Immobilier résidentiel - Actualités

Le rythme annuel des mises en chantier au pays a grimpé de 10 % en mai par rapport à avril, aidé par les gains à Montréal et à Toronto, selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).

L’agence du logement indique que le nombre mensuel désaisonnalisé et annualisé de mises en chantier d’habitations s’est établi à 264 506 unités en mai, en hausse par rapport à 241 111 unités en avril.

Cette hausse est en partie attribuable au fait que le rythme annuel des mises en chantier a plus que doublé à Montréal, avec une augmentation de 104 %.


L’association affirme que le nombre de propriétés vendues en mai a chuté de 5,9 % par rapport au même mois de l’année dernière.

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Why are so many big-city condos sitting empty? | About That

In the midst of a housing supply crisis, thousands of condos in Canada’s largest cities are sitting empty. Most, experts say, are less than 500 square feet. Andrew Chang explains why there’s been an explosion of these so-called ‘shoebox’ condos, and why they’re suddenly struggling to sell.

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Hyper intéressant et j’espère que le marché va finir par s’autoréguler, car les prix n’ont simplement pas d’allure pour la surface habitable proposée. D’ailleurs, je me demande même si les villes ne devraient pas imposer par réglementation une limite maximale de condos de petite superficie, pour ne pas se retrouver avec des immeubles entiers ou des quartiers complets d’investisseurs, qui au final ne font pas tant d’argent. Il est préférable pour une ville d’avoir des habitants à long terme, qui vivent et s’impliquent dans leur quartier, que des passants de courte durée, me semble-t-il.

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En fait ça rejoint le rapport de l’IRIS qui dit qu’on ne construit plus du tout assez de logement locatif (de taille raisonnable) par rapport à la demande malgré que quand on regarde les chiffres le nombre de nouveau logement suit l’augmentation du nombre de ménage (l’investissement dans l’immobilier c’est la même chose) et que même les nouveaux logements locatifs coûtent en moyenne 30% + cher qu’il y a 20 ans.

Je ne vais pas retourner dans les chiffres mais c’est frappant comment cette vidéo démontre ce que l’IRIS parlait dans leur rapport.

Pour ce qui est du marché et de s’auto-réguler, je n’ai pas trop d’espoir à ce niveau. Les acteurs du milieu poussent pour une dérégulation du secteur pas pour construire plus de logement locatif, mais de condos. Au point où la banque du Canada en augmentant les taux hypothécaires un de ses buts étaient de calmer la construction de nouveaux condo pour éviter la création et l’explosion d’une bulle spéculative. Et ce au milieu d’une crise du logement (qui au fond est plus une crise du logement locatif, car pour le logement de propriété le taux d’inoculation est similaire voir au-dessus de la normale)

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Est-ce que la réglementation municipale est différente pour un projet en copropriété comparativement à un projet locatif? Dans mes souvenirs, ce n’est pas le cas.

Sauf que dans le reste du Canada, la proportion des unités en copropriété qui sont par la suite louées est plus importante qu’au Québec. Donc, au bout du compte, ça crée aussi des unités locatives sur le marché secondaire.

Oui, mais le problème c’est que ces unités ne répondent pas à la demande. Comme la vidéo de CBC le montre, une grande part des logements construits aujourd’hui le sont pour le bénéfice des investisseurs. Sur 20 ans les nouveaux condos ont perdu en moyenne quelque chose comme 40% de leur superficie aujourd’hui avoisinant les 600 pieds carrés. Et souvent allant à moins que ça.

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Bonne vidéo! Son tableau comparatif 2016-2024 est très bien pour expliquer la base de la problématique.
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À mon avis il manque 2 grosses variable pour explorer le problème à fond (mais probablement complexifier au point de perdre l’auditoire): La valeur actualisée après l’inflation, et la croissance de la population de Toronto de 2016-2030 (2.3% selon Demographics of Toronto - Wikipedia) par rapport à la croissance des condos.

En principe l’effet de marché va naturellement éliminer à terme toute distortion temporaire, sauf si les instances gouvernementales n’implémentent pas d’autres distortions de marchés via la régulation:

Mauvaise bonne idée à mon avis.

Comme la vidéo insinue, ce sont des condos d’investissement, et tout investissement comporte des risques de pertes. L’effervescence du marché de l’habitation (les prix des logements vont toujours augmenter…), dopés par la régulation qui favorisent financièrement les investissements immobiliers, et les bas taux d’emprunts historiques ont créés cette frénésie.

La Pandémie a accéléré le changement du marché via le travail hybride, voir à distance, a jeté une grosse douche froide sur ce type de produit.

Ceci-dit, il y aura toujours un marché pour des petits logements (pied-à-terre, étudiants, etc.). La grosseur de ce marché va dépendre du prix auquel le locateur est prêt à payer pour, ce qui se reflètera éventuellement dans le prix du condo.

