle.
« Effectivement, on s’attend à un automne actif sur les annonces de la Banque du Canada avec possiblement deux autres baisses de 0,25 % d’ici la fin de l’année. La Banque du Canada se montrera plus prudente sur les baisses et évite des baisses de 0,50 % pour ne pas ‟surstimuler » les marchés », dit Philippe Simard, directeur hypothécaire de Ratehub.
Si sa firme de courtage constate aussi une demande des préautorisations, Philippe Simard est de ceux qui prévoient une reprise graduelle. « De nombreux acheteurs pourraient encore préférer patienter, dit-il, d’autant plus que plusieurs marchés immobiliers canadiens demeurent bien approvisionnés et avantageux pour les acheteurs. »
« On est à 4,25 %, mais on prédit une ou deux autres baisses », précise aussi la courtière Geneviève Langevin. Selon elle, les acheteurs fébriles auraient avantage à faire preuve de prudence pour ne pas créer une surchauffe du marché. Et c’est le cas, dit-elle. Oui, les baisses successives réchauffent les ardeurs des acheteurs qui étaient en attente, mais ceux qui étaient plutôt en mode exploratoire risquent de poursuivre leurs recherches, sans se précipiter.
« Il faut y aller d’une façon judicieuse », dit Geneviève Langevin.
840 $
Avec la baisse annoncée mercredi, un propriétaire réduira en moyenne ses paiements de 840 $, au total, sur une année, selon un calcul de la firme Ratehub.ca. La firme de courtage se base sur le prix moyen en juillet d’une habitation au Québec, soit de 525 732 $, d’après l’Association canadienne de l’immobilier. Ce scénario implique une mise de fonds de 10 % avec un taux variable de 5,45 % sur 5 ans amorti sur 25 ans. Le paiement hypothécaire mensuel passerait ainsi de 2963 $ à 2893 $.
Toutes les vidéos d’Erika Morris de CBC sur la crise du logement ont été combinées en une seule
Fact-checking 7 common claims about Quebec’s housing crisis
From immigration to construction to short-term rentals, CBC’s Erika Morris delves into some of the most common claims made about what’s causing the housing crisis, with a focus on Quebec.
L’association indique qu’il y a eu 2991 ventes de maisons dans la région pour le mois, contre 2737 en août 2023.
Le prix médian de tous les types de logements a augmenté d’une année à l’autre, notamment en raison d’une augmentation de 6 % du prix d’un plex à 763 000 $ le mois dernier.
Le prix médian d’une maison unifamiliale a augmenté de 5,2 % pour atteindre 590 000 $ et le prix médian d’une copropriété a augmenté de 4,4 % pour atteindre 407 100 $.
Ainsi, à compter du 15 décembre, l’admissibilité à un prêt hypothécaire amorti sur 30 ans sera élargie à tous les acheteurs d’une première résidence, quel que soit le type, de construction neuve ou de propriété existante.
Cette mesure sera aussi étendue à tous les acheteurs d’une résidence principale nouvellement construite, qu’il s’agisse ou non de leur premier achat résidentiel.
L’amortissement prolongé est une arme à double tranchant. À un niveau d’emprunt donné, les emprunteurs pourront réduire leur paiement mensuel d’un montant significatif, ce qui n’est pas négligeable. Toutefois, rembourser un prêt hypothécaire sur une plus longue période fait grimper la facture en intérêts de plusieurs dizaines de milliers de dollars sur l’ensemble de la durée du prêt.
C’est à ne rien comprendre de ce gouvernement de s’entêter à booster la demande en passant que magiquement les résidences seront plus accessibles. La réalité est que maintement les mêmes ménages qui était accepté pour un prêts à 450k$ peuvent maintenant se payer une maison à 500k$! Ça fera simplement augmenter les prix des maisons.
Reportage à la Facture sur les hausses de taxes foncières
Immobilier : ils craignent de devoir vendre leur maison en raison des taxes municipales | La facture
Des retraités au Québec voient leur compte de taxes bondir car la valeur des propriétés a explosé dans certaines régions, ce qui met en péril leur projet d’écouler leurs vieux jours paisiblement dans leur maison. Des voix s’élèvent pour demander au gouvernement québécois d’agir afin de protéger les aînés.
Le reportage d’Annie Hudon-Friceau
Journaliste à la recherche : Jasmin Maltais
Réalisateur : Martin JolicoeurPour plus d’informations, lisez notre article sur le sujet : Après la rénoviction, la « taxéviction »? | Radio-Canada
Gilles Gendron pensait pouvoir écouler ses vieux jours en toute tranquillité dans sa maison au bord de l’eau à Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson. Voilà qu’une hausse de son compte de taxes vient chambouler son budget et mettre en péril son rêve de finir ses jours dans la maison qu’il a lui-même construite.
Montréalais d’origine, Gilles Gendron achète en 1993 un vieux chalet situé aux abords du lac Masson, un joyau des Laurentides, à 100 km au nord de la métropole.
