Éducation - Discussion générale

On aime se dire qu’on est innovants au Québec mais bon, il y a une limite faut croire

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Les services de garde sont-ils devenus la responsabilité des municipalités ?


Photo: Olivier Zuida, Le Devoir
L’enjeu est devenu si central dans le monde municipal qu’en 2020, l’Union des municipalités du Québec (UMQ) a créé un comité spécial sur les services de garde.

Isabelle Porter
À Québec
23 janvier 2023

Le manque de place en garderie force de plus en plus de villes à faire des démarches pour attirer des projets. Subventions, réserves foncières, dons de terrains… Les élus municipaux rivalisent d’imagination pour créer des places en services de garde. Mais est-ce vraiment leur rôle ?

Non, rétorque la mairesse de Nicolet, Geneviève Dubois. La Ville de Nicolet est souvent citée en exemple pour le fonds de 100 000 $ qu’elle a créé pour convaincre des services de garde de développer de nouvelles places sur son territoire. « On voulait que cet argent-là serve de levier à des gens qui voulaient développer des garderies, que ça leur permette d’aller plus loin et de déposer des demandes de places au ministère. »

Le gouvernement venait de lancer un vaste appel de projets, et Nicolet voulait mettre toutes les chances de son côté. Créé en décembre 2021, son fonds s’adressait tant aux CPE qu’aux services de garde en milieu familial. Un maximum de 25 000 $ pouvait être alloué à chaque demande.

L’incitatif a eu l’effet désiré, et deux projets sont actuellement « en analyse » pour recevoir des fonds. Mais la mairesse estime qu’on ne devrait pas en faire une habitude.

« Ça ne peut pas être une responsabilité des municipalités de financer des CPE. C’est pour ça que le fonds n’était en place que pour une année », explique la mairesse Dubois. « Nos citoyens à travers leurs impôts subventionnent déjà les CPE. […] Chacun ses compétences, chacun ses responsabilités. »

Pas une « obligation », mais…

Questionnée à ce propos la semaine dernière, la nouvelle ministre de la Famille, Suzanne Roy, avait beaucoup à dire sur le sujet. Elle croit que les municipalités « ne peuvent pas faire autrement que de jouer un rôle important » dans le développement des services de garde.

Elle raconte que, lorsqu’elle était mairesse à Sainte-Julie, elle s’était mêlée, elle aussi, du dossier des garderies. C’était en 2012, lors de la création d’un nouveau stationnement incitatif pour les travailleurs qui transitaient de la banlieue vers la ville. Une réserve foncière avait alors été créée pour qu’un CPE puisse un jour pousser à côté.

Si on veut faire un vrai milieu de vie, il faut penser [à] réserver des terrains pour un centre de la petite enfance.

— Suzanne Roy

L’annonce de sa construction doit se faire lundi. « On développait un quartier, avec du logement, des services, du transport en commun… Si on veut faire un vrai milieu de vie, il faut penser [à] réserver des terrains pour un centre de la petite enfance. »

Mais cela ne revient-il pas à pelleter des responsabilités dans la cour des villes ? « Ce n’est pas un transfert de responsabilités ». On ne « demande pas aux municipalités » de débloquer des fonds, dit-elle, en ajoutant que les élus n’ont « aucune obligation » d’intervenir. Mais, oui, ça peut être « utile ».

L’enjeu est devenu si central dans le monde municipal qu’en 2020, l’Union des municipalités du Québec (UMQ) a créé un comité spécial sur les services de garde. « Pour documenter la situation, voir ce qu’on peut faire en tant que municipalités dans le dossier et quelles pressions politiques on pouvait faire pour qu’il y ait une refonte du système », explique son président, Daniel Côté.

Il évalue que l’intervention des villes dans les projets de garderies s’est répandue entre 2018 et 2020. « Ce qui est le plus courant, c’est de l’aide financière à chacun des projets, que ce soit une subvention directe en argent sonnant, un don de terrain ou la vente à prix modeste d’un bâtiment municipal. »

M. Côté connaît bien cette réalité pour l’avoir vécue localement. Chez lui, la MRC de La Côte-de-Gaspé a rendu les garderies en milieu familial admissibles à des programmes d’aide financière destinés aux entrepreneurs. Avec un certain succès, dit-il.

Quand ça se passe moins bien

Mais cela ne fonctionne pas toujours. En 2021, la municipalité de Saint-Élie-de-Caxton a fait des pieds et des mains pour attirer un CPE sur son territoire. Puis après des mois de démarches, la propriétaire a décidé de déplacer son projet à Louiseville, l’an dernier.

