Économie et commerce - Actualités

Certains se demandaient pourquoi elle fermait tous les entrepôts:

En mai 2024, un syndicat affilié à la CSN a été accrédité pour représenter les 230 employés de l’entrepôt lavallois d’Amazon, une étape sans précédent au Canada. Au tournant de l’année 2025, après plus de six mois de négociations, les contours d’une première convention collective semblaient toujours flous, si bien que le syndicat a demandé un arbitrage.

En parallèle, une campagne de syndicalisation battait son plein dans d’autres établissements du Québec, notamment à Saint-Hubert et à Montréal.

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Des pêcheurs en détresse

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Dany Cassivi pêche le turbot et le crabe, deux espèces en diminution — le turbot est pratiquement disparu. Lorsqu’il a fait une crise de panique en mer, ses hommes n’ont pas hésité et ont ramené le bateau au port.

(Rivière-au-Renard) Dans le port de Rivière-au-Renard, les bateaux sont entreposés pour l’hiver. La neige s’y accumule, ce qui crée un tableau beau et dramatique qui n’a rien d’anormal.

Un climat de tempête

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Bateaux entreposés en cale sèche pour l’hiver, à Rivière-au-Renard

La crise dans le milieu de la pêche est sans précédent. De plus en plus de gens s’y intéressent et cherchent des solutions.

« La décision de mettre à pied 100 % de ses effectifs de manutention ne préside pas seulement de motifs socialement condamnables ; elle est illégale à plusieurs égards et doit être renversée »

Je suis d’accord que le geste d’Amazon est sauvage et antisyndical. Et que les employés mis à pied devraient être grassement compensés par l’entreprise. Mais là où j’ai de la difficulté, c’est quand on essaie de forcer Amazon à ré-ouvrir ses entrepôts. Pourquoi?

Peut-on réellement forcer une entreprise à faire de la business où elle ne veut pas aller? Il ne s’agit pas ici d’un service essentiel.

De manière générale, Amazon est une entreprise énormément polluante, qui encourage la consommation à outrance. Et qui n’a aucun égard envers ses employés. On le sait depuis longtemps. Je suis triste pour les employés, mais je suis aussi heureuse de les voir partir. Bon débarras!

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Je t’approuve, j’ajouterais que Amazon a brisé le lien de confiance envers ses clients québécois, le gouvernement provincial et bien sûr envers ses propres employés. Comme elle s’est elle-même mise à la porte du Québec, le mieux à faire pour nous c’est de combler le vide économique par nos propres ressources, en espérant au passage que nous puissions faire justice aux travailleurs concernés.

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Ce qu’il faut savoir

Les dirigeants de ministère et d’organisme devront dorénavant donner leur autorisation pour effectuer un achat par l’intermédiaire d’une plateforme d’achat en ligne comme Amazon.

Cette décision s’inscrit dans le contexte de la fermeture des centres de distribution d’Amazon au Québec, qui a causé des pertes de milliers d’emplois, et des menaces de guerre tarifaire des États-Unis.

Le gouvernement du Québec a tout de même une cinquantaine de contrats avec Amazon, totalisant près de 170 millions de dollars.

« Certaines plateformes d’achat en ligne vendent très peu, ou pas du tout, de biens québécois. Elles ne favorisent pas non plus l’approvisionnement des organismes publics auprès de fournisseurs régionaux », a indiqué la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, lundi, dans un communiqué de presse.

Le gouvernement du Québec va donc fixer ces exigences :

Une autorisation du dirigeant sera requise dans les ministères pour acquérir, de gré à gré, un bien par l’intermédiaire d’une plateforme d’achat en ligne. « L’autorisation devra de plus être transmise au Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) », précise-t-on.
Les organismes publics devront adopter des lignes de conduite internes concernant l’achat québécois.
La ministre LeBel s’engage également à bonifier les stratégies d’acquisitions de l’État québécois pour inclure des critères favorisant les entreprises locales, comme l’empreinte carbone ou la responsabilité sociale.

« Ces modifications ne s’appliquent pas aux entreprises qui possèdent de tels sites web et qui ont un point de vente au détail au Québec ou lorsqu’elles ont pour activité principale la vente de biens québécois », a précisé le Conseil du trésor.

Dans le contexte de la fermeture surprise – qualifiée de « sauvage » par la CSN – des sept entrepôts québécois d’Amazon, et des menaces de guerre tarifaire du gouvernement américain, le gouvernement Legault a été pressé par les partis de l’opposition de revoir ses liens avec Amazon.

