Élections provinciales Québec 2022

Verdun tombe officiellement aux mains de QS - ça devient donc le seul parti à part la CAQ à avoir fait un gain de sièges (11 vs 10 à la dissolution).

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Distorsions démocratiques record

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Éric Duhaime, chef du Parti conservateur, lors de son discours lundi soir

Yves Boisvert

Yves Boisvert La Presse

La distorsion fait partie de notre système électoral. Mais elle n’a sans doute jamais été aussi énorme. Et ça devrait nous inquiéter.

Publié à 0h29

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Commençons par la distorsion la plus évidente : le Parti conservateur, avec autour de 13 % des voix au Québec, n’a aucun député à l’Assemblée nationale. On a beau reculer jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, jamais un parti avec un tel pourcentage du vote populaire ne s’est retrouvé sans siège à l’Assemblée nationale.

Le Bloc populaire, avec 15 %, a tout de même obtenu quatre députés en 1944 au Parlement fédéral. Ça ne représentait pas sa force véritable, mais du moins, il existait comme législateur.

Au Québec, le Ralliement créditiste, le bref Parti national populaire, l’Action démocratique du Québec ont tous obtenu un siège avec moins de 10 % des suffrages. Québec solidaire n’avait obtenu que 3,8 % des voix au Québec en 2007 quand Amir Khadir a été élu. Et avec 7,6 % des voix en 2014, le parti comptait trois députés.

Il s’en trouve sûrement pour se réjouir de ne pas voir un parti réputé « extrême » faire son entrée à l’Assemblée nationale. Mais premièrement, la campagne d’Éric Duhaime, si elle était campée franchement à droite, n’est pas allée sur le terrain de l’extrême droite à l’européenne, il s’en faut de beaucoup. Et deuxièmement, le système « unilatéral à un tour » de style britannique qu’est le nôtre a le mérite d’écarter les extrêmes… mais 13 %, ce n’est plus marginal. Passé 10 %, un parti devrait accéder au seuil de la respectabilité et avoir une voix dans la législature, ne serait-ce qu’une.

PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois

Le Parti québécois, qui a obtenu un peu plus de votes que le Parti libéral, se retrouve avec seulement trois députés. Ce n’est pas beaucoup plus acceptable, mais encore là, le chef sera présent, avec deux députés (et non des moindres). Paul St-Pierre Plamondon a raison de dire que « quelque chose cloche » dans le système.

Tandis que Québec solidaire en a une dizaine avec le même soutien populaire.

Ce qu’on perd en représentativité, on le gagne en stabilité, bien entendu. C’est la logique du système, c’est sa justification. et à voir ce qui se passe dans les pays qui connaissent un système opposé – Italie, Israël –, on ne peut pas nier que c’est un solide argument pour le statu quo.

Mais cette fois, c’est trop. Ces élections font toucher à une limite acceptable démocratiquement.

Éric Duhaime a tenu un discours responsable lundi ; il aurait facilement pu tenir des propos amers et cultiver le ressentiment de tous ses supporteurs dont la voix ne sera pas entendue dans le Salon bleu. D’autant qu’il a obtenu l’appui non seulement des électeurs de droite déçus de la CAQ, mais aussi de plusieurs « antisystème », qui ne croient pas aux institutions.

Au contraire, après avoir brièvement mentionné cette distorsion, il a tenu un discours constructif. Parti littéralement de rien, ridiculisé, associé à un extrémisme anti-sanitaire et au complotisme, il a mené ce parti en deux ans à ce résultat impensable l’an dernier encore. Il méritait, et ses électeurs aussi, d’avoir un représentant au moins. Qu’importe : ce n’est que la première période, la lutte continue, a-t-il dit.

Les libéraux, quant à eux, vivent le phénomène opposé. Ils obtiennent à peu près exactement la proportion de sièges à l’Assemblée nationale qui correspond à leur soutien populaire – un peu plus, en fait. Tout ça grâce à la concentration régionale de leurs appuis.

Je sais que c’est comme un coup d’épée en plastique dans l’eau politique, écrire sur les distorsions du système électoral. Mais rendu là, on ne peut plus faire semblant. Il faut au moins un élément de proportionnelle pour corriger minimalement les distorsions.

François Legault l’avait promis (comme Justin Trudeau). Il a fait concocter un projet de loi injectant la proportionnelle modérée… projet vite abandonné.

Aujourd’hui, il prétend que le sujet n’intéresse que « les intellectuels ».