Mises en chantier à fin août dans la ville de Montréal (administrative). On reste plus haut que 2023 à pareil date, malgré le mois d’août 2024 bien inférieur à août 2023.
Résumé
L’avenir des appartements au sous-sol Des assureurs et des politiciens municipaux veulent un débat
PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, dit qu’il n’existe pas de solution miracle pour empêcher des inondations dans certains secteurs.
Des assureurs et des politiciens municipaux disent que le temps est venu d’avoir un débat sur l’avenir des appartements au sous-sol à cause du plus grand nombre d’épisodes de pluie torrentielle.
Publié le 22 septembre
Morgan Lowrie La Presse Canadienne
Un porte-parole du Bureau d’assurance du Canada (BAC) indique que les inondations dans les appartements au sous-sol ont causé certaines années des dommages totalisant des centaines de millions de dollars, si ce n’est des milliards de dollars. Les compagnies hésitent de plus en plus à offrir des polices aux gens habitant dans des secteurs considérés à risque.
L’organisation a décrit le passage des restes de l’ouragan Debby, le 9 et 10 août, comme « l’évènement climatique le plus coûteux de l’histoire du Québec, surpassant même la tempête de verglas de 1998 ».
Les nombreuses inondations ont causé près de 2,5 milliards de dommages assurés, peut-on lire dans un communiqué du BAC publié au début de la semaine.
Craig Stewart, vice-président, Changements climatiques et questions fédérales, au BAC, dit que les inondations étant devenues dangereuses et coûteuses, il faudrait désormais se montrer prudent avant de désigner des secteurs où les gens pourront vivre dans un sous-sol.
Une grande partie des 75 000 réclamations d’assurance à la suite du passage de Debby étaient attribuables aux inondations dans un sous-sol, indique-t-il.
« Il est juste de dire que les inondations dans les sous-sols ont coûté certaines années des centaines de millions de dollars, et même des milliards de dollars au Canada », avance-t-il.
Une inondation, qu’elle soit causée par la pluie, une rivière sortant de son lit ou des refoulements d’égout, peut être dangereuse, car elle peut endommager les structures d’un immeuble, détruire des planchers et des cloisons, sans oublier la moisissure qui peut s’incruster.
Certaines compagnies d’assurance ont commencé à prendre des mesures pour se protéger financièrement contre ce fléau, mentionne M. Stewart. Elles imposent des limites aux montants assurés, augmentent le prix des polices pour les secteurs considérés à risque et refusent d’assurer un appartement.
« Ces situations sont de moins en moins assurables, souligne-t-il. Examiner attentivement les endroits où on pourra permettre aux gens d’y vivre sera prudent. »
Au cours d’une récente réunion du conseil municipal de Montréal, Maja Vodanović, la responsable de la concertation des arrondissements et de l’eau au sein du comité exécutif, a prévenu les citoyens que les gens ne seront peut-être plus capables de vivre dans un sous-sol à l’avenir.
PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE
Maja Vodanović, responsable de l’eau au comité exécutif de la Ville de Montréal
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, dit qu’il n’existe pas de solution miracle pour empêcher des inondations dans certains secteurs. Elle ajoute que les règlements limitant le nombre de logements dans un sous-sol ne seraient appliqués que dans des immeubles qui seront bâtis dans certains endroits.
Selon Joanna Eyquem, directrice générale de Centre d’adaptation aux changements climatiques de l’Université de Waterloo, plusieurs choses peuvent être entreprises par les autorités pour minimiser les risques d’inondation. Elle mentionne notamment la mise à jour des systèmes d’égout, la construction de bassins de rétention et collaborer avec des propriétaires pour s’assurer que leur système de drainage est assez puissant.
Une autre solution consiste à « travailler avec la nature » en créant des espaces pour absorber l’eau afin qu’il y en ait moins dans les égouts, comme Montréal est en train de faire avec ses « parcs éponges », ajoute Mme Eyquem.
Toutefois, il serait normal pour elle que des résidants vivant dans des endroits souvent inondés, ne serait-ce parce qu’ils demeurent dans des endroits de faible élévation ou sur l’ancien lit d’une rivière enfouie, de penser à vivre ailleurs.
Mme Vodanović dit que la Ville de Montréal est en train de rénover ses égouts. Ces travaux pourraient toutefois s’étendre sur une période de 10 à 20 ans. « Mais cela n’empêchera pas les inondations si on reçoit 150 mm de pluie en une seule journée. »
Gonzalo Lizarralde, un professeur de l’Université de Montréal, dit qu’il est théoriquement possible de construire des sous-sols étanches et un massif système d’égout qui pourrait réduire de manière significative les risques d’inondation. Il reconnaît que le coût de ces infrastructures peut représenter un obstacle majeur à leur réalisation.
« Tout est possible, lance-t-il. Le problème, c’est comment y parvenir avec des ressources limitées et les véritables conditions dans lesquelles nous vivons ? »