Économie et commerce - Actualités

La Banque du Canada choisit de réduire encore son taux directeur de 25 points de base, à 2,75 %, dans le but d’atténuer le choc de la guerre commerciale menée par les États-Unis qui pourrait être grave, selon son gouveneur.

« L’économie était en bonne posture à la fin de 2024. Mais nous voilà face à une nouvelle crise, a commenté le gouverneur Tiff Macklem. Selon l’ampleur et la durée des nouveaux droits de douane américains, les répercussions économiques pourraient être graves. À elle seule, l’incertitude cause déjà des torts ».

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Publications de rapports sur l’économie Les solutions pleuvent pour enrichir le Québec

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

La présidente-directrice générale de la Fédération des chambres de commerce du Québec, Véronique Proulx

Faut-il ressusciter le Régime épargne-actions ? Envoyer les chômeurs à l’école ? Alors que les nuages s’accumulent sur l’économie du Québec, ce ne sont pas les solutions qui manquent pour tenter de les dissiper. Sans se concerter, la Fédération des chambres de commerce du Québec et le Conseil du patronat publient aujourd’hui des plans d’action pour augmenter la productivité et la prospérité de la province.

Publié à 8 h 00

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Hélène Baril La Presse

](La Presse | Hélène Baril)

Une occasion à saisir

Si la sortie simultanée de deux organisations n’a pas été concertée, elle n’est toutefois pas un hasard, estime Véronique Proulx, présidente-directrice générale de la Fédération des chambres de commerce du Québec. « Avec tout ce qui se passe actuellement dans les relations commerciales avec les États-Unis, l’urgence d’agir n’a jamais été aussi évidente », souligne-t-elle lors d’un entretien avec La Presse.

Le Livre bleu de la productivité que publie aujourd’hui le regroupement de 120 chambres de commerce du Québec dresse un portrait de l’environnement économique du Québec et propose 40 moyens de propulser les entreprises à une vitesse supérieure.

De son côté, le Conseil du patronat met sur la table « Un nouveau contrat économique », une liste de neuf solutions à la crise des tarifs américains.

« Ce n’est pas des mesures qui sortent de l’ordinaire, reconnaît le président du CPQ, Karl Blackburn, mais quand on les met ensemble, c’est ça qui va renforcer notre économie. »

Réduire les impôts

Chez les deux organisations, la fiscalité vient en tête de liste, avec la recommandation de réduire les impôts des entreprises de 11,5 % à 10 % et de simplifier et élargir l’accès aux crédits d’impôt. « C’est le nerf de la guerre », estime Véronique Proulx.

« Dans le contexte de la guerre tarifaire actuelle, ça devient encore plus pertinent et plus urgent », estime de son côté l’économiste du Conseil du patronat Norma Kozhaya.

La situation budgétaire difficile du gouvernement québécois est un défi, mais ne devrait pas être un frein à ces mesures qui s’imposent, selon les deux organisations. « On est dans une situation de crise sans précédent », dit Véronique Proulx.

Urgent et pas cher

Si la réduction du fardeau fiscal des entreprises est une solution évidente pour les entreprises, la déréglementation arrive tout de suite après. « Ce que les entreprises nous disent, c’est que la déréglementation est tout aussi importante que la baisse des impôts », souligne Norma Kozhaya.

Depuis 2023, bien peu de progrès ont été réalisés à cet égard, constatent les deux organisations, malgré l’engagement du gouvernement d’éliminer un règlement chaque fois qu’il en impose un nouveau.

Le problème, selon Karl Blackburn, « c’est que les nouveaux règlements sont beaucoup plus lourds que ceux qui sont éliminés ».

Réduire le poids des règlements est la solution qui coûterait le moins cher pour augmenter la productivité des entreprises, font valoir les deux groupes.

Faire grandir les PME

Tant le Conseil du patronat que la Fédération des chambres de commerce du Québec s’entendent sur le fait qu’il faut aider les petites entreprises du Québec à grandir.

L’économiste du Conseil du patronat souligne que le problème de productivité du Québec s’explique en partie parce que la province a peu de grandes entreprises qui se frottent à la concurrence internationale.

Le constat est le même pour Véronique Proulx, qui souligne que l’Ontario a un plus grand nombre de grandes entreprises qui poussent la productivité de la province vers le haut.

Ressusciter le Régime épargne-actions qui a permis l’essor de plusieurs PME québécoises pendant deux décennies fait partie des solutions proposées pour aider les PME à grandir.

Autre idée : le Régime d’assurance-emploi pourrait être utilisé pour former les travailleurs qui perdent leur emploi et leur permettre d’acquérir des compétences dans un emploi différent.

Consultez les propositions de la FCCQ Consultez les propositions du Conseil du patronat

It would seem that the Hudson’s Bay Company is now looking to close its 80 stores.

Hudson’s Bay nearly $1B in debt, can barely pay its staff, bills

Court documents paint a grim picture of Hudson’s Bay Company’s finances, revealing nearly $1 billion in debts to various creditors including fashion brands, banks and governments. With just $3 million on hand, the company can barely pay its staff.

I recently went to the Sherbrooke store and it really says it all. I spent a quarter hour just wandering around to see if anything they had was of interest.

The place was a mess. On both levels, there was a wall at the back to reduce floor space. Floor tiles were broken all over the place. There were entire sections that felt like they had no rhyme of rhythm to how merchandise was laid out.

More than anything else, the place felt deserted. As I wandered around, I did not see any employees on the floor, or clients for that matter. It felt like I was the only person in the entire place.

The writing has been on the wall for a while, but at the bare minimum, they at least made an attempt to keep the place somewhat decent looking. The last time I went, it very much felt like they had given up on making more than a token attempt.