M’est avis qu’on va se retrouver sous peu avec un nombre incroyable d’« intellectuels », tous partis confondus.

Le débat sur le mode de scrutin sur toutes les lèvres

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRECHETTE, LA PRESSE

Le premier ministre François Legault a pris la parole devant ses partisans après sa victoire, lundi soir, à Québec.

En tout 89 députés, mais avec 41 % du vote. La réélection de la Coalition avenir Québec (CAQ) a vite relancé lundi les débats sur le mode de scrutin dans la province, vu la « distorsion » entre le nombre de sièges des partis et la volonté de la population générale.

Publié à 0h46

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Henri Ouellette-Vézina

Henri Ouellette-Vézina La Presse

Vincent Larin

Vincent Larin La Presse

« Rarement dans notre histoire nous aurons une telle distorsion entre les sièges et la volonté de la population. […] Rien n’empêche la CAQ de revenir à son engagement initial pour qu’ensemble nous réussissions ce défi de la démocratie », a expliqué le chef péquiste élu dans Camille-Laurin, Paul St-Pierre Plamondon, dans son discours lundi soir.

Plus tôt, le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, avait lui aussi déclaré que la démocratie est « malade », et qu’il faut relancer le débat sur le mode de scrutin au Québec. « GND » avait d’ailleurs accusé M. Legault dans les derniers jours de « profiter du système » pour se faire élire.

Cette élection aurait dû être la première élection où chaque vote compte. Mais un calcul a été fait, une promesse a été rompue. Il faut relancer la réforme du mode de scrutin, il faut que François Legault reconnaisse le problème et s’engage à le régler.

Gabriel Nadeau-Dubois, chef parlementaire de Québec solidaire, sur Twitter

Avec 89 députés, le gouvernement Legault représente en effet 71 % des sièges à l’Assemblée nationale, alors qu’il n’a récolté que 41 % des voix, selon les données préliminaires qui étaient disponibles lundi soir. Le Parti libéral du Québec (PLQ), lui, récoltera 22 sièges avec 14 % des voix. À l’inverse, avec 13 % des votes, le Parti conservateur du Québec (PCQ) n’en a aucun. Les péquistes ont 15 % des votes, soit plus que les libéraux, et seulement trois députés. Enfin, Québec solidaire a obtenu 15 % des voix, pour 11 sièges.

« Quelques intellectuels »

En campagne, le premier ministre Legault avait laissé entendre que la réforme du mode de scrutin n’intéresse « personne » mis à part « quelques intellectuels », afin de justifier le fait d’avoir renié sa promesse. Quelques années auparavant, dans l’opposition, il s’était en effet engagé en ce sens s’il était porté au pouvoir. Dans son discours lundi soir, M. Legault n’a pas abordé la question. Idem pour Dominique Anglade.

Le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, a quant à lui ouvertement critiqué le mode de scrutin lundi.

M. Duhaime a déploré que son parti soit victime d’une « distorsion démocratique », alors qu’il récoltait presque le même pourcentage des voix que le Parti libéral du Québec (PLQ) qui avait obtenu 20 sièges jusque-là, au moment où il a pris la parole. « Au moment où je vous parle, on a exactement le même pourcentage du vote que le Parti libéral du Québec, mais il manque 20 députés, l’un comparé à l’autre », a-t-il martelé.

« On est pris avec une distorsion démocratique dont il va falloir parler un peu plus tard », a encore avancé M. Duhaime. Son homologue péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, avait lui aussi cité l’exemple des conservateurs durant la campagne électorale, jugeant que le parti devrait avoir des députés à l’Assemblée nationale. Il l’a d’ailleurs redit lors de son discours, lundi soir.

« Il ne faut pas être trop pessimistes ce soir », a néanmoins insisté M. Duhaime, en mettant de l’avant « beaucoup de choses [que son parti] a réussi à mettre au cœur des enjeux politiques du Québec », dont la place du privé dans le système de santé et la pertinence du projet de troisième lien entre Québec et Lévis.

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Tous les éditoriaux et chroniques portent sur la distorsion des résultats

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Voici un intéressant article qui met en lumière les résultats probables de cette élection et les autres précédentes, en tenant compte du scrutin proportionnel selon la loi 39 proposée par la CAQ dans son premier mandat.

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En ce qui concerne la proportionnelle, les partis d’oposition nous disent ça à pas mal toutes les élections, mais dès qu’ils sont au pouvoir, la chanson change.

