Grand parc de l’Est

Dépense de 425 000$ d’ici 2025 pour étudier la possibilité de créer un Grand parc de l’Est. Le projet embryonnaire consiste à créer de nouveaux espaces verts et relier les parcs existants dans l’est de Montréal.


Article du Journal Métro:

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Le fameux droit de péremption accordé à la Ville de Montréal joue maintenant un rôle essentiel dans le développement d’espaces verts sur l’ile de Montréal (mais pas seulement). En effet il permet à l’administration municipale de se porter acquéreur (en priorité) de terrains jugés stratégiques dans l’élaboration d’un réseau vert sur l’ile, poumon indispensable pour la qualité de vie et le développement durable de la métropole.

De ce fait, même s’il serait idéal de créer de grands parcs d’un seul tenant, bien que pas toujours possible pour plusieurs raisons (économiques ou administratives). La deuxième option d’établir un réseau d’espaces verts reliés entre eux par des corridors naturels, des sentiers et des passerelles (pour franchir certaines voies) deviennent un compromis très acceptable. Même si à priori ce n’est pas forcément le premier choix.

Ces mêmes liens ne visent pas seulement le déplacement aisé des gens d’un secteur à un autre, mais favoriseront aussi la mobilité de la faune, afin qu’elle joue un meilleur rôle écologique dans l’équilibre naturel du territoire.

On peut certainement se réjouir de ces objectifs municipaux sur le plan environnemental qui projettent aujourd’hui la ville de demain. En effet à ce chapitre nous suivons l’exemple des décideurs du 19è siècle qui ont créé en 1876 le parc du Mont-Royal Son histoire | les amis de la montagne

C’est donc ce même esprit qui motive la Ville plus d’un siècle plus tard, afin que les futures générations montréalaises profitent à leur tour d’un environnement sain et accueillant au coeur de la ville, comme lieu de nature, de beauté et de bien-être.

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Je verrais bien un regroupement des parcs dans RDP et PAT. Cependant, contrairement au Grand parc de l’Ouest où les espaces verts sont relativement proches les uns des autres, le golf d’Anjou est à une bonne distance des parcs au bout de l’île.

Dans l’article on parle d’acquisition de terrains, mais à part les parcs de la Coulée Groulx, Pointe des Prairies & le golf, je ne sais pas qu’elle terrain la ville pourrait acquérir pour agrandir la superficie des parcs.

Car dans les alentours, à parc les terrains du Collège St-Jean Vianney peut être le terrain du Sanctuaire du Sacré-Coeur, l’autre côté de la track de chemin de fer, mais le reste autour est construit : Usine d’épuration, Poste du Bout-de-l’ïle, Cimetière & résidences privées.

Si la ville et le MTQ veulent investir dans une vraie dalle parc, ici serait un bon moyen de regrouper les 2 secteurs, car il n’y qu’un passage sous la 40 pour le golf & une passerelle le long de la voie ferrée

Il y a un bon potentiel dans les friches industriels du secteur. Il faudra de la réhabilitation, mais dans 20 ans, on pourrait avoir une nouvelle surface boisée importante, mais discontinue. Tant qu’à rêver, on peut espérer qu’on plantera des espèces indigènes pour recréer la forêt montréalaise.

J’ai créé une carte où je répertorie les terrains potentiels pour un parc. En vert sont les terrains en bon ou assez bon état, en jaune sont les terrains où il y aurait besoin d’une bonne réhabilitation. image

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C’est bien beau avoir plusieurs petits terrains morceler autour des parcs existants, mais qui va vouloir aller se promener dans un labyrinthe de petit sentier entres des usines/raffineries? De plus, si aucun des terrains se touchent, certaines parcelles ne seront jamais utilisées, car les gens ne seront pas poussé de rentrer/sortie du parc 8 fois pour faire une promenade de 4 km

Personnellement, tout ce qui trouve à l’ouest du boulevard St-Jean-Baptise serait trop loin et morcelé pour faire partie du même parc que lui de la Pointe des Prairies. Si un piéton doit traverser la 40 ou des tracks de chemin de fer en faisant un détour de 500m-1km, ça ne va pas aider les gens à s’approprier le parc.

