Exactement !
Résumé de la rencontre des candidats à la mairie du Sud-Ouest avec le milieu communautaire.
À quelques jours des élections municipales, la Société d’histoire d’Ahuntsic-Cartierville (SHAC) interpelle les candidats. Le site des Moulins du Sault-au-Récollet, témoin de trois siècles d’histoire montréalaise, se dégrade quasiment dans l’indifférence générale.
Photo du débat à la mairie de AC (EM vs PM) de Solidarité Ahuntsic
“En réaction, Mme Martinez Ferrada a répliqué qu’« on ne peut pas détruire toutes » les pistes cyclables. « On ne peut pas détruire tout, juste un petit peu ? », l’a questionné le chef de Projet Montréal Luc Rabouin. « Oui, c’est ça, juste un petit peu », de répondre Mme Martinez Ferrada, en souriant.”
Une chose est claire : EM ont été tellement loin des montréalais-es qu’ils n’ont pas du tout du lire les citoyens et leur attachement au vélo.
Quelle grosse erreur stratégique qui va fort probablement leur coûter la majorité, voire la mairie.
Honnêtement, je pense que l’idée de diviser la politique entre la “droite” et la “gauche” est en grande partie la raison pour laquelle les débats publics n’avancent pas. Cette façon de penser transforme la politique en une opposition entre camps, plutôt qu’en une recherche sincère de ce qui aide réellement les gens. Elle rend chaque politique idéologique, même quand certaines mesures sont simplement bonnes pour la société comme le logement abordable, la mobilité active, le transport collectif ou la lutte contre la pauvreté. En continuant d’utiliser ces étiquettes, on finit par juger les idées selon qui les propose, plutôt que selon leur efficacité ou leur objectivité. Et ça nous empêche de trouver un terrain d’entente ou de reconnaître les bonnes idées, peu importe d’où elles viennent. La politique devrait être fondée sur la justice et le bien collectif, pas sur le choix d’un camp.
Performance OK de Luc Rabouin selon moi, mais vraiment pas celui qui se démarque le plus dans un débat. On voyait que SMF était plus dans son élément.
Je dois dire que je suis un peu déçu que Rabouin n’ait pas mentionné du tac-au-tac un projet qui fasse rêver durant le débat de ce soir. Je comprends que les temps sont durs et je suis d’accord avec la grosse majorité du programme de PM mais il me semble que c’est une chance ratée. De plus, ses répliques par rapport aux accusations de manques de consultations venant de SMF manquaient de mordant.
Aussi, j’aime l’idée de SMF de relancer le bureau de projet de Notre-Dame. Les travaux sur la Métropolitaine vont sûrement débuter entre 2028 et 2030 (corrigez-moi ici, mais il me semble que ce sera débuté seulement une fois que les travaux du tunnel LHL seront complétés) donc on ne touchera sûrement pas à Notre-Dame durant ces années mais par la suite, on fait quoi avec cette artère horrible? PSE phase 2? Ça va être long…
Thibodeau a été “divertissant”. On le remercie pour sa prise de position claire sur les pistes cyclables. Au moins il ne branle pas dans le manche à ce propos, contrairement à SMF qui nous laisse dans le flou le plus total.
Right? J’aime Thibodeau pour ça. Ses positions sont assez direct et sans détour. Tout le contraire d’EM. Après, suis-je en accord avec l’homme, c’est une autre histoire ![]()
Personnellement, je ne crois pas que “l’enjeu” des pistes cyclables sera le facteur déterminant de cette élection. Certes, c’est un maillon qui polarise, mais il y a tellement d’autres enjeux sur la table. Je crois que les électeurs seront en mesure de faire la part des choses et de voter en fonction du leadership souhaité globalement sur la majorité des enjeux.
Je suis d’accord avec vous. Toutefois, nous ne votons pas sur les choix et décisions individuelles, mais sur un package.
On peut être en accord avec certains choix d’un parti, mais voter pour un autre puisque celui-ci a davantage d’éléments avec lesquels nous sommes en accord.
Peut-être pas à la Mairie de Montréal. Mais en arrondissement et dans certains districts, ce sera un facteur qui pourrait être déterminant. Surtout dans les arrondissements pivots comme CDN-NDG, VSMPE, MHM et Ahuntsic-Cartierville.
Personne ne voulait en faire un enjeu jusqu’à ce que Ensemble Montréal décide d’utiliser ça pour faire des gains électoralistes. C’est juste dégueux et irresponsable quand on veut servir TOUS les citoyens.
Je me permet de tirer 2 conclusions de la stratégie de EM côté vélo :
1- attaquer le vélo à Montréal est une très mauvaise idée. Je suis agréablement surpris de la réaction des gens. On est bien sur la bonne voie de devenir le Amsterdam Nord-américain.
2- EM ont complètement échoué à lire les Montréalais. Encore.
Pour PM, pas vraiment, TM oui la distance de leur positionnement relatif est assez notable.
Considérant la proximité de l’actuel EM et PM sur l’échiquier politique, si on cherche à les caractériser, ce qui pourrait être plus pertinent serait de voir quel cadre guide leur approches. La durabilité de l’environnement urbain social, culturel, économique, bâti et naturel apparaît comme central pour PM; ils voient ces domaines comme un tout. Du côté d’EM, c’est plutôt l’inverse; tout domaine peut être subordonné à un autre.