Honnêtement, je suis content de voir que Duhaime n’a pas réussi à rentrer à l’assemblé Nationale. Ça, c’est un des problème avec la proportionnelle. Ça permet a des éléments plus radicaux de se faire entendre plus largement dans le débat politique.

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J’avais complètement oublié que la charge ministérielle de Chantale Rouleau est rattachée au MAMH. Karine Boivin Roy pourrait prendre les deux, quoique que ça risque de contrarier les ministres concernées.

Ce serait vraiment fou d’avoir une personne avec une formation en génie ou en aménagement à la tête du MTQ, quelqu’un qui nous ne lâcherais pas avec les GES :laughing:

Valérie Plante n’a pas l’intention de jouer le rôle de l’opposition à Québec

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, estime qu’en élisant des représentants des quatre principaux partis, les Montréalais sont assurés de faire entendre leur voix à l’Assemblée nationale.

PHOTO : RADIO-CANADA

Stéphane Bordeleau

Au lendemain d’un vote qui n’a laissé que deux sièges au gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) sur l’île de Montréal, la mairesse Valérie Plante estime que son administration sera tout à fait capable de mener à bien ses projets avec l’équipe de François Legault, tout comme elle l’a fait lors du dernier mandat.

Après avoir distribué mardi matin les félicitations d’usage au lendemain de l’élection qui n’a accordé que deux sièges sur 27 à la CAQ sur l’île de Montréal, Valérie Plante a prévenu d’entrée de jeu que les villes ne joueront pas le rôle de l’opposition à l’Assemblée nationale.

On a toujours travaillé dans la collaboration. Lors du dernier mandat, nous avions deux députés de la CAQ sur l’île de Montréal, et on a fait de grandes choses ensemble, avec le gouvernement de la CAQ, a rappelé la mairesse Plante.

Visiblement curieuse de connaître la composition du prochain Cabinet Legault, Mme Plante a tenté d’atténuer le déficit de représentation de sa ville au futur gouvernement en expliquant que Montréal détient déjà plusieurs alliés naturels au sein de la CAQ.

Je pense à Eric Girard, je pense à Pierre Fitzgibbon, je pense à Christian Dubé, et le premier ministre nous rappelait lui-même qu’il habite à Montréal et qu’il paye ses taxes à Montréal, a souligné Valérie Plante.

On a autour de nous beaucoup d’alliés pour faire avancer les préoccupations de Montréal.

« On a trois chefs sur quatre qui sont à Montréal. Les quatre partis élus y sont représentés. Je pense que les Montréalais ont envoyé un message comme quoi ils souhaitent que tous les partis portent la voix des Montréalais à l’Assemblée nationale. »

— Une citation de Valérie Plante, mairesse de Montréal

Malgré le peu d’affection témoignée par les Montréalais pour la CAQ dans l’isoloir lors des deux dernières élections, Valérie Plante a défendu le bilan du dernier gouvernement, notamment l’intérêt qu’il manifeste pour l’est de Montréal.

Lors du dernier mandat, avec le même nombre de députés de la CAQ à Montréal, on a vraiment fait de grandes choses… Le REM de l’Est, la Charte pour l’est de Montréal, il n’y a aucun gouvernement ou administration qui s’est avancé aussi concrètement sur la volonté de développer l’est de Montréal, a rappelé Mme Plante.

Dans la mesure où 25 des 27 circonscriptions de l’île sont aux mains de partis de l’opposition, Valérie Plante a expliqué que c’est avant tout aux représentants du gouvernement qu’elle compte s’adresser pour faire avancer ses dossiers, notamment en matière de logement, de transports collectifs, de transition écologique et surtout de fiscalité.

Bien sûr, on souhaite que Mme Anglade, que M. St-Pierre Plamondon et M. Nadeau-Dubois fassent entendre la voix des Montréalais et Montréalaises, puisqu’ils sont élus sur le territoire, mais notre interlocuteur principal, c’est le gouvernement de la CAQ et c’est M. Legault.

Partenaire incontournable

En rétrospective, la mairesse de Montréal, qui est aussi présidente de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) et du Caucus des grandes villes du Québec, s’est dite satisfaite de la campagne électorale dans la mesure où on n’a jamais entendu [parler] autant des priorités des villes durant la campagne.

C’était notre objectif et j’en suis très fière. La métropole va être un partenaire incontournable du gouvernement pour faire valoir les objectifs ses villes, a-t-elle ajouté.

