Ouais, il a changé le périmètre de la discussion, et c’est lui qui a commencé en référant des subventions Américaines.
Et comme @ScarletCoral mentionne, Amazon est beaucoup plus que de la marchandise. Même si on reste dans ce créneau, tu ne crois pas qu’il y a des marchands Québécois qui vendent sur Amazon?
Amazon alimente des pans complet de l’internet. Pas mal sûr qu’au moins une partie de nos banques sont servis sur Amazon. On va faire quoi, créer un Nuage Bleu?
Si Amazon ne veut pas investir au Québec, et bien, c’est aussi une réalité avec laquelle il faut faire. Personne ne force la compagnie à fermer des entrepôts, ils le font de leur propre chef.
C’est un trou dans notre économie qu’on va devoir remplir d’une façon ou d’une autre, et visiblement pas avec eux.
Aussi, c’est l’image d’un marché sain que tu défends souvent: s’il y a un vide, un compétiteur devrait prendre sa place.
C’est juste un constat de la situation actuelle. Ce qui m’intéresse plus est qu’est-ce qui a mené à cette situation?!? Il y a une GROSSE différence entre Amazon ne veut pas investir au Québec et Amazon a investit dans 7 entrepots au Québec et se désinvestit subitement.
Effectivement c’est ma vision. Par contre dans ce cas-ci c’est comme si on allait à l’envers. Amazon est ce qui est de plus efficace dans son domaine, et à priori on va le remplacer par du moins efficace.
Amazone a agi par pure idéologie et c’est sa position dominante qui l’a incité à fermer ses entrepôts sans trop de conséquences pour elle. De ce fait elle imite toutes les autres entreprises qui ont pris les mêmes décisions dans le passé, en s’inscrivant clairement contre les syndicats et les méchants socialistes. Une pensée qui prendra du volume avec la révolution Trump qui s’installe insidieusement aux USA.
Pour amener la discussion ailleurs sur le départ d’Amazon, j’aimerais attiré l’attention sur son impact sur le transport en commun. Dans le cas de l’entrepôt de Longueuil, il me semble que l’entreprise avait conclu une entente de financement de service de TC avec le RTL (ou plus probablement l’ARTM, @SkahHigh pourra me corriger) pour la ligne 428.
La ligne 428, malgré son titre de navette aéroportuaire, était vraiment destinée à amener des travailleurs et travailleuses à l’entrepôt Amazon et dans une moindre mesure à la nouvelle usine Molson. Je me demande quel est le futur de cette ligne à moyen terme.
Le journal de Montréal a écrit sur les sommes reçues d’Amazon au Québec, mais ce sont surtout des contrats pour AWS ou des achats de produits par les organismes publics sur Amazon… Et le rabais sur l’électricité, c’est pour le centre de données à Varennes
mais rien dans l’article ne parle de subventions pour les entrepôts ou centres de livraisons.
Pour l’infonuagique, quand ce n’est pas AWS, c’est Microsoft
Ses lobbyistes ont convaincu autant le gouvernement provincial que le fédéral de dépenser des dizaines de millions en services d’infonuagique pour le géant américain. Aussi, on ne compte plus les organismes gouvernementaux et les villes qui commandent des articles sur Amazon. Sans compter les rabais d’Hydro-Québec consentis à la firme de Jeff Bezos au fil des années.
Un peu plus d’info sur le contrat entre Amazon et le RTL…
5 octobre 2021
Mais une fois de passage devant l’usine d’Amazon, force est de constater qu’il n’y a pas que les circuits réguliers de la société de transport collectif qui fournissent le service de transport par autobus. C’est que la multinationale américaine a conclu une entente avec le RTL pour qu’il fournisse un service de navettes qui s’arrêtent directement aux portes de l’usine d’Amazon pour aller y chercher des employés puis les transporter vers deux stationnements où ils laissent leurs véhicules avant leurs quarts de travail, faute d’un nombre suffisant d’espaces de stationnement devant le centre de distribution.
Depuis 2022 la navette a été transformé en ligne 428, essentiellement parce qu’une entreprise publique doit offrir un service public
Je cherche le communiqué du RTL là-dessus, mais leur site ne garde que 2 ans de communiqués, donc pas plus loin que 2023
On ne parle plus de 2000 emplois perdus avec la fermeture des entrepôts d’Amazon, mais 3500
La décision d’Amazon de fermer ses installations au Québec entraînera finalement au total près de 3500 pertes d’emplois.
Le ministère du Travail et de la Solidarité sociale a indiqué jeudi avoir reçu des avis pour 1459 licenciements supplémentaires touchant les partenaires de services de livraison (Delivery Service Partners ou DSP), de petites entreprises qui effectuaient la livraison pour le compte d’Amazon.
En tout, une douzaine de petites entreprises sont frappées par la décision de la multinationale avec, en moyenne, une centaine de pertes d’emplois par compagnie.
