Élections fédérales 2025

Le sujet est suffisamment important pour se distinguer du fil politique fédérale, surtout que je crois que ce fil sera très occupé à cause du contexte politique nord-américain.

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De nombreux appels des députés et des candidats sur le terrain restent sans réponse de la part du quartier général à Ottawa.

Une mentalité de bunker s’est installée au QG de la campagne. Et ils se sont fait passer un savon cette semaine.

Une citation de Une source conservatrice

Les tensions tournent surtout autour du fait que l’avance de 20 points des conservateurs a fondu comme neige au soleil depuis le départ de Justin Trudeau et les menaces de tarifs de Donald Trump.

Divisions et ressentiment à l’interne

Selon nos informations, deux camps se sont formés dans l’organisation conservatrice : d’un côté, ceux qui croient que Pierre Poilievre doit changer son approche “trop molle” avec Donald Trump; de l’autre, ceux qui pensent que la stratégie actuelle va finir par fonctionner.

“Si on ne change pas de cap, on va perdre. C’est aussi simple que ça”, estime un conservateur qui a travaillé lors de plusieurs campagnes nationales et provinciales. Selon lui, les conservateurs “ont les bonnes cartes en main mais les jouent mal”.

La frustration de nombreux conservateurs a atteint son comble cette semaine. Une source confie que certains pensent déjà à l’après-campagne et au sort qui sera réservé à Pierre Poilievre.

Voilà que l’achat local et la quête de se trouver une destination de vacances autre que les États-Unis sont sur toutes les lèvres, illustre-t-elle.

Tout comme « la sécurité nationale et la nécessaire reconversion de notre économie », lance à son tour Peter Graefe, de l’Université McMaster.

L’électeur canadien semble soudainement à des années-lumière de ses priorités habituelles. « Ça doit être déroutant pour les partis politiques », ajoute-t-il.

Les trumpistes parmi les Canadiens ? Ils seraient environ 15 %, selon un sondage Léger diffusé au début de mars. Il s’agit typiquement d’hommes de 18 à 34 ans qui habitent dans les Prairies.

Les libéraux ont un avantage de 26 points chez les femmes, et de 18 points chez les hommes**.** Le premier ministre sortant Mark Carney est en avance dans presque toutes les tranches d’âge : seuls les hommes âgés de 35 à 54 ans lui préfèrent Pierre Poilievre De ce groupe, 49 % voteraient pour le chef libéral, et 34 % pour le chef conservateur.

Les Parti libéral du Canada (PLC) a d’ailleurs pris du gallon depuis l’arrivée de M. Carney à leur tête. Seulement 27 % des hommes de 18 à 34 ans leur accordaient leur confiance en mars 2021, une proportion qui a grimpé à 45 %.

La dernière semaine de campagne a peu changé les intentions de vote de l’électorat canadien, selon Angus-Reid. Les libéraux mènent avec 46 % des intentions, suivis des conservateurs, avec 38 %. Le NPD et le Bloc québécois sont nez à nez à l’échelle du pays, avec 7 %, mais le Bloc a la cote au Québec, avec 30 %. Seul le PLC se trouve devant, avec 44 % des intentions.

Plus de la moitié de la population de Montréal (52 %) prévoit voter pour Mark Carney. Le Bloc québécois obtient 22 % des intentions dans la métropole, et les conservateurs 15 %.

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De telles bévues commises en l’espace de quelques jours auraient coûté cher à un leader politique en temps normal. D’autant que Mark Carney apprend encore l’a b c du métier de politicien. Visiblement, il a encore des choses à assimiler quand on le compare aux autres leaders dans la course, notamment le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, et le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet.

En avance malgré tout

Jusqu’ici, ces faux pas n’ont pas eu d’effet sur les intentions de vote, au contraire. Alarmés par les menaces tarifaires et d’annexion du Canada proférées par Donald Turmp, les électeurs sont à la recherche d’un leader capable de lui tenir tête sont prêts à passer l’éponge.

Encore mercredi, deux firmes de sondage, Léger et Nanos, confirmaient que le Parti libéral dirigé par Mark Carney a décidément la cote.

Selon le coup de sonde de Léger, le Parti libéral récolterait 44 % des voix si des élections avaient lieu aujourd’hui, contre 38 % au Parti conservateur. Le Nouveau Parti démocratique est loin derrière avec 7 %. Au Québec, le Parti libéral domine aussi. Il récolterait 43 % des voix, contre 23 % au Bloc québécois, 23 % au Parti conservateur et seulement 5 % au NPD.

