Gestion des matières résiduelles - Discussion générale

Probablement que non. Pour avoir un bac ça prend un immeuble de plus d’un certain nombre d’étages, avec un endroit pour le ranger et un concierge pour s’occuper de le sortir et le rentrer. La plupart des immeubles du plateau ne sont pas équipés pour ça.

Je suis à Verdun dans un condo de 7 unités et on met encore nos poubelles dans des sacs pour les mêmes raisons…

À partir du 4 novembre prochain, l’Arrondissement de Verdun espacera à un lundi sur deux la collecte d’ordures ménagères dans le secteur Crawford. L’objectif visé est d’empêcher les matières organiques ou recyclables de se retrouver à l’enfouissement.

Lors d’une séance d’information virtuelle le 22 octobre, Guillaume Devin-Duclos, conseiller en planification pour la Ville de Montréal, a justifié la décision de Verdun. Chaque semaine, « les gens ont l’habitude d’avoir un camion de collecte qui vient récupérer les [ordures ménagères]. Ça n’incite pas les gens à faire un tri de leurs matières », souligne M. Devin-Duclos. Ces matières lorsqu’elles ne sont pas triées, finissent à l’enfouissement.

Or, 85% du sac à ordures québécois est constitué de matières recyclables, organiques ou de résidus de construction, avance l’Arrondissement. Tous peuvent pourtant être valorisés, une fois triés dans les bacs qui leur sont assignés.

Dossier en 2 articles de La Presse sur le site d’enfouissement à Saint-Thomas :

L’entreprise EBI veut agrandir un site d’enfouissement à Saint-Thomas – dont près de la moitié des déchets vient de Montréal – sur une terre agricole où se trouvent des milieux humides. Sans consulter la population, la municipalité et la MRC se sont engagées « à favoriser » le projet. Des citoyens déplorent le manque de transparence, et l’Union des producteurs agricoles (UPA) craint l’impact sur l’agriculture et les ressources hydriques.

“Ça prend un gouvernement qui a une volonté politique pour créer des filières, c’est-à-dire s’assurer qu’au moment où le bardeau sort du toit, il soit embarqué, traité pour qu’il s’en aille au recyclage, à la récupération, puis qu’il soit remis sur le marché de façon transformée”

Résumé

Des bardeaux usagés qui pourraient faire du chemin

La route vers le recyclage des bardeaux d’asphalte usagés est semée d’embûches au Québec.

Les bardeaux d’asphalte usagés pourraient servir à nouveau en entrant dans la composition d’enrobés bitumineux utilisés pour l’asphaltage des routes.

Photo : Radio-Canada / Jean-François Vézina

Publié à 4 h 00 HNE

Au Québec, la majorité des bardeaux d’asphalte, qui dominent sur les toitures en pente en raison de leur plus faible coût, aboutissent dans des sites d’enfouissement. Selon plusieurs intervenants, il s’agit pourtant d’une ressource qui pourrait être utilisée plus judicieusement…. dans les chaussées. Toutefois, cette idée ne fait pas beaucoup de chemin malgré les ambitions de Recyc-Québec.

L’ingénieur à la retraite Gilles Bernardin est intarissable quand il s’agit des bardeaux d’asphalte usagés. Je ne connais pas beaucoup de débris de construction, exception faite de l’aluminium, du fil de cuivre ou de l’acier, qui ont une valeur inhérente aussi importante, explique ce passionné des matériaux mal-aimés.

L’ingénieur à la retraite Gilles Bernardin

Photo : Radio-Canada / Jean-François Vézina

Les bardeaux contiennent de 15 à 30 % de bitume qui, lui, vaut environ 1000 $ la tonne. Pour une toiture de maison unifamiliale, cela peut équivaloir à plusieurs centaines de dollars.

Présentement, la vaste majorité des bardeaux usagés retirés des toitures aboutissent dans les sites d’enfouissement. Pour Gilles Bernardin, qui se démène depuis des années pour en faire reconnaître la valeur, cela constitue une aberration.

Au Québec, on a le “envoye à dompe” assez facile. Je trouve ça extrêmement triste quand un matériau avec ce potentiel d’économies est envoyé à l’enfouissement, fait-il valoir.


Bannière La facture.

Des toitures aux sites d’enfouissement

En 2021, environ 64 000 tonnes de bardeaux ont été jetées aux ordures au Québec, soit une superficie équivalente à au moins 600 terrains de football, souligne Nicolas Bellerose, conseiller en environnement chez Recyc-Québec. Pour lui, il s’agit d’une quantité préoccupante.

