Hébergement touristique et Airbnb

Pour l’incendie de la Place d’Youville, la famille d’une victime intente une poursuite civile de 1,5 million $ pour négligence grave contre M. Benamor, la Ville de Montréal et celui qui exploitait des locations de courte durée dans l’immeuble. Il y aura vraisemblablement d’autres poursuites du même genre pour les deux incendies. Et au terme des enquêtes policières, il pourrait y avoir d’autres conséquences criminelles.

En passant, on dirait bien que le SPVM et le coroner auront des questions sur les inspections du SIM.

Pour en revenir à l’incendie mortel du Vieux-Montréal, le chef du SPVM me confirme que l’enquête policière, en plus de chercher les coupables, se penchera sur la conformité du bâtiment lui-même.

Depuis vendredi, le Service de sécurité incendie (SIM) et l’administration de Valérie Plante répètent que toutes les non-conformités qui avaient été relevées en 2023 dans l’immeuble ont été corrigées en 2024. Que toutes les inspections avaient été faites dans les règles de l’art. Que l’édifice patrimonial était jugé sécuritaire.

C’est difficile à croire, vu les nombreuses critiques pourries qu’a reçues cette auberge de la part de clients inquiets pour leur sécurité.

Une enquête publique du coroner, comme celle suggérée samedi par le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, pourrait aussi contribuer à faire la lumière sur le processus d’inspection des bâtiments touristiques. Elle pourrait être combinée avec une autre enquête touchant un incendie mortel survenu dans le Vieux-Montréal en mars 2023.

Le Far West à Montréal (prise 2) | La Presse

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L’écart de prix entre les locations touristiques à court terme (comme Airbnb) et les hôtels se réduit au Canada, rendant ces plateformes moins attrayantes. Cette tendance s’explique par plusieurs facteurs :

  • La reprise post-COVID du tourisme et des voyages d’affaires a fait augmenter la demande pour les hôtels.
  • Les coûts d’exploitation des locations à court terme ont augmenté.
  • L’utilisation de tarifs dynamiques par les hôtes de locations à court terme a entraîné des hausses de prix.

En réponse, certains hôtels s’adaptent en offrant des expériences plus uniques et des espaces mieux adaptés aux groupes. Parallèlement, les clients se plaignent de plus en plus des inconvénients liés aux locations à court terme, comme les frais de nettoyage élevés et les tâches ménagères à effectuer.

Pourquoi Airbnb perd-il en popularité au profit des hôtels? | Radio-Canada

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Airbnb facilite la gestion locative, avec des co-hôtes qui gèrent votre bien à votre place

:rage: Que ça va être pratique pour ceux qui ont plus qu’une " résidence principale " que la loi actuelle sur l’hébergement touristique définit avec un flou artistique et n’encadre pas avec un nombre maximal de nuitées par année comme ça se fait ailleurs qu’au Québec…

(Enlever le X) Xhttps://www.msn.com/fr-fr/voyage/actualite/airbnb-facilite-la-gestion-locative-avec-des-co-h%C3%B4tes-qui-g%C3%A8rent-votre-bien-%C3%A0-votre-place/ar-AA1snPQr?ocid=socialshare

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Suite à deux incendies mortels dans des hébergements touristiques au Québec ayant causé neuf décès en 18 mois, l’auteure (professeure de droit à l’ITHQ) soulève un problème de protection des voyageurs. Elle remet en question l’interprétation actuelle qui exclut l’hébergement touristique de la Loi sur la protection du consommateur (LPC). Selon elle, cette exclusion ne correspond pas à l’intention originale du législateur en 1978. Elle suggère que l’Office de la protection du consommateur (OPC), avec ses moyens plus importants, serait mieux placé que le ministère du Revenu pour superviser et réglementer ce secteur, offrant ainsi une meilleure protection aux consommateurs.

Hébergement touristique | Une protection accrue s’impose | La Presse

Dans un Airbnb du Plateau

Guests say they lost valuables after Montreal Airbnb robbed

A tourist from Toronto said his Montreal Airbnb was robbed and later learned that his losses aren’t covered by the company.

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Le reportage parle d’une serrure avec combinaison mais les assurances peuvent refuser de couvrir les cambriolages commis après le vol d’un trousseau de clés déposé dans une boîte à clés.