De plus, plusieurs terrains grandes institutions se trouvent dans le secteur (prison, centre jeunesse, hôpital) et je ne crois pas que ça va être un argument très vendeur, pour dire aller vous promener autour de Philipe-Pinel, juste au tournant derrière les réservoirs à l’ombre des pylônes…

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Je suis d’accord avec toi, le morcellement des terrains est vraiment un gros désavantage pour le parc. Par contre, le Grand parc de l’Est peut être subdivisé en plusieurs zones, avec celle de la pointe Est (Coulée-Grou, Golf, boisé derrière rue Joverte-Bernier) étant la principale. Les autres zones, plus petites, serviraient surtout de parc plus local afin de transformer les friches industrielles en lieux plus vert et qui, dans quelques décennie, rendraient l’est de l’ile très vert.

La carte que j’ai fais n’est cependant pas du tout réaliste, c’est juste pour répertorier les terrains où se trouve un certain potentiel de transformation et d’aménagement.

Perso, c’est surtout ce qui ce trouve entre Henri-Bourrassa et Sherbrooke, en plein milieu de le méga zone industrielle de la Pointe-de-l’Île, que je trouve le moins intéressant. L’intérêt écologique est là, mais pas vraiment de plus-value récréative comme tu dis. J’ai moins de réserve pour le reste.

J’aimerai surtout que la ville soit plus agressive dans la revitalisation et l’appropriation des berges. C’est triste de voir ce genre d’aberration à l’entrée de parcs sur Gouin.

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Engagement de Projet Montréal à créer un réseau vert et à agrandir plusieurs des parcs existants.

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Il y a une annonce pour le Grand parc de l’Est (golf d’Anjou) aujourd’hui au comité exécutif

Sur Twitter

«Le parc du Boisé-Jean-Milot, reconnu depuis 2008 par l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve comme un milieu naturel à protéger, passera de l‘affectation « dominante résidentielle » à l’affectation « conservation ». »

«En plus, de nouveaux terrains du Club de Golf Métropolitain Anjou seront protégés de tout développement industriel par la modification de leur affectation, qui passera d’« industrie » à « grand espace vert ou récréation » .»

«Précisons que cela n’empêche pas le Club de Golf Métropolitain Anjou de poursuivre ses activités. Le développement industriel sera toutefois désormais impossible et nous pourrons et de mieux encadrer les activités permises sur cet espace vert. »

«Ces deux terrains représentent des lieux uniques, des îlots de fraicheurs et de biodiversité essentiels à la bonne qualité de vie de la population de l’Est de la métropole. »

«En modifiant l’affectation de ces terrains, nous posons un geste fort pour assurer la protection des rares espaces verts encore présents dans l’Est de Montréal. »

— Valérie Plante

Communiqué sur le site de la Ville

Engagement 100 jours : La Ville de Montréal élargit la protection de deux espaces verts significatifs dans l’Est

16 février 2022

Montréal, le 16 février 2022 - Afin d’offrir une ville plus verte à la population montréalaise, la Ville de Montréal procède au changement d’affectation au Schéma d’aménagement et de développement de l’agglomération de Montréal (SAD) de deux importants espaces verts de l’Est. Le parc du Boisé-Jean-Milot, reconnu depuis 2008 par l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve comme un milieu naturel à protéger, passera de l?affectation « dominante résidentielle » à l’affectation « conservation ». De plus, de nouveaux terrains du Club de Golf Métropolitain Anjou seront protégés de tout développement industriel par la modification de leur affectation, qui passera d’« industrie » à « grand espace vert ou récréation ».

