Hébergement touristique et Airbnb

Moi aussi je critique Valérie Plante sur ce dossier. Les résidences principales ne devraient pas être concernées. Seules les résidences secondaires devraient l’être. Ça n’a aucun sens d’empêcher quelqu’un qui va 4semaines Mexique de louer son logement en attendant. Pour ce genre de situation, ça ne va pas apporter plus de logements sur le marché. La on retire au citoyen lambda la possibilité de faire un peu d’argent en étant absent. Par contre celui qui a 100 portes et qui a le luxe de s’en foutre des amendes lui continuera à faire du cash. Après on se dit pour l’égalité. Mouais. En plus sans Airbnb et autres plateformes similaires, mes parents et pleins d’autres montréalais se seraient retrouvés à la rue lors des dernières inondations tellement les hôtels étaient pleins à craquer ou les prix extrêmement élevés. Il y a des limites à toujours trouver des boucs émissaires.

À 2000$ d’amende par nuit?

Ce n’est pas une question de luxe de s’en foutre, c’est plutôt espérer ne pas se faire prendre.

En tout cas, ton opinion est compréhensible, mais je crois qu’on passe à côté du problème: ce n’est pas applicable par la ville. Comme Québec a été encore claire que c’est à la ville de gérer le problème, et que la loi et les pouvoirs ne changeront pas, la ville passe à un modèle qu’elle peut gérer. L’alternative, c’est simplement de continuer de perdre des milliers de logements illégalement.

Si la ville pouvait s’assurer qu’une résidence principale est utilisée dans la légalité, le problème n’existerait pas.

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La ministre du Tourisme a déjà dit que la résidence principale, c’est celle où on passe 95-96% de son temps. À partir du registre partiel des certificats d’enregistrement CITQ que le gouvernement a rendu public récemment, j’ai fait une rapide compilation de ceux de mon quartier des codes postaux débutant par H2T et H2W. Voici une extraction des résidences principales qui ont plus de 10 commentaires par année de clients sur Airbnb (j’ai masqué les adresses et les annonces sur Airbnb). Visiblement, le concept de résidence principale n’est pas le même pour tout le monde et la loi sur l’hébergement touristique n’ayant pas spécifié un seuil maximum du nombre de nuitées par année pour une résidence principale, c’est le Far Web comme dirait la ministre…

À noter : un commentaire sur Airbnb est souvent pour 2 nuitées minimum.

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Si tu as 100 portes et que tu te fais attraper pour un ou deux appartements c’est rien de dramatique de te faire pincer pour une ou 2 unités. Sans compter toute la bureaucratie engendrée par le contrôle de tout cela. Vraiment pas fan. On verra comment ça va se terminer mais pour moi, coup d’épée dans l’eau. Meme si c’est très payant politiquement.

Pendant ce temps à Chelsea

Explosion du prix des permis pour location à court terme à Chelsea

Les propriétaires d’entreprises de location de courte durée situées à Chelsea devront payer un permis de 750 $ par année, contrairement à 85 $ auparavant.

Le reportage de Fatoumata Traoré.

Pour plus d’informations sur le site, lisez notre article sur le sujet : Le propriétaire d’une auberge à Chelsea est surpris par une hausse du coût du permis | Radio-Canada

Le conseil municipal de Chelsea a adopté le nouveau prix du permis à quatre voix contre un le 14 janvier dernier.

Après avoir vérifié ce qui se fait ailleurs dans la MRC des Collines-de-l’Outaouais, la Municipalité a voulu s’arrimer avec Val-des-Monts, qui a récemment adopté un règlement similaire, explique le maire de Chelsea, Pierre Guénard.

Comme le zonage est résidentiel, les propriétaires de logements de location à court terme ne sont pas assujettis à la taxe commerciale de la Municipalité.

Par ailleurs, le nouveau prix du permis encourage la location à long terme. « Dans une crise du logement, c’est important d’offrir la possibilité d’avoir un logement à long terme » à la population, estime Pierre Guénard.

En contrôlant davantage la location à court terme ce sera moins d’argent qui prendra la route des USA, puisque la plupart des entreprises de réservations sont américaines. Une autre dépendance dont il faudrait définitivement s’affranchir.

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Avec Airbnb, les frais de service et commission représentent environ 20 % du montant total d’une location.