Sears and La Baie where the two big anchor tenants of the Carrefour de l’Estrie. After Sears went, the western segment of the shopping center felt somewhat dead for years. Most of the stores that were there are gone. There’s only a select few holdout that i can think of.

It took a very long time to bring tenants back in. The space occupied by La Baie is more desirable given its location next to the restaurants, but it is a rather awkward space on two levels. There aren’t all that many stores that need anywhere near that much space. The right move is likely to remove the escalators.

La Baie d’Hudson a annoncé vendredi soir qu’à moins de trouver une solution plus viable, elle commencerait à liquider l’ensemble de ses activités dès la semaine prochaine, mettant ainsi en péril plus de 9000 emplois.

La chaîne de grands magasins, fondée en 1670 et comptant aujourd’hui 80 magasins, a déclaré avoir été contrainte à une liquidation complète, car des efforts « exhaustifs » n’ont pas permis de réunir le financement nécessaire au maintien d’une partie de son empire.

La fermeture de l’ensemble de l’entreprise, prévue dans l’attente d’une comparution en cour prévue lundi, entraînerait la perte de leur emploi pour les 9364 salariés de l’entreprise au Canada répartis dans ses magasins La Baie d’Hudson, ainsi que pour trois magasins Saks Fifth Avenue et 13 magasins Saks Off 5th, dont elle est propriétaire en vertu d’un accord de licence

Si son implantation pancanadienne et ses origines remontant au commerce de la fourrure au XVIIe siècle en ont fait un élément essentiel du tissu social canadien, l’entreprise est dirigée par des Américains depuis plusieurs décennies.

Résumé

Recherche de capitaux La Baie d’Hudson liquidera toutes ses activités

PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE

La Baie d’Hudson affirme garder l’espoir de pouvoir réunir des capitaux et de trouver une solution avec ses parties prenantes, notamment ses partenaires propriétaires, pour éviter une fermeture complète.

(Toronto) Le glas sonne pour la plus ancienne entreprise du Canada.

Mis à jour à 0 h 10

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Tara Deschamps La Presse Canadienne

La Baie d’Hudson a annoncé vendredi soir qu’à moins de trouver une solution plus viable, elle commencerait à liquider l’ensemble de ses activités dès la semaine prochaine, mettant ainsi en péril plus de 9000 emplois.

La chaîne de grands magasins, fondée en 1670 et comptant aujourd’hui 80 magasins, a déclaré avoir été contrainte à une liquidation complète, car des efforts « exhaustifs » n’ont pas permis de réunir le financement nécessaire au maintien d’une partie de son empire.

La fermeture de l’ensemble de l’entreprise, prévue dans l’attente d’une comparution en cour prévue lundi, entraînerait la perte de leur emploi pour les 9364 salariés de l’entreprise au Canada répartis dans ses magasins La Baie d’Hudson, ainsi que pour trois magasins Saks Fifth Avenue et 13 magasins Saks Off 5th, dont elle est propriétaire en vertu d’un accord de licence

Même si la situation semble sombre, l’entreprise garde espoir. Elle se dit optimiste quant à sa capacité à mobiliser des capitaux et à trouver une solution avec les principales parties prenantes, notamment ses partenaires propriétaires, pour éviter une fermeture complète.

« Notre équipe a travaillé d’arrache-pied pour trouver une solution viable, et notre détermination est renforcée par le soutien indéfectible de nos clients et associés qui ont partagé des témoignages touchants sur La Baie d’Hudson et sur ce que nos magasins ont représenté pour eux, leurs familles et leurs communautés à travers les générations », a raconté Liz Rodbell, présidente-directrice générale de La Baie d’Hudson.

« Ces expériences marquantes nous rappellent pourquoi nous devons continuer à saisir toutes les occasions possibles pour obtenir le soutien nécessaire des principaux propriétaires et des autres parties prenantes afin de sauver La Baie. »

L’appel à l’aide de l’entreprise survient environ une semaine après qu’elle a dévoilé ses difficultés financières dans une demande de protection contre ses créanciers déposée auprès de la Cour supérieure de justice de l’Ontario.

Dans sa demande, La Baie d’Hudson a indiqué qu’elle était confrontée à des difficultés financières en raison de la faiblesse des dépenses de consommation, des tensions commerciales entre les États-Unis et le Canada et de la baisse de l’achalandage dans les magasins du centre-ville après la pandémie.

Les documents déposés montrent que l’entreprise doit plus de 950 millions à une liste de créanciers de 26 pages : propriétaires, fournisseurs et autres partenaires, dont des géants de la mode comme Ralph Lauren, Chanel, Columbia Sportswear, Diesel et Estée Lauder.

Jennifer Bewley, directrice financière de la société mère de La Baie d’Hudson, a admis dans un document déposé au tribunal le 7 mars que l’entreprise avait dû reporter certains paiements à ces entreprises pendant plusieurs mois en raison de ses grandes difficultés à honorer ses paiements aux propriétaires, aux prestataires de services et aux fournisseurs.

La situation était si grave qu’elle a déclaré qu’un propriétaire avait « illégalement verrouillé » La Baie d’Hudson à l’extérieur d’un magasin situé à Sydney, en Nouvelle-Écosse, et qu’une équipe d’huissiers avait tenté de saisir des marchandises dans un autre magasin de la société, à Sherway Gardens, un centre commercial de la banlieue de Toronto.

Le dépôt de bilan du 7 mars n’était pas censé précéder la fermeture de l’entreprise, car La Baie d’Hudson souhaitait maintenir l’entreprise en vie et maintenir opérationnelle la plus grande partie possible de son réseau tentaculaire.