L’automne dernier, c’était au tour de la municipalité d’Orford de voir son projet abandonné. Selon ce que Radio-Canada avait rapporté à l’époque, le ministère de la Famille avait jugé que le CPE demandait un trop grand nombre de nouvelles places par rapport aux besoins de la MRC.

Les élus reprochent souvent au ministère de la Famille son manque de souplesse dans le traitement des demandes. Ils contestent aussi souvent les calculs faits pour évaluer les besoins. « C’est très difficile d’interpréter les chiffres du ministère », fait remarquer la mairesse de Nicolet, Geneviève Dubois. Elle avance que, chez elle, « ils parlent encore des 39 places annoncées en 2012 ». « Ça devient très difficile de savoir quels sont les besoins réels. »

Nicolet a toutefois l’avantage d’être assez populeuse (8000 résidents) pour attirer des garderies privées, ce qui donne plus d’options aux parents.

Dans les plus petites communautés, on ne peut souvent compter que sur les ressources en milieu familial. En plus, il n’est pas possible de créer des fonds comme celui de Nicolet, puisque le Code municipal qui s’applique chez elles est plus restrictif à ce sujet.

Des petites communautés qui se démènent

Située à 13 km de Saint-Joseph-de-Beauce, Tring-Jonction fait partie des petites communautés (1500 résidents) qui se démènent pour obtenir des places. « Depuis la COVID, beaucoup de milieux de garde ont fermé. Maintenant, il m’en reste juste une et elle [l’éducatrice] est sur le bord de prendre sa retraite », explique le directeur général de la municipalité, Jonathan Paquet.

À l’instar de nombreuses municipalités en région, Tring-Jonction a décidé de se tourner vers le nouveau programme de « services de garde en communauté » du ministère de la Famille. Avec le concours d’un Bureau coordonnateur de sa région, il est en quête d’un local pour aménager une garderie de 12 places. Mais ça ne comblera pas tous les besoins, selon lui.

La semaine dernière, la ministre de la Famille se réjouissait du succès du programme, qui a généré 600 places en moins d’un an. La formule, dit-elle, est là pour de bon.

Or, dans des milieux comme Tring-Jonction, elle ne suffit pas à répondre à tous les besoins. « Je pense que ça va mettre un plaster sur le bobo », avance M. Paquet. « Ce n’est pas rare qu’on ait des parents qui nous appellent pour avoir la liste des garderies de Tring-Jonction, mais la liste, elle est courte… »

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École primaire : animosité envers le maire de Boucherville

Boucherville aura deux nouvelles écoles primaires sur son territoire. Photo : Capture d’écran
Boucherville aura deux nouvelles écoles primaires sur son territoire. Photo : Capture d’écran

Le maire de Boucherville, Jean Martel, a subi de l’animosité de la part des opposants au projet de construction d’une école primaire au parc de Normandie.

FM103,3 | BOUCHERVILLE | Publié le 14 février 2023 à 16h02 | Katina Diep - FM103,3

En effet Denis Trahan a affirmé que le maire « n’a pas été honnête envers les citoyens » en séance du conseil municipal lundi soir.

Il faisait référence à une promesse électorale qui favorise « la qualité de vie » des résidents.

Une autre citoyenne, Nicole Trahan, estime que les élus ont « manqué de vision » à long terme.

On doit savoir que de nombreux citoyens sont contre la construction d’un établissement scolaire dans le parc de Normandie.

D’ailleurs un regroupement a été mis sur pied, en plus d’une pétition en ligne.

Le maire Martel s’est défendu en rappelant que la Ville a acheté plusieurs terrains pour fin de conservation.

Or les terrains pour la construction se font de plus en plus rares, dit-il.

Rappelons que la Ville va construire deux nouvelles écoles primaires sur son territoire.

Une consultation publique sur le projet est prévue le 22 mars.

À lire : Boucherville : Les opposants au projet d’école au parc de Normandie s’organisent (fm1033.ca)

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Si des citoyens s’opposent à des écoles primaires, imagine une station de REM.

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C’est une problématique avec la densification de quartier déjà 100% développé, il faut augmenter les services requis pour les résidents supplémentaires mais les villes y vont souvent avec la facilité, donc on réduit l’espace vert, et donc diminution de la qualité de vie des résidents.
Il va falloir faire mieux si on veut favoriser l’adhésion au concept.

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Honnêtement, je peux comprendre dans ce cas-ci. Construire une école dans un parc ne devrait pas être acceptable.

Je suis moi aussi en train d’essayer de convaincre la CSS de ne pas évaluer la possibilité de construire sur un boisé humide centenaire. Je ne suis absolument pas contre les écoles, j’ai vécu le manque de place, mais je ne vois pas pourquoi on ne cherche pas tout simplement à construire des écoles plus hautes.