Il existe cependant des manières de se prémunir. “Il est possible de monter en gamme pour avoir un contrat qui prenne en charge le vol sans effraction. Il est également possible de bien vérifier dans les conditions de son contrat s’il est déjà mentionné la prise en charge de vol lorsque les clés sont situées dans un boîtier à l’extérieur du logement”, indique Stéphanie Duraffourd, experte en assurances.

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Je ne sais pas comment il arrive à dormir en sachant qu’au moins 9 personnes sont mortes à cause de lui.

Au Québec, avec un gouvernement qui n’a pas daigné fixer un nombre maximal de nuitées par année pour une résidence principale dans la dernière mouture de sa Loi sur l’hébergement touristique, qu’adviendrait-il pour l’exemption d’impôt sur les gains en capital réalisés lors de la vente d’une résidence désignée comme résidence principale pour toutes les années où elle a été détenue ?

Interrogé par le média torontois, l’avocat en droit immobilier John Zinati souligne que ceux qui louent leur propriété de façon sporadique n’auront pas à payer cette taxe. «Ça doit être sur base régulière», rappelle-t-il.

Un autre avocat dans le domaine, Dale Barrett, explique au Toronto Star qu’il existe un seuil de 90% de location de la propriété qu’un vendeur ne doit pas atteindre s’il veut éviter de payer la TVH.

«Soyez prudent si vous décidez de faire de la location à courte durée», ajoute-t-il, tout en déplorant que la méthode pour calculer le seuil de 90% «ne soit pas claire» à l’heure actuelle.

Location à court terme sur Airbnb: vous pourriez devoir payer une taxe salée à la revente

https://www.journaldequebec.com/2024/10/25/location-a-court-terme-sur-airbnb-vous-pourriez-devoir-payer-une-taxe-salee-a-la-revente

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Exemple par l’Agence du revenu du Canada (ARC) de l’application de la TVH de 13% sur les transactions de ventes de propriétés Airbnb :

L’Agence du revenu du Canada (ARC) renforce sa surveillance des propriétés Airbnb suite à une décision importante de la Cour de l’impôt du Canada. Cette décision établit que la vente d’une propriété résidentielle utilisée pour Airbnb est assujettie à la TVH sur la totalité du prix de vente.

L’affaire concernait une société appartenant aux frères Ross, qui possédait un condo à Ottawa. Après neuf ans de location à long terme, ils l’ont loué via Airbnb pendant 14 mois avant de le vendre pour 670 000 $ en 2018. L’ARC a par la suite réclamé 77 079,64 $ de TVH sur la vente.

Le juge a statué que la propriété n’était plus considérée comme un complexe résidentiel exempté d’impôt car elle fonctionnait comme un établissement commercial (similaire à un hôtel) avec des locations de moins de 60 jours.

Les experts fiscaux soulignent que cette décision :

  • Aura un impact significatif sur le marché Airbnb
  • Nécessite que les propriétaires obtiennent des conseils fiscaux professionnels
  • Servira d’avertissement pour les propriétaires actuels et futurs d’unités Airbnb

Cette décision confirme que l’ARC surveille attentivement les ventes de propriétés Airbnb et n’hésitera pas à réclamer la TVH de 13% sur les transactions.

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Troublant reportage sur l’hébergement touristique illégal dont voici un extrait :

Lors d’une conférence de presse plus tôt cette année, la ministre du Tourisme, Caroline Proulx, a vanté le succès de la loi, citant une augmentation significative du taux de conformité des annonces en ligne. Ce taux serait passé de 58 % à 90 %, selon elle.

Elle faisait vraisemblablement référence au nombre d’annonces qui affichaient un numéro de certificat provincial, désormais obligatoire pour louer une habitation à court terme. Les certificats pour résidence principale, en particulier, permettent de louer sa demeure partout, peu importe les restrictions locales sur l’hébergement touristique.

Cependant, certains ont le sentiment que les chiffres du gouvernement sont peu représentatifs de la réalité.

« C’est de la bullshit », affirme Cédric Dussault, porte-parole pour le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ), en entrevue téléphonique. « La nouvelle loi n’a aucun impact, car il y a beaucoup de façons de la contourner. »

Le nombre de locations à court terme au Québec a en effet augmenté depuis que la loi est entrée en vigueur.