Une semaine plus tard, l’entreprise se retrouve dans une situation bien plus précaire. Elle a déclaré que la liquidation magasin par magasin était nécessaire, car elle n’avait obtenu qu’un financement « limité » de débiteur-exploitant — une forme de financement que les sociétés peuvent solliciter à des fins de restructuration après avoir déposé une demande de protection contre les créanciers.

La Baie d’Hudson a posé les bases de sa demande de protection contre ses créanciers en scindant ses magasins Saks américains en une entité distincte l’an dernier après avoir acquis les grands magasins de luxe Neiman Marcus et Bergdorf Goodman, les sauvant ainsi des fermetures imminentes qui menacent maintenant la Compagnie de la Baie d’Hudson (HBC) au Canada.

Une liquidation complète au Canada non seulement plongerait une grande partie de la main-d’œuvre du secteur de la vente au détail du pays au chômage, mais laisserait également des espaces de location clés dans les centres commerciaux et des biens immobiliers de prestige dans les quartiers commerçants très fréquentés à combler.

Les magasins de la Baie d’Hudson comptent souvent plusieurs étages et occupent une superficie nettement supérieure à celle des autres détaillants.

La majeure partie des magasins de l’entreprise se trouve en Ontario, où elle compte 32 établissements et où travaillent plus de la moitié de ses employés. La Colombie-Britannique en compte 16, l’Alberta et le Québec en comptent chacun 13, et le Manitoba, la Nouvelle-Écosse et la Saskatchewan en comptent deux par province.

Les magasins canadiens de Saks Fifth Avenue sont répartis entre l’Ontario et l’Alberta, et Saks Off 5th possède des magasins en Ontario, en Colombie-Britannique, en Alberta, au Québec et au Manitoba.

Si son implantation pancanadienne et ses origines remontant au commerce de la fourrure au XVIIe siècle en ont fait un élément essentiel du tissu social canadien, l’entreprise est dirigée par des Américains depuis plusieurs décennies.

Le géant américain de l’immobilier Richard Baker, National Realty and Development Corp. Equity Partners, a racheté La Baie d’Hudson en 2008 à la veuve de Jerry Zucker, un homme d’affaires de Caroline du Sud, pour 1,1 milliard.

M. Baker a introduit l’entreprise en bourse en 2012, puis l’a de nouveau privatisée grâce à une offre publique d’achat (OPA) qui a dû être renforcée à deux reprises pour obtenir l’approbation des actionnaires dans les semaines précédant les confinements liés à la pandémie de COVID-19 au Canada.

Les actionnaires étaient difficiles à apaiser, en partie parce que Baker présidait HBC alors que son action était en baisse, mais beaucoup pensaient que l’entreprise conservait une valeur considérable grâce à son parc immobilier.

Une fois leur approbation obtenue, il a admis que la marque avait encore du chemin à parcourir.

« Il faudra des capitaux patients et une vision à long terme pour exploiter pleinement le potentiel de HBC à l’intersection de l’immobilier et du commerce de détail », avait-il affirmé en mars 2020.

Une poignée de fermetures de magasins et de licenciements ponctuels au cours des deux dernières années suggèrent qu’il n’a pas été facile d’exploiter ce potentiel, car des concurrents, comme le grand magasin canadien Simon’s ont pris de l’expansion et des géants du commerce en ligne comme Amazon, ont englouti les ventes.

Résumé

Port de Trois-Rivières: des millions pour un nouveau visage en 2026

Par Martin Lafrenière, Le Nouvelliste

24 février 2025 à 09h00|

Mis à jour le24 février 2025 à 17h01

Les travaux d’infrastructures au Port de Trois-Rivières ont commencé en mai. Gaétan Boivin, le pdg du port trifluvien, a amené le ministre François-Philippe Champagne pour une visite des lieux, lundi matin. (Stéphane Lessard/Archives Le Nouvelliste)

«C’est le projet le plus important de l’histoire du Port de Trois-Rivières.»


Gaétan Boivin était tout sourire, lundi matin, lorsqu’il a fait part de la réalisation d’un chantier de 312 millions de dollars qui va transformer les infrastructures du port trifluvien à long terme.

Remise à neuf du quai 17, reconstruction du quai 16, aménagement de terminaux adjacents, le port présentera en décembre 2026 un tout nouveau visage qui permettra d’appuyer les industries de l’aluminium et de l’agroalimentaire: les activités d’Alcoa et de G3 Canada seront grandement bonifiées via cet investissement.



«Nous construisons aujourd’hui le port de demain.»

— Gaétan Boivin, président et directeur général du Port de Trois-Rivières

Le port va non seulement obtenir des gains de productivité grâce à ces investissements, mais va aussi régler des problèmes de poussière et de bruit en plus d’améliorer sa performance environnementale.

«En productivité, ça va être incroyable», estime M. Boivin. «Un camion de grains, en 15 minutes, il va être ressorti! Tout va être fluide.»


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Port de Trois-Rivières: des nouvelles «intéressantes» pour Cap sur 2030

Ce projet de 312 millions de dollars permet au port d’afficher des investissements de quelque 500 millions de dollars depuis près de 20 ans. Avec des terminaux déjà refaits et agrandis et avec l’ajout d’un terrain de 57 000 mètres carrés, le port est bien positionné pour trouver de nouveaux marchés, notamment en Europe.

Les médias ont été invités lundi à visiter le chantier du Port de Trois-Rivières. (Stéphane Lessard)

«Ça nous permet de travailler sur ce qui est d’actualité: la productivité, la chaîne d’approvisionnement, la numérisation. On a un rattrapage à faire. À Trois-Rivières, on est prêt», assure Gaétan Boivin.