L’administration Plante estime que, sur les quelque 4000 unités offertes à temps plein sur le marché locatif de courte durée, 2000 sont illégales. C’est nettement exagéré

J’ai entendu la mairesse dire dans une entrevue que le chiffre de 2000 représentent les unités en location sur Airbnb qui ont un numéro du CITQ non valide (soit un doublon, ou un numéro comme 123456)

Airbnb aurait pu simplement mettre un formulaire intelligent qui vérifie automatiquement ce numéro lors de la création de la fiche de location, mais ne l’a pas fait

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Le 3 juillet 2023, l’Institut économique de Montréal (IEDM) recensait 23 760 unités d’habitation qui ont été entravées depuis l’élection de Valérie Plante en 2017.

La guerre des chiffres venant d’une personne qui sort cela perd beaucoup en crédibilité à mon avis. Une très grande part de ces unités ont toujours été hautement théoriques sur des développements futurs, pas des entraves. Et plusieurs de ces chiffres ont évolués (encore une fois, sur du théorique).

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Rappelons aussi que l’IEDM est un think tank de droite (et même libertarienne selon le prof Normand Baillargeon)

Tout ce qui sort de Projet Montréal ou tout autre parti progressif de tout niveau de gouvernement est mauvais pour l’IEDM

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Chronique de Régis Labeaume dans La Presse - Combo : Airbnb et tarifs douaniers… encore !

On va demander à tous les intervenants publics qui critiquent la décision de la Ville de Montréal de serrer la vis à la location sur Airbnb de nous expliquer ce qu’ils ont fait d’important dans les deux-trois dernières années pour atténuer la crise du logement dans cette ville, ou ailleurs au Québec.

Combo : Airbnb et tarifs douaniers… encore ! | La Presse

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La ville de Québec maintient sa position différente de Montréal concernant la réglementation Airbnb. Contrairement à Montréal, qui limitera la location de courte durée à la période estivale (du 10 juin au 10 septembre), Québec continue de permettre la location tout au long de l’année, avec une limite de 90 jours par an pour les résidences principales.

Mélissa Coulombe-Leduc, responsable du tourisme à la Ville de Québec, justifie cette décision en soulignant que le tourisme à Québec n’est pas limité à l’été, citant la semaine de relâche, les vacances de Noël et d’autres périodes touristiques importantes.

Depuis avril 2024, Québec a mis en place une réglementation qui exige :

  • Un certificat d’autorisation de 250$ par an
  • Une preuve de résidence principale
  • Un enregistrement auprès de la CITQ

La ville a reçu 542 demandes d’enregistrement et délivré 371 permis depuis l’entrée en vigueur de cette réglementation. Bien qu’il y ait plus de 2300 annonces sur Airbnb à Québec (dont 85% sont des appartements entiers), la ville assure que son système de contrôle est efficace, avec cinq inspecteurs surveillant les locations illégales.

Les autorités de Québec préfèrent attendre et observer les résultats de la nouvelle réglementation montréalaise avant d’envisager des modifications à leur propre système.

Les «mailles du filet» Airbnb se resserrent à Québec

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C’est dans le Vieux-Québec que la location à court terme sévit le plus. Cela contribue à la baisse démographique de la population permanente du quartier et une offre commerciale orientée vers le tourisme, plutôt que les besoins véritables des résidents.

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Cette carte confirme clairement les secteurs les plus concernés par la problématique des locations à court terme. On distingue bien le Vieux-Québec, mais aussi les quartiers Saint-Jean-Baptiste, St-Roch, St-Sauveur et Limoilou. Une plaie qu’il faut traiter en priorité par l’ajout d’hôtels économiques. Ces derniers ont l’avantage de créer des emplois, sans concurrencer l’habitation. De toute façon les locations à court terme sont devenues presqu’aussi chères que les chambres d’hôtel, donc bien loin de l’objectif premier d’économie sociale.