Je viens de compléter aujourd’hui mon article sur la comparaison des principaux parties politiques à Montréal. Elle sortira d’ici le 31 octobre dans le journal étudiant de Polytechnique Montréal, le Polyscope. J’ai essayé de rester le plus neutre possible (désolé Futur Montréal), et en résumant les principaux idées de chacun des programmes des principaux parties.
elections_municipales.pdf (819,5 Ko)
Avec cette comparaison, j’ai remarqué :
Peu de différence entre Projet Montréal et Transition Montréal. Les propositions réalistes de Transition Montréal font déjà partie de l’agenda également de Projet Montréal comme le tarification sociale des transports collectifs.
J’ai de la misère à comprendre Action Montréal. Ils sont à la fois pro-locataire, mais de droit. La plupart de ses actions sont vagues et drôles (comme accepter du crypotmonnaie). Ça me semble d’être le parti pour un minoritaire qui veulent les choses comme dans le passé, mais qui ne possède pas de propriété.
Ensemble Montréal m’a étonnée, en étant proche de Projet Montréal en terme de promesses, mais avec un grain de sel de sceptisme, et la peur de nommer des chiffres concrets. Par exemple, PM : Déployer 11 000 points d’accès à la recharge électrique d’ici 2030 et EM : Déployer plus de bornes de recharge publiques. Il n’y a pas de chiffre ou sur comment l’idée fonctionnera.
Le « FAUT TU ÊTRE RAISIN » de Thibodeau, je n’ai jamais autant ris devant un débat politique ![]()
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C’est la seule chose positive que j’ai à dire de lui.
Sinon ouais, moi aussi comme certains l’ont souligné j’ai trouvé Rabouin extrêmement mou. La politique faut être dur un peu. À la fin c’est pas le plus gentil qu’on retient.
J’ai trouvé que SMF a été bonne dans ses attaques. Même la question que Rabouin lui a posé à la fin s’est retournée contre lui. Elle est très habile.
Mais bon c’est dur pour Rabouin aussi parce qu’il subissait clairement des tirs groupés de partout. Ça se voit qu’il sait de quoi il parle et qu’il maîtrise ses dossiers. Mais j’ai l’impression que la pente est raide parce qu’il doit non seulement défendre un bilan de 8ans mais en même temps montrer comment il peut être différent tout en ayant fait partie de l’administration sortante. J’aimerais pas être à sa place.
I think what I said back in February sums up how I would describe this debate.
Reste à voir si les Montréalais-es vont choisir une valeur sûre pour gérer la Ville ou la personne la moins pas-charismatique.
Mon choix à la chefferie de PM a été pour Luc justement car les gens ont été bien servis en charisme pendant 8 ans. Le pari est, qu’à la vue des défis actuels, les gens vont “raisonner”.
On verra le 2 au soir. D’ici là, on sort le vote! ![]()
Résumés du débat de Radio-Canada
Débat de Radio-Canada | Martinez Ferrada entretient le flou autour des pistes cyclables
Entrevue éditoriale du Devoir avec Luc Rabouin
Les Montréalais veulent du changement à l’Hôtel de Ville, Luc Rabouin en convient. Mais le chef de Projet Montréal croit qu’il incarne ce changement dont les électeurs ont besoin par son style de leadership et son approche plus collaborative. Le candidat à la mairie s’évertue depuis le début de la campagne électorale à se distinguer de sa prédécesseure tout en gardant le cap sur les priorités de son parti. À moins de dix jours du scrutin, les promesses de renouveau ne sont pas faciles à faire valoir.
En vidéo
et en balado
Ajout : lien YouTube
Chronique d’Urbania sur l’éternel débat des pistes cyclables.
À Montréal, le vélo divise. Il suffit d’en parler autour de vous pour que les débats s’emballent. Le vélo n’est plus un simple moyen de transport : il est devenu un drapeau, un marqueur d’appartenance.
« Le débat public se concentre souvent sur l’espace ou le stationnement, dit-il, mais on oublie que le principal avantage des pistes cyclables, c’est la sécurité. Et cette sécurité entraîne à son tour plus d’inclusivité. »
Selon un récent sondage Léger, 71 % des résidents du Grand Montréal souhaitent qu’on soutienne davantage le vélo comme moyen de transport. Un appui solide — jusqu’à ce qu’on prononce les mots maudits : stationnement perdu.
L’ampleur prise par ce débat illustre à merveille la loi de futilité de Parkinson : plus un sujet est simple, plus il déchaîne les passions. Pendant que le logement, l’itinérance ou la sécurité exigent courage et vision, on se chicane sur des bandes de bitume. Tout le monde a une opinion sur les pistes. C’est visible, concret, accessible. Résultat?
On se pogne sur le REV pendant que dans l’ombre, les vrais chantiers s’enlisent.
Suis-je le seul à trouver la campagne beaucoup trop longue ? Les candidats doivent commencer à être fatigués! Du moins ceux qui sont “all in”.