Un port parmi les plus modernes

Le gouvernement du Canada est un des partenaires dans ce projet qui prévoit l’installation de capteurs spécialisés permettant de suivre le comportement des quais et la pose d’équipements électriques sur les nouveaux quais. Transports Canada accorde un octroi de 87,1 millions de dollars.

Selon François-Philippe Champagne, dans le contexte politico-économique actuel, le port trifluvien est une porte ouverte vers la diversification des marchés.



«Le projet de 312 millions va faire du port de Trois-Rivières un des plus modernes, des plus performants et des plus innovants au pays. Ça va faire du port de Trois-Rivières un incontournable sur la voie maritime.»

— François-Philippe Champagne, ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie et député de Saint-Maurice-Champlain

Le ministre Champagne estime qu’une telle annonce à quelques semaines d’une possible campagne électorale au Canada est importante d’abord pour les travailleurs. Et cette annonce sera suivie par d’autres.

«C’est une annonce d’un pays qui décide de se moderniser. On vit des moments particuliers. Les règles du jeu ont changé. On va bâtir le Canada de demain, un Canada résilient, ambitieux.»

«C’est le moment d’investir, d’innover. Il faut le faire», croit le maire de Trois-Rivières, Jean Lamarche.



Le contrat du port trifluvien a été confié à la compagnie québécoise Pomerleau. (Stéphane Lessard/Le Nouvelliste)

Participation du privé

Les investissements combinés d’Alcoa et de G3 Canada dépassent les 145 millions de dollars. G3 construit un nouveau terminal de grains, un service déjà approvisionné par plus de 1000 producteurs locaux. L’objectif est d’augmenter la productivité et la compétitivité de la compagnie en plus d’assurer la pérennité des infrastructures portuaires, note Philippe Bélanger, directeur des opérations de l’est du Canada chez G3 Canada.

«C’est une bonne nouvelle pour les producteurs québécois. Le terminal de G3 est au coeur du Québec. Il permet aux producteurs de la Mauricie, du Centre-du-Québec et de la Montérégie d’avoir un accès direct aux marchés mondiaux.»

Le plan d’Alcoa est d’installer deux portiques de déchargement pneumatiques afin de moderniser la réception de matières premières comme l’alumine et le coke de pétrole, d’améliorer la performance opérationnelle et de réduire l’impact sur l’environnement.

«On aura des équipements performants au déchargement», souligne Daniel Gervais, directeur des secteurs des électrodes pour l’Aluminerie de Deschambault et responsable des infrastructures au port trifluvien. «Ça va permettre de continuer à supporter notre croissance à Deschambault.»

Ces travaux de 312 millions de dollars représentent une grande part du projet Cap sur 2030 préparé et revu par la direction du port trifluvien depuis plusieurs années.

Ces infrastructures de G3 Canada seront retirées pour faire place à un tout nouveau terminal de grains. Le bassin d’eau va disparaître. Il sera rempli avec 1,2 million de tonnes de roches et de différents types de gravier afin de composer une future aire d’entreposage. (Stéphane Lessard/Le Nouvelliste)

Un absent de taille

La conférence de presse a permis d’apprendre la part accordée par le gouvernement du Canada, mais rien n’a encore été confirmé du côté du gouvernement du Québec qui était absent du rendez-vous de lundi. Quelque 40 millions de dollars sont toutefois attendus dans le financement de ce projet, soit une somme comparable à la part du port trifluvien.

«On a une collaboration incroyable autant du gouvernement fédéral que du gouvernement provincial», tient à préciser Gaétan Boivin. «J’aurais aimé avoir les deux paliers de gouvernement [lundi], mais c’est une question d’agenda. Je suis certain qu’en temps et lieu, le gouvernement du Québec va venir faire son annonce et on va en être très heureux.»

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Reportage du Wall Street Journal sur la faillite de Forever 21

How Forever 21 Went From $4B in Sales to Going Bankrupt Twice | WSJ What Went Wrong

Forever 21 was once the premier shopping destination for teens who wanted cheap and fashionable clothing. But now, the fast fashion pioneer is filing for its second Chapter 11 bankruptcy. After being bought out by licensing firm Authentic Brands Group and real-estate companies Simon Property Group and Brookfield Property Partners, Forever 21 struggled against Asian e-commerce powerhouses like Shein and Temu.

WSJ breaks down how its own market toppled the fast fashion giant.

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Croissance anémique au Canada, récession au Mexique, avertit l’OCDE

PHOTO ERIC PIERMONT, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Les hausses de droits de douane décidées par le président américain Donald Trump freineront la croissance économique au Canada, au Mexique et aux États-Unis, tout en faisant grimper l’inflation, avertit l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Publié à 6 h 23 Mis à jour à 7 h 17

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Martin Vallières La Presse

](La Presse | Martin Vallières)

L’organisation qui regroupe les 38 plus grandes économies du monde a mis à jour ses prévisions économiques en tenant compte d’une augmentation des droits de douane à 25 % entre les États-Unis et leurs voisins sur la quasi-totalité des importations de biens, à partir d’avril.

Selon l’OCDE, la virulence des politiques commerciales décidées ou envisagées par l’administration Trump touche particulièrement le Canada et le Mexique, qui réalisent une part importante de leurs échanges commerciaux avec les États-Unis.

Au Canada, l’OCDE anticipe que la croissance de l’économie pourrait s’affaisser à seulement 0,7 % cette année et l’année prochaine. Cela représenterait une division par trois du taux de croissance de 2 % que l’OCDE avait prévu récemment au Canada pour ces deux années.

En comparaison, l’OCDE prévoit que la croissance économique américaine devrait ralentir cette année à 2,2 %, avant de s’essouffler davantage l’année prochaine pour atteindre seulement 1,6 %.

