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Le lundi 23 novembre
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Le marché des insectes comestibles continue de grandir en Occident.
23 novembre 2020 3h00 Mis à jour à 4h18
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Les insectes, vedettes d’un congrès international virtuel organisé à Québec
Émilie Pelletier
Le Soleil
La popularité des insectes pour la consommation humaine et animale ne dérougit pas. Puisqu’elle n’a pas pu accueillir le congrès international Des insectes pour nourrir la planète comme prévu en juin dernier, l’Université Laval est «l’hôte» de cette conférence transformée en mode virtuel du 23 au 26 novembre.
La ville de Québec et l’Université Laval devaient accueillir en juin dernier la troisième édition du congrès international Des insectes pour nourrir la planète (Insects to Feed the World). Les précédentes s’étaient déroulées aux Pays-Bas en 2014 et à Wuhan, en Chine, en 2018 (avant la pandémie de coronavirus).
Même si l’événement a été annulé dès le mois de mars, il n’était pas question pour le responsable du comité organisateur, Grant Vandenberg, qu’il n’ait pas lieu. On l’a donc réinventé à la sauce virtuelle 2020.
Ce n’est que partie remise, le plan de match revu prévoit de tenir au Québec un rassemblement de réseautage en présentiel, en 2022.
La province s’inscrit en effet parmi les précurseurs de l’innovation agroalimentaire, selon le professeur au Département de sciences animales de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval. Impensable pour lui donc, de ne pas réunir les quelque 500 chercheurs, producteurs d’insectes et investisseurs d’une dizaine de pays inscrits pour l’occasion. Une façon également de présenter au public cette industrie en pleine émergence.
Au menu? Réseautage, discussions et conférences sur les plus récentes tendances et avancées concernant l’utilisation d’insectes dans l’alimentation des humains et des animaux domestiques ou d’élevage. Car bien loin des grillons trempés dans le chocolat, le marché des insectes comestibles continue de grandir en Occident.
Environnement, santé, économie
Des programmes de recherche sur les insectes ont d’ailleurs émergé dans la province au cours des dernières années, comme à l’Université Laval notamment. Une chaire d’enseignement et de formation dédiée spécifiquement à l’étude des insectes a été créée, une première en Amérique du Nord. «On veut traiter les insectes en tant qu’autre espèce animale d’élevage comme les vaches, les poules, les porcs», prévoit le professeur.
L’intérêt croissant pour la production et la transformation d’insectes se traduit aussi du côté des entreprises privées, de plus en plus nombreuses à s’implanter sur le territoire québécois. Selon le chercheur Grant Vandenberg, on en compte à ce jour une quarantaine dans la province.
À l’échelle mondiale, le marché des insectes comestibles dépasse les 112 millions $US en 2019 et devrait continuer de «croître annuellement de 47 % entre 2019 et 2026», indiquent des données compilées par l’entreprise Global Market Insights.
À la recherche d’alternatives alimentaires moins polluantes pour l’environnement, les consommateurs pourraient continuer d’adopter la nouvelle tendance.
Les insectes, en plus d’être reconnus comme des sources de protéines que l’on retrouve en farine ou en barre énergétiques et protéinées, rappelle le professeur de l’Université Laval, «très peu» de gaz à effet de serre (GES) sont générés dans leur production en comparaison avec celle du bœuf, par exemple.
«Les consommateurs sont très conscients de l’impact de ce qu’ils mangent sur l’environnement, observe le chercheur de l’Université Laval. Il y a 20 ou 30 ans, les gens s’intéressaient beaucoup au niveau de bien-être animal. Maintenant ils cherchent des alternatives face à l’impact environnemental de la production agricole».
Et pour faire mieux, aussi en matière de gestion des déchets organiques, Grant Vandenberg en reste convaincu : «les insectes ont un rôle à jouer».