Ça me rappelle beaucoup la sécheresse de 2021 (celle qui avait supposément fait disparaitre les milieux humides près du REM sur la branche de l’aéroport). Ici, un bloc erratique dans le fleuve à Sainte-Catherine qui permet de bien visualiser les niveaux habituels.
On parle vraiment d’une aire protégée qui est plus à l’image des Premières Nations et gérée par les communautés autochtones.
Une citation de Marie-Claude André-Grégoire, avocate d’Innu-takuaikan Uashat mak Mani-utenam
Le chef Jonathan Shetush, a célébré son 100e jour de mandat en annonçant la création de l’aire protégée.
Photo : Radio-Canada / Renaud Chicoine-McKenzie
Le conseil de bande de Uashat mak Mani-utenam a donc choisi d’aller de l’avant avec une APCA, un titre qui ne dépend pas d’un pouvoir ministériel délégué et qui est géré directement par la communauté. À noter que les APCA sont également reconnues à l’échelle fédérale.
La rivière au cœur de la vie innue
La décision de créer une aire protégée est motivée par l’importance de la rivière pour la nation innue, et notamment pour son chef récemment élu Jonathan Shetush qui est un défenseur de longue date des droits de la communauté sur la rivière.
C’est comme le cœur de la communauté et de la nation innue. C’est une des plus grandes rivières, c’est important de la reconnaître comme aire protégée.
Une citation de Jonathan Shetush, chef du conseil de bande de Uashat mak Mani-utenam
La proclamation de l’aire protégée n’est que la première étape d’un processus plus large. Le conseil de bande lancera une grande consultation auprès de ses membres de la communauté pour établir les modalités de protection, mais aussi le nom en innu aimun. Selon le chef, la démarche n’exclut pas une collaboration avec la province.
À Sainte-Élisabeth, dans Lanaudière, la municipalité manque d’eau depuis quelques années et cherche de nouvelles sources pour approvisionner ses citoyens. Des problèmes de qualité de l’eau se sont aussi posés cet été, une situation souvent associée à la faible quantité d’eau.
Des rivières de la Côte-Nord sont presque à sec cet été en raison du manque de pluie.
Photo : Radio-Canada / Bénédicte Filippi
AILLEURS SUR INFO : Oui, les enseignants légalement qualifiés ont la priorité, mais…
Problème prioritaire
Selon le Regroupement des organismes de bassins versants du Québec (ROBVQ), 18 des 40 OBV de la province ont désigné l’approvisionnement en eau comme le problème prioritaire auquel ils font face, et ce, devant d’autres problèmes importants comme les inondations, l’érosion ou encore la mauvaise qualité de l’eau.
On n’est pas en état d’urgence, mais on commence à vivre une crise, selon le président du ROBVQ, Mathieu Madison, alors que le meilleur moment pour trouver des solutions, ce n’est certainement pas dans la crise.
Au mois d’août, les résidents de Sutton et de plusieurs autres villes se sont fait interdire d’arroser leur jardin ou de remplir leur piscine, malgré la chaleur.
Même des arrondissements de Montréal, pourtant alimentés par la rivière des Prairies, ont interdit l’arrosage.
Plusieurs villes au Québec ont dû agir afin de s’assurer d’avoir assez d’eau pour tout le monde.
Photo : getty images/istockphoto / VanderWolf-Images
Sous surveillance
À Vaudreuil-Dorion, à l’ouest de Montréal, des inspecteurs ont été déployés pour faire respecter l’interdiction d’arrosage des pelouses.
Toujours en Montérégie, Saint-Rémi a même créé des patrouilles de nuit pour surveiller les arrosages. Dans ce secteur du Québec, des agriculteurs ont manqué d’eau cet été à cause du faible niveau de la nappe phréatique et certains ont dû abandonner l’irrigation de champs.
Il faut se questionner sur la manière dont on encadre l’approvisionnement et l’utilisation de l’eau. […] La surutilisation de la ressource continue à exister dans un pays où on pense qu’on a de l’eau à l’infini.
Une citation de Mathieu Madison, président du Regroupement des organismes de bassins versants du Québec
Le cycle de l’eau est de plus en plus perturbé et extrême, alerte l’ONU
Publié à 7 h 45
(Genève) Oscillant entre déluge et sécheresse, le cycle de l’eau est « de plus en plus perturbé et extrême », avec des répercussions en cascade sur les sociétés, a alerté l’Organisation météorologique mondiale (OMM) de l’ONU jeudi.