Toutefois, avertit l’OCDE, c’est l’économie mexicaine qui serait la plus durement touchée par les hausses des tarifs douaniers aux États-Unis.

Elle pourrait se contracter de 1,3 % cette année et de 0,6 % supplémentaire l’année prochaine, se retrouvant alors en récession au lieu de la croissance de 1,2 % en 2025 et de 1,6 % en 2026 que l’OCDE prévoyait au Mexique jusqu’à récemment.

Eaux troubles

« Nous naviguons en eaux troubles », a déclaré lundi à la presse Alvaro Santos Pereira, économiste en chef de l’OCDE pour résumer la situation de l’économie mondiale dont la dynamique s’annonce poussive dans les mois qui viennent en raison de la fragmentation du commerce mondial et des tensions inflationnistes.

Si l’activité économique mondiale est restée « résiliente » en 2024, avec une progression de 3,2 % du produit intérieur brut (PIB), l’OCDE s’attend désormais à une croissance de 3,1 % en 2025, contre 3,3 % dans ses précédentes projections en décembre.

Dans ses prévisions, l’OCDE précise avoir seulement pris en compte, en plus des droits de douane entre les États-Unis, le Canada et le Mexique, les nouveaux droits de douane en vigueur entre les États-Unis et la Chine, et ceux sur l’acier et l’aluminium.

En contrepartie, l’OCDE n’a pas encore pris en compte les menaces américaines de droits de douane réciproques ni celles concernant l’Union européenne.

Europe, Asie

Malgré cela, l’OCDE révise à la baisse pour une deuxième fois consécutive ses prévisions de croissance pour l’Allemagne et la France en 2025.

Elle s’attend à une hausse de 0,4 % du PIB cette année en Allemagne, contre 0,7 % dans ses prévisions précédentes. La France est moins sévèrement touchée, avec une croissance attendue à 0,8 % cette année, en baisse de 0,1 point par rapport à décembre.

« Les économies européennes subiront moins d’effets économiques directs » des mesures douanières intégrées dans les projections de l’OCDE, « mais l’incertitude géopolitique et politique accrue devrait néanmoins freiner la croissance », explique l’OCDE.

Autre partenaire majeur des États-Unis et quatrième économie mondiale, le Japon voit lui aussi sa prévision de croissance abaissée d’un demi-point de pourcentage à seulement 1,1 %.

Quant à la Chine, selon l’OCDE, la croissance économique devrait atteindre 4,8 % en 2025, relativement stable par rapport aux prévisions émises en décembre.

« En Chine, les conséquences négatives de l’imposition des droits de douane seront largement compensées par l’adoption de mesures de soutien renforcées du gouvernement », indique l’OCDE.

Effet inflationniste

Dans son rapport, l’OCDE souligne l’effet néfaste des tensions commerciales sur les échanges mondiaux, qui pourraient non seulement freiner la production mondiale, mais également accentuer l’inflation qui « devrait être plus élevée qu’attendu précédemment ».

L’OCDE voit ainsi l’inflation accélérer à 2,8 % cette année aux États-Unis (+0,7 point par rapport à sa prévision précédente), après le taux de 2,5 % mesuré en 2024.

« L’augmentation des coûts des échanges commerciaux devrait se répercuter progressivement sur les prix des produits finaux », affirme ainsi l’OCDE, ce qui nécessiterait « le maintien d’une politique monétaire restrictive (NDLR : moins de baisses de taux d’intérêt) plus longtemps que prévu ».

Entre-temps, avertit l’OCDE, « une résurgence de l’inflation ou de mauvaises surprises pour la croissance économique pourraient entraîner des corrections de prix rapides sur les marchés financiers et une nouvelle hausse de la volatilité des marchés. »

Avec AFP, Reuters, Bloomberg News

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Si l’économie canadienne ralentit comme prévu en raison des droits de douane imposés par les États-Unis, la Banque du Canada « va être dans le trouble », croit Sébastien McMahon.

« Les problèmes de la Banque du Canada ne font que commencer », a réagi pour sa part Randall Bartlett, économiste chez Desjardins.

Selon lui, l’inflation aurait été près de 3 % en février sans l’impact de l’exemption de la taxe de vente fédérale pendant la moitié du mois.

Les tarifs de représailles et l’affaiblissement du dollar canadien devraient exercer une pression constante sur l’inflation, malgré le ralentissement économique.

Randall Bartlett, économiste chez Desjardins

La Banque du Canada s’inquiète déjà des attentes d’inflation, qui sont en hausse tant chez les consommateurs que chez les entreprises, et elle prévoit une inflation d’au moins 2,5 % en mars.

« Cette situation devrait, à notre avis, inciter la Banque du Canada à interrompre son cycle de baisse des taux en avril, du moins temporairement », dit-il.

Alors que La Baie attend toujours le feu vert pour liquider ses actifs, le détaillant canadien veut néanmoins maintenir en vie six des ses magasins, dont trois dans la grande région de Montréal, jusqu’au 4 avril.

Publié à 11 h 18

Nathaëlle Morissette La Presse

](La Presse | Nathaëlle Morissette)

Les consommateurs québécois qui souhaitent dépenser le montant de leur carte-cadeau ou qui veulent mettre la main sur les iconiques couvertures aux couleurs de La Baie pourraient donc avoir quelques jours de sursis.

Alors que l’entreprise était de retour devant la Cour supérieure de l’Ontario vendredi, en attendant de connaître son sort, son avocate Ashley Taylor a affirmé que La Baie souhaitait que trois magasins de l’Ontario ainsi que celui du centre-ville de Montréal, du Carrefour Laval et celui du CF Fairview Pointe-Claire, poursuivent leurs activités jusqu’au 4 avril.