En modifiant l’affectation de ces terrains, la Ville pose un geste fort pour assurer la protection des rares espaces verts encore présents dans l’Est de Montréal. Situés au cœur d’un imposant développement industriel, le parc du Boisé-Jean-Milot et les terrains du Club de Golf Métropolitain Anjou représentent des lieux uniques, des îlots de fraicheurs et de biodiversité essentiels à la bonne qualité de vie de la population de l’Est de la métropole.

« L’une des priorités de la population montréalaise est d’avoir accès à des espaces verts, à des parcs, à des milieux naturels de qualité. Notre administration a toujours partagé cette volonté et n’a pas hésité, dans son premier mandat, à investir dans un avenir plus vert pour Montréal, notamment avec la création du Grand parc de l’Ouest. En ce début de deuxième mandat, nous maintenons le cap sur notre objectif d’offrir à l’Est de Montréal davantage d’espaces verts. Au cours des 100 premiers jours de notre mandat, nous avons élargi la protection à une plus grande superficie du Club de Golf Métropolitain Anjou, de même qu’au Boisé-Jean-Milot, et nous poursuivons le travail en vue de la création du poumon vert de l’Est, qui sera formé d’espaces verts situés dans les arrondissements de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve et d’Anjou », a déclaré la mairesse de Montréal, Valérie Plante.

L’affectation conservation au SAD n’empêche pas le Club de Golf Métropolitain Anjou de poursuivre ses activités. Il permet toutefois d’empêcher un futur développement industriel et de mieux encadrer les activités permises sur ce précieux espace vert, qui sera rattaché au corridor que formera le poumon vert de l’Est.

« Nous continuons de travailler afin de sécuriser un tracé pour le corridor vert de l’Est. Nous sommes déterminés à offrir à la population de l’Est de Montréal davantage d’espaces verts et à lutter contre les îlots de chaleur et nous travaillons d’arrache-pied pour y arriver le plus rapidement possible », a souligné Caroline Bourgeois, responsable des grands parcs, des sports et loisirs, du Mont-Royal, du parc Jean-Drapeau, d’Espace pour la vie et de l’Est de Montréal au sein du comité exécutif.

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Le maire d’Anjou n’est pas content

Montréal protège davantage le golf d’Anjou


PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE
Le terrain de golf d’Anjou

L’administration Plante protégera une nouvelle partie du golf d’Anjou, dans l’Est de Montréal.

Publié à 15h58
PHILIPPE TEISCEIRA-LESSARD
LA PRESSE

La mairesse en a fait l’annonce mercredi, à la réunion du comité exécutif.

« Il faut protéger les espaces qui sont déjà verts. C’est une question de gros bon sens », a-t-elle dit. « Cette modification ne va pas empêcher les activités du club de golf. »

Le club de golf d’Anjou avait fait l’objet de vifs débats, cet automne, entre promoteurs de son développement et partisans de sa conservation. Lors de la dernière campagne électorale, Denis Coderre et le maire d’arrondissement Luis Miranda faisaient partie du premier camp, alors que Projet Montréal adhérait au second.

Il s’agit de l’un des derniers grands espaces verts de ce secteur. Le sol est toutefois hautement contaminé parce qu’une raffinerie a déjà opéré dans le secteur.

« Nous avons été très clairs sur notre volonté de faire un grand parc de l’Est, un poumon pour l’Est. Ça s’inscrit dans cette volonté », a dit Mme Plante, qui a aussi annoncé la protection du Boisé-Jean-Milot, dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve.

En entrevue téléphonique, le responsable de l’urbanisme au comité exécutif s’est félicité de cette décision.