Le prix fera des investisseurs perdants, mais baissez assez (autant pour vendre que pour louer) et il y aura un chiffre magique qui va attirer les gens pour ce produit.

Naturellement avec la perte d’intérêt les bâtisseurs vont éviter de construire plus de condos de ce type, et la croissance naturelle de la population (et l’ajustement de prix) va remettre cela en équilibre.

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Un message a été fusionné à un sujet existant : Enquêtes et recherches - Projets immobiliers

Le marché immobilier de la grande région de Montréal a été vigoureux au deuxième trimestre, avec une hausse du prix des propriétés de 4,8 % sur un an, selon une étude de Royal LePage publiée jeudi. L’agence de courtage constate que la baisse du taux directeur, décrétée par la Banque du Canada au début juin, n’a pas causé d’électrochoc sur le marché… pour l’instant.

Le prix médian des unifamiliales s’est établi à 681 300 $ dans l’agglomération montréalaise (+ 5,8 %), tandis que le prix des copropriétés a atteint 465 800 $ (+ 0,9 %).

Royal LePage explique qu’au début de l’année, les acheteurs présents sur le marché immobilier étaient motivés par des anticipations de baisse des taux d’intérêt. Cette demande, combinée à une offre faible, a poussé les prix à la hausse de 5,1 % sur un an dans la région au premier trimestre de 2024.

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Après avoir chuté au début de la pandémie, le nombre de propriétaires se trouvant dans une situation financière difficile a connu un rebond important l’an dernier, montrent des données analysées par Le Devoir. Et le pire pourrait être à venir, préviennent des experts, si le taux de chômage continue de croître.

L’an dernier, le nombre d’actes de difficulté financière comptabilisés par le Registre foncier du Québec a gonflé de 39 % par rapport à 2022, selon l’analyse du Devoir. Ce pourcentage atteint 49 % en ce qui concerne le nombre de préavis d’exercice reçus par des propriétaires endettés de la part de créanciers qui menacent de prendre possession de leur propriété ou encore de mettre eux-mêmes celle-ci en vente, si les sommes qui leur sont dues ne leur sont pas rapidement remboursées. Quant aux saisies de propriétés, leur nombre a augmenté de près de 18 % pour atteindre 345 l’an dernier, un nombre supérieur à celui de 2019, avant la crise sanitaire.

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La Prairie instaure une taxe sur les nouvelles constructions, notamment pour financer les infrastructures d’eau.

Évidemment, Luc Poirier à QUB radio s’oppose à cette taxe ainsi qu’aux maires de la nouvelle génération qu’il accuse d’être “socialistes”. L’animateur aussi ne semble pas comprendre pourquoi cette taxe ne s’appliquerait qu’aux nouvelles constructions et non à toute la ville, alors que c’est les nouveaux développements qui amènent le besoin de construire des nouvelles installations.

“En juin, le nombre réel de mises en chantier d’habitations a chuté dans deux des trois grandes villes du Canada : il a diminué de 60 % à Toronto et de 55 % à Vancouver par rapport à juin 2023. Les deux villes ont accusé de fortes baisses de la construction de logements collectifs. À Montréal, le bilan a bondi de 226 % grâce à une augmentation importante de l’activité dans le segment des logements collectifs.”

Subitement, l’IEDM se transforme en criquet…

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Oui plusieurs annonces de logements sociaux/communautaires dans les derniers mois… les démarches pour le financement dans le cadre du PHAQ ont enfin débloqués pour certains OBNL

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Juste UTILE, c’est probablement des centaines de logements

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J’en suis chaque jour étonné. Comment la construction résidentielle peut-elle être jugée si faible à voir les centaines de logements qui s’érigent autour des stations de métro de Laval, près de chez moi ? LP

Résumé

La construction de logements reprend vie

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

En juin, la hausse de mises en chantier a été de 226 % par rapport au même mois de l’an dernier dans la région de Montréal, selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement.


Francis Vailles
Francis Vailles La Presse

J’en suis chaque jour étonné. Comment la construction résidentielle peut-elle être jugée si faible à voir les centaines de logements qui s’érigent autour des stations de métro de Laval, près de chez moi ?

Publié à 2h12 Mis à jour à 5h42

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Ces dernières semaines, une tour est sortie de terre en face du métro Cartier, gérée par l’entrepreneur Développement TOD et Gestion Cogir. Elle offrira quelque 300 logements locatifs en 2025.

Et 250 mètres plus loin, collées sur le pont Viau, les pelles de Magil Construction creusent un énorme trou où naîtra une tour de 10 étages et plus de 198 condos, un projet mené par Développement TDR. Bref, le quartier se densifie à grande vitesse.

Cette perception de renaissance a été renforcée avec la publication, mardi, des données spectaculaires sur les mises en chantier. En juin, la hausse a été de 226 % par rapport au même mois de l’an dernier dans la région de Montréal, selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).