Elle a affirmé que les ventes récentes avaient dépassé les attentes et que le détaillant avait réussi à rembourser le financement provisoire d’un prêteur.

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Impôts 2024 Détenteurs de bitcoins, soyez avertis

PHOTO NICOLAS TUCAT, AGENCE FRANCE-PRESSE

Cette photo d’illustration montre le logo de la cryptomonnaie bitcoin affiché sur un téléphone intelligent à côté d’un écran présentant l’évolution du cours de ce cryptoactif.

Mal déclarer vos cryptoactifs pourrait vous coûter cher

Les gouvernements commencent à s’intéresser de plus près aux transactions de cryptoactifs, et quiconque ferait une erreur dans sa déclaration pourrait le payer cher. Voici ce qu’il y a à savoir à ce sujet pour les particuliers qui produisent leur déclaration de revenus de 2024.

1. Voyez le guide de l’ARC pour les utilisateurs de cryptoactifs

Résumé

Univers PME Groupe Trekking innove dans les activités de plein air

MAQUETTE FOURNIE PAR GROUPE TREKKING

Avec son installation Nesta, le Groupe Trekking testera au parc Arbraska Laflèche un concept de camping aérien.

Les projets du Groupe Trekking ont le vent dans les voiles. L’entreprise lavalloise, qui construit et exploite des parcs d’aventure en nature, espère bien profiter à l’été d’une hausse d’intérêt pour le tourisme local en raison des relations tendues avec les États-Unis.

Publié le 24 mars

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Camille Dauphinais-Pelletier La Presse

](La Presse | Camille Dauphinais-Pelletier)

Même si le nom de Groupe Trekking est peu connu, 625 000 personnes fréquentent annuellement l’ensemble de ses parcs. Dans son portfolio, on trouve au Québec les parcs Arbraska, Arbre-en-Arbre et Arbre-en-Ciel, en plus d’autres attractions similaires dans le reste du Canada et aux États-Unis.

L’entreprise vient d’annoncer un investissement de 2,6 millions dans son parc Arbraska Laflèche, à 30 minutes de Gatineau. Cette somme permettra l’installation dès l’été prochain de filets et de trampolines en plein air Upla, accessibles été comme hiver, autant aux adultes qu’aux enfants.

MAQUETTE FOURNIE PAR GROUPE TREKKING

Des trampolines Upla seront installées au parc Arbraska Laflèche dès l’été prochain.

L’investissement prévoit aussi l’aménagement de l’expérience Oba, constituée de projections et d’un circuit éducatif dans la caverne Laflèche, située sur le site, en collaboration avec la firme montréalaise Eden Creative Studio. La date d’ouverture de cette attraction sera annoncée ultérieurement.

MAQUETTE FOURNIE PAR GROUPE TREKKING

Des projections et un circuit éducatif seront installés dans la caverne Laflèche.

La troisième étape sera l’installation de Nesta, des sphères accrochées dans les arbres dans lesquelles il sera possible de passer la nuit. Il s’agira d’une première, dont Groupe Trekking se servira pour tester le marché.

« On aime créer des espaces où les gens peuvent connecter avec la nature et reconnecter avec eux-mêmes, avec leurs proches, d’une façon ludique, active et écologique », résume Jean-François Couture, chef du marketing pour le Groupe Trekking, dans un entretien.

Le succès d’Upla

Ce n’est pas un hasard si l’entreprise commence par installer les trampolines Upla. Elle a développé et installé ce produit dans son parc Arbraska de Mont-Saint-Grégoire en juin 2022, et l’activité a connu un succès retentissant.

« Ça a transformé notre business, on sort des sentiers battus. En tant qu’entreprise de plein air, on doit essayer d’arriver à des nouveautés, de repousser nos limites et d’innover. Depuis 2022, on a plus que triplé l’achalandage de ce parc-là, passant d’environ 30 000 visiteurs annuellement à 120 000 ou 130 000 », affirme Jean-François Couture.

PHOTO FOURNIE PAR GROUPE TREKKING

Jean-François Couture, 49 ans, chef du marketing pour le Groupe Trekking

L’idée d’illuminer les trampolines en soirée a aussi bien fonctionné. « Ça nous a permis d’attirer un autre type de clientèle, plutôt des jeunes adultes, des entreprises qui sont venues faire des évènements d’affaires, des influenceurs qui ont adoré venir faire des vidéos », dit-il.

Un autre parcours Upla a été déployé en 2023 à Toronto, et celui de Laflèche sera le troisième.

« C’est une formule gagnante. Là, c’est la première fois que c’est vraiment une immersion, il faut faire un kilomètre sur la route avant d’arriver au parc. On est vraiment au cœur de la forêt, autour de soi, il n’y a que des arbres », illustre Jean-François Couture, ajoutant que l’entreprise souhaite en implanter d’autres au Québec, dans l’Ouest canadien et même aux États-Unis.

Un contexte favorable

Parlant des États-Unis, il se peut bien que ce qui se passe au sud de la frontière ait des retombées positives sur la fréquentation des parcs du Groupe Trekking.

« L’Alliance québécoise du tourisme a annoncé que 50 % des gens qui prévoyaient aller aux États-Unis cette année ont décidé de rester au Québec, ce qui amène une clientèle potentielle intéressante. Avec le mouvement d’achat local, beaucoup ont aussi ce souci de consommer des produits d’expertise québécoise, donc c’est certain que c’est une opportunité en or », explique Jean-François Couture.