Rappelons qu’au terme du scrutin d’hier, la CAQ n’a remporté que deux circonscriptions, soit celle de Pointe-aux-Trembles (conservée par la ministre Chantal Rouleau) et Anjou–Louis-Riel (remportée par Karine Boivin Roy).

Le Parti libéral du Québec en a récolté 16, Québec solidaire 8 et le Parti québécois a fait élire son chef (Paul St-Pierre Plamondon) dans Camille-Laurin.

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S’il exclut le PCQ du parlement Legault va « subir les conséquences de ses actes », prévient Duhaime

PHOTO PATRICE LAROCHE, LE SOLEIL

De l’avis d’Éric Duhaime, le « déficit démocratique » est pire aujourd’hui qu’avant les élections avec une « distorsion électorale historique ».

(Québec) Le chef du Parti conservateur du Québec, qui n’a fait élire aucun député le 3 octobre, mais qui a tout de même obtenu près de 530 000 voix, met en garde François Legault. Le premier ministre va « subir les conséquences de ses actes » s’il empêche Éric Duhaime de tenir des points de presse au parlement.

Publié à 11h53 Mis à jour à 12h08

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Charles Lecavalier

Charles Lecavalier La Presse

« M. Legault, s’il décide que la démocratie, ce n’est pas important et que 530 000 Québécois, ça ne vaut rien pour lui, il va subir les conséquences de ses actes. S’il pense que c’est dehors […] et qu’il faut manifester et qu’il faut sortir dans la rue parce qu’il n’a pas de place pour nous, parce qu’il n’est pas assez démocrate pour nous laisser entrer à l’Assemblée nationale, il subira les conséquences de ses décisions », a tonné M. Duhaime.

Il a ensuite précisé qu’il ne s’agissait pas de menaces. « Il va subir les conséquences, ça veut dire que les gens vont se manifester autrement. Dans une démocratie, il faut que les voix soient entendues à l’intérieur des murs du parlement », a-t-il lancé à la presse parlementaire.

Au lendemain des élections, le premier ministre François Legault avait déjà fermé la porte aux demandes de M. Duhaime. « Ce n’est pas évident de permettre à des gens non élus de faire des points de presse à l’Assemblée nationale », avait-il dit.

Le chef conservateur a tenu son point de presse à la fontaine de Tourny, située à l’avant du parlement du Québec. Puisqu’aucun candidat conservateur n’a été élu dans l’une des 125 circonscriptions du Québec, il n’a pas le droit d’y entrer et d’y tenir des activités publiques. Il avait obtenu ce privilège durant la dernière législature, puisque la transfuge Claire Samson avait quitté la Coalition avenir Québec pour se joindre à lui.

Déficit démocratique

« J’ai eu la chance de parler à M. Legault le soir des élections. Il m’a dit qu’il était dans un état d’esprit d’ouverture par rapport aux partis d’opposition. Il m’a dit qu’il allait faire preuve d’humilité, […] qu’il avait le goût d’être rassembleur et ouvert, et qu’il avait hâte d’entendre nos propositions », a lancé M. Duhaime.

À son avis, le « déficit démocratique » est pire aujourd’hui qu’avant les élections avec une « distorsion électorale historique ». « Ça, c’est un gros problème pour la démocratie. […] Avant d’être caquiste, j’espère que [François Legault] est démocrate, et j’espère qu’il va entendre la voix conservatrice », a-t-il dit.

« C’est pas normal qu’un Québécois sur six soit exclu de l’Assemblée nationale, et que 13 % des voix, ça donne zéro député sur 125. […] Je comprends que le PLQ et la CAQ ne veulent pas réformer le mode de scrutin. Cela étant dit, il y a moyen de trouver des aménagements pour s’assurer qu’il y a un minimum de fonctionnement démocratique », a-t-il dit.

Organiser des manifestations

Son « plan A » : que le Parti conservateur puisse être à la table de négociation, la semaine prochaine, avec les autres formations politiques pour décider du fonctionnement de l’Assemblée lors des quatre prochaines années.

Il veut avoir le droit de tenir des points de presse à l’intérieur du parlement et avoir un bureau. M. Duhaime veut un accès pour lui et pour son attaché de presse. Mais « plein d’autres questions » sont dans la balance, souligne-t-il. Par exemple, lors du huis clos budgétaire, est-ce que le Parti conservateur sera invité ? « Les groupes d’intérêt y ont droit. Nous, est-ce qu’on va avoir le droit ? », a-t-il demandé.