En ce début de vacances de la construction, peut-on se fier à ces indices pour conclure que nos efforts collectifs pour les logements portent leurs fruits ?

Oui et non, ai-je constaté en scrutant les chiffres et en parlant aux gens du milieu.

D’abord, les données mensuelles sont à prendre avec réserve, étant donné leurs fluctuations importantes. En particulier, juin 2024 est comparé à juin 2023, mois qui était parmi les plus faibles des dernières années.

En revanche, la moyenne des six premiers mois montre quand même une hausse de 57 % dans la région de Montréal par rapport à la période correspondante de l’année dernière. Et même en retranchant juin 2024, le bond est de 26 % pour les cinq premiers mois.

Bref, ça repart. Et sur les 9373 logements qui ont été mis en chantier dans la région depuis six mois, 91 % sont des condos ou des logements locatifs.

La reprise n’est pas seulement à Montréal. Ailleurs au Québec, le bond est de 19 %.

« La tendance est à la hausse depuis 10-12 mois. Et de savoir que les taux d’intérêt ont amorcé un mouvement à la baisse pourrait stimuler la construction », me dit l’économiste Lukas Jasmin-Tucci, de la SCHL.

Outre la perspective de baisse des taux d’intérêt, les entrepreneurs constatent d’autres améliorations, m’indique-t-on à l’Association provinciale des constructeurs d’habitation du Québec (APCHQ).

D’abord, l’approvisionnement n’est plus un problème, contrairement aux dernières années. Ensuite, le coût des matériaux est revenu à la normale.

Pendant ce temps, Toronto et Vancouver sont en baisse respective de 13 % et 18 % pour les six premiers mois de l’année. M. Jasmin-Tucci, de la SCHL, attribue cet écart au fait que les projets sont de plus petite taille à Montréal, et donc plus aptes à sortir de terre rapidement quand les conditions changent.

Tous ne partagent pas cet optimisme relatif. Sur le terrain, le chef de la direction du gestionnaire immobilier Cogir, Mathieu Duguay, ne croit pas qu’il s’agisse d’une tendance.

Je suis un peu surpris par la hausse, car les conditions restent difficiles. Les taux d’intérêt demeurent élevés, les coûts n’ont pas vraiment diminué et les taxes sont multiples. Au centre-ville de Montréal, c’est l’un des pires marchés depuis 20 ans pour les condos.

Mathieu Duguay, chef de la direction chez Cogir

Impossible de parler de marché en feu, en effet, l’année 2024 demeurant beaucoup plus faible que la moyenne des dernières années, du moins dans la région de Montréal.

Au rythme où vont les choses depuis six mois, les mises en chantier au Québec atteindraient 39 375 unités en 2024, mieux que les 32 590 de 2023, mais bien moindres que les 48 395 de 2022 ou encore les 57 309 de 2021.

Ce qui est clair, toutefois, c’est que plusieurs projets n’attendent qu’une baisse significative des taux d’intérêt pour être lancés, croit M. Duguay. La baisse attendue du taux directeur de la Banque du Canada, le 24 juillet, suivie d’autres baisses d’ici la fin de 2024 devraient donc commencer à faire leur effet.

Après tout, plusieurs économistes prévoient que le taux directeur pourrait reculer à 4 % d’ici six mois, soit un point de pourcentage de moins qu’en juin. Et la baisse pourrait se poursuivre en 2025, ramenant les taux à un niveau plus intéressant pour les acheteurs.

Compte tenu du boom de la demande venant de l’immigration, la construction de logements finira par repartir tôt ou tard. Reste à savoir si les promoteurs seront en mesure d’offrir des logements à des prix qui sont accessibles aux acheteurs ou aux locateurs en quête d’un logis.

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Les propriétaires québécois sont de plus en plus nombreux à se tourner vers des prêteurs provenant de l’extérieur du secteur bancaire, malgré les risques, pour avoir accès à un prêt hypothécaire. Une situation qui témoigne du contexte économique difficile et du marché immobilier tendu dans la province, où l’accès à la propriété devient, de plus en plus, un privilège.

Qu’il s’agisse de maisons de courtage, de compagnies d’assurances, de prêteurs d’argent ou encore de sociétés financières, les solutions de rechange aux banques sont nombreuses pour les propriétaires endettés ou ayant un revenu modeste qui tentent d’obtenir un prêt hypothécaire auprès d’organisations qui n’ont pas à appliquer les mêmes règles strictes que celles auxquelles sont assujetties les banques canadiennes.

À l’échelle du pays, la part des prêts hypothécaires résidentiels accordés par ces acteurs s’est élevée en moyenne à 23 % depuis 2014, selon des données de Statistique Canada fournies au Devoir.

Un champignon venu d’Asie fait vivre des cauchemars personnels et financiers à des propriétaires québécois. Il dévore le bois de leurs maisons au point de les rendre inhabitables. Ses ravages font peser un énorme poids financier sur ses victimes, qui craignent l’abandon d’un programme d’aide financière par le gouvernement Legault. Quels sont leurs recours ? Marie-Hélène Cauchon, directrice de Mérule Québec, répond à nos questions.