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Lorsque Mines Gaspé a cessé ses activités à Murdochville, le prix de la livre de cuivre était passé d’un peu plus de 1 $ à 65 cents, ce qui rendait l’opération non économiquement viable.

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Lorsque Mines Gaspé a cessé ses activités à Murdochville, le prix de la livre de cuivre était passé d’un peu plus de 1 $ à 65 cents, ce qui rendait l’opération non économiquement viable.

Aujourd’hui, avec un prix de 4,30 $ US la livre, Métaux Osisko estime qu’il va être hautement profitable de reprendre les activités du gisement de Murdochville et de reproduire le modèle de la Canadian Malartic, c’est-à-dire en exploitant le site à ciel ouvert.

Métaux Osisko a racheté le gisement de cuivre de Murdochville à Glencore en 2023 et a rapidement entrepris d’en évaluer les capacités. Avec la pénurie de cuivre appréhendée dès l’an prochain, le groupe a décidé d’aller de l’avant.

« Lorsque la mine de Murdochville était souterraine, la teneur du minerai de cuivre était de l’ordre de 1 %. En exploitant à ciel ouvert, on va avoir du minerai d’une teneur en cuivre moindre, à 0,3 %, mais on va l’extraire et le traiter de façon beaucoup plus massive », précise le spécialiste.

Robert Wares donne l’exemple de la mine d’or de Malartic, où on extraie chaque jour 50 000 tonnes de minerai qui est traité par un moulin. À Murdochville, l’entreprise prévoit d’extraire 150 000 tonnes de minerai chaque jour et de le traiter simultanément avec trois moulins.

« On prévoit réaliser une production de 150 000 tonnes de cuivre par année, lorsqu’on va être pleinement opérationnels. Il faut y aller à grand volume si on veut faire de l’argent », résume le géologue. Une telle production se traduirait par des bénéfices opérationnels de 1,5 milliard US à un prix de la livre de cuivre de 5 $ US.

Des investissements de 3 milliards

Il faut dire que la ville qui comptait près de 5000 habitants à l’époque de la Noranda n’en compte plus que 650 aujourd’hui. Les infrastructures sont toutes à refaire, mais le gouvernement ne veut pas participer à leur financement.

« Il va falloir refaire tous les égouts et les aqueducs. Il n’y a pas de quincaillerie à Murdochville. On va devoir construire un camp pour recevoir les 1300 travailleurs qui vont travailler durant deux ans à la construction des installations. On parle d’investissements de plus de 3 milliards. »

Une fois en exploitation, la mine devrait employer 700 travailleurs, dont un grand nombre seront sur place en alternance (fly-in fly-out), mais la société espère que des travailleurs qui ont quitté la région reviendront s’y implanter.

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Fraude fiscale et crimes financiers Des centaines de millions en amendes impayées

L’État québécois peine à mettre la main sur les plus importantes amendes qu’imposent les tribunaux, surtout pour des délits de fraude fiscale et des crimes financiers. Depuis 10 ans, les sanctions de 50 000 $ et plus totalisent près de 900 millions. La récolte réelle est toutefois bien plus maigre : le gouvernement attend toujours près des trois quarts de cet argent. Des chiffres qui soulèvent des doutes sur la capacité de dissuasion des tribunaux. Un dossier d’Hugo Joncas.

« Je n’avais plus un cent à l’époque »

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

L’édifice Louis-Philippe-Pigeon, qui abrite le ministère de la Justice du Québec

Robert Parent, reconnu coupable de fraude fiscale, a acquitté ses 114 millions de dollars d’amendes en faisant 1500 heures de travaux compensatoires

Publié à 5 h 00

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Hugo Joncas Équipe d’enquête, La Presse

](La Presse | Hugo Joncas)

En 2022, le fisc a annoncé en grande pompe « des amendes de près de 230 millions de dollars » pour une entreprise et son dirigeant Robert Parent, coupables de fraude fiscale. Trois ans plus tard, l’entreprise a fait faillite sans payer un cent. Quant à son fondateur, qui se présente comme « coach professionnel de renommée internationale » et « hypnothérapeute », il a réglé son amende en effectuant des travaux communautaires.

