Les longues files d’attente pour le vote par anticipation
Nos correspondants sur le terrain affirment que des électeurs se sont pressés aux bureaux de vote dans plusieurs régions du pays pour prendre part au vote par anticipation qui a commencé aujourd’hui et qui doit se poursuivre jusqu’au lundi 21 avril.
De longues files d’attente se sont formées devant plusieurs bureaux, notamment à Longueuil, Trois-Rivières, Gatineau et Ottawa. Voici le compte-rendu de notre journaliste Marie-Isabelle Rochon.
Les bureaux de vote par anticipation sont ouverts chaque jour jusqu’à lundi, de 9 h à 21 h.
J’arrive du bureau de votes par anticipation aux Habitations Jeanne-Mance et il n’y avait pas grand monde, cependant quelqu’un à dire que hier ça l’avait monté à 1Hr
No it wasn’t mentioned at all, but it is in the Liberal platform:
And the NDP platform:
And the Bloc:
I couldn’t find it mentioned in the Green Party, the Conservative Party or the People’s Party platforms.
Safe to say that if we end up with a liberal majority or with a liberal minority with either the bloc or the ndp with the balance of power HSR is in safer hands.
Voté tantôt, pas un chat, ça a pris un gros deux minutes
Je viens d’aller voter
Il n’y avait que 2 personnes devant moi pour mon numéro de bureau de vote.
We went yesterday just before suppertime. While it didn’t take long at all, the volunteers there said it had been busy all day since 9 AM and the section chief mentioned the rolls showed over 800 people had come by yesterday between 9 AM and 5 PM, very impressive for a small station in the suburbs. There were three ballot boxes at our location.
Élections Canada estime que 2 000 000 de personnes ont voté hier seulement - juste pour comparer, 5.8 millions de personnes avaient voté par anticipation en 2021. À ça s’ajoute les bulletins spéciaux, qui totalisaient déjà 130 000 votes à peu près il y a une semaine. Je crois qu’on s’enligne vers un taux de participation très élevé!
https://x.com/ElectionsCan_E/status/1913676998590841228
Résumé
Le retour du journalisme de combat
PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE
Un écran posé sur un camion de Rebel News garé près de la Maison de Radio-Canada diffusait des messages hostiles à Mark Carney, jeudi.
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François Cardinal Vice-président Information et éditeur adjoint de La Presse
](La Presse | François Cardinal)
Ceux qui cherchaient du divertissement, des piques et des attaques de mauvaise foi lors du débat des chefs en français ont été déçus. Mais ils ont pu se rattraper avec les périodes de questions d’après-débat : car voilà où l’on retrouvait le spectacle le plus partisan…
Publié à 5 h 00
Si vous êtes resté à l’écoute, mercredi soir, malgré le match enlevant du CH à RDS, vous avez en effet vu et entendu ces soi-disant « journalistes » monopoliser le micro qui permettait d’interroger les chefs de parti sur leur performance.
Les représentants de Juno News, True North et Rebel News ont forcé leur présence, grâce à la complaisance des tribunaux1, dans la salle de presse où travaillaient des centaines de (vrais) journalistes.
PHOTO ANDREJ IVANOV, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE
Le fondateur de Rebel News, Ezra Levant, retourne dans la salle des médias après un échange tendu avec un journaliste, juste avant le débat des chefs en anglais, jeudi.
Ils ont ainsi pu transformer la période de questions en période de propagande. Plutôt que d’interroger pour écouter, ce qui est le travail des journalistes, ils ont attaqué en s’écoutant haranguer.
Et malheureusement, c’est le symptôme d’un mal plus vaste.
Ce qu’on observe depuis le tournant du millénaire, dans la foulée de la création des réseaux MSNBC et Fox News en 1996, c’est la montée d’un militantisme de droite comme de gauche qui se déguise en journalisme (« Fair and Balanced », disait Fox…).
Le phénomène est évidemment plus prononcé au sud de la frontière, avec des organisations de droite comme Breitbart et One America News (OAN), et d’autres de gauche, comme AlterNet et Real News Network.
Mais on en retrouve aussi au Canada, avec True North et Rebel News à droite (pour ne pas dire à l’extrême droite), et The Breach et PressProgress à gauche, par exemple.