Avoir 3 ou 4 étages permettrait de combler les besoins et les escaliers supplémentaires seraient certainement bénéfiques pour l’activité physique des jeunes. Et surtout, ça permettrait de ne pas détruire les trop peu nombreux espaces verts.

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les CSS veulent des écoles de 2 étages max avec une grande cour asphaltée… :roll_eyes:

Pcq des enfants qui vivent en hauteur (ex. dans multiplex) sans ascenseurs, ça n’existe pas :roll_eyes:

Ça leur prend genre une superficie au sol de 4000 m² pour une école de 12 classes… Une prof m’a dit que c’est max 26 élèves/classe… Donc, 4000 m² pour 312 élèves

Pas une question de facilité, grâce au décret ministériel, quand les municipalités reçoivent la lettre du MEQ pour la cession de terrain pour la constructrion d’une école, elles doivent proposer des terrains dans les 45 jours

Ces terrains doivent appartenir complètement à la municipalité, décontaminéd et prêts à être construits avec le zonage permettant la construction d’une école. Un changement d’usage dans un zonage demande une consultation publique pour changer le plan d’urbanisme. à Montréal, ça passe par l’OCPM

La majorité des terrains appartenant aux municipalités sont les rues et les parcs… On s’entend qu’on ne construit pas une école sur une rue… il reste donc les parcs… à moins que les municipalités aient assez d’argent pour acheter un terrain et le décontaminer…

Les municipacilités ne reçoivent aucune compensation financière du Gouvernement pour la cession de terrain.

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La municipalité a 2 ans pour trouver un terrain, pas 45 jours. Et elle a déjà, longtemps avant la lettre du MEQ, approuvée la planification du CSS, donc elle sait déjà où sont les besoins de terrain. En plus d’avoir participé à l’élaboration de la planification du CSS.

Beaucoup de désinformation de votre part concernant les projets scolaires et pourtant vous avez tellement de contributions utiles et justes sur d’autres sujets.

Oui il y a encore des projets d’écoles qui ont 2 étages, et c’est rarement un souhait du CSS ou du MEQ, mais davantage la Ville et les propriétaires riverains de l’école qui ne veulent pas d’un bâtiment de 3, 4, 5 étages adjacent à leur duplex et bungalow. Vous devriez voir la liste de tous les projets inaugurés depuis 2 ans pour voir tous ceux qui ont plus de 2 étages. Pour votre scénario de 12 classes, c’est un scénario non viable tant sur le fonctionnement d’une école, que la taille de celle-ci que sur les couts à construire, à opérer. Bref le cout du cycle de projet. À 12 classes par école, il est clair que l’enfant peut pas faire tout son cycle (maternelle 4 ans à 6e année) dans le même bâtiment. Comme l’écrit le CSS de Montréal, il semble que 24 classes par bâtiment est un dénominateur plus adéquat.

Concernant les circulations verticales dans les écoles primaires, sachez que les enfants ne prennent pas les ascenseurs, sauf si ils sont à mobilité réduite. Il y a souvent un seul ascenseur par école. Alors pour une école de 24 classes (576 enfants), on y passerait la journée.

La grande cour asphaltée… il faudrait vous ressourcer dans celles qui ont été réaménagées. Elles ont été réaménagées avec les meilleures pratiques d’aujourd’hui, profitent de nombreux arbres appelés à croitre, de fosses de plantations autant pour les végétaux que pour la gestion des eaux de surfaces. Oui, une école qui compte 576 enfants qui vont 4 fois par jour dans la cour d’école ca prend des surfaces dures qui résistent au piétinement. À part l’asphalte et le béton, très peu de matériaux ont une durée de vie supérieure à 10 ans, sont très peu réparables et ont des couts d’entretien trop élevés. Vous plaignez-vous aussi du bois franc dans les gymnases ?

La taille de la cour de l’école… comment dire. Vous n’êtes pas dans la cour, mais dans le champ! Dans le champ gauche. Pour une cour d’école suffisante, le ministère recommande 10m²/élève. Donc, pour 576 élèves ca prendrait une cour d’école de 5760m². À Montréal, peu d’école respectent ce minimum viable pour faire des jeux extérieurs. À Montréal, étant donné les très petites cour d’écoles, les écoles acceptent de scinder toutes leur cédule horaire et de faire 2 récréations et tentant de respecter ce 10m² min/enfant en divisant la population scolaire en 2 lors des récréations. Ainsi, pour une école de 576 élèves, l’école s’organise avec 2880m². Terrains de jeu plus petits, terrain multisport plutôt que dédié, moins d’offre, …