Robert Parent fait partie de la liste des contrevenants qui ont reçu les 2000 amendes les plus importantes imposées par les tribunaux québécois depuis 2015. Comme lui, la majorité d’entre eux n’ont pas versé un sou pour les payer, ou si peu, démontrent les données qu’a obtenues La Presse du ministère de la Justice à la suite d’une demande d’accès à l’information.

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Robert Parent a remboursé ses 114 millions en amendes en faisant 1500 heures de travaux compensatoires.

Les cours ont surtout imposé ces peines pécuniaires pour des fraudes fiscales ou des infractions aux lois sur les valeurs mobilières. Elles totalisent près de 875 millions, si on inclut seulement les amendes de 50 000 $ et plus.

Prête-nom dans un stratagème de fraude fiscale Un condamné qui prend son temps

Dix ans après sa condamnation, Umberto Fuoco n’a payé à l’État que 3 % de l’amende qui lui a été imposée pour avoir agi comme prête-nom dans un stratagème de fraude fiscale. Cet ex-employé de la Ville de Laval a écopé en 2015 d’une peine de 90 jours de prison et d’une amende de plus de 1 million, dont 768 187 $ à verser à Québec.

Publié à 5 h 00

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Hugo Joncas Équipe d’enquête, La Presse

](La Presse | Hugo Joncas)

Aujourd’hui, Fuoco, 58 ans, ne semble pas détenir de biens immobiliers, mais il habite une grande maison à Laval, inscrite au nom de sa femme. Selon la municipalité, elle vaut 847 600 $.

En 2022, Québec a tenté de récupérer son dû en déposant une hypothèque légale, mais le procureur général l’a inscrite sur la mauvaise propriété : celle de son cousin habitant la même rue, qui s’appelle lui aussi Umberto Fuoco !

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7 mars 2025

La prestigieuse chaîne de grands magasins au Canada, La Baie d’Hudson, se préparerait à se placer sous la protection de la Loi sur la faillite, selon le Wall Street Journal.

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Dommage. Ça sonne probablement le glas de la tour prévue sur son site montréalais.

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HBC has filed to be placed under the CCAA. They plan to restructure the business.

R.I.P. Simpson, Eaton, Sears et peut être La Baie d’Hudson. C’est la fin du department stores comme on les connaissaient. Du moins au Canada.

Résumé

La Baie d’Hudson dépose une demande de protection contre ses créanciers

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

La Baie d’Hudson a indiqué qu’elle étudiait plusieurs options stratégiques pour renforcer ses activités et a précisé qu’elle ne ferait aucune promesse, mais qu’elle s’engageait à préserver les emplois dans la mesure du possible.

(Toronto) Le plus ancien détaillant canadien, La Baie d’Hudson, a déposé une demande de protection contre ses créanciers et a l’intention de restructurer son entreprise.

Mis à jour hier à 22 h 16

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Tara Deschamps La Presse Canadienne

L’entreprise à la tête de la chaîne de grands magasins, qui a vu le jour en 1670, a annoncé cette décision vendredi soir, affirmant qu’elle faisait face à des pressions importantes, notamment une baisse des dépenses de consommation, des tensions commerciales entre les États-Unis et le Canada et une baisse de fréquentation dans les magasins du centre-ville après la pandémie.

« Bien que très difficile, il s’agit d’une étape nécessaire pour renforcer nos bases et garantir que nous restons une partie importante du paysage de la vente au détail au Canada, malgré les défis sectoriels qui ont forcé d’autres détaillants à quitter le marché », a déclaré Liz Rodbell, présidente et directrice générale de La Baie d’Hudson, dans un communiqué de presse.

« Aujourd’hui plus que jamais, il est essentiel que les entreprises canadiennes soient protégées et positionnées pour réussir », a-t-elle ajouté.

L’empreinte imposante de l’entreprise s’étend sur 80 magasins La Baie d’Hudson, qui vendent de tout, des vêtements et articles ménagers aux cosmétiques et aux meubles.

En vertu d’un accord de licence, elle possède également trois magasins Saks Fifth Avenue et 13 magasins Saks OFF 5TH au Canada, qui continueront de fonctionner.

Saks Global, qui possède des magasins Saks aux États-Unis ainsi que des magasins Neiman Marcus et Bergdorf Goodman, n’est pas liée au dossier de protection contre ses créanciers.

Aucune promesse

La Baie d’Hudson a indiqué qu’elle étudiait plusieurs options stratégiques pour renforcer ses activités et a précisé qu’elle ne ferait aucune promesse, mais qu’elle s’engageait à préserver les emplois dans la mesure du possible.