« On double la portion protégée », a dit Robert Beaudry. « On est en urgence climatique actuellement, il faut qu’on puisse mettre en place pour permettre aux citoyens […] de jouir d’espaces verts et d’espaces qui luttent contre les îlots de chaleur. »

Mais l’annonce ne fait pas que des heureux. Le maire Miranda a dénoncé mercredi un changement de zonage « improvisé » qui pourrait coûter cher à la Ville de Montréal en compensation aux propriétaires. « Le site était en développement », a-t-il dit. « Il y a au moins deux bâtisses et cinq autres projets en marche » dans le secteur à protéger, a-t-il dit.

M. Miranda a aussi dénoncé la méthode utilisée par l’administration Plante : il dit avoir appris la décision sur les réseaux sociaux.

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Le golf d’Anjou voué au vert et non aux industries, tranche Valérie Plante


Valérie Plante | Photo: Josie Desmarais/Métro

Journal Métro | MONTRÉAL | 16 février 2022 à 9h54 | Jason Paré

La Ville de Montréal double la superficie du Golf métropolitain d’Anjou qui sera protégée de tout développement industriel, une décision qui déplaît au maire de l’arrondissement, Luis Miranda.

La mairesse Valérie Plante en a fait l’annonce mercredi lors de la réunion hebdomadaire du comité exécutif. Le zonage industriel sera donc remplacé par un zonage permettant uniquement les espaces verts et les loisirs.

«C’est notre volonté d’avoir un Grand Parc de l’Est. On voulait faire ça dans les 100 premiers jours de notre mandat pour démonter à quel point l’Est est important pour notre administration», a-t-elle dit.

Si le secteur nord du Golf d’Anjou avait déjà une vocation de grand espace vert ou récréation, c’est le secteur sud qui sera réaffecté prochainement.

Ce changement d’affectation au Schéma d’aménagement et de développement (SAD) de l’agglomération de Montréal touche 40 hectares du Golf d’Anjou. C’est donc un total de 80 hectares qui sera dorénavant protégé, selon le responsable de l’urbanisme, de la participation citoyenne et de la démocratie du comité exécutif, Robert Beaudry.


Gracieuseté, Ville de Montréal

Main tendue

Affirmant avoir appris la nouvelle ce matin sur Twitter, le maire de l’arrondissement d’Anjou, Luis Miranda, déplore que la Ville de Montréal n’ait pas saisi la main tendue par son administration à la suite des élections de l’automne dernier. L’arrondissement aurait proposé d’organiser une rencontre au sujet de l’avenir de ce site, rencontre qui n’a finalement pas eu lieu.

C’est un manque de professionnalisme flagrant de la part de la mairesse. […] On sort d’un marasme économique depuis les deux dernières années. On a l’occasion de faire du développement, car pour distribuer de la richesse, il faut la créer.

Luis Miranda, maire d’Anjou

À cette critique, Robert Beaudry rétorque que les intentions de la Ville étaient claires.

«Il y a eu de nombreux échanges avec l’arrondissement d’Anjou dans le cadre du dernier mandat. On a même déposé une déclaration qui souhaitait protéger les golfs, dont le Golf d’Anjou et le Golf de Dorval, qui appartient au fédéral.»

Mentionnant l’urgence climatique, Robert Beaudry explique que Luis Miranda est dans une autre optique puisqu’il souhaite développer cet espace de façon industriel.

Le maire d’Anjou affirme que quatre projets industriels sont à l’étude pour le secteur. «C’est une expropriation déguisée. Ça coûte cher ça.»

Luis Miranda croit donc qu’il y aura des recours juridiques de la part des promoteurs.

Robert Beaudry préfère ne pas se prononcer sur cette éventualité, mais soutient que la Ville est dans son droit et que le processus est tout à fait normal et légitime.

Un échéancier de six mois

Selon le responsable en urbanisme, le changement d’affectation prendra six mois. «Toutefois, entretemps, il va y avoir un règlement de contrôle intérimaire, qui vient créer un effet de gel pour permettre que se tienne la consultation de la commission du changement d’aménagement.»

Ce règlement de contrôle intérimaire devrait être applicable après le conseil d’agglomération de jeudi.