Pas surpris de cela, et on ne compte pas les commerces/entreprises qui avaient ces employés comme client.
Ceci-dit, l’activité commerciale est tout de même transféré à Intelcomm, qui j’assume va embaucher un certain nombre des partenaires de livraison. J’assume aussi qu’elle a un centre de distribution qui peut peut-être absorber une portion des ressources perdus d’Amazon.
Les employés d’entrepôt sont par contre potentiellement une perte sèche, du moins à court/moyen-terme, d’un point de vue économique.
Au Québec, AWS vient en fait au quatrième rang des fournisseurs de services infonuagiques. Une des entreprises qui la précèdent, Cofomo, est une entreprise québécoise de services-conseils informatiques, ce qui montre qu’il y a des solutions de rechange locales, bien que certains des services consistent à aider un ministère à migrer vers AWS ou Azure, la division infonuagique de Microsoft.
C’est un sujet qu’on a abordé ici, et moi aussi j’aurais cru que AWS est moins remplaçable par un acteur local. Visiblement, c’est déjà le cas.
Microsoft Azure est populaire en raison de la dominance des outils de bureautique Office/Office 365
Quand c’est déjà implanté dans une entreprise, c’est facile d’ajouter d’autres produits comme SharePoint, Dynamics (CRM), PowerPlatform (outil qui permet de développer des logiciels sur mesure), PowerBI (outil d’informatique décisionnel), etc.
Tout va super bien s’intégrer
AWS sert surtout à héberger des progiciels spécialisés non développés par Microsoft.
Je questionne un peu l’interprétation de l’information de l’auteur de l’article. On semble mélanger les fournisseurs de services infonuagiques (genre service gants-blancs) et service d’hébergement infonuagique.
Par exemple je doute que Cofomo ait ses propres serveurs infonuagique. Sous Cofomo il y a les vrais hébergeurs: Amazon, Microsoft, Google
Cofomo propose un accompagnement complet dans la
conception, la mise en œuvre et l’exploitation de la fondation et
des zones d’atterrissage Azure (Microsoft), AWS et Google.
Je veux bien croire qu’au Québec on a un fournisseur comme Microsoft (ou Google) qui domine Amazon, mais de croire qu’il y a un 4e joueur qui domine AWS et qu’on soit un vrai village Gaulois en infrastructure infonuagique, je doute très, très fort.
Pour référence, voici le découpage global du marché. Il y a 3 gros joueurs, et le reste:
J’ai trouvé ça bizarre aussi. les entreprises comme Cofomo sont plus des intégrateurs que des vendeurs de services infonuagiques
Elles aident les entreprises à choisir les bonnes solutions et à les mettre à en place
C’est extrêmement cher être hébergeur comme Amazon ou Microsoft. Il faut des centres de données, plein d’équipements physiques, de la redondance des données, de l’entretien/remplacement de ces équipements, etc.
Pas pour rien que les entreprises se tournent vers l’infonuagique au lieu d’avoir des serveurs dans leurs bâtiments.
L’article regarde les contrats dans le domaine de l’infonuagique, pas spécifiquement les centres d’hébergement. C’est une question d’argent et de contrat, pas de la logistique matérielle des serveurs.
C’est où va l’argent pour les services, pas sur quelle pièce de métal.
Par contre, en complement, je serais curieux de faire le même exercice sous cet angle. C’est important aussi de voir où sont ces données, pas juste qui offre les services au sens large.
Il n’y a pas de métal ici, juste du service, par strate. Le client peu bien payer Cofomo et celui-ci avoir une marge, mais Cofomo paie Amazon/Microsoft/Google.
C’est comme dire qu’on a pas besoin de Rogers parce qu’on a Fido.
Il faudrait distinguer les coûts de projet aux coûts opérationnels
Les sommes payées à AWS vont être dans les coûts opérationnels, principalement les licences d’utilisation qui incluentt souvent le soutien technique pour la plateforme d’hébergement
Les sommes payées à Cofomo sont souvent les coûts de projet + les coûts opérationnels liés à l’entretien et la mise à jour périodique des logiciels installés (si Cofomo a le contrat d’entretien ou qu’il y a eu du développement maison/personnalisé du logiciel) sur AWS
Bien sûr qu’il y en a. C’est justement ton point, non? Si Cofomo est dépendant de ces centres (le métal) pour offrir leur propre service.
Mon point est que l’article regarde l’ensemble des services (dont ceux de Cofomo), pas juste l’hébergement. Ces services ont une valeur et sont un travail. Ce n’est pas que l’hébergement chez un tiers qui compte.
Comme j’ai dit cependant, je suis d’accord que décortiquer les chiffres en allant plus serait très intéressant.
Ce cas n’est nullement comparable sur de nombreux niveaux. Fido ne revend pas des services tiers, c’est une propriété de Rogers. Rogers vend son service sous un autre nom.
Un revendeur Internet indépendant me semblerait plus comparable