Ce n’est pas tout : en une seule année, environ la même quantité a été envoyée dans les sites d’enfouissement pour recouvrir les déchets ou les chemins d’accès.

Ce n’est vraiment pas un usage idéal. C’est plutôt considéré comme un mal nécessaire, dans un certain sens*.* Ce n’est pas de l’élimination, mais c’est tout proche, affirme-t-il.

Nicolas Bellerose, conseiller en environnement pour Recyc-Québec

Photo : Radio-Canada / Jean-François Vézina

C’est sans compter tous les bardeaux usagés qui finissent illégalement dans la nature. Il pourrait y en avoir jusqu’à 60 000 tonnes annuellement, selon Recyc-Québec, qui ignore toutefois l’ampleur exacte de ce phénomène.

Marcel Poiré est le président-fondateur de l’organisme PurNat, dont la mission consiste à nettoyer les dépotoirs illégaux. Il a accepté de nous faire visiter un site qu’il connaît bien, où des bardeaux ont été jetés illégalement.

On est venus trois fois ici avec soixante, soixante-dix, cent personnes, puis il en reste encore.

Une citation de Marcel Poiré, président-fondateur de PurNat

Sur le sol, en pleine nature, des amoncellements de bardeaux s’agglutinent sous l’effet des rayons du soleil.

Marcel Poiré, président de PurNat, tient dans ses mains des bardeaux d’asphalte jetés dans la nature.

Photo : Radio-Canada / Jean-François Vézina

Pour Marcel Poiré, les bardeaux usagés sont une véritable plaie parce qu’ils sont friables et se défont en d’innombrables petits morceaux. C’est long à nettoyer, c’est difficile. C’est peut-être la pire chose à nettoyer, estime-t-il.

Le directeur général de l’organisme Villes et régions innovantes, Pierre Racicot, qui milite pour l’économie circulaire, l’accompagne ce jour-là.

Ça prend un gouvernement qui a une volonté politique pour créer des filières, c’est-à-dire s’assurer qu’au moment où le bardeau sort du toit, il soit embarqué, traité pour qu’il s’en aille au recyclage, à la récupération, puis qu’il soit remis sur le marché de façon transformée, déclare-t-il.

Pierre Racicot et Marcel Poiré posent sur un tas de bardeaux d’asphalte jetés en pleine nature.

Photo : Radio-Canada / Jean-François Vézina

Du bardeau dans les chaussées

Recyc-Québec a trouvé une solution. Les bardeaux, la meilleure façon de les recycler – ce qui se fait aussi ailleurs –, c’est de les remettre dans un mélange pour faire un nouvel asphalte, explique le conseiller en environnement Nicolas Bellerose.

L’idée tient la route, selon le chercheur Alan Carter, qui nous reçoit au Laboratoire sur les chaussées et les matériaux bitumineux, dont il est responsable à l’École de technologie supérieure.

Le bardeau et une route, c’est similaire. Dans les deux cas, on parle de bitume de masse granulaire. C’est presque la même recette, soutient Alan Carter en nous montrant des échantillons de chaussée qui contiennent des résidus de toiture.

Alan Carter, professeur titulaire et responsable du Laboratoire sur les chaussées et les matériaux bitumineux de l’École de technologie supérieure.

Photo : Radio-Canada / Jean-François Vézina

Pour lui, les bardeaux usagés, une fois déchiquetés, ont leur place dans les chaussées de la province. Pour nous, les bardeaux, ce n’est pas un déchet. C’est une ressource première, précise-t-il.

Cependant, l’idée ne fait pas beaucoup de chemin. En fait, il n’y a pas de demande pour ce type d’asphalte de la part des principaux donneurs d’ouvrage que sont les municipalités et le ministère des Transports, selon Bitume Québec, un organisme qui représente la majorité des entreprises de pavage.

Un asphalte neuf avec 100 % de matériaux neufs comparativement à de l’asphalte qui contient des matériaux recyclés, c’est le même prix. Il y en a qui se disent : “Pour le même prix, je veux du 100 % neuf.” Malheureusement, c’est vrai : il y en a plusieurs qui disent ça, souligne Stéphane Trudeau, ingénieur et directeur technique de cet organisme.