Toutes ces organisations ne s’équivalent pas, bien sûr. Elles n’ont pas la même propension à l’agitation, à la désinformation et à la propagande. Elles ne sont donc pas à mettre sur un pied d’égalité, comme en témoigne la surreprésentation des entités de l’ultradroite aux deux débats.
N’empêche, elles ont un point en commun : leur biais assumé. Un biais qui les disqualifie pour le titre de journaliste.
Contrairement aux militants qui travaillent pour une cause, les journalistes factuels (à distinguer des journalistes d’opinion) sont les yeux et les oreilles du public.
Ils sont à ce titre des témoins, et non pas des acteurs (on ne peut être un média journalistique et s’enregistrer comme tiers parti).
Les journalistes sont en quelque sorte des historiens du présent, qui ont pour mission de raconter ce qui se passe le plus fidèlement possible, dans une quête quotidienne de la vérité.
C’est ainsi depuis 100 ans. Depuis la disparition graduelle du journalisme de combat au profit d’un journalisme plus factuel et impartial. Depuis le célèbre Liberty and the News de Walter Lippmann de 1920, en fait, où ce dernier a jeté les bases du journalisme objectif tel qu’on le connaît aujourd’hui.
Les journalistes « ne devraient pas être au service d’une cause, aussi bonne soit-elle », écrivait-il. Un credo devenu celui des journalistes professionnels, dévoués à produire du contenu sans parti pris, e n tout respect des normes et pratiques déontologiques : impartialité, honnêteté, équité de traitement, etc.2
C’est la base même du métier. C’est un devoir, une méthode de travail, qui compense d’inévitables biais inconscients. C’est ce qui distingue le journaliste du militant.
Le militantisme a toujours frappé aux portes du journalisme, on ne se le cachera pas. Une partie des étudiants cherchent à entrer dans la profession dans le but de « changer le monde ».
Mais dans le passé, ces militants choisissaient souvent une autre voie quand ils comprenaient que ce n’est pas ce à quoi sert réellement le journalisme factuel. Ils se butaient vite à la réalité du métier, beaucoup moins héroïque que ce qu’on voit dans les films.
Or, depuis une vingtaine d’années, une sorte de croisement entre journalisme et militantisme est né. Un croisement au poing levé auquel on fait de plus en plus de place comme société : voyez les efforts en ce sens à la Maison-Blanche et au Pentagone, voyez la décision de la Cour fédérale de 2021, voyez la place accordée à ces militants par la commission fédérale des débats (dont on se demande bien à quoi elle sert).
Un calcul rapide révèle que sur 16 questions posées mercredi soir… 6 l’ont été par le triumvirat de l’alt-right Juno–Rebel–True North. Alors que les grands médias de référence ont eu droit à… 5 questions3.
Juno News a ainsi eu le droit d’attaquer Mark Carney à l’aide d’une longue question-piège mélangeant Trudeau, Guilbeault, la taxe carbone et le meurtrier Paul Bernardo.
PHOTO ANDREJ IVANOV, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE
Jagmeet Singh, chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), s’adressant aux médias après le débat en français à Radio-Canada, mercredi
Et Rebel News a visé Jagmeet Singh en mélangeant en une seule question sa pension de député, « son manque de respect pour les conservateurs » et la « censure de l’internet de Trudeau », avant de le relancer sur « sa faible défense des chrétiens ».
Sans jamais, bien sûr, parler du débat… Ce qui a fait perdre l’occasion, aux journalistes et aux électeurs, d’entendre les précisions et points de vue des chefs sur l’exercice démocratique qui venait de se terminer. Même chose jeudi, alors que les points de presse ont été carrément annulés.
On croyait en avoir fini avec ce mélange de genres du siècle passé, mais non, le journalisme de combat est de retour. Et les institutions lui déroulent hélas le tapis rouge menant à la place publique.
- La Cour fédérale a choisi en 2021 d’accorder aux organisations militantes comme Rebel News l’accréditation au débat électoral, bien que la même cour ait révélé dans une autre cause que l’organisation ne pouvait être qualifiée de journalistique, car elle ne produisait pratiquement pas de contenu basé sur des faits.
2. Lisez le Guide des normes et pratiques journalistiques de La Presse
- Par grands médias, j’évoque ceux qui ont des salles de presse et des guides de déontologie : Radio-Canada, La Presse Canadienne, CBC et Global News. Les autres médias de référence, comme La Presse, n’ont pu poser de questions, car ils étaient là pour regarder le débat jusqu’à la fin, plutôt que d’attendre en ligne plus de trois heures dans le seul but d’attaquer les chefs.