Le Groupe Trekking aime faire découvrir la nature, au-delà des points de vue les plus populaires. « On aime trouver des sites mal-aimés, des régions méconnues, et les faire découvrir au grand public, c’est comme ça qu’on a construit la business. Le premier parc qu’on a fait à Rawdon, c’était sur un site qui était hyper mal-aimé, mal entretenu, un ancien stationnement de station de ski complètement délabré. On l’a valorisé, puis maintenant il y a des gens de partout qui viennent à Rawdon pour découvrir cette forêt. »

Le Groupe Trekking existe depuis 2002 et exploite 14 sites au Canada et aux États-Unis. Il possède aussi une division construction, qui réalise des mandats pour des clients externes.

L’entreprise, dont Stéphane Vachon est le propriétaire majoritaire, emploie au-delà de 800 personnes. Plus des trois quarts sont des employés saisonniers.

Fusion dans le monde du marketing

PHOTO FOURNIE PAR REPUBLIK

L’équipe leadership de Republik est constituée, de gauche à droite, d’Andréanne Isabelle Poitras, Vincent Fortin (PDG), Martin Bertrand, Marie-Hélène Leclerc, Catherine Laporte et Kenza Benyahia.

Les agences de marketing montréalaises Republik et dada unissent leurs forces pour offrir à leurs clients toute une gamme de services axés autour des communications responsables. L’équipe compte maintenant une cinquantaine d’employés et fera affaire sous le nom de Republik, à partir des locaux qu’occupait déjà cette agence certifiée B Corp, au centre-ville de Montréal. Le chiffre d’affaires combiné est de 10 millions, et l’entreprise a l’ambition de le doubler d’ici 2028. « En fusionnant, nous mettons nos forces en commun pour répondre aux attentes croissantes des organisations qui souhaitent s’engager dans un marketing à impact positif », affirme dans un communiqué Vincent Fortin, PDG de Republik.

Avantis achète Girouard Équipement

PHOTO FOURNIE PAR AVANTIS COOPÉRATIVE

Sur la photo, on voit Michel Delisle, chef de la direction d’Avantis, Carl Girouard, directeur général de Girouard Équipement, Frédéric Martineau, président d’Avantis, Jean-Sébastien Lemelin, vice-président de Machinerie Avantis, et Alexandre Lafond, directeur général de J. René Lafond inc.

La division Machinerie d’Avantis Coopérative a fait l’acquisition d’une part majoritaire de Girouard Équipement, entreprise de Victoriaville spécialisée dans la machinerie d’élévation, ainsi que de Girouard Finance, sa division de financement pour l’achat et la location de matériel de construction, industriel ou agricole. « Grâce à cette acquisition, les clients bénéficieront d’un éventail de produits et de solutions de financement qui leur seront directement offerts, sans intermédiaire », peut-on lire dans un communiqué. Girouard Équipement emploie une cinquantaine de personnes, et Machinerie Avantis est une division de la coopérative du même nom, qui exploite notamment les enseignes Sollio Agriculture ou encore BMR.

Loto-Québec choisit Pizzeria NO.900

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Une nouvelle succursale de la chaîne Pizzeria NO.900 ouvrira juste à côté du Salon de jeux de Québec.

L’entreprise québécoise Pizzeria NO.900 aura dès le 18 avril une succursale adjacente au Salon de jeux de Québec, dans un nouvel espace de 60 places comprenant aussi une terrasse. « L’ajout d’une enseigne québécoise fort appréciée comme Pizzeria NO.900 à l’un de nos établissements s’inscrit parfaitement dans notre engagement à offrir à nos clients une expérience de divertissement toujours plus complète », affirme dans un communiqué Kevin Taylor, vice-président exécutif et chef de l’exploitation des casinos et des salons de jeux à Loto-Québec.

2 millions

C’est la somme que vient d’accorder le ministre délégué à l’Économie, Christopher Skeete, aux quatre centres d’expertise industrielle du Québec (CEI) pour soutenir le virage numérique des PME. L’objectif est de permettre aux CEI d’accompagner 100 entreprises et d’en sensibiliser 170 autres d’ici le printemps 2026, en plus d’augmenter de 10 % la productivité des PME accompagnées, peut-on lire dans un communiqué. « Dans le contexte économique actuel, il est impératif que nos PME s’automatisent et adoptent les technologies numériques », soutient le ministre Skeete.

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Conclusion, si vous achetez des bitcoins, transférez les immédiatement dans un wallet, cachez la clé et faites comme si vous l’avez perdue. Officiellement vous n’avez plus de bitcoins.

Vendre le Québec au Canada

« Moi, je dis à tout le monde […] que le premier marché pour le Québec, c’est le Canada », dit Marianna Simeone, cheffe de poste du Bureau du Québec à Toronto. « Il faut mettre les choses en contexte, poursuit-elle. C’est un marché de proximité, de familiarité. Ces temps-ci, de sécurité, de fiabilité, de tout ce que vous voulez ! » Le Bureau organise régulièrement des évènements de maillage, comme Rendez-vous gourmet Québec, mais fait aussi de l’accompagnement personnalisé, notamment avec les PME qui s’intéressent au marché canadien. « C’est un marché extraordinaire pour faire des tests, dit Marianna Simeone. Avant d’aller à l’étranger, venez au Canada ! C’est extraordinaire, ce qui se passe. Nous avons identifié des secteurs, et l’agroalimentaire en est un. » La guerre commerciale favorise les discussions à tous les niveaux à l’intérieur du pays et pourrait faire débloquer des dossiers qui traînent depuis longtemps. « Moi, ce qui m’emballe le plus est de voir que maintenant, les provinces se parlent, les premiers ministres se parlent et il y a une volonté de faire, et de défaire tout ce qui peut être dans notre chemin. »

Éditoriaux

Ce que la Bourse dit à Trump

PHOTO CHARLY TRIBALLEAU, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Les nouveaux droits de douane imposés par le président des États-Unis, Donald Trump, ont fait couler la Bourse américaine de 10 % en deux jours, nous apprend notre éditorialiste.