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Immobilier

Les victimes du « cancer du bâtiment » appellent à l’aide

PHOTO GETTY IMAGES

La mérule pleureuse s’attaque au bois et peut être dévastatrice.

Un champignon venu d’Asie fait vivre des cauchemars personnels et financiers à des propriétaires québécois. Il dévore le bois de leurs maisons au point de les rendre inhabitables. Ses ravages font peser un énorme poids financier sur ses victimes, qui craignent l’abandon d’un programme d’aide financière par le gouvernement Legault. Quels sont leurs recours ? Marie-Hélène Cauchon, directrice de Mérule Québec, répond à nos questions.

Mis à jour le 4 août

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André Laroche
André Laroche Collaboration spéciale

La Presse : La mérule pleureuse est surnommée « cancer du bâtiment ». Pourquoi ?

Marie-Hélène Cauchon : La mérule est un champignon qui se nourrit du bois, ce qui le rend beaucoup plus dommageable pour le bâtiment que les autres champignons. Il est plus combatif et plus difficile à éradiquer. Il prend naissance dans les endroits humides et sombres, comme les vides sanitaires. Sa principale particularité, c’est que son réseau racinaire peut transporter de l’eau, ce qui lui permet de se propager dans les endroits secs. Dans l’une des phases de son évolution, il développe une tolérance à la lumière et il se met à sortir du bas des murs. Quand les gens constatent le problème, le champignon aura déjà causé beaucoup de ravages à l’arrière.

Quel genre de dommages ?

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Le bois contaminé se désagrège et perd sa portance, ce qui affaiblit toute la structure de la bâtisse.

Est-il dangereux pour la santé des résidants ?

C’est une question délicate. La mérule ne serait pas un danger direct pour la santé, mais elle prolifère dans un cocktail de moisissures. Ces moisissures peuvent aggraver ou déclencher des maladies respiratoires comme l’asthme.

Son apparition au Québec est-elle récente ?

C’est un champignon très ancien originaire de l’Himalaya. Sa première recension au Québec remonterait aux années 1940, mais le premier cas documenté remonte à 2010. Plusieurs nouveaux cas sont apparus au cours de la dernière décennie. Les raisons ? D’abord, les changements climatiques provoquent des conditions plus favorables aux champignons. Et puis, on isole davantage nos maisons, ce qui risque de provoquer une accumulation d’humidité s’il y a une infiltration d’eau non détectée.

PHOTO FOURNIE PAR MÉRULE QUÉBEC

Parfois, il faut détruire les maisons contaminées par la mérule pleureuse.

Est-il possible de sauver un bâtiment affecté ?

Ça va dépendre énormément à quel stade on va découvrir le problème. Si on s’y est pris relativement tôt dans un coin de sous-sol, une décontamination peut régler la situation. Cependant, si le champignon s’est étendu aux poutres centrales et que les planchers sont contaminés, le chantier devient très coûteux. Et quand on s’y prend trop tard, il faut parfois se résoudre à démolir complètement le bâtiment.

Quelle est l’ampleur du phénomène ?

Il est difficile de connaître son étendue au Québec. Il faut compter sur la collaboration des laboratoires pour nous prévenir quand ils constatent un résultat d’analyse positif. Mais plusieurs grands laboratoires refusent de participer, sous prétexte de confidentialité. Nous avons dressé une carte de recensement géographique, mais c’est un gros gruyère. Elle est pleine de trous.

PHOTO FOURNIE PAR MÉRULE QUÉBEC

Marie-Hélène Cauchon, directrice de Mérule Québec

Comment est né l’organisme Mérule Québec ?

À la suite de la contamination de notre demeure en 2014, mon conjoint et moi avons fait une sortie dans les médias pour témoigner de notre situation et pour réclamer de l’aide. À l’époque, le gouvernement affirmait que c’était un problème d’ordre personnel. Mais nous nous sommes aperçus de l’ampleur du problème lorsque d’autres propriétaires sinistrés nous ont retrouvés sur les réseaux sociaux. Ensemble, nous avons créé cet organisme qui est devenu légal en 2018.

Vous avez même obtenu un financement de la Société d’habitation de Québec.

Un projet-pilote, à l’époque, a permis la mise en place d’un premier programme d’aide financière. Maintenant, on a changé de gouvernement, on a changé complètement d’approche. Le programme est devenu très difficile d’accès pour les gens qui en ont besoin. Et là, on voit que le gouvernement se dirige graduellement vers la fermeture du programme, sous prétexte qu’il n’est pas très utilisé par les propriétaires. Mais ce sont les critères d’admissibilité qui provoquent cette situation. C’est comme une roue qui tourne dans le mauvais sens.

Pourquoi est-il difficile de se qualifier pour le programme ?