Stéphane Trudeau, ingénieur et directeur technique chez Bitume Québec

Photo : Radio-Canada / Jean-François Vézina

Au Québec, l’utilisation de bardeaux usagés dans les chaussées est bel et bien autorisée, sauf pour les autoroutes. Depuis 2011, le ministère des Transports permet d’en intégrer de 3 à 5 % dans les mélanges d’enrobés bitumineux, soit de l’asphalte.

Toutefois, pour l’industrie, il n’y pas d’incitatif à utiliser les bardeaux usagés. Pour l’instant, Bitume Québec préfère se concentrer sur le recyclage du vieil asphalte retiré lors de la réfection des chaussées, pour lequel l’organisme s’est fixé des objectifs.

Aucune obligation

Or, l’intégration de petites quantités de bardeaux usagés dans les enrobés pourrait faire des miracles. Admettons, demain matin, qu’on décide de prendre 100 % du bardeau qui va à la décharge, de mettre dans les enrobés un minime pourcentage de bardeaux à l’intérieur. On est capables à peu près d’éliminer le problème, pense le chercheur Alan Carter.

Pour Bitume Québec, si c’était obligatoire d’en intégrer, l’industrie s’ajusterait. > Aux États-Unis, il y a des quantités de bardeaux qui sont intégrées dans les enrobés bitumineux. Pourquoi est-il si difficile de sortir les gens du statu quo?

Une citation de Gilles Bernardin, ingénieur à la retraite

Des échantillons de bardeaux, de bitume et de granulat qui servent à la composition d’enrobés bitumineux pour l’asphaltage des routes.

Photo : Radio-Canada / Jean-François Vézina

En juin dernier, Recyc-Québec a présenté ses actions prioritaires pour réduire l’enfouissement des résidus de construction, de rénovation et de démolition (CRD) – dont font partie les bardeaux d’asphalte – et pour augmenter leur recyclage et leur réutilisation.

Les résidus CRD représentent près du tiers (32 %) de toutes les matières éliminées chaque année, selon Recyc-Québec. En 2021, seulement 53 % de ces résidus ont été acheminés vers un centre de tri.

Pour l’instant, en ce qui a trait aux bardeaux, Recyc-Québec nous indique qu’aucune mesure contraignante n’est prévue. L’organisme mise plutôt sur la sensibilisation.

La végétation tente de pousser à travers des bardeaux d’asphalte jetés en pleine nature.

Photo : Radio-Canada / Jean-François Vézina

Néanmoins, deux grands fabricants de bardeaux d’asphalte ont lancé des initiatives en matière de recyclage de bardeaux.

En effet, BP Canada indique que son usine d’Edmonton « a commencé à rediriger les déchets de bardeaux pour les utiliser dans des applications de pavage ».

De son côté, l’entreprise IKO a annoncé l’an dernier la mise en service de son usine de recyclage de bardeaux située à Hawkesbury, en Ontario. Ce reportage de la journaliste Marie-France Bélanger et du réalisateur Jean-François Vézina est présenté à l’émission La facture mardi à 19 h 30 (HNE), samedi à 12 h 30 à ICI Télé et dimanche à 17 h 30 sur ICI RDI.

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Reportage au Téléjournal sur la collecte espacée à MHM

Collecte de déchets aux deux semaines dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve : des citoyens mécontents

Depuis la mi-novembre, l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve a commencé à faire la collecte des déchets uniquement aux deux semaines et ce, sur l’ensemble de son territoire.

Il devient ainsi le deuxième arrondissement de Montréal à espacer la collecte des ordures, après Saint-Laurent.

Si la mesure a été bien accueillie dans l’Ouest, elle suscite toutefois des critiques dans l’Est, où certains citoyens dénoncent sa mise en place.

Le reportage de Marie-Josée Paquette-Comeau.

Sérieusement, le projet pilote a été très critiqué et là on l’étend ? St-laurent c’est totalement différent quand une maison a un bac sur roue, comparé à un arrondissement où les gens n’ont pas de bacs fournis par la ville…

Question, why would the city NOT provide a bin?

You pay taxes for garbage collection so that the bin is PROVIDED FREE OF CHARGE

Honnêtement, j’étais quand même craintif mais pour le moment, je n’ai pas vu de grosse différence. Je pense que ça dépend beaucoup selon les rues, mais celles que j’emprunte quotidiennement ne sont pas plus sales qu’avant. Il n’y avait que la première semaine de non-ramassage que plusieurs voisins avaient mis leurs poubelles puis avaient reçu un avis sur leurs sacs, mais depuis, les gens se sont adaptés et sortent les poubelles au bon moment, comme avant.