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Stéphanie Grammond La Presse

](La Presse | Stéphanie Grammond)

Oh que l’atmosphère a changé depuis que Donald Trump a eu l’honneur de sonner la fameuse cloche ouvrant la Bourse de New York !

Publié à 5 h 00

C’était en décembre dernier. Le magazine Time venait de le nommer personnalité de l’année. Et les marchés financiers voguaient d’un sommet historique à l’autre, certains que l’homme d’affaires soufflerait dans les voiles de l’économie.

Cette semaine, l’administration Trump a plutôt assené le pire coup au commerce mondial depuis un siècle, en imposant des droits de douane supposément « réciproques » à presque tous les pays du monde.

Assez pour couler la Bourse américaine de 10 % en deux jours.

Les investisseurs sont partagés entre deux émotions contradictoires : la douleur de voir des milliards de valeur boursière effacés et la joie de voir la main invisible des marchés envoyer au visage de Donald Trump la gifle que personne n’ose lui donner.

La raclée est exceptionnelle. Elle rappelle aux investisseurs les pires jours de la pandémie. Depuis que Donald Trump a pris le pouvoir, l’indice S&P 500 des grandes sociétés américaines a flanché de 16 %, bien pire que les autres indices mondiaux.

Le président américain a beau dire qu’il ne se soucie pas des soubresauts à court terme de la Bourse, il ne peut ignorer le message des investisseurs qui lui disent : ces droits sont une terrible erreur.

D’abord, il y a les faits.

Pire que prévu, le décret de Donald Trump fera bondir de 2,5 % à 24 % les droits de douane imposés en moyenne par les États-Unis sur l’ensemble des produits étrangers, selon la firme ISI.

C’est énorme. C’est pire qu’en 1930, lorsque les Américains ont déclenché une guerre tarifaire qui a fait fondre de 66 % le commerce mondial en cinq ans.

Washington affirme que l’économie américaine est bien positionnée pour résister à une guerre commerciale, car ses exportations ne représentent que 11 % de son PIB. Mais il ne faut pas oublier que les entreprises du S&P 500 réalisent 41 % de leurs ventes à l’étranger, selon la Banque Nationale. En technologie, c’est encore davantage (60 %).

Les multinationales américaines sont donc très sensibles aux boycottages et aux représailles tarifaires à l’international.

Leur approvisionnement est aussi à risque. Des sociétés comme Nike, qui fabrique la moitié de ses chaussures au Viêtnam, visé par des droits de douane de 46 %, devront hausser leurs prix. Tout ça pour quoi ? Est-ce vraiment le genre d’emplois que les Américains veulent récupérer ?

Ensuite, il y a la manière.

Malgré cette décision d’une extrême gravité, l’administration Trump a agi en véritable amateur. Elle a montré aux marchés financiers l’étendue de son incompétence et de sa mauvaise foi.

Les droits « réciproques » imposés par les États-Unis ne sont pas calculés en fonction des barrières tarifaires des pays visés, comme Donald Trump l’a laissé croire en brandissant un grand tableau dans la roseraie de la Maison-Blanche.

Pas du tout. Les droits sont plutôt établis en fonction du taux de déficit commercial de chacun des pays, comme l’a très bien expliqué notre collègue Francis Vailles1.

Avec cette méthode de calcul absurde, un adversaire comme l’Iran sera mieux traité (10 %) que des alliés comme l’Europe (20 %), le Japon (24 %)… et Israël (17 %).

Le plus ridicule, c’est que les États-Unis imposeront des droits de 10 % minimum, y compris aux pays avec qui ils n’ont pas de déficit, comme le Royaume-Uni et l’Australie. Si on suivait la logique tordue de Trump, ce serait à eux d’imposer des tarifs aux Américains.

Tout cela pour dire que la formule utilisée par Donald Trump est de la fumisterie. Un spectacle pour convaincre ses électeurs qu’il agit en leur nom, tel un grand justicier. Et sa rhétorique semble malheureusement fonctionner…

Historiquement, il n’y avait guère plus que 5 % des Américains qui considéraient le Canada comme un ennemi. Soudainement, ils sont 16 %… et même 27 % chez les républicains, selon YouGov2.

Mais les chiffres, eux, ne mentent pas. Et les investisseurs ne sont pas dupes.

Ils remettent désormais en question les fondements de « l’exceptionnalisme américain » qui a permis à la Bourse américaine de surperformer par rapport au reste du monde de façon incroyable, depuis 10 ans.

Il y avait de bonnes raisons pour cela.

Champions de la productivité, les Américains ont fait croître leur PIB réel par habitant de 20,7 % depuis 10 ans, la hausse la plus élevée du G7. De très, très loin. Or, cette croissance a été soutenue par le gouvernement dont l’énorme déficit donne aujourd’hui des frissons.

Les États-Unis ont aussi été stimulés par les avancées des géants de la techno. Sauf que la stratégie de rapatriement des emplois manufacturiers du président Trump semble tournée plutôt vers le passé que vers l’avenir. Et les Américains pourraient se faire doubler par la Chine, notamment dans l’énergie renouvelable et l’intelligence artificielle.

Ce n’est pas en semant le chaos que le président Trump attirera les capitaux étrangers. Au contraire, son comportement erratique est en train de briser la confiance envers les États-Unis, qui passent du statut de gendarme de la planète à celui d’intimidateur en chef.

Cette semaine, Donald Trump a sonné la cloche d’un nouveau désordre économique mondial.

1. Lisez la chronique « Des droits réciproques, mon œil ! » Consultez « Friend or Enemy — Canada » (en anglais)

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