La Ville possède beaucoup de terrains et d’immeubles. Au point d’en mettre à vendre. Aussi, la Ville a la compensation de 10% en frais de parcs des nouveaux projets immobiliers. Ces compensations peuvent être monétaires ou en terrain. C’est un mécanisme intéressant pour que la Ville prévoient suffisamment de parcs, d’équipements collectifs et de de terrains pour des écoles. Aussi la Ville peut utiliser son droit de préemption pour protéger certains terrains qui pourraient accueillir une école. Comme le scolaire n’est pas de la responsabilité municipale, les Villes ont tendance à remettre à plus tard cette planification urbaine, en levant le nez sur les CSS, et… Griffintown! Même problématique pour les CPE et les Maisons des ainés. Au moins, cette nouvelle loi aura eu pour effet de réveiller les services d’urbanisme, bien que le réveil est brutal :wink:

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Me semblait aussi que les superficies devaient être documentées. Il faudrait comparer avec les autres CSS de Montréal ou le Ministère. Annexe du point 30.34 à l’ordre du jour du conseil municipal du 23 janvier 2023

Qu’est-ce qui empêche l’aménagement de cour d’école sur le toit ? On gagnerait tellement d’espace.

En fait, l’exercice de planification scolaire et urbaine est maintenant imposé par une loi. Justement pour éviter les erreurs tels que Griffintown et d’autres en gestation.

Ce que je comprends, ce n’est pas que la CSDM demande 2 écoles primaires et 1 école secondaire. C’est plutôt qu’à partir des données de développements résidentiels souhaités, ils tentent d’estimer le nombre de familles et d’enfants de ce futur quartier. Je suis bien d’accord leurs hypothèses sont basées sur un horizon lointain de 10-15 ans… et probablement plus, car la Ville a pas une cenne pour développer Namur-Hippodrome. Et leurs hypothèses sont basés sur des redéveloppements qui commencent à dater comme Faubourg Contrecoeur et Griffintown… tout ca sans considérer l’exode des familles, l’effritement de la capacité de se loger des familles montréalaises, le télétravail, etc…

Ce qu’ils disent c’est simplement que si la Ville prévoient tant de logements, et tant de résidents… ca va occasionner probablement tant de besoins scolaires. Est-ce qu’on va leur reprocher d’annoncer à la Ville qui travaille seule et en silo dans la planification urbaine de ne pas être au courant de combien grand de terrains seront requis à terme, pour de futures écoles ?

Ce que je retiens c’est que la Ville commence la vente de terrains, sans avoir adopté un Plan d’ensemble. Erreur de débutant.

Probablement.
On devrait aussi y mettre les parcs, les skateparks, les piscines municipales, les parcs à chien.
Réserver le max d’espace au sol pour nos chars! :stuck_out_tongue:

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Maternelle 4 ans : la cible de 2600 classes au Québec reportée à 2029


D’ici la fin de l’année scolaire, le gouvernement Legault espère ouvrir 1610 classes de maternelle 4 ans au Québec.
PHOTO : ISTOCK

Radio-Canada
Publié hier à 21 h 37

Le ministre de l’Éducation du Québec, Bernard Drainville, a admis mardi que le gouvernement ne serait pas en mesure d’atteindre son objectif d’ouvrir 2600 classes de maternelle 4 ans d’ici 2025-2026 comme prévu. Cette cible sera plutôt reportée à l’année scolaire 2029-2030.

Je manque de monde, je manque de temps, a reconnu M. Drainville, en entrevue au réseau TVA. La nouvelle a ensuite été confirmée à Radio-Canada par son bureau.

L’ouverture de ces classes représentait l’une des promesses phares de François Legault lors de la campagne électorale de 2018. Il avait à l’époque promis d’implanter environ 5000 classes de maternelle 4 ans partout au Québec, allant jusqu’à mettre son siège en jeu.

Une fois au pouvoir, en 2019, le gouvernement Legault avait abaissé cette cible à 2600 classes d’ici la rentrée 2023, en prévoyant un taux de fréquentation de 50 % des enfants de 4 ans. En février 2021, le ministère de l’Éducation reportait de deux ans l’ouverture de toutes ces classes, soit en septembre 2025.

À la rentrée 2018-2019, il y avait 394 classes de maternelle 4 ans au Québec. Le nombre de ces classes est de 1586 en date du 13 janvier 2023. Il s’agit d’une augmentation de 241 classes par rapport à l’an dernier, a souligné le bureau du ministre de l’Éducation.

D’ici la fin de l’année scolaire, le ministère espère avoir ouvert 1610 classes au total.