Le programme est très souple pour les propriétaires qui ont acheté avant octobre 2018. Il devient très sévère pour les autres. On scrute le rapport d’inspection et si on voit les mots « champignon » et « moisissures », on les exclut automatiquement.

Une indemnisation contre une infestation de champignons n’est-elle pas le but du programme ?

Vous l’avez compris rapidement. Le parc immobilier est vieux et il n’est pas rare de voir une moisissure quelque part. Ce critère rend donc inadmissible un très grand nombre de maisons, notamment des bâtiments patrimoniaux et les maisons qui font partie d’une succession. Le programme manque beaucoup de nuances. Il ne couvre pratiquement que les maisons neuves pour lesquelles les gens, normalement, ont d’autres recours. Nous sommes d’ailleurs à la recherche de témoignages de personnes qui se font refuser l’accès au programme d’aide financière de la Société d’habitation de Québec. Il est possible de répondre à un questionnaire sur notre site internet. Cela nous permet de comprendre la réalité et les besoins des propriétaires exclus du programme.

À combien s’élèvent les indemnités offertes ?

À 75 % des coûts jusqu’à un montant maximal de 90 000 $ pour une décontamination et de 150 000 $ pour une démolition-reconstruction.

Quelle est la date limite pour soumettre un dossier ?

Les gens ont jusqu’au 31 décembre pour ouvrir un dossier. Et jusqu’au 31 mars 2025 pour avoir accès à l’aide financière. On sent vraiment qu’on s’en va vers la fin. C’est fort déplorable parce que l’Europe s’est grandement inspirée de notre programme. On est en train de développer une expertise unique de lutte contre ce fléau qui menace notre patrimoine bâti. On rate une occasion de devenir des leaders mondiaux.

Consultez le site de Mérule Québec

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L’exode en bloc vers les régions extérieures du Grand Montréal est « bel et bien terminé », d’après l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ). Et c’est une des raisons qui expliqueraient la reprise vigoureuse du marché en juillet, dans la métropole.

Résumé

Immobilier résidentiel L’exode des Montréalais en région s’essouffle

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE

Les ventes résidentielles de juillet dans la région de Montréal ont augmenté de 12 % par rapport à la même période l’an dernier.

L’exode en bloc vers les régions extérieures du Grand Montréal est « bel et bien terminé », d’après l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ). Et c’est une des raisons qui expliqueraient la reprise vigoureuse du marché en juillet, dans la métropole.

Publié à 1h13 Mis à jour à 5h00

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Megan Foy
Megan Foy La Presse

Les ventes résidentielles de juillet dans la région de Montréal ont augmenté de 12 % par rapport à la même période l’an dernier. L’organisation en a dénombré 3439, soit 363 de plus qu’en juillet 2023, selon des données dévoilées par l’APCIQ mardi.

PHOTO FOURNIE PAR L’APCIQ

Charles Brant, directeur du service de l’analyse du marché de l’APCIQ

Ce pic d’exode est derrière nous. Je ne dis pas que [l’exode] est terminé, mais c’est moins important qu’avant.

Charles Brant, directeur du service de l’analyse du marché de l’APCIQ

D’une part, M. Brant constate un essoufflement de la fuite des centres urbains et du télétravail, qui avaient été propulsés par la pandémie. D’autre part, il souligne que davantage d’arrivants étrangers s’installent à Montréal depuis.

La population de l’île de Montréal a connu une croissance historique et s’est accrue de plus de 90 000 habitants entre 2022 et 2023, selon les plus récents chiffres disponibles publiés par l’Institut de la statistique du Québec.

Ce n’est pas pour autant un retour au marché prépandémique. Le directeur indique que le marché de l’emploi est moins homogène qu’il ne l’était auparavant. « Il y a des gens aussi qui ont un mode de travail un peu plus hybride, puis il y a ceux aussi qui veulent avoir un pied-à-terre à Montréal », explique M. Brant.

D’après le rapport de l’APCIQ, tous les types de propriétés ont bénéficié d’une croissance de vente en un an : les maisons unifamiliales, de 8 % ; les copropriétés, de 20 % ; et les petites propriétés à revenus, de 3 %.

Les ventes résidentielles totales de la province ont aussi connu en juillet une belle croissance, 12 % en rythme annuel, montrent les statistiques de l’association de courtiers.

Selon le journaliste et chroniqueur Yvon Laprade, auteur du livre La grande évasion : histoires de citadins qui ont fait le choix des régions, ceux qui voulaient vraiment quitter la région de Montréal l’ont fait au cours des dernières années.

« Ça ne me surprend pas que [le pic de l’exode vers les régions] soit terminé », dit-il. « Il y a peut-être une augmentation des ventes à l’échelle de la province, mais il y a peut-être moins de mouvements [entre Montréal et les régions] », ajoute M. Laprade.

