Esplanade Cartier - 7 à 25 étages

Serge Goulet a perdu un peu de crédibilité pour plusieurs parce que d’une main il reproche à la ville de ne pas lui donner le champ libre pour faire ce qu’il veut, et de l’autre main il fait des projets peu aimés quand il a beaucoup de lattitude. Prével en comparaison a réussi à accoucher de projets plus intéressants, comme L’Esplanade Cartier, avec les mêmes contraintes. C’est plus facile de vendre un relâchement des contraintes quand les promoteurs peuvent démontrer de telles forces, à mon avis.

Mais visiblement même l’administration en place ne se donne pas une infaillibilité sanctifiée, si on lit l’article:

Faciliter le dialogue

Présent lors de l’événement, le responsable du développement économique au comité exécutif de la Ville de Montréal, Luc Rabouin, a rappelé que la Ville travaillait à la mise sur pied d’une « cellule facilitatrice » afin d’accompagner les promoteurs dans le cheminement des projets immobiliers. Cette unité, qui a déjà commencé ses travaux, regroupe notamment des représentants des services de la Ville, des membres de l’Institut de développement urbain du Québec (IDU) et des promoteurs immobiliers.

« On sait que les processus sont laborieux », a reconnu l’élu. « On discute vraiment de notre vision des choses afin d’établir un canal de communication parce que, des fois, on a de la difficulté à se comprendre. On a déjà fait une analyse des principales difficultés ».

Luc Rabouin soutient qu’un plan d’action sera déposé à l’automne. Selon lui, les promoteurs immobiliers souhaitent connaître, plus tôt dans le processus d’élaboration de leurs projets, les attentes de la Ville de manière à ne pas se retrouver, après des années de préparation, face à de nouveaux obstacles avec le sentiment d’avoir perdu leur temps. « Il faut trouver des façons de se parler dès le début », insiste-t-il tout en soulignant la nécessité, pour les élus, de se protéger des activités de lobbying.

Alors il y a visiblement un travail à améliorer les choses, on peut espérer que ce soit positif pour tout le monde.

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J’imagine que c’est sensiblement la même chose que l’article du Devoir:

« On nous envoie à l’urbanisme, qui nous envoie à l’ingénierie, qui nous renvoie au service de l’eau, qui nous réfère au service incendie, qui nous demande de valider avec les permis, qui attend après le go du contentieux pour… nous renvoyer à l’urbanisme, pour finalement… ne pas savoir qui va prendre la décision », a-t-elle énuméré dans une tirade qui a suscité des applaudissements chez les 300 personnes présentes.

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Il y aurait deux aspects principalement remis en cause, soit le processus administratif et la vision urbanistique.

Au niveau du processus administratif la Ville semble vraiment avoir beaucoup de volonté d’améliorer les choses, c’est dans la vision urbanistique qu’apparaît davantage d’inflexibilité et d’incohérence.

Les pratiques de Devimco sont douteuses, mais l’approche de la ville et le récit qu’elle pousse laisse aussi perplexe.

Par exemple, pourquoi Luc Rabouin dit;

« Mon arrondissement a l’une des densités les plus fortes, et il n’y a pas de tours »,

C’est pourtant faux: il y a des tours, plusieurs d’ailleurs, et sans surprise elles se trouvent dans les secteurs les plus dense de l’arrondissement. D’autre part, la densité des autres secteurs de l’arrondissement est possible grâce plusieurs éléments, dont l’occupation du sol et la faible proportion de maison unifamiliale, mais aussi la pauvreté de zone à usage unique comme l’industriel, l’institutionnel, qui sont pourtant essentielles pour la ville.

On se demande alors si son commentaire découle une simple erreur ou méconnaissance de son arrondissement, ce qui serait navrant et surprenant, mais certainement pas inexcusable, ou bien s’il s’agit de pure tromperie.

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Je crois que pour la vision urbanistique, si on veut un changement, ce serait au niveau de la population plus que de nos élus, qui sont là pour représenter ces craintes. Bien entendu, nos élus pourraient effectivement vendre une vision où le problème n’est pas les tours mais les tours mal faites, plutôt que de prôner la simple limitation des hauteurs, mais au final faut que ce soit accepter par les gens qui auront ces tours dans la cour arrière. Ce sont ces gens qui vont voter. C’est un peu l’oeuf ou la poule…