Situé dans un parc industriel, le Golf métropolitain d’Anjou sera-t-il véritablement accessible pour les familles?

Je ne m’attends pas que demain matin, des familles chantent « promenons-nous dans les bois » pour se rendre sur ce terrain. […] La vision à long terme, c’est de connecter les espaces verts restants dans l’est de Montréal qui, actuellement, sont enclavés par des axes routiers et des activités industrielles lourdes.

Caroline Bourgeois, responsable des grands parcs, des sports et loisirs, du Mont-Royal, du parc Jean-Drapeau, d’Espace pour la vie et de l’Est de Montréal

Ainsi, si le projet est lié au «poumon vert» que la Ville de Montréal souhaite créer dans l’est de la métropole, l’élargissement de cette zone dédiée au grand espace vert ou récréation a pour objectif de préserver des zones tampons entre des milieux naturels et des îlots de fraîcheur dans le secteur.

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Au sujet de la protection du golf d’Anjou je suis complètement derrière l’administration Plante. Je ne comprends absolument pas les critiques du Maire Miranda. Je suis persuadé qu’il existe plusieurs terrains disponibles dans le secteur industriel pour du développement…industriel !

Comment peut-on cracher sur la création d’un grand parc d’envergure en pleine ville ?

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Secteur Assomption-Sud–Longue-Pointe « Il y a une limite à ce que la Ville peut faire seule »

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Le secteur Assomption-Sud–Longue-Pointe est largement industriel.

Montréal appelle Québec et Ottawa à collaborer pour faire « des gains en verdissement et en mobilité »

Publié à 5h00

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Henri Ouellette-Vézina

Henri Ouellette-Vézina La Presse

Montréal réclame la création d’un groupe de travail conjoint, qui impliquerait Québec et Ottawa, pour acquérir davantage d’espaces verts et « préserver la qualité de vie » des résidants d’Assomption-Sud–Longue-Pointe, un secteur déjà largement industriel.

« On se fait constamment interpeller par les résidants, mais il y a une limite à ce que la Ville peut faire seule. On a besoin d’aide. Ce groupe conjoint nous permettrait de se parler, d’être plus agiles pour faire des gains en verdissement, en mobilité. Il faut que tout le monde se parle, qu’on travaille dans le même sens, parce que là, on se sent un peu laissés à nous-mêmes », confie la responsable du transport et de la mobilité au comité exécutif de la Ville, Sophie Mauzerolle.

PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, ARCHIVES LA PRESSE

Sophie Mauzerolle, responsable du transport et de la mobilité au comité exécutif de la Ville de Montréal

Les chantiers sont nombreux dans Assomption-Sud–Longue-Pointe, leur développement impliquant des débats sur tous les fronts. Du REM de l’Est à la plateforme de transbordement de Ray-Mont Logistiques, en passant par le prolongement de l’axe Assomption-Souligny ou encore le poste de transformation d’Hydro-Québec, les projets abondent.

À ses yeux, la Ville demeure toutefois restreinte dans son champ d’action, notamment parce qu’elle n’a pas « la mainmise foncière d’une bonne partie du secteur ». « On n’a pas, non, les deux mains sur le volant sur à peu près tout », lance-t-elle, en réclamant de pouvoir discuter de « possibilités d’acquisitions » de terrains conjointes avec Québec et Ottawa, mais aussi de « montages financiers qui nous donneraient une certaine force de frappe dans certains secteurs ».

« On se retrouve à devoir manœuvrer et essayer de faire atterrir des projets sans avoir le plein contrôle de ce qui s’y passe. On sent qu’il y a vraiment un besoin que tout le monde s’assoie à la même table », insiste encore Mme Mauzerolle.

Il est grand temps que toutes les parties prenantes se réunissent afin de s’assurer que le développement d’Assomption-Sud–Longue-Pointe se fasse en tenant compte des besoins des résidants dans un contexte d’urgence climatique.