De meilleures conditions pour les acheteurs

« Pour ce qui est de Montréal, la progression des prix tend à se stabiliser », analyse l’APCIQ dans son rapport. En un an, le prix médian des propriétés résidentielles a augmenté entre 3 et 6 %, selon le type de propriétés.

« Cette évolution permet aux acheteurs de mieux bénéficier du plein impact de la baisse des taux d’intérêt hypothécaires », explique le directeur du service de l’analyse du marché de l’association de courtiers.

Après avoir abaissé son taux directeur en juin dernier, une première en plus de deux ans, la Banque du Canada annonçait à nouveau une baisse du taux le 24 juillet, le portant à 4,50 %.

Le taux préférentiel des prêteurs a suivi la même tendance. Par exemple, Desjardins offre un rabais de taux de 70 points centésimaux sur son taux préférentiel pour un prêt hypothécaire de 5 ans à taux variable. Le taux fixe pour le même terme est offert ces jours-ci à 5,19 %, en promotion.

Selon M. Brant, la baisse des taux a un effet plus marqué sur les marchés onéreux, comme Montréal. « Quand on a une grosse hypothèque sur une maison qui vaut 600 000 $, par rapport à une autre maison moins chère ailleurs, ça fait vraiment une différence au niveau des mensualités », explique-t-il.

Et en juillet 2024, une propriété unifamiliale se vendait en 6 jours de plus qu’à la même période l’an dernier, soit en 52 jours en moyenne.

« Autrement dit, les gens prennent plus de temps pour acheter une propriété. Le pouvoir de négociation des acheteurs est plus important qu’avant », explique Charles Brant.

Dans son ouvrage, Yvon Laprade souligne que la surenchère qui sévissait dans la région montréalaise pendant la pandémie a constitué l’une des principales motivations de nombreux Québécois à déménager en région.

Des bémols

La Financière Banque Nationale met toutefois quelques bémols à cette hausse des reventes de propriétés dans une note aux investisseurs publiée mardi.

« En effet, bien que le cycle d’assouplissement monétaire ait commencé, les taux d’intérêt restent largement restrictifs », y relève l’économiste Daren King.

Il soulève que le marché de l’emploi à Montréal s’est rapidement dégradé au cours du mois de juillet. Le taux de chômage de la métropole s’élève maintenant à 6,7 %, un pourcentage plus élevé que la moyenne nationale, qui s’établit à 6,2 %.

La région de Québec à contresens

Charles Brant constate par ailleurs que les données sur les ventes résidentielles ne sont pas aussi concluantes pour la capitale, par rapport à la province dans son ensemble.

« À Québec, on est encore dans un marché qui est extrêmement tendu et déséquilibré à la faveur des vendeurs. Et il n’y a pas de signe d’amélioration à ce niveau-là », révèle-t-il.

Si les ventes résidentielles y ont légèrement augmenté, le prix médian des propriétés y a connu une croissance allant jusqu’à 15 %. Et leur délai de vente s’est rétréci : par exemple, un plex de deux à cinq logements se vend en moyenne en 20 jours de moins que l’an dernier à Québec.

Marché de la revente en juillet (région de Montréal)

  • Transactions résidentielles : 3439 (+12 % par rapport à juillet 2023)
  • Prix médian (maison) : 585 000 $ (+5,8 % en un an)
  • Délai de vente (maison) : 52 jours (+6 jours en un an)

Source : Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec

La période concentrée des déménagements étant derrière nous, il est important de se rappeler que la pénurie de logements abordables ne semble toujours pas près de se régler. Directement liée à ce phénomène, il faut aussi garder à l’esprit que la demande des personnes aînées pour une diversité d’habitations va croissant.

Résumé

En mode solution Les multiples bénéfices de l’habitation intergénérationnelle

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

« En diversifiant l’offre avec de nouveaux modèles d’habitations intergénérationnelles pour les personnes aînées, [les municipalités] facilitent l’attraction et la rétention de la population en général », écrit l’auteure.

La période concentrée des déménagements étant derrière nous, il est important de se rappeler que la pénurie de logements abordables ne semble toujours pas près de se régler. Directement liée à ce phénomène, il faut aussi garder à l’esprit que la demande des personnes aînées pour une diversité d’habitations va croissant.

Mis à jour hier à 9h00

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Doreen Assaad

Doreen Assaad Présidente d’Espace MUNI et mairesse de Brossard

Cela s’explique également par l’évolution de leurs besoins dans le temps, conciliée à l’attachement fort qu’elles entretiennent avec leur communauté.

Plutôt que de considérer ces besoins comme un ajout à la longue liste des problématiques liées au logement, il semble qu’une seule et même solution puisse répondre autant à la pénurie de logements abordables qu’aux enjeux du vieillissement de la population : l’habitation intergénérationnelle.

En effet, l’ajout des concepts d’habitation intergénérationnelle à nos perspectives de développement urbain promet d’avoir de grands bénéfices transversaux.