Le sondage Nanos offre un portrait comparable à l’échelle nationale : 45 % au Parti libéral, 37 % au Parti conservateur et 9 % au NPD. De tels appuis permettraient au Parti libéral d’obtenir un mandat majoritaire.

« C’est une campagne unique, bordélique. Il n’y a pas une campagne dans l’histoire qui peut se comparer à celle que l’on vit maintenant », a déclaré le sondeur Jean-Marc Léger, de la firme Léger, en analysant le sondage publié dans Le Journal de Montréal mercredi.

C’est une campagne anormale qui profite à Mark Carney quand il doit porter ses habits de premier ministre.

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Le Consensus réclame le respect des lois, des règlements et des plans d’action dont le gouvernement du Québec s’est doté pour protéger ses milieux naturels et garder le cap sur la transition énergétique.

AILLEURS SUR INFO : La vérif des 5 chefs : retour sur certaines déclarations marquantes

On sentait qu’il était important de protéger ces acquis au cours de la campagne électorale, explique Marie-Eve Leclerc, coordonnatrice de Vire au vert et chargée de mobilisation d’Équiterre.

Ce sont des lignes rouges qu’on appelle les partis à ne pas franchir, afin qu’ils ne visent pas plus bas. […] Pour nous, c’est non négociable, ce sont nos valeurs environnementales au Québec.

Une citation de Marie-Eve Leclerc, coordonnatrice de Vire au vert

Au nombre de ces acquis, la coalition cite la volonté du Québec de protéger 30 % de son territoire d’ici 2030, de réduire les pesticides et les engrais azotés et de se conformer aux objectifs de l’Accord de Paris sur les changements climatiques.

Pas de réponse des conservateurs

Malgré plusieurs échanges par courriel et par téléphone depuis l’automne, les représentants du Parti conservateur du Canada ne se sont pas prononcés, relate Mme Leclerc. Ni réponse formelle ni justifications n’ont été communiquées, ajoute-t-elle.

Interrogé à ce sujet par Radio-Canada, le Parti conservateur n’a pas fait suite à nos demandes.

Si la coalition ne souhaite pas s’avancer sur les raisons de ce silence, certaines idées défendues par le chef conservateur Pierre Poilievre semblent néanmoins en contradiction avec des principes au cœur du Consensus.

À quelques semaines du vote, je me demande à quoi ressemble les intentions sur le forum.

  • Parti libéral
  • Parti conservateur
  • Nouveau parti démocratique
  • Bloc québécois
  • Parti vert
  • Autre
  • Je ne vote pas
  • Indécis / voir les résultats
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C’est un vote stratégique, vu les circonstances exceptionnelles, je me sens obligé de voter pour Carney à cause de son impressionnante feuille de route et ses compétences économiques. Il m’apparait d’ailleurs le seul apte à faire face à Trump et à agir avec lucidité et connaissance et efficacité, pour éviter les nombreux écueils que la politique économique américaine ne manquera pas de semer au Canada.

Voici d’ailleurs une petite caricature qui traduit bien l’esprit qui prévaut actuellement.

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3 articles

La Presse à Timmins Les minéraux critiques au cœur de la bataille

Donald Trump est affamé des minéraux critiques et le sol du nord de l’Ontario en regorge. Leur exploitation est au cœur de la campagne de Pierre Poilievre et de Mark Carney. En visite dans un château fort néo-démocrate de la région qui risque de tomber, La Presse a constaté que personne là-bas ne retient son souffle dans l’attente de la manne promise. Un dossier de Mylène Crête.

Publié à 5 h 00

(Timmins) La nouvelle circonscription de Kapuskasing—Timmins—Mushkegowuk est plus grande que le Royaume-Uni depuis le redécoupage de la carte électorale. Sa superficie frôle les 265 000 km⁠2. Libéraux et conservateurs convoitent ce château fort néo-démocrate qui pourrait changer de couleur pour la première fois en 20 ans.

