Élections municipales 2025 - Villes de l'agglomération de Montréal

D’après Élections Montréal, Valérie Plante a recueilli plus de 52% des voix en 2021, mais ces 52% représentaient moins de 20% du nombre total d’électeurs potentiels, alors que le taux de participation avait chuté sous la barre des 40%.

On peut raisonnablement s’attendre à ce que cette situation s’exacerbe lors des prochaines élections de novembre 2025.

Pis encore: non seulement l’administration de la plus grande ville québécoise se décidera par approximativement un cinquième des électeurs éligibles, mais il est de plus en plus difficile de pouvoir distinguer les différents candidats et partis tellement ils se ressemblent.

En effet, des sondages récents indiquent que les Montréalais veulent du «changement», mais ne peuvent distinguer réellement l’un ou l’autre des candidats et des partis (60% des électeurs se disent incapables de choisir un candidat).

De plus, les deux candidats principaux en ce moment, soit Soraya Martinez Ferrada et Luc Rabouin, ne récoltent pas plus de 18% et 15% des intentions respectivement, d’après le même sondage.

Cela démontre le désintérêt, pour ne pas dire le découragement total, de la population à l’égard de la classe politique municipale.

Concrètement, la scène municipale montréalaise fonctionne comme un parti unique multiforme. Les divergences sont marginales, les candidatures de stature sont rares et la politique municipale n’attire plus.

Résultat: la métropole du Québec est dirigée par une élite politique faible, élue par une fraction de la population au sein d’un système qui ressemble de plus en plus à un simulacre de démocratie.