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Texte de gauche et aussi gauche (maladroit…) qui contient un paragraphe qui a attiré mon attention :

Un fait intéressant et révélateur à souligner est que suite à l’annonce de la nouvelle réglementation montréalaise : le chat, ou plutôt la chatte, est enfin sortie de son sac et a fait entendre son désaccord par le grognement de sa voix et nous a également dévoilé son visage « à la fois noirci et rougit de colère » car ces derniers développements nous ont permis de découvrir le véritable visage de la ministre Proulx et de son ministère du Tourisme. En vérité, force est d’admettre qu’au fond, ils ont toujours voulu préserver la réputation mondialisée de Montréal – la « métropooooole » du Québec – et financer et privilégier l’apport de ce type d’activités purement et hautement lucratives pour promouvoir et rehausser les profits de l’industrie touristique au Québec. Cependant, tout en n’oubliant pas de parler du côté droit de la bouche en affirmant mordicus – ils auraient plutôt dû se mordre la langue – vouloir protéger les droits des locataires …

Airbnb ou Chasser la famille pour loger la visite - Presse-toi à gauche ! Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

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Les nouveautés de la saison des impôts

Le hic : comment le gouvernement pourra-t-il conclure qu’un locateur est dans l’illégalité si, comme les municipalités, il tergiverse dans ses « enquêtes » ?

Concernant les locations à court terme non conformes

Depuis le 1er janvier 2024, les particuliers ne peuvent plus déduire les dépenses liées aux locations à court terme non conformes, indique l’ARC.

Il s’agit des dépenses liées aux locations de biens résidentiels loués ou offerts en location pour une durée de moins de 90 jours consécutifs, de façon non conforme à l’ensemble des exigences provinciales ou municipales en matière d’enregistrement, de licence et de permis pour l’exploitation d’une location à court terme.

On peut par exemple penser à un chalet mis en location dans une municipalité qui interdit les locations à court terme ou à un logement dont la location à court terme serait permise, mais qui n’est pas enregistré en tant qu’établissement d’hébergement touristique auprès du gouvernement du Québec.

Valérie Plante n’est pas la seule mairesse à chercher la formule magique pour limiter l’offre de locations à court terme sur Airbnb. En pleine crise de l’habitation et du coût de la vie, les élus de toutes les grandes villes du monde se creusent la tête pour que les logements soient offerts en priorité à leurs résidents, et non aux touristes.

Les effets pervers des plateformes de location à court terme comme Airbnb sont bien documentés : des milliers de logements sont accaparés par des touristes plutôt que par des gens de la place. Cette réduction du parc locatif amplifie la rareté — ou la pénurie — de logements pour la population locale. Moins il y a d’offre, plus les prix augmentent.

Dans le cas de Montréal, on le constate, la crise pousse des gens dans la rue. Ou dans des tentes, même en plein hiver. Valérie Plante est réellement indignée de voir des dizaines de personnes forcées de vivre dans des campements, dans une ville réputée pour sa solidarité et son vivre-ensemble.

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De la loi sur l’hébergement touristique pleine d’ambiguïtés (résidence principale) et d’omissions (maximum de nuitées par année pour une résidence principale), on pourrait dire : « It’s not a bug, it’s a feature ».

En appliquant la règle du 80-20, si 20 % d’efforts étaient mis pour l’améliorer, 80 % des abus pourraient être réglés, notamment l’usage commercial de fausses résidences principales. À l’entrée de la loi exigeant un numéro d’enregistrement CITQ, le certificat de conformité municipale, préalablement délivré par les villes, était basé sur la bonne foi des locateurs. À la Ville de Montréal, pour une résidence principale, on donnait le feu vert à peu près à n’importe qui, peu importe l’adresse, comme le permet la loi et, comme on le sait, plusieurs ont utilisé ces certificats de conformité pour en réalité exploiter des résidences de tourisme commerciales sur des rues où ce n’est pas permis. Et les années suivantes, sur simple paiement des frais, les permis de la CITQ sont renouvelés sans que les villes aient à intervenir.

Quelque temps après, des villes se rendant compte des abus, à défaut de pouvoir établir si une résidence principale en était vraiment une pour le certificat de conformité municipale, ont commencé à exiger que les demandes soient faites en personne et non par procuration et demander des pièces justificatives, par exemple l’adresse utilisée pour les taxes municipales. Apparemment, le nombre de demandes a drastiquement diminué.

Souhaitons qu’avec la nouvelle réglementation qui sera votée en avril, la Ville de Montréal corrige certaines erreurs et utilise plus efficacement ses inspecteurs. Un cas soumis au printemps 2023 à l’arrondissement Le Plateau Mont-Royal n’est toujours pas réglé malgré 139 clients pour au moins deux nuitées : allô résidence principale…

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