Les dépôts sauvages qui salissent le quartier ne sont pas causés par l’espacement, même avec une collecte deux fois par semaine, ils existeraient toujours. C’est un autre problème qui doit être attaqué différemment je pense.

Mais pour la très grande majorité des résidents, ça se passe bien. Personnellement, ça nous a poussé à aller chercher un bac de composte (qui venait avec un kit ayant des sacs en cartons, des lingettes lavables, des sacs lavables, etc) et depuis, on ne remplit pas une petite poubelle à 4 adultes avec un chat aux deux semaines.

Je ne suis pas trop sur de savoir à quoi il faisait référence, puisque j’ai eu le mien gratuitement + un kit en octobre.

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Also again Beaconsfield, the single most trash pollutants city/Burrough in the aglo became the least overnight by CHARGING for every pickup over 12 per year… Aka you have 1 pickup per month… Why would people in MHM (whatever that is) not be able to do once per 2 weeks?

They offered to you 3 options for the bin (base tax rate) and given you 12 free pickup in a year. Some managed to drop there tax rates while others increased it…

They given everyone a free compost bin for you to make your own dirt (Montréal could just have a pickup compost bin instead)

Je pense qu’on en avait déjà discuté, mais ce ne serait pas aussi facile de l’implémenter dans un quartier dense. Il faudrait revoir toute la gestion des déchets et par exemple avoir un endroit où les déposer soit même.

Il est impossible de faire comme dans Beaconsfield, il est très fréquent que d’autres personnes mettent leurs déchets dans ta poubelle et qu’il y ait des vols.

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OK mais s’il y a des poubelles dans la rue, c’est pas parce que l’arrondissement les ramassent moins souvent - c’est parce que les gens les sortent pas au bon moment. Ce qui, soit dit en passant, arrivait déjà avant l’espacement. Je suis porté à croire que la situation s’améliorera dans les prochains mois, même s’il pourrait effectivement y avoir plus de mesures comme des distributions de bacs.

Personellement ça n’a pas trop changé mes habitudes, sauf pour la mini poubelle qui reçoit la litière de mon chat, qui se remplit avant la fin des deux semaines :sweat_smile: je vais justement en acheté une plus grande cette semaine

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Manifestation lors de la séance du conseil d’arrondissement

  • En 2022, un projet pilote d’espacement de la collecte des ordures ménagères a été implanté dans deux secteurs de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve ;
  • Depuis la mi-novembre, la mesure a été élargie à tout l’arrondissement ;
  • Des citoyens contestent la mesure depuis le début du projet pilote et réclament la démission du maire Pierre Lessard-Blais.

Voici un résumé de ce qui peut aller dans le bac, selon Éco Entreprises Québec.

Les contenants

Souples ou rigides, les contenants qui sont faits de papier, de carton, de verre, de plastique ou de métal.

Bouteilles de shampoing
Bouteilles d’huile
Contenants de savon à lessive 

Les emballages

Comme les contenants, les emballages qui sont faits de papier, de carton, de verre, de plastique ou de métal.

Boîtes à œufs
Casseaux de fruits
Sacs de papier
Conserves 

Les imprimés

Ce sont les papiers, les cartons et les autres fibres.

Journaux
Magazines
Feuilles lignées ou quadrillées
Enveloppes 

Les exceptions

Parmi les produits interdits, on retrouve les aérosols, les emballages en polystyrène et ceux en plastique dégradable.

Résumé

Entrée en vigueur de la réforme de la collecte sélective au Québec

Québec espère réduire la quantité de matière acheminée dans les sites d’enfouissement de la province.

Photo : Radio-Canada / Monia Blanchet

Publié à 4 h 00 HNE

Le 1er janvier marque l’entrée en vigueur de la réforme de la collecte sélective au Québec sous la gestion d’Éco Entreprises Québec (ÉEQ). Ce changement rend les entreprises responsables de leurs produits, de leur mise en marché jusqu’à leur recyclage.

Désormais, c’est ÉEQ qui va gérer et financer le système de collecte sélective sur l’ensemble du territoire, et non plus les municipalités.

Avec cette réforme, le gouvernement de François Legault espère réduire la quantité de matières acheminées dans les sites d’enfouissement et augmenter les taux de recyclage.