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Résumé

Plus d’hôtels pour contrer l’illégalité Airbnb à Québec

Par Émilie Pelletier, Le Soleil

15 novembre 2024 à 04h00

L’administration Marchand fait le pari qu’un vaste «chantier» qui lui permettra bientôt d’autoriser la construction de nouveaux hôtels permettra de freiner l’illégalité de la location à la Airbnb dans la capitale.


Ledit «chantier» est à la fois simple et complexe: la Ville de Québec veut voir pousser de nouveaux hôtels sur son territoire. Mais pas n’importe où.

«Il y a un besoin à venir combler en termes de développement de l’offre d’hébergement touristique commercial», expose d’entrée de jeu la conseillère municipale responsable du tourisme et de l’urbanisme au comité exécutif de la Ville de Québec, Mélissa Coulombe-Leduc, en entrevue au Soleil.



Aéroport, Lebourgneuf, tête des ponts et… mégahôpital

L’administration Marchand ambitionne de «concentrer l’hôtellerie dans certains secteurs à plus forte densité commerciale».

Déjà, elle a identifié trois pôles bien en vue des hôteliers: le secteur de l’aéroport, de la tête des ponts et Lebourgneuf, près des Galeries de la Capitale.

Le secteur de la tête des ponts est ciblé par l’administration Marchand pour accueillir un nouveau développement hôtelier. (Caroline Grégoire/Archives Le Soleil)

Selon les informations du Soleil, Québec aurait jusqu’ici reçu des demandes de permis de promoteurs, une information que la Ville refuse toutefois de confirmer.

D’autres secteurs pourraient aussi s’ajouter à ceux déterminés. Comme à proximité du nouveau complexe hospitalier de l’Enfant-Jésus, dans le quartier Maizerets.

«On peut penser que ça va amener une demande dans le secteur Henri-Bourassa, parce qui dit nouveau mégacentre hospitalier, dit personnes qui arrivent possiblement de l’est du Québec, du Saguenay, et qui doivent se loger», confirme Mélissa Coulombe-Leduc.

Plus de demande, plus d’«illégalité»

Bon an mal an, la capitale se hisse dans le top 3 des destinations touristiques les plus prisées au Canada. Sauf que devant cet «attrait grandissant», elle peine à suffire à la demande pour de l’hébergement touristique.

L’industrie estime environ à 1000 le nombre de chambres qui pourraient s’ajouter à Québec et qui ne seraient pas de refus.

Depuis quelques années, la popularité des réservations de logements sur des plateformes en ligne comme Airbnb ne se dément pas.

Or, la location touristique commerciale, qui implique de louer un hébergement à court terme dans un lieu qui n’est pas la résidence principale de l’hôte — comme un hôtel ou d’un bâtiment détenu à ces fins —, n’est pas permise partout sur le territoire.


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Plus d’amendes, mais pas moins d’Airbnb à Québec
Il y a seulement deux inspecteurs à temps plein pour surveiller environ 3200 annonces Airbnb à Québec.

Mais devant une manne indéniable, des propriétaires s’y adonnent dans l’illégalité, sans permis ou dans le non-respect du zonage prévu.

«Quand il y a de l’illégalité dans l’hébergement touristique, c’est souvent parce qu’il y a une très forte demande et qu’on n’est pas capable d’y répondre, analyse l’élue de l’équipe du maire Bruno Marchand. On pense qu’en venant augmenter l’offre, ça peut contribuer à venir diminuer le phénomène d’illégalité».

En chantier depuis 2019

Pour y répondre, justement, l’ancienne administration municipale avait entamé en 2019 une révision réglementaire pour orienter le développement de l’hébergement commercial futur. Mais le «chantier» n’a jamais abouti, notamment en raison de la crise pandémique.
Depuis, le développement de l’offre a été «mis sur la glace». Des projets ont été gelés en attente d’une conclusion du dossier. «Il n’y a presque pas d’hôtels qui ont pu se construire à Québec», fait remarquer Mme Coulombe-Leduc, évitant toutefois de parler d’un nécessaire «rattrapage».

Au cours de la même période, le contexte a cependant «beaucoup changé par rapport à la crise du logement», souligne également l’élue municipale du district de Cap-aux-Diamants, au coeur du centre-ville.

Il devient ainsi impératif de «protéger les logements existants et renforcer les milieux de vie», plaide-t-elle.

«On veut développer davantage l’offre d’hébergement touristique commercial sur le territoire de la ville de Québec, mais pas au détriment du parc résidentiel.»