Valérie Plante, mairesse de Montréal

Un parc-nature complexe à réaliser

En 2019, l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) s’était penché sur la possibilité de construire un parc-nature dans le secteur. L’idée est aussi ressortie récemment, en janvier, lors d’une rencontre à laquelle participaient des citoyens dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

En 2019, l’Office de consultation publique de Montréal s’était penché sur la possibilité de construire un parc-nature dans le secteur.

Le hic, c’est que le terrain visé empiète sur celui du promoteur Ray-Mont Logistiques, qui vient d’ailleurs de commencer ses travaux en vue de la construction de son terminal de conteneurs. En 2017, l’arrondissement avait d’abord refusé de délivrer les permis. Ont suivi deux procès, que Ray-Mont Logistiques a gagnés, obligeant les autorités à délivrer ces permis. « La Ville a quand même perdu à deux reprises, donc cette demande-là sur ce terrain, c’est difficile de se prononcer », avoue Sophie Mauzerolle.

« On reste toutefois convaincus qu’il y a des opportunités de venir bonifier certains espaces verts, d’en créer d’autres, et surtout d’en préserver. Les citoyens tiennent notamment beaucoup au boisé Steinberg, et on travaille très fort pour que le projet de prolongement Assomption-Souligny n’empiète pas sur ce boisé », ajoute la conseillère, qui promet un projet final « qui circonscrira le camionnage au maximum » en préservant les espaces verts.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

Image aérienne du tracé proposé du REM de l’Est dans l’emprise ferroviaire Souligny, dans le secteur Montréal-Est

Dans ce dossier, le ministère des Transports du Québec (MTQ) demeure pour l’instant flou sur ses intentions, refusant de dire comment il prolongera le boulevard de l’Assomption, alors que l’avenir du REM de l’Est demeure pour le moins incertain, vu les récentes tensions entre la Ville, Québec et CDPQ Infra.

Mme Mauzerolle affirme que la Ville fait tout pour « faire atterrir sa propre gouvernance » dans le dossier du REM. « On partage les préoccupations soulevées par le comité d’experts. Il faut qu’on soit à la table de discussions, on ne peut pas juste subir ce projet-là. Le REM ne peut pas faire son projet et après la Ville arrive pour régler ce qu’il y a autour, ce qui semble être sous-entendu pour le moment. Il faut que ce soit concerté, et ça va prendre des sommes », conclut-elle.

Le projet de grand parc dans l’Est se précise

PHOTO IVANOH DEMERS, ARCHIVES LA PRESSE

Le parc-nature de la Pointe-aux-Prairies (sur la photo) sera à terme agrandi pour permettre la création d’un grand parc dans l’est de Montréal.

La Ville de Montréal pose les premiers jalons vers la création d’un grand parc dans l’Est, ainsi que l’avait promis la mairesse Valérie Plante en campagne électorale, en protégeant des espaces verts sur une superficie de 700 hectares.

Publié à 2h18 Mis à jour à 8h00

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Isabelle Ducas
Isabelle Ducas La Presse

« L’idée est d’agrandir le parc-nature de la Pointe-aux-Prairies, qui est notre grand poumon vert dans l’Est, avec des terrains qui sont à côté ou à proximité. Et s’ils sont un peu plus loin, on peut créer des liens entre ces différents terrains, par exemple avec des aménagements de transport actif », explique, en entrevue avec La Presse, la mairesse de l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, Caroline Bourgeois, qui est aussi responsable des grands parcs au comité exécutif.

Le futur parc s’étendra de l’île Bonfoin, à l’est, jusqu’à la 63e Avenue, à l’ouest, et de la rivière des Prairies, au nord, jusqu’au fleuve Saint-Laurent, au sud. L’annonce officielle sur les limites du futur grand parc sera faite ce dimanche, et le comité exécutif les adoptera mercredi.