La voie est libre pour Mark Carney
Résumé
«Je ne crois pas que l’aiguille ait significativement bougé à l’égard de l’avance du Parti libéral du Canada», estime le signataire de la lettre. (Archives La Presse Canadienne)
POINT DE VUE / Ceux et celles qui hésitaient encore et qui attendaient de constater la performance de Mark Carney dans les deux débats des chefs avant de faire leur choix entre le chef du PLC et un autre aspirant premier ministre du Canada peuvent être désormais rassurés, un gouvernement majoritaire libéral est d’ores et déjà à portée de main.
Dès lors que Mark Carney a remporté la course à la direction du PLC, les écueils des derniers mois de gouvernance laissés par le gouvernement Trudeau se sont progressivement dissipés pour laisser place au vent de changement suscité par l’arrivée à la tête du PLC d’un homme dont le profil, notamment ses passages en tant que gouverneur des Banques d’Angleterre et du Canada, est venu créer la confiance au sein des électeurs encore hésitants.
De surcroît, le climat d’instabilité économique suscité par la guerre des tarifs du président américain, Donald Trump, a contribué grandement au glissement de bon nombre de partisans du Bloc et du NPD vers le PLC. Comme résultat? Le parti de Mark Carney domine avantageusement les sondages depuis le début de le campagne à l’égard des intentions de vote des Canadiens, y compris des Québécois.
Comme neige au soleil…
De son côté, le chef du PCC, Pierre Poilievre, a vu son avance considérable du début de la campagne fondre comme neige au soleil, et a échoué dans ses tentatives de remonter la pente et ce, malgré des performances somme toute acceptables lors des débats des chefs.
À cet effet, au moment d’écrire ce texte, je ne crois pas que l’aiguille ait significativement bougé à l’égard de l’avance du PLC.
De toute évidence, les Canadiens ont perçu en Mark Carney l’homme de la situation pour affronter la menace Trump.
Aux yeux d’une forte majorité de l’électorat canadien, le premier ministre a toutes les compétences pour répondre avec force au climat d’incertitude créé par notre voisin du Sud.
Il ne reste plus qu’à attendre la soirée du 28 avril pour constater toute l’étendue d’un gouvernement majoritaire libéral…
― Henri Marineau, citoyen de Québec
Le candidat conservateur à VMR…
Antisémitisme : « Nous définancerons des universités », dit un candidat conservateur
J’ai également voté hier soir dans mon bureau de circonscription sur la Rive-Sud. Il n’y avait que moi. Il semble que les volontaires d’Élections Canada s’ennuyaient lorsque je suis arrivé, et ils n’attendaient que moi pour voter.
Et de ce que j’ai pu voir, lorsqu’ils cherchaient mon nom dans la liste, il semble que durant ce long weekend de la Pâques, pas grand monde se soit mobilisé pour voter.
Sachant que mon quartier est un peu pauvre et qu’il peut y avoir beaucoups de vols, je pense que pour beaucoup de monde aux alentours de mon bureau de circonscription, même s’ils vont voter, ça ne changera pas grand chose quant à leur situation personnelle et familliale car, comme montré dans les sondages ci-dessus, le Trump orange a pris tout l’espace médiatique et la campagne électorale fédérale est essentiellement devenu le sujet de “Si Trump va tweeter sur le Canada ou pas”. Les vrais enjeux qui affectent la classe moyenne ou la classe la plus pauvre ont pris le bord, comme on dit en bon Québecois.
J’irai voir si le soir des résultats, il y aura une file d’attente dans le bureau, ça donnera un bon indice quant à savoir si les plus démunis se sentent encore concernés par la politique, ou s’il y a de l’apathie.
espérons que ça se traduira par un plus haut taux de participations le jour de l’élection aussi!