Rappelons que, début janvier, le Centre de services scolaire (CSS) du Pays-des-Bleuets, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, a annoncé qu’il fermait la moitié de ses classes de maternelle 4 ans pour la prochaine année scolaire en raison d’un manque de main-d’œuvre. Bernard Drainville s’est montré très critique à l’endroit du directeur général du CSS, Patrice Boivin, à la suite de cette décision, affirmant qu’elle avait été prise par inexpérience.

Lorsque la Coalition avenir Québec (CAQ) avait présenté sa promesse en 2018, elle affirmait que l’arrivée de la maternelle 4 ans universelle permettrait de libérer 50 000 places à contribution réduite en garderie. Mais comme la fréquentation est plus basse que prévu dans les maternelles 4 ans et que leur déploiement est plus lent qu’anticipé, ces gains ne se sont pas matérialisés.

La CAQ avait également sous-évalué les coûts de construction d’une classe de maternelle 4 ans. De 120 000 $ il y a quatre ans, le coût moyen d’une classe a bondi à 800 000 $ en moyenne.

Depuis, le ministère de l’Éducation n’évalue plus les coûts spécifiques d’une classe de maternelle 4 ans. En date de mars 2022, le coût moyen par classe, tous niveaux confondus, atteignait 1,2 million de dollars.

Avec des informations de Marie-Josée Paquette-Comeau et de Nahila Bendali

En effet… :man_shrugging: :point_down:

De plus, la Municipalité a également contribué au projet par la cession, à titre gratuit, du lot sur lequel l’école sera construite.

Construction d’une nouvelle école primaire à Les Cèdres

Portail Constructo | 22 février 2023

Construction d’une nouvelle école primaire à Les Cèdres. Crédit : BBBL architectes (Groupe Provencher_Roy)
Crédit : BBBL architectes (Groupe Provencher_Roy)

Le Centre de services scolaire des Trois-Lacs a annoncé le début des travaux de construction de la nouvelle école primaire qui sera située dans la municipalité de Les Cèdres, en Montérégie.

Cette nouvelle école primaire accueillera 26 classes préscolaires et primaires. Elle sera construite à proximité du chemin Saint-Féréol.

Par ailleurs, la construction de cette nouvelle école s’inscrit dans une perspective de développement durable, mettant en valeur des matériaux du Québec, principalement le bois et l’aluminium.

Rappelons qu’un montant de plus de 45 M$ a été accordé pour la réalisation de cet établissement d’enseignement. De plus, la Municipalité a également contribué au projet par la cession, à titre gratuit, du lot sur lequel l’école sera construite.

Source : Centre de services scolaire des Trois-Lacs

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Les cégépiens demandent la modernisation de la formation générale


PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE
La Fédération étudiante collégiale du Québec propose de permettre aux étudiants « de choisir des cours de littérature et de philosophie qui présentent notamment des contenus adaptés à leurs intérêts, tout en dispensant les mêmes compétences essentielles. »

(Montréal) La formation générale au cégep est « plate » et doit être mise à jour, affirme la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) à l’occasion du 30e anniversaire de l’élaboration de cette formation.

Publié à 15h49
PIERRE SAINT-ARNAUD
LA PRESSE CANADIENNE

« Les étudiants collégiaux actuels n’étaient pas nés quand on a décidé des devis de la formation qu’ils vivent et pour nous, c’est un non-sens de ne pas adapter la formation avec le temps », lance Maya Labrosse, présidente de la Fédération, au cours d’un entretien avec La Presse Canadienne.

« On ne peut pas continuer comme ça, à attendre des années avant de réviser une formation qui est donnée à autant d’étudiants et d’étudiantes », poursuit-elle.

La Fédération ne demande pas d’abandonner le cœur de la formation générale, centrée sur la philosophie, la littérature, la langue seconde et l’éducation physique, loin de là. Elle fait toutefois valoir qu’entre 1993 et aujourd’hui, le monde dans lequel évoluent les étudiants collégiaux a drôlement changé, trop pour laisser la formation des jeunes adultes stationnée dans une autre époque.