— Mélissa Coulombe-Leduc, responsable du tourisme et de l’urbanisme au comité exécutif de la Ville de Québec

La Ville a donc repris le processus de consultation dans tous les arrondissements cet automne et le complétera au début 2025.

«Si les processus de modifications de zonage de vont de l’avant», les citoyens de divers secteurs peuvent s’attendre à voir de nouveaux hôtels sortir de terre.

Mais une chose est certaine, tranche Mme Coulombe-Leduc, «pas dans les quartiers résidentiels».

Dans le centre-ville, le resserrement s’est entamé l’an dernier dans Saint-Roch, pour limiter la présence d’immeubles dont les unités font l’objet de location à court terme. Il demeure le quartier où on dénombre le plus d’annonces sur Airbnb, devant le Vieux-Québec et Saint-Jean-Baptiste.

L’hôtellerie applaudit

L’ajout à venir de nouveaux complexes hôteliers est applaudi par l’Association hôtelière de la région de Québec.



«On sait que d’ici quelques années, on va devoir avoir plus d’offre hôtelière, parce que depuis le retour post-pandémique, Québec continue sa montée en puissance», observe le directeur général, Alupa Clarke.

«Est-ce qu’il manque des chambres présentement? Non. Mais demain matin, oui», anticipe-t-il.

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En France, Airbnb lance un portail national de données pour les villes françaises, suite à l’adoption d’une nouvelle loi encadrant les locations touristiques. Ce portail, accessible sur demande aux municipalités, fournira des informations détaillées sur :

  • Le nombre de nuitées et de voyageurs
  • Les retombées économiques des séjours
  • Le nombre et la nature des hébergements par quartier

Airbnb, présent dans plus de 29 000 villes en France, collaborait déjà avec 350 villes avant cette nouvelle réglementation.

Au Québec, la loi sur l’hébergement touristique ne fixe pas un nombre maximal de nuitées par année pour une résidence principale dont la définition est d’ailleurs floue. À la Ville de Québec, le nombre maximal de nuitées par année pour une résidence principale a été fixé à 90, mais elle n’a pas vraiment les moyens de le contrôler. À Montréal, c’est dans les faits open bar, tout comme le nombre de “résidences principales” qu’une entité peut prétendre avoir.

Par exemple, à l’arrondissement Le Plateau Mont-Royal et à Revenu Québec, un cas présumé de fausse résidence principale a été signalé au printemps 2023 et a récemment franchi le cap des 130 séjours de 2 nuitées minimum. L’annonce sur Airbnb est toujours active et tant qu’à y être, le certificat d’enregistrement CITQ n’est pas affiché à la vue du public comme l’exige la loi. Petit détail : les résidences de tourisme commerciales sont interdites sur cette rue.

Extrait de l’article :

L’histoire est semblable dans le cas d’Airbnb. Créé pour permettre à de jeunes adultes d’arrondir leurs fins de mois en accueillant chez eux des visiteurs sur des matelas gonflables (d’où le nom), Airbnb est devenu un géant mondial coté en Bourse dirigé par des milliardaires, et qui provoque un sentiment de colère de Madrid à New York sur fond de pénurie de logements et d’accusations de « surtourisme ».

Une analyse réalisée par le site britannique spécialisé en voyage Which ? l’an dernier a révélé que, pour une personne seule ou un couple, l’hôtel était une option moins coûteuse qu’Airbnb dans 24 des 30 grandes villes étudiées autour du monde.

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à voir si Québec va s’entendre avec Ottawa pour avoir une partie de ces fonds et les redistribuer aux municipalités

This week, the Canadian government announced a $50-million investment in the Short-Term Rental Enforcement Fund. With an estimated 235,000 Airbnbs, Vrbos and other short-term rental units in Canada right now, the goal of the fund is to “bring non-compliant units back to the long-term housing market” by helping cities to properly enforce regulations. As Housing Minister Sean Fraser noted, the aim is “to make sure that short-term rentals don’t contribute to Canada’s housing crisis.”

The fund will specifically finance hiring enforcement staff, managing complaints and conducting inspections. To be eligible for funding, municipalities, Indigenous communities and (by exception) provinces and territories must already have strict regulations in place, include limiting short-term rentals to principal residences.