Dans sa forme la plus simple, l’habitation intergénérationnelle est une maison individuelle dans laquelle a été aménagé un logement indépendant. Il existe toutefois une grande variété d’habitations de ce type, allant du cohabitat (habiter le même logement) aux unités d’habitations accessoires (UHA), jusqu’à la construction de plusieurs minimaisons sur un même terrain. Plus il y a de modèles, plus on offre de possibilités aux personnes aînées.

Au-delà de l’innovation qu’elle représente, cette solution répond à plusieurs difficultés, notamment le maintien de l’autonomie des personnes aînées et la nécessité d’une offre de soins à domicile augmentée. On voit d’emblée comment elle pourrait permettre de réduire les coûts des services sociaux et de santé. Puisque l’habitation intergénérationnelle favorise une plus grande proximité, elle a nécessairement un impact positif sur la santé mentale et l’isolement.

Sécurité et entraide

En plus de l’amélioration de la sécurité des personnes aînées, l’entraide qu’elle rend possible est multiple. On peut penser aux courses hebdomadaires, mais aussi à l’aide que peut représenter la participation financière d’un ou des parents dans l’acquisition d’une propriété.

Ces solutions innovantes, adaptées et pouvant répondre aux divers besoins des personnes aînées et des jeunes familles, doivent être pleinement considérées par les municipalités. Heureusement, certaines d’entre elles sont déjà engagées dans le déploiement de nouvelles habitations intergénérationnelles et d’habitations accessoires sur leur territoire.

Si les municipalités ont un rôle indéniable à jouer dans l’aménagement en vue de permettre ces innovations, une plus grande flexibilité en matière de zonage pourrait être récompensée.

En diversifiant l’offre avec de nouveaux modèles d’habitations intergénérationnelles pour les personnes aînées, elles facilitent l’attraction et la rétention de la population en général. Elles permettent aussi la densification douce de leurs quartiers. Mais il reste beaucoup à faire.

En effet, une enquête menée en février 2022 sur les maisons intergénérationnelles au Québec révèle qu’il existe une grande disparité dans ce que permettent les différentes réglementations municipales à l’échelle de la province.

L’enquête fait aussi ressortir qu’on ne recueille actuellement pas de données sur le nombre de maisons intergénérationnelles au Québec et qu’il n’y a pratiquement pas de promotion ou d’information accessible au grand public quant aux divers modèles.

Il est donc de bon augure de voir que le gouvernement s’engage en faveur de l’habitation intergénérationnelle dans son nouveau plan d’action à l’égard des personnes aînées. Une mesure y est spécifiquement consacrée, reconnaissant par le fait même le soutien dont peuvent bénéficier les municipalités et les MRC dans la mise en œuvre de ces solutions innovantes.

Devant le poids social – et économique – qu’ont la pénurie de logements abordables et le vieillissement de la population, il faut valoriser au maximum les pistes de solution prometteuses, surtout celles qui permettent de répondre d’un même souffle à ces deux enjeux.

Résumé

Québec veut jeter de l’essence sur le marché de l’habitation

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

France-Élaine Duranceau, ministre responsable de l’Habitation, en entrevue dans les bureaux de La Presse


Maxime Bergeron
Maxime Bergeron La Presse

Ceux qui espéraient une pluie de milliards ou une avalanche de nouveaux logements sociaux seront déçus par la Stratégie québécoise en habitation, qui sera dévoilée ce jeudi.

Publié à 2h30 Mis à jour à 5h00

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J’en ai obtenu les grandes lignes, et ça ressemblera plutôt à ceci : une série de mesures, certaines musclées, d’autres moins, pour accélérer la construction.

Pour prendre une image simple, c’est comme si le gouvernement Legault voulait jeter un bidon d’essence sur les braises tièdes du marché de l’habitation.

Comment ?

Il y aura un appel d’offres d’ici quelques jours pour construire 500 logements « hautement préfabriqués » en 18 mois. Un premier projet-pilote avant d’ouvrir plus grand le robinet.

Québec souhaite convertir en habitations plus d’une centaine d’immeubles et de terrains gouvernementaux inutilisés, partout sur le territoire.

Une forme de « bonus » sera offerte aux villes les plus efficaces dans l’allègement de leur réglementation.

Et enfin, le gouvernement fera plus de place aux nouveaux modèles de financement pour le logement social et abordable.

Cette stratégie était réclamée de toutes parts depuis des années, entre autres par les groupes communautaires. L’accouchement aura été long.

Le travail a commencé sous l’ancienne ministre de l’Habitation, Andrée Laforest, et s’est poursuivi après l’arrivée de l’actuelle ministre France-Élaine Duranceau. Ce qui a changé, entre-temps, est que le gouvernement Legault a – enfin – reconnu l’existence d’une crise du logement dans la province.

La nouvelle stratégie « ne réglera pas tout », admet France-Élaine Duranceau en entrevue, mais elle servira de « feuille de route » pour s’attaquer aux « maux » identifiés depuis le début de son mandat.