Pensée critique et technologies

« La formation de base peut rester, c’est certain, mais il faut la voir sous un autre angle, explique Mme Labrosse. C’est possible de parler de philosophie et de voir les mêmes principes de pensée critique que dans les cours actuels, mais de le voir dans un cours lié à la science, lié à l’intelligence artificielle. »

« On est à une ère où on parle beaucoup des technologies et les gens veulent qu’on ait une pensée critique sur la question et les cours de philosophie peuvent justement faire partie intégrante de la question. »

« C’est correct que les choses évoluent avec le temps, fait valoir la présidente de la Fédération, et il y a une raison pourquoi on veut que ça évolue ; c’est que le reste de la société évolue aussi et on ne peut pas seulement laisser une formation être figée dans le temps et se demander pourquoi les étudiants ne sont pas intéressés. »

Une formation « inintéressante », selon la majorité

Ce n’est d’ailleurs pas une caricature que de qualifier la formation de « plate » : 53 % des étudiants du collégial considèrent la formation générale « inintéressante », selon des données de 2021 citées par la FECQ. Cette statistique a des répercussions sur la réussite et le décrochage, martèle sa présidente. « De ne pas augmenter le pourcentage des gens qui trouvent ça intéressant, on pense que cela a un impact sur la réussite et sur la motivation scolaire. »

La Fédération propose donc, selon les termes de son communiqué, « d’offrir des choix de cours diversifiés pour chacun des domaines de la formation générale, à l’instar de ce qui est déjà en place dans le réseau collégial anglophone. L’objectif est de permettre à la population étudiante de choisir des cours de littérature et de philosophie qui présentent notamment des contenus adaptés à leurs intérêts, tout en dispensant les mêmes compétences essentielles. »

À ces compétences s’ajoutent toutefois de nouvelles réalités qui doivent être intégrées à la formation collégiale, fait-on valoir, notamment « les compétences numériques, l’inclusivité dans les cours d’éducation physique, la place des cours complémentaires dans le parcours ».

Une maîtrise du français préoccupante

Quant au cours de littérature, la Fédération ne joue pas à l’autruche et demande de revoir les notions de français écrit dans ces cours, car, admet-elle, « la maîtrise du code linguistique est préoccupante au sein de la population étudiante collégiale et devient un frein à la réussite de celle-ci », peut-on lire dans son communiqué, qui souligne au passage que plus de 90 % des profs de l’enseignement général voient les lacunes dans la maîtrise du français comme « un défi dans leur enseignement », euphémisme s’il en est.

Maya Labrosse estime toutefois, avec raison, qu’il commence à se faire tard au niveau collégial pour s’attaquer à ces lacunes. « Il faut corriger ça en amont. Il y a un travail à faire au niveau du primaire et du secondaire pour améliorer la maîtrise de la langue française dès le primaire. »

Malgré tout, ajoute-t-elle, puisqu’ils n’arrivent pas assez bien formés en français, « il arrive un moment où, au collégial, les étudiants ont une épreuve uniforme de langue à passer qui comprend la grammaire ». Et l’institution a le devoir de tout faire pour les mettre à niveau, croit-elle.

D’où le dépoussiérage réclamé en littérature. « Si le travail n’a pas été fait avant, il faut s’assurer que ces étudiants, qui arrivent en épreuve uniforme de langue, soient en mesure de la passer et ça passe par une formation en littérature qui est motivante et qui est intéressante pour la population étudiante si on veut qu’elle arrive après son troisième cours de français au collégial et qu’elle passe son épreuve uniforme avec succès. »

Ouverture de la ministre

La Fédération et ses associations étudiantes affiliées ont donc souligné avec sarcasme ce 30e anniversaire, d’une part en tenant un party, mais aussi en envoyant des cartes de souhaits aux principaux acteurs décisionnels de l’enseignement supérieur, au premier chef la ministre Pascale Déry.

Dans une missive à La Presse Canadienne, la ministre de l’Enseignement supérieur dit d’abord avoir eu « l’occasion d’en discuter avec la FECQ à la fin janvier, qui nous a partagé son souhait de rendre la formation générale plus attrayante ».

Sans faire de promesses, la ministre Déry souligne qu’elle a mis en marche les mécaniques de l’État pour y voir plus clair d’ici la prochaine rentrée scolaire. « Un groupe de travail composé d’enseignants et de conseillers pédagogiques a été mandaté pour justement évaluer ce volet et nous soumettre des recommandations. Nous attendrons les conclusions du rapport, dont le dépôt est prévu à l’été 2023, avant de nous prononcer. »

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Je viens de trouver une carte interactive du CSSDM. Un outil intéressant pour suivre l’utilisation et les travaux sur les bâtiment du CSSDM. Malheureusement, les nouveaux projets qui sont sur des terrains qui ne leur appartiennent pas n’y figure pas encore. Exemple : les écoles près de Namur, Griffintown, centre-ville, Faubourgs…

François Legault doute de l’évaluation de la vétusté des écoles


Karoline Boucher La Presse canadienne
Selon François Legault, on entend «toutes sortes de choses» concernant les évaluations des écoles. «Ce que j’ai demandé, c’est qu’on évalue exactement ce que ça veut dire, les fameuses cotes pour les écoles. Est-ce que c’est une classe qui est vétuste ou c’est toute l’école?»