Québec a même fixé des cibles de récupération et de recyclage à atteindre pour les différentes matières. Pour y parvenir, Éco Entreprises Québec a simplifié et uniformisé tout ce qui peut être mis dans le bac.

À compter d’aujourd’hui, tous les contenants, emballages et imprimés doivent y être déposés, même s’ils ne sont pas recyclables en ce moment, comme les sacs de croustilles ou encore les pots de yogourt.

Ainsi, la réforme élargit la variété de matières acceptées. Voici un résumé de ce qui peut aller dans le bac, selon Éco Entreprises Québec.

Les contenants

Souples ou rigides, les contenants qui sont faits de papier, de carton, de verre, de plastique ou de métal.

  • Bouteilles de shampoing
  • Bouteilles d’huile
  • Contenants de savon à lessive

Les emballages

Comme les contenants, les emballages qui sont faits de papier, de carton, de verre, de plastique ou de métal.

  • Boîtes à œufs
  • Casseaux de fruits
  • Sacs de papier
  • Conserves

Les imprimés

Ce sont les papiers, les cartons et les autres fibres.

  • Journaux
  • Magazines
  • Feuilles lignées ou quadrillées
  • Enveloppes

Les exceptions

Parmi les produits interdits, on retrouve les aérosols, les emballages en polystyrène et ceux en plastique dégradable.

Une réforme bien accueillie

Le directeur général du Front québécois pour une gestion écologique des déchets, Karel Ménard, voit cette réforme d’un bon œil.

C’est une bonne chose parce que ce n’était pas aux municipalités de gérer ces matières sur lesquelles elles n’avaient pas de contrôle, déclare-t-il.

Il affirme qu’avec les changements apportés, les Québécois vont voir le volume de leurs sacs de poubelle diminuer parce que la plupart des choses [jetées] ce sont des emballages.

Karel Ménard est directeur général du Front québécois pour une gestion écologique des déchets.

Photo : Radio-Canada

De son côté, la présidente-directrice générale d’Éco Entreprises Québec, Maryse Vermette, soutient qu’une grande partie des matières qui seront déposées dans le bac sera recyclée au Québec en 2025.

Mais, certaines vont encore prendre les chemins de l’exportation, précise-t-elle. Certaines matières qui malheureusement n’ont pas encore de débouchés au Québec ou dans les régions limitrophes, tout ce qui est le papier mixte, les fibres mixtes sont destinées aux marchés extérieurs et beaucoup en Asie.

Selon elle, 70 % des matières qui se retrouvent actuellement dans les centres de tri sont recyclées au Québec. Le reste est envoyé à l’étranger.

Nous, ce qu’on souhaite, c’est l’économie circulaire des contenants, emballages et imprimés le plus possible au Québec.

Une citation de Maryse Vermette, PDG d’Éco Entreprises Québec

Elle affirme que son organisme va finir par trouver des débouchés pour toutes les matières qui vont se retrouver dans le bac de récupération.

Elle croit qu’en améliorant la quantité et la qualité des matières récupérées, de nouveaux débouchés vont voir le jour. Ça fait partie de notre responsabilité de développer de nouveaux marchés au Québec et on y travaille, assure-t-elle.

Des retombées positives

Karel Ménard croit que le fait qu’Éco Entreprises gère tous les centres de tri de la province et qu’il devienne responsable de l’ensemble des matières qui y sont acheminées aidera à trouver des débouchés pour les matières recyclables.

Toute la matière va appartenir à un seul propriétaire, ce qui n’était pas le cas auparavant, où chaque centre de tri devait trouver un preneur pour des petites quantités, explique-t-il.

La présidente-directrice général d’Éco Entreprises Québec, Maryse Vermette

Photo : Radio-Canada

La PDG d’Éco Entreprises Québec soutient qu’elle va collaborer avec les municipalités dans le but d’améliorer la qualité des matières récupérées.

On va travailler avec les municipalités des plans d’action pour améliorer la qualité de la matière dans les bacs. Il y a déjà des municipalités qui ont mis en place des escouades de contrôle qualité, souligne-t-elle.

L’organisme aurait aimé que les municipalités mettent en place des patrouilles pour surveiller le contenu des bacs et imposent des sanctions aux citoyens les plus récalcitrants. On voulait avoir des mesures coercitives, mais ça n’a pas passé, dit-elle.

Éco Entreprises Québec, qui représente les entreprises qui mettent en marché les produits emballés, travaille à cette réforme depuis deux ans après y avoir été mandaté par RECYC-QUÉBEC en 2022.

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