Pour le Plateau, on peut apporter des bémols (bien pertinents) sur sa densité, mais au final ça reste un secteur très fonctionnel dans sa densité, je ne crois pas que cela soit une méconnaissance du quartier par Luc Rabouin. C’est aussi un quartier avec plusieurs gros centres d’emplois (le quartier a plus de 60 000 emplois sur son territoire), et il y a des zones industrielles légères, un (ancien) hôpital, des parcs majeurs, une densité commerciale extrêmement élevée… C’est beaucoup plus qu’un quartier résidentiel et je pense qu’il est facile de l’oublier. Même si c’était le cas, il ferait quand même mieux que presque tous les autres (sauf quelques quartiers spécifiques plus restreints), qui ont rarement autant d’emplois que de population active, par exemple. Il y a définitivement plus de fonctions qui sort du résidentiel là que sur la majorité du territoire fortement habité dans la région métropolitaine.

Je ne pense pas que les tours du Plateau définissent sa densité globalement (exception de Milton Parc bien entendu), il y a en a très peu dans un secteur comme le Mile-End (Je crois, peut-être 2 ou 3, et pas si hautes?), et le Mile-End est plus dense que la Plateau dans son ensemble, avec ses 2-3 étages. Dans ce cas-ci, la densité de la trame bâtie est effectivement ce qui compense le manque de hauteur.

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La fameuse cellule facilitatrice était supposée être mise en place au printemps 2021, puis en novembre 2021. Ils parlent maintenant de cet automne.

C’est devenu un running gag dans le milieu…

Pendant ce temps des milliers d’unités sont bloquées dans le pipeline.

Bon à savoir, et ce genre de délai est toujours déplorable. Enfin, au final ce sera(serait?) quand même bien d’avoir une structure pour aider la communication. La bureaucratie de la ville n’est pas nouvelle, les élus arrivent et partent, alors avoir quelque chose de durable pour accompagner les projets me semble bénéfique et il est plus que temps de faire cet effort. Espérons que ça ne sera pas repoussé encore.

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J’ajouterais deux éléments:

  1. Ma compréhension est que la structure municipale est complètement dépassée par les événements. C’était peut-être fonctionnel dans les années 2000 quand il y avait un projet par année, mais c’est aucunement adapté pour faire face à la pénurie de logement, qui est donc destiné à s’empirer… Montréal étant incapable de répondre efficacement à l’offre, celle-ci se déplace en banlieue où les projets font la grogne parce qu’entourés de bungalows.

  2. La bureaucratie n’est pas nouvelle, mais la différence entre la présente administration et les précédentes c’est une certaine méfiance envers les investissements privés. Les développeurs se sentent aujourd’hui comme s’ils devaient demander une faveur pour construire des logements, c’est une véritable course à obstacles du genre Indiana Jones où on essaie constamment de leur mettre des bâtons dans les roues. En plus l’admin se permet d’y aller à la tête du client: si le promoteur fait pas son affaire, ça n’avance pas (wink wink Pointe du Moulin). Pourtant normalement la mission de la Ville devrait être de stimuler le développement, pas l’inverse (en plus ce n’est pas comme si on n’était pas dans un situation de pénurie).

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Puisque Mme Vincent le nomme comme l’un des trois obstacles, il faut préciser que le syndrome « pas dans ma cour » qui « permet à quelques citoyens de priver des milliers d’autres d’un logement » dont elle fait mention ne relève pas particulièrement de la Ville de Montréal.

Les décrets gouvernementaux des deux dernières années ont vraiment facilité le “pas dans ma cour” en permettant la signature de registre à distance. Les décrets ont été levés et les dispositions de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme sont de nouveau en vigueur. J’ai bien hâte d’en voir l’impact.

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Dans les coins avec Nimbys, ce sont eux l’excuse pour limiter de façon exagérée les ambitions des promoteurs. Dans les secteurs sans Nimbys, la ville trouve elle même des motifs farfelus pour le faire (Île des sœurs, Esplanade Cartier). Mme Vincent a surement en travers de la gorge le refus par la ville de sa géante tour de 80m sur René Lévesque. Je la comprends ça doit être nul de faire tous ces efforts contre toujours la même rigidité en retour.

Ça fait plusieurs pormoteurs qui en parlent mais c’est plus facile de balayer leurs commentaires d’un revers de la main comme le fait Robert Beaudry (responsable de l’habitation et de la stratégie immobilière à la ville) que d’y accorder l’attention méritée. Open for business.

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On coule le socle

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La grue est arrivée
(webcam)

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Grue en installation

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Le pont sur Parthenais

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Photo de la piscine de la phase 2, publié sur la page Facebook de Prével hier.

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2022-05-11

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