Bien que le processus puisse mener à la vente ou à la fermeture d’une entreprise, La Baie d’Hudson semble déterminée à éviter ces possibilités et à maintenir en vie une grande partie de son empreinte de vente au détail tentaculaire.

Mme Rodbell a expliqué que les provocations des États-Unis avaient déjà porté préjudice à La Baie d’Hudson. Alors que l’entreprise négociait avec des investisseurs potentiels pour apporter plus de liquidités à l’entreprise, les menaces et la mise en œuvre éventuelle « ont créé une incertitude importante sur le marché » qui a finalement empêché toute transaction possible de se conclure.

Elle espérait qu’une avance de 16 millions et les engagements de vendredi de la société de gestion d’investissement américaine Restore Capital et d’autres prêteurs, destinés à fournir un financement provisoire au débiteur en possession, aideraient La Baie d’Hudson à surmonter la tourmente. L’entreprise a précisé qu’elle espérait obtenir un financement supplémentaire dans les jours à venir.

En détérioration

L’entreprise a passé les dernières années dans un état de détérioration, fermant plusieurs magasins et procédant à plusieurs vagues de licenciements. Elle a en outre renoncé à réaménager un magasin au centre commercial Oakridge Park, à Vancouver, invoquant des « vents contraires difficiles ».

Ses dépôts au tribunal vendredi ont montré que ses problèmes financiers étaient profonds.

Jennifer Bewley, directrice financière de la société mère de La Baie d’Hudson, a indiqué dans une déclaration sous serment déposée au tribunal que l’entreprise avait du mal à effectuer des paiements aux propriétaires, aux prestataires de services et aux vendeurs et qu’elle a dû reporter certains paiements pendant plusieurs mois.

Mme Bewley a mentionné que l’entreprise serait à deux doigts de ne pas respecter ses obligations en matière de salaires si elle ne recevait pas plus de financement. Elle compte 9364 employés, selon le dossier judiciaire.

Sans la protection du tribunal, le défaut de paiement du loyer de La Baie d’Hudson dans ses magasins entraînera une chaîne d’évènements qui s’intensifiera rapidement, menant à des défauts de paiement des baux.

Jennifer Bewley, directrice financière de la société mère de La Baie d’Hudson, dans une déclaration sous serment déposée au tribunal

Dans les mois qui ont précédé le dépôt de la plainte, la régression de La Baie d’Hudson était évidente dans tous les étages du grand magasin.

Lorsque son magasin phare de la rue Queen Ouest, à Toronto, a fermé son marché d’alimentation, il a rempli les comptoirs et les vitrines d’une gamme croissante de produits Zellers au lieu de réaménager l’aile.

Plus récemment encore, l’épicier Pusateri’s et le fournisseur de café Nescafé sont partis, vidant encore davantage le magasin, laissé dans un état de délabrement avancé, avec des escaliers mécaniques souvent en panne et de nombreux rayons en manque d’attention.

La Baie d’Hudson a apporté quelques modifications à sa gamme de produits l’année dernière, en faisant venir la marque pour enfants Cat & Jack de Target et en rapatriant les enseignes de vêtements pour femmes Ann Taylor et Loft au Canada. Pourtant, certains ont estimé que les changements ne fonctionnaient pas.

« J’ai fait une visite juste pour voir ce qui se passait et je n’ai rien entendu, avait expliqué Liza Amlani, cofondatrice du Retail Strategy Group, à La Presse Canadienne l’été dernier. Il n’y avait personne. Il y a eu des démarques excessives, des gammes de produits en abondance, ce qui me dit que soit l’équipe d’achat, [soit] l’équipe de planification ne sait pas ce que recherche le client canadien. »

PHOTO JEAN-YVES LÉTOURNEAU, ARCHIVES LA PRESSE

L’édifice de La Baie d’Hudson au centre-ville de Montréal, en 1974

Les commentaires de Mme Amlani surviennent alors que la société mère de La Baie d’Hudson, HBC, a connu une lueur d’espoir l’été dernier en achetant Neiman Marcus et son enseigne Bergdorf Goodman pour 2,65 milliards US (3,8 milliards CAN).

Le plan de HBC était de combiner les grands magasins de luxe avec les chaînes Saks Fifth Avenue et Saks OFF 5TH qu’elle possédait déjà dans une nouvelle entité appelée Saks Global.