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Il faut prendre tout l’argent disponible à partir de nos taxes et impôts payés à Ottawa et Québec pour venir à bout de cette industrie délinquante incapable de se discipliner et qui fait un tort immense, en retirant des dizaines de milliers de logements du marché locatif régulier au profit de l’hébergement touristique.

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Résumé

« Loi Airbnb » : Québec lancera son répertoire public lundi

Québec cherche à lutter contre l’hébergement touristique illégal depuis l’incendie qui a fait sept morts dans le Vieux-Montréal, en mars 2023.

Photo : Shutterstock

Publié à 4 h 00 HNEMis à jour à 7 h 14 HNE

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Le registre public de tous les établissements d’hébergement touristique du Québec, dont la création était prévue par la « loi 25 », sera mis en ligne lundi. On y retrouvera notamment les adresses correspondant à tous les certificats d’enregistrement délivrés par le gouvernement, y compris celles des résidences principales offertes en location de courte durée – ce qui, selon Airbnb, soulève des problèmes de sécurité.

La date d’entrée en vigueur de cette disposition de la Loi visant à lutter contre l’hébergement touristique illégal a été confirmée dans la Gazette officielle du 4 décembre dernier.

La « loi 25 » a été adoptée en juin 2023, peu de temps après l’incendie qui a fait sept morts dans un immeuble du Vieux-Montréal dont les logements étaient loués sur Airbnb, avec pour but de s’assurer de la conformité des établissements d’hébergement touristique.

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Depuis son entrée en vigueur, la loi force notamment les plateformes numériques comme Airbnb ou Vrbo à exiger de leurs hôtes qu’ils affichent dans leurs annonces le numéro de leur certificat d’enregistrement de la Corporation de l’industrie touristique du Québec (CITQ).

AILLEURS SUR INFO : L’info en questions

Le registre public permettra donc aux consommateurs de vérifier la validité de ces numéros. Mais il sera aussi utile aux municipalités et… aux inspecteurs de Revenu Québec, chargés de faire respecter la loi.

Comme prévu, le registre comprendra, pour chaque établissement, la catégorie à laquelle il appartient (établissement d’hébergement touristique général ou résidence principale, par exemple), le numéro de son certificat d’enregistrement, les dates de délivrance et d’expiration de celui-ci ainsi que le statut de l’enregistrement (en vigueur, expiré, suspendu ou annulé).

Mais dans un règlement adopté en juin dernier, le gouvernement a également déterminé que l’adresse de chaque établissement serait incluse dans le registre.

Airbnb – dont l’approche consiste à ne pas exiger que les hôtes affichent l’adresse exacte d’une annonce avant qu’une réservation soit confirmée – s’était pourtant opposée à une telle mesure dans son mémoire déposé lors des consultations particulières sur le projet de loi 25.

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Le registre public ne devrait pas inclure les noms, adresses ou informations contractuelles des exploitants, avait plaidé la multinationale. Dévoiler ces renseignements, disait-elle, risquait de porter atteinte à la sûreté et à la sécurité des hôtes et de leurs biens.

Joint par courriel cette semaine, Airbnb a réitéré que l’obligation de rendre publics le nom et l’adresse d’un résident pourrait potentiellement mettre en danger la sécurité des hôtes. Elle a aussi indiqué qu’elle n’entendait pas, malgré le lancement du registre, changer d’approche et exiger de ses hôtes qu’ils affichent l’adresse exacte d’une annonce avant qu’une réservation soit confirmée.

Un registre gratuit

Selon nos informations, le répertoire qui sera lancé lundi n’inclura pas les noms des établissements ou de leurs propriétaires.

Il ne sera pas non plus possible de faire des recherches par adresse, mais cette information sera bel et bien accessible dans les listes qui seront générées en effectuant des recherches par code postal ou par municipalité, par exemple.

Le répertoire, qui sera mis en ligne sur le site gouvernemental Quebec.ca, sera accessible gratuitement, et il ne sera pas nécessaire de donner son identité pour le consulter, comme c’est le cas, par exemple, pour le Registre foncier du Québec.

Il reflétera dans un premier temps les informations colligées par la CITQ. Les pourvoiries et les campings y seront ajoutés ultérieurement.

Les villes comblées

L’Union des municipalités du Québec (UMQ), qui avait demandé la création d’un tel répertoire, est satisfaite de la tournure des événements.