Florence Morin-Martel](Florence Morin-Martel | Le Devoir)*à Québec
Correspondante parlementaire
22 mars 2023
Québec

Le premier ministre François Legault a dit mercredi avoir « des doutes » concernant le nombre d’écoles québécoises vétustes et a donc demandé au ministre responsable des Infrastructures, Jonatan Julien, de revoir ce processus d’évaluation.

« Actuellement, la façon dont ça fonctionne, c’est que chaque centre de service [scolaire] évalue ses écoles. Et évidemment qu’il y a comme un incitatif à dire : “J’ai besoin d’argent pour mes écoles” », a affirmé M. Legault lors d’un point de presse tenu à l’Assemblée nationale.

Il dit entendre « toutes sortes de choses » et a ainsi mandaté le ministre Julien pour examiner ce que signifient «les fameuses cotes pour les écoles». « Est-ce que c’est une classe qui est vétuste ou c’est toute l’école ? »

Mardi, le Plan québécois des infrastructures 2023-2033, dévoilé lors du budget, révélait que 61 % des bâtiments scolaires sont en mauvais ou en très mauvais état. Il s’agit d’une hausse, puisque cette proportion s’élevait à 59 % l’an dernier. Le gouvernement caquiste s’était pourtant engagé à abaisser cette proportion à 50 % lors de son premier mandat, de 2018 à 2022.

« On ne recule pas, même si les chiffres disent ça », a soutenu en mêlée de presse le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, en soulignant les investissements importants de Québec en la matière.

L’exercice budgétaire déposé mardi par le ministre des Finances, Eric Girard, prévoit d’ailleurs 200 millions de dollars sur cinq ans pour entretenir les établissements scolaires. « Plusieurs écoles sont vieillissantes. Il est nécessaire d’augmenter les sommes consacrées à l’entretien du parc immobilier scolaire », peut-on lire dans le document.

Drainville « étonné » que certaines écoles soient classées comme vétustes

M. Drainville affirme ne pas nier le problème, tout en soulignant être en réflexion quant à la méthode utilisée pour coter ces établissements. « Dans certains cas, tu te promènes dans l’école et vous seriez comme moi, j’en suis convaincu, un peu étonné que cette école-là soit déclarée vétuste », a-t-il illustré.

« Il est entrepreneur, lui, c’est quoi ? » a ironisé le député péquiste Pascal Bérubé, en mêlée de presse. Lorsqu’interrogé pour savoir qui avait la compétence d’évaluer l’état des écoles, il a souligné que des inspecteurs étaient qualifiés pour le faire.

« À un moment donné, il va falloir croire les gens », a renchéri le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon.

Chaque année, l’état des écoles québécoises se détériore, a fait valoir Haroun Bouazzi, député de Québec solidaire, en point de presse mercredi matin. « Clairement, les investissements sont insuffisants, et la situation ne s’améliore pas avec ce qu’on voit aujourd’hui. »

La pénurie de main-d’oeuvre qui sévit au Québec risque également de compliquer les choses, a soutenu pour sa part le chef intérimaire du Parti libéral du Québec, Marc Tanguay. « La capacité de construire, de rénover [des écoles], on parle d’une capacité économique. Les entrepreneurs, les constructeurs, les femmes et les hommes qui travaillent dans ce domaine-là, leur carnet de commandes est plein. »

Chronique de Rima Elkouri

Lâchez-nous avec les écoles vétustes !


PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE
Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville

Rima Elkouri
LA PRESSE
Publié à 6h00

En entendant le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, déclarer que les écoles vétustes n’étaient finalement peut-être pas si vétustes, j’ai eu un mouvement de sursaut, sans doute semblable à celui de l’enseignante de cinquième année de mon fils lorsqu’elle a vu une souris un peu trop curieuse venir assister à son cours.

Le problème d’infestation de souris était tel dans cette école publique montréalaise que les élèves connaissaient l’exterminateur par son nom. Les professeurs étaient obligés de nettoyer eux-mêmes les aires de jeu et de jeter aux ordures des livres imbibés d’excréments et d’urine.

À l’époque, il y a sept ans, cette école, par ailleurs excellente, ne faisait même pas partie de la liste prioritaire des écoles à rénover. Aujourd’hui, elle est délocalisée afin que l’on puisse y entreprendre des travaux de rénovation majeurs qui s’imposaient depuis longtemps.

Il en est de la vétusté des écoles comme des urgences engorgées… Avec le temps, les problèmes ne font que prendre de l’ampleur. Les manchettes et les hauts cris se suivent et se ressemblent. Mais c’est tout de même ironique, quand celui qui crie que l’on manque de ressources et celui qui dit de cesser de crier se trouvent à être la même personne qui a juste changé de chapeau.