Et si les négociations tournent au vinaigre, il a un plan B. « C’est sur que si le plan A ne fonctionne pas, au mois de novembre, on va se retourner de bord et on va faire autre chose », a-t-il dit, en ajoutant que les « manifestations » font partie de son plan de match.

Je viens d’entendre à la radio que Pierre Fitzgibbon seraint nommé ministre de la Métropole, en plus de l’Économie et de l’Énergie (Hydro-Québec)

Le débuté de Terrebonne, une banlieue auto-centrique au nord de Laval, ministre de la Métropole?


Avec les projets de 5 écoles annulés (tous dans des circonscription non-CAQ), Legault cache mal son amertume envers Montréal. Et s’il met Fitzgibbon face a Sophie Brochu, une belle tempête est à prévoir au niveau social (et environnemental).

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En fait, c’est 8 projets annulés/suspendus par un seul CSS…

Par conséquent, le ministère de l’Éducation, de concert avec le CSSMB, met sur pause les démarches visant à construire ou à agrandir des écoles dans certains secteurs.

Liste des projets :

  • Construction d’une école primaire à Mont-Royal
  • Agrandissement de l’école secondaire Mont-Royal
  • Construction d’une école primaire à Saint-Laurent
  • Construction d’une école primaire à Saint-Laurent Ouest
  • Agrandissement de l’école des Berges-de-Lachine
  • Agrandissement de l’école Très-Saint-Sacrement
  • Agrandissement de l’école l’Eau-Vive
  • Construction d’une école primaire-secondaire à L’Île-des-Sœurs

https://www.cssmb.gouv.qc.ca/constructions-et-agrandissements-certains-projets-mis-sur-pause/

Petit exercice, localiser les nouveaux ministres (incluant le PM).
Qui est représenté? Les couronnes, surtout.

Un portrait des 30 ministres

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Je déteste la CAQ mais les seuls que j’aime bien c’est Fitz et Girard, qui semblent être totalement désintéressés de la direction identitaire qu’a pris le parti et sont plus focus sur la création de richesse et l’économie. Moi ça ça me parle. Et je suis content de sa nomination. Imaginez Drainville ou Jolin Barrette. Là j’aurais chialé.

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Reste que Fitzgibbon n’est pas une bonne nouvelle en général. Pour l’économie et la “création de richesse” maybe, mais outre ça:

Voyants rouges pour la transition verte


PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

Philippe Mercure
Philippe Mercure La Presse

Il est difficile de voir de bons signaux pour l’environnement dans la formation du nouveau cabinet Legault annoncé jeudi.

Publié à 5h00

La nomination de Pierre Fitzgibbon comme « superministre » de l’Économie et de l’Énergie soulève des doutes pour la transition énergétique. Elle laisse planer le spectre que notre précieuse électricité soit utilisée comme appât auprès d’entreprises étrangères plutôt que de servir à décarboner notre économie.

La PDG d’Hydro-Québec, Sophie Brochu, a émis des craintes sans équivoque à ce sujet, menaçant de démissionner si le Québec devenait le « Dollarama » de l’électricité en bradant son énergie.

La reconduction de Benoit Charette à la tête du ministère de l’Environnement n’est pas plus réjouissante. L’environnement a été l’un des gros points faibles du gouvernement Legault. Confier le ministère au même capitaine envoie le message que le gouvernement n’en prend pas acte et qu’il compte poursuivre dans la même voie.

Il y a évidemment ce « comité sur la transition énergétique et l’économie » que présidera François Legault lui-même. Il réunira les ministres de l’Économie et de l’Énergie, des Finances, de l’Environnement et des Relations avec les Premières Nations et les Inuits. La PDG d’Hydro-Québec y siégera aussi.

De toute évidence, M. Legault a voulu tendre la main à Mme Brochu. Il faut s’en réjouir et souhaiter que ce nouveau comité fonctionne.

Mais ne soyons pas naïfs : remettre le Québec sur la voie de l’atteinte de ses cibles climatiques exigera infiniment plus qu’un tel comité.

On attend toujours un plan complet avec des cibles par secteurs qui nous conduit à nos objectifs. Le plan actuel n’a identifié que la moitié des mesures nécessaires, et encore. On sait que plusieurs d’entre elles n’ont jamais fait la preuve de leur efficacité.

On attend toujours, aussi, des mécanismes de suivi indépendants capables de mesurer les progrès et de proposer des façons de rectifier le tir.