Cet outil permettra à ses membres de connaître en temps réel le nombre, l’adresse ainsi que la catégorie de tous les établissements d’hébergement touristique qui se trouvent sur leur territoire, dit-elle.

Il sera particulièrement pratique pour les petites administrations, dont les moyens sont limités, fait valoir le président du Caucus des municipalités locales de l’UMQ, Joé Deslauriers, qui est aussi maire de Saint-Donat, dans les Laurentides.

Avoir accès à cette information-là nous permettra d’intervenir ou, en tout cas, d’apporter une surveillance accrue en cas de problème, résume-t-il.

Le RCLALQ relativise

Porte-parole du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ), Cédric Dussault estime pour sa part que le lancement du registre ne changera pas grand-chose au combat que mène l’organisme.

Le problème d’Airbnb, c’est les logements locatifs que ça enlève, et cet élément-là, il n’est pas nécessairement lié à la question de la légalité, explique-t-il. On peut contrôler, on peut rendre ça légal, mais même s’il y a des annonces qui respectent la loi, ça ne veut pas dire que ça n’enlève pas des logements dans le parc locatif.

En commission parlementaire, son collègue Martin Blanchard avait néanmoins réclamé la création d’un registre public incluant les adresses des établissements d’hébergement touristique, excédé que les inspecteurs de Revenu Québec [doivent] louer chaque logement dont l’annonce est présumée illégale pour s’assurer que le numéro de certification correspond ou non à l’adresse sur le certificat.

La ministre du Tourisme, Caroline Proulx, avait également soutenu lors des consultations particulières que la création d’un tel registre permettrait à Revenu Québec de pouvoir, en temps réel, consulter et s’assurer de la conformité des annonces.

La fin d’un cycle

Le lancement du répertoire des établissements enregistrés à la CITQ est la dernière disposition de la « loi 25 » à entrer en vigueur.

Plus tôt cette année, Québec a aussi mis au point une interface de programmation d’application (API) pour permettre aux exploitants de plateformes numériques d’hébergement transactionnelles de vérifier plus facilement les numéros de certificat soumis par leurs hôtes en effectuant une recherche automatisée dans ses données.

Deux mois plus tard, le déploiement de cette nouvelle technologie n’avait toutefois pas permis de mettre fin aux numéros de licence douteux sur Airbnb – un problème que le registre public du gouvernement pourrait contribuer à régler.

En avril, Québec avait rendu public un rapport produit à partir de données colligées par la firme AirDNA estimant à 90 % le taux de conformité des annonces publiées de manière concomitante sur Airbnb et Vrbo.

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Pour ceux qui pensaient, en particulier les municipalités, qu’il manquait un outil comme ce registre public, les deux derniers paragraphes de l’article du Devoir sur le sujet donnent un autre son de cloche :

« Si le gouvernement juge que c’est utile, tant mieux pour lui. Mais ça reste que quelqu’un qui fait de la location à court terme illégale, s’il veut être efficace, il va s’afficher sur des plateformes connues, comme Airbnb. Et les municipalités ont accès à Airbnb », ajoute-t-il.

Avoir son adresse dans le nouveau registre public n’inquiète également pas M. Bareil, qui explique qu’avec les politiques de remboursement et d’annulation en place, il est déjà possible pour des utilisateurs — ou des inspecteurs — de faire de fausses réservations dans le but d’obtenir ce type d’information.

Le registre public des établissements d’hébergement touristique du Québec disponible lundi | Le Devoir

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Reportage de CBC News

Will Quebec’s new short-term rental registry make your stays safer?

Quebec has developed a short-term rental workaround to help travellers confirm if a listing is for a legitimate property and legal.

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Aujourd’hui, dans ses entrevues à la radio, la ministre du Tourisme indiquait que le nouveau registre était accessible sur le site quebec.ca. J’y suis allé et il n’était pas en évidence; en effectuant des recherches par mots-clés, je me sentais comme une souris cherchant un fromage dans un labyrinthe… N’ayant pas trouvé le fromage, je suis allé voir si le site bonjourquebec.ca dirigeait vers le nouveau registre : que nenni ! J’ai donc cherché différemment en me rabattant sur un communiqué de presse du ministère du Tourisme indiquant l’hyperlien qui est : https://repertoire.hebergement.tourisme.gouv.qc.ca/.

Dans le nouveau registre, on ne peut pas rechercher par adresse, mais la recherche par code postal partiel est utile.

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