L’an dernier, année la plus chaude jamais enregistrée, seul un tiers des bassins fluviaux de la planète ont présenté des valeurs « normales » tandis que toutes les régions glaciaires du monde ont enregistré des pertes dues à la fonte, selon un rapport de l’OMM.
Par ailleurs, le bassin amazonien et d’autres régions d’Amérique du Sud, ainsi que l’Afrique australe, ont subi une grave sécheresse, tandis que les conditions étaient plus humides que la normale dans d’autres régions, notamment dans certaines zones d’Afrique, d’Asie et d’Europe centrale.
« Les ressources en eau de la planète sont soumises à une pression croissante et, parallèlement, l’intensification des phénomènes extrêmes liés à l’eau a des répercussions de plus en plus importantes sur les vies et les moyens de subsistance », commente ainsi la secrétaire générale de l’OMM, Celeste Saulo, dans un communiqué.
C’est la troisième année consécutive où les scientifiques ont enregistré une perte de glace généralisée dans toutes les régions glaciaires.
Acidification des océans
Sept des neuf « limites planétaires » sont franchies
(Paris) Le niveau d’acidification des océans a dépassé la limite compatible avec des écosystèmes stables et durables, a annoncé mercredi un institut de recherche, concluant que sept des neuf « limites planétaires » étaient maintenant franchies.
Publié hier à 19 h 49
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Agence France-Presse
Ce concept de « limites planétaires » avait été défini en 2009 par une trentaine de chercheurs. À l’époque, ils estimaient que l’humanité avait « transgressé au moins trois limites planétaires ».
Depuis, les bilans annuels de l’Institut de recherche sur le climat de Potsdam (PIK) ont montré une dégradation continue.
Celui de 2025 indique que la limite de « l’acidification des océans » vient d’être franchie. « L’océan est en train de s’acidifier, menaçant la vie marine et nous faisant entrer dans des conditions dangereuses, avec une tendance qui s’empire encore », ont écrit ses chercheurs.
La principale cause de l’acidification des océans est l’absorption de dioxyde de carbone (CO2) émis avec la combustion d’énergies fossiles. Les scientifiques estiment que les océans ont absorbé environ 30 % de l’excès de CO2 relâché dans l’atmosphère par la combustion de pétrole, de gaz et de charbon.
La hausse de l’acidification par rapport aux chiffres publiés l’an dernier est également due en partie à une amélioration des données et à une révision des calculs.
Les six autres seuils déjà dépassés concernent le changement climatique (CO2 dans l’atmosphère), l’intégrité de la biosphère (extinction d’espèces et appropriation des ressources par l’humanité), mais aussi l’usage des sols (déforestation), le cycle de l’eau douce (zones touchées par la sécheresse ou les inondations), les cycles biogéochimiques (ajout d’engrais et pesticides) et l’introduction d’entités nouvelles dans la biosphère (plastiques et autres produits chimiques industriels).
Les deux limites planétaires non franchies restent les aérosols dans l’atmosphère (pollution de l’air) et le niveau d’ozone dans la stratosphère.
« Écouter la science »
Si l’acidité se mesure à l’aide du pH, la référence pour cette limite est la concentration en aragonite, un minéral indispensable à la vie des coraux et animaux marins à coque. Plus l’océan est acide, plus l’aragonite se désagrège.
La limite avait été définie à 80 % de la concentration à l’ère préindustrielle. Et les océans sont descendus sous ce niveau.
« Le pH à la surface de l’océan a déjà baissé d’environ 0,1 depuis le début de l’ère industrielle. C’est l’équivalent d’une hausse de 30 à 40 % de l’acidité », relèvent les scientifiques.
« Ce changement menace les organismes qui forment des coques ou squelettes en carbonate de calcium, comme les coraux, les mollusques ou des espèces cruciales du plancton. La disparition progressive de ces organismes peut perturber la chaîne alimentaire », s’inquiètent-ils.
Le bilan a été présenté lors d’une visioconférence depuis New York, où se tient l’assemblée générale des Nations Unies.
Interrogé sur le refus des États-Unis de reconnaître l’urgence de l’action contre le changement climatique, le directeur du PIK, Johan Rockström, a répondu que Donald Trump n’avait aucun scientifique crédible de son côté.
« Il n’a pas de soutien, même chez ses amis climatosceptiques », a-t-il dit.
« Nous avons besoin que les gouvernements écoutent la science », a appuyé l’ancien président colombien Juan Manuel Santos, qui participait à cette conférence de presse.