Ainsi, en mars 2019, un animateur du 98,5 nommé Bernard Drainville s’insurgeait en ondes contre le manque de ressources prévues par le gouvernement caquiste pour la rénovation et la reconstruction des écoles vétustes. Drainville l’animateur disait essentiellement le contraire de ce que dit aujourd’hui Drainville le ministre de l’Éducation.

Tsé, le milliard qui est prévu par le gouvernement de la CAQ, on pourrait le mettre au complet sur l’île de Montréal, mais on n’en aurait plus pour les écoles à l’extérieur de l’île ! C’est vous dire à quel point il y a un problème ici sur l’île. Mais il y en a aussi ailleurs !

— Bernard Drainville sur les ondes du 98,5, en mars 2019

Pour illustrer l’ampleur du problème, Bernard Drainville invitait les parents à témoigner des problèmes de vétusté dans l’école de leurs enfants. « On cherche des exemples très concrets. Et vous êtes les mieux placés pour en parler. Moi, j’aime bien mieux entendre un parent qui me parle de l’école de son enfant puis des choses qui ne fonctionnent pas… »

Des témoignages troublants ont suivi.

Robert, qui travaille dans le domaine des toitures, a dit que cela faisait dix ans qu’il était témoin de problèmes de moisissures dans les toitures d’écoles refaites « tout croche » et d’inspections mal faites. Il avait tenté en vain de mettre en garde des centres de services scolaires. Bernard Drainville lui a conseillé d’alerter la Commission de la construction ou la Régie du bâtiment.

Patrick, qui a aussi été appelé à faire des travaux dans une école comme sous-traitant, a raconté une histoire d’infiltration d’eau après la rupture d’un tuyau de chauffage durant le congé des Fêtes. L’eau a coulé pendant deux semaines, causant des dégâts majeurs. Il y avait des champignons noirs partout. On a « réglé » le problème avec quelques déshumidificateurs achetés chez Rona et de la peinture vite fait par-dessus les champignons. Bernard Drainville était choqué par son témoignage. « C’est sûr que les champignons sont encore là ! Ça, ça me rassure pas ! »

Un autre Robert, spécialiste en ventilation, a témoigné du fait que les coupes dans les services de concierge dans les écoles font en sorte que l’on ne fait plus l’entretien du système de ventilation. On se retrouve avec des filtres complètement bouchés où l’air ne passe plus.

« La qualité de l’air n’est donc pas optimale ? s’est inquiété Bernard Drainville.

— Exact ! »

Quatre ans plus tard, ce qui inquiétait Drainville l’animateur ne semble soudainement plus inquiéter Drainville le ministre.

Le ministre de l’Éducation dit aujourd’hui partager les « questionnements » du premier ministre François Legault, qui doute que 61 % des écoles et des autres infrastructures du réseau scolaire soient vétustes, soupçonnant les centres de services scolaires de gonfler leurs besoins afin d’obtenir plus d’argent1.

En commission parlementaire, alors qu’il était talonné par la porte-parole libérale en matière d’éducation, Marwah Rizqy, qui le questionnait sur l’absence de preuves pour appuyer ces soupçons, le ministre Bernard Drainville a expliqué que ses visites dans des écoles considérées comme vétustes l’ont poussé à remettre en cause la méthodologie avec laquelle on évalue la vétusté. Il s’attendait à voir l’« enfer » dans une école classée E selon une méthode d’évaluation qui a pourtant eu l’aval de son propre ministère. « Mais ce n’est pas l’enfer du tout ! »

Il dit plutôt avoir vu des écoles qui avaient « bonne mine ». Peut-être bien qu’il y a des problèmes à l’intérieur des murs, il en convient. Mais bon…

Une mère me raconte qu’elle a déjà reçu un avis de l’école l’an dernier l’informant qu’un morceau de plafond était tombé dans la classe. Je veux bien ! Ça peut arriver. Mais franchement, lâchez-nous avec la vétusté !

D’ailleurs, ne serait-il pas le temps de changer le regard que l’on porte sur les écoles vétustes ? À bien y penser, faut pas croire tout ce qu’on raconte à la radio. Tant que les souris restent dans les murs durant les heures de classe, que les champignons sont bien camouflés par de la peinture, que les filtres complètement bouchés, garantissant une piètre qualité de l’air pour nos enfants, demeurent à l’abri des regards indiscrets, il est où, le problème ?

Allez, baissons les impôts en paix. Ça va bien aller.

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We don’t need no education
We don’t need no thought control
No dark sarcasm in the classroom
Teacher, leave them kids alone

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