Bref, on attend un changement complet de philosophie.

En théorie, réunir les ministères de l’Économie et de l’Énergie est une excellente idée pour piloter la transition énergétique. Le hic, c’est que le porteur de ballon n’a pas fait sa marque avec sa vision verte. Pierre Fitzgibbon s’est plutôt illustré en attirant chez nous des entreprises qui veulent bénéficier de notre électricité propre et bon marché.

Actuellement, ces entreprises se bousculent littéralement au portillon. Les demandes actuelles atteignent 15 000 mégawatts. C’est dix fois la puissance de tout le complexe de la Romaine !

Si notre électricité était infinie, on dirait : tant mieux. Sauf que c’est loin d’être le cas. Le Québec devra augmenter sa production électrique de 50 % d’ici 2050 pour effectuer sa propre transition énergétique. C’est gigantesque.

Nos mégawatts seront donc chèrement disputés au cours des prochaines décennies. Un choc des visions se fait déjà sentir.

Sophie Brochu a raison de dire qu’il faut se poser de grosses questions avant d’offrir des tarifs de 5 cents le kilowattheure à des entreprises quand on sait qu’il faut ensuite développer de nouveaux projets électriques qui nous coûtent au moins 11 cents le kilowattheure pour répondre à nos propres besoins.

Entre exportations, attraction d’entreprises et décarbonation, quel usage de notre électricité génère les plus grands bénéfices économiques et environnementaux ? C’est ce que devra évaluer le nouveau comité sur la transition énergétique présidé par M. Legault. On devine que les discussions seront difficiles.

Il faudra aussi qu’on réalise à Québec que la transition énergétique ne consiste pas à simplement tout électrifier et à continuer comme avant. L’atteinte d’une société faible en carbone nécessite de revoir nos façons de nous déplacer, de nous loger, de planifier l’occupation du territoire.

La CAQ n’a encore montré aucune volonté de piloter ces changements. Elle n’a rien fait par exemple contre la hausse fulgurante des véhicules énergivores sur nos routes, la principale cause d’augmentation des GES au Québec. Et les actions et les messages sur l’étalement urbain ont été, au mieux, contradictoires.

Nous espérons nous tromper. Mais en regardant le nouveau Conseil des ministres, il est difficile de voir d’où viendront les changements tant attendus. Des changements qui se font chaque année de plus en plus criants.

Qu’en pensez-vous? Exprimez votre opinion

Ça dépend des priorités de chacun je te le concède. Mais moi je pense que Fitzgibbon est un joueur important et qui sait de quoi il parle. Je le préfère à ce poste plutôt que quelqu’un d’autre dans le caucus de la CAQ.

Là où je suis d’accord avec Mme Brochu c’est que notre électricité ne doit pas être vendue pour des peanuts. Mais en dehors de ça je trouve que c’est beaucoup de bruit et de sortie d’épouvantails pour pas grand chose.

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Dominique Anglade est plus que jamais dans l’eau chaude… La réintégration de Mme Nichols était considérée comme un test de leadership… auquel elle vient d’échouer

PLQ Marie-Claude Nichols ne reviendra pas au caucus libéral


PHOTO JACQUES BOISSINOT, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

(Québec) La députée Marie-Claude Nichols refuse de réintégrer le caucus du Parti libéral du Québec dirigé par une cheffe en qui elle n’a plus confiance.

Publié à 13h03 Mis à jour à 13h14

Tommy Chouinard
Tommy Chouinard La Presse

Elle a envoyé une lettre en ce sens aux membres du caucus libéral mardi, au lendemain d’un entretien avec Dominique Anglade. La cheffe libérale lui avait alors offert de revenir au sein du caucus, quatre jours après l’avoir expulsée.

Marie-Claude Nichols a finalement donné sa réponse en fin d’avant-midi. Elle ne veut pas être « la bouée de sauvetage d’un leadership qui s’égare dans des décisions inexpliquées, irréfléchies et précipitées », écrit-elle dans une lettre qui a d’abord été révélée par des chroniqueurs politiques de Cogeco et de Québecor et confirmée à La Presse.

Lors d’une rencontre lundi soir, des présidents d’association du PLQ ont fait savoir à Dominique Anglade qu’elle devait en priorité réintégrer Mme Nichols. Ils en faisaient même un test de leadership, comme l’ont témoigné à La Presse des participants à cette rencontre.

L’élue dans Vaudreuil depuis 2014 reste donc députée indépendante.