« Imaginez si tout budget national, tout plan de sécurité, tout accord commercial commençait avec la question : est-ce que cela nous maintient à l’intérieur des limites planétaires ? C’est le changement dont nous avons besoin », a ajouté l’ancienne présidente irlandaise Mary Robinson.
Les océans, qui couvrent 70 % de la surface de la planète, regroupent 97 % de l’eau sur Terre.
(Nations unies) Après le discours propétrole et énergies fossiles de Donald Trump la veille, le président chinois Xi Jinping a dit au monde mercredi que l’avenir appartenait aux énergies renouvelables, dévoilant le premier objectif chiffré de réduction des émissions de gaz à effet de serre de la Chine à l’horizon 2035.
Le reportage de Découverte
Comment les coupes américaines fragilisent la protection des Grands Lacs | Découverte
Le démantèlement du secteur fédéral de la science, aux États-Unis, fragilise la coopération canado-américaine sur les Grands Lacs.
Pertes de subventions, interdictions de voyager, suppressions de postes : les chercheurs avec qui Découverte a discuté redoutent l’effritement de l’alliance qui protège la plus grande réserve d’eau douce de la planète.
Pour plus d’information, consultez notre article web : Coupes en science aux États-Unis : la coopération sur les Grands Lacs vacille | Radio-Canada
Québec coupe court au suivi de la qualité de l’eau dans certaines régions
Pour réduire les coûts, le ministère de l’Environnement arrête des analyses plus tôt que prévu, cet automne.
Le suivi de la qualité de l’eau des rivières s’arrête un mois plus tôt que prévu dans plus d’une centaine de stations d’échantillonnage, a appris Radio-Canada. Cette nouvelle a été annoncée par Québec, cette semaine, à des dizaines d’organisations qui participent à la recherche sur l’eau. Celles-ci s’inquiètent des conséquences, au moment où l’enjeu du manque d’eau retient l’attention.
L’échantillonnage a pris fin le 1er octobre dans 143 stations de suivi de la qualité de l’eau. Mais ce n’est pas habituel. Dans ces stations, l’eau est normalement échantillonnée jusqu’à la fin du mois de novembre, indique le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) dans un courriel envoyé le 2 octobre que nous avons obtenu.
Cette révision est requise en raison des récentes mesures annoncées par le gouvernement visant notamment à réduire les effectifs, et ce, sans toucher aux services directs à la population, explique le ministère dans une réponse par courriel à Radio-Canada.
Ces 143 stations font partie du Réseau-rivières, qui fait le suivi de la qualité de l’eau des principales rivières du Québec. Ce réseau compte au total 224 stations d’échantillonnage.
Tel que rapporté par Le Journal de Montréal cet été, ce réseau est déjà passé de 267 stations en 2024 à 224 stations en 2025.
Suivi à long terme en péril
Le Réseau-rivières travaille avec des partenaires de terrain, notamment des organismes de bassins versants (OBV).
C’est important de maintenir une séquence à long terme pour voir les tendances […]. Si on brise ces séries de données à long terme, on se prive d’informations importantes, s’inquiète le président de l’OBV de la baie Missisquoi, Pierre Leduc.
On va commencer à rouler dans le brouillard un peu si on n’a plus les informations sur ce qui se passe et les tendances année après année.
Une citation de Pierre Leduc, président de l’OBV de la baie Missisquoi
Deux mois sur une année, ça peut paraître futile. Cependant, selon la directrice générale du Regroupement des organismes de bassins versants du Québec (ROBVQ), Karine Dauphin, ces trous dans les échantillonnages peuvent mener à des problèmes statistiques plus tard.
En plus, les mois de novembre et d’octobre sont des mois assez cruciaux, parce qu’on va avoir plus de pluie, ajoute-t-elle.
Les précipitations ont un impact important sur la qualité de l’eau, d’où l’importance, selon Mme Dauphin, de recenser les effets de cette année. M. Leduc abonde dans ce sens en évoquant la sécheresse et les bas niveaux d’eau de l’été 2025.
La rivière Nicolet, dans la région de Saint-Rémi-de-Tingwick, ne laisse normalement pas paraître de rochers, comme c’est le cas sur cette photo prise le 2 septembre dernier.
Photo : Photo fournie par Yves Cournoyer
Certains OBV, pour le moment non nommés, verront leurs contrats prendre fin plus tôt cette année en raison de ces nouvelles restrictions. Dans son courriel, le ministère de l’Environnement affirme être pleinement conscient de ces impacts. On ne sait pas, pour le moment, quels OBV seront touchés.