Dans le cadre de la transaction, le géant du commerce électronique Amazon et le géant des logiciels Salesforce devaient devenir investisseurs dans Saks Global.

Certains employés de Neiman Marcus ont été licenciés la semaine dernière, alors que HBC se préparait à consolider ses espaces de bureaux aux États-Unis et à fermer le magasin phare de la chaîne à Dallas.

Pendant ce temps, son concurrent canadien le plus proche, Simons, est en croissance avec un plan d’expansion de 75 millions. La chaîne de grands magasins, qui a ouvert ses portes il y a 185 ans, ouvrira des succursales dans les centres commerciaux Yorkdale et Eaton Centre à Toronto, où La Baie d’Hudson est depuis longtemps un locataire principal, plus tard cette année.

Des critiques

L’architecte de la majeure partie de l’histoire moderne de HBC est Richard Baker, un magnat américain de l’immobilier dont la National Realty and Development Corp. Equity Partners a acheté La Baie d’Hudson en 2008 à la veuve de l’homme d’affaires de Caroline du Sud Jerry Zucker pour 1,1 milliard.

M. Baker a introduit la société en Bourse en 2012, mais a fait marche arrière au moyen d’une offre publique d’achat qui a dû être édulcorée à deux reprises avant que les actionnaires ne l’acceptent début 2020, avant les confinements liés à la pandémie de COVID-19.

À l’approche du vote de privatisation, M. Baker a été critiqué pour la chute des actions de HBC alors qu’il était à la barre et pour ne pas avoir mieux utilisé les biens immobiliers de l’entreprise, qui comprennent plusieurs emplacements prisés dans des quartiers commerciaux à fort trafic.

Après l’approbation de la privatisation, il a reconnu qu’il restait du travail à faire et a déclaré que cela commencerait par un nouveau site web pour La Baie d’Hudson.

« Il faudra des capitaux patients et une vision à long terme pour exploiter pleinement le potentiel de HBC à l’intersection de l’immobilier et du commerce de détail », avait-il avancé en mars 2020.

Les documents judiciaires indiquent que l’entreprise « a poursuivi une stratégie agressive d’expansion du commerce électronique » qui a coûté 130 millions et a nécessité l’embauche de 500 personnes entre 2021 et 2022.

En 2023, les documents indiquent que La Baie d’Hudson était en mode de réduction des coûts, réduisant à la fois ses effectifs et son budget marketing pour découvrir 100 millions d’économies.

Elle a également vendu de précieux droits de location, réinvesti le produit de la vente dans ses activités de vente au détail et a peaufiné son assortiment de marchandises et ses promotions pour tenter d’organiser un redressement.

Ces mesures ont amélioré les marges brutes de l’entreprise, mais les ventes ont tout de même diminué de plus de 30 % d’une année sur l’autre, indique le document.

La Baie, en quelques dates marquantes

1670 : Fondation de la Compagnie de la Baie d’Hudson (HBC), spécialisée dans la traite de fourrures.

1913 : Ouverture du premier grand magasin Hudson’s Bay Company, à Calgary.

1960 : L’entreprise fait l’acquisition de la chaîne de grands magasins Morgan’s, dont la succursale de la rue Sainte-Catherine Ouest devenue emblématique de la marque.

1965 : La compagnie raccourcit le nom de ses magasins pour The Bay, et devient La Baie au Québec en 1972.

2008 : La National Realty and Development Corp. Equity Partners, entreprise du magnat de l’immobilier américain Richard Baker, achète La Baie d’Hudson.

2012 : La Compagnie de la Baie d’Hudson est inscrite à la Bourse de Toronto.

2013 : La compagnie achète le détaillant américain Saks Inc.

2020 : La Baie d’Hudson redevient une société privée.

Avril 2024 : Le détaillant licencie environ 1 % de ses employés et abolit ensuite un nombre non précisé d’emplois au courant de l’été suivant.

Novembre 2024 : L’entreprise renonce à ouvrir un magasin dans le parc Oakridge, à Vancouver.

Janvier 2025 : La Baie licencie 41 de ses employés, citant des « vents contraires difficiles ».

7 mars 2025 : L’entreprise dépose une demande de protection contre ses créanciers.

The Globe and Mail rapporte que la Baie pourrait fermer la moitié de ses 80 magasins

Sur site de radio-canada