Je pense que stratégiquement c’est une très mauvaise position pour le chef conservateur, il a besoin des votes dans l’est et c’est un projet très populaire dans l’est. Surtout à Trois-Rivières où les gens le veulent à l’unanimité, c’est vraiment une mauvaise image qu’il se donne, en plus qu’il dit un gros mensonge en disant que ce n’est que des études. Les sondages ne sont vraiment pas bon pour lui et cette position est le meilleur moyen pour ses opposants de montrer qu’il ne sera pas à la hauteur vu qu’il semble complètement renier l’investissement public. Finalement, il risque de fortement s’aliéner le milieu d’affaire qui supporte massivement le projet et l’image renvoyé est juste désastreuse pour sa position au Québec.

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Poilievre est avant tout un politicien de l’ouest. Il n’a pas de véritable vision pan canadienne et est prisonnier de son gros bon sens sans nuance, simpliste à la Trump, qui l’empêche d’avoir une véritable stature de premier-ministre. De toute façon il n’a aucune autre expérience professionnelle que celle de député, ce qui est bien mince s’il veut convaincre les électeurs de ses compétences. J’ajouterais qu’il était le choix par défaut d’une bonne partie des canadiens, ce qui a changé avec l’arrivée de Carney dans le tableau et son image plus rassurante. D’ailleurs son parcours professionnel est nettement plus convaincant, surtout dans le contexte de guerre tarifaire et dans la défense de la souveraineté canadienne vis à vis des USA.

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Je ne comprends pas comment le PCC s’est retrouvé pris avec autant de boulets. Le parti est expérimenté, ne devrait pas manquer de candidatures et de gens talentueux, se prépare à cette élection depuis des années, et bénéfice toujours d’une grande popularité même si les sondages ne le place plus comme favoris.

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Dès le coup d’envoi de sa campagne, Mark Carney a réclamé un « mandat fort » des Canadiens pour pouvoir gérer les menaces du président américain. Il a même laissé glisser le mot en « m » lors d’un rassemblement à Kitchener le 26 mars dernier. Quand un militant a crié « majorité! », Mark Carney a répondu : « Oui, nous avons besoin d’une majorité! »

Même si ce mot reste plutôt rare dans son vocabulaire (pour l’instant), le chef libéral et ses conseillers se permettent probablement d’y rêver en privé. Ce scénario, qui semblait complètement hors de portée il y a trois mois à peine, n’est pas un mirage selon les récents sondages à l’échelle nationale.

En coulisses, les libéraux se gardent bien de se montrer trop confiants à ce point-ci de la campagne. “C’est long, trois semaines”, affirme une source libérale avec prudence.

Le vent a tourné dans les sondages.

Qui aurait pu imaginer qu’un économiste expérimenté viendrait remplacer un premier ministre libéral impopulaire et que le président américain allait prendre en grippe le Canada comme il l’a fait? Les conservateurs n’avaient pas imaginé que les appuis du Nouveau Parti démocratique (NPD) et du Bloc québécois plongeraient de la sorte, tirés vers le bas par le contexte d’une crise commerciale internationale.

Le Bloc, le NPD et la balance du pouvoir

Pour le chef bloquiste, Yves-François Blanchet, l’objectif est clair. En 2025, le Bloc québécois va empêcher une majorité de n’importe qui!, a-t-il lancé à ses partisans, vendredi dernier.

Pour lui, l’enjeu est existentiel. Il en va de son rapport de force au Parlement et de sa capacité à influencer les décisions du prochain premier ministre. L’élection d’un gouvernement majoritaire serait le pire scénario, forçant le Bloc à rester sur les lignes de côté.

Après avoir été éclipsé par l’entente entre les libéraux et le NPD lors du dernier mandat, le Bloc a maintenant une chance d’avoir la balance du pouvoir à Ottawa, en raison de la faiblesse de Jagmeet Singh dans les intentions de vote.

Le fantôme de GNL Québec

L’échec du projet de transport de gaz liquéfié vers l’Europe GNL Québec plane sur l’élection au Saguenay. Le chef conservateur a tenu une conférence de presse dans la région le 20 mars, promettant de relancer le projet de 14 milliards, qui prévoyait une usine de liquéfaction à La Baie. Pierre Poilievre s’est engagé à réduire les délais pour l’obtention de permis.

Mais le candidat bloquiste rappelle qu’il n’est même pas certain que les promoteurs américains du projet souhaitent le relancer.

« Poilievre est venu dire : “On va faciliter l’octroi des permis fédéraux.” C’est bien beau, mais il y en a plein, des projets qui ont leur permis, mais ne sont pas capables de décoller parce qu’ils n’ont pas le financement ou les clients », remarque Marc St-Hilaire.