Un sale temps pour l’environnement
Karine Dauphin n’est pas tout à fait surprise par cette annonce du MELCCFP. Elle rappelle que le gouvernement du Québec a coupé 134 postes au ministère de l’Environnement, fin septembre.
C’est sûr que ce ne sont pas de bonnes nouvelles pour la gestion de l’eau au Québec, dit-elle.
La directrice générale espère que l’échantillonnage ne sera pas affecté de nouveau l’année prochaine : On n’est pas très optimistes.
Les coupes générales en environnement préoccupent aussi Pierre Leduc. C’est un sale temps pour l’environnement présentement, dit-il. On nous dit qu’on n’a pas les moyens de préserver, mais moi, si quelqu’un me dit qu’il n’a pas les moyens de préserver sa maison, eh bien un jour, il ne pourra plus y habiter.
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C’est un beau propos qui fait réfléchir. Honte à notre gouvernement de nuir à la qualité de l’environnement de la sorte. J’ai appris récemment que depuis deux ans, il n’y a plus de collaboration entre le ministère provincial et celui fédéral, notre ministère de l’environnement ne partage plus ses données de recensements, d’inventaires, etc. D’ailleurs, même pour les citoyens et naturalistes, il est difficile d’avoir accès à ces informations, il y a une grosse opacité nuisible.
Énormément d’organismes bénévoles, de naturalistes, d’amateurs utilisent et auraient besoin de ces données pour au final, faire avancer l’état de connaissance du territoire. L’ouverture des données permet une collaboration qui ne peut être que bénéfique pour tous. C’est à se demander pour quelles raisons la CAQ a instauré ce climat d’opacité au sein du ministère, quand on regarde les dossiers scandaleux des derniers temps…
Ça fait des années que je dénonce l’inaction et le désengagement du ministre Benoit Charette, à l’Environnement. Je ne m’attends à rien de mieux avec le nouveau ministre Bernard Drainville, qui n’a pas plus de courage politique que son prédécesseur. De toute façon l’ADQ qui a en quelque sorte été l’ancêtre de la CAQ était dans la même mouvance de droite, où l’environnement était bien loin dans ses priorités. Or seul un changement de gouvernement pourra améliorer la donne, vivement les prochaines élections!
Compteurs d’eau à Sainte-Sophie : des citoyens choqués de la décision du conseil
On sait que le gouvernement du Québec a demandé aux villes et municipalités de tester une limite de consommation. « Le gouvernement a demandé aux villes de faire des projets pilotes pour tester l’utilisation d’eau potable avec les compteurs d’eau, avec un échantillonnage d’un nombre de maisons pré-établi », a expliqué le maire Guy Lamothe.
Sainte-Sophie consomme trop
Par ailleurs, à Sainte-Sophie, avec les données envoyées sur l’utilisation de l’eau potable à partir de l’usine de filtration, le gouvernement a mesuré qu’il y a une trop grande dépense d’eau. Le Ministère a donc demandé à la Municipalité de s’y conformer en installant des compteurs d’eau. Ils exigeaient une soixantaine de maisons pour la première année.
Le conseil a décidé de le faire sur l’entièreté des maisons qui sont connectées à l’aqueduc, soit 10 % des bâtiments du territoire. On retrouve 690 immeubles dans le village et 35 au Domaine Pineault.
« On voulait éviter que les prix ne montent, alors on a choisi de le faire sur tout le territoire en même temps. Ce que nous avons compris dans les revendications du gouvernement, c’est qu’avec 60 maisons branchées avec les compteurs d’eau, il n’y aurait probablement pas eu la lecture de la consommation d’eau que la ville produit. On estimait que dans ces 60 résidences qui auraient été branchées, les occupants feraient plus attention et que les données auraient été faussées », a expliqué le maire Guy Lamothe.
1 000 litres d’eau quotidiennement
Chaque résidence a droit à un total de 1 000 litres d’eau avant de payer un supplément. On estime qu’une famille utilise en moyenne 400 litres d’eau par jour. Cependant, le réseau d’eau portable est saturé à Sainte-Sophie. Donc, s’il se construit d’autres maisons, va-t-il falloir trouver un autre moyen pour avoir de l’eau quelque part, se demande le maire.
3 articles
La Presse en Nouvelle-Angleterre Les États-Unis à l’assaut de leurs vieux barrages
Les barrages vieillissants sont démantelés par centaines aux États-Unis. Parce qu’ils sont dangereux, surtout dans un contexte de changement climatique. Et parce qu’ils nuisent à la biodiversité. Le Québec, confronté aux mêmes enjeux, s’apprête à suivre la tendance. Un dossier de Jean-Thomas Léveillé et de Josie Desmarais
Publié à 5 h 00
De 0 à 2 millions de poissons en deux ans
(Vassalboro, Maine) Le vieux bâtiment en bardeaux de bois installé directement dans le ruisseau et une portion restante de structure de béton trahissent le passé : un barrage s’est déjà dressé ici.