Une nouvelle cible de mises en chantier a été établie : il faudra construire au bas mot 560 000 logements d’ici 2034, estime-t-elle. C’est 115 000 de plus que les prévisions récentes.

L’objectif sera de ramener le ratio d’habitation par ménage à ce qu’il était avant la pandémie, soit 1123, contre 1104 aujourd’hui. Des chiffres peu évocateurs pour la moyenne des ours : ça signifie en gros que la demande dépasse largement l’offre.

France-Élaine Duranceau l’a répété depuis deux ans, non sans soulever une bonne dose de controverse : les vieilles façons de faire ne fonctionnent plus. C’est pourquoi elle a mis au rancart l’ancien programme de construction de logement social AccèsLogis, remplacé par le Programme d’habitation abordable Québec (PHAQ).

Sans entrer dans tous les détails, le PHAQ exige plus de rapidité dans le démarrage des projets. Et la ministre demandera encore plus d’efficacité à partir de maintenant.

On veut vraiment que chaque dollar investi aille au bon endroit, au bon partenaire, et que ça livre. Je pense qu’en habitation, il n’a pas nécessairement toujours manqué de l’argent, il a juste manqué peut-être de vision, puis de rigueur, et c’est ça qu’on vient recadrer.

France-Élaine Duranceau, ministre responsable de l’Habitation

Aucune nouvelle somme n’est accolée à la stratégie, seulement des budgets déjà annoncés. Cet aspect soulèvera sans aucun doute bien des critiques. Des investissements de 3,7 milliards sont prévus d’ici cinq ans et de nouvelles ententes avec Ottawa pourraient faire augmenter cette somme, avance la ministre.

Chose certaine : une forme de concurrence commencera à se dessiner entre les villes qui souhaitent attirer des projets de logement financés par Québec.

Les municipalités ont obtenu des « superpouvoirs » au début de l’année après l’adoption du projet de loi 31 sur le logement, déposé par la ministre Duranceau. Elles peuvent entre autres déroger à leurs propres règles d’urbanisme afin d’accélérer les mises en chantier.

La balle est dans leur camp pour se démarquer, dit en somme la politicienne.

Québec entend « féliciter [les municipalités] qui sont efficaces et qui font les choses différemment ». Comment ? « Dans les aides financières, dans les outils financiers qu’on va mettre en place, ça va être pris en considération, cet aspect-là. »

France-Élaine Duranceau m’a donné l’exemple récent du projet Unitaînés, piloté par le philanthrope Luc Maurice. Ce projet de 10 résidences pour aînés à faibles revenus, financé en partie par le PHAQ et totalisant 1000 logements, a été lancé dans des villes prêtes à offrir des terrains et à écrémer leurs processus bureaucratiques1.

IMAGE FOURNIE PAR MISSION UNITAÎNÉS

Une esquisse des immeubles prévus dans 10 villes québécoises par Mission Unitaînés.

Un modèle à suivre, estime la ministre. « Unitaînés l’a très bien fait. Ils ont dit : on va dans les villes où ça va aller vite et où les difficultés vont être aplanies. Ça ne veut pas dire de ne respecter aucun règlement, ça veut dire de mieux collaborer. »

En rafale, deux autres éléments ressortent, selon moi, de cette stratégie.

D’abord, cette intention de miser à fond sur la construction modulaire m’apparaît comme une bonne idée. Le Québec compte déjà plusieurs entreprises de pointe dans cette industrie, mais l’accent avait beaucoup été mis jusqu’ici sur les maisons unifamiliales.

Un appel de propositions sera lancé la semaine prochaine pour attirer des consortiums, formés d’architectes, d’entrepreneurs généraux et de fabricants de « préfab ». Ils devront soumettre des projets intégrés, pour construire une première tranche de 500 logements un peu partout dans la province en moins de 18 mois.

Québec entend vite commander 500 unités supplémentaires. Et si le projet est à la hauteur des attentes, les vannes pourraient s’ouvrir bien davantage. Un moyen intéressant pour doper rapidement l’offre de logements.

L’autre volet inédit est la mise à disposition de bâtiments et terrains gouvernementaux inutilisés. Un exercice de recensement a été mené dans plusieurs ministères et organismes depuis un an, au terme duquel plus de 100 propriétés ont été identifiées.

En vertu d’un article enfoui dans le projet de loi 31, Québec pourra céder, gratuitement ou à bon prix, ces immeubles à des organismes qui les convertiront ensuite en habitations. Cela pourrait faciliter bien des projets. D’autant que l’achat d’un terrain représente souvent un morceau non négligeable dans un montage financier.

Déceptions, applaudissements, débats corsés : cette nouvelle stratégie québécoise sera examinée sous toutes ses coutures dans les prochaines semaines.

1. Lisez la chronique « 1000 logements, 10 immeubles, un seul modèle »

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