Ce nouveau territoire représente plus de trois fois la superficie du parc du Mont-Royal.

INFOGRAPHIE LA PRESSE

Le projet de grand parc dans l’est de Montréal représente plus de trois fois la superficie du parc du Mont-Royal.

La Ville pourra ensuite faire l’acquisition de terrains publics, institutionnels et privés dans ce périmètre, y conclure des ententes, ou encore y appliquer un droit de préemption, qui lui donne un droit de premier refus quand un propriétaire vend son terrain.

Une somme de 23 millions est prévue au budget municipal 2024, qui sera présenté mercredi, pour les futurs aménagements du grand parc de l’Est, révèle Mme Bourgeois.

« Geste fort »

Hydro-Québec possède notamment des terrains boisés dans le secteur que la Ville aimerait inclure dans son futur parc. La société d’État rendra disponibles certains terrains et emprises de transport électriques, indique la Ville.

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Caroline Bourgeois, mairesse de l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles

On veut assurer la protection à long terme de ces terrains, qui sont des espaces verts aujourd’hui, mais qui pourraient ne plus l’être dans 10, 20, 30 ans.

Caroline Bourgeois, mairesse de l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles

« Il y a beaucoup de pression sur les terrains dans ce secteur historiquement minéralisé et industrialisé, dit la mairesse d’arrondissement. Je suis très fière de ce geste fort qu’on pose pour protéger la biodiversité locale, combattre la fragmentation des espaces verts et créer des zones tampons entre les entreprises et les résidences. »

En 2019, la Ville de Montréal avait créé le Grand parc de l’Ouest en procédant de la même manière, délimitant une superficie de 3000 hectares (30 km2) où elle entendait préserver des espaces verts, autour des cinq parcs-nature de l’Ouest-de-l’Île (l’Anse-à-l’Orme, le Bois-de-L’Île-Bizard, le parc agricole du Bois-de-la-Roche, le Cap–Saint-Jacques et les Rapides-du-Cheval-Blanc), en plus d’autres terrains répartis sur les territoires des arrondissements et des villes liées.

En septembre dernier, elle a d’ailleurs acheté, pour 150 000 $, deux terrains vacants situés dans la municipalité de Sainte-Anne-de-Bellevue, au nord de l’autoroute 40 et à l’ouest du chemin de l’Anse-à-l’Orme. Un nouveau lien cyclable de 1,1 km a été achevé pour permettre d’accéder au Grand parc de l’Ouest.

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Montréal annonce la création d’un grand parc de l’Est, un projet de 700 hectares

La berge d'un espace vert montréalais.
L’administration Plante soutient que cette annonce s’inscrit dans la volonté de protéger 30 % du territoire montréalais d’ici 2030.
PHOTO : COURTOISIE - VILLE DE MONTRÉAL

Radio-Canada
Publié à 16 h 15 HNE

La Ville de Montréal annonce la création d’un nouveau grand parc régional de près de 700 hectares dans l’est de son territoire.

Le nouveau parc s’étendra de l’île Bonfoin, à l’est, jusqu’à la 63e Avenue, un peu plus à l’ouest, dans l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, ainsi que de la rivière des Prairies jusqu’au fleuve Saint-Laurent.

Pour réaliser son vaste projet, la Ville veut ainsi acquérir des terrains privés, publics et institutionnels. Hydro-Québec a d’ailleurs fait part de sa volonté de rendre disponibles certains de ses terrains situés à l’intérieur du territoire visé.

Montréal n’écarte pas non plus la possibilité d’utiliser son droit de préemption afin d’empêcher la vente de terrains à d’autres entités.

C’est important de protéger les derniers milieux humides, les derniers milieux naturels, de préserver les espaces verts et plusieurs essences d’arbres que l’on veut protéger, a déclaré Caroline Bourgeois, responsable des grands parcs au comité exécutif, dans une entrevue accordée à Radio-Canada.