« Je suis stupéfait par le changement », s’émerveille Matthew Streeter, qui a orchestré le démantèlement de la structure pour le compte de l’organisme Maine Rivers, en 2017.
Le ruisseau qui sert d’exutoire au lac China, à quelques centaines de mètres en amont, a repris son lit naturel, la végétation a repoussé sur ses berges et la faune s’est réapproprié les lieux. Bref, la nature a repris ses droits.
Mais le plus spectaculaire, c’est le retour triomphant du gaspareau.
Le démantèlement du barrage Masse était la première étape d’un projet plus vaste visant à permettre à ce poisson migrateur de venir frayer à nouveau dans le lac China, ce qu’il ne pouvait plus faire depuis la construction des premiers barrages, à la fin du XVIIIe siècle.
PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE
Une famille pêche au lac China, à Vassalboro, dans le Maine
Sur les six barrages parsemant encore les 12 kilomètres du ruisseau entre le lac China et la rivière Sébasticook – il y en eut jusqu’à 13 à une époque –, trois ont été démantelés et trois ont été dotés de passe à gaspareaux par Maine Rivers.
Le projet a été achevé en 2021 et dès le printemps suivant, 838 000 gaspareaux sont entrés dans le lac, ont compté les capteurs installés dans la passe à poisson. Leur nombre a grimpé à 2 millions l’année suivante.
« C’était la piscine municipale ! »
(Springfield, Vermont) Le bruit assourdissant du marteau piqueur perçant une brèche dans le petit barrage de la rue Valley remplace le doux son de l’eau qui tombait encore récemment de la structure de béton fatiguée par les années d’abandon.
Pour la truite et les inondations
Le démantèlement du barrage de la rue Valley redonnera accès à six kilomètres de cours d’eau à l’omble de fontaine, ou truite mouchetée pour les intimes.
L’ouvrage était d’ailleurs le dernier obstacle au poisson sur ce petit cours d’eau sans nom officiel, qui est un affluent de la rivière Black qui, elle, se jette dans le fleuve Connecticut.
« L’omble de fontaine a besoin d’eau fraîche, bien oxygénée et de qualité satisfaisante », des critères que n’offre pas un étang d’eau stagnante peu profond comme le réservoir d’un petit barrage rempli de sédiments, fait remarquer Ron Rhodes.
Rétablir le libre passage du poisson est l’une des trois principales raisons pour enlever un barrage, avec l’amélioration de la qualité de l’eau et la résilience face aux inondations, un enjeu qui croît en importance avec l’augmentation des évènements climatiques extrêmes causés par le changement climatique, explique-t-il.
Des barrages ont été submergés ou ont cédé dans tout le Vermont, ces dernières années, quand l’État a été balayé par des queues d’ouragan, rappelle Ron Rhodes.
Les enlever permet de recréer les méandres des cours d’eau, de même que leurs « banquettes » qui peuvent accueillir un volume d’eau supplémentaire ; bref, leur permettre de « gonfler » au besoin.
Le débâtisseur de barrages
Après avoir dévoilé la semaine dernière que le glyphosate était en trop grande quantité dans l’eau potable de 10 municipalités du sud du Québec, Vigilance OGM revient à la charge et dénonce cette fois-ci la concentration totale de pesticides et son effet « cocktail ».
L’eau potable de 10 municipalités analysée par l’organisme environnemental Vigilance OGM dépasse le critère de l’Union européenne pour la concentration totale des pesticides, une norme qui n’est toutefois pas en vigueur au Québec et l’eau demeure potable.
La concentration totale des pesticides dans l’eau des 10 villes est de 4 à 24 fois plus élevée que le critère en vigueur en Union européenne. Ce critère est établi selon le principe de précaution. Le bureau régional pour l’Europe de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait aussi recommandé cette norme en 2017.
Municipalités québécoises Concentration totale de pesticides (µg/L) Beloeil 2,478 Chambly 2,871 Farnham 3,395 Granby 2,308 Napierville 2,360 Saint-Jean-sur-Richelieu 2,722 Sorel-Tracy 4,012 Saint-Hugues 2,493 Saint-Hyacinthe 12,462 Sutton (Village) 2,390