Richard Martel, candidat conservateur, estime que le financement et le promoteur auraient été au rendez-vous sans « les délais interminables » ou encore en présence d’un signal positif du gouvernement Trudeau. « On n’a pas eu de signal fort de notre premier ministre sur ce projet-là », dit-il.

Le candidat libéral assure quant à lui ne « pas être contre GNL » si l’acceptabilité sociale est au rendez-vous. « C’est ce que M. Carney a dit à M. Legault : si l’acceptabilité sociale est là, on y va. Parce que c’est important de diversifier nos marchés et de nous tourner vers l’Europe. »

Rappelons que le BAPE avait conclu dans son rapport de 2021 ne pas avoir « été en mesure de se prononcer sur l’acceptabilité sociale à l’égard du projet, même si globalement, selon l’analyse qu’[il] en a faite, la somme des risques afférents au projet dépasse celle de ses avantages ».

Chicoutimi–Le Fjord en chiffres

Population totale : 92 460

Âge moyen : 45,3 ans

Revenu moyen : 48 480 $

Taux de participation lors des dernières élections fédérales : 65 %

Langue la plus souvent parlée à la maison :

  • Français : 90 170
  • Anglais : 675
  • Espagnol : 135
  • Langues autochtones : 55

Résultats des élections fédérales de 2021 :

  • Parti conservateur : 41 %
  • Bloc québécois : 33,4 %
  • Parti libéral : 18,4 %
  • NPD : 4,6 %

Données tirées du recensement de 2021 de Statistique Canada et du site web d’Élections Canada

Un éventuel gouvernement Carney réduirait ainsi de 25 % le montant minimum devant être retiré d’un Fonds enregistré de revenu de retraite (FERR) pendant un an.

Les libéraux promettent également d’augmenter de 5 % le Supplément de revenu garanti pendant une année, ce qui permettrait aux aînés à faible revenu de retirer jusqu’à 652 $, non imposable.

« Les tarifs du président Trump fracturent l’économie mondiale, et les Canadiens et Canadiennes sont, à juste titre, préoccupés pour leurs épargnes, leurs emplois et leur entreprise », a soutenu M. Carney dans un communiqué.

Dans les jours difficiles qui nous attendent, nous protégerons les Canadiens et nous bâtirons un Canada fort. Si les États-Unis n’assument pas leur rôle de leader, le Canada le fera.

Le premier ministre Mark Carney

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Over 100,000 Canadians have already voted in the current national election!

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Pierre Poilievre, dont le Parti conservateur dominait dans les intentions de vote il y a deux mois à peine, arrive loin derrière. Seulement 24 % des Canadiens croient qu’il est l’homme de la situation pour négocier avec Donald Trump.

L’état de santé de l’économie arrive au deuxième rang (25 %) parmi les facteurs qui vont influencer la décision des électeurs – en baisse de quatre points de pourcentage. Parmi les autres thématiques, des impôts à l’immigration en passant par la santé, aucune ne sera le facteur décisif de plus de 5 % des Canadiens.

Depuis le début de la campagne, le 23 mars, les différents partis politiques ont multiplié les promesses pour s’attaquer à la crise du logement, faire échec à la criminalité, contrôler l’immigration, accélérer la lutte contre les changements climatiques ou encore assurer la protection de la langue française dans le but de séduire les électeurs.

Mais un tout autre enjeu arrive en tête de liste des préoccupations pour près de la moitié des Canadiens. La question décisive, la fameuse « question de l’urne », selon eux, c’est l’avenir des relations entre le Canada et son puissant voisin du Sud dans la foulée des menaces tarifaires et d’annexion du Canada proférées par le président Donald Trump au cours des derniers mois.

À ce sujet, 63 % des personnes interrogées affirment d’ailleurs sans ambages que ce dossier est une grande source d’anxiété. Seulement 24 % des répondants disent que cette question les laisse totalement indifférents tandis que 13 % indiquent que cela n’a pas eu d’effet sur leur humeur.

« L’ombre de Donald Trump plane largement au-dessus de la campagne électorale. Il faut souligner que l’on vient d’assister au soi-disant jour de la libération de Donald Trump [le 2 avril], qui confirmait une autre salve tarifaire. C’est donc bien présent dans l’esprit des Canadiens », a souligné Nik Nanos.