Le projet doit encore être adopté au conseil exécutif de la Ville. Cette annonce est effectuée à la veille du Sommet sur la revitalisation de l’est de l’île, qui se aura lieu lundi au stade olympique.

On ignore toutefois, pour l’instant, ce qu’il en coûtera à l’administration Plante pour réaliser ce projet de grand parc, pas plus qu’on n’en connaît l’échéancier.

Malgré tout, l’annonce de dimanche a semblé réjouir le milieu environnemental.

Nous sommes fiers que l’île Bonfoin, un joyau naturel à l’est de Montréal protégé par Conservation de la nature Canada, fasse partie de ce nouveau grand parc. Pour mobiliser les gens dans la lutte contre la perte de biodiversité, il est essentiel que tous les acteurs de la société unissent leurs efforts, et le grand parc de l’Est est un bel exemple de ce que nous pouvons accomplir tous ensemble, a ainsi affirmé Joël Bonin, vice-président associé à Conservation de la nature Canada au Québec, par voie de communiqué.

Avec les informations de Stella Dupuy

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Petite vidéo promo du Grand parc de l’Est sur la chaîne YouTube de la Ville

Grand parc de l’Est : un jalon essentiel pour la protection des milieux naturels

La création du Grand parc de l’Est permettra d’assurer la protection et la mise en valeur de la biodiversité de l’est de l’Île de Montréal.

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La Ville agrandit le parc-nature du Bois d’Anjou dans l’Est de Montréal

Publié le 23 janvier 2024 à 12 h 39
Source Ville de Montréal

Montréal — La Ville de Montréal pose un jalon important pour la protection et la connectivité de la biodiversité dans l’Est de Montréal en proposant l’agrandissement de la délimitation du parc-nature du Bois d’Anjou.

Par ce geste, la Ville se donne les pouvoirs d’utiliser de nouveaux outils pour assurer la préservation et la protection de milieux naturels du secteur. La Ville aura notamment la possibilité de faire des acquisitions, de conclure des ententes ou encore d’appliquer son droit de préemption. Les nouveaux terrains inclus dans la délimitation sont situés au sud du boulevard Henri-Bourassa, dans le prolongement du boulevard Rodolphe-Forget.

Cet agrandissement ajoute une superficie de 22 hectares à la délimitation initiale du parc-nature, pour une superficie totale de 191 hectares. Il contribuera à l’atteinte de la cible de protection des milieux naturels de la Ville de Montréal, qui prévoit la protection de 10 % des boisés, des mosaïques d’habitats et des milieux humides et hydriques.

La protection et la connectivité des milieux naturels de l’Est de Montréal sont une priorité pour notre administration. Cela fait partie de notre vision d’un secteur vibrant économiquement et où il fait bon vivre. L’ajout de ces terrains vise à protéger des milieux naturels adjacents au parc-nature du Bois d’Anjou, qui ont un intérêt écologique élevé. Nous remercions la Ville de Montréal-Est, qui se positionne en partenaire important et qui rend possible la protection de ces nouveaux milieux naturels.

— Caroline Bourgeois, Vice-présidente du comité exécutif et responsable des grands parcs, des sports et loisirs, du Mont-Royal, du parc Jean-Drapeau, d’Espace pour la vie et de l’Est de Montréal

La Ville de Montréal-Est est heureuse de participer à la protection des milieux naturels de l’Est et de leur connectivité par l’agrandissement du parc-nature du Bois-d’Anjou sur son territoire. Ce geste contribuera certainement à la qualité de vie des résidentes et des résidents de Montréal-Est, mais également de la Ville de Montréal.

— Anne St-Laurent, Mairesse de Montréal-Est

La nouvelle délimitation a été présentée aux membres du comité exécutif le 17 janvier 2024. Elle doit maintenant être présentée aux membres du conseil d’agglomération, puis être adoptée en février 2024.

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