Projection des sièges par 338 Canada
Je ne l’avais pas remarqué avant, mais les 3 territoires (Yukon, Territoires du Nord-Ouest et Nunavut) n’ont qu’un siège chacun
Diplômes postsecondaires
Aux États-Unis, lors de la dernière élection présidentielle, la variable la plus corrélée avec le vote était la possession d’un diplôme postsecondaire. Plus elle était faible dans une circonscription, plus celle-ci avait tendance à voter Trump. De ce côté-ci de la frontière, une faible diplomation ne se traduit pas nécessairement par des appuis aux conservateurs ou à Maxime Bernier. Notre carte fait tout de même ressortir combien, au Québec, la proportion de diplômés postsecondaires est généralement supérieure à celles des autres provinces. Le cégep n’explique pas ce phénomène puisque c’est dans des circonscriptions situées en Ontario qu’on trouve le plus de personnes qui ne possèdent qu’un diplôme du collégial.
Doctorats : concentration de cerveaux
À peine 1 Canadien sur 100 est titulaire d’un doctorat non médical. Les circonscriptions qui en comptent le plus sont naturellement situées près des campus des plus grandes universités du pays. Au premier rang, Vancouver Quadra, qui comprend le campus de l’Université de Colombie-Britannique, avec près de 5,0 % de titulaires de doctorat. Tout juste derrière, Outremont, qui inclut l’Université de Montréal, HEC Montréal et Polytechnique, compte 4,4 % de titulaires de doctorat. Notre-Dame-de-Grâce–Westmount arrive au quatrième rang avec 4,0 %. C’est là qu’on trouve un des campus de l’Université Concordia. Louis-Hébert, qui inclut l’Université Laval, compte 3,1 % de titulaires de doctorat et arrive au septième rang au Canada.
Aucune circonscription au Québec n’a un revenu médian de plus de 100 000 $
La richesse n’est pas distribuée également au Canada. L’Ontario compte 22 circonscriptions où la médiane du revenu des ménages après impôt est supérieure à 100 000 $. Le Québec et l’Atlantique n’en comptent aucune. La circonscription où cette catégorie de revenu est la plus élevée est celle de Fort McMurray–Cold Lake, dans le nord de l’Alberta, avec 120 000 $ par année (en 2020). C’est 2,4 fois plus que ce que gagnent les ménages de la circonscription de Sherbrooke, au Québec, qui est au dernier rang. La médiane de leur revenu après impôt y est de seulement 49 200 $.
Les faibles revenus se concentrent dans l’Est
Statistique Canada mesure le faible revenu en fonction de la taille des ménages et du lieu où ils vivent. Notre carte fait bien ressortir dans quelle mesure les circonscriptions de l’Atlantique et du Nord sont celles où les gens vivent davantage sous le seuil de faible revenu. On constate aussi que les grandes régions urbaines de Montréal, d’Ottawa, de Toronto et de Vancouver comptent peu de ménages vivant dans la pauvreté. Dans Orléans, près d’Ottawa, seulement 3,9 % de la population vit avec un faible revenu. La circonscription voisine de Carleton, que Pierre Poilievre représente depuis plus de 20 ans, arrive au deuxième rang avec seulement 4,1 % de sa population aux prises avec un faible revenu.
Distribution de la richesse
Le coefficient de Gini mesure la distribution de la richesse. Il va de 0 à 1 et plus il est grand, plus les écarts entre les revenus sont grands. C’est dans des circonscriptions fortunées du centre de Toronto, de Vancouver et de Montréal qu’on trouve les coefficients de Gini les plus élevés. University–Rosedale, par exemple, est la seule où il dépasse 0,5. À l’autre extrémité, trois circonscriptions de la région de Québec comptent parmi les 10 où la richesse est la mieux distribuée au Canada. Charlesbourg–Haute-Saint-Charles, notamment, arrive au 2e rang des circonscriptions les plus égalitaires avec un coefficient de Gini de 0,227.
Mon objectif est de libérer la table en vue de l’élection québécoise de l’année prochaine. Trump veut une entente signée avant les élections de mi-mandat. Moi, je veux une entente signée pour que l’enjeu commercial ne devienne pas l’épouvantail de la campagne québécoise comme il l’a été pour la campagne fédérale.
Yves-François Blanchet, chef du Bloc québécois
Une militante nous l’a bien résumé : quand les gens seront certains que Mark Carney sera premier ministre, ils vont voter Bloc. On comprenait bien que les gens ne voulaient pas Pierre Poilievre.
Yves-François Blanchet, chef du Bloc québécois
C’est une belle journée, une journée parfaite pour marcher au bureau de vote